Chapitre 27

Al entra dans la chambre alors que j'enfilai à nouveau mon pantalon en cuir.

-T'es déjà pris ta douche? questionna-t-il surpris.

-Bah... ouais...

-Ah ok. T'as rendez-vous.

Je hochai la tête comme un idiot en souriant étrangement.

Al sourit.

-Et tu vas mettre quoi?

-Ben justement, je voulais te demander de l'aide.

-Tu fais bien, si tu mettais une fois de plus ce débardeur, ce pantalon et ton manteau rouge, ça serait un peu louche.

-Alors j'enlève tout?

-Non, juste le haut!

Il jeta un de ses nombreux gilets à mes pieds puis dit:

-Mets ça à la place.

J'enfilai alors le gilet sans manche en cuir noir à capuche et l'attachai jusqu'en haut.

-Putain, t'as la classe toi, soupira-t-il dépité, ce truc te va mieux qu'à moi.

-Merci, rougis-je.

-Mais avec les cheveux courts, tu serais encore plus canon!

-Même pas en rêve!

-Allez! Tu serais le beau mec du siècle!

-T'exagèrerais pas un peu?

-Non! Et puis, il te faut des bracelets aussi!

Je me tus.

-Allllez! Ed! Steuplé!

Je croisai les bras, levant un sourcil, attendant qu'il se calme.

Il se tut un instant.

Je repris:

-C'est bon? T'as fini?

-Mais allez! Ça serait génial! me brailla-t-il.

-Non!

Al se replia, dubitatif.

Il se releva quelques secondes plus tard avec un sourire inquiétant.

-Quoi? soupirai-je.

Il sourit d'autant plus puis me murmura:

-Tu ressembles beaucoup à ton père comme ça, tu sais?

Je détachai aussitôt mes cheveux, ordonnant sèchement:

-Va chercher des ciseaux.

Alphonse sourit victorieusement, ne pouvant s'empêcher de lâcher un petit cri de joie.

Il me fit assoir.

Plus le temps passa, plus je vis d'anneaux blond s'écraser sur le sol et plus je regrettai ma stupidité!

Pardonnez-moi!

-Voilà, c'est fini, fit Al fier de lui, maintenant, vas-y.

-Je peux voir? demandai-je inquiet.

-Non! Roy te donnera son avis lui-même! Allez! Cours!

Mon "ami" me poussa par la fenêtre -que je passai avant d'atterrir lourdement sur l'herbe en bas.

-T'es malade?! hurlai-je.

-Ah oui, attends, fit-il en m'ignorant.

Il partit quelques minutes me laissant à mon triste sort puis revint en me balançant des baskets montantes noires, un large bracelet en cuir et des chaussettes.

-Bonne chance! me cria-t-il en verrouillant la fenêtre.

Je grommelai en appuyant mes doigts sur ma nuque à présent nue.

Finalement, je mis les chaussures et attachai les bracelets avant de glisser la capuche sur ma tête.

Je me mis aussitôt en route pour la ville.

"Rendez-vous dvt le theatre" m'avait écrit Roy.

J'étais perturbé par mes cheveux courts.

Je ne me les étais pas coupé depuis mes dix ans, tu m'étonnes que ça me fasses bizarre!

J'arrivai rapidement en ville, ne cherchant même pas le théâtre tellement je la connaissais.

Je m'assis là, impatient et appeuré à la fois.

Et plus, je réfléchissais sur ce rendez-vous, plus mes cheveux me manquaient!

S'ils avaient été longs, je les aurais fourrés sans ménagement au fond de ma bouche!

Mais là... là, c'était mort...

J'allais ruminer pendant des heures et des heures sans déstressant.

J'étais si tendus qu'on aurait pus voir une aura noire planer autour de moi.

Rien qu'à le dire, c'est effrayant...

En tout cas, j'avais peur de sa réaction vis-à-vis de mes cheveux -même si je suis le seul imbécile sur Terre à m'en soucier.

Je dissimulai un peu plus ma tête sous la capuche en cuir.

Putain, j'avais honte...

Pourquoi avais-je fais ça?!

Oui, je suis le plus bel idiot que cette Terre n'ait jamais connu et alors?!

De toute façon, vous êtes tous méchant avec moi...

Beuh, j'vous fais la tête.

Quoi?!

J'suis p't'être schizo mais je vaux mieux que vous!

