Salut ! Désolé pour l'absence assez longue de chapitres pour cette fic, mais j'ai enfin fini le chapitre 7 !

Bon il se passe pas grand chose dans celui-là. Je ferais la rentrée dans le chapitre suivant (enfin !) et on verra Draco :)

J'ai reçu une review qui m'a un peu interloqué... Est-ce que vous trouvez mon Harry égocentrique ? Et on m'a dit aussi que j'avais besoin de mettre des warnings pour ne pas décevoir les lecteurs qui pourraient s'attendre à autre chose que ce que j'ai fais donc j'ai ajouté des warnings au chapitre 1 si vous voulez allez voir, même si maintenant c'est un peu tard pour ceux qui ont déjà lu les chapitres précédents.

Et merci à ma nouvelle bêta: Shadora !

Voilà, bonne lecture et dites moi ce que vous en pensez, même si c'est pour me dire que c'est nul ^^ (Enfin j'espère pas quand même^^)

Harry's family chapitre 7

Harry descendit à la cuisine en fin d'après-midi et se servit un thé. Il avait demandé un peu plus tôt à Kreatur d'aller lui acheter tous les ingrédients pour un repas japonais. L'elfe apparut quelques instants plus tard, claquant des doigts pour faire apparaître tout le nécessaire sur la table.

-Merci Kreatur.

Il releva ses manches et commença la soupe miso. Il versa de l'eau froide dans un bol et y plongea l'algue wakame. Alors qu'il finissait de couper le tofus en dés et commençait à peler et émincer les oignons, Molly entra, s'arrêtant un instant pour le regarder, surprise.

-Tu veux de l'aide Harry ? Demanda-t-elle.

-Non merci.

La femme fronça les sourcils et se rapprocha, regardant les ingrédients avec étonnement et désapprobation.

-Harry, qu'est-ce que tu fais ? C'est quoi tout ça ? Tu devrais me laisser faire, les autres ne vont sûrement pas apprécier...tout ça, dit-elle avec un rien de dédain.

Harry releva la tête de ses oignons et lui lança un regard noir qui choqua un peu la femme. Le petit brun ne montrait pas souvent son mécontentement envers ses proches.

-Molly, j'ai dis que je ferai le dîner et je vais le faire. Je suis chez moi ici au cas où vous l'auriez oublié et si je veux faire à manger alors je le fais.

Il ne dit rien de plus, laissant la femme choquée et en colère, et retourna à sa recette. Elle sortit en claquant la porte derrière elle, augmentant la colère de Harry. Il secoua la tête, Molly était grave parfois. Maintenant, on allait lui interdire de faire à manger dans sa propre maison, c'était un monde ça. Il versa de l'eau dans une cocotte et l'ensorcela pour qu'elle chauffe, puis y mit le dashi et le miso. Il ajouta le tofus, l'algue qu'il avait hachée et les oignons dans la cocotte et laissa mijoter tranquillement. Il commençait le poulet yakitori lorsque Arthur entra. Apparemment, sa femme s'était plainte à son mari. Harry soupira.

-Oui ?

-Hum...Molly n'est pas très contente, elle...

Il s'interrompit en voyant Harry souffler avec irritation et se pincer l'arrête du nez.

-J'ai quand même le droit de faire à manger dans ma propre maison, non ?! Tu n'as qu'à aller lui dire que si ça ne lui plaît pas, elle n'aura qu'à pas manger et puis c'est tout ! C'est quand même dingue ça ! Maintenant on va m'interdire de faire quelque chose que j'aime juste parce que Molly veut tout contrôler ?! Mais merde à la fin ! Vous n'en avez pas marre de me faire chier tous !

Arthur vit avec horreur des larmes de colère et de frustration embuer les prunelles émeraudes et Harry éclata en sanglots, jetant un bol contre le mur. Le rouquin se précipita vers le jeune adulte, le serrant contre lui.

-Merde, c'est les hormones, pleura le petit brun. Mais vous ne pouvez pas me laisser tranquille un peu ?! Pourquoi il faut toujours que vous gâchiez tout, tous autant que vous êtes ? J'en ai marre...

