Commentaire d'auteur :

Coucou mes nifflers! :D Comment allez-vous? Eh bien ça faisait un petit moment que je n'avais pas publié d'OS n'est-ce pas! x) Je dois dire que je me suis retrouvée débordée durant les derniers jours des vacances, et ne parlons pas de la rentrée où c'est un peu la course partout, si bien que j'ai dû mal à trouver le temps d'écrire, mais nous y voilà!

Alors oui, ce n'est pas le Newt x Tina prévu, encore! Désolée pour ça mais c'est un OS vraiment léger et joyeux et je n'était pas du tout dans cette humeur là, il me fallait quelque chose de bien plus triste, d'où cet OS! J'ai néanmoins continué ce Newtina donc il ne devrait pas tarder, une ou deux semaines je pense! :)

Concernant cet OS, c'est une idée originale, pas une commande :) A la base il devait tourner à 5000 mots mais finalement il fait le double, je me suis un peu enflammée...mais bon on ne va pas s'en plaindre! x) Pour cette idée, je vous en parlerai plus en détail à la fin, je ne veux pas vous spoiler :)

Cet OS se passe durant la bataille d'Angleterre de juillet 1940 à mai 1941, j'ai remanié les évènements historiques pour mon histoire donc ne vous inquiétez pas s'il y a des petites incohérences avec les faits concernant la seconde guerre mondiale! Tant que j'y pense c'est encore un demi AU, le monde des sorciers, mais en 1941 et aucun des héros ne s'est jamais rencontré x)

Si ça vous intéresse, j'ai écouté Wunderkind de Alanis Morissette pendant que j'écrivais, je ne sais pas pourquoi mais ça m'inspirai bien :)

Je tiens à vous prévenir aussi que je vais tenter de répondre à tous vos MPs dans la semaine, je suis débordée en ce moment mais pensez bien que je les lis et que vous êtes tous adorables, ça fait super plaisir! :)

Bon je pense avoir fait le tour, donc bonne lecture et on se retrouve en bas! :)

PS : Je n'ai pas du tout le temps de corriger les fautes, je le ferai plus tard, j'espère que ça ira :)


One-Shot 6 : Coeur de dragon

Avril 1941

Le coeur de Newt tambourinait avec violence dans sa poitrine ce jour-là tandis que son destin, ainsi que celui de ses créatures magiques se trouvait scellé. Ses lèvres tremblèrent et un frisson d'angoisse lui traversa le corps tel un vent froid glissant sur sa nuque, et il se rabroua mentalement, n'allant pas jusqu'à se rendre ridicule en pleurant devant la situation plus que désespérée. Néanmoins, il ne savait plus quoi faire, ayant la forte impression de se retrouver dans une impasse dont il était impossible de se défaire sans y perdre des plumes.

- Mon Général, je vous en prie...commença-t-il d'une voix serrée, retenant un sanglot.

- ÇA SUFFIT, SCAMANDER! rugit l'homme en face de lui, visiblement à court de patience.

Le fameux Général était un homme d'une quarantaine d'années, à la barbe déjà grisonnante parfaitement taillée. Il était impressionnant dans son uniforme impeccable, comme s'il n'avait jamais vu la guerre qui faisait rage au-dehors : c'était peut-être bien le cas. Les galons de son rang luisaient faiblement grâce à la lumière déclinante du jour et Newt focalisait son attention sur ces derniers, incapable de regarder l'autre dans les yeux. Ce dernier s'était mis à faire les cent pas avec raideur, lui jetant de temps à autre des regards furieux ou agacés.

- Nous somme en guerre, reprit-il plus calmement mais d'un ton glacial. L'heure n'est pas à vos états d'âme.

- Mais il y a des sorciers parmi les nazis! s'exclama le rouquin, la gorge serrée par l'angoisse. Aucune de mes créatures ne pourra leur survivre bien longtemps !

Le Général retourna derrière son bureau et le fixa d'un oeil critique, d'autant plus sur la valise que Newt n'avait pas lâchée, même pour s'alléger quelques instants.

- Alors faite en sorte qu'elles fassent le plus de dégâts possible avant de mourir, répliqua l'autre avec un petit sourire.

Le petit lui faisait de la peine avec sa valise de créatures qu'il souhaitait protéger, mais ils étaient en guerre et une telle force de frappe que celle contenue dans la valise ne pouvait être négligée, quand bien même Newt le suppliait de ne pas faire une chose pareille. Se penchant vers lui au-dessus de son bureau, les mains à plat sur le bois vernis de ce dernier, le Général ajouta à voix basse, mais d'un ton presque polaire :

- C'est à se demander de quel côté vous êtes, Scamander...

Le dénommé eut un mouvement de recul face à ces mots et le regarda avec horreur qu'il ait pu sous-entendre que le rouquin soit un nazi.

- Je pense seulement qu'envoyer des créatures pour régler les problèmes des Hommes est totalement inhumain, expliqua-t-il finalement.

- Je pense qu'actuellement, nous avons connu plus inhumain, n'est-ce pas? fit remarquer le brun d'un soupir.

Le plus jeune se contenta de lui concéder cela d'un signe de tête tout en réajustant le haut de son uniforme de soldat d'un geste nerveux. Son supérieur soupira et sembla s'attendrir un peu :

- Nous avons besoin de toute l'aide possible pour gagner cette guerre, je suis désolé.

Newt se contenta d'acquiescer, le coeur au bord des lèvres. Il n'osait imaginer ce qu'il allait arriver à ses si précieuses créatures qui allaient se trouver enrôlées de force dans la folie humaine, au même titre qu'il l'avait été.

Le jeune homme avait été recruté quelques mois plus tôt, tout comme près d'un million d'autres pour défendre la Grande-Bretagne de l'envahisseur nazi : et même si jusqu'à présent, ces derniers n'avaient réussi à passer la frontière, les dernières défenses c'étaient bel et bien effondrées la veille au soir, et déjà le pays tremblait sur ses fondations, tant et si bien que son Général, qui dirigeait lui-même les sorciers enrôlés dans la guerre, avait décidé de mettre à contribution les créatures du rouquin, que ce dernier avait caché aux autres pendant si longtemps. Le Général avait découvert leur existence de manière totalement hasardeuse et à présent Newt allait devoir les jeter au devant des lignes ennemies, et cette simple pensée lui retournait l'estomac. Il savait que c'était peut-être un des seuls moyens de sauver son pays de l'invasion, alors même que la petite flotte d'Américains arrivés pour les aider plus d'une semaine plus tôt était loin d'être assez suffisante.

Les soldats, ainsi que le monde entier avait déjà eu vent de l'existence des sorciers durant la première guerre mondiale, puisque ces derniers avaient fini par agir pour le bien de leurs pays respectifs. Durant la paix qui avait duré pendant près de vingt ans avant que les choses ne recommencent, les moldus étaient restés très méfiants vis-à-vis d'eux, et les deux mondes continuaient de s'éviter tout en ayant parfaitement conscience de l'existence de l'autre. Jusqu'à l'aube de cette seconde guerre où ils joignaient tous à nouveau leurs forces car, quoi qu'on en dise, ils restaient des citoyens d'un même pays.

