Bonjour tout le moooonde ! Voici le chapitre deux de cette fanfiction ! Je stresse encore aha, j'espère que ça va vous plaire. :3 Merci beaucoup aussi à tous ceux qui ont mis cette histoire dans leurs favoris et qui l'ont suivi, mais aussi à ceux qui l'ont commenté !

N'hésitez pas à me donner votre avis sur ce deuxième chapitre, cela me ferait très plaisir. ^^

Je vous laisse désormais avec la suite en espérant de tout cœur que vous l'aimerez !


CHAPITRE II


Il soupira, définitivement mal à l'aise.

Ici, les gens semblaient presque tous de mauvaise humeur. Pas une seule personne ne décrochait un sourire. Cet endroit était comme une immense pièce où plusieurs personnes se retrouvaient mais qui, finalement, s'enfermaient individuellement dans leur bulle. Les écouteurs cloués dans leurs oreilles, le regard perdu dans le paysage défilant moyennement vite, les quelques adolescents qui faisaient les devoirs qu'ils auraient déjà dû faire la veille…

Chacun menait sa petite vie, sans se soucier des autres. Pourtant, dans un habitacle aussi renfermé, la question d'autrui pouvait plus que se poser.

Qui était cette personne ? Comment était sa vie ? Allait-elle encore au lycée, faisait-elle des études ou travaillait-elle simplement ? Est-ce que son quotidien était ennuyant ? Était-elle heureuse ou malheureuse ? Que ressentait-elle en ce moment ?

Chaque personne ici avait sa vie et sa façon bien à elle de la mener. Peut-être qu'en ces lieux, des personnes étaient diamétralement opposées. Ou peut-être qu'elles étaient, au contraire, liées par différents points communs ou centres d'intérêts, sans même le savoir. Mais à cette heure aussi matinale, seul le calme régnait dans ce bus. On pouvait légèrement entendre la musique de ceux qui en écoutaient grâce à leur casque ou leurs écouteurs, ou bien des bribes de conversation entre deux camarades de classe.

Mais ce qu'il retenait dans un premier temps, c'était que le silence était ici le maître des lieux, le bruit du moteur primant sur tout.

Akaashi se tortilla sur son siège, une grimace prête à naître au bord des lèvres. Il n'avait pas l'habitude d'utiliser ce genre de moyen de transport. Enfin, parler d'habitude ici n'était pas vraiment ce qu'il y avait de mieux. C'était une première pour lui, alors il pouvait se permettre de dire qu'il était presque carrément dépaysé.

Hier encore, à travers ses paroles, il se plaignait secrètement de n'avoir pas assez de liberté au point de ne pas expérimenter ce que tous les autres adolescents avaient eux déjà fait… Voilà qu'il était servi, désormais. Son père avait refusé qu'il le prenne hier soir pour rentrer, mais après avoir bataillé longuement, il avait gagné le droit de le prendre tous les matins.

Quand il était entré dans le bus un peu plus tôt, c'était à peine si le chauffeur l'avait regardé alors qu'il lui montrait sa carte. Ensuite, alors qu'il s'avançait dans l'allée à la recherche d'une place où s'asseoir, un immense malaise l'avait pris. Et si quelqu'un remarquait qui il était ? Et si l'on voyait qu'il n'était pas comme tout le monde ? Et si ces personnes voyaient qu'il possédait plus de moyens qu'eux et qu'ils le regardaient mal par la suite ?

Il n'avait eu d'autre choix que de ravaler ses craintes, encore une fois, alors qu'il s'était sagement assis sur une place se trouvant au fond du car. Tout en posant son sac à ses côtés, voulant évidemment signifier que si quelqu'un venait s'asseoir à ses côtés, cela ne lui plairait que moyennement.

Akaashi croisa des bras et laissa reposer sa tête contre le dossier du siège. D'ailleurs, les sièges, il ne souhaitait même pas en parler… Assis sur un de celui-ci, la notion de confortable lui paraissait bien loin. Ils étaient plus que morts. Il se demandait vraiment jusqu'à quand ils comptaient les laisser dégénérer ainsi avant de les changer…

Comme beaucoup d'autres passagers, son regard bleuté se perdit dans le paysage qui défilait à sa gauche. C'est en se trouvant dans un endroit comme celui-ci qu'il réalisait vraiment qu'un fossé se creusait entre lui et les autres. Ici, il semblait vraiment anormal. Comme si toute son existence pouvait être jugée, un moment ou à un autre, par tous ces autres adolescents. Cependant, lui qui avait tout, lui qui n'avait besoin de rien, que pourrait-il vraiment répondre à ça ? Pouvait-il seulement imaginer se permettre de nier l'évidence ?

Il n'avait pas voulu y repenser, mais au fond de lui, quand il était arrivé dans son nouveau lycée hier, cette idée l'avait percuté de plein fouet.