Arthur ferma les yeux douloureusement, son cœur se serrant face à la détresse de son fils de cœur. Il n'avait jamais soupçonné le fait qu'Harry leur en veuille au plus profond de lui. Mais en y réfléchissant, c'était logique. Toute sa vie, les gens ne l'avaient jamais laissé choisir, ils lui avaient refusé trop de choses. Harry voulait juste contrôler sa propre vie, et là encore Molly voulait l'empêcher de faire quelque chose qu'il aimait, et le contrôler.

-Je suis désolé Harry, je vais lui parler. Continue ce que tu étais en train de faire, j'ai hâte de goûter tout ça.

Il s'éloigna et lui fit un sourire rassurant avant de le laisser seul. Harry jeta un sort de fermeture sur la porte pour que personne ne l'interrompe encore, sécha ses larmes et se remit à sa cuisine. À 19h30, il avait tout fini. La table était dressée, et Kreatur lui avait amené l'argenterie familiale qui n'avait plus été utilisée depuis la mort des parents de Sirius, mais que l'elfe prenait toujours soin de nettoyer. Les assiettes étaient blanches, décorées d'arabesques argentées et devaient valoir une fortune. Un bol du même modèle était posé sur chaque assiette. Les verres en cristal était joliment ciselés, la nappe était d'un blanc immaculé - il avait choisi de mettre une nappe au lieu de manger à même la table en bois. La cocotte de Miso était sous sortilège de staz pour la garder à température, de même que le grand saladier de riz blanc cuit à la façon japonaise, le plat de brochette de poulet yakitori, le bol de sauce yakitori. Le dessert, des coupelles de perles du japon vanillés avec framboises entières sur le dessus, était dans un placard sous sort de refroidissement. Kreatur était particulièrement joyeux de voir la table de Black de nouveau dressée comme il se devait de l'être dans une riche famille. Lorsqu'il rouvrit la porte de la cuisine, Arthur, Remus, Molly, Sirius, Bill, les jumeaux, Neville, Luna, Seamus, Dean et Ron entrèrent. Ils écarquillèrent les yeux devant la jolie table.

-Waouh, s'exclama Ron. Tu as même dressé la table et tout et tout !

Harry fit un petit sourire timide devant les regards ébahis et ravis. Il évita celui de Molly. Ils s'attablèrent et le repas se passa sous les acclamations de tous qui vantaient le talent de Harry et la cuisine japonaise qu'ils découvraient pour la première fois.

-C'est trop bon Harry ! Dit Sirius avec un sourire ravi.

-Merci, répondit le jeune homme en rougissant.

Il ne fit pas attention aux regards attendris posés sur lui face à sa réaction. Il jeta un coup d'oeil à Molly qui mangeait avec un air surpris vite remplacé par une expression enthousiaste. Si au moins elle reconnaissait qu'il était plutôt doué en cuisine et qu'elle n'avait pas à tout contrôler, c'était tout ce qu'il demandait. À la fin du repas, ils prirent tous le thé en discutant pendant que Kreatur enchantait la vaisselle pour la laver. Arthur était en face de Harry avec Molly à ses côtés qui lui fit un petit air contrit.

-Je suis vraiment désolée pour tout à l'heure Harry, s'excusa-t-elle, visiblement honteuse de son comportement. Tu as raison en disant que c'est ta maison et si tu as envie de cuisiner, tu le peux. C'est ton droit et je n'aurais pas dû m'énerver. Je suis tellement habituée à ce que ce soit moi qui gère les repas que ça m'a… contrarié, on va dire. Comme je ne travaille pas, je me suis un peu mise en tête que nourrir les estomacs de ma famille relevait de ma mission, mais j'ai eu tort de m'en prendre à toi. Je suis désolée.

Harry hocha la tête, soulagé.

-Merci. Je n'essaie pas de te voler ta place ou je ne sais quoi Molly. J'aime juste cuisiner et c'est vrai que ça m'énerve assez de me le faire refuser à chaque fois que j'essaie de t'aider. Pour moi tu sais, cela pourrait être un moment de partage entre nous comme c'est le cas avec ma tante, et ça me rend un peu triste de ne pas pouvoir partager ça avec toi. Surtout que les vacances sont les seuls moments où je peux le faire.

Molly en eut les larmes aux yeux, mais se contint. Elle secoua la tête et sourit.

-Moi aussi j'aimerais partager ce moment avec toi.

