La Folie est une fic quasiment fini (il me manque juste le dernier chapitre) mais je reste définitivement coincée. J'hésite entre un Harry End ou une Death Fic. Je préfère les Harry end, mais parfois c'est bien dur de la faire. Ça fait plusieurs semaines que je suis dessus, et impossible de me décider. Je fais donc appel à vous ! J'ai les deux premiers chapitres, il me manque le dernier. Je vous mettrais le second chapitre la semaine prochaine, et je publierai le dernier celle d'après. Je fais appel à vous, si vous avez des idées, ou une préférence...

*Pensée


Chapitre 1 : Pourquoi

Le bruit des vagues est un doux murmure à mes oreilles, le calme, silence. Je regarde le soleil se coucher sur l'océan, calme, immense, qui me fait sentir ce que je suis vraiment, minuscule. Ici je ne suis rien, je ne suis personne, cela me convient parfaitement. Mais aujourd'hui j'ai arrêté de fuir, après plus de quatre mois seul à fuir la folie du monde sorcier, il est temps de le laisser me retrouver.

Enfin, disons plutôt que je suis prêt à parler à une personne en tout cas, celle qui a fait que j'ai dû changer d'endroit plusieurs fois. Je ne sais comment il fait, Asie, Etats-Unis, Angleterre ou France, il me retrouve toujours, et je disparais peu avant de le voir débarquer. Ce fut donc guerre étonné que je reconnu les pas de sa démarche assurée derrière moi. C'est sans un mot qu'il s'assit à côté de moi, me touchant presque, laissant un silence reposant s'installer entre nous.

- Ainsi, c'est dans un climat plus que glacial que je retrouve enfin le grand Harry Potter. Dit-il calmement. Si le but est de se transformer en glaçon, je pense que nous ne sommes pas loin d'y arriver…. Je comprends pourquoi les animaux hibernent ! Finit-il dans un murmure.

Je tourne ma tête vers lui, cela fait des mois que je ne l'ai pas vu d'aussi près, et des jours que je n'ai vu personne. Il est emmitouflé dans un manteau noir doublé d'un duvet blanc éclatant, magnifique, il a la capuche sur la tête ce qui lui renforce son côté mystérieux déjà bien prononcé d'ordinaire. Je ne vois que son visage, ses mains étant bien cachés dans son manteau, mais je vois qu'il a perdu pas mal de poids. Son visage est encore plus blafard qu'a l'accoutumé, mais peut-être est-ce la température ? Quand je vois ses lèvres bleues je me dis qu'effectivement la température est excessivement basse. Mettant en sort très puissant pour me réchauffer, je ne sais plus réellement la température qu'il fait.

Sans lui demander son avis je pose ma main sur sa joue, on dirait le feu et la glace, il pousse un léger soupire à ce contact. Ainsi je lui lance des vagues de douce chaleur pour augmenter sa température corporelle, pas trop rapidement, cela pourrait provoquer un choc thermique trop important. Bien après que le sortilège l'ait complétement réchauffé je retire ma main de sa joue, nous nous étions regardés sans un mot, profitant de ce contact. Cela fait des mois que je n'ai touché personne, et que personne ne m'a touché… Depuis que j'ai tué Voldemort sept mois plus tôt, chose que tout le monde souhaitait, ils ont à présent peur. Peur de ma puissance. C'est ironique n'est-ce pas ? Personne ne me touche, personne n'ose même s'approcher de moi. Personne, sauf lui. Lui qui était venu à Square Grimmaurd plus d'une fois pour me sortir de l'ombre, pour parler, bouger. Il a plus d'une fois posé sa main sur mon bras dans un signe amical. Et plus d'une fois j'avais eu cet étrange frisson à son contact.

- Merci. Fit-il en retirant son manteau. C'est un endroit magnifique.

- Oui. Dis-je la voix rauque de ne pas avoir parlé pendant longtemps. Magnifique. *Mais bien plus merveilleux depuis que tu es arrivé…

Nous contemplons de nouveau l'océan en face de nous, je ne sais à quoi il pense et cela m'intrigue. Il nous laisse dans ce silence confortable seulement perturbé par le bruit de l'eau, je l'en remercie silencieusement. Mais au bout d'un long moment ma curiosité reprend le dessus.

- Comment m'as-tu retrouvé ? Demandai-je à voix basse.

- C'est simple. Dit-il en fouillant dans la poche de son pantalon pour prendre un objet. Dans un éclair de génie, ou plutôt dans un élan de totale crétinerie, ton ancien ami Ronald Weasley m'a donné ceci. Fit-il en me montrant le déluminateur qui avait permis à Ron de nous retrouver, Hermione et moi.