Newt chassa tout cela de ses pensées, tentant d'ignorer son coeur qui pesait dans sa poitrine et pinça les lèvres, saluant son supérieur avec raideur tandis qu'il chassait tant bien que mal la tristesse de ses yeux en quittant la pièce et se dirigeait vers la voiture affrétée pour le ramener chez lui se préparer tandis qu'il serait emmené au front, près des côtes dès le lendemain.


Percival avait été prévenu de l'arrivée d'une sorte de dresseur de créatures dangereuses quelques jours plus tôt, à peine était-il arrivé sur le front de la Grande-Bretagne par voie marine. A vrai dire, on ne lui avait donné que peu d'informations au sujet de cet homme du nom de Newt Scamander. De ce qu'il en savait, ce sorcier possédait une valise remplie de créatures magiques terriblement puissantes qui pouvaient sans aucun doute faire la différence dans cette guerre. Malgré le fait que les créatures magiques soient interdites en Amérique par le MACUSA, il n'allait pas se plaindre si ces dernières pouvaient leur sauver la mise. Si Churchill lui-même avait approuvé l'aide des sorciers et des créatures magiques de Newt, il ne pouvait rien contre cela.

Le concernant, même si l'Amérique ne souhaitait qu'apporter une aide financière à l'Angleterre en premier lieu, une petite flotte de sorciers dont il faisait partit avait été envoyée ici, pour évaluer la situation, et agir pour aider au mieux ceux sur place en attendant qu'une décision ne soit prise par les non-majs qui leur permettrait d'envoyer plus d'hommes ici.

Quoiqu'il en soit, ce Newt devait arriver dans la matinée sur le terrain, et il devait avouer qu'il était impatient de le rencontrer. Pour être honnête, la moindre distraction était la bienvenue si cela pouvait lui permettre d'oublier les bombardements répétés de l'Allemagne et de ses avions qui vrombissaient sans arrêt à quelques kilomètres un peu plus loin sur les côtes, décimant l'armée de l'air anglaise au fur et à mesure que les jours passaient. Ils étaient également présents au sol, et continuaient d'avancer également sans qu'il ne sache comment ces derniers pouvaient être si forts. Plus que jamais, ils avaient besoin d'aide pour s'en sortir, de manière désespérée.

Percival était dans la tente de commandement en compagnie d'autres dirigeants anglais et américains, dans le camp derrière les tranchées à quelques kilomètres plus loin lorsque l'un des soldats débarqua en trombe, repoussant le pan de tissu brun :

- Capitaine ! Le sorcier est arrivé!

Le brun se tourna vers l'un de ses Aurors qui venait d'arriver, ravi d'avoir trouvé un moyen d'échapper à ces vieux croulants dont les stratégies allaient les mener droit dans le mur, tant ils étaient têtus et ne voulaient écouter son avis : encore un peu et il aurait perdu patience pour de bon, il ne fallait pas qu'ils oublient qu'il restait un sorcier très puissant, comparé aux non-majs qu'ils étaient.

- Parfait, allons voir ça de plus près, s'exclama-t-il, suivant son collègue.

- Capitaine, nous n'avons pas fini notre discussion! s'exclama l'un des anglais, un petit homme baraqué à la moustache parfaitement lisse, l'air prodigieusement agacé.

Percival se contenta de l'ignorer, tout comme il avait appris à oublier le fait qu'ils lui avait donné le titre de capitaine pour se faire obéir ici - il faut dire que pour les non-majs, son haut garde au MACUSA ne valait rien face aux grades qu'eux connaissaient.

Repoussant le lourd tissu de l'entrée, il sortit à l'air libre et frais, enfin autant qu'il puisse être, pollué par le bruit des avions qui planaient, mauvaise augure au-dessus de leurs têtes, ainsi que les bruits de coups de feu dans le lointain, les cris, sans oublier l'odeur de mort, de sang, de fer, d'essence et de poudre dans laquelle il vivait en permanence depuis quelques jours.

Ce décor apocalyptique n'avait en aucun cas manqué à Graves : il était encore jeune lorsqu'il avait été enrôlé vingt ans plus tôt pour la première guerre, et il avait été emmené peu de temps avant la fin, quelques mois plus tôt, si bien qu'il avait réussit à s'en sortir, en ressortant tout de même changé, comme tous ceux passés par une telle épreuve, et à présent le calvaire recommençait, comme si ces vingt années avaient été balayées d'un geste de la main comme une poussière agaçante. Et aujourd'hui, il avait une position d'autant plus importante, et il n'avait plus à faire ses preuves en temps que puissant sorcier.

- Alors, où se trouve-t-il? demanda Percival à voix haute en cherchant quelqu'un sortant de l'ordinaire sur les lieux.

Ne voyant personne qui correspondait à l'idée qu'il se faisait de ce soit-disant magizoologue - et là encore, il reprenait les mots employés par cet inconnu pour expliquer sa profession aux autres sorciers, profession dont il n'avait d'ailleurs étrangement jamais entendu parler de sa vie - il finit par suivre son collègue qui décida de le mener jusqu'à Newt Scamander un peu plus loin, grimaçant lorsqu'il remarqua le bruit immonde que faisaient ses boots sur le sol maculé de terre gorgée d'eau, créant de la boue un peu partout dont il était couvert au fur et à mesure que les jours passaient. En venant au front, Percival avait dû à regret quitter l'élégance des costumes qu'il portait en Amérique au siège du MACUSA, troquant ceci contre un uniforme de soldat tout ce qu'il y avait de plus commun, hormis le symbole de capitaine qui brillait sur sa poitrine.

Il s'agissait à la base d'une mission qui relevait davantage de l'observation et il lui semblait à présent être plongé directement dans l'horreur, comme vingt ans plus tôt. Néanmoins, il ne flanchait pas et gardait la tête haute ainsi que son sang-froid, en toute circonstance. Personne ne pouvait se permettre de craquer dans une telle situation, et surtout pas un capitaine tel que lui.

Plus il approchait en direction du centre du camp avec l'autre Auror, plus il pouvait entendre des murmures de voix et même quelques rires. Tournant à l'angle d'une tente couverte de bout séchée, il découvrit bon nombre de soldats qui semblaient rassemblés autour de quelqu'un. N'ayant aucun mal à savoir de qui il s'agissait, Percival se racla tout de même la gorge et demanda d'une voix forte :

- Je peux savoir ce qu'il se passe, ici?

Les murmures et les voix se turent et la plupart se tournèrent vers lui, certains ayant même l'audace de lui jeter un regard mauvais - certains non-majs restaient totalement réfractaires à la présence des sorciers parmi eux, évidemment. Néanmoins, il se contentait de les fixer d'un regard glacial et ils finissaient toujours par baisser les yeux, intimidés. Les soldats se poussèrent un peu pour le laisser passer et il eut enfin l'occasion de voir ce qui amusait tant ses hommes.

Un rouquin était assis à même le sol, faisant peu cas de la terre humide qui salissait son uniforme. Ce dernier avait les jambes croisées, une valise posée sur cette dernière sur laquelle se trouvait une étrange créature avec laquelle le jeune homme semblait jouer. En observant avec davantage d'attention, Percival comprit qu'en réalité il rassurait l'étrange créature qui semblait terrifiée par les bruits de la guerre qui les enveloppait. Elle tremblait de tout son petit corps entre les doigts du nouveau venu, son bec long et arrondi niché contre le torse de ce dernier. Le soldat lui caressa une énième fois la tête et murmura, d'une voix douce et rassurante que Percival se surprit à aimer dès l'instant où il l'entendit :

- Chut, ça va aller, je suis là...chut...