La différence de catégorie sociale l'avait comme percuté. C'était comme si il était entré dans un autre monde. Comme si il avait découvert une porte, qu'il avait jusqu'alors toujours ignoré, et dont il avait enfin décidé d'abaisser la poignée. C'est ainsi que tout un monde avait pu s'ouvrir à lui.

Lui qui était auparavant dans un lycée privé de haute renommée était entré dans un lycée public ignoré de tous. Le petit lycée que l'on ignore et auquel on ne fait pas attention. Il venait d'accéder à un endroit qui s'avérait être le parfait contraire de tout ce qu'il avait connu jusqu'à maintenant. C'était par ce simple fait qu'il avait alors pris en compte la pleine différence entre lui et les autres. Cela ne se voyait pas qu'avec cet établissement scolaire. Il avait également la sensation que cela se voyait sur eux.

Sur lui.

Comme si, alors qu'il faisait sa présentation la veille devant toute la classe, la phrase ''j'ai de l'argent'' s'était soudainement imprimée sur son front. Et pour lui, cette phrase, même si elle n'avait pas été dite, même si les autres ne l'avaient pas forcément pensé au premier abord, elle avait été dite. Le simple fait d'avoir dit qu'il venait de l'académie Uchida voulait tout dire. Pour lui, cela revenait au même que s'il leur avait crié qu'ils ne venaient pas du même monde et qu'ils n'avaient pas le même mode de vie.

Pourtant, bien que des murmures s'étaient fait entendre, bien que des regards interrogateurs s'étaient posés sur lui, personne n'avait rien dit. Personne n'était allé le voir. Plus personne n'avait fait attention à lui par la suite.

Était-ce là aussi qu'il pouvait voir la différence entre les lycéens de son ancien lycée et ceux qu'il avait rencontré hier ?

L'argent rendait-il les gens méchants à ce point ? Un statut social plus élevé donnait-il vraiment une assurance illimitée et un orgueil sans pareil ? Il en était vraiment venu à se poser la question. Puis lorsque sa mère, hier soir, l'avait bombardé de questions sur sa première journée de cours, il aurait tellement aimé lui dire la vérité. Il aurait aimé lui dire que ce lycée qu'elle pensait au plus bas de l'échelle, que ses élèves qu'elle imaginait rebelles, voleurs et autres types de délinquants, étaient on ne peut plus meilleurs que ceux qu'il avait connu dans une école privée au prix contenant plus de zéro que de raison.

Mais si seulement cela s'était arrêté à ça…

A l'académie Uchida, il y avait de véritables clans. Ces groupes de personnes, amis entre eux, avaient alors comme des règles qui s'étaient instaurées au sein de ceux-ci. Comme, par exemple, de ne pas se mélanger avec n'importe qui. Personne mieux que Akaashi ne pouvait comprendre tout ce que cette règle impliquait. Manger seul, passer ses pauses seul, faire ses exposés seul, faire le chemin du retour chez soi seul…

C'était plus que vivre au lycée seul, c'était être seul.

Pour lui, même en entrant dans ce nouveau lycée, de ce point de vue, cela n'allait pas extrêmement changer. La seule différence était qu'ici, c'était lui qui ferait le choix de ne pas se mélanger aux autres et de rester seul. Il avait été certain que sa décision, qu'il avait encré en lui telle une promesse, ne serait pas chamboulée. Après tout, qui avait envie d'entrer en contact avec un garçon qui restait dans son coin et ne parlait presque pas ? Personne, évidemment. Cela lui paraissait logique. Qui serait assez fou pour faire un premier pas vers une personne comme ça ? C'était ce qu'il pensait hier, avant d'aller en cours.

Désormais, on l'avait fait changer d'avis. Akaashi revoyait encore ce garçon se poster devant son bureau alors qu'il lui adressait la parole, à la recherche de son attention. Il revoyait son visage souriant, sa manière familière de lui adresser la parole alors qu'il n'était pour lui qu'un inconnu. Le ton nonchalant qu'il avait pris alors qu'il lui proposait de manger avec lui et ses amis, l'évidence transperçant sa voix à ce moment-là, comme si cela coulait de source qu'il ne comptait pas le laisser manger seul lors de sa première journée de cours.

Honnêtement, Akaashi se demandait encore ce qui ne tournait pas rond chez ce type.

Pourquoi être allé vers lui ? Pourquoi avoir fait cet effort inutile ? Peut-être avait-il cru qu'il pourrait être ami avec lui… Ce garçon, Bokuto, faisait certainement parti des mecs populaires qu'on voyait toujours à la télé dans les séries ou les films, et qui cherchaient à avoir le plus d'amis possible pour être aimé de tous.

