Coucou tout le monde,

Comme on dit il y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis... Eh bien après plus d'un an d'absence me revoilà .

Je sais que j'avais dit que je n'écrirais plus, mais mon petit cœur n'arrivant toujours pas à se remettre du drame Clexa, je me devais de faire quelque chose.

Désolé pour ceux ou celle qui s'attendaient à du SQ mais j'ai un peu laissé tomber ces derniers temps mais j'espère que cette histoire vous plaira quand même.

Je tiens aussi à remercier ma nouvelle Bêta Naomily-Faan sans qui cette fic n'aurait pas pu être possible et je la remercie aussi pour tout le temps qu'elle a passé à corriger toute mes erreurs et à rendre le chapitre plus léger et agréable à lire.(Et vraiment y avait du boulot)

Je ne vais pas m'éterniser plus longtemps, je vous laisse découvrir cette nouvelle fic qui on espère vous plaira. N'hésitez pas à me dire si vous voulez une suite ou pas. Si c'est le cas je vous dis à samedi prochain =D


Lust at first sight

Chapitre 1 :

Clarke :

Tout en roulant sur mon dos je me mets à gémir tout doucement en sentant le poids familier d'un bras qui repose sur mon estomac. Je grogne de nouveau, les questions habituelles inondant ma tête. Qu'est-ce que j'ai encore bu la nuit dernière ? Que s'est-il passé ? Qui est ce mec allongé à coté de moi et surtout pourquoi il me câline ? Je déteste les câlins. Je ne suis, et je préfère bien insister là dessus, vraiment pas une personne à câlins. Je relève un peu la tête et jette un coup d'œil au gars qui se trouve à coté de moi.

Pas si mal finalement.

J'ai connu pire. Je souris immédiatement à cette pensée. Il y a définitivement eu des samedi matin pires que celui-ci. Au moins je suis dans un lit et la chambre dans laquelle je me trouve n'est pas une porcherie. En comparaison au gars de la semaine dernière, que j'aimerais oublier. L'endroit était vraiment horrible, avec de la moisissure partout et des tâches dont je ne veux vraiment pas connaître l'origine.

Le gars à coté de moi laisse échapper un petit grognement et je me mets à le regarder de nouveau. Quelques souvenirs de la nuit dernière commencent à refaire surface. Moi entrain de me frotter contre lui dans une boite de nuit, nous enchaînant les shots de tequila au bar, moi qui l'embrasse contre un mur sans aucune tendresse, lui entrain de me murmurer au creux de l'oreille qu'il veut nous appeler un taxi pour sortir d'ici.

Eh bien au moins j'ai quelques souvenirs, c'est toujours un plus.

Mon partenaire de sauterie s'étire une nouvelle fois, grognant un peu plus fort tout en s'approchant un peu plus de moi. C'est mon signal. Je retire son bras de mon ventre et me glisse hors du lit. Vêtements, j'ai besoin de mes vêtements. Je scanne rapidement la chambre du regard. Nous devions être vraiment pressés de se déshabiller la nuit dernière, ou très tôt ce matin, je ne sais même plus.

Je trouve mon bonheur, qui se trouve roulé en boule à l'entrée de la chambre. Attrapant mes sous-vêtements, je les enfile allègrement.

Je suis passée professionnelle en ce qui concerne l'habillage en quatrième vitesse et finir à peu près présentable le matin. Il est toujours préférable de partir avant qu'ils ne se réveillent complètement. Il n'y a rien de pire dès le matin que d'avoir à subir une inquisition, surtout quand on a oublié le nom de sa conquête d'un soir. Ce qui est le cas actuellement. Rick peut-être ? Ou alors Roan ? J'ai le sentiment que ça commence par un R, mais je suis incapable de me remémorer son prénom.

