J'ai été bien plus inspirée que je ne l'aurai pensé pour ce Happy End ! Il est assez long et j'espère qu'il vous plaira ! Cela signe donc la fin de cette fic que j'ai eue beaucoup de plaisir à écrire. Merci à vous, de votre lecture et de vos reviews !


Epilogue : Happy End

Harry est dans un tel état de fatigue qu'il n'est pas bien difficile de détourner son attention. Je lui parle de ses voyages, j'ai de la chance qu'il ait des choses à dire. Et pendant que nous parlons, je feuillette les livres d'Harry, il ne remarque pas vraiment les livres que je lis, à mon plus grand bonheur. J'ai appris à connaitre Harry avant qu'il ne parte sans dire un mot, s'il savait que j'essayais de l'aider, alors qu'il croit sûrement son cas désespéré et incurable, je me lèverai sûrement un matin seul dans la tente. Et ça, je ne le veux pas, vraiment pas.

Je recherche tout ce qui est possible pour l'aider, sortilège, potion, rune, peu importe ! J'ai bien une potion que j'avais faite pour le couple Londubat, mais elle n'a jamais été essayée. Eux sont un cas désespéré et je n'ose même pas leur faire essayer, alors sur Harry…

En cette deuxième nuit, pendant qu'Harry hurle, je rentre dans son esprit juste quelques secondes. Je n'aurai de toute manière, pas pu en supporter plus. Harry reçoit des doloris, de plus en plus long, de plus en plus puissant. Je me demande même comment il a fait pour ne pas devenir fou tout de suite. En sortant de son esprit, je fais tout pour le rassurer alors que sur mes joues coulent des larmes que je ne peux retenir. Mon Harry approche de la folie, et je me sens impuissant, parce que je suis impuissant. Aucune avancée n'a été faite pour contrer ses effets, à par cette potion qui me démange mais que je n'ose essayer, de peur d'aggraver son cas.

Dans le doute, au cas où, dans le pire des cas, j'ai demandé à Pilmy de me l'apporter. En ce troisième jour, elle repose dans la poche intérieur de ma robe. Je la sens qui m'appelle, mais je n'ose pas et continue de chercher inlassablement des réponses, une aide, un semblant de quelque chose, n'importe quoi.

Et, ce qui devait arriver, arriva. La troisième nuit. Je ne dormais pas, j'étais encore dans un grimoire quand une vague de magie traversa violement le mur et la tente toute entière, faisant éclater les sorts d'insonorisations qu'elle pouvait contenir. C'est à ce moment-là que j'entendis de véritable hurlement de douleur, des cries à en perdre la raison. Et c'est justement ce qu'il se passait, Harry perdait totalement pied.

En arrivant dans la chambre d'Harry, il se tortillait encore plus que les deux nuits précédentes, j'avais l'impression de le voir vivre réellement les Doloris. Son corps ne tremblait plus, il convulsait horriblement, dans des positions humainement impossibles. Je m'assois à califourchon sur lui pour essayer de le calmer, je mets mes mains sur son visage bouillant et transpirant. Il a les yeux grands ouverts mais ne me voit pas, je vois déjà un voile épais passer devant. J'ai peur, affreusement peur.

- Harry ! C'est Severus. Ne me laisse pas Harry ! Dis-je désespéré. Harry ! Regardes-moi !

Au bout d'un long moment, Harry pose les yeux sur moi, malgré le voile qui reste fixé sur eux. Il semble presque me voir. Il attrape soudainement mes poignets à m'en briser les os, peu importe, je pense qu'il reprend pieds. Mais d'un coup il hurle encore plus fort, et les secousses de son corps se font incontrôlables. Je m'approche encore un peu plus de lui en l'appelant. Puis, son regard se fixe au mien, vraiment.

- Severus. Me dit-il dans un souffle, le dernier.

Son corps s'affaisse, je hurle son nom mais rien n'y fait. Il ne respire plus et son cœur ne bat plus. Je me lève sans voir Pilmy dans un coin de la chambre, pleurant. Je lance plusieurs sorts, tous ceux que je connais, pour le faire respirer de nouveau, pour essayer de faire que son cœur batte. Au bout d'un long moment j'essaie même le massage cardiaque, la méthode moldu que je connais.

