Note de l'auteur : Cet épilogue constituait initialement les chapitres XIII, XIV et XV de la saison deux de cette fic, que j'ai supprimée car m'étant aperçu avec le recul de son affligeante médiocrité, notamment du fait de ses nombreuses incohérences. J'ai bien sûr totalement décontextualisé le chapite ci-dessous pour que vous ne soyez pas perdus. J'espère que cela vous plaira malgré tout ! Bonne lecture !

[... ... ...]

Épilogue

-Allez, Al... Épouse-moi !

-Non.

-S'il te plaît !

-J'ai dit « non ».

-Mais enfin !

-Il n'y a pas de « mais ».

-Tu veux que je te supplie à genoux, c'est ça ?

-Ce n'est pas la peine, merci.

-Alors qu'est-ce que tu veux ?!

-Que tu poses cette bouteille avant de renverser le peu qu'il en reste, et que tu ailles prendre une douche froide. Tu es soûl.

Scorpius fit une moue boudeuse en regardant la bouteille puis un sourire étira ses lèvres et, ô miracle, il alla déposer la boisson dans la cuisine... Évidemment, il tomba avant d'atteindre son but et j'entendis le bruit caractéristique d'une bouteille explosant sur un sol. Toutefois, je ne levai pas le petit doigt.

-Je te remercie pour ta sollicitude..., grommela Scorpius en se relevant tout seul.

-De rien, mon amour.

Ce calme nonchalant était la seule chose dont je parvenais actuellement à faire preuve. Il était trois heures du matin. Scorpius et moi étions rentrés de l'enterrement de vie de garçon d'Alexandre depuis une dizaine de minutes et mon petit-ami avait trouvé intéressant de finir de se soûler avec l'unique bouteille d'alcool présente dans notre appartement pour ensuite me harceler pour que j'accepte de me marier avec lui. Il était un idiot, et moi, je sortais avec depuis plus de cinq ans.

[... ... ...]

Alexandre, Scorpius et moi discutions quand Pandora choisit de nous rejoindre. Dans sa robe de mariée dessinée et conçue par sa mère, rédactrice en chef du Chicaneur dans le monde des sorciers et styliste dans celui des Moldus, elle était tout bonnement à tomber par terre. Elle était de ces personnes à la présence écrasante et à la beauté époustouflante. Devenue une chanteuse à succès chez les Moldus, il lui arrivait de jouer dans quelques spots publicitaires mais elle refusait toujours de tourner des films. Bien sûr, nous ne comptions plus le nombre de contrat de mannequinat qu'elle avait rejeté.

En parlant de ça : c'était Alexandre qui était mannequin. Il avait fait sensation dans un des clips de Pandora et avait vu sa popularité monter en flèche autant dans un monde que dans l'autre. Autant dire que leur mariage était extrêmement attendu et qu'il avait parfois fallu user de la menace et du chantage pour ne pas voir arriver une armée de paparazzis. Puisque nous sommes lancés sur les métiers de chacun : Scorpius passerait bientôt un concours pour devenir guérisseur et poser une candidature à Sainte Mangouste. Pour ma part, j'avais repris le poste de DCFM à Poudlard.

-Qu'est-ce que vous complotez, tous les trois ? Demanda Pandora, l'air faussement suspicieuse.

-Rien, ma douce. Je leur disais simplement à quel point tu étais belle, répondit Alexandre sur le ton de l'évidence.

Pandora sourit devant le compliment et se rapprocha d'Alexandre d'une démarche féline.

-You know... il se fait tard... Tu n'as pas envie d'aller te coucher ?

-Puisque que tu le suggères si gentiment...

Pandora nous adressa un clin d'œil et nos deux amis quittèrent la salle de réception en gloussant. Personne ne s'offusqua qu'ils soient partis sans prévenir : seuls les proches étaient présents et tous connaissaient l'appétit insatiable qu'ils avaient l'un pour l'autre. Cela amusait trop pour vexer. Bientôt, il ne resta que Scorpius et moi au milieu des vestiges de la somptueuse fête qui avait été donnée. Demain matin, il n'en resterait rien : les elfes de maisons auraient tout rangé dans la nuit. Je sentis alors une main se glisser dans la mienne.

-Al ?

Je tournais la tête vers mon petit-ami en souriant.

