CHAPITRE 19

Un baiser sur mon cou. Un autre sur mon épaule.

De délicieuses caresses le long de mon bras.

J'émergeai doucement des limbes du sommeil. Un doux parfum musqué s'infiltra dans mes narines me réveillant totalement et me faisant légèrement sourire.

_ Ouvre les yeux Eli, murmura mon compagnon.

Je gémis doucement alors que sa main descendait le long de ma colonne vertébrale, me provoquant de délicieux frissons.

_ Je sais que tu ne dors plus, ma douce, sourit-il contre ma peau. Je ressens tes ondes mentales.

Je grognai d'une manière peu féminine et ouvris délicatement mes yeux. Charles était couché à mes côtés, sa tête reposant sur sa main. Ses azurs me fixaient avec tendresse et amusement.

_ Bien dormi ? me demanda-t-il, sa main se posant sur ma hanche.

_ Hmmm, soufflai-je en hochant la tête et en me frottant les yeux. Quelle heure est-il ?

_ 19h30.

Je me redressai immédiatement, me mettant assise dans le lit.

_ Merde ! lançai-je en remettant en place mon débardeur. J'ai pas entendu mon réveil !

_ Tu étais fatiguée Eli, me souffla Charles qui se redressa à son tour, déposant un baiser sur mon épaule.

_ Nous devions nous voir cet après-midi, paniquai-je.

_ Ne t'inquiète pas, j'ai été occupé toute la journée, je n'aurais pas pu me libérer.

_ Vraiment ?

_ Oui, confirma-t-il en posant sa main sur ma joue et en la caressant amoureusement, un sourire sur le visage.

Je me détendis automatiquement tandis que Charles m'attira de nouveau dans le lit avec son autre main.

_ Ça m'a manqué de ne pas te voir de la journée, m'avoua-t-il. De ne pas te voir déambuler dans les couloirs du Manoir.

_ Ne pas me perdre dans les couloirs, serait plus exact, souris-je doucement.

_ En effet, rit le télépathe. Je suis vraiment heureux que tu aies accepté de venir travailler à l'Institut.

_ J'en suis heureuse moi aussi.

Je m'approchai de lui et déposai mes lèvres sur les siennes, demandant rapidement l'accès à sa langue. Il en profita pour passer sa main dans mon dos, afin de m'attirer contre lui. Son autre main caressa mon cou, descendant sur mon épaule, effleurant mes côtes, puis après une certaine hésitation, se posa sur mon sein. Des frissons de plaisir me parcoururent lorsqu'il frôla avec légèreté mon téton avec son pouce, me faisant gémir entre ses lèvres et me cambrer contre son corps. Charles grogna, se frottant contre moi, puis il mit fin au baiser, reculant par la même occasion. Après une délicate caresse sur mon sein, sa main partit sur mes côtes.

_ Je … Je nous ai fait préparer un plateau repas, souffla-t-il, la voix rauque.

Je hochai doucement la tête, ne pouvant me détacher de ses azurs.

_ J'ai faim.

_ Ça tombe bien alors, dit-il en s'approchant de moi.

Il déposa un chaste baiser sur mes lèvres.

_ Car moi aussi j'ai faim, rajouta-t-il.

Je posai délicatement ma main sur sa joue.

_ Ça tombe bien alors, répétai-je mentalement.

Consciemment, je fis tomber les barrières de mes pensées, me mordant doucement la lèvre inférieure. Charles me regarda faire, son regard s'enflammant de désir. Puis, de manière impulsive, il posa ses lèvres sur les miennes dans un baiser sauvage et affamé. Mon compagnon me rapprocha encore plus de lui, écrasant mon corps contre le sien. Sa main quitta mon dos au profit de ma nuque, resserrant sa prise. Mes doigts caressaient ses épaules et son cou, profitant du goût de sa langue qui fusionnait avec la mienne. Je sentais sa virilité durcir contre ma hanche, me provoquant une envolée de papillons dans le bas-ventre. Je bougeai doucement mes hanches afin de lui montrer que j'avais remarqué, le faisant gémir. Son regard se fit fiévreux et empli de désir. Son emprise sur ma nuque se fit plus pressante et sa main libre descendit le long de ma cuisse, me faisant frissonner de plaisir. D'un mouvement de rein, il me fit pivoter, se retrouvant au-dessus de moi, bien installé entre mes cuisses. Il me sourit tendrement, caressant ma joue du bout des doigts.