De toute façon, après le refus catégorique de manger avec lui qu'il lui avait envoyé, il paraissait désormais naturel à Akaashi que ce troisième année ne chercherait pas à de nouveau l'aborder. Il l'avait fait le plus poliment possible mais hier midi, quand il était parti manger seul dehors, ce qu'il avait dit à Bokuto voulait clairement signifier que s'il ne mangeait pas avec lui ce midi, cela était valable pour tous les autres midis de l'année.

Mais il était certain que malgré tout, cet adolescent n'était pas un idiot et qu'il avait parfaitement saisi le message.

Le car s'arrêta brusquement, faisant dodeliner la tête d'Akaashi légèrement en avant. Il soupira en remarquant qu'il s'agissait d'un nouvel arrêt. Il priait seulement pour qu'il n'y ait pas beaucoup de monde à celui-ci. Les masses de gens, même dans un bus, très peu pour lui…

Il regarda monter un à un les quelques étudiants de son lycée, revêtant le même uniforme noir que lui. Akaashi fut par ailleurs soulagé en remarquant que peu de personnes avaient rejoint le bus. Enfin il trouvait quelque chose de positif à dire… Au moins, comme ça, il savait qu'il n'y aurait pas trop de bruit ici dès le matin.

Alors qu'il pouvait voir les portes commencer à se rabattre doucement, ses yeux se portèrent de nouveau vers l'extérieur. Aujourd'hui, le temps était vraiment clair. Il pouvait voir les oiseaux voler dans le ciel, en toute liberté.

« – Aaaaah, je suis désolé d'être en retard ! »

Cet éclat de voix eut le don de faire sortir Akaashi de ses pensées. Naturellement, il se tourna vers cette source de bruit, mais son regard rencontra la dernière personne à laquelle il s'était attendu.

Est-ce que les Dieux se jouaient de lui, ou était-ce simplement son karma qui se trouvait être au plus bas ?

Bokuto commença à chercher du regard une place où s'asseoir, avant que ses yeux ne rencontrent ceux d'Akaashi. Un sourire prit par la suite place sur ses lèvres alors qu'il lui faisait un signe de la main, s'attirant le regard des gens autour de lui.

Pitié, dîtes-moi que c'est faux, pitié, dîtes-moi que c'est faux, pitié, dîtes-moi que c'est faux…

Le brun eut alors la pleine confirmation que, malheureusement pour lui, tout était vrai lorsqu'il réalisa que le plus vieux se dirigeait vers lui.

Il retirait ce qu'il avait dit tout à l'heure, ce gars était un parfait idiot, et cela en était même presque incroyable à ses yeux.

Arrivé à sa hauteur, Akaashi sut que face à un garçon tel que lui, dire quoi que ce soit serait inutile. D'autant plus qu'il ne voulait de un pas faire de scandale et de deux, pas débattre de bon matin… C'est sur ces pensées que, docile, il retira son sac qu'il avait avant posé sur la place à côté de lui, le calant désormais sur ses genoux.

Bokuto, qui dut sûrement prendre cela comme une invitation volontaire d'Akaashi, au vu de son sourire encore plus joyeux, se laissa tomber à ses côtés en posant son sac à ses pieds.

« – Yo, Akaashi ! T'aurais pu me dire qu'on prenait le même bus !

– … Comment est-ce que j'aurais pu le savoir ? »

Le regards blasé qu'il lui lança ne suffit visiblement pas à lui communiquer le véritable fond de sa pensée, Bokuto se contentant d'en rire.

« – Ouais, c'est pas faux ! Alors, prêt pour ta deuxième journée ?

– Hm. »

Il tourna sa tête vers la fenêtre, souhaitant lui faire comprendre qu'il n'avait pas envie de lui parler.

Akaashi savait que ce n'était pas très gentil de sa part d'agir ainsi, mais il voulait vraiment que Bokuto le laisse tranquille. S'il était venu dans ce lycée, c'était pour être seul. Seul et en paix. Et il était certain qu'en se mêlant aux autres, cela n'était pas possible. Il y aurait toujours des problèmes, ou d'autres choses encore… Il était évident que ce garçon n'était pas encore attaché à lui, puisqu'ils n'avaient pas encore vraiment parlé et qu'ils n'avaient aucun lien. Alors si il voulait le repousser, c'était maintenant ou jamais. Il ne souhaitait pas rendre les choses plus difficiles qu'elles ne l'étaient déjà.

Et avec un idiot, il savait qu'il pouvait s'attendre à tout…

« – T'es pas très bavard… T'es pas du matin c'est ça ?

– C'est ça.

– T'inquiète, avec moi ça va changer ! »

Ses sourcils se froncèrent alors qu'il retint certains mots peu avenants de quitter ses lèvres.

Comment ça, ça allait changer ? Ce type ne comprenait décidément rien… Ou peut-être était-il borné ? Akaashi n'en savait rien, mais toujours étant qu'il sentait que pour repousser le plus âgé, c'était mal parti.