Na!

Attends... j'suis vraiment malade là...

Faudrait peut-être que j'aille consulter...

Naaaaan, j'reste moi-même et p'y tout ça c'est à cause de ce rendez-vous de merde!

-Ed? demanda une voix que je connaissais parfaitement bien.

Je me retournai timidement.

Roy soupira:

-Ouf... j'ai cru pendant un moment que je m'étais trompé de personne.

-Non, tu ne t'es pas trompé, soufflai-je honteux.

Il m'observa un instant sans un mot, un sourire sur la face.

-Ça va? finit-il par demander sans perdre son sourire.

C'est vrai que je devais avoir une de ces têtes...

-Oui, oui, tout va bien.

-Tu es sûr? Tu as l'air... crispé.

Il retira doucement la capuche de ma tête découvrant mes cheveux courts.

Roy sourit en y passant sa main, sans me faire de remarque.

-Tu es magnifique, sussura-t-il.

Il se pencha vers moi et aussitôt nos lèvres se rencontrèrent.

Nous échangeâmes un baisé bref.

-Alors? Pressé de passer la soirée avec moi? demanda-t-il avec un gigantesque sourire.

-Oui, souris-je.

Je l'embrassai doucement à nouveau.

-On va où? interrogeai-je en le laissant passer ses bras autour de ma taille.

-Au cinéma, si tu veux.

-Je veux tout ce que tu veux, répondis-je en mode fleur bleu.

-T'es mignon, complimenta-t-il en posant un baiser sur mon front.

J'avais vraiment l'impression que nous étions le couple le plus guimauve du monde.

Nous nous dirigeâmes donc vers le cinéma, main dans la main avec discrétion pour ne pas alerter un quelconque adulte du lycée.

Nous arrivâmes finalement au cinéma.

Nous décidâmes d'aller voir "Fiston".

Au moins, même si le film ne nous plaisait pas, nous pourrions profiter des ténèbres de la salle.

Dans la salle, je posai ma tête sur l'épaule de Roy profitant de ce moment que je redoutais, il y a quelques secondes.

Nous étions seuls dans la salle.

La porte battit une deuxième fois.

Je jetai un regard discret vers l'entrée.

Et aussitôt, je m'écartai.

Roy me jeta un regard déplorable.

Je murmurai tout bas avec une pointe de rage dans le voix:

-Y'a le prof d'Allemand.

Roy tourna brusquement la tête en direction du prof qui fut vraisemblablement heureux.

Mon amant soupira joyeusement avant de me reprendre:

-Ce n'est que Greed...

-Rectification, soufflai-je, C'EST Greed.

-Tu l'appelles par son p'tit nom, plaisanta Roy visiblement non dérangé par son collègue.

Je me renfrognai.

-En attendant, je refuse de faire quoi que ce soit en sa présence.

Roy aborda une mine boudeuse puis tenta d'attraper mes lèvres mais je le repoussai.

-Méchant, poussa-t-il minablement.

Je l'ignorai alors que le prof (Greed) nous avait repérés et s'avançai vers Roy en le saluant.

-Alors? demanda-t-il en s'asseyant à côté de moi, comment se passe cette soirée en amoureux?

Je croisai les bras.

-On n'est pas en amoureux mais entre prof et élève.

-Meeeenteuuuur, chantonna Roy tout sourire.

Greed soupira.

-Ahlala... ce petit est tellement prude et naïf qu'il ne sait pas que votre amour se voit comme moi au milieu d'une foule.

-On dit comme le nez au milieu de la figure, soufflai-je dépité.

-C'est tout comme! me cria-t-il.

-Et puis, repris-je en sautant de mon siège, comment ça a pu se voir qu'on est ensemble?! On est super discret!

Greed sourit alors que Roy se soutenait maladivement le front.

Ça se voyait tant que ça?!

-Tu crois que c'était discret lorsque vous vous enfermiez toute la récré dans la classe? demanda Greed, se forçant à ne pas rire.

Je grimaçai.

Ça veut dire que... que Roy et moi pouvions afficher notre amour au grand jour sans que nous nous fassions renvoyer?

-Eh oui, petit, souffla Greed comme s'il lisait en moi, ne crois pas m'échapper aussi facilement.

Le petit me fit tiquer.

Mais dès que je réalisai que notre amour n'avait plus rien "d'interdit", je sautais au cou de mon amant en l'embrassant avec tout mon être.

