Bien le bonjour !

Je suis Adagio Chiyome, une auteur amatrice fraîchement inscrite ici ! Ayant été freinée par un syndrome de la page blanche durant un certain temps mais mourant néanmoins d'envie d'écrire, je désespérais de trouver un sujet qui me motive et m'intéresse suffisamment... Puis, il y a quelques semaines, j'ai visionné la petite merveille qu'est "Yuri! On Ice".

Grande consommatrice de yaoi et shonen-ai, j'ai immédiatement adoré cet anime, son côté déjanté et touchant tout comme son sérieux et sa poésie. Le duo "Victuuri" m'a bien entendu beaucoup plu, mais, parmi tous ceux qu'il est possible de former dans le cadre d'une fanfiction, un seul m'a réellement tapé dans l'œil : "Otayuri".

Voici donc le chapitre premier de mon histoire les concernant, nommée "All I ever wanted was you", littéralement "Tout ce que je voulais, c'était toi". Je n'ai pas l'habitude de publier sur ce site, aussi, veuillez excuser ma médiocre mise en page. Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que vous apprécierez ma plume !

Les personnages dont il est question dans cet écrit sont protégés par un copyright et ne m'appartiennent pas, les droits relatifs à ces protagonistes fictifs étant détenus par le studio MAPPA.


- « Otabek Altin ! Rugit Yurio, depuis le couloir attenant au salon. Combien de fois je vais devoir te dire de pas laisser traîner tes fringues partout dans le dressing ?! C'est au moins la troisième fois cette semaine ! T'es où ?! Je te préviens, soit tu me réponds tout de suite et ma vengeance sera peut-être moins terrible, soit tu fais le mort et dès que je t'aurais trouvé, tu vas regretter d'avoir recommencé à foutre le bordel ! »

N'entendant aucune réponse lui parvenir, la tornade blonde laissa échapper une exclamation furibonde puis se rendit à grands pas dans la chambre à coucher qu'il partageait avec son aîné, certain qu'il l'y trouverait là. Et effectivement, lorsqu'il entra, il vit le kazakh dos à lui, assis en sous-vêtement au bord de leur grand lit, face à la fenêtre donnant sur la rue en contrebas.

- « J'en étais sûr ! T'es trop prévisible ! S'exclama le Russe, triomphant, brandissant le pantalon froissé qu'il tenait tout en montrant les dents, tant et si bien qu'il n'aurait pas été surprenant qu'il se mette à feuler à la manière d'un chat. Et je t'ai déjà dit de pas te balader à poil : n'importe quel voisin peut te voir, j'ai pas envie que tout le quartier te mate, et tu vas attraper la crève ! On est en début Février là, il caille ! Tu m'écoutes, espèce de crétin basané exhibitionniste ?! »

Alors, sans le regarder, la cible de sa colère leva une main et lui fit signe, assez sèchement, de se taire. Surpris, le concerné se figea et battit des cils, ravalant de justesse l'insulte qu'il s'apprêtait à lancer lorsqu'il comprit que son compagnon était en pleine conversation téléphonique.

- « Merde, j'avais pas remarqué, grommela-t-il à voix basse, jetant sur le parquet, d'un geste rageur, le jean cintré qu'il avait en main, avant de croiser les bras, prenant son mal en patience. »

Quand, quelques minutes plus tard, Otabek raccrocha, abandonna son portable sur le matelas et se leva, se tournant vers celui que l'on surnommait la « Fée Russe », ce dernier fit mine de reprendre où il s'en était arrêté... Mais remarqua soudain l'air contrarié du brun, et oublia totalement de l'enguirlander.

- « Qu'est-ce que t'as ? Demanda-t-il, se radoucissant.