Oh et puis tant pis, ça n'a pas d'importance en fin de compte. Je fini de fermer ma robe, essayant de lui donner meilleure allure en la lissant à l'aide de mes mains. Le reflet que me renvoie la télévision n'est vraiment pas celui que j'escomptais mais c'est pas grave. Ouep, je peux sortir comme ça, je n'ai pas l'air si affreux. J'attrape mon sac, vérifiant que toutes mes affaires se trouvent dedans, ramasse mes talons qui jonchent le sol à côté de la porte et m'échappe discrètement.

Dieu merci j'arrive à sortir de la maison sans attirer l'attention sur moi. A de nombreuses reprises, il m'est arrivé de faire la rencontre d'un quelconque colocataire en essayant de fuir, ce qui est, en soit d'autant plus embarrassant que d'avoir à se coltiner une discussion avec la conquête d'une nuit. Je suis aussi reconnaissante envers mon partenaire d'avoir oublié de verrouiller la porte d'entrée. Cette matinée commence plutôt bien pour une fois.

Quand je sors dans la rue et que je jette un coup d'œil aux alentours, je réalise que je sais exactement où je suis. Cette matinée se passe définitivement plus que bien. Il n'y a rien de pire que de se réveiller de l'autre côté de la ville et de devoir marcher une éternité pour rentrer chez soi. J'ai quand même une sacrée chance d'être qu'à quelques pâtés de maison du quartier où je vis avec trois de mes meilleures amies. Je souris, j'ai définitivement eu des débuts de journée pires que celle-ci au court de ces dernières années.

Je prends doucement la direction de chez moi, appréciant le soleil du matin et le fait que ma gueule de bois n'est pas si terrible que ça. Je vais peut-être enfin pouvoir faire quelque chose aujourd'hui. Je suis persuadée que la date limite pour rendre mes rapports approche à grands pas, il faut absolument que je me pose et que je m'en occupe. Travailler un peu ne me fera pas de mal. C'est quand la dernière fois que j'ai bossé un samedi ? Je n'arrive même pas à m'en souvenir.

Maintenant, avant que vous ne commenciez à me juger, je ne suis pas une si mauvaise personne que ça, une garce ou encore une de ces bimbos de télé-réalité. Peu importe ce qui vous passe par la tête. Je sais ce que beaucoup de gens pensent de moi, ce qu'il peut leur passer par la tête quand ils entendent le nom de Clarke Griffin. Je sais tout ça. Et si je suis veux être encore plus honnête avec vous, ça ne me dérange pas le moins du monde. Ils ne me connaissent pas, ils ne savent pas qui je suis, ce par quoi je suis passée ou encore pourquoi j'agis de la sorte. Seulement quelques personnes le savent. Cependant j'ai l'habitude d'être jugée, j'ai l'habitude d'entendre les murmures derrière moi ou les histoires que l'on raconte à mon sujet, j'ai eu droit à pas mal de versions depuis le lycée. Maintenant que je suis à l'université, c'est ma chance de tout recommencer à zéro, une chance de prendre un nouveau départ loin des commérages et des rumeurs, loin d'un monde où les gens connaissaient ma routine sexuelle.

Et je veux saisir cette chance à deux mains.

Pourquoi m'en priver ? J'ai le droit de m'amuser, je mérite une petite pause. Dieu sait que j'ai travaillé dur pour en arriver là. Et quoi de plus amusant que de sortir pour boire quelques verres, danser toute la nuit avec un peu de sexe en supplément ?

Je vous laisse deviner.

Lexa :

J'aime regarder les gens. Vous savez, juste s'asseoir et regarder la vie suivre son cours, regarder les gens marcher, vivre leur propre petite vie. Je me plaît à imaginer différents scénarios pour eux, prétendre que je peux exactement décrire leur vie juste en les regardant un bref instant quand ils passent à coté de moi. Comme savoir quel genre de personne ils peuvent être, le tout d'un seul coup d'œil. Je trouve fascinant d'imaginer la vie de quelqu'un juste en voyant un aperçu de leur samedi matin. Souvent synonyme d'un lendemain d'une nuit de débauche. C'est probablement l'une de mes choses préférées au monde.