Il répondit avec autant de passion de que moi alors que Greed grognais:

-J'suis toujours à côté, vous savez?

-M'en fous, murmurai-je, si t'avais pas, su je l'aurais pas embrassé.

-C'est pas ma faute, c'était évident!

-T'avais cas fermer ta bouche!

-En plus d'être poli, ce p'tit bonhomme me tutoie! Dit quelque chose Roy! se moqua Greed riant à gorge déployée.

Je me vexai puis lui tirai la langue.

Le prof plaqua théâtralement sa paume sur son torse en geignant:

-Je suis touché...

Un rictus de colère me submergea -fallait s'y attendre après ma réaction puérile.

Roy me caressa doucement les hanches tout en me faisant asseoir sur ses genoux pour me calmer.

-Tu veux partir? demanda-t-il tristement alors que le film allait commencer.

-S'il est là, oui.

Mon amant jeta un regard déplorable -ou comique à vous de voir- pour faire céder Greed.

Celui-ci rétorqua:

-Si tu me payes du popcorn, je vous laisse.

C'était la contrepartie la plus pourrie du monde!

Roy fouilla ses poches et en sortit un billet de cinq euros avant de lui donner.

-Bon film, souhaita Greed fier de son comportement qui avait donné cette scène... étrange?

Pire!

Minable, comme Greed!

Comme sa putain de matière, l'Allemand!

Quoi?

Moi, ne pas aimer l'Allemand?

Noooon!

Faut pas déconner, je haïs cette matière.

Pourquoi est-ce que j'ai choisis cette langue, alors?

Bah, parce qu'Al est d'origine Allemande -d'où Heiderich- et que lui et Russell avait pris cette matière alors pourquoi pas moi?

...

Tout simplement parce que c'est nul!

Et ceux qui disent le contraire, j'les fourre au lait!

Châtiment suprêmeeeee!

Bon...

Roy me fit revenir à la réalité en déposant une multitude de baiser papillon sur ma joue.

Je me laissai à nouveau envahir par cette chaleur pas très catholique lorsqu'il toucha mes lèvres en m'offrant un baiser indécent.

-Tu veux qu'on sorte? plaisanta-t-il.

-Pourquoi est-ce que je voudrais?

-Attends... tu es en train de me dire...

-Que le film vaut mieux que toi? Carrément!

Après cette réplique bien placée, je m'enfonçai lourdement dans mon fauteuil sous le regard étonné de Roy.

Il sourit doucement puis m'embrassa tendrement l'oreille avant que nos doigts ne s'enlacent amoureusement.

Le film se passa dans le silence même si parfois, Roy s'amusait à me surprendre alors que j'étais concentré.

Ce film n'était pourtant pas intellectuel!

Mais j'en ressentais le besoins.

J'aime me concentrer inutilement!

Lorsque nous sortîmes du cinéma, mon amant me proposa une escale au restaurant.

Un restaurant plutôt luxueux mais intime.

Sans costume, ni rien, pour me mettre à l'aise.

Lui, par contre, avait déjà une chemise blanche un peu ouverte et un pantalon noir.

Il avait mis une cravate noire fine et mal attachée en cour de route.

Il était apparemment un habitué de ce genre d'enseigne luxueuse.

Le portier hésita un instant avant de me faire entrer.

J'étais un peu le loup dans la bergerie.

Je surpris des regards de dédains sur moi.

Les clients ne semblaient pas heureux de constater ma présence.

Le serveur nous fit pénétrer dans une petite salle, sans porte, où une table était richement dressée.

Le garçon nous laissa là, le temps de nous asseoir, tout en tirant le rideau pour préserver notre intimité.

Roy m'invita à m'asseoir en tirant une chaise.

Il m'adressa un sourire charmeur.

J'étais gêné.

C'était mon premier rendez-vous, logique mais ce restaurant me rendait encore plus nerveux.

Je m'assis.

Roy m'embrassa sans gêne mais toujours avec réticence.

Nous étions dans un grand restaurant comme même.

Mais je n'aimais pas cet endroit.

Roy s'assit face à moi puis me regarda intensément.

Le serveur revint, la carte des entrées à la main.

Nous commandâmes rapidement.

Le garçon repartit.

Mon amant et moi discutâmes sommairement.