- Un problème, et je dois t'en aviser, meniñ perişte, répondit l'intéressé, sur un ton aussi calme qu'à l'habitude mais dans lequel Yurio décela de l'anxiété. »

Aussi fronça-t-il les sourcils, grogna, puis s'avança jusqu'à son locuteur, et s'exclama :

- « Arrête de m'appeler « mon ange », c'est débile comme surnom ! Je pige presque rien de ta langue alors que toi, tu parles couramment la mienne, mais oublie pas que tu m'as appris quelques trucs. Bon, c'est vrai, j'ai surtout retenu les mots simples et les conneries, mais ça prouve au moins que je fais pas semblant de t'écouter. »

Le benjamin, qui s'attendait à un rire en guise de réponse, n'eut cependant droit qu'à un hochement de tête, ce qui l'incita à lancer :

- « Bon, ok. T'es vraiment stressé. Mais je sais comment arranger ça : c'est toujours radical après un entraînement super intense, pas de raison que ça marche pas maintenant !

- Yuri... Dans l'immédiat, je n'ai pas envie de boire d'alcool, ni de manger jusqu'à m'en donner mal à l'estomac, soupira l'autre, suivant néanmoins son condisciple quand celui-ci, décidé, se saisit de son poignet et le contraignit à lui emboîter le pas.

- Qui te parle de prendre une cuite ou dix kilos ? Je suis pas un ivrogne boulimique comme Yuuri ! Je vais nous faire couler un bain ! »

En effet, peu de temps plus tard, le couple entrait dans l'eau mousseuse, brûlante, qui emplissait sa baignoire circulaire, où l'aîné eut à peine le temps de s'immerger qu'il fut acculé contre l'une des parois. Yurio, au moyen de la gestuelle féline qui lui était coutumière, l'incita à écarter les jambes puis se glissa entre elles, ses doigts fins migrant des genoux au torse, jusqu'à achever leur course sur les pectoraux.

- « Voilà, on y est, souffla-t-il, profitant de leur proximité pour voler à son amant un baiser voluptueux, savourant les frissons qui parcoururent aussitôt le corps plaqué au sien, tandis que lui-même frémissait au contact des paumes qui venaient d'emprisonner sa taille. Tu m'expliqueras quand tu seras prêt. Pour l'instant, détends-toi. »

Sans un mot, l'homme à la peau hâlée acquiesça, fermant les yeux lorsque son conjoint se mit à caresser ses épaules, ses biceps, ses flancs, avec une sensualité si incoercible que, comme toujours, rien n'aurait été en mesure de l'amoindrir. Apaisé, il resserra davantage son étreinte, et songea, comme ceci lui arrivait souvent, que prendre son courage à deux mains il y a un peu plus de trois ans de cela pour demander au jeune diable s'il acceptait d'être son ami était certainement le choix le plus judicieux qu'il ait jamais fait.

Dès ce moment, à l'époque, leurs nombreux points communs les avaient rapidement amenés à se rapprocher, et à développer une complicité dont l'atypie les avait propulsés au rang restreint des duos considérés comme étranges au sein de leur milieu professionnel. Mais ils n'en faisaient pas grand cas, car lorsqu'ils étaient seuls, toutes les paroles et les rires qu'ils avaient contenus par pudeur en présence des autres se déversaient à la manière d'une cascade, et ils ne cessaient alors plus de parler, débattre, s'esclaffer, se confier... Puis, suite à la finale du « Grand Prix ISU », durant lequel ils avaient concouru pour la première fois l'un contre l'autre et étonné les foules avec « Welcome to the Madness » - Yurio ayant brillamment remporté la médaille d'or, entrant ainsi dans l'histoire du patinage artistique -, Otabek avait prit la décision de rester vivre à Saint-Pétersbourg. Afin, avait-il dit, de se perfectionner au sein du continent qu'il considérait comme « le berceau des génies de cette discipline »... Ainsi que pour apprendre de son cadet. Il le lui avait avoué lors de l'une de leurs sorties, confessant qu'il était convaincu que son aide pourrait lui permettre d'atteindre l'idéal auquel il aspirait. Le concerné, assez touché, et ravi que son compère ait décidé de s'établir dans son pays, l'avait bien entendu soutenu dans cette démarche, à tel point qu'il avait insisté pour qu'ils louent un appartement en colocation, l'informant que son tuteur légal, Nikolaï Plisetsky, son grand-père maternel, n'y verrait pas d'inconvénients. Ainsi, ils s'étaient installés ensemble dans un logement proche du centre-ville, ce qui leur avait permis de ne pas attendre pour commencer à se coacher mutuellement, s'exerçant bien souvent à l'insu de leurs entraîneurs respectifs, généralement dans une patinoire peu fréquentée où ils étaient rarement dérangés. Ce n'est que quelques semaines plus tard que la séduction, jusqu'ici timide, avait fait une réelle entrée dans leurs rapports : afin d'améliorer leur synchronisation - bien qu'ils aient pour habitude de pratiquer en solo -, ils avaient convenu de tenter le patinage en couple pendant leurs séances « secrètes », et, dès lors, celles-ci, outre le fait d'avoir encore davantage renforcé leur cohésion, avaient évoluées en un jeu du chat et de la souris assez ambigu, majoritairement mené par le bien nommé « Punk Russe », dont le trouble causé par ses sentiments confus n'ôtait rien à sa détermination maladroite... Jusqu'à ce que ce petit manège ne les conduise au point de non-retour.