Ils se sourirent et Arthur poussa un soupir soulagé, plus détendu. Harry fronça les sourcils lorsqu'il se rappela de son idée d'il y a plusieurs semaines.

-Arthur, j'ai complètement oublié de t'en parler avec l'entraînement et la découverte de ma grossesse. J'ai reçu une lettre de Gringotts il y a quelques temps, m'informant qu'à mes 17 ans je devrais prendre la succession des sièges Potter et Black au Magenmagot. D'ailleurs, merci de m'en avoir parlé, railla-t-il en jetant un regard noir à Sirius et Remus.

Il leva la main pour les empêcher de parler, leur mine embarrassée et honteuse.

-Bref, coupa-t-il, toujours agacé. Comme je suis encore à Poudlard, je ne peux pas prendre la relève tout de suite et j'ai encore des choses à apprendre de toute façon, même si je me suis documenté sur les lois. Donc il me faut un proxis pour assister aux réunions à ma place. Je ne peux pas choisir Sirius pour des raisons évidentes, donc je me demandais si ça t'intéresserait Arthur ?

Le visage stupéfait et sans voix du roux le fit continuer.

-Je sais que les Weasley ne s'intéressent pas à la politique et qu'ils ont renoncé à leur siège il y a longtemps, mais ce serait seulement pour un an environ. Il faudra juste que tu te rendes aux réunions, puis tu me montreras ton souvenir et c'est moi qui prendrais les décisions, évidemment j'écouterai tes conseils. Mais comme un proxis n'a pas le droit de voter sans l'autorisation écrite magique du propriétaire du siège...Enfin bref, qu'en dis-tu ? Serais-tu prêt à me rendre ce service ? Et bien sûr, mon salaire du Magenmagot sera divisé par deux entre toi et moi.

Un silence ébahi suivit sa demande, tout le monde le regardait avec des yeux ronds et Harry commença à s'agiter, mal à l'aise.

-Quoi ? Demanda-t-il.

Sirius se reprit le plus vite.

-Non, c'est juste...enfin...On ne pensait pas que tu accepterais tes sièges.

Harry fronça les sourcils.

-Pourquoi ? Je suis l'héritier des Potter et des Black, c'est mon devoir. Mon père a bien dû le faire aussi à la mort de mon grand père, non ?

-Eh bien non, dit Sirius avec hésitation. Il n'a pas voulu. Il voulait profiter de la vie avant. Et avec la guerre, ça me surprend que tu veuilles le faire.

Harry le regarda un instant, haussa les épaules, puis ouvrit la bouche.

-On dirait que je ne suis pas aussi irresponsable que mon père...Et justement, c'est d'autant plus important qu'on soit dans une période de conflit. Je pourrais peut-être faire quelque chose, surtout que ma voix compte pour deux.

Sirius hocha lentement la tête, troublé, mais quelque peu appréciatif et admiratif. Harry se tourna vers Arthur, attendant.

-Oui je le ferai Harry, acquiesça l'homme. À vrai dire ce serait un grand honneur que de représenter ta voix et si ça peut nous aider dans la guerre et rendre notre société meilleure, je ne peux qu'accepter avec joie. De plus, ça nous aiderait beaucoup d'avoir de l'argent en plus, finit-il en coulant un regard hésitant à Molly qui grimaça un peu.

La pauvreté des Weasley n'était plus à redire et Harry leur offrait une chance de se remplumer un peu. Ils ne pouvaient qu'accepter, les frais de scolarité de Poudlard pour tous leurs enfants les ayant endettés. Le reste de la soirée fut plus calme, ils parlèrent de sujets légers, tel que le quiddich, Poudlard, les ragots de la société ou encore sa grossesse. Harry alla se coucher vers 22 heures et se glissa dans ses draps avec un soupir de contentement.