- Il te l'a donné ? Dis-je plus que sceptique.

- Oui… Car je cite « Je ne veux plus rien avoir à faire avec Lui ». Dit-il contrit.

Je hoche la tête défaitiste, et me lève. Il en fit de même sûrement par pur réflexe.

- Allons-nous installer plus confortablement et boire quelque chose de chaud. Dis-je en partant vers ma tente.*Et arrêtons de parler de lui.

- Effectivement je ne suis pas contre un thé…

- Noir avec un nuage de lait sans sucre. Finis-je de dire à sa place.

- Exact. Si tu avais eu aussi bonne mémoire pendant tes études tu… Dit-il sans finir sa phrase.

- J'aurai pu être un élève brillant, mais étant donné que je n'ai jamais fini mes études… Dis-je en entrant dans la tente et tenant le tissu pour qu'il entre à son tour. *Si la guerre n'était pas passée par là et n'avait pas dévastée ma vie…

Je lui fais découvrir cet endroit qui est devenu mon cocoon depuis maintenant quatre mois. De l'extérieure elle ne paie pas de mine mais j'ai mis de puissant sortilège dessus, elle fait à présent la taille d'un grand appartement. Un salon avec une cheminée, où se trouve un canapé et deux fauteuils de chaque côté, une cuisine de taille moyenne avec des placards à présent presque vide. Il y a aussi dans le fond deux chambres avec un grand lit et une salle de bain privé dans chacune d'elles. Et pour finir une bibliothèque bien fournie avec un bureau.

Je lui montre de la main les tabourets du bar en face de la cuisine, il s'assit alors que je m'affaire déjà à faire chauffer de l'eau dans une casserole et du lait dans une autre, pour me faire un chocolat. Quand je me retourne les deux tasses fumantes à la main, il m'observe, en déposant son thé devant lui j'en fis de même. Je ne l'avais pas réellement regardé depuis que nous étions rentré, mais j'avais raison en disant qu'il avait perdu du poids, il n'est pas maigre mais presque. Des cernes creusent ses yeux mais il n'est plus aussi pale que dehors dans la neige.

- Tu as l'air fatigué. Dis-je en m'asseyant en face de lui.*J'espère qu'il n'est pas malade ?

Je crus entendre un vague « A qui la faute » qui fut vite balayé quand il me répondit aussi sec.

- C'est ça de cavaler à travers le globe pour retrouver un morveux qui s'est auto-exilé ! Dit-il froidement.

- Pourquoi m'as-tu cherché ? Demandai-je véritablement curieux de le savoir.

- Pourquoi es-tu parti ? Réplica-t-il sans même me répondre.

- Le survivant, le-garçon-qui-a-survécu, le balafré, Saint Potter ! Dis-je amer avant de boire une gorgée de mon chocolat, je repris ma boutade en regardant dans le vide aux rappelles de mes nombreux noms. L'élu, le-garçon-qui-a-vaincu, Potter, Harry Potter, Lord Black-Potter futur mage noir ou véritable Héros ? Finis-je de dire avec un rire froid.*Aucun des deux, c'est certain.

- Peu importe les noms que l'on te donne, tu restes toi, Harry.

- Personne ne m'a laissé être moi, Harry. J'en avais marre de sortir dans la rue et d'avoir la sensation d'être une bête de foire Severus, je l'ai toujours été. Ici je ne suis personne. Personne pour m'aduler et m'offrir le poste de ministre de la magie. Personne qui se demande s'il faut m'envoyer à Askaban pendant qu'il est encore temps. *S'ils savaient, se serait plutôt à Ste Mangouste qu'ils m'enverraient !

Il ne répondit pas, il n'y a, je pense, rien à dire. Il me regarde tristement avant de détourner les yeux et reprendre son masque impassible. Donc Severus Snape a quelque difficulté à garder son impassibilité en ce moment, intéressant. J'en aurai presque souris quand l'idée que cela puisse être de ma faute me vint en tête.

- Tu veux… Tu veux dîner et dormir ici ce soir ? Demandai-je hésitant.

- Non, je te cherche depuis quatre mois pour rester une demi-heure et repartir aussi sec ! Répondit-il sarcastique.

- D'accord, d'accord j'ai compris ! Dis-je en souriant pour la première fois depuis longtemps. PILMY ! Criai-je haut et fort, mon elfe apparu immédiatement.