Je sors la fiole et d'un sort l'a fait envoyer dans l'estomac d'Harry. Sa magie ne rejette pas la potion, soit parce qu'elle a senti que c'était pour aider son sorcier, soit parce qu'elle ne peut plus rien faire pour lui. Je reprends mon massage cardiaque, la peur au ventre, je n'ai jamais été aussi terrorisé qu'à cet instant précis. A mon plus grand soulagement, je sens son cœur battre de nouveau, faiblement mais bien là.

Doucement, le voile devant ses yeux s'envole, il reprend conscience petit à petit. Il me regarde quelques instants, sans me dire un mot, puis ferme les yeux pour sombrer dans l'inconscience. Je m'allonge à côté de lui, essayant de calmer les battements de mon cœur. J'aurai pu le perdre aujourd'hui, je le sais au fond de moi, cela aurait pu être ses derniers instants. Une fois calmé, je lui lance plusieurs sorts de diagnostic, son état n'est pas stable, à tout instant son cœur peut lâcher.

Voldemort le rend fou, il est mort et pourtant encore bien trop présent. Les Doloris auraient dû le rendre comme le couple Londubat, pourtant Harry a tenu jusque-là. Je ne sais pas pourquoi, et je sais que je ne le saurai certainement jamais. Cette potion doit reformer l'esprit, mais est-ce possible de reformer un esprit brisé ? Je n'en ai aucune idée, et ce fait me terrifie encore plus.

- Vous devriez dormir Monsieur. Me dit calmement Pilmy, les yeux encore plein de larme. Pilmy veillera sur vous, Pilmy vous réveillera si Maitre Harry s'agite. Dit-elle.

- Non, je dois… Commençai-je à dire avant que Pilmy rabatte les couvertures sur nous.

- Vous ne pouvez rien faire d'autre que d'attendre Monsieur. Me dit Pilmy de manière autoritaire, avant de dire plus doucement. Vous avez sauvé la vie de Maitre Harry, encore une fois, le reste n'appartient qu'à lui. Il n'y a rien d'autre à faire. Dormez Monsieur Severus.

J'aurai bien voulu répliquer, mais j'étais véritablement épuisé et je savais qu'elle avait raison. Même si j'aimerai faire plus, je ne pouvais rien faire de plus dans l'immédiat. De toute manière, même si je trouvais quelques choses, il me faudrait certainement plusieurs jours avant de pouvoir faire quoique ce soit. Harry est trop faible, et il y a trop de risque de contre-indication avec cette potion qui n'a jamais été essayé. Une sourde angoisse me prends alors que je commence à m'endormir, et si j'avais fait plus de mal que de bien ? J'allais me réveiller, cette peur au ventre quand j'entendis Pilmy me murmurer dans l'oreille.

- Vous avez fait tout ce qui est en votre pouvoir Monsieur Severus, je veille sur vous deux ne vous inquiétez pas. Dit-elle doucement.

Je m'endormis, sans même m'en rendre compte. Mes rêves furent peuplés de cauchemars où Harry mourrait. Je le suivais sans attendre, même mon subconscient est au courant que je ne vivrais pas une minute de cette vie sans lui.

Le réveil fut difficile, parce que la réalité était tout aussi douloureuse que mes cauchemars. Harry était toujours allongé à côté de moi, il n'avait apparemment pas bougé d'un pouce. D'un mouvement de baguette je vis que plus de six heures étaient passés. Je regarde Pilmy qui me fit comprendre d'un signe de tête qu'effectivement il n'avait pas bougé. Mon cœur battait douloureusement, bien que je ne montre rien.

Je me lève et lance plusieurs sorts. Harry est toujours instable, son cœur bat tout de même plus régulièrement, plus souvent. Je ne peux malheureusement rien dire sur son état cérébral. Je ne peux qu'attendre, la peur au ventre, qu'Harry ouvre enfin les yeux.