-Oui ?

-Tu viens ?

-Où ça ?

-C'est une surprise.

Cette réponse piqua ma curiosité et je laissai Scorpius me guider. D'abord hors de la salle puis hors de l'hôtel. Je le suivis jusque dans les jardins. Un rire nerveux m'échappa.

-Où est-ce que tu m'emmènes ?

Scorpius ne me répondit pas et continua à me tirer à sa suite. C'est alors que nous arrivâmes devant une allée bordée de rosiers. Nous la traversâmes et nous retrouvâmes au bord d'une piscine qu'il fallut contourner pour se rendre sur le pas de la maison qui se trouvait derrière. La porte était ouverte et Scorpius me tira à l'intérieur. J'eus à peine le temps d'entendre la porte se refermer et de voir un feu brûler dans l'âtre d'un salon chaudement coloré que Scorpius me faisait entrer dans une chambre. J'en restai bouché bée. Le sol et le lit étaient recouverts de pétales de roses rouges. Les lampes diffusaient une lumière tamisée et de l'encens vanillé brûlait sur le coin d'une commode.

-Que-... ?

Je me retournai vers Scorpius qui me souriait timidement, les joues légèrement colorées, adossé à la porte dont je le vis tourner la clé. Il s'avança vers moi et me poussa doucement jusqu'à ce que je m'allonge sur le lit.

-Ferme les yeux..., souffla-t-il à mon oreille.

J'obtempérai, bien qu'appréhendant le but de tout ceci. Je sentis ses mains parcourir mon visage et mon cou avant de déserter mon corps quelques secondes pour revenir se saisir de ma main gauche. Le contact froid d'un anneau de métal se glissant à mon annulaire me fit brusquement ouvrir les yeux. Scorpius termina de glisser la bague puis serra ma main entre les siennes.

-Ah... c'était plus facile soûl..., murmura-t-il. Mais c'est sûr ça faisait moins sérieux...

-Scorp...

-Non. Attends. Je peux le dire. Je vais le dire. Hum... Je... Tu sais... Al... Quand tu m'as avoué m'aimer, la première fois... j'étais fou de joie... Et depuis... je veux dire... toutes ces épreuves qu'on a traversées... et même avant qu'on soit ensemble... Tout ce qu'on a vécu, le meilleur comme le pire... on était toujours ensemble. Je veux que ça continue... jusqu'au bout. Jusqu'à la toute fin. Je veux qu'on se jure fidélité. Je ne veux plus être l'amant mais le mari. Je veux pouvoir te présenter comme celui-ci qui partage ma vie. Je veux que tu m'épouses, Al. Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime tellement ! Épouse-moi, s'il te plaît !

Je me redressai et le fixai, effaré. Je dégageai ma main et la portai à la hauteur de mon visage pour en observer le nouvel atour. Puis j'éclatai de rire, me jetai sur ses lèvres et ne m'en décrochai qu'après un long baiser.

-Ça veut dire oui ? M'interrogea Scorpius, l'air quelque peu perdu.

-Scorp... Au lieu de poser des questions stupides ; fais-moi l'amour !

Un immense sourire étira ses lèvres et une étincelle émeraude jaillit dans ses yeux. Il m'embrassa et nos langues se mêlèrent en un tango enflammé. Nos habits fuirent nos corps plus vite que ça n'avait encore jamais été le cas. Nous commençâmes par nous frôler, puis les caresses se firent plus appuyées, jusqu'à devenir véritablement intime. J'avais toujours aimé cette progression quand nous nous touchions. Un rituel sans pareil respecté à la seconde près. Mais là, dans cette ambiance feutrée, avec cet entêtant parfum de vanille mêlé de rose, le terme de passion était encore trop faible pour décrire nos étreintes.

Scorpius avait sa tête plongée dans mon cou et je m'agrippai frénétiquement à son dos, libérant sans aucune honte mes cris de plaisir. Le vert de mes yeux disparaissait au profit du noir : le lion s'éveillait. Je rompis la cadence pour le faire basculer et me retrouver assis sur lui. Je repris le mouvement. Presque aussitôt, Scorpius me fit baisser la tête pour m'embrasser et susurra ensuite ;

-J'adore quand... ah... quand tu te mets au-dessus.

-Je sais...