Le lendemain matin, il traînassa un peu au lit, caressant amoureusement son ventre légèrement distendu. Il repensa à la veille et soupira. Même si Molly s'était excusée, même si Sirius et Remus étaient désolés, tous ces événements, toutes ces disputes ne faisaient que renforcer son envie de devenir indépendant et de trouver une maison rien qu'à lui et son bébé (peut-être même en comptant Draco en plus) pour l'après-Poudlard. Même s'il adorait sa famille et ses amis, il n'avait aucune envie de les avoir tout le temps sur le dos, cet été lui avait démontré ce fait. S'il devait supporter leur présence non-stop, il était certain qu'il finirait par s'arracher les cheveux de frustration. C'était assez triste à dire, surtout pour lui qui avait toujours rêvé d'avoir une vraie famille, mais déjà, passer deux mois complets avec la plupart des Weasley, Sirius, Remus, et ses amis l'avait lessivé. Arthur, Remus, Bill (quand il n'était pas au travail), Ron, Neville et Luna, il les supportait même s'il commençait sérieusement à en avoir marre d'être en permanence sous le même toit que tant de monde. Charlie, lui, était reparti en Roumanie.

Cependant, entre Molly et sa manière de tout vouloir contrôler, sa façon de hurler lorsque quelque chose ne lui plaisait pas, les blagues et farces des jumeaux non stop, Dean et Seamus qui ne parlaient que de filles et de sport moldu, Sirius et son comportement de grand gamin qui prenait tout avec insouciance (même si cet été il s'était un peu amélioré), les regards noirs et trahis de Ginny, les gens qui n'arrêtaient pas de venir lui parler et le bruit, merlin le BRUIT, tout le temps, sans s'arrêter, que ce soit le bruit des conversations, des rires, des mouvements des gens sur le parquets grinçant, des hurlements de Molly qui engueulait ses enfants, les bruits de disputes entre telle ou telle personne, d'objets qui tombent pour on ne sait quelle raison, des vas et viens des autres personnes de l'ordre qui venaient dire bonjour, etc, Harry n'en pouvait plus. Était-ce trop demander que de vouloir un peu de calme et de solitude dans sa propre maison ? Franchement, il y avait assez de bruit à Poudlard sans vouloir en rajouter pendant l'été. Surtout que vu qu'il était enceint, ses hormones n'en faisaient qu'à leur tête, donc il n'avait plus beaucoup de patience. Heureusement, il posait un sort de silence tous les jours sur sa chambre, son seul sanctuaire dans cette maison bien remplie, ce qui aidait à chasser ses migraines.

En repensant à toutes les disputes et incompréhensions entre lui et sa famille cet été, Harry se demanda si c'était enfin fini ou s'il allait encore y en avoir d'autres. Ça le fatiguait d'avance. Et il n'osait imaginer ce qui allait se passer lorsqu'il leur annoncerait exactement qui l'avait mit enceint. Il soupira. Il pouvait déjà entendre les cris qui allaient sans faute lui déchirer les tympans. Ron allait être absolument livide. Les autres Weasley, il ne se prononçait pas encore, mais tout le monde savait que les familles Malfoy et Weasley n'avaient pas une relation des plus saine, c'était même un euphémisme. Et ses amis Gryffondors... Sirius qui voyait tellement la vie en noir et blanc, soit les gryffons du côté de la lumière et les serpents de celui des ténèbres. Il ne pouvait même pas concevoir que les Serpentards étaient autre chose que le mal absolu. Il n'attendait franchement pas la confrontation avec impatience.

Il se leva finalement en poussant un autre soupir et rejoignit la cuisine où Molly et Kreatur préparaient le petit-déjeuner. Arthur, Remus et Sirius discutaient tranquillement autour d'une tasse de thé ou de café.

-Bonjour, salua Harry en s'installant à côté d'Arthur, en face de Remus.

-Bonjour. Tu as bien dormi ? Demanda Remus avec douceur.

-Oui, ça va. Et vous ?

Arthur et Remus hochèrent la tête, mais Sirius grimaça. Face au regard interrogatif de son filleul, il balaya le sujet d'un geste de la main et Harry n'insista pas. Il savait que son parrain faisait encore des cauchemars de son séjour à Azkaban.

-Tu as besoin de faire quelque chose en particulier au Chemin de Traverse aujourd'hui ? Lui demanda Arthur.

-À part les fournitures, oui. Je dois aller à Gringotts et au Ministère pour te nommer en tant que mon proxis.

Arthur acquiesça.

-D'accord. Tonks et Shacklebolt nous accompagnent pour plus de sécurité. Ils viendront avec toi, Remus et moi à Gringotts et au ministère, puis on rejoindra les autres pour les fournitures.

Sirius claqua sa langue d'un air agacé.