Je demande à Pilmy de le veiller, je pars prendre une rapide douche et retourne prendre mes livres dans ma chambre. Je reviens dans la chambre d'Harry et m'assis sur le lit à côté de lui. Pilmy qui était resté tout le long de mon absence s'en alla dans un léger Pop et revint quelques minutes plus tard avec une tasse de thé et quelques gâteaux qu'elle posa sur la table de chevet à côté de moi.

HPSS HPSS

C'est de la même façon que passèrent les vingt prochains jours. Harry n'avait pas ouvert la bouche, n'avait pas bougé d'un millimètre. Les sorts montraient que son état s'était stabilité depuis plus de quinze jours, mais après cela, il semblait presque dans un coma dont rien ne pouvait l'en sortir. Je le lavais, lui faisait des potions de nutrition et bien d'autre, plus pour m'occuper qu'autre chose. Pilmy me forçait à manger, ne serait-ce qu'un peu, et je faisais tout cela en regardant Harry.

Je n'avais effectivement, rien trouvé de plus pour l'aider et un mélange d'espoir et de crainte se mêlaient constamment en moi. Mais après cette vingtaine jours, une chose que j'espérais enfin arriva. Harry ouvrit les yeux, j'avais stoppé la tasse de thé qui allait jusqu'à mes lèvres. Ma gorge se noua, mes yeux me piquèrent dangereusement et mon rythme cardiaque s'emballa.

- Harry ? Dis-je la voix emplis d'espoir et de peur.

- Se… Severus ? Dit-il d'une voix rauque en tournant la tête vers moi.

Je m'approche rapidement de lui, lui tends un verre d'eau qu'il but avec plaisir.

- Que s'est-il passé ? Demanda-t-il craintivement.

- Pendant la nuit, tu as perdu la raison et les Doloris que tu as reçus ce jour-là… Ont paru réel pour ton esprit, il s'est brisé un peu plus et tu as finalement fait un arrêt cardiaque. Dis-je difficilement. *Espèce de crétin ! Tu m'as foutu une peur bleu !

- Je… Tu n'aurais pas dû me voir ainsi… Dit-il les larmes aux yeux.

- Espèce d'imbécile ! Dis-je s'en pouvoir m'en empêcher. J'ai failli te perdre et toi tout ce à quoi tu penses, c'est que j'ai pu te voir ainsi ?

Harry ne disait pas un mot, me regardant étrangement.

- Je t'aime, crétin ! Dis-je soudainement, me rendant compte de ce que j'avais dit qu'après. *Il va te jeter dehors maintenant ! C'est toi l'imbécile Severus !

- Tu ne dois pas m'aimer Severus, je deviens, non… Je suis fou ! Dit-il férocement en s'asseyant sur le lit.

- Fou, handicapé ou même mort… Harry. Je t'aimerai quoi qu'il arrive ! Et tu n'as pas ton mot à dire, je t'aime et je n'ai moi-même rien à dire la dessus ! Mon cœur t'a choisi, et je te suivrais où tu veux. Dis-je d'une sincérité que j'avais que rarement employée aussi ouvertement. Je ne te demande rien… Si tu ne m'aimes pas… Mais laisses-moi t'aider ! Suppliai-je presque.

- Nous sommes tous les deux des imbéciles. Dit-il en souriant timidement.

Je le regardais curieusement, pourquoi disait-il cela ? Un bruit sur le mur de la chambre d'Harry attira notre attention. J'avais déjà ma baguette en main quand Harry se leva, il fit un mouvement lent de la main et peu à peu le tissu opaque de la tente devint plus transparent, sans totalement l'être.

Un ours blanc se frottait contre la tente. Harry éclata de rire, un pur bonheur pour mes oreilles, cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas entendu rire ainsi, même avant la guerre… Un fin sourire s'étale sur mes lèvres. L'instant d'après nous vîmes trois oursons arriver de derrière un arbre. Ils se mirent à courir et jouer ensemble. Harry s'était calmé, mais regardait toujours les quatre ours, bien que la mère ait arrêtée de se frotter à la tente.

- Pourquoi sommes-nous deux imbéciles ? Demandai-je avec un soupçon de curiosité. Je le savais pour toi mais, je ne pense aucunement en être un ! Dis-je faussement hautain.