Il laissa la petite bête se blottir contre lui et la berça presque comme il l'aurait fait avec un enfant, et dégagea l'une de ses mains pour fouiller dans ses poches à la recherche de quelque chose, en sortant une pièce un peu ternie par les années. En la voyant, l'animal sembla soudainement aller mieux et la lui arracha presque des mains avant de se mettre à la frotter énergiquement avec ses pattes pour tenter de la faire briller. Le rouquin se contenta de rire avec légèreté face à cette scène tandis que les autres soldats restaient bien silencieux, ainsi témoins d'une scène si douce au milieu de l'enfer dans lequel ils se trouvaient. Percival aussi ne savait quoi ajouter face à cela, ému devant cet inconnu pas si inconnu que ça et sa créature.

Le rouquin finit d'ailleurs par attraper l'animal tandis que celui-ci avait l'attention détournée par la pièce et ouvrit sa valise pour le glisser dedans avant de refermer. Plus que surpris, Percival toussa un peu pour reprendre contenance et quémanda :

- Newt Scamander?

L'autre releva les yeux vers lui, plantant des prunelles incroyablement claires dans les siennes, lui coupant presque le souffle tant il semblait respirer la gentillesse et la compassion.

- C'est bien moi, répondit le jeune homme avec un sourire un peu gêné, l'air terriblement mal à l'aise d'être au centre de l'attention.

- Nous vous attendions plus tôt, répliqua Graves.

Ce dernier se traita mentalement de tous les noms, se demandant parfois pourquoi il était aussi dur : la guerre vingt ans plus tôt l'avait changé, il le savait mais il aurait parfois voulut être plus conciliant sans toutefois y parvenir.

- Je sais, mais mon Niffler était terrifié et j'ai dû m'en occuper, je suis désolé.

Le capitaine ne demanda pas ce qu'était le Niffler, devinant qu'il s'agissait de la créature aperçue moins d'une minute plus tôt. A la place, il se contenta d'espérer que le magizoologue cachait des créatures bien plus terrifiantes et puissantes que celle-ci dans sa valise.

Fixant le plus jeune en train de se lever, Percival franchit les trois derniers mètres qui les séparaient et lui attrapa la main qu'il serra d'une poigne ferme :

- Je suis le capitaine Percival Graves, également directeur du département sur les lois de renforcements magiques au MACUSA.

- Oui, je sais qui vous êtes, répondit Newt d'un air toujours aussi gêné, finissant par lui lâcher la main.

Voyant le regard interrogateur de son interlocuteur, le rouquin expliqua :

- On m'a informé de qui je devrais voir ici et à qui je devrais me référer en cas de problèmes, vous.

Graves se contenta d'acquiescer d'un signe de tête, le dévisageant alors d'un oeil critique. Il semblait aussi fin et élancé que les plus jeunes soldats qui se trouvaient au camp, l'air de flotter dans son uniforme trop grand. Quelque chose en lui semblait trop pur, trop parfait, comme un ange déposé au milieu de l'enfer, et Percival avait dû mal à agir face à cela. Il ne savait pas pourquoi c'était si flagrant, s'il était le seul à ressentir ceci, à avoir l'impression que cet homme devait être n'importe où ailleurs mais pas ici, et surtout pas avec un uniforme de soldat couvert de boue et c'est air gentil - trop gentil, il allait finir en morceaux, et Graves se sentit presque coupable d'être l'un de ceux qui l'envoyaient au front. Décidant de se reprendre, il ordonna d'un ton froid aux autres soldats de se disperser tandis qu'il faisait signe au rouquin de le suivre, commençant à marcher entre les tentes sans but précis. Enfin si, il n'avait qu'à prétexter devoir lui montrer les lieux, même si quelqu'un de moins important aurait sûrement pu s'en occuper. Lui jetant un regard en coin sur sa droite, il finit par demander :

- Alors dites-moi, en quoi consiste ce métier de magizoologue? Je n'en avais jamais entendu parler auparavant.

- Je sais que ce n'est pas un département qui existe dans votre pays, en Amérique, avoua le rouquin d'un air gêné, triturant la poignée de sa valise pour s'occuper les mains.

Il eut un sourire un peu plus assuré et ajouta, donnant la même explication qu'à chaque fois qu'on lui demandait ce qu'il faisait exactement, parce que cela semblait toujours intriguer les gens :

- Pour faire court, disons que je m'occupe de toute sorte de créatures magiques. Je les soigne et les protège de ceux qui voudraient s'en emparer.

Il était définitivement trop gentil, c'était certain, et le capitaine le voyait mal réussir à s'en sortir ici, même si son uniforme de soldat semblait pouvoir clamer le contraire. Mais comment ce jeune homme aurait pu se rendre au front avec une arme à la main?! Il n'arrivait pas à le concevoir.

Il n'ajouta rien après cela, se contentant de lui faire visiter les lieux, lui montrant les endroits les plus importants ainsi que l'endroit où il allait dormir. Décidant qu'il était temps de passer aux choses sérieuses, il l'emmena en direction de la tente principale où il se trouvait plus d'une demie-heure plus tôt avec les autres dirigeants des troupes. En poussant le lourd tissu devant cette dernière, il remarqua avec soulagement que les lieux étaient vides et qu'il n'aurait pas à répondre devant ces imbéciles. Se tournant vers Newt, il lui fit signe de s'asseoir d'un geste et soupira :

- Je pense que nous devons parler de la raison pour laquelle vous avez été envoyé ici.

Il fixa Newt acquiescer doucement et retint une grimace en voyant à quel point le rouquin semblait triste et désemparé.

- Je pense qu'il le faut, en effet...répondit-il avec lenteur.

- Quelles sont les créatures qui pourraient être les plus utiles ici? continua Graves en faisant les cent pas, le regard toujours posé sur lui.

Même si l'idée le terrifiait toujours autant, Newt y réfléchit intensément, les sourcils légèrement froncés avant de donner sa réponse :

- En venant jusqu'ici, j'ai remarqué que nos ennemis avaient énormément d'avions. Ils tentent d'envahir l'Angleterre par la voie des airs et...j'ai deux dragons recueillis depuis des mois que je garde dans ma valise car les gens passent leur temps à les chasser.

- Des dragons?! releva Graves d'une voix bien plus forte, sous le choc et stoppant net ses allées et venues.

- Un couple de Magyar à pointes, précisa Newt avec un petit sourire en pensant aux monstrueuses créatures qu'il aimait tellement. Je comptais les ramener dans leur pays d'origine mais ils ont souhaité rester à l'intérieur car ils sont en sécurité et je m'occupe d'eux.

Il avait avoué cela avec un petit sourire, l'air ravi que de si puissantes créatures lui fassent confiance à lui, un humain que les dragons auraient sûrement pu dévorer d'une bouchée. Pour ce qui est de Graves, il cachait mal son excitation, ravi à l'idée que ce qui était considéré comme la race de dragons la plus dangereuses qui soit allait être lâchée sur l'envahisseur. Néanmoins, il restait une ombre au tableau, dont il n'aurait pas dû se soucier mais qui était tout de même là et qui lui comprimait l'estomac sans qu'il ne sache vraiment pourquoi : la tristesse évidente de Newt.