-Ça m'énerve de ne pas pouvoir venir avec vous, si vous vous faites attaquer je pourrais pourtant vous aider, même sous ma forme de chien.

Remus lui lança un regard lassé, ce n'était visiblement pas la première fois qu'ils avaient cette conversation. C'est pourtant Harry qui répondit.

-Je sais Siri, mais il peut arriver tellement de choses. Si jamais tu es obligé de te transformer devant des gens, tu te rends compte de ce que ça fera ? Je vois d'ici les journaux : SIRIUS BLACK, LE MANGEMORT QUI A TRAHI LES POTTER VU AVEC LE SURVIVANT, NOTRE SAUVEUR BASCULERAIT-IL DU MAUVAIS CÔTÉ ? Et dès que je sortirais de Grimmault, tu peux être sûr que le Ministère me tombera dessus. La population n'aura plus aucune confiance en moi et j'aimerai éviter, ça ne nous attirerait que des ennuis.

Sirius fit la moue.

-Dit comme ça, ronchonna-t-il en abdiquant et Harry s'attira un regard reconnaissant et admiratif du loup garou qui avait essayé de faire abandonner le sujet à Sirius depuis deux jours.

Harry lui sourit et, d'un accio, attira à lui la gazette du sorcier. Heureusement, il n'y avait rien de bien remarquable, ni articles sur lui, ni sur de mystérieuses disparitions, ni d'attaques. Dans la section international, il vit avec plaisir que l'Italie avait rejoint la Suisse dans sa campagne de tolérance envers les créatures magique. Il se dit vaguement que ce serait vraiment bien que le Royaume-Uni y participe également, mais ce n'était qu'une douce utopie pour le moment. Les sorciers anglais étaient si racistes et arrogants, se prenant pour meilleurs que tous les autres êtres magiques. C'était affligeant et triste.

D'après ce qu'il avait appris de Remus, les loups garous alpha étaient systématiquement exécutés sur le sol anglais, le ministère ayant peur qu'une meute se forme, car les loups bêta avaient besoin d'un alpha pour les diriger, et en fonction de celui-ci, la meute pouvait soit être agressive, soit inoffensive si l'alpha leur ordonnait pendant la pleine lune de ne pas mordre d'humains. Harry secoua la tête devant la bêtise de leur ministère qui ne se rendait pas compte qu'en faisant cette barbarie, ils créaient la haine et la peur, que ce soit du côté des lycanthropes ou des humains. Et ce n'était qu'un exemple de créatures magiques persécutées. Si seulement il pouvait y faire quelque chose...Harry plissa les yeux alors qu'un embryon d'idée se formait dans son esprit. Et si...Oui, ça pouvait peut-être marcher grâce à sa fortune et à son statut de survivant aimé de la population. Il faudrait qu'il en parle avec les gobelins.

Une heure plus tard, ils étaient tous fin prêts et voyagèrent chacun leur tour par cheminette. Arthur et Remus l'escortèrent à Gringotts où Tonks et Shacklebolt les attendaient, tandis que les autres, minus Sirius, se rendirent joyeusement, mais restant tout de même aux aguets, au chemin de traverse. Harry trébucha, le teint un peu vert et fut réceptionné par Remus. Il dut prendre un moment pour que son estomac arrête de danser la salsa dans son ventre, puis ils se redressa et salua gaiement les deux aurors.

-Salut Tonks, Bonjour Shackelbolt !

-Bonjour Harry, salua l'homme de couleur avec un doux sourire.

-Salut Harry ! S'exclama Tonks avec son entrain habituel, ses cheveux tournant d'un rose fushia. Ça fait plaisir de te voir, tu as l'air en pleine forme !

Harry rit, la jeune femme lui avait manqué. Elle était un vrai rayon de soleil.

-Je suis heureux de te voir aussi. Ça fait un an que je ne t'ai pas vu. Tu n'es pas venue à Grimmault cet été, tu étais occupée ?

-Oui, j'aurais voulu venir, mais les aurors sont hyper occupés ces derniers temps. Je fais des journées de fous et quand je rentre enfin chez moi, je suis juste épuisée.

-Je vois, ça doit pas être facile. Tu vas bien au moins ? Ça te plaît toujours d'être auror ?