- Nous sommes amoureux l'un de l'autre, et nous ne l'avions même pas remarqué. Dit-il en se tournant vers moi, le sourire aux lèvres. Si ça, ce n'est pas être un imbécile… Dit-il sarcastique.

- Juste pour cette fois. Dis-je pour sauver un honneur dont je n'avais plus rien à faire à cet instant précis.

- D'accord. Juste pour cette fois. Dit-il en s'approchant de moi.

Je le pris dans mes bras, ou il se fondit dans les miens, je ne sais vraiment. Un baiser, doux, léger vint sceller notre aveu.

HPSS HPSS

Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus quittés. Le soir même nous avions pu constater que les effets de la potion avait été au-delà de mes espérances. Harry faisait encore des cauchemars, mais ceux-ci ne prenaient plus le dessus. Et j'étais toujours là quand il se réveillait en hurlant. Toujours.

Les potions de nutritions étaient finalement très utiles, pour lui comme pour moi. J'avais perdu beaucoup de poids depuis qu'il était parti, et encore plus quand il était dans le coma. Il nous a fallu un bon mois de potion nutritive en plus des repas copieux de Pilmy, pour retrouver une pleine santé.

Harry n'avait plus déliré, plus eue une seule crise. J'avais usé de légilimencie pour voir que son esprit était toujours autant en bordel que quand il était à Poudlard, mais qu'il avait retrouvé une certaine stabilité. Je l'avais entrainé pendant de nombreuses semaines pour qu'il apprenne vraiment l'occlumencie. Il s'avère qu'avec de la patience, Harry y était arrivé, à ma plus grande fierté. Et c'est dans un climat calme et serein que passa plus de deux années.

Harry était plus en forme que jamais, et nous filions le parfait amour. Nous nous disputions régulièrement, et cela finissait par des éclats de rire quand l'un d'entre nous s'apercevait que nous devions donner la même image que pendant mes cours à Poudlard.

Après ces deux magnifiques années, Harry me demanda de retourner en Angleterre, pour tourner définitivement la page. C'est donc ainsi qu'un matin, nous bouclions nos affaires, réduisit la tente et partis pour directement atterrir sur le chemin de traverse en début d'après-midi. Le plus discrètement possible, nous sommes allés à la banque.

- Voulez-vous prendre vos droits en tant que Lord, Monsieur Potter ? Demanda respectueusement le gobelin.

- Je vais juste prendre de l'argent dans mon coffre, je vais m'informer de savoir comment a tourné la population sorcière avant de faire la folie de retourner définitivement dans ce monde.

- Bien Monsieur Potter. Répondit le gobelin, avec dans le regard une admiration et une fierté que je n'avais jamais vu jusque-là dans aucunes de ses créatures.

Une fois qu'Harry et moi sommes sortis, nous nous dirigions d'un pas rapide vers le côté moldu de Londres. J'avais pu voir des sorciers se retourner sur notre passage, beaucoup avaient semble-t-il reconnu le grand Harry Potter. Mais c'est en les oubliant complétement que nous avons flânés toute l'après-midi dans Londres pour refaire entièrement notre garde-robe. Nous savions que nous allions devoir acheter des robes de sorcier, mais le plus tard sera le mieux.

Square Grimmaurd était toujours aussi délabré et poussiéreux. Mais cela conviendrait pour la nuit. Le lendemain matin, alors que nous dormions encore à cause du décalage horaire, quelqu'un frappa à la porte. De nombreuse fois, de plus en plus violement. De passable mauvaise humeur, Harry se leva pour aller ouvrir, je le suivis mais restai en retrait pour que l'on ne me voit pas.

- C'est donc vrai ! Le grand Harry Potter est revenu ! Dit Ronald Weasley un peu trop sûr de lui. Ca va mon frère ? Dit-il en rentrant pour faire comme chez lui.

Harry le laissa passer, je ne savais pas ce qu'il mijotait mais je pouvais voir la colère dans l'aura de magie qui sortait discrètement de lui, chose que le dernier des fils Weasley ne vit pas, à son plus grand malheur. Il fut collé au mur en une minute, le journal qu'il avait dans les mains tomba au sol, Harry s'approcha dangereusement de lui.

