Bonjour bonjour, voilà le chapitre qui vient clore cette histoire, qui s'avère plus longue que prévue, que ce soit en quantité ou en durée. D'ailleurs, je suis désolée du délais pour ce dernier chapitre, j'ai eu une fin d'année bien chargée, et un peu de mal à écrire les dernières scènes. Je vous laisse à votre lecture


Pov Lexa

- Lex… Lex…

- Mmmh… Quelle heure il est ?

- Je sais pas.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- J'arrive pas à dormir.

J'écarte mes bras, l'invitant à venir s'installer entre eux. Un sourire éclaire son visage, que j'aperçois malgré l'obscurité. Elle se glisse contre moi, ses bras autours de ma taille, sa tête sur mon épaule, où elle dépose un léger baiser avant de s'installer.

- C'est bien mieux comme ça, elle chuchote.

- Oui, je confirme en glissant ma main le long de la peau douce de son bras. Dors mon amour.

Elle hoche la tête pour toute réponse. Quelques minutes plus tard, je sens le sommeil s'emparer de nouveau de moi, mais je réalise alors que sa respiration reste trop rapide. Elle ne se rendort pas.

- Clarke, qu'est-ce qui te tracasse ?

- Rien…

- Parle-moi, je murmure avant de déposer un baiser sur son front.

Elle relève la tête vers moi, presque surprise. Je l'embrasse légèrement sur les lèvres avant de me replonger dans son regard, attendant qu'elle dise quelque chose.

- Je t'aime.

Je lui souris tendrement.

- Ce n'est pas ce qui te tracasse, je lui dis pour l'inciter à se confier.

Elle ne continue pas et reste son regard plongé dans le mien. Son silence commence à m'angoisser un peu.

- Ou alors… c'est ce qui te tracasse… ? Clarke, tu sais que je t'aime aussi, n'est-ce pas ? Tu le sais ? Si tu as des doutes tu peux m'en pa-

- Hey, elle souffle en glissant un doigt sur mes lèvres pour me faire taire. Je n'ai aucun doute. Jamais. Et je sais que tu m'aimes, tu me le répètes tous les jours, elle ajoute en rigolant doucement.

Son doigt caresse doucement mes lèvres, et ses paroles mon cœur.

- C'est pour rattraper toutes les fois où je ne te l'ai pas dit parce que je n'étais pas là.

Un petit sourire triste vient prendre place sur ses lèvres, qu'elle efface en les mêlant aux miennes dans un doux baiser. Elle s'éloigne un peu et ses yeux replongent dans les miens.

- J'ai un peu peur de… le rencontrer ? dit-elle d'une toute petite voix.

Sa déclaration me surprend. Cette idée ne m'avait pas traversé l'esprit jusque-là. Comment peut-elle avoir peur de ça ? Je fronce légèrement les sourcils et glisse mes doigts sur sa joue.

- Clarke… Pourquoi tu as peur ? Tout va bien se passer !


Pov Clarke

Je vois l'incompréhension dans les yeux de Lexa. Évidement, elle ne comprend pas. En même temps elle n'a pas eu besoin de « rencontrer » ma mère, étant donné les circonstances, elle vivait déjà temporairement chez moi quand on s'est mises ensemble, et de toute façon c'est mère qui avait deviné toute seule. Mais là… là c'est différent. Et s'il ne m'aimait pas ? S'il trouvait que je ne suis pas assez bien pour Lexa ? S'il pensait que n-

- Il va t'adorer.

Sa voix est calme et posée, sûre d'elle. Je ferme un instant les yeux, me concentrant sur la caresse de ses doigts sur ma joue.

- Il va t'adorer parce que tu es parfaite Clarke. Parce que tu es une personne incroyable. Parce que je t'aime, et que tu me rends heureuse. Okay ?

Je rouvre les yeux pour la voir. Elle me sourit tendrement, sûre d'elle, sereine. Et c'est tellement bon de la voir comme ça, heureuse, tranquille. Je décide de lui faire confiance sur ce coup-là. Comme sur tout le reste en fait. Je lui ferais confiance pour n'importe quoi. Elle pourrait me demander de traverser l'Atlantique en kayak avec elle que je lui ferais confiance.

- Okay.

Je me recolle à elle, enfouissant mon visage dans son cou. Ses mains glissent sur la peau que laisse dévoiler mon débardeur au niveau de mes épaules et de mon cou, et ça me détend, comme toujours. Je soupire d'aise sous ses caresses et ferme les yeux.
- Merci Lex.

Elle m'embrasse dans les cheveux en guise de réponse et nous nous rendormons.


Ma main cramponnée à celle de Lexa, j'observe la maison qui se tient devant nous. Assez petite, la façade gris clair, sur la gauche une boulangerie, sur la droite un jardin fleuri. Je dirige mon regard vers la personne à mes côtés. Elle est légèrement tendue mais elle sourit. J'essaie de déchiffrer son regard, j'essaie de deviner toutes les histoires reliées à ce lieu, celles qu'elle m'a racontée et celle dont elle n'a pas parlé. Je l'imagine pousser la porte comme si c'était chez elle, s'asseoir dans le banc dans le jardin, sortir pour aller acheter le pain à la boulangerie à côté.