-Oui merci, je suis juste fatiguée. Et oui ça me plaît toujours ! J'aime enquêter et me battre, c'est juste la paperasse qui me gonfle, dit-elle avec une expression boudeuse.

Shackelbolt rit doucement.

-Le côté sombre de notre métier. Allez, je pense qu'on devrait y aller.

Harry acquiesça et, la tête haute, marcha d'une démarche digne vers un guichet libre, slalomant dans la foule.

-Que vos affaires soit fructueuses, salua-t-il aimablement avec un hochement lent de la tête. J'aimerais un entretien avec mon conseiller s'il vous plaît.

Le gobelin, et tous les sorciers derrière lui, le regardèrent avec étonnement, les autres gobelins des guichets adjacent arrêtant même leurs gestes pour le fixer d'un regard perçant. Ça arrivait très rarement, voir jamais, qu'un client sorcier soit si respectueux envers ces petites créatures à l'allure haineuse et hautaine, et utilise la salutation en règle appartenant aux gobelins. Se remettant de sa surprise le gobelin cligna des yeux, jetant un petit coup d'œil à la cicatrice sur le front de Harry et, très lentement, lui fit un signe de tête respectueux.

-Et que votre or soit prospère, Monsieur Potter. Je demande tout de suite si Gripsec est disponible.

Harry acquiesça et regarda curieusement la créature appuyer et glisser plusieurs fois son doigt crochu de bas en haut puis de gauche à droite sur une petite sphère à moitié encastrée dans le guichet. L'objet s'illumina d'une couleur verte prairie peu après.

-Gripsec est prêt à vous recevoir.

Il fit signe à un jeune gobelin non loin et lui demanda de les escorter à leur destination. Après que Harry aie remercié le gobelin du guichet qui lui fit un rare sourire plein de dents pointues, ils furent emmenés vers un long, très long, et large couloir tout de marbre blanc pailleté d'or. Ils furent arrêtés devant une grande arcade.

-Voici la salle d'attente pour les accompagnateurs, si besoin est.

Harry regarda ses accompagnateurs hésitants. Il roula des yeux.

-Ça ira, je pense que je peux sortir vivant d'un entretien avec mon banquier dans la banque la plus sûre du monde sorcier.

Le jeune gobelin redressa son échine et carra les épaules au compliment, faisant intérieurement rire Harry d'amusement. C'était plutôt mignon. Il se demanda si ses hormones ne lui détraquaient pas le cerveau pour trouver un gobelin mignon. Les adultes acquiescèrent finalement et le jeune gobelin le conduisit plus loin dans le couloir pour finalement s'arrêter devant une porte en bois taillé en pointe et toquer trois fois avant d'ouvrir.

-Mr Potter, annonça-t-il, puis, sans attendre de réponse il referma la porte derrière lui.

-Que vos affaires soit fructueuses, salua Harry.

De la même manière qu'un peu plus tôt, il fallut à Gripsec un instant pour se remettre de sa surprise, puis il hocha la tête avec un sourire ravi.

-Et que votre or soit prospère Mr Potter. Asseyez vous donc. Que puis-je faire pour vous ?

Harry accepta le siège rembourré devant le bureau où Gripsec était perché derrière.

-J'aimerai recevoir mes bagues de Lord maintenant que je suis majeur.

-Ah oui, en effet en effet, s'exclama Gripsec, l'air joyeux, ce qui était un comportement très rare pour un gobelin en face d'un sorcier.

Il posa sa main aux longs doigts sur un coin de surface transparent de son bureau et presqu'aussitôt, une jolie boîte sertie de pierres précieuses apparut. Harry l'avait déjà vaguement remarquée, mais les gobelins avaient un don pour créer des moyens et objets pratiques et révolutionnaires, surtout depuis qu'ils avaient été interdits par les sorciers d'utiliser des baguettes suite à l'une de leur révolte, pas que Harry leur en veuille pour s'être révoltés contre la discrimination des sorciers. Les gobelins étaient vraiment plus doués que les sorciers avec les objets, armes et bijoux magiques.

-Tenez, dit Gripsec en lui tendant la boîte, le sortant de ses pensées.