- Bonjour Maitre Harry. Dit le jeune elfe en s'inclinant, elle porte une belle toge couleur bleu ciel. Que peut faire Pilmy pour son Maitre Harry ?

- Bonjour Pilmy, pourrai-tu nous apporter le diner s'il te plait ?

- Bien sûr Maitre Harry ! Dit-elle en souriant, deux secondes plus tard apparu une table pour deux avec le dîner.

- Merci Pilmy ! Dis-je alors qu'elle avait déjà disparu, sachant qu'elle m'entendrait tout de même.

Le repas se déroula calmement, nous discutons, enfin Severus me demanda ce que j'avais fait durant ces quatre mois. Je lui détaille mon voyage à travers quelques pays, reculés et isolés du globe.

- Et toi Severus, qu'as-tu fait pendant quatre mois ? A part me chercher bien entendu. Tu es sûrement retourné à Poudlard… Dis-je pendant que nous nous installons devant la cheminée.

- J'ai démissionné aux vacances d'octobre. M'annonça-t-il faisant l'effet d'une bombe.

- Démissionné… Pourquoi ? Demandai-je incrédule.

- Je n'avais tout simplement plus rien à y faire. Il s'avère que depuis que j'ai commencé l'enseignement, mais surtout ses six dernières années j'étais très occupé, la journée comme la nuit, à incriminer les élèves qui faisaient fit du règlement. Etrangement cela ne m'intéresse guerre à présent. Dit-il calmement en regardant la cheminée.

Je compris l'allusion des six dernières années et j'en souris légèrement.

- Que veux-tu faire alors ?

- Je veux comprendre Harry. Me dit-il presque… tristement ?

- Je t'ai déjà dit Severus… Je… Je ne supportais plus les autres…

- Cesse de me mentir Harry ! Sa voix sonna comme un coup de fouet. Tu en as toujours eu que faire, bien que je puisse comprendre que cela ait été plus difficile depuis la fin de la guerre. Dit-il plus calmement en plongeant son regard dans le mien avant de continuer. Il y a autre chose… Tu caches quelque chose. Depuis la bataille finale, depuis que tu es revenu de la forêt interdite tu n'es plus le même. Tu as peur Harry, peur de quelque chose. Finit-il dans un murmure.

Je n'aurai pas dû le laisser venir, je n'aurai pas dû lui parler. Je voulais qu'il soit rassurer, je voulais lui parler, le voir une dernière fois mais… Il est trop perspicace. Et s'il découvre mon secret ? Il ne voudra pas me lâcher, mais il ne doit pas sombrer avec moi ! Ou pire, il sera dégouté et il partira ! Il faut qu'il reparte, qu'il pense que tout va bien, qu'il me laisse seul !

- Je… Tu… Non c'est que… Heu… Dis-je sans savoir quoi répondre à cette triste vérité.

- Très éloquent… Dit-il sarcastique mais sans humour. Quand tu auras trouvé quoi me dire pour tout nier en bloc, tu me feras signe. Fit-il en détourant le regard sur la cheminée une nouvelle fois.

Le silence s'installa, un silence lourd de reproche, il m'en veut. Peut-être croit-il que je ne lui fais pas confiance ? Pourtant c'est tout le contraire, il n'y a qu'à lui que je fais confiance à présent. Mais il doit vivre, être heureux.

- Cela n'a pas d'importance Severus, cela n'en a plus. Dis-je tristement. Tu dois vivre, reprendre le cours de ton existence, faire ce que tu as toujours voulu. Allons-nous coucher Severus, tu as l'air fatigué. Après tout il y a un grand décalage ouvert entre l'Angleterre et ici ! Dis-je cherchant plus à fuir la conversation qu'à réellement aller me coucher.

Il hoche la tête et me suit sans sourciller, il a vu ma manœuvre et intérieurement je l'en remercie de ne rien dire. Je lui montre la seconde chambre qui n'a jamais servis. D'un geste de baguette je rafraichis les draps pour enlever l'odeur de renfermer ! Je lui montre la salle de bain et je lui dis de faire comme chez lui. Je vais pour me retourner et partir quand il m'attrape le bras, avec son pouce il caresse délicatement ma peau, je sens comme d'habitude un fourmillement agréable dans le ventre.

- Merci. Me dit-il sincère.

A ce simple mot mes émotions refont surface en force, tout l'amour que je ressens pour lui, cette haine contre moi. Je voudrai pouvoir l'aimer, mais je ne peux pas, je ne dois pas. Je ravale difficilement mes larmes et me tourne pour partir dans ma chambre.