- Mon frère ? Cracha-t-il férocement. Tu ne t'es pas soucié de moi depuis la fin de la guerre, pourquoi maintenant ? Demanda-t-il furieux. Je ne suis aucunement ton frère ! Tu ne m'aurais pas laissé tomber à chaque fois que j'avais besoin de toi ! Dit-il méchamment en prenant le journal qui était au sol.

Je pouvais voir Ronald Weasley déglutir difficilement. Quand Harry posa les yeux sur le journal, j'ai bien cru qu'il allait le gifler et ce dernier le pensait aussi à sa façon d'attendre de recevoir le coup. Harry le regard incrédule, puis ouvrit le journal pour en parcourir furieusement les pages.

- C'est donc ça ! Le grand Harry Potter serait sûrement un trophée pour le Grand Auror-en-Chef Weasley ! Dit-il avec rage. Ils t'ont donnés la place parce que tu avais affronté le grand et méchant Voldemort, oh oui Monsieur Weasley qui est très proche du grand et majestueux Harry Potter ! Il doit certainement être puissant, rusé, et devait certainement faire un bon Auror, n'est-ce pas ? Dit-il en lui crachant presque au visage. C'est dommage que tu te sois révélé aussi médiocre ! La population sorcière ne peut pas être plus déçue !

- Mais… Si tu étais dans mon équipe… Dit-il avec un semblant d'arrogance dans la voix. On pourrait revenir comme au bon vieux temps ! Dit-il en essayant de sourire.

- Au bon vieux temps ? Hurla-t-il presque.

Il décolla Ron Weasley du mur, la porte s'ouvrit violement et il l'éjecta dehors sans préambule. Heureusement qu'il n'y avait personne.

- Merlin soit loué, le « bon vieux temps » est révolu ! Ne revient plus jamais me voir ! Dit-il en refermant la porte avant de s'écrouler derrière.

Je m'approche de lui pour le prendre dans mes bras, il pleure silencieusement en me tendant le journal. Je pus lire la une « Le Sauveur de retour ! Avec l'ancien espion, Severus Snape ! » L'article déblatérait des conneries, comme d'habitude. Où étions-nous ? Avec qui ? Pourquoi étions-nous ensemble alors qu'Harry était parti bien avant moi ? Et entre deux âneries, il y avait quelques mots de Ronald Weasley : « Je suis bien évidement resté en contact avec Harry, il pense même à rejoindre mon équipe pour m'aider dans ce travail difficile ». Une note à côté disait que l'Auror-en-Chef Weasley était bien moins apprécié que son prédécesseur, mais qu'on n'osait pas le virer puisqu'il était le meilleur ami d'Harry Potter.

- Il est temps d'éclaircir un peu les choses, tu ne crois pas ? Dis-je à Harry.

- Oui, plus que temps ! Dit-il en retrouvant le sourire.

HPSS HPSS

La revanche avait commencé, et le changement pour le monde sorcier aussi. Nous étions partis quelques heures plus tard pour Gringotts, Harry avait accepté les droits et devoirs d'être un Lord Potter ainsi qu'un Lord Black. Nous avions fait les démarches nécessaires auprès des gobelins pour valider notre mariage qui avait eue lieu quelques mois plus tôt.

C'est ainsi que j'avais appris, qu'en épousant une personne issus d'une famille importante de « Sang-pur », j'allais automatiquement récupérer mon héritage Prince. En sortant de la banque, nous étions donc tous les deux Lord, et nous avions des comptes communs. Nous sommes allés sous les regards étonnés jusqu'à la boutique de Mme Guipure, pour en sortir avec des tenus dignes de Lord, le blason de nos maisons brodés dessus. Nous sommes ensuite allés au Ministère pour réclamer nos places au Magenmagot. En sortant du bureau nous avons croisé un journaliste qui voulut nous interviewer, ni croyant pas lui-même. Pourtant Harry s'arrêta en plein milieu de l'atrium pour lui répondre.

- Il est dit par votre ami Ronald Weasley que vous allez devenir Auror, est-ce vrai ? Demanda-t-il calmement.