« – Et ta première journée de cours alors ? T'en as pensé quoi ?

– C'était bien.

– Tu m'étonnes, t'as eu la chance de tomber dans une classe cool franchement ! Je les connais pas tous mais je suis sûr que si t'as besoin de n'importe quoi, ils t'aideront. Puis en règle générale ce lycée est vachement top, c'est pas comme si y avait des embrouilles ou des trucs du style. Puis dans ta classe t'as Kenma en plus, alors t'as pas de soucis à te faire !

– Kenma ? »

Akaashi se mordit la lèvre, sachant qu'il venait de faire une bêtise. Il l'avait sans se rendre compte écouté et avait été pris dans son flot de parole. Il lui avait donc répondu, sans faire trop attention.

Il se demandait tout de fois comment il faisait pour continuer de lui parler comme ça, et non l'ignorer, alors que lui essayait de tout faire pour faire comme si il n'existait pas…

C'était lui qui avait l'air d'un idiot, maintenant.

« – Ouais, tu te souviens pas ? C'est ton voisin de droite dans la classe, le petit aux cheveux blonds. Et mon pote aussi !

– Je vois…

– On dirait pas comme ça, je sais, mais si t'as besoin d'aide pour quoi que ce soit, il t'aidera. Enfin, ça dépend si ça doit le faire bouger beaucoup ou pas, sinon là c'est mort… Ou si ça doit le faire quitter sa console, là c'est plus que mort. »

Akaashi le sentit remuer à ses côtés, mais ne put pas percevoir ses mouvements, forçant son regard à toujours rester braqué sur l'extérieur.

« – Ah les gosses, je te jure, c'est pas facile ! »

Son soupir l'amusa alors qu'il trouvait sa réplique ironique. Il disait ça, mais Bokuto pouvait se compter parmi les ''gosses'' qu'il venait de citer…

Mais il n'allait pas le contredire pour ce qu'il avait dit avant. En effet, même si Kenma n'avait pas l'air d'être une personne très sociable et bavarde, il pouvait tout de même dire qu'il paraissait gentil. Après tout, il avait suffit d'une fois à Akaashi pour le comprendre. Quand on le voyait avec ses deux amis, c'était comme une évidence.

« – Ah puis y a Kuroo aussi que t'as vu.

– Le grand brun ?

– Ouais, lui-même ! Et lui alors, qu'est-ce que t'en as pensé ? Le grand Kuroo-sama t'a fait bonne impression ? »

Akaashi se mit à réfléchir sérieusement à la question, se rappelant de ce court moment où il avait vu le brun.

Il ne l'avait pas vu longtemps alors il était assez difficile de le juger. Mais au premier abord, et il ne parlait pas forcément pour lui, mais il était sûr et certain que le troisième année devait faire peur à plus d'un. Après tout, il était grand, avait un air ténébreux et souriait de manière assez flippante quand cela semblait lui prendre. Mais encore une fois, Akaashi donnait là un avis selon ce que les autres pouvaient voir de leurs propres yeux. Et l'avis que lui-même aurait très certainement donné s'il ne l'avait pas vu avec Bokuto et Kenma à ce moment-là.

Parce qu'honnêtement, lorsque Kuroo était avec ses deux amis, il en ressortait une image nettement différente.

Il semblait déjà posséder un côté très taquin. Akaashi avait eu tout le loisir de le remarquer au travers des échanges entre lui et Bokuto. Par ailleurs, bien qu'il semblait se conduire de la même façon avec Kenma, cela paraissait malgré tout différent. C'était comme si il ne le regardait pas de la même manière que lorsque ses yeux bruns se posaient sur Bokuto. Peut-être parce que lui et Kenma étaient des amis d'enfance ? Après tout, même dans un groupe d'amis, des liens plus ou moins profonds existaient entre les personnes.

Toujours étant que donner un avis, si tant est que donner un avis sur une personne soit véritablement possible, ce dont il doutait par ailleurs fortement, était difficile. Kuroo devait très certainement faire parti de ce genre de personnes que l'on croyait comprendre, mais dont au final on ne savait rien du tout.

Akaashi ne pouvait pas le nier, il y avait comme toute une aura de mystère flottant autour de lui.

« – Il m'a fait bonne impression, oui. Même si il est très…

– Très ?

– C'est assez compliqué à expliquer…

– Ah ouais je vois, très dark ? Ça c'est à cause de son style, enfin de comment il est aussi. Bref Kuroo quoi. Mais tu verras tu vas le kiffer, il est génial ! Bon après fais pas gaffe, il dit n'importe quoi sur moi… Et retiens surtout que tout est faux ! »

Il ne put s'empêcher de sourire à l'entente de ses paroles. Rien qu'avec ces quelques phrases, Akaashi pouvait sentir que les deux garçons étaient proches. Ils devaient certainement être de grands amis, ou peut-être même des meilleurs amis.