Je suis fatigué, exténué, mais mes nuits ne m'autorisent que peu de repos. Je rajoute des sorts supplémentaires sur ma chambre, je mets mes sorts les plus puissants, il ne faut pas qu'il m'entende, il ne faut pas qu'il sache. Quand ce fut fait je regarde mon lit et y vais comme s'y j'allais à l'échafaud. Je me dis que c'était plus simple de franchir les arbres pour aller voir Voldemort et aller me faire tuer, que d'aller dormir depuis ce fameux jour. Depuis qu'il m'a donné un sort pire que la mort.

Comme chaque nuits depuis des mois, je suis en plein cauchemar, je revois les morts, je me revois le tuer, je revois la torture, les doloris. Mais pour la première fois j'entends une autre voix, j'entends sa voix… Severus, je pense même sentir sa main sur mon visage, il me murmure des mots rassurants. Peu à peu je me calme, les images sont là mais se font de plus en plus loin. Le voir m'a peut-être fait plus de bien que je n'aurai pu le penser…

Je me réveille à cause d'un cauchemar qui revenait, une nouvelle fois. C'est dans un état second que je sors de la tente, sans même prendre le temps d'enfiler quelque chose sur moi. J'ai un bourdonnement dans les oreilles, je vois flou, ayant oublié de prendre mes lunettes et je suis en sueur. J'ai chaud, affreusement chaud. Comme souvent je m'étale sur le ventre dans la neige, ça me fait un bien fou. Il doit faire moins vingt degré et je suis incroyablement bien, même sans un sort de chauffage. La neige refroidit mon corps, et s'il ne tremblait pas à cause de la folie qui s'insinue en moi, je remercierai la neige de ce bien-être qui s'offre à moi. Peu à peu mon corps se calme, je ne tremble plus, je commence à avoir froid, le bourdonnement dans mes oreilles a disparu pour me laisser entendre le bruit des vagues s'échouant sur les cailloux. Je me lève au bout de quelques secondes et rentre dans la tente.

Severus se lève quelques heures plus tard, il a l'air tout aussi fatigué que la veille. Je n'ose lui demander s'il a bien dormis de peur qu'il ne me retourne la question, le Serpentard qu'il est voit quasiment toujours mes mensonges, et je n'ai pas envie de me disputer avec lui.

La journée se déroula plus paisiblement, nous restons toute la journée dans la bibliothèque, lui regardant quelques livres tout en me posant beaucoup de question sur les pays que j'avais visités. Je fus ravi de partager mon expérience, avant de rester cloitré dans ma tente j'avais visité chaque ville où j'étais allé, faisant ce que je n'avais jamais pu faire jusque-là, voyager.

Arriva la fameuse question de son départ, égoïstement je ne m'oppose pas à ce qu'il reste quelques jours. Je ne suis qu'un idiot ! Je ne devrais pas, et pourtant j'ai accepté sa présence, quitte à prendre le risque qu'il découvre tout. Je dois trouver un moyen pour qu'il parte, mais je n'en ai pas envie.

La deuxième nuit, avec sa présence juste à côté se passa comme la première, et la journée qui suivit de la même manière. J'aurai dû savoir que tout cela était trop beau…

En cette troisième nuit mon corps fut pris de spasme, les cauchemars sont d'une violence inégalée jusqu'à maintenant. Je suis entre rêve et réalité, entre conscience et inconscience. Je n'arrive plus à distinguer le vrai du faux, je ressens chaque doloris, et je les compte. J'ouvre la bouche pour crier mais n'entends aucun son. Mon corps se tord dans tous les sens, je vois Voldemort rire sa baguette levée vers moi, je l'entends me lancer le sort mais rien d'autre. Je ressens cette douleur partout dans mon corps.

Puis je sens deux mains sur mes joues, et je crois voir un visage devant mes yeux, devant Voldemort. Quelqu'un me maintient car mon corps n'est plus secoué dans tous les sens, j'attrape les poignets de cette personne, je ne sais pas si je lui fais mal mais il ne se retire pas. Je crois qu'il me parle mais je ne l'entends pas. Une nouvelle vague de douleur arrive, j'ai l'impression d'être écartelé. Le visage en face de moi se rapproche encore plus, malgré les secousses de mon corps et la folie de mon être je reconnus l'homme au-dessus de moi.

- Severus… Dis-je dans un dernier souffle avant que tout cesse.*Adieu mon amour


Le prochain chapitre sera le POV de Severus. Merci d'avance de me lire et de vos reviews.

J'en appelle à votre aide et votre participation ;)