J'étais trop stressé pour parler correctement.

Le serveur repassa la porte avec des plateaux pleins.

Roy ne me lâchait pas du regard.

Le pingouin déposa les plateaux devant nous, gêné par le comportement de Roy.

Je donnai un petit coup de pied dans le tibia de mon amant voyant le garçon nous dévisager.

Mais le professeur n'eut pas la réaction espérée.

Même s'il détacha son regard de mon visage, son pied prit le relais tout en me caressant la jambe.

Le serveur le remarqua mais n'en dit rien.

Roy lui demanda de se retirer.

Son regard replongea dans le mien.

Je m'appliquai pour manger mon entrée.

-J'ai pris cette salle pour que tu puisses manger à ton aise. Profite, m'avertit mon amant.

Je sentis de nouveau son pied sur ma jambe.

Je rougis.

Je replongeai dans mon assiette.

-Tu es si timide? demanda-t-il en souriant.

-J'suis pas timide, baragouinai-je, les yeux toujours baissés.

-On va voir ça...

Roy se leva, il étendit le bras jusqu'à moi pour remonter mon menton vers lui puis m'embrassa doucement.

-Je t'aime, me souffla-t-il en me regardant dans le blanc des yeux.

Je frissonnai.

Je me dégageai de son emprise, les joues rouges de gêne.

J'enfournai le plat entier dans ma bouche au point de ne plus pouvoir mâcher.

Mon amant sourit.

Il m'embrassa sur le front, faisant battre mon cœur d'autant plus vite.

-Lâ... lâche-moi, je mange, répliquai-je tentant de cacher ma honte.

Roy élargit son sourire puis m'interrogea:

-Comment trouves-tu le restaurant?

-Pas mal...

-Pas mal?

-Bon, d'accord, c'est vrai qu'il est très bien.

-Mais?

Il cherche la p'tite bête là, non?

Je soupirai en me redressant:

-Mais les clients me déplaisent... en fait, y'a que la bouffe que j'aime ici.

-A ton avis, pourquoi j'ai pris une pièce à part?

-Pour pouvoir me chauffer à l'abri des yeux de tous, ripostai-je un sourire sur les lèvres.

-Un point pour toi, avoua-t-il en commençant son entrée.

Nous mangeâmes en parlant de tout et n'importe quoi tout en gardant notre sourire.

A chaque fois qu'un serveur venait pour taper la causette avec sa clientèle, Roy me caressait la jambe du bout du pied.

Je me retenais de rire en voyant la tête étonnée des garçons à chaque fois.

Finalement, le repas se termina dans une ambiance romantique et quelque peu sensuelle.

A la sortie du restaurant -où j'avais surement ruiné Roy-, mon amant détacha sa cravate puis me demanda en m'attirant par l'épaule:

-Ça te dirait de finir la soirée chez moi?

J'hésitai en tordant la bouche.

Bien-sûr que je savais à quoi m'attendre en entrant chez mon amant!

Roy m'enserra d'autant plus.

-Un bon film et des chamallows, voilà comment clore une belle soirée, s'exclama le professeur avec enjouement.

Qu'est-ce que je m'imaginais?

Bon... j'avais de bonne raisons d'y penser vu ce qu'il s'était passé cet aprèm'!

Roy me prit par la taille puis me sourit.

-On y va? questionnai-je en me resserrant contre lui.

-On y va.

Nous rejoignîmes sa voiture rapidement.

Nous nous embrassâmes tendrement.

Roy forçait mes lèvres pour glisser sa langue près de la mienne.

Mais je résistai.

Du moins, jusqu'à ce qu'il glisse sa main sous mon t-shirt, dans mon dos.

Surpris, j'entrouvris un instant mes lèvres et mon amant en profita pour engager un ballet torride.

Une chaleur agréable mais honteuse me monta aux joues.

Roy détacha tendrement mon gilet, plaçant son autre main dans mes cheveux courts.

Nos lèvres se détachèrent pour laisser le temps à nos poumons de reprendre leur vigueur.

Mais nous ne chômâmes pas pour autant.

Aussitôt mon amant se baissa puis savoura ma peau du bout de la langue.

Il arriva finalement près d'une ligne de poils courts et blonds qui s'épaississait au niveau de mon bas ventre et se perdait dans mon pantalon.

La bouche de Roy remonta jusqu'au haut de mon torse pour venir lubrifier puis mordiller mes morceaux de chair bronzé.