Pov Lexa

Je sens le regard de Clarke sur moi, mais je ne peux pas détacher mes yeux de la maison devant moi. Elle représente tellement pour moi. Enfin, surtout la personne présente à l'intérieur. La dernière fois que j'étais ici, c'était il y a presque deux ans. J'en partais, guérie. Prête à vivre. Et c'est ce que je fais depuis. Je serre doucement la main dans la mienne. J'avance vers le perron, Clarke tout proche de moi. La porte s'ouvre quelques secondes après le tintement de la cloche d'entrée. Son visage s'éclaire d'un grand sourire.

- Salut gamine ! Vous êtes en avance, je ne vous attendais pas avant une demi-heure, il rigole.

Il descend les deux petites marches et me prend dans ses bras. Je n'ai toujours pas réussi à dire un mot, mais une larme trace son chemin sur ma joue.

- Je suis content de te voir, il ajoute sincèrement.

- Moi aussi, je murmure, toujours émue.

Il se tourne vers Clarke.

- Et tu es ?

- Clarke.

- Enchanté Clarke, il continue jovialement en lui faisant la bise.

Je sors soudainement de mon état second.

- Je suis désolée, Clarke, voici Gustus, qui m'a accueillie quand ça n'allait pas. Gustus, voici Clarke, la personne avec qui je vais passer le reste de ma vie.

Le repas se passe dans la bonne humeur, j'ai parfois l'impression de flotter hors de mon corps et d'observer cette scène, emplie de joie, d'un point de vue externe. La main de Clarke sur la mienne m'ancre dans la réalité. Gustus me sourit, « elle est parfaite » m'a-t-il glissé un peu plus tôt dans la cuisine. Elle l'est oui.

Après le repas, nous montons tous les trois à bord de la voiture de Gustus. Direction la maison. L'appréhension me gagne un peu sur le chemin. Je sors la première de la voiture, m'avançant de quelque pas pour observer le silence réconfortant qui règne sur le lac, comme la première fois que je suis arrivée ici. Je sens une présence dans mon dos, puis la poigne ferme de Gustus sur mon épaule. Quelques secondes après une main chaude vient se glisser dans la mienne de l'autre côté.

- C'est magnifique, elle murmure, le regard fixé sur le paysage qui nous entoure.

Après une après-midi à nous balader près du lac, à faire visiter la maison à Clarke, à parler de mes souvenirs ici, nous quittons Gustus pour rentrer chez nous. À la maison.


Pov Clarke

Nous arrivons chez nous, fatiguées de notre petit séjour chez Gustus. Ce fut fort en émotions, pour Lexa surtout, mais je suis contente de connaître un peu plus ce petit bout de sa vie quand nous n'étions pas ensemble. Je serai éternellement reconnaissante envers Gustus d'avoir été là pour elle. Quand moi je ne l'étais pas.

- Hey, murmure Lexa en m'enlaçant depuis derrière. À quoi tu penses ?

- Que je suis heureuse de t'avoir dans ma vie. Et que j'ai une dette infinie envers Gustus.

Elle rigole doucement et embrasse mon épaule, m'arrachant un frisson.

- Il faudra juste lui amener nos enfants pour les vacances. On leur apprendra à l'appeler papi, elle ajoute en riant encore, il va détester !

Je me fige à ses mots. « Nos enfants ». Que sa sorte si naturellement de sa bouche, comme si c'était une évidence, fait naître en moi un sentiment indescriptible.

- Clarke ?

- Nos enfants… je murmure.

- Oh… Je suis désolée, je ne voulais pas assumer qu-

- Ne sois pas désolée ! je m'empresse d'ajouter en me retournant dans ses bras.

Je plante mon regard dans le sien, magnifique, comme toujours. Mes bras viennent se refermer autour de son cou, et je l'embrasse tendrement.

- J'ai hâte de voir plein de mini-toi courir dans la maison, j'ajoute quand nous nous séparons.

Elle rit à nouveau.

- Des mini-moi ? Des mini-toi tu veux dire ?

- Des mini-toi, c'est exactement ce que je viens de dire !

- Des mini-nous.

- Des mini-nous, je répète doucement.

Elle se penche à nouveau pour m'embrasser tendrement, et mon cœur bondit dans ma poitrine. Malgré tout, tout ce qui a pu se passer, tout ce que nous avons pu faire, toutes nos peines, nos erreurs, nos obstacles, nous voilà ici, enlacées au milieu de notre minuscule appartement, rêvant de notre futur ensemble.


Voilà, cette histoire s'achève ici, je vous remercie mille fois de m'avoir lue et suivie, silencieusement ou en laissant vos impressions, c'est vraiment très agréable et encourageant d'avoir vos retours ! Je vous souhaite une bonne continuation, et à bientôt peut-être pour une nouvelle histoire...