C'est ce que je suis entrain de faire en ce samedi matin ensoleillé, tout en buvant une tasse de café bien noir, essayant d'évacuer difficilement une énième gueule de bois. C'est devenu comme une sorte de rituel. Habituellement je me réveille avec un puissant mal de tête et très peu de souvenirs de la veille. Je prends une douche, généralement après avoir dû jeter une fille de mon lit - quoi que ça n'est pas arrivé depuis un certain moment - pour ensuite finir à la terrasse de mon café préféré, une tasse de mon précieux breuvage à la main, le tout entourée de passants qui vont et viennent ou qui rentrant d'une soirée bien arrosée, pas souvent assumée.

Et en parlant de « marche de la honte », mon meilleur ami se dirige maintenant vers moi, toujours habillé de ses vêtements de la veille tout en me souriant chaleureusement.

« Hey Lexy. »

« Tu es obligé de parler aussi fort ? » Je grimace tout en me frottant les tempes du bout des doigts. Cependant c'est dur de paraître ennuyée quand il s'agit de Finn Collin. Il a ce petit quelque chose qui fait qu'on ne peut que l'apprécier. Je suppose que rien que ce fait peut être ennuyeux mais quand on le connaît depuis aussi longtemps que moi, on s'y habitue.

« Quelqu'un ne s'est pas envoyé en l'air la nuit dernière à ce que je vois? » Finn sourit d'un air effronté en prenant place sur la chaise face à la mienne. Son polo noir est chiffonné, ses cheveux ébouriffés et il a encore quelques traces de rouge à lèvre dans le cou. J'ai pris l'habitude de le voir dans cet état là chaque samedi matin. Enfin... Quasiment tous les matins en fait. Vivre avec lui signifie aussi qu'il m'arrive de le voir dans ses pires états. Mais c'est ce à quoi ressemble Finn. Je pense que tout le monde connaît quelqu'un comme lui, insouciant, toujours prêt à faire la fête, le genre de mec que toutes les filles veulent avoir en fin de soirée et que tous les garçons admirent. Ouais, c'est Finn.

« Et je vois visiblement que quelqu'un d'autre oui ? » Je lève un de mes sourcils d'un air amusé. Son comportement ne me dérange pas, je le trouve même plutôt divertissant et attachant. C'est l'une des raisons pour laquelle c'est mon meilleur ami depuis si longtemps, on peut me comparer à une sainte à côté de lui.

« Lex, c'était vendredi soir. Évidemment que je me suis envoyé en l'air. Adorable jeune fille d'ailleurs, en première année à l'université, elle joue au hockey je crois, jolie poitrine, non en fait superbe poitrine. » Il mime une poitrine généreuse à l'aide de ses mains, tout en agitant ses sourcils de haut en bas. « Avec en bonus, un petit esprit salace. J'en aurais presque rougi. »

« Toi rougir ? J'y crois pas. » Je me mets à rire et Finn me suit de bon cœur. « Donc cette adorable jeune première année qui joue au hockey et qui possède une superbe poitrine pense que tu es l'homme parfait et que tu vas vouloir la revoir ? » Il hoche la tête. « Et c'est ce que tu comptes faire ? » Il secoue la tête. « Tu es un enfoiré de première Finn. »

« C'est pour ça que les femmes m'aiment. » Il sourit de toutes ses dents et prend une gorgée de mon café. Je l'envie presque en plus. Il a raison, les femmes sont folles de lui, même si il ne les traite pas de la meilleure des manières, même si il ne les rappelle jamais ou qu'il prévoie de les revoir seulement si elles sont bonnes au lit. Si je faisais la même chose, je serais certainement sur liste noire ou un truc du genre. Même si j'obtenais un second rencard je serais l'ennemie public numéro un de la communauté gay de New-York, pour sur. Non, moi je rappelle toujours les filles que je côtoie, je les revois et les quitte de façon décente. Et après tout ça je passe encore pour une garce sans cœur.

Elle est où la justice là-dedans ?