- Je suis désolé, lâcha-t-il soudain en direction du magizoologue, l'air un peu plus sérieux.

Newt le fixa longtemps à ces mots, semblant le juger de son regard si clair. Au plus grand étonnement de l'Auror, son ton fut amer lorsqu'il répondit :

- Non, vous ne l'êtes pas.

Un pauvre sourire fleurit sur le visage du brun, incapable de lui donner tord. Après tout, même si voir cet homme aussi peiné pour ses dragons lui faisait lui-même de la peine, ces derniers étaient une chance inespérée de mettre l'envahisseur en bien mauvaise posture et de cela, il ne se plaindrait pas ni ne serait désolé, c'était ainsi. Il avait voulut remonter le moral au rouquin avec ses mots mais il avait été facilement percé à jour, à son plus grand étonnement.

- Non, vous avez raison, concéda l'Auror.

Ce dernier le fixa un moment puis finit par ajouter à mi-voix :

- Nous avons besoin de gagner cette guerre, même si je préfèrerait éviter ça. Envoyer des êtres vivants dans une telle boucherie, que ce soit des créatures ou des hommes, ça ne me plait pas plus que vous.

Newt acquiesça d'un geste de la tête, n'ajoutant rien de plus, se contentant de fixer son interlocuteur qui s'était remis à marcher dans la tente, semblant réfléchir.

- Il est bientôt onze heures, vous devriez faire en sorte que vos dragons soient prêts pour treize heures, continua finalement percival. Cela ira?

Newt acquiesça d'un air distrait et se leva, posant sa valise sur le sol de la tente. Le capitaine lui jeta un regard d'incompréhension et le magizoologue expliqua qu'il allait leur expliquer qui étaient les ennemis et lesquels ils devaient laisser en vie. Ceci dit, il descendit dans sa valise, spécifiant bien que Graves ne devait en aucun cas y toucher. Ce dernier fixa la valise avec surprise, même s'il avait deviné qu'elle était plus grande à l'intérieur, cela ne l'empêchait pas d'être étonné. Décidant de prendre son mal en patience, il s'installa sur une chaise et attendit le retour du rouquin.


Plus d'une heure plus tard, alors que Graves commençait lentement à s'impatienter, assis sans rien faire sur sa chaise, il vit Newt ressortir de la valise avec lenteur, s'appuyant sur le sol pour s'en extirper. Refermant soigneusement cette dernière, il épousseta un peu son uniforme pour se débarrasser de la poussière qui s'y était amassée, puis se tourna vers l'Auror qui s'était redressé.

- Tout c'est bien passé? demanda ce dernier d'un air intrigué.

Le rouquin se contenta d'acquiescer sans un mot, tirant un léger soupir au plus vieux. Il ne s'attendait pas à un torrent de paroles de sa part, vu ce qu'on lui demandait de faire pour eux et qu'il aurait voulu refuser s'il en avait eu l'occasion. Passant une main lasse dans ses cheveux, il s'exclama :

- Nous allons pouvoir lancer l'offensive dès maintenant, dans ce cas.

- Je pense aussi...ajouta Newt d'un air hésitant, le suivant alors qu'il se rendait à l'extérieur.

Venant tout juste d'arriver au camp, Newt ne savait pas trop en quoi il pouvait être utile et se contentait de suivre Graves comme son ombre au cas où ce dernier pouvait avoir une demande à lui faire, avoir besoin de son aide en tout cas. Le brun était un peu décontenancé par ce comportement mais il n'en montra rien, restant professionnel alors qu'il rassemblait les troupes pour leur prochaine attaque.

il fallut près d'une demie-heure pour que tout le monde soit prêt et rassemblés au centre du camp, attendant les ordres du sorcier qui avait tout aussi bien sa baguette magique que des armes à feu au côté. Percival faisait les cent pas, expliquant leur nouvelle stratégie, incluant dedans les deux Magyars à pointes. Les soldats ne savaient comment réagir face à une telle nouvelle, se contentant de jeter des regards perplexes en direction de Newt et sa valise. Il faut dire qu'apprendre qu'on allait devoir se battre avec l'aide de deux dragons ne devait pas être une information aisée à gérer, surtout pour les non-majs, c'est pour cela que le brun s'évertuait à rendre cela le plus simple possible.

Une fois que tout cela fut fait, il était près de treize heures. Les quelques avions ennemis qui survolaient courageusement leur camp au risque de se faire sauter avaient déjà rendu compte de cet attroupement habituel, aussi ne fallait-il pas perdre de temps et ils se mirent en route vers le front.

Percival et Newt furent dans les premiers à atteindre ce dernier en quelques transplanages, se tenant à moins d'un kilomètres des soldats nazis qui s'étaient déjà rassemblés en les voyant faire de même, pressentant à juste titre une attaque éminente. Le rouquin se tourna vers les quelques Aurors venus au devant eu leur compagnie, jetant un regard au capitaine qui se contenta de lui faire un signe de tête. Inspirant à fond, le plus jeune posa sa valise à même le sol, côté d'ouverture dirigé vers leurs ennemis, et se glissa à l'arrière, déverrouillant avec prudence les deux loquets avant de soulever le dessus.

Aussitôt, un rugissement sembla s'échapper de l'intérieur de la valise, si fort que cette dernière bougea même sur le sol, de quelques centimètres. Faisant signe aux autres de reculer avec prudence, Newt fit quelques pas en arrière alors que la valise semblait exploser de l'intérieur, libérant une gigantesque forme qui s'étala dans le ciel, comme s'il s'était agit de quelque chose de gigantesque contenu dans un trop petit espace : et c'était à peut près le cas, si on oubliait que l'intérieur était plus grand. Quoiqu'il en soit, le Magyar, car c'était bien lui, sembla s'éjecter de la valise en direction du ciel, les ailes noires et parcheminées ouvertes en grand, projetant une ombre large et presque menaçante sur le sol, couvrant le faible soleil qui peinait à affirmer ses rayons en ce début d'après-midi.

La créature s'éleva encore plus haut, provoquant de violentes bourrasques de vent avec ses ailes avant de se diriger tout droit vers les avions de chasse ennemis qui s'étaient mis en vol stationnaire. Les soldats pouvaient voir avec satisfaction que la progression des nazis s'était arrêtée, sûrement stupéfiés et terrifiés face au monstre que les Britanniques venaient de lâcher sur eux. Ces derniers allaient pour avancer sur l'ordre de leurs supérieurs mais Newt les en empêcha d'un geste. On lui jeta des regards intrigués mais le rouquin se contenta de montrer la valise du doigt, un air étrangement triste sur le visage. Attentif, tout le monde attendit, fixant l'objet posé au sol, se demandant ce qui allait en sortir. Près d'une trentaine de secondes plus tard et alors que le premier Magyar fonçait tout droit vers leurs ennemis, le second s'échappa à son tour, légèrement plus petit, les écailles un peu plus claires et aux cornes moins épaisses mais tout aussi impressionnant. La femelle, car c'était bien une Magyar, rejoignit l'autre dragon en quelques battements d'ailes.