« – Et moi, t'en as pensé quoi ? »

La question soudaine le déstabilisa, ne s'y étant absolument pas attendu. Surtout qu'il ne savait pas si l'autre garçon était sérieux ou si il plaisantait juste. Dans le ton qu'il avait employé, il avait pu retrouver celui d'un enfant qui cherchait à être complimenté. Mais en même temps, son intuition lui soufflait que l'autre adolescent était tout à fait sérieux et qu'il attendait une réponse sincère de sa part.

Pris de court, Akaashi ne sut quoi dire.

« – Hum… Je…

– Je vais pas te manger tu sais. »

Il sentit que Bokuto venait de bouger à côté de lui, mais encore une fois, il ne put pas discerner ce qu'il faisait.

Le brun avait la désagréable sensation que ce qu'il venait de dire était à double sens. Qu'il avait dit ça pour qu'il le regarde et, qu'en plus, il lui dise ce qu'il avait pensé de lui.

Se sentant comme pris au piège, mais cela étant également mêlé à de la curiosité, Akaashi se tourna légèrement jusqu'à pouvoir regarder en face de lui. Toutefois, ses yeux pivotèrent légèrement sur sa droite, et il fut surpris lorsque son regard rencontra celui de Bokuto. Ce dernier était penché sur son siège, si bien que sa tête reposait sur celui se trouvant devant lui.

Mais surtout, il le fixait.

Pour le brun, cette situation était plus que troublante. Il le regardait sérieusement, ce qui avait le don de trancher avec tout ce qu'il avait vu de l'adolescent jusqu'alors. Cependant, il avait une petite moue qui passait sur visage, et sa bouche se tordait légèrement, comme celle d'un petit garçon qui bouderait en attendant que l'un de ses parents lui dévoile la surprise qu'il lui avait réservée.

Difficilement, il essaya de cacher sa gêne et toute le perturbation que Bokuto avait créé en lui avant de reprendre la parole, ne bafouillant plus cette fois-ci.

« – Ce ne sont pas des choses qui se disent en face de la personne concernée, Bokuto-san.

– Mouais… Mais bon, t'as de la chance, je passe au-dessus pour cette fois ! »

Akaashi, étonné que le plus vieux capitule si vite, lui lança un regard interrogateur alors qu'il se rasseyait correctement.

« – C'est la première fois que tu m'appelles par mon nom, alors bon, je peux bien faire un effort ! »

Il sourit à ces mots, se disant que c'était bien son genre de dire ça.

Leur bus se stoppa doucement, et Akaashi eut alors comme un sursaut en réalisant qu'ils venaient d'arriver devant leur lycée.

Mais surtout, en réalisant qu'il n'avait fait que de parler à Bokuto.

x-o-x-o-x

Akaashi lia ses mains entre elles et fit craquer ses doigts, dans un geste souple.

Dans ce lycée, le niveau était vraiment différent. Le brun ne saurait d'ailleurs dire si c'était eux qui étaient en retard ou si là où il se trouvait avant, ils étaient en avance. Même si il avait bien entendu sa petite idée là-dessus… Évidemment, à l'académie Uchida, la barre était placée très haute, si bien que chaque notion était bien plus approfondie que d'ordinaire et que chaque exercice difficile qui était fait en laissait place à un autre encore plus corsé que le précédent.

Hier, à une des pauses de la matinée, lorsqu'il avait montré ses anciens cahiers de cours à son professeur principal, celui-ci avait été véritablement étonné. Il avait certainement dû se préparer à lui dire d'emprunter les cours d'un camarade de classe pour rattraper ce qu'il avait manqué quand il était en plein déménagement. Mais cela s'était révélé être le contraire. Akaashi n'avait en vérité rien à rattraper, et si il aurait fallu être véritablement honnête, si le brun se permettait de dormir en cours, cela n'aurait pas beaucoup d'impact sur sa scolarité.

Enfin, il s'y était préparé. Au moins, suivre les cours lui donnerait l'occasion de réviser. Puis peut-être de découvrir d'autres éléments selon les différents professeurs. Même si, honnêtement, il en doutait fortement.

Akaashi se pencha vers son sac pour en sortir son bento. Son regard vogua alors dans la classe, où il put voir certains élèves sortir, et d'autres tourner leur chaise dans la direction de leurs amis pour déjeuner ensemble. Ses yeux finirent pas se tourner vers Kenma, qui lui était toujours tout seul.

Sa nourriture était posée sur sa table, mais pourtant, il ne la touchait pas. Sa tête vissée en direction de sa console et ses yeux scotchés à l'écran, il semblait être complètement dans sa bulle.

Alors qu'il commençait à ouvrir son bento, Akaashi réalisa soudainement quelque chose.

Si Kenma ne mangeait pas, c'était qu'il attendait quelqu'un pour le faire. Plus précisément, qu'il attendait deux personnes.