« En parlant de superbe poitrine... » Finn se penche sur sa chaise et hoche la tête pour me montrer quelque chose derrière mon épaule. « Regarde moi celle là. »

Je me tourne aussi discrètement qu'il est humainement possible et regarde dans la direction que Finn vient de m'indiquer. Une autre « marche de la honte », dans le genre que Finn aime. Malheureusement, il n'y a pas que sa poitrine qui est superbe. La fille est magnifique. Et encore le mot semble faible, elle est genre... Vraiment magnifique. Même dans sa robe, que je présume être la même que la nuit dernière au vu de son état, elle est a tomber. Elle a les cheveux blonds, lumineux, encore légèrement bouclés d'un brushing passé, qui lui retombent sur les épaules. Un visage d'ange. Définitivement une athlète ou un truc dans le genre. Et ses yeux. Oh mon dieu, ses yeux. Ils sont d'un bleu que je n'avais jamais cru voir auparavant.

Finn tousse bruyamment et je tourne la tête rapidement pour lui faire face. Il rigole à gorge déployée. « Merde, j'étais entrain de la mater ? » Il rigole de nouveau, je fronce les sourcils et il me fait signe d'essuyer le coin de ma bouche. « J'étais entrain de baver aussi ? » Je passe ma main sur mon visage et Finn éclate de rire.

« Désolé chérie, je n'ai pas pu m'en empêcher. »

« Connard. » Lui répondis-je, énervée d'avoir été prise sur le fait, me forçant ainsi à détourner le regard de cette belle inconnue. Je reprends mon café posé face à lui et en avale une longue gorgée. Mon esprit dérive quelques instants sur cette magnifique créature aux jambes halées mais surtout à ces yeux si envoûtants. Merde. Elle est parfaite. C'est ça. J'ai besoin de la revoir. Ma vie ne sera jamais comblée si je n'ai pas la chance de revoir ce regard.

Je ne crois pas au coup de foudre, vraiment pas. Mais le désir au premier regard ? J'y crois définitivement.

Clarke :

« Griffin ! Tu es en retard ! »

« Désolée coach. » Marmonnai-je en remontant mon sac sur mon épaule, tout en me précipitant le long de la piscine. Je n'ai seulement que cinq minutes de retard, mais quand je jette un regard dans la piscine, je réalise vite que tout le monde est présent et qu'ils ont déjà commencé à faire des longueurs. Fait chier. La seule fois où je suis en retard, tout le monde est à l'heure. Super façon de me faire passer pour un boulet.

« Ouais eh bien tu pourras t'excuser plus tard à la gym, n'est-ce pas ? » Répondit-il un peu plus fort, attirant ainsi l'attention de quelques personnes de mon équipe qui me regardent tous d'un air amusé. Fait vraiment chier.

« Oui coach. » Lui répondis-je par dessus mon épaule en entrant dans les vestiaires. Parfait. Vraiment parfait. D'une certaine façon, cette journée qui avait raisonnablement bien débuté commençait à s'aggraver et maintenant j'allais devoir passer une heure en plus dans la salle de gym, alors que j'aurais pu être à la maison entrain de récupérer mes heures de sommeil, puis me préparer pour sortir avec les filles ce soir. Super.

Je jette assez violemment mon sac sur le banc et retire rapidement mes vêtements, révélant ainsi mon maillot de bain.

Voilà ça, c'est moi. Je nage. Je nage bien. Même plutôt bien, sans me vanter. Nager c'est ma passion depuis toujours. C'est ma vie, vraiment. C'est ce que je fais de mieux. Mis à part boire et me réveiller dans le lit d'inconnus. Vous voyez, je vous avais dit qu'il y avait plus de choses à savoir à propos de moi. Je ne suis pas juste une bimbo qui couche à tout va. Peut-être que je suis juste une nageuse qui aime coucher avec des inconnus. Et comme je l'ai précisé un peu plus haut, je nage vraiment bien. Je travaille dur pour atteindre les nationales, et je sais que je peux y arriver. Je sais que je suis assez bonne pour y arriver cette année.