Les soldats au sol avaient stoppé leur avancée, regardant avec stupeur leurs nouveaux alliées bien atypiques foncer droit sur les avions de chasse qui semblaient voler sans trop savoir quoi faire face à cette situation inédite, attendant peut-être des ordres. Néanmoins, leur inactivité leur coûta lorsque le premier dragon se jeta contre un des avions, brisant l'une des ailes de fer d'un coup d'épaules écailleuse en poussant un rugissement tonitruant. Un tonnerre d'applaudissements éclata presque aussitôt du côté des anglais qui reprirent aussitôt leur marche, se dirigeant vers ceux au sol, à moins d'un kilomètre de là et qu'ils entendaient crier alors qu'ils couraient pour échapper à l'avion en chute libre vers le sol. Ce dernier finit par percuter la terre dans une explosion, s'enflammant aussitôt et causant une dizaine de victimes. La dragonne quant à elle venait de s'agripper à un avion un peu plus gros que les autres, plantant ses énormes griffes dans la taule à présent transpercée, arrachant la vitre avant d'une patte et se saisit du pilote à l'intérieur, le jetant d'un habile mouvement de la gueule, où il alla s'écraser quelques centaines de mètres plus bas. Donnant ensuite un coup de dents pour arracher l'une des ailes, elle le lâcha et le laissa s'écraser au milieu des ennemis.

Percival avait laissé les autres passer devant, s'approchant sans un mot de Newt qui était resté étrangement silencieux depuis le début de la bataille, alors que ses dragons causaient des ravages dans les rangs ennemis. Il s'était penché pour refermer la valise, la serrant contre lui en attendant de devoir renvoyer ses Magyars à l'intérieurs. L'Auror savait qu'il aurait peut-être dû l'envoyer au combat, comme chacun d'entre eux, mais il s'en sentait incapable sans trop comprendre pourquoi.

- Je déteste les voir ainsi, avoua le rouquin en le sentant plus que le voyant se poster sur sa gauche. Cela donne raisons aux gens qui disent qu'on devrait les éliminer car ils sont dangereux.

Graves ne répondit rien à cela, tout simplement parce que le spectacle des deux dragons ravageant leurs ennemis ne faisait que confirmer les mots du magizoologue. Les avions leur tiraient dessus mais les coups rebondissaient contre les écailles extrêmement résistantes, au plus grand malheur des nazis.

- Ce ne sont pas des créatures innocentes non plus, fit remarquer le brun doucement, lui jetant un regard.

Le plus jeune tourna la tête vers lui, le regard étonnamment étroit et répondit presque aussitôt, cachant mal l'animosité de sa voix :

- Ce n'est pas ce que j'ai dit. Seulement, ils ne sont pas comme ça avec moi, ils ne sont pas comme ça lorsqu'on apprend à les connaître, et les envoyer à la guerre de cette manière ne va faire que ruiner les efforts et les avancées que j'ai fait avec eux ces derniers mois.

- Je suis désolé, lâcha Percival, ne sachant quoi répondre à ce que venait de lui expliquer Newt.

Ce dernier le scruta avec attention pendant une poignée de secondes, la surprise s'étalant sur ses traits de plus en plus, et il finit par lâcher, étonné de ses propres paroles :

- Vous l'êtes vraiment, cette fois.

Un léger sourire se glissa sur le visage du brun, passant une main dans ses cheveux comme pour cacher la légère gêne qui s'était invitée sur ses traits sans son consentement. Il finit par avouer du bout des lèvres :

- Eh bien, je ne sais pas vraiment pourquoi moi-même, mais vous voir aussi triste à cause de tout cela me touche plus que je ne pourrais l'admettre.

Le rouquin le fixa avec stupéfaction, semblant scruter son visage à la recherche du moindre signe montrant qu'il s'agissait d'une blague, mais l'Auror semblait mortellement sérieux. Il finit par lâcher un petit sourire timide, et murmura :

- Merci.


La victoire de cette première bataille épaulée des deux Magyars avait été retentissante. Moisn d'une heure après l'arrivée de ces derniers sur le terrain, les troupes ennemis avaient battu en retraite, totalement désordonnées et ne sachant quoi faire pour vaincre de telles créatures. Ils allaient sûrement consulter les sorciers du groupe pour trouver une solution, tandis que les anglais étaient également retournés au camp. Ils auraient sûrement pû marcher sur leurs adversaires mais il y avait quand même eu bon nombre de blessés de leur côté, et les généraux étaient tellement persuadés de leur victoire qu'ils avaient décidé de presque...prendre leur temps.

On avait demandé à Newt de rappeler ses Magyars, et il avait dû les attirer dans la valise avec de la viande de chèvre fraiche qu'ils appréciaient tout particulièrement. Cela avait été un sacré spectacle de voir ces deux énormes créatures plonger dans la valise tour à tour pour aller chercher la nourriture, semblant rétrécir alors qu'ils passaient à l'intérieur.

Le soldats, qui avaient perdu espoir depusi des semaines hurlaient de joie, et bien que Newt ne pouvait leur en vouloir face à tant d'enthousiasme, il se sentait sonné et désorienté par des bruits aussi sourds de part et d'autre de lui. Se sentant un peu étouffé, il décida de s'éloigner et se rendit dans un coin du camp pour avoir un peu de calme.


Ce soir-là, une trêve semblait avoir été décidée des deux côtés : les nazis devaient absolument trouver le moyen de se débarrasser des deux gigantesques dragons tandis que les anglais fêtaient cette première victoire sans honte, ayant décidé d'improviser une petite fête sous la plus grande des tentes, celle du réfectoire. Percival était contre ce genre de pratiques, pensant qu'il était tout de même plus important de dormir que de s'amuser. Néanmoins, il ne pouvait leur enlever cela, c'était tout de même leur première victoire depuis des mois, et tout cela grâce à Newt.

Il avait vu le rouquin en début de soirée d'ailleurs, acclamé par les autres mais le magizoologue n'avait pas semblé très à l'aise et s'était rapidement éclipsé loin des autres et de leur beuverie, si bien que l'Auror ne savait où il se trouvait, et il s'ennuyait un peu. Il pensa un instant à aller prendre son quart d'heure de garde tout de suite mais cette idée s'évanouit de son esprit lorsqu'il reconnut une tignasse rousse dans un coin de la tente, à moitié cachée par l'un des piliers pour soutenir le tissu tendu au-dessus de la tête. Se dirigeant dans cette direction, il trouva sans surprise Newt assis sur un banc dans son coin, à moitié caché par ce pilier, la valise posée sagement à ses pieds et la créature qu'il avait dit être un niffler blottie contre lui dans ses bras. Le jeune homme lui caressait le sommet du crâne d'un air absent, le regard dans le vide en face de lui, l'air d'être à des années lumières d'ici. Percival hésita un instant à le déranger mais il n'eut pas à s'en inquiéter davantage lorsque la voix du rouquin s'échappa soudainement d'entre ses lèvres alors qu'il avait semblait-il reconnecté avec la réalité :

- Vous devriez vous amuser avec les autres, Capitaine.

- Ce genre de fêtes n'est pas ce que je préfère, avoua le brun en s'asseyant juste à ses côtés sur le petit banc.

Percy était sans nul doute le plus puissant et impressionnant des deux, néanmoins c'était lui qui se sentait à chaque fois intimidé par la présence de Newt sans trop avoir pour quelle raison. L'épaule de ce dernier était appuyée contre la sienne, et il avait peut-être un peu trop conscience de cela - mais il ne bougea pas pour autant, s'appuyant peut-être un peu plus contre lui.