Harry le remercia et contempla un moment l'objet avant de l'ouvrir. Il exhala un souffle tremblant. Merlin, les bagues étaient magnifiques ! Celle des Potter était plutôt épaisse, en or brute avec les armoiries de la famille frappé dessus. À l'intérieur se trouvait la devise : La magie décide. Harry haussa un sourcil intrigué et surpris. Comme beaucoup de devises, elle était plutôt sujette à interprétation. La bague des Black était, elle, argentée, plus fine que celle des Potter, surmonté d'une pierre noire et les armoiries formaient des lignes argentées à l'intérieur même de la pierre. Le devise à l'intérieur de l'anneau était : Toujours pur. Là aussi elle était sujette à interprétation. Toujours pur de quoi ? Du sang ? Du cœur ? De l'âme ? Connaissant la famille de Sirius se devait être du sang, mais après tout, les Lord pouvaient l'interpréter comme ils le voulaient. Si la bague des Potter inspirait davantage la puissance et la force, celle des Black inspirait plus l'élégance et la beauté.

-La bague de la famille de naissance est normalement mise au majeur de la main droite et celle d'héritage par parrainage par exemple plutôt à l'annulaire de la main gauche, renseigna Gripsec. Mais comme vous avez également le sang des Black en vous de part votre grand mère paternel, vous pouvez choisir de la mettre au majeur de la main gauche ou droite, mais celle Potter doit être aussi à un majeur. L'annulaire droit sera pour votre bague de mariage.

Harry hocha la tête et glissa celle Potter au majeur de la main droite et celle Black au majeur de la main gauche. Elle s'illuminèrent légèrement et rétrécirent pour s'ajuster à ses doigts. Harry sourit, très heureux de porter ses bijoux de famille, attestant bien qu'il appartenait aux deux.

-Vos bagues vous serviront à plusieurs choses : à montrer clairement votre identité, à marquer des documents officiels, à pouvoir vous présenter au Magenmagot et à vous balader sans besoin d'autorisation au ministère à part évidemment concernant le département des mystères où toutes les recherches sont effectuées, le bureau du ministre et le département de la justice. Vous pourrez donc vous rendre aux archives par exemple ou à la bibliothèque ministérielle sans autorisation. Pour signer des documents officiels avec vos bagues, il suffit de relâcher un peu de votre magie dans la bague. Oh, et vos bagues ne peuvent plus s'enlever sans votre autorisation ou alors à votre mort.

-D'accord, c'est bon à savoir merci. J'aimerais aussi vous poser quelques questions.

-Bien sur, allez-y.

Harry inspira un bon coup et commença.

-Je suis de plus en plus inquiet par rapport à l'abominable traitement des créatures magiques dans notre pays à cause des sorciers et j'aimerais faire quelque chose. Une fois que je serai hors de Poudlard et que je pourrais complètement remplir mon rôle au Magenmagot j'essaierai de faire passer des lois plus égalitaires, mais en attendant j'aimerai savoir ce que je peux faire. J'ai eu l'idée d'ouvrir une sorte de centre ou d'auberge pour créatures persécutées, pour qu'elles aient un toit au dessus de leur tête, 3 repas par jours et des aides pour trouver du travail, mais je ne sais pas du tout comment faire. J'ai assez d'argent pour ça, mais il me faudrait quand même des donations et je ne sais pas si le ministère accepterait ça.

Gripsec le regarda un instant avec admiration avant de réfléchir.

-Oui en effet, avec la guerre contre Voldemort les choses on encore empirer ses dernières années. Hum...Voyons...Pour construire un bâtiment magique ou même une maison il faut l'autorisation du ministère. Les maisons sorcières sont toutes enregistrées par le ministère à part celles sous fidelitas ou qui ont une dérogation spéciale si le propriétaire est en danger. Et un lieu avec un rassemblement de créatures sera refusé immédiatement. Par contre, si le lieu sert une association ça change les choses. Dans ce cas là, il vous faut créer l'association, faire campagne, récolter au moins 50 000 galions de dons et avoir le soutien d'au moins un tiers des membres du magenmagot. Et vu la cause, je pense que ce sera difficile. Pour que ce soit vraiment un lieux de refuge pour les créatures, il faut également que le sol soit neutre, c'est à dire qu'il faut un terrain sur lequel le ministère ne peut avoir accès.

Harry fronça les sourcils.

-Ça existe un sol neutre ?

Gripsec lui fit un sourire carnassier.