Se maudissant de ne pas l'avoir réalisé plus tôt, le brun se releva rapidement en replaçant son couvercle correctement sur la petite boîte. Il passa derrière le blond, souhaitant atteindre la porte de sortie, et se demanda l'espace d'une seconde si le jeune garçon ferait attention à sa sortie, et s'il réaliserait pourquoi il s'en allait.

Après avoir quitté le bus ce matin, et que Bokuto et lui se virent être séparés dû à leurs cours différents, Akaashi avait beaucoup réfléchi. Même si, en premier lieu, il s'était beaucoup maudit. Comment cela se faisait-il qu'il s'était laissé entraîner ainsi ? L'autre adolescent avait commencé à parler, et parler, si bien que le brun n'avait pas eu le temps de réfléchir plus ou d'essayer de se tenir à l'écart.

Il avait discuté avec lui, et le pire, c'est qu'il n'avait pas forcément détesté ça.

Mais cela n'arriverait pas une deuxième fois. Il n'en avait pas envie. Il ne voulait pas quelqu'un s'immisce dans sa vie, et surtout pas ce troisième année. Bokuto était plein de vie, et quand on le voyait, on avait envie de le côtoyer au quotidien pour pouvoir profiter de sa bonne humeur et de ses ondes positives. Mais Akaashi n'était pas la bonne personne pour ça. Le principe même de l'amitié n'était pas fait pour Akaashi.

Si il devait se montrer plus ferme avec lui pour qu'il comprenne, alors il le serait. Mais s'il pouvait l'éviter, cela serait tout de même mieux. Voilà pourquoi il venait de quitter la classe. Même si il n'était pas sûr que Kenma mange avec ses deux amis tous les jours, Akaashi ne pouvait pas prendre le risque de revoir Bokuto au cours de cette même journée. Il savait que si le plus vieux l'avait vu, il lui aurait dit de venir manger avec eux et le brun se serait à nouveau retrouvé pris au piège.

Pourtant, même lui avait du mal à comprendre ce qu'il voulait signifier par là. Retrouvé pris au piège de quoi, exactement ? Il était libre de faire ce qu'il voulait. Il ne fallait pas qu'il se relâche. Akaashi devait à tout prix garder cette barrière entre lui et les autres fermée. Il savait qu'au moindre dérapage, à la moindre hésitation, tout pourrait basculer de son côté.

Lui qui n'avait personne, n'avait jamais connu l'amitié, ne devait pas ouvrir son cœur.

Si il le faisait, rien n'irait bien. Que cela le concerne lui, ou Bokuto.

Akaashi marchait dans le long couloir, souhaitant atteindre la porte se trouvant au bout de celui-ci qui le mènerait dehors. Il ne faisait pas trop froid, alors finalement, cela ne le dérangeait pas tant que ça de devoir manger dehors. Dans tous les cas, cela ne serait que pour un court temps. A force, Bokuto laisserait tomber. Il en était sûr et certain.

Cependant, ses pensées s'envolèrent bien vite très loin, comme si elles n'eurent jamais existé.

« – Oh, Akaashi, t'es là ! »

Sa main, posée sur la clenche de la porte, se mit à resserrer celle-ci plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Akaashi se tourna, pour découvrir quelques pas plus loin derrière lui Bokuto et Kuroo, chacun leur repas dans leurs mains.

Il vit Bokuto ouvrir sa bouche, prêt à très certainement lui dire de les rejoindre, mais il ne lui en laissa pas le temps.

Rapidement, Akaashi ouvrit la porte et sortit à l'extérieur, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Il ne fallait surtout pas qu'il se retourne, surtout pas qu'il faiblisse, surtout pas qu'il hésite devant le visage de Bokuto qui devait à tous les coups paraître perturbé, ou peut-être déçu.

Flancher comme ce matin n'était plus une option envisageable. Il avait pris sa décision, et il devait rester à l'écart. Cela voulait dire ce que cela voulait dire. Pas d'exceptions à ça.

Il s'avança doucement, non sans lâcher un soupir, vers le banc qu'il avait trouvé la veille. Ce n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus confortable pour manger, mais cela lui allait. Il pouvait au moins se contenter de ça.

Mais alors qu'il s'apprêtait à s'y asseoir, que seuls deux petits pas le séparait du vieux banc en bois, il crut entendre quelqu'un courir derrière lui. Le bruit se rapprocha progressivement de lui, jusqu'à ce qu'il puisse parfaitement bien discerner la respiration de la personne se trouvant dans son dos.

C'était une mauvaise blague, ça ne pouvait être que ça ?

Fronçant des sourcils, Akaashi posa son bento sur le banc, avant de se retourner vers la personne dont il se doutait déjà de l'identité.