- Comment vont vos dragons? demanda-t-il au bout de quelques minutes de silence confortable.

Graves n'était pas idiot, vu la manière dont le plus jeune se souciait de ses créatures, il avait sans nul doute était voir comment elles se portaient après cette première bataille : et le magizoologue lui donna raison :

- Cela peut aller, j'ai surtout eu du mal à les calmer, ils étaient surexcités par l'odeur du sang. J'ai même dû nettoyer leurs écailles, lâcha-t-il.

Il avait toujours cet éternel air triste lorsqu'il parlait et qui compressait le coeur du plus vieux, mal à l'aise de savoir que c'était lui qui avait ordonné à Newt de lâcher ses dragons. Il pensa à s'excuser une seconde fois mais se dit finalement que se répéter ne changerait en rien les choses et préféra garder le silence.

- Est-ce que l'Amérique vous manque? demanda brusquement Newt, lui jetant un regard en biais, l'air intrigué.

Le brun le fixa à son tour, un peu troublé qu'ils soient aussi proches sur ce banc, l'empêchant de réfléchir de la meilleure des manières. Assimilant la question, il fronça les sourcils d'un air concentré et réfléchit à ce que ces mots impliquait, avant de finir par soupirer :

- Je ne saurai le dire, je ne m'y suis jamais vraiment sentit à ma place. Là bas comme n'importe où ailleurs, de toute manière.

- Je vois...je crois comprendre ce que vous voulez dire par là, répondit Newt après un moment d'hésitation. Je n'ai pas réellement de lieu que je puisse appeler un chez-moi : je ne pense pas que ma valise puisse compter pour ça.

- Pourquoi pas, si vous êtes bien à l'intérieur, lâcha le brun en haussant les épaules.

Il marqua une pause, fixant la valise posée sur le sol non loin d'eux, et il ajouta :

- J'aimerai voir l'intérieur, si c'est si bien que cela...

Newt lui adressa un sourire un peu plus large et légèrement moins timide, une main fourrageant toujours dans la fourrure du Niffler. Il ne semblait pas contre cette idée et ajouta :

- Lorsque tout cela sera terminé...

Percival le fixa un instant sans un mot, comprenant ainsi que le brun acceptait de le revoir après cette guerre interminable. C'était étrange, d'autant plus qu'ils s'étaient rencontrés le matin même, mais l'idée faisait son chemin à l'intérieur de sa tête, et il se surprit à l'apprécier. Souriant, il n'ajouta rien, profitant du silence ici, à l'écart en compagnie de cet étrange personnage qu'il apprenait à connaître avec joie.


Les jours étaient passés à une vitesse folle, s'enchaînant dans une danse endiablée sans qu'ils ne les voient défiler, peut-être parce que c'était le seul endroit où ils se trouvaient ensembles et où il s'étaient rencontrés : et l'horreur de la guerre éclatait chaque jour autour d'eux mais cela n'entachait en rien leur joie de se connaître et les sentiments déjà en train de se former.

Cette journée aurait pu être banale, autant qu'elle puisse l'être sur un champ de bataille, mais cette journée là était en tout point différente, et déjà les nuages gris du ciel semblaient planer sur eux comme un oiseau de mauvais augure, annonçant que quelque chose se préparait : et ce n'était pas une bonne nouvelle.

Étonnamment, même avec les Magyars la bataille était bien plus longue que prévue, principalement à cause des nouveaux ennemis qui arrivaient à intervalles réguliers et dont le lot ne semblait vouloir tarir. Même s'ils étaient eux-mêmes nombreux, il fallait sans cesse s'occuper des blesser et les remplacer, or une armée n'était en aucun cas limitée ni invincible.

Ce jour-là donc, c'était un matin brumeux, parsemé de gouttes de pluie, qui bien que fine était en train de rendre le sol déjà mou et humide boueux. Ils avaient été réveillés par les cris d'alerte d'un soldat et un coup de feu qui avait retentit dans l'air humide de ce matin-là, alors que le soleil levait à peine ses rayons.

Aussitôt, les trois quarts des soldats s'étaient levés d'un bond, habitués comme ils étaient à dormir sur une oreille et un oeil, à l'affut sous peine d'être mort. Et bien leur en prit lorsque les cris des ennemis retentirent autout de leur tente.

Newt se réveilla presque aussi rapidement que les autres, son sommeil devenu bien plus léger ces dernières semaines, et il attrapa immédiatement sa valise, ignorant l'agitation ambiante et les ordres criés par le sous-capitaine de leur tente. Totalement paniqué, il se demanda quoi faire mais on ne lui en laissa pas le temps lorsque quelqu'un lui fourra dans les mains un fusil et s'écria :

- Qu'est-ce que tu attends?! Aide nous à les buter et pour l'amour de dieu, sors tes dragons!

Scamander fixa l'homme disparaître dans la foule d'un air hébété, mais il n'eut pas l'occasion de faire le moindre geste que cette fois-ci Percival se dirigeait droit vers lui au pas de course après avoir traversé une partie du camp pour arriver à sa tente. Il avait échappé par miracle aux envahisseurs qui fouillaient déjà des tentes et tiraient dans tous les coins, bénéficiant de l'effet de surprise, mais il était couvert de poussière et de boue, sans compter quelques légères estafilades qui marquaient sa peau de lignes rouges, perlées de sang dont il ne semblait pas le moins du monde se préoccuper.

- Newt, il faut que tu sortes tes deux Magyars tout de suite! s'écria le brun, l'attrapant par une épaule, totalement paniqué par l'urgence de la situation.

- Mais...ils sont sortis quelques heures plus tôt à peine, ils sont sûrement surexcités, et les lâcher en plein dans le camp va être un carnage! protesta le rouquin.

- Putain, on a pas le temps de réfléchir à ça!

- Mais...

- NEWT, BON SANG! FAIS NOUS SORTIR CES FOUTUS DRAGONS! rugit Percival, perdant totalement patience alors qu'il poussait le magizoologue à l'abri derrière une table renversée.

Le plus jeune avait été plus que choqué du ton agressif et violent de son camarade, parfaitement audible malgré les cris et les détonations qui retentissaient autour d'eux. Le brun récupéra l'une de ses armes et commença à tirer par-dessus la table où ils s'étaient cachés, jetant un regard plus dur qu'il n'aurait souhaité vers son ton nouvel ami, le tutoiement s'étant déjà depuis longtemps installé entre eux. La boule au ventre, le magizoologue déverrouilla la valise et ouvrit cette dernière en grand.

Comme s'ils n'attendaient que cela, les deux dragons jaillirent brusquement, déchiquetant la toile de la tente au-dessus d'eux en lambeaux tandis qu'ils s'élançaient dans le ciel en rugissant. Newt les fixa d'un air estomaqué, remarquant bien qu'à chaque nouvelle sortie des créatures ces dernières étaient de plus en plus violentes et assoiffées de sang et cette fois-ci, elles n'avaient eu le temps de se calmer, et le rouquin craignait qu'elles ne s'en prennent à leurs alliés. Néanmoins ce ne fut pas le cas et les deux Magyars s'éparpillèrent pour s'attaquer aux nazis.

Newt venait à peine de reporter son attention sur ce qu'il se passait autour de lui et Percival secouait l'arme qu'il tenait, lui désignant la sienne.