J'ai toujours nagé, d'aussi loin que je me souvienne. En fait je crois bien que mon premier souvenir est celui mon père m'accompagnant à la piscine locale pour mes premiers cours de natation. Et il s'avère que je me suis sentie comme un poisson dans l'eau ce jour-là, comme si j'étais née pour ça.

Quand je rentre dans l'eau, la colère de tout à l'heure s'évapore en une fraction de seconde. Je trouve un certain réconfort à l'eau. C'est où je me sens le mieux. Quelques années plutôt, quand ma vie a pris un tournant un peu plus chaotique, c'est ici que je venais me calmer, pour ne plus penser à rien. J'essaie de venir nager le plus possible. Quelques fois, quand je me sens au plus mal, je peux venir ici très tôt le matin et ne revenir que le soir. Du moins c'est ce que j'avais l'habitude de faire auparavant. Je suppose que maintenant les choses ont changé.

Je sais que si je veux devenir meilleure, je vais devoir redoubler d'efforts, arrêter de sortir et de me mettre dans de sales états tous les week-ends, mais quelque chose m'en empêche. Je ne sais pas ce que c'est. Ou pourquoi je fais ça. Je sais que je devrais être plus concentrée sur la natation, mais j'ai toujours cette personne qui reste dans mes pensées, là, dans un coin de ma tête.

Papa.

Et c'est dans ces moments là, lorsque je pense à lui, que je me sens encore plus coupable. Et que je fais encore plus la fête pour oublier. C'est un cercle vicieux finalement.

Je sais que je suis bonne en natation. Géniale en fait. Mais je suis aussi une championne lorsqu'il s'agit de boire et sortir. Malgré tout, j'ai trouvé l'équilibre parfait. Je vais nager, concourir, gagner, puis je sors, je bois et je m'envoie en l'air. Ce n'est peut-être pas la vie parfaite, celle dont j'aurais pu rêver effectivement. Mais comme j'ai pu le préciser plutôt, vous me jugerez comme bon vous semble, c'est mon quotidien, mais j'arrive à être heureuse comme ça.

Du moins c'est comme ça que j'arrive à l'être depuis mes dix-sept ans.

Et c'est tout se que je peux demander, pas vrai ?

Lexa :

« Lexa, fais toi belle ma chérie, on sort. »

Je lève les yeux de mon livre pour voir Finn me sourire diaboliquement, deux bières à la main. Je secoue la tête et baisse de nouveau les yeux en direction de mon livre qui m'est arraché des mains quelques secondes plus tard.

« Fiiiiinnnn... » Je gémis en essayant de le récupérer. Il se recule au moment où je tends le bras pour tenter de l'attraper, tandis qu'il se moque pathétiquement de moi. Je m'effondre contre le dossier de notre canapé, défaitiste, et passe la main dans mes cheveux pour les ramener au dessus de ma tête. « S'il te plaît Finn, j'ai beaucoup de travail à faire. J'ai plus d'une semaine de retard sur ce semestre et je dois toujours... »

« Je ne veux pas entendre ça. » Il me coupe dans ma phrase, secouant une bouteille devant mon visage. « J'ai besoin de boire et tu as définitivement besoin de t'envoyer en l'air avec quelqu'un. Ça fait une éternité. »

« Ça fait seulement trois semaines ! » Je souffle en croisant les bras contre ma poitrine. Je ne suis pas d'humeur à ça.

« C'est ce que je dis, ça fait une éternité. Je ne sais pas comment tu fais pour supporter ça. Je ne suis jamais resté sans m'envoyer en l'air aussi longtemps depuis que j'ai... Seize ans. Mais si ça avait été le cas, je serais sûrement entrain de mourir. Tu n'es pas frustrée ? » Finn me regarde avec un air presque dramatique. Je suppose que pour quelqu'un qui ne le connaît pas vraiment, savoir qu'il n'a jamais passé plus de trois semaines sans coucher avec quelqu'un pourrait le faire passer pour un salaud, mais ce n'est pas le cas. Honnêtement, il est l'un des garçons les plus adorables que j'ai pu rencontrer. Il apprécie juste le sexe. Beaucoup trop d'ailleurs. Mais c'est mon meilleur ami. En fait, il est même comme un frère pour moi. J'aime tout de lui, et je ne peux vraiment pas imaginer ma vie sans sa présence à mes côtés.