« – Bokuto-san. »

Son ton était plat, peut-être même presque froid, et il put percevoir le léger désarroi que cela provoqua chez son homologue. Mais pour Akaashi, cela était révélateur d'une véritable faiblesse de sa part. Si Bokuto était étonné du ton qu'il employait avec lui, cela voulait dire qu'il ne lui avait jamais adressé la parole de cette manière.

Et pour ça, il s'en voulait réellement.

« – J'ai pas compris pourquoi t'es parti comme ça… Y a quelque chose qui va pas ?

– Je veux manger seul, c'est une habitude.

– Mais tu sais, tu peux venir manger avec moi et les gars, c'est pas un-

– Je ne vais pas manger avec vous. »

Akaashi se retint de toutes ses forces.

Il se retint de ne pas se sentir coupable devant le visage de Bokuto qui perdait de sa joie de vivre et dont, il en était sûr, cette dernière était sa caractéristique principale.

Mais alors qu'il sentait que Bokuto allait ajouter autre chose, qu'il était en train de chercher ses mots pour probablement le faire changer d'avis, Akaashi sut que c'était le moment. Celui de lui dire que son refus ne tenait pas qu'à aujourd'hui, mais à toute l'année scolaire.

« – Je ne sais pas pourquoi tu fais ça, mais je te conseille d'arrêter. Ça ne servirait à rien, à part te faire perdre ton temps.

– Faire quoi exactement ? Je suis un peu perdu là…

– Être ami avec moi. Ou du moins entrer en contact avec moi.

– Akaashi… »

Bokuto le regardait étrangement, et cela en était aussi dérangeant que la manière dont il venait de prononcer son nom.

L'expression toujours aussi fermée, le brun tourna sa tête et regarda ailleurs, coupant tout contact visuel avec le troisième année.

« – Pourquoi tu fais ça ? »

Akaashi se retint de justesse de lui demander ce que cela pouvait lui faire, et soupira en espérant alléger le poids qui pesait sur ses épaules.

Il n'aimait pas parler trop longtemps avec les gens, surtout ceux qu'il ne connaissait pas beaucoup. Il n'en avait pas l'habitude, ou du moins l'avait perdu, et il sentait tout son corps être tendu comme il ne l'avait pas été depuis longtemps. Être seul était tout ce qu'il désirait.

Qu'on lui fiche la paix était son seul souhait.

« – J'ai juste envie que tu me laisses, Bokuto-san. Je n'ai pas envie de parler à qui que ce soit ici, et je veux juste déjeuner tranquillement en étant seul. On ne se connaît pas, et tu ne sais rien de moi au même titre que je ne sais rien de toi. Je suis désolé de te le dire, mais si tu m'as abordé dans l'optique de te faire un nouvel ami, tu n'as pas frappé à la bonne porte. »

Sur ces dernières paroles, Akaashi tourna définitivement le dos à son aîné et récupéra son repas, continuant son chemin droit devant lui.

Avec un peu de chance, il tomberait non loin d'ici sur un autre banc sur lequel il pourrait prendre le temps de manger. Il lui restait encore assez de temps pour manger, et pour profiter du calme de l'extérieur bercé par le chant des oiseaux.

Il se dirigea donc, un peu perdu, à la recherche d'un endroit où il ne serait pas dérangé, essayant d'éloigner l'image et les paroles de Bokuto de son esprit.

x-o-x-o-x

La balle vola dans les airs, aussi rapidement que légèrement. Ses yeux, grands ouverts, ne quittèrent pas sa trajectoire une seule seconde. La courbe qu'elle prit n'était pas parfaite cependant, elle n'était pas vraiment à la bonne hauteur, ou tout du moins, pas à celle qu'il espérait pour pouvoir la frapper avec toute la force qu'il souhaitait y mettre. Ses muscles se contractant, il courut jusqu'au devant du filet et plia ses genoux, se propulsant par la suite dans les airs pour rejoindre la balle. Arrivé là, ce fut toute une série de mouvements dont il avait parfaitement l'habitude qui s'enchaînèrent. Son bras droit vint rapidement, plié et amorçant son mouvement vers l'arrière, rejoindre la balle qui venait à présent d'entrer dans son champ de vision.

Sa paume rencontra ensuite la balle faite de plastique et la frappa de toute la force qu'il put y mettre en cet instant, une chaleur agréable et bien caractéristique au volley se propageant sur toute l'étendue de sa main. Il retomba ensuite sur ses deux pieds, regardant avec satisfaction la balle rebondir plus loin dans le gymnase une fois qu'elle eut percuté et rencontré le sol de l'autre côté du filet en une attaque parfaite.

Bokuto se tourna après cela vers Kuroo, prêt à lui demander comment c'était cette fois-ci, mais celui-ci prit soudainement la parole.

« – T'y vas pas un peu fort ?