- Tout ce que contient votre question est faux. Dit paisiblement Harry, au grand étonnement du journaliste et de la foule qui nous entourait. Ronald Weasley n'est plus mon ami depuis la fin de la guerre, je n'ai, malheureusement pas ouvert les yeux avant. Et je ne compte absolument pas devenir Auror. Dit-il fermement, se préparant déjà à la prochaine question.

- Pourquoi dites-vous que vous n'avez, malheureusement, pas ouvert les yeux avant ? Fit-il avide d'en apprendre plus.

- Ronald Weasley m'a toujours laissé tomber quand j'en avais le plus besoin, sauf quand cela servait ses intérêts. A la fin de la guerre, quand le monde sorcier c'est demandé si j'allais devenir le prochain Mage Noire, il a fait comme vous tous, il a fui. Dit-il implacable en regardant la foule. Mais il est temps que le monde sorcier change, que vous arrêtiez de créer vous-même les Voldemort !

- Vous accusez donc la population sorcière de la création des Mages Noirs ? Demanda le journaliste, un peu pâle.

- Parfaitement. Dit Harry dans toute sa splendeur. Je ne suis pas un Mage Noir, je n'ai jamais voulu en devenir un, et je n'en deviendrai jamais un. Mais je ne peux pas vous dire que tout cela soit grâce à vous. Au contraire, à me faire passer pour un fou, un menteur et un possible Mage Noir qu'il faut enfermer à Askaban ou à Ste Mangouste, j'aurai pu vraiment le devenir. C'est grâce à une seule personne que j'ai compris ce que vous étiez vraiment. Fit-il à l'assistance.

- Et que sommes-nous ?

- Des crétins. Dis-je à voix basse mais parfaitement audible.

- C'est vous qui l'avez soutenu, alors qu'aucun d'entre nous l'avions fait ? Demanda humblement le jeune journaliste qui comprit que tout cela n'était que pur vérité.

- Oui, c'est moi qui aie toujours été là pour lui alors que vous lui tourniez le dos. Dis-je d'une voix mortelle.

- Vous le pervertissez ! Vous n'êtes qu'un Mangemort Snape ! Cria une voix dans l'assistance, Ronald Weasley.

- Je vous prierais Monsieur Weasley, de ne pas vous adressez à un Lord ainsi, et encore moins à mon époux ! Fit Harry venimeux.

- Ton… Epoux ? Fit Weasley en palissant dangereusement.

- Nous avons encore de nombreuses affaires à régler, veillez nous excuser. Fit Harry en partant tranquillement, moi à ses côtés.

- Lord Potter ! Appela le journaliste en courant derrière nous.

- Black-Potter ! Fit Harry, fermement mais doucement.

- Lord Black-Potter. Puis-je vous demander une autre interview, dans un lieu… Un peu plus calme ? Demanda-t-il nerveusement en lui tendant une carte qu'Harry prit.

- Cela dépendra de cet article. Fit Harry. N'essayez pas de devenir comme Skeeter, il se pourrait qu'elle perde bientôt ça place. Dit mon amour en les scotchant tous avant de partir dans la cheminée.

Je pus voir leurs ébahissements quand je pris moi-même la cheminée pour rejoindre mon mari.

- Tu as été formidable ! Dis-je en le prenant dans mes bras pour un baiser langoureux. Tu vas vraiment accorder une autre interview ? Demandai-je septique.

- Ce jeune homme a l'air honnête, et si je veux me faire entendre, il faudra bien que j'y passe ! Dit-il en souriant.

- Serpent ! Dis-je gentiment.

HPSS HPSS

Cela faisait six mois que nous étions revenu dans le monde sorcier. La première interview était encore dans tous les esprits, il en avait découlé beaucoup de chose très importante. Déjà, Weasley avait été viré, à la plus grande joie de la population sorcière, et d'Harry ainsi que moi-même. Ensuite, toute la communauté savait que nous étions tous deux des Lord, et nous étions donc traités avec le plus grand respect. Et pour finir, Rita Skeeter avait voulu faire un autre article, inventant une interview qu'elle n'avait jamais eue avec Harry Potter, racontant une histoire à dormir debout, allant même jusqu'à dire qu'elle avait des doutes sur le fait que Lord Prince n'ait pas utilisé de Filtre d'amour. Le lendemain matin, il y avait eue des excuses publiques faite par le journal et elle avait été virée.