Cependant, je suppose que le fait que je sois gay et non l'une de ces filles avec qui il a envie de coucher est l'une des raisons pour laquelle je ne pense pas qu'il soit un salaud.

« Non. » Je soupire et prends la bouteille de ses mains.

C'est un mensonge. Je suis frustrée. Mais pas parce que je n'ai pas couché avec quelqu'un depuis trois semaines. Bon, plus exactement vingt-sept jours. Mais là n'est pas la question. Le problème est que je suis fatiguée d'avoir juste des relations sexuelles avec des filles que je ne connais pas, et que rien n'aboutisse par la suite. Je suis frustrée parce que je veux plus que ça. J'ai vingt deux ans et je n'ai jamais eu de relation stable. Jamais. Rien de plus que quelques rencards. Ou une amie avec des avantages à la limite. Mais rien que je ne puisse qualifier de « relation ». Je veux quelqu'un à coté de qui me réveiller, quelqu'un qui me câline en regardant la télé, quelqu'un que je puisse présenter à mes parents... Je veux juste quelqu'un.

Je me transforme en guimauve, je sais.

Je bois la moitié de ma bière avant de me tourner vers Finn. « Ok je vais sortir avec toi. Mais si tu m'abandonnes avant minuit pour une de tes conquêtes, c'est la dernière fois que je t'accompagne en soirée. Compris ? » Finn hoche la tête vigoureusement en me souriant. C'est une menace vide de sens. Nous le savons tous les deux. Finn trouvera certainement une fille avant minuit et je me retrouverais seule, à chercher ma propre conquête d'une nuit, mais ça ne m'empêchera pas de sortir dans le futur. J'y suis habituée maintenant.

« Youpi ! » Hurle Finn en finissant rapidement sa bière puis il dépose un baiser mouillé sur ma joue. « Je t'aime Lexa. »

Je rigole et le pousse gentiment pour qu'il s'éloigne de moi. « D'accord, d'accord. Je t'aime aussi Finn. Maintenant va me chercher une autre bière s'il te plaît. »

Clarke :

Tout en me dirigeant vers la porte d'entrée, j'entends clairement la musique qui se joue à l'intérieur. Apparemment, les filles ont déjà commencé à faire la fête sans moi. Tout ça grâce au coach, qui m'a gentiment obligée à rester plus tard à la salle de gym. C'est déjà assez dur d'avoir un entraînement le samedi après-midi, mais me garder plus longtemps et m'empêcher de me préparer c'est le pompon.

Enfoiré.

C'est comme s'il essayait d'éloigner la natation de moi. Il ne peut pas faire ça, pas vrai ? Je veux dire, nager est tout ce que j'ai. C'est pourquoi je suis ici. C'est grâce à ça que j'en suis arrivé là. C'est mon monde. Je sais que je n'agis pas tout le temps comme il faut. Mais sérieusement, après tout ce que j'ai pu traverser, j'ai le droit de m'amuser un peu, pas vrai ? Sérieusement, je peux avoir un peu de répit. C'est pas comme si j'abandonnais. Je continue de m'entraîner tous les jours. Et je continue de travailler tous les jours. J'ai aussi droit de profiter de ma jeunesse. Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ?

Je ne vais pas le laisser m'enlever ça. Je ne peux pas.

Je l'ai promis à mon père.

