Petit message de moi, ceci est une réécriture de l'ancien prologue de cette histoire. Je vais sûrement réécrire les autres car je les trouve beaucoup trop différents de mes nouveaux et pour cause, mon style d'écriture a bien changé ! Ne soyez pas choqués en lisant le chapitre suivant, c'est vrai que ce n'est pas la même chose mais ça s'améliore au fil du temps (on va dire ça). Voilà voilà ... N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de cette histoire, c'est toujours un plaisir de lire vos commentaires (un peu comme une drogue en fait). Et je vous retrouve dans mes prochains écrits ! VIVE ONE PIECE !
(ha et je vous préviens, l'équipage arrive dans longtemps hein mais faut pas abandonner pour autant !) Mangez, lisez des mangas, dormez bien et amusez-vous !

Chapitre réécrit le 1/04/18

Gut zu lesen


Un entrechoquement doux et apaisant parvient calmement à mes petites oreilles mouillées. De fins grains chatouillent ma peau blanchâtre tandis que mon œil droit s'ouvre brusquement, blessant ainsi son iris avec les rayons brûlants du soleil. C'est la troisième fois cette semaine qu'il agit de la sorte et c'est embêtant parce que j'aime l'idée de pouvoir contrôler mon corps. Cependant, lorsqu'il le fait habituellement, je n'ai pas mal à mon iris à cause du soleil, parce qu'il n'y en a pas. Non il n'y a pas de soleil dans ma chambre, il y a un plafond, des murs, des lampes (mais elles sont éteintes), un lit, un sol ... Mais pas de soleil, ni de grains chatouilleurs et encore moins d'eau nettoyeuse d'oreilles. Définitivement non.
C'est en levant ma deuxième paupière que j'ai pu découvrir une gigantesque plage. What the fuck ? Je me suis dit. Pas que je n'aime pas les plages ou la mer, mais aux dernières nouvelles hier j'étais dans mon lit, dans ma chambre, dans ma maison et dans mon département qui se trouvent être loin, très loin des littoraux.
La question du "je suis putain d'où ?" s'est alors posée.
Ici il n'y a personne. Et c'est étrange parce que sur des plages aussi chaudes il y a toujours du monde. Le monde n'est donc pas là, mais la jungle effrayante si. Je passe les détails de la folie intérieure qui mange mon organisme puisqu'elle prendrait trop de temps à décrire et que je n'ai pas la patience de m'y abandonner. Je suis le monde et je suis perdue. La carte est pourtant simple: à ma droite l'océan, à ma gauche des arbres terriblement nombreux et grands, et en face de moi le sable.
J'ai fait "la plouf"et la mélodie joyeusement directive a attrapé mon destin à deux mains pour le pointer tout droit sur la forêt. Drôle de hasard !
Bien que la peur me tiraillait chaque partie de chaque cellule de mon corps, que mon cerveau se dissociait pour prendre le contrôle du côté gauche de lui-même et ainsi m'envoyer d'énormes signaux "d'alerte danger" et que mes jambes se mouvaient d'elles-même (ce qui était visiblement une mode en ce moment dans mon corps) pour entamer une salsa endiablée, j'y suis allée.

Dans ce grand espace végétal, la lumière s'infiltrait maladroitement. Elle devenait alors agréable, comme une simple caresse. Tout semblait immense, vertigineux. Moi j'étais plutôt petite, néanmoins on ne se compare pas aux arbres. J'observais silencieusement, savourant les couleurs, dégustant la chaleur amicale, me droguant de l'air humide et corsé, vivant tranquillement, au rythme du vent soufflant les grosses feuilles des gros arbres.
Un peuple de petits lapin jaunes passa, sautillant, en me fixant légèrement. Puis un fantastique ours turquoise se gratta le dos contre un tronc, le faisant bouger quelque peu. Ensuite une population de flamants verts me survola en criant à qui voulait l'entendre des bruits stridents et incompréhensibles. Enfin une association de gargantuesques antilopes violettes, de crocodiles roses de la taille d'une chose très grande et de minuscules lions oranges couru face à moi.
Ce spectacle était incroyablement fantastique et me semblait plus que tout totalement irréel. Et pourtant non, ma vision n'était pas faussée. Mes yeux n'étaient pas face à une vision informatiquement erronée, mon petit nez sentait bel et bien le parfum pourtant improbable de la forêt saline et mes oreilles entendaient vraiment la vie animale alentour. Impossible mais vrai.

Je me sentais comme une aventurière, découvrant un nouvel univers emplit d'animaux fantasmagoriques, dans un environnement inconnu et splendidement extraordinaire.
Oui, vraiment extraordinaire.
Et je savais que j'étais loin de tout et du monde, loin de ma famille et de mes repères, éloignée du réel au plus possible et proche d'un futur maladroitement incertain. Que j'allais sûrement me réveiller un jour ou une nuit encore plus loin d'ici, mais proche de l'ancien là-bas. Et que ce qui m'attendait au delà de cet étrange endroit était bien plus important que tout ce qui aurait pu m'arriver si je n'étais pas là où j'étais à présent. Je l'affirme, haut et fort, ancienne vie tu peux partir ! Ici je sais que je n'ai pas besoin de toi. Et je ne t'oublie pas, je te conserve précieusement dans un recoin de mon cerveau, au chaud pour les soirs tristes où la solitude règnera prétentieusement et où ces souvenirs de toi me permettront de rester debout aussi longtemps que cette drôle de magie variable le voudra. Longue phrase, longue aventure.

Une larme chaque soir pour toi, suivie d'une promesse. Et l'aventure commence, aussi étrange qu'elle puisse être.