– Là ? Tu rigoles ! Je peux mettre encore plus de puissance mec. Mais tu sais pas faire de bonnes passes, alors forcément, ça aide pas…

– Non mais avec Akaashi, idiot. Tu l'as rencontré hier, donc au pire passe à autre chose et te prends pas la tête. »

Bokuto eut une petite moue, avant qu'il ne passe sous le filet du milieu de terrain pour aller ramasser tous les ballons qui s'étaient amassés de l'autre côté du gymnase.

« – Qu'est-ce qui te dit que je me prends la tête, d'abord ?

– Tu parles un peu moins que d'habitude. Même si je remercierais bien Akaashi d'avoir réussi à te rendre moins bruyant… »

Arrivé près d'un ballon, Bokuto se pencha pour le ramasser, sans rien dire. Il savait que ne pas répondre à la provocation quotidienne de Kuroo l'interpellerait, ou l'inquiéterait sûrement bien plus qu'il ne le fallait, mais certaines pensées n'arrivaient pas à sortir de sa tête.

Il balança le ballon dans le chariot, un peu plus loin, prévu pour les ranger, avant de se tourner vers le brun qui lui, semblait attendre simplement qu'il lui réponde.

« – Il a dit que c'était une habitude pour lui de manger seul. Il a pas dû s'en rendre compte, mais je sais pas, moi ça m'a fait un truc.

– De la peine ?

– Bah non justement, je pense pas. Ce qui m'a fait tout drôle, c'est qu'il a dit ça super normalement, comme si ça lui faisait rien… »

Kuroo ramassa lui aussi un ballon, et se mit à jouer avec, le faisant tourner entre ses mains. Ses yeux s'étaient mis à fixer un point invisible, comme s'il était en train de réfléchir à ce que Bokuto venait de lui apprendre.

« – C'est vrai que deux vents en deux jours, ça interpelle.

– Hey ! Je suis sérieux là ! »

Bokuto soupira bruyamment, voulant clairement faire entendre son mécontentement à son ami. Il continua donc, en lui tournant le dos cette fois-ci, de ramasser les balles.

« – Tu veux vraiment pas le laisser tranquille ?

– Non. Je te l'ai déjà dit, quand je sens que le feeling va passer, il passera.

– Mais peut-être qu'il n'y a que toi qui veuille qu'il passe. Tu sais bien que l'amitié, ça va dans les deux sens, sinon ça en est pas.

– Je sens un truc, c'est tout. Quand je l'ai vu, j'ai eu envie de lui parler. Et plus je lui parle, plus j'ai envie. »

Ce fut cette fois au tour de Kuroo de soupirer, avant de secouer la tête d'un air dépité face aux paroles de son ami.

« – Sérieux… Faut toujours que tu boudes pour des conneries, mais quand tu veux t'impliquer, tout prend soudainement une tournure bien plus sérieuse. »

Bokuto se retourna pour regarder son ami, lequel il découvrit en train de sourire en faisant tournoyer un ballon sur son index.

« – J'aime pas quand t'as ce sourire… On dirait que t'es un psychiatre fou en train de m'analyser.

– Je pensais pas que tu connaissais ce métier. Tu m'impressionnes tu sais ? Encore un peu de connaissance et je sens presque qu'Akaashi pourra tomber à tes pieds !

– Raaaah, tu m'énerves trop !

– Merci. »

Le brun lui balança le ballon pour qu'à son tour, Bokuto puisse le ranger.

Ainsi de suite, ils vidèrent le gymnase où seul Kuroo et Bokuto étaient, n'ayant normalement pas d'activités de sport aujourd'hui. Mais comme toujours, ils avaient su manier les mots à la perfection pour convaincre leur professeur de sport de leur prêter les clés.

Kuroo regarda du coin de l'œil le joueur de volley marmonner quelques paroles qu'il ne pouvait pas entendre de là où il se trouvait. Il semblait toujours préoccupé par la situation, bien que lui ne comprenait toujours pas pourquoi il y portait autant d'attention, et décida de réengager la conversation là-dessus.

« – Pourquoi tu réfléchis autant ? Ça va surchauffer là.

– Je cherche un moyen de l'approcher sans qu'il me remette un vent comme aujourd'hui…

– Vous avez oublié un truc essentiel, vous deux. »

Bokuto le regarda, haussant un sourcil, et Kuroo fut presque désespéré par son idiotie. Mais pour le coup, Akaashi non plus n'y échappait pas.

« – Vous prenez un peu le même bus en fait. Je dis ça, je dis rien…

– Ah mais oui ! Kuroo t'es un génie ! »

Le brun eut un petit rire hautain avant de répondre à son ami, récupérant son sac en voyant qu'il ne restait désormais plus aucun ballon sur le sol.

« – Au moins on a la confirmation que ton ''feeling'' comme tu le dis si bien est peut-être pas si injustifié que ça. Vous êtes deux idiots, après tout. »