J'ouvre la porte et la claque dernière moi, agacée. Normalement, mon entraînement du samedi me détends pour le reste de la journée, mais aujourd'hui ça m'a mise d'une humeur massacrante. Et dire que la journée était bien partie. Ma colocataire et meilleure amie, Raven, passe la tête par la porte du salon et je peux dire rien qu'en voyant ses yeux brillants ainsi que son sourire effronté qu'elle a déjà commencé à boire.

« Hey, tu rentres tard, tout va bien ? »

Je jette rageusement mon sac de sport au sol et enlève ma veste tout aussi délicatement. « Le coach m'a retenue plus longtemps que prévu. » Lui répondis-je. « Je suis arrivée genre cinq minutes en retard et il m'a fait rester à la salle de gym. Il m'a dit que je n'étais pas assez motivée et concentrée. »

« Oh bébé. » Raven sort du salon et enveloppe ses bras autour de mes épaules. « Tu as besoin d'un verre, viens, prends en un avant de commencer à te préparer. »

« Hum, peut-être. » Je sors de l'étreinte réconfortante de mon amie et balance mes sandales sur un incroyable tas de baskets et talons aiguilles près de la porte. Probablement l'une des meilleures – ou mauvaises, selon le point de vue - choses en ce qui concerne le fait de vivre avec trois autres filles, c'est d'avoir une tonne de chaussures.

« Tu viens toujours avec nous ce soir, pas vrai ? »

J'hésite un moment. Raven semble un peu inquiète, attendant ma réponse. Eh bien je suppose que je ne suis pas le genre de fille à rester chez soi quand ses trois amies sont de sortie pour la soirée. « Oui, oui. Bien sûr que je viens. Quand m'est-il déjà arrivé de manquer une sortie le samedi soir ? »

« Tu vas bien pas vrai Clarky ? » Me demande doucement Raven. Pendant une courte seconde je considère l'option de vider mon sac à ma meilleure amie. Je veux dire, c'est pour ça que c'est ma meilleure amie non ? Elle est aussi là pour que je puisse tout lui dire, lui raconter mes problèmes, mes malheurs et mes conneries ? Mais ce n'est pas moi. Je ne vide pas mon sac. Je ne raconte pas mes problèmes. Je l'ai déjà fait auparavant et ça ne m'a pas aidée. De plus, avec tout ce que j'ai sur le cœur, mes malheurs et mes plus sombres secrets, nous y passerions la nuit.

« Je vais bien. » Je hausse les épaules nonchalamment et plaque un sourire de façade sur mon visage. Je suis devenue très forte à ça au fil du temps. Simuler un faux sourire, je veux dire. Cependant je pense que Raven se doute de quelque chose. C'est la seule qui le sache vraiment, sans même que nous en parlions. « Tu n'avais pas dit quelque chose à propos d'un verre ? »

Raven sourit et laisse échapper un soupir. « Je pense que oui. Juste je devrais te prévenir... » Commença-t-elle en poussant la porte du salon. « Octavia et Echo ont commencé depuis un moment et sont déjà dans un sale état. »

Je rigole et la suit à l'intérieur, tout en repoussant mes pensées négatives dans un coin de ma tête. Je vais les garder pour une prochaine fois. Probablement quand je serais seule et que je pourrais m'emmitoufler sous ma couette tout en étant simplement moi. C'est beaucoup plus facile de cette façon. Je n'ai à dire à personne pour quelles raisons je suis bouleversée. Personne n'a à savoir pourquoi la dure à cuire Clarke Griffin, que tout le monde connaît et aime, ou déteste, est loin d'être aussi forte qu'elle veut le prétendre. Je préfère ça, me cacher derrière des murs hauts de dix mètres, et prétendre que tout va bien, que de laisser quelqu'un s'approcher de trop près. C'est mieux comme ça.

De cette façon je ne peux pas être blessée. Je n'ai définitivement pas besoin d'être heurtée plus dans ma vie. Ça c'est une certitude.

Non, ce dont j'ai besoin maintenant c'est d'une bonne nuit dehors avec mes amies. Boire un verre et m'envoyer en l'air. C'est tout ce dont j'ai besoin.