_ Je t'aime.

_ Moi aussi, je t'aime Charles.

Un sourire étira doucement mes lèvres tandis que je défaisais les boutons de sa chemise, éliminant l'un après l'autre les obstacles qui m'empêchaient d'accéder à sa peau nue. Une fois fait, Charles m'aida à lui enlever le morceau de tissu et le jeta machinalement par terre. Il passa ses mains le long de mes bras en de délicieuses caresses, me les faisant relever, puis il m'ôta doucement mon débardeur. Ses lèvres vinrent immédiatement trouver les miennes dans un long et langoureux baiser. J'en profitai pour passer mes bras autour de son cou, rapprochant Charles de mon corps. Lorsque le baiser prit fin, il traça une ligne de baisers jusqu'à la base de mon cou tandis que je penchais ma tête en arrière, afin de profiter encore plus de ses douces caresses. Sa bouche vint délicieusement caresser ma clavicule, ma poitrine, déposant de délicats baisers sur mes seins. Des vagues de chaleur me parcouraient le corps, inondant mon bas-ventre de délicieuses flammes Je me sentis submergée de plaisir par ses lèvres qui suçotaient doucement mes tétons. Un gémissement sortit de mes lèvres quand sa langue se mit à tournoyer autour de mes mamelons, enflammant mon corps.

_ Charles, gémis-je faisant grogner mon compagnon qui se redressa et m'embrassa sauvagement.

A bout de souffle, il se recula et laissa courir ses doigts vers mon bas-ventre. Il posa ses deux mains sur le pan de mon short ainsi que sur le pli de ma culotte et les fit glisser le long de mes jambes mes vêtements rejoignirent sa chemise dans un bruit de tissu froissé. Il ôta également son pantalon qui tomba par terre au pied du lit.

Je mordis légèrement ma lèvre inférieure, gonflée par l'excitation, contemplant avec avidité le télépathe qui se trouvait nu devant moi. Charles me sourit tendrement et se remit entre mes jambes, faisant courir ses lèvres sur mes joues et sur mon cou. Mes mains se posèrent sur ses épaules, frôlant sa peau du bout des doigts, allant vers son cou, glissant avec une lenteur calculée dans le sillon de ses abdominaux vers l'érection qui s'élevait triomphalement vers moi. Je la pris délicieusement en main à mon contact, les muscles de Charles se contractèrent, il frissonna et inspira en sifflant. Ses gémissements suivirent le rythme de mes caresses sur son membre tandis que les miens dansaient avec ces baisers sur ma poitrine. Je ne contrôlais plus rien, je m'embrasais totalement sous les caresses et les baisers de mon amant.

_ Charles, soupirai-je entre deux baisers. J'ai envie de toi.

Charles remonta ses baisers. Ma poitrine. Mon cou. Ma joue. Mon nez. Mon regard croisa celui du télépathe qui me contemplait avec désir. Il m'embrassa passionnément tandis que je relâchais son membre. Il rapprocha son corps du mien, se collant contre ma poitrine puis, il me serra contre lui, provoquant un frottement de nos intimités. Je me cambrai contre lui en gémissant.

_ Ma douce Eli, murmura-t-il.

Ses azurs se fixèrent aux miens tandis qu'il commençait doucement à entrer en moi. Je passai mes bras autour de son cou, m'agrippant à ses cheveux et les tirant légèrement. Charles déposa plusieurs baisers chastes sur mes lèvres puis commença à bouger, allant plus profondément à chaque poussée. Lorsqu'il m'emplit complètement, il commença de doux vas et viens, se déplaçant lentement et essayant d'être le plus tendre possible. Nos regards emplis d'excitation et d'amour restèrent soudés, augmentant les sensations qui prenaient possession de nos êtres. J'écartai un peu plus mes jambes, lui donnant un meilleur accès tandis que mes gémissements se répercutaient dans les murs de ma chambre, faisant sourire mon amant. Sa main caressait tendrement ma joue tandis qu'il accélérait le rythme, me faisant fermer les yeux. Charles enfouit alors sa tête dans mon cou, en grognant. Je relevai mes jambes et les passai autour de son bassin, tandis que je soulevais légèrement mes hanches afin qu'il m'emplisse plus profondément. Mes gémissements ainsi que ses grognements se firent plus fort. Lorsque ma jouissance arriva, mon corps se mit à trembler, me faisant pencher ma tête en arrière.