Nous gloussâmes tous deux puis un coup de bassin un peu plus prononcé me fit pousser un cri.

-Oh... Merlin. Scorp, je ne sais pas comment tu t'y es pris mais recommence !

Et il recommença. Encore. Et encore. Et encore. Jusqu'à ce que le plaisir soit trop grand pour être supportable.

[... ... ...]

-Al ?

-Hm ? Fis-je, en buvant doucement mon chocolat encore brûlant, les yeux rivés l'écran de la télévision qui diffusait muettement la météo.

-Tu n'as pas envie d'un enfant ?

Je manquai aussitôt de m'étouffer avec ma gorgée et mis plusieurs minutes à calmer ma toux.

-Je te demande pardon ?!

[... ... ...]

-Papa ! Papa !

Je me retournai vers Katerina.

-Regarde ! La maman de tante Pandora m'a cousue de nouveaux vêtements !

Effectivement, madame Nott avait encore frappé. Je ne connaissais pas cette robe marron à froufrous, ni ce tablier rose, ni ce collant bleu électrique, ni ce ruban bleu marine, ni ces ballerines noires. Je souris.

-Tu es très jolie ma chérie. Va donc montrer ça à Scorpius !

Katerina partit en courant vers les jardins du manoir Malfoy où nombre des membres de la famille se trouvaient. Nous avions décidé de passer une partie des vacances tous ensemble. Je suivis ma fille du regard puis me tournai vers madame Nott qui descendait les escaliers, un garçonnet dans les bras. Lorsqu'elle me vit, elle sourit et vint vers moi.

-Katy est adorable !

-Oui, madame.

-Elle deviendra une femme aussi belle que l'est ma fille ! Mais en parlant de Pandora, allons donc lui rendre son fils ! N'est-ce pas mon petit Lucas ? Nous allons te rendre à ta maman !

J'acquiesçai et l'accompagnai. Pandora, si forte et si froide, se jeta aussitôt sur son fils pour le cajoler. Lucas, âgé d'un an et demi maintenant, que mes amis avaient eu moins d'un an après leur mariage, avait tout hérité du physique de sa grand-mère maternelle et on pouvait en lire le caractère dans ses yeux. En ce qui concernait ma petite Katerina ; Scorpius et moi l'avions adoptée quelques mois après qu'il m'ait parlé d'avoir un enfant et ce à peine quelques jours après nos fiançailles. Elle avait les cheveux longs, blonds presque blancs, et d'envoûtants yeux violets. Elle avait cinq ans et avait été l'une de nos demoiselles d'honneur, à Scorpius et moi-même, un an plus tôt, et mon mari était aussi dingue d'elle que Pandora l'était de Lucas.

Cela faisait rire James qui se moquait souvent de ces parents « trop gâteux » à ses yeux, ce qui faisait répliquer à Scorpius et Pandora qu'eux au moins s'étaient mariés et avaient une relation sentimentale stable et bien ancrée. Cette réplique avait le don de mettre mon frère mal à l'aise, d'autant plus qu'elle frappait juste étant donné qu'il passait son temps à enchaîner les conquêtes d'un soir. Rosie le charriait presque à chaque fois qu'elle le voyait sur ce point mais elle restait aussi célibataire que lui, attendant obstinément le bon. Hugo, quant à lui, avait fini par abandonner l'idée de se mettre en couple à force d'essuyer les refus et Lily n'en avait strictement rien à faire, au plus grand dam de ma mère.

Tom... Lui, c'était autre chose. Aujourd'hui âgé de dix-neuf ans, il ne parvenait plus à rester discret, voire « invisible » comme c'était le cas avant et tous les regards se tournaient vers lui lorsqu'il sortait ; ce qui l'avait poussé à passer le plus clair de son temps enfermé au manoir à lire ou dormir. Les Moldus appelaient cela l'agoraphobie, je crois bien. Il avait perdu de son besoin de contact, même avec les membres de sa propre famille. Néanmoins, tout le monde respectait ce besoin de distance sauf...

-ONCLE TOM ! Hurla Katerina en courant dans sa direction et en tendant les bras vers lui. Câlin ! Câlin ! Câlin !