Ce jour-là, le sportif aux cheveux d'or avait décrété qu'il était essentiel à leur progression qu'ils maîtrisent une chorégraphie de sa composition, comportant des enchaînements de pas ainsi que plusieurs combinaisons de sauts très difficiles à effectuer à la suite. Le plus vieux, certain qu'aucun d'eux n'y parviendrait sans subir de dommages, avait tenté de l'en dissuader. Mais ses conseils avaient été ignorés, aussi avait-il fini par céder, pratiquant à plusieurs reprises, armé de toute sa prudence, ce programme imposé. Et, bien entendu, il ne s'était pas écoulée une demi-heure avant qu'un accident ne manque de se produire : Yurio, essoufflé par l'effort intense, avait effectué une mauvaise réception suite à un triple boucle piquée un peu trop ambitieux, et avait, malgré son étourdissement, exécuté obstinément la pirouette cambrée qu'il avait choisi d'associer à ce saut. Mais son appui de départ pour cette figure, au demeurant simple à réaliser pour lui, était si bancal que son manque d'élan lui avait fait perdre l'équilibre. Fort heureusement, Otabek avait eu le réflexe immédiat de s'élancer, et de le retenir avant qu'il ne heurte la glace et se torde la jambe, ce qui aurait probablement entraîné une sévère luxation de la rotule, ou bien même une fracture. Pour la première fois, le Kazakh avait lu la panique dans les yeux de son ami, lorsqu'ils avaient rencontré les siens tandis que leur propriétaire se relevait tout en s'agrippant à lui, terrorisé d'avoir été si proche de se blesser gravement. A cet instant, leurs visages se trouvaient à une distance minime, alors, dans une sorte d'élan de gratitude irréfléchi, le blond avait plaqué sa bouche contre celle qui effleurait presque la sienne. Ce geste, au travers de ses pensées embrumées par la frayeur qu'il venait de se faire, lui était bêtement apparu comme le remerciement le plus sincère qu'il aurait pu formuler. Cependant, lorsque ses esprits lui étaient revenus et qu'il avait pris conscience de son acte, il avait reculé brusquement, puis fixé Otabek d'un air scandalisé, comme pour lui reprocher ne pas l'avoir repoussé. Ce dernier, estomaqué, avait mécaniquement laissé le jeune androgyne s'éloigner d'environ un mètre... Mais ne l'avait pas pour autant lâché des yeux. Et l'adolescent auquel était destiné ce regard brûlant n'avait pas eu le temps de dire le moindre mot que son sauveur avait littéralement foncé sur lui. Ni une ni deux, il avait heurté abruptement le muret délimitant l'étendue gelée du reste de la patinoire, et si les bras qui l'enserraient avaient protégé son dos du choc occasionné, son assurance, elle, en avait pris un sacré coup : immobilisé, l'une des jambes de son camarade glissées entre ses cuisses et son corps étroitement collé au sien, le plus jeune ne s'était jamais senti à la fois aussi enivré par un contact physique. Son excitation équivoque avait soudain été si forte qu'il avait à peine eu la force d'ordonner à l'autre de le lâcher avant que celui-ci ne saisisse son visage à deux mains et l'embrasse, véritablement cette fois. Tout d'abord, Yurio avait cherché à se dérober, mais, très vite, sans réellement avoir pu se contrôler, s'était laissé aller : par un automatisme charnel qui lui avait paru étrange, ses lèvres s'étaient mises en mouvement, tout comme ses doigts, lesquels s'étaient accrochés franchement aux vêtements moulants, à la nuque, les bras, les hanches de son homologue, à l'instant où leurs langues avaient entamé une danse voluptueuse, les secouant tous deux de frémissements qui les avaient accablés de vagues de chaleur et fait s'affoler les battements de leurs cœurs. Cet échange, le tout premier, ne s'était pas éternisé. Mais lorsqu'il avait pris fin, les deux garçons s'étaient enlacés et n'avaient plus bougé durant de longues minutes, l'un tentant comme il le pouvait de remettre de l'ordre dans ses émotions, l'autre réfléchissant à toutes vitesses à ce qui venait de se passer.