_ Charles ! gémis-je.

Le télépathe releva alors la tête, me regardant jouir, et dans un dernier coup de rein, je le sentis se répandre en moi, gémissant à son tour mon prénom. Lorsqu'il s'effondra sur moi, je baissai mes jambes et me mis à caresser tendrement son dos du bout des doigts. Je le sentis frissonner sous mes caresses, la respiration totalement irrégulière. Après quelques minutes, sa respiration devint plus calme. Il se releva sur ses coudes afin de me soulager de son poids, puis il se retira doucement, son contact me manquant immédiatement.

_ Ça va ? me demanda-t-il doucement, baissant ses yeux vers moi.

Je hochai doucement la tête, un sourire étirant le coin de mes lèvres. Charles me sourit à son tour, puis il déposa un baiser sur mes lèvres gonflées. Il se décala ensuite sur le côté et s'allongea sur le dos, m'attirant contre lui. Sa main se posa sur mon dos, qu'il caressa distraitement.

_ Moi qui avais juste prévu de dîner avec toi, sourit-il.

_ Nous avons en quelque sorte résolu une autre faim, lançai-je, amusée.

_ Hmmm et maintenant que je t'ai gouté, je ne vais plus pouvoir me passer de toi, me dit-il, un sourire en coin étirant ses lèvres.

_ C'est pareil pour moi, lui avouai-je, en me redressant sur mon coude. J'aime faire l'amour avec toi.

Charles me sourit tendrement puis il attrapa ma lèvre inférieure entre les siennes et la mordit légèrement, me faisant de nouveau gémir.

_ C'était parfait, me dit-il tendrement.

Je hochai vivement la tête tandis qu'il prenait délicatement une mèche de mes cheveux entre ses doigts et la caressait. Au même moment, une douleur violente m'explosa le crâne, m'obligeant à fermer les yeux. Le noir m'envahit immédiatement, seule la présence de Charles à mes côtés me permettait de ne pas perdre pied avec la réalité.

Une pièce d'un blanc immaculé.

Un hurlement. Le cri d'une femme.

Je me retournai et me vis sur un lit, les jambes relevées.

Charles se tenait à mes côtés dans son fauteuil roulant. Il me tenait une main tandis que son autre main me caressait tendrement les cheveux.

Je hurlai alors qu'un médecin était entre mes jambes. Le sol à mes pieds était ensanglanté et gluant. Lorsque mes cris s'estompèrent, le médecin sortit un enfant d'entre mes cuisses.

Mon regard se fixait automatiquement sur Charles puis sur l'enfant qui fut déposer sur ma poitrine.

_ C'est un garçon, Madame Xavier, m'informa le médecin.

_ Un garçon, souffla Charles, des larmes perlant au coin de ses yeux.

_ Notre fils, soufflai-je tandis que mon bien-aimé m'embrassait tendrement.

J'ouvris violement les yeux, mon corps était complètement crispé et ma respiration semblait inexistante. Je nous avais vu dans une salle d'accouchement. Nous étions, semblait-il, mariés et venions d'avoir un fils… Je me sentais complètement perdue.

_ Eli, ça va ? s'inquiéta Charles.

_ Je ne sais pas, lui avouai-je, essayant de reprendre mes esprits. Trop d'informations d'un coup…

_ Je peux comprendre, me dit-il en haussant brièvement les sourcils.

_ Je ne supporte plus ces visions, soufflai-je exaspérée.

_ C'est pourtant une bénédiction, dit-il tout en me caressant tendrement le dos. Et puis, j'avoue avoir trouvé celle-ci très intéressante.

Je haussai les sourcils.

_ Vraiment ? osai-je lui demander.

_ Vraiment, me rassura-t-il en me caressant tendrement la joue. Notre avenir me plait bien !

Je lui souris tendrement et déposai un baiser sur ses lèvres.

_ Je t'aime Elizabeth, me dit-il mentalement.

_ Je t'aime aussi Charles.