Je vis Tom passer du pâle au blanc cadavérique avant d'offrir au sourire crispé à ma fille et de la prendre dans ses bras. Elle joua avec ses cheveux quelques minutes puis réclama des sucreries. Tom la fit descendre pour qu'elle puisse se rendre à la table mais elle le prit par la manche, l'obligeant à la suivre. Tom poussa un soupir de fin du monde et lança un regard implorant à son frère qui, dénué de toute pitié, mima un cœur avec ses mains en riant.

-Tu es génial ! Encore un peu de patience, p'tit frère ! Laisse le temps à Lucas d'être assez grand pour jouer avec elle !

Tom retrouva un semblant de sourire.

-Ou alors il réclamera lui aussi tes câlins !

A cet instant, il aurait semblé qu'on venait de lui annoncer la fin du monde et tous ceux qui avaient suivi l'échange éclatèrent de rire. Scorpius me rejoignit alors et m'embrassa.

-N'est-elle pas à croquer ?

-Si, Scorpius. Elle l'était hier. Elle l'est aujourd'hui, et elle le sera demain. Tu radotes, tu sais ? Je vais finir par croire que tu deviens sénile.

-Est-ce de ma faute si notre fille est la plus mignonne de toute la terre ?

-Elle va rendre Tom chèvre.

-Elle l'adore !

-Je ne te dis pas le contraire, mais elle le fait marcher sur la tête.

-N'est-ce pas génial ?

-Scorp... Tu vas nous en faire une précieuse petite princesse...

-Mais c'est une princesse !

-Scorp...

-Al.

-Tu sais ce que je pense des enfants trop gâtés...

-Oh, Al... Elle est entourée de riches héritiers tout droit sortis de familles de Sangs-Purs. Comment veux-tu qu'elle ne le soit pas ?

-On a déjà eu cette discussion cent fois et...

-PAPAS ! Nous interrompit Katerina venant vers nous et tirant toujours Tom derrière elle.

-Eh ! Mon petit cœur ! Alors tu as fini de traumatiser ton oncle ? Demanda Scorpius en s'accroupissant.

-Oncle Tom a promis qu'il m'emmènerait chercher un ruban pour Crodesucre !

Crodesucre était le nom d'un chaton gris foncé qu'elle avait trouvé et adopté quelques jours plus tôt.

-Ah bon ? Il t'a promis ça ? C'est merveilleux ! Va donc fêter ça avec une part de gâteau !

Katy poussa un petit cri de réjouissance et lâcha Tom pour foncer vers la table. Scorpius se releva et lança un regard amusé à son frère.

-Tu lui as promis ça ?

-Vous auriez dû voir sa tête...

-Tu sais que tu ne pourras pas te désister ?

-Ne m'en parle pas...

-Allez, c'est pas la fin du monde ! Tu verras quand tu auras des enfants !

Tom lui jeta un regard assassin puis sourit.

-Tu verras quand elle fera sa crise d'ado.

[... ... ...]

Je commençai à m'endormir quand, malgré la pénombre, je vis la porte de la chambre s'ouvrir. Je me redressai, causant le réveil de Scorpius.

-Katy ?

-Je peux dormir avec vous ?..., demanda-t-elle timidement.

Scorpius se décala légèrement et je répondis.

-Bien sûr, viens.

Katerina traversa la chambre et grimpa sur le lit pour se blottir entre Scorpius et moi. J'entendis alors un miaulement désespéré. Je me penchai pour soulever Crodesucre et le porter sur le lit puis le laissai rejoindre les bras de sa maîtresse. Dans l'ombre, je vis Scorpius me sourire avant de m'adresser quelques murmures en Fourchelang. Je lui répondis dans la même langue et Katerina gloussa doucement.

-Un jour, je parlerai ça aussi et vous pourrez plus me faire de secrets !

Je passai une main dans ses cheveux.

-Dors donc, future Serpentard !

-Ah non ! Moi, je veux aller à Poufsouffle ! Déclara-t-elle d'un ton catégorique.

Scorpius éclata de rire.

-C'est sûr qu'il en faut !

Il plongea son regard dans le mien et dit plus calmement ;

-Qu'est-ce qu'on deviendrait sans eux ? Je vous le demande...

[... ... ...]

Note de l'auteur : Katerina et Crodesucre ne sont autres que Biélorussie et Neko!Russie d'Hetalia ! -et les vêtements de Biélo viennent d'un fanart, lien sur mon blog-