C'est sur cette image que se dissipèrent les pensées d'Otabek à ce sujet, et il reprit contact avec la réalité quand le Russe, - qui avait aujourd'hui dix-huit ans et dont le physique, bien que plus adulte, n'avait rien perdu de sa délicatesse - lui vola un nouveau baiser et susurra :

- « Avec toi je suis patient, en général, mais là... Si t'attends trop pour t'exprimer, je risque fort d'en profiter, moy prekrasnyy kazakhskiy*.


* « Moy prekrasnyy kazakhskiy » : signifie « mon beau/ma belle Kazakh » en Russe.


- Les deux dernières finales du « Grand Prix » auxquelles nous avons participé ne se sont pas déroulées comme nous l'escomptions, dit alors soudainement le susnommé, braquant ses prunelles d'un noir d'encre vers celles, aigue-marine, qui le scrutaient. L'année dernière, Yuuri a enfin obtenu l'Or, toi l'Argent, et Victor, aussi surprenant que ceci l'a été pour tout le monde, le Bronze. Quant à cette année, ils ont respectivement été premier et second, quant à toi, tu t'es retrouvé à la troisième place. Nul doute que tu te rattraperas en décembre, mais en ce qui me concerne... Malgré mes efforts, et le fait que j'aurais chaque fois pu accéder au podium si l'un de vous avait commis ne serait-ce qu'une petite erreur, mes deux échecs successifs ont fait honte à mon père. Il m'a appelé pour m'en informer, et pour m'annoncer qu'il a pris une décision relative à la déception que je lui ai infligée. Voici ce qu'il m'a dit : « À cause de tes erreurs, le statut de « Héros National » dont tu as joui à ton entrée chez les « senior » a perdu de son prestige. Comme tu t'en doutes, tu as ainsi contribué à amoindrir l'image de marque et l'influence de notre famille. Donc, pour éviter que cela ne devienne irréversible, tu vas rentrer à Almaty, arrêter officiellement le patinage artistique, et épouser la fille que j'ai choisie pour toi ». »

Yurio, l'air d'avoir reçu une enclume sur la tête, ouvrit de grands yeux et se figea. Puis, au bout de quelques longues secondes, il laissa échapper un juron sonore avant de se lever d'un bond et sortir de la baignoire, si brutalement que de l'eau savonneuse déborda sur le carrelage de la salle de bain.

- « C'est une putain de blague ?! S'écria-t-il, envoyant s'écraser au sol une pile de serviettes ainsi que le petit panier à linge, lorsqu'il se saisit de son peignoir. Te marier, toi, alors que t'es avec moi ?! T'obliger à prendre ta retraite à vingt et un ans pour que tu vives avec une godiche que tu connais ni d'Ève, ni d'Adam ?! Ruiner la carrière que t'as à assurer juste à cause de deux défaites alors que t'as jamais eu un aussi bon niveau ?! Même pas en rêve ! Poursuivit-il, haussant encore davantage le ton tout en enfilant son habit de bain, sous le regard médusé de son amant. J'ai deux mots à dire à « beau papa », qui sait même pas que j'existe ! Bouge ton cul et viens préparer ta valise, on se casse au Kazakhstan par le premier avion qu'on pourra choper, et je m'en vais ôter à ta famille l'envie de me prendre mon mec ! Blyat, pizdec ! Menya eto zaebalo** ! »


** « Blyat, pizdec ! Menya eto zaebalo ! » : expression très mal élevée, au summum de la grossièreté en langue Russe (laquelle comporte plusieurs niveaux de vulgarité), et qui signifie « Merde, putain ! Ça fait chier ! ».