L'interview du jeune journaliste, Thomas Truth avait été écrite mot pour mot à ce qu'avait été dit ce jour-là, c'est pour ces raisons qu'Harry avait accordé toutes ses interviews futures avec ce même journaliste qui monta rapidement les échelons en étant aussi près du grand Lord Black-Potter.

Car oui, Harry et moi allions aux réunions du Magenmagot, mais rare sont ceux qui nous voyaient. Nous avions acheté un manoir pour nous, et nous y passions le plus clair de notre temps. Et que nous allions quelques parts, nous savions faire en sorte d'être le plus discret possible.

Nous avions donc une vie paisible, les cauchemars se faisaient de plus en plus rare et notre amour de plus en plus fort. Nous n'étions dérangés par personne, et le peu qui essayait, comprenait rapidement leur erreur. Harry montrait qu'il était un Gryffondor, mais aussi un véritable Serpentard. Et j'étais toujours dans l'ombre de mon mari, une place qui me convenait parfaitement. Nous formions une véritable équipe de choc pendant les cessions du Magenmagot, avec des arguments implacables.

Un cercle s'était d'ailleurs rapidement fait autour de nous. Lord Drago Malfoy avait ouvert les yeux, et se conduisait comme un vrai Lord depuis la mort de son père, qui l'avait soulagé du poids de devenir un Mangemort, chose à laquelle il n'aspirait pas. Lord Neville Londubat prenait aussi ses devoirs de Lord très au sérieux.

Une grande partie de la famille Weasley s'était publiquement excusé de l'attitude de leur frère Ronald Weasley. En réalité, tous étaient venus faire leurs excuses, exceptés Ronald Weasley lui-même ainsi que la cadette, Ginevra Weasley. Harry avait accepté avec joie, bien que méfiance au début. Mais il s'est avéré que leurs attentions étaient louables et sincères.

C'est donc dans une ambiance détendu et sereine, comme tous les week-ends. Que Drago, Neville, Fred et George ainsi qu'Arthur et Molly Weasley, se trouvèrent dans le jardin de notre Manoir Black-Potter-Prince à boire le thé.

- Nous avons une grande nouvelle à vous annoncer. Commençai-je fièrement à dire.

- Vous avez réussi…

- A faire que nos produits soient…

- Autorisé à Poudlard ? Demandèrent les jumeaux.

- Non ! Dit Harry en riant.

- Tu as trouvé le moyen d'autorisé les enfants loup-garou à Poudlard ? Dit Neville qui savait que c'était un sujet qui tenait à cœur à Harry.

- Ça viendra, mais non. Dis-je en souriant. *Même pas le temps d'en placer une !

- C'est à propos de la construction de l'orphelinat pour enfant sorcier ? Demanda Drago qui était très investis dans ce projet.

- Vous allez me laisser parler ! Dis-je en grognant pendant qu'Harry s'empêcher de rire et que les autres se turent d'un coup.

Pour les laisser mijoter un peu, comme la potion contre les nausées que j'avais dans mon chaudron, je ne dis rien pendant quelques minutes. Je voyais bien qu'ils se retenaient tous de me demander quoi.

- Harry est enceint ! Dis-je fièrement. On va être papas ! Dis-je en embrassant mon amour qui leva les yeux au ciel.

- Merlin ! Je vais être grand-mère ! Fit Molly folle de joie en se levant pour nous féliciter.

Tout le monde finit debout pour nous féliciter, à regarder le ventre d'Harry pour voir si cela ne se voyait pas déjà. Je pris mon époux entre mes bras quand je vis une main dangereusement s'avancer vers son ventre, il n'est qu'à moi !

- Je t'aime. Dis-je heureux.

- Je t'aime aussi, futur papa. Dit Harry avant de m'embrasser.

Futur papa… Oh oui, j'aime ce surnom, et j'aimerai encore plus quand le nom de « papa » sortira de la bouche de mes deux petites jumelles.

Fin