-Le sol gobelin est neutre, nous ne vivons pas dans nos banques après tout. D'après d'anciennes lois, il existe un autre lieu neutre au Royaume-Unis, il appartient à un vieux vampire, le dernier survivant de son clan qui avait réussit, en 1364, à gagner 450 hectares, soit 4,5 kilomètres carrés de territoire où les sorciers n'avaient pas le droit d'entrer pour quoi que ce soit, même pour arrêter un criminel. Si vous le voulez je peux le contacter pour vous, il acceptera peut-être, il n'y vit plus depuis longtemps.

-Oui merci, ce serait d'une grande aide, acquiesça Harry avec un sourire.

Gripsec hocha la tête.

-Sinon il faudra demander au ministère, mais encore une fois, il est quasiment certain qu'ils refuseront. Après, vous pouvez aussi demander à notre roi s'il peut vous louer un terrain gobelin, mais ce n'est pas du tout sûr qu'il acceptera, nos territoires sont déjà très exigus et la plupart sont sous terre.

Harry hocha la tête, compréhensif.

-Donc il faut tout miser sur la réponse de ce vampire. En le contactant dites-lui que s'il veut plus d'informations, nous pourrons nous rencontrer.

Gripsec acquiesça, puis plaça encore une fois sa main sur la surface transparente de son bureau. Une pile de livres, certains épais, d'autres non, apparut. Il les lui tendit.

-Tenez, ces livres contiennent tous ce que vous devez savoir concernant les associations, les lois et l'organisation de campagne politique.

Harry les prit en le remerciant et les mit dans son sac sans fond.

-Si vous réussissez votre entreprise il faudra que vous reveniez me voir pour mettre votre propriété à votre nom, créer une voûte pour l'association et quelques autres petites choses administratives. Je peux faire autre chose pour vous ?

-Je le ferais, merci. Oui, j'ai remarqué que les gobelins sont très doués avec les objets magiques, plus que les sorciers, et je me demandais si votre peuple serait capable de créer un objet, enfin, un moyen, pour pouvoir détecter les nés-moldus dès leur plus jeune âge et non à leurs 9 ou 10 ans. Je pense que si on pouvait faire ça, ça réglerait quelques problèmes de notre société.

Gripsec le fixa encore une fois avec ébahissement, mettant Harry un peu mal à l'aise. Mais il se reprit vite et eut une lueur de fierté dans le regard face au compliment de Harry qui mettait leur talent au dessus de celui des sorciers. Et le gobelin pouvait dire sans se tromper que ce n'était pas de l'hypocrisie de la part du sorcier, c'était sincère et ça rendait le compliment encore plus flatteur.

-Nous avons en effet beaucoup d'ouvriers et d'artisans dans notre peuple. Je peux soumettre une demande à un de nos plus grands artisans-ingénieurs. Avez-vous des exigences ?

Harry réfléchit un instant.

-Non...Pas vraiment. Peut-être un objet qu'on peut placer dans le ciel et qui...marche comme un radar moldu ? Quelque chose qui scanne une large zone et détecte les noyau magique parmi les moldus ? Quelque chose du genre.

-Je vois, dit Gripsec en notant sur un parchemin. Parfait, je ferais tout ça pour vous. Autre chose ?

-Non, ce sera tout. Merci beaucoup pour votre aide, sourit doucement Harry en se levant.

-C'était avec plaisir. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un sorcier vouloir protéger les créatures et leur donner des droits. Je suivrai vos progrès avec attention.

Ils se saluèrent et Harry retrouva ses accompagnateurs dans la salle d'attente.

-Tu as mis pas mal de temps ! S'étonna Remus.

-Oui, j'avais des choses à demander, répondit-il simplement sans en dire plus.

-Oh ça fait bien longtemps que je n'ai pas vu la bague Potter ! S'exclama Arthur, ému et les yeux un peu humides.

Remus baissa le regard sur sa main et ses yeux s'humidifièrent également. Il le serra contre lui et lui murmura dans l'oreille :

-Ton père et ton grand père seraient si fier s'ils te voyaient maintenant.

Harry sourit et se recula avant de finir lui aussi en larmes. Il rigola un peu nerveusement.

-Allez, reprit Arthur. Allons au ministère, puis nous irons acheter tes fournitures.

To be continued...