- Je sais que tu n'as jamais tué personne mais cette fois tu n'as pas le choix, tu dois te défendre.

Une grimace s'étala presque aussitôt sur son visage à ces mots et il crispa involontairement ses mains sur l'arme, légèrement tremblant. Newt n'était pas de ces hommes faits pour la guerre, au contraire de Percival qui tirait en rafale, rechargeait son arme d'un geste de la main et lançait des Avada Kedavra de l'autre, avec une agilité presque effrayante, comme s'il avait fait cela toute sa vie, tuer pour survivre. Cela aurait peut-être dû effrayer Newt mais non, ce dernier ne pouvait qu'admirer sa force de caractère et son courage, dont il était lui-même bien incapable.

Finalement, le rouquin finit par tenir l'arme correctement et ils finirent par sortir, se couvrant l'un l'autre. Un nazi ne mit pas longtemps à se mettre en travers du chemin du rouquin, ou plutôt de Percival qui ne l'avait pas vu arriver, et Newt dû faire l'impensable pour le protéger : la balle partit, sifflant dans l'air au milieu des hurlements et son adversaire s'écroula sur le sol en poussant un râle immonde, atteint en pleine poitrine.

Un glapissement de stupeur échappa au plus jeune qui sentit le tremblements de ses mains s'accentuer en se rendant compte de ce qu'il avait fait, et Graves s'apprêtait à lui hurler de se reprendre mais ils n'en eurent pas l'occasion lorsqu'un cri d'animal blessé, d'agonie pure même déchira le ciel, faisant trembler le sol sous sa force. Reconnaissant ce cri, le coeur de Newt sembla tomber au fond de sa poitrine et il leva des yeux craintifs vers le ciel, et cette fois-ci sa tête se mit à tourner face au triste spectacle qui s'affichait sous ses yeux.

La dragonne venait d'être touchée par une rafale de sorts venue des sorciers nazis et Newt comprit qu'ils avaient dû trouver le moyen de les tuer après des semaines de recherche, vu la manière dont sa pauvre créature se tortillait de douleur dans le ciel, comme frappée par la foudre. Son souffle avait été brutalement chassé de sa poitrine et plus rien autour de lui ne semblait exister, tant et si bien que si Percival n'avait pas été là pour le protéger, quelqu'un l'aurait déjà achevé. Mais présentement Newt faisait peu cas de la guerre qui faisait rage, fixant seulement sa dragonne - il l'avait appelée Amanda - qui chuta vers le sol, sa carcasse s'effondrant sur ce dernier avec un bruit sourd, faisant trembler la terre sous son poids et couvrant ses écailles de boue.

Newt avait les yeux écarquillés, la lèvre inférieure tremblante et un son lui échappa, quelque chose de brisé, qui ressembalit vaguement à un « non » comme s'il ne voualit pas croire la réalité qui s'affichait pourtant sous ses yeux. Chancelant, tenant à peine sur ses jambes il s'élança vers elle, couvert par Graves qui sentait la culpabiloité lui ronger les entrailles, parce qu'il avait insisté pour faire sortir les dragons.

«- C'est ma faute, c'est ma faute, c'est à cause de moi » ces pensées tournaient en boucle dans son esprit, le rendant malade et lui collant la nausée.

Newt parvint à atteindre Amanda après quelques rapides foulées néanmoins trébuchantes, s'écroulant près de la tête de sa dragonne, se souciant peu de s'étaler à moitié dans une flaque de boue juste sous ses pieds. Les mains tremblantes, il posa ses dernière sur la joue écailleuse de l'animal, les larmes aux yeux, étrangement silencieux. Percival ne perçut qu'un sanglot brisé qui lui compressa le coeur : il s'était pourtant promis de ne plus voir Newt dans un tel état de tristesse, et maintenant c'était pire encore alors que son désespoir emplissait l'air et semblait étouffer son propre coeur.

- Non...gémit le rouquin, le corps parcourut de tremblements incontrôlables.

Percy savait que son ami tenait à ses créatures comme s'il s'était agit de membres de sa propre famille, et voir cela était en train de le faire chavirer à son tour, alors qu'il voyait la bête lâcher son dernier souffle auprès de Newt, touchant ce dernier du bout du museau comme une faible tentative pour le consoler, toute trace de violence effacée, comme si elle se souvenait soudain de qui avait tant pris soin d'elle, qui l'avait aimée et chérie ces dernières années, ce minuscule petit humain au coeur plus gros que la plupart des dragons qu'elle connaissait.

Lorsque le second Magyar se posa auprès de sa compagne, renversant les ennemis qui l'entouraient d'un coup de queue violent, et s'approcha de sa dragonne pour tenter de la réveiller d'un coup de museau, en vain, Newt éclata en sanglots. Ses épaules se mirent à trembler plus violemment encore et ses pleurs bruyants avait attiré l'attention du dernier dragon qui s'était approché de lui, poussant un gémissement plaintif, partageant leur douleur dans une étreinte détruite, la gigantesque créature enroulée autour du petit humain comme pour le protéger et effacer sa peine, tout aussi dévastatrice que la sienne.

Percival avait les larmes aux yeux à présent, comprenant enfin ce que Newt avait souvent dit concernant ses dragons, qu'ils étaient si humains et si empathiques alors que personne ne semblait vouloir le croire. Maintenant, l'Auror avait la preuve sous les yeux. Il avait oublié la bataille à son tour, et heureusement que le second magyar avait chassé leurs ennemis les plus proches où ils seraient déjà morts.

- Newt...appela-t-il doucement, hésitant.

Le rouquin se tourna brusquement vers lui, quittant l'étreinte rassurante contre les écailles de son dragon - celui-ci s'appelait Marty - et jeta un regard terrifiant à l'Auror, qui se figea face à cela, le coeur soudainement figé dans sa poitrine.

- C'est ta faute ! cracha-t-il, avec une violence que le plus vieux ne lui connaissait pas. C'est toi qui a voulut que je les fasse sortir!

- Non Newt, je...

- FERME-LA ! hurla le magizoologue, le visage strié de larmes et hoquetant, ses émotions totalement retournées.

Percival referma la bouche, sentant un frisson lui courir le long du dos, sentant les larmes perler au coin de ses yeux, lui d'habitude si fort et si insensible.

Mais cela n'était pas assez.

Les sombres nuages noirs et gorgés de pluie se trouvaient toujours au-dessus de leur tête, menaçants, comme s'ils annonçaient que la mort n'avait pas terminé sa besogne, que des gens devaient être pris, encore, emmenés avec elle contre leur gré.

A cet instant c'est Newt qu'elle cueillit d'une balle, presque avec douceur alors que son corps s'effondrait contre Marty. Le dragon poussa un hurlement strident et plaintif, repérant immédiatement le nazi qui avait osé tirer sur son ami, sur son humain, et lui arracha la tête coup de dents, avant de projeter le reste du corps d'un violent coup de patte. Un hurlement avait également échappé à l'Auror, qui venait de se jeter auprès du rouquin, totalement dévasté.

- Newt, oh mon dieu! Ça va aller tu vas t'en sortir, je te le promets, je-

- Ne le promets pas, le coupa le plus jeune avec un pauvre sourire, les lèvres tâchées de sang. Tu t'en voudras encore plus lorsque je partirai.