Le blond quitta la salle d'eau sur ces mots extrêmement grossiers, visiblement décidé à mettre son plan à exécution. L'aîné, qui n'avait pas imaginé une réaction si virulente, resta prostré là, néanmoins bien vite secoué d'un sursaut de lucidité. Deux minutes plus tard, il tentait de récupérer son passeport, littéralement pris en otage.

- « Non, je te le donnerais pas ! Tu vas le planquer ! Se défendit farouchement le cadet, tirant vers lui le petit livret que son compagnon essayait de lui arracher des mains.

- Évidemment que c'est ce que je vais faire ! Et tu vas aussi me dire où est le tien, que je le dissimule ailleurs ! On ne peut pas partir comme ça ! Ce ne sont pas des choses qui se font ! Répliqua résolument l'autre, raffermissant sa poigne sur l'objet.

- Bien sûr que si ! Y a trois ans, rien m'a empêché de voyager jusqu'au Japon sur un coup de tête pour aller engueuler Victor et passer mes nerfs sur le petit porcelet !

- Tu as agi bêtement parce que tu étais encore un enfant ! Ce n'est plus le cas, alors fais preuve d'un peu de maturité, et lâche ça !

- Non ! Je laisserais pas ton père décider à ta place de ton avenir, encore moins du nôtre ! On va y aller, et crois-moi, après mon passage, il aura changé d'avis et aura plus jamais l'idée d'arranger des mariages pour ses gosses !

- Yuri Plisetsky ! S'écria alors Otabek, profitant de la surprise de son interlocuteur pour se réapproprier ses documents d'identité avant de poursuivre, autoritaire. Ce n'est pas à toi d'en décider ! Il s'agit d'un ordre de mon ascendant direct, et tu sais à quel point les liens familiaux et l'honneur sont importants dans ma culture ! Je ne peux pas me permettre de simplement refuser comme s'il m'avait proposé d'organiser un pique-nique ! Le plus important, pour le moment, c'est que nous en discutions tous les deux afin d'essayer de trouver une solution ! Alors tu arrêtes de faire l'idiot, et tu te calmes, d'accord ?! »

Le Russe, aussi étonné que vexé, se tut. Durant un court moment, il soutint le regard sévère braqué vers son visage, puis sorti de la chambre et se dirigea vers le salon, lançant vivement :

- « Tu m'énerves, à avoir toujours raison ! OK, on va en parler, mais j'ai besoin d'une vodka ! Et tu vas en prendre une aussi, que t'ais envie ou pas ! T'as vraiment de la chance que j'ai un mal de chien à te dire « non », bolvan*** ! »


*** « Bolvan » : une insulte bon-enfant qui signifie « imbécile » ou « andouille » en Russe.


Le Kazakh, abasourdi par cette réponse, si étonnamment raisonnable de la part de Yurio, ne répliqua pas. Lui qui s'était mentalement préparé à devoir batailler durant des heures afin de le convaincre d'agir prudemment, pour une fois ! Loin de lui déplaire, ce revirement inattendu le rassurait. Il rejoignit donc dans la pièce à vivre son petit ami, et, lorsqu'il parvint près de lui, accepta sans rechigner le verre d'alcool fort qui lui fut fourré dans les mains.

- « Merci. Décidément, tu me surprendras toujours, dit-il, en une référence évidente à la plaisante attitude dont venait de faire preuve le plus jeune.

- Ferme-la, et bois ! Répliqua le blond, lui adressant une œillade courroucée tout en prenant lui-même quelques gorgées. »

Tout en esquissant un léger sourire, Otabek l'imita.


Si ce premier chapitre vous a plu, je serais ravie de m'enquérir de vos avis et critiques, ainsi que d'y répondre ! N'hésitez pas, les "reviews" sont là pour ça !