- Ferme-là, tout ira bien, on va trouver quelqu'un, je...

Percival semblait totalement paniqué comme jamais auparavant, les larmes retenues brûlant à présent ses joues. Newt le fixait avec affection, incapable de lui en vouloir davantage alors qu'il était terrassé par la douleur et qu'il pleurait sur son sort, perdu et désespéré.

- Tout n'ira pas bien et tu - il s'interrompit un instant dans une quinte de tou violente - tu le sais.

Il eut un pauvre sourire et ajouta :

- C'est comme ça.

Son regard se leva vers le ciel, qu'il pouvait apercevoir entre les ailes de son dragon, qui les avait entouré pour les protéger des balles, et son sourire s'élargit un peu plus tandis qu'il avouait dans un souffle :

- Je suis heureux de t'avoir rencontré, tu sais ?

- Moi aussi, moi aussi, si tu savais...

Percival avait perdu le peu de son sang froid restant, et ses mains vinrent se poser sur le visage de son camarade, approchant son front du sien, le berçant contre lui, ne se rendant même pas compte que ses propres larmes tombaient, se mélangeant au sang du magizoologue, lui donnant une teinte plus claire, presque douce.

- Je suis désolé, avoua-t-il, je suis tellement désolé !

- Ça ira, ce n'est rien, murmura le roux contre sa poitrine. Tu as tenté de faire ce que tu pensais être le...le mieux.

Percival pencha la tête vers lui, le visage dans un état lamentable, strié de larmes, rouge, couvert de poussière et de sang. Il ne put s'empêcher alors de poser ses lèvres sur celles de Newt, volant le dernier souffle que ce dernier lui donna de bonne grâce comme libéré, et le baiser se cassa en un sanglot déchirant de la part du brun qui serra le corps sans vie contre lui, le berçant dans une dernière étreinte.


Novembre 1961

- Comment allez-vous aujourd'hui, Percival?

Le brun leva des yeux parsemé de pattes d'oie vers la femme assise dans un fauteuil confortable, tenant un petit calepin dans les mains et jouant avec un crayon d'un geste distrait. Percy était assis sur un fauteuil un peu plus allongé et dans lequel il devait sûrement être très agréable de faire une sieste. Il fixa un instant sa psychologue, une femme d'une cinquantaine d'années - il était toujours surpris de voir une femme effectuer un tel métier, mais il préférait se confier à la gente féminine que masculine, le secret médical aidant.

- Je pense que...je vais bien, lâcha-t-il après avoir réfléchit un instant.

- Et Lucie? Tout se passe bien entre vous?

Un soupir échappa à l'ancien soldat, qui ferma un instant les yeux. les rouvrant, tombant dans le regard gris et scrutateur de la dame en face de lui alors qu'il avouait :

- Pour tout vous dire, nous nous sommes séparés, cela ne marchait pas entre nous.

- Comme toutes les autres avant elle, n'est-ce pas?

Un petit rire désabusé échappa au brun et il passa une main sur son visage et dans ses cheveux trop longs - il allait devoir les faire couper d'ici la semaine prochaine.

- Il semblerait, répondit-il finalement.

La femme l'observa un instant, se demandant si les séances régulières chaque semaine étaient vraiment utiles à cet homme brisé, qui lui semblait encore poursuivre de vieux rêves, datant de vingt ans plus tôt.

- Faites vous encore ces cauchemars, Percival?

L'interpelé ferma les yeux, aussitôt assaillit par les images mentales de la guerre, les cris et les hurlements, le sang et la boue et surtout, cette gigantesque ombre de dragon, et le corps sans vie serré entre ses bras - il frissonna.

- Parfois, lorsque j'y repense un peu trop avant de me coucher, avoua-t-il.

La psychologue lui adressa un sourire doux, qu'elle voulait rassurant mais son patient était déjà à des lieux de là, de retour sur un champ de bataille où il avait perdu quelque chose de terriblement important, sans même le savoir à ce moment si crucial, ce jour-là où la pluie les avaient trempés, se mêlant à leurs larmes.

- Qu'est-il arrivé aux animaux de Newt? demanda soudain la femme à la chevelure grisonnante. Vous ne m'en avez jamais parlé.

Un léger sourire, doux, s'étala sur les lèvres de l'ancien Auror. Il avait décrit les créatures de Newt comme étant de simples animaux, puisqu'il avait voulut voir une psychologue non-maj pour ne pas avoir à être jugé par les autres sorciers, tant et si bien qu'il avait dû légèrement modifier son passé pour le lui expliquer et recevoir son aide.

- Je les ais gardés avec moi, avoua Percival. Je ne pouvais pas les abandonner à leur sort.

Et tandis qu'il prononçait ces mots, il avait raffermit sa prise sur la vieille valise aux coins abimés par les années qu'il emmenait partout avec lui, et il pouvait presque entendre les créatures s'agiter et grogner de joie à l'intérieur, attendant que leur nouveau humain ne vienne s'occuper d'eux avec impatience.

- Donc, vous allez mieux ? se risqua la psychologue, lui adressant un sourire hésitant, ne sachant comment aider ce patient.

Un sourire un peu triste se glissa sur le visage de Percival et il lâcha dans un souffle, terminant la séance :

- Non, mais c'est ainsi.


Commentaire d'auteur :

Tout d'abord, je dois avouer que j'ai hésité un moment avant d'ajouter cette scène avec la psychologue, près de vingt ans après les faits. Pour moi, il manquait indéniablement quelque chose que ce passage est venu combler, à vous de me dire si c'était une bonne idée de le laisser! :)

Oui, encore un OS où l'un des deux meurt...je ne suis pas trop d'humeur à écrire quelque chose de vraiment heureux, et j'avais très envie d'écrire ce texte, j'espère qu'il n'aura pas été trop triste pour vous! XD

Donc, concernant cette idée! Elle me vient d'un gif sur tumblr, avec l'acteur de Newt, Eddie Redmayne, provenant d'un film où il jouait un soldat de la première guerre mondiale et on le voyait dans son uniforme poussiéreux, totalement brisé, les larmes aux yeux et quelqu'un avait ajouté en dessous "imaginez Newt durant la guerre, après avoir perdu l'un de ses dragons" voilà, cet OS est juste né de cela! XD si vous avez tumblr vous avez peut-être vu le post en question x)

J'ai aussi commencé en parallèle un OS cross-over entre Fantastic Beasts et Doctor Who (parce que désolée, mais il y a trop de parallèles entre Newt et le onzième docteur pour que je me retienne de les shipper! x'D) je ne sais pas si ça pourrait vous intéresser mais je vous préviendrait dans un prochain OS lorsqu'il sera publié :)

En parlant de ça, beaucoup d'entre vous m'ont prévenue pour la catégorie Fantastic Beasts sur ce site, je l'avais effectivement repérée mais elle est encore un peu petite donc je laisse cette fanfic dans le bien plus grand fandom d'Harry Potter pour l'instant. Néanmoins je changerai sûrement dans les mois à venir mais dans ce cas pas d'inquiétude, je vous préviendrait un OS à l'avance! :)

Je pense avoir fait le tour et espère n'avoir rien oublié de vous dire...:) N'hésitez pas à me laisser une petite review et si vous voulez juste venir discuter, de n'importe quoi n'hésitez pas à venir en MP, je ne mange pas :) A bientôt! :D