Je me retins de gémir mais je trouvais ça bon...

Même très bon...

Je collai mon dos contre la vitre du côté passager en écartant les jambes.

J'haletai.

Roy était encore occupé à lécher mon ventre.

Il s'agenouilla pour pouvoir mieux s'activer sur ma peau.

Nous nous embrassâmes encore et encore.

-On... on rentre? demandai-je encore sous le coup du plaisir.

-T'es sûr? On pourrait... finir ici.

-Je suis... je veux pas... faire ma première fois... dans un lit... pas... pas ici...

Ouais, mes phrases étaient minables.

Nos respirations étaient si saccadées que nous ne pouvions plus parler normalement.

Du moins, je n'y arrivais plus.

Aussitôt après ma demande, Roy démarra en trombe, dépassant largement la limite de vitesse.

Nous étions excités au possible.

Nous gardâmes nos tenues débraillées, bien que je tentai de m'arranger en passant ma main dans mes cheveux -à présent court- et remontai, avec négligence, la fermeture éclair de mon gilet.

Mes joues étaient si pourpres que j'en avais honte.

Mes gestes se firent timides.

Mes lèvres pulsaient.

Je mourrais d'envie de continuer ce que nous avions entrepris, il y a quelques secondes.

Mon cœur battait la chamade.

En route, Roy me caressa la cuisse en me jetant un regard emplis de désir.

Je lui offris un baiser langoureux auquel il répondit avec ferveur.

Nous nous relâchâmes dès que le feu passa au vert.

Les regards des autres personnes lors des temps d'arrêts me passaient sous le nez!

Comme s'ils n'avaient jamais eu envie!

Finalement, après une heure de route, nous arrivâmes.

Bizarrement, mon envie s'était calmée...

Allez savoir pourquoi!

Roy se gara devant la porte d'entrée, s'arrêta puis plongea dans son fauteuil, visiblement dégoûté.

Il soupira de dépit.

-Ca calme, hein? souffla-t-il.

Je m'enfonçai dans le siège à mon tour en approuvant.

Roy sortit, je le suivis et nous rentrâmes chez lui.

Mon amant prit le temps de refermer la porte derrière lui.

Je m'assis dans le canapé, les bras croisés, en rogne contre les routes trop longues.

Roy vint vers moi, m'enlaçant tendrement dans ses bras.

Il m'embrassa sur tout le visage, s'attaquant ensuite à mon cou, mes clavicules, mon épaule, mon torse et enfin, les petites boules de chairs roses sur celui-ci.

Il ouvrit doucement mon gilet pour pouvoir lécher cette partie avec plus de confort.

Je me sentis aussitôt à l'étroit dans mon pantalon.

-Tu réagis vite, sourit le professeur.

-Ta gueule et continue, grommelai-je.

-C'est pas gentil ça...

Je pris les joues de Roy entre mes mains pour relever son visage et l'embrasser avec fougue.

Nos langues se rencontrèrent.

Nos corps fiévreux se collèrent avec amour.

Je glissai mes mains sous la ceinture du professeur pour venir caresser ses hanches.

Lui, déboutonna mon pantalon en cuir pour toucher mes fesses.

Il les pétrit avec douceur tout en s'approchant de plus en plus de mon trou.

Il se retira tendrement puis descendit mon pantalon sur mes cuisses.

Il me le retira et le jeta à l'autre bout de la pièce.

Je détachai à mon tour sa ceinture.

Ses doigts s'enroulèrent autour de mes poignets pour les placer au-dessus de ma tête.

Je me reculai, libérant mes lèvres gonflées de l'emprise de Roy puis murmurai:

-Pour... pourquoi tu ne... tu ne te déshabilles... pas?

-Tu ne voulais pas faire ça dans un lit? plaisanta-t-il, si je me déshabille maintenant, je pourrais plus m'arrêter...

-Vas-y... fait-moi croire que... que... tu es une... bête de sexe...

-J'en suis une...

Roy happa à nouveau mes lèvres.

Je me détachai de lui, à nouveau, jetant un regard déplorable à mon amant.

Il sourit pour encore m'embrasser puis me prit contre lui.

Il me souleva, monta les escaliers avec mes jambes enroulées autour de la taille dévorant mes lèvres avec gourmandise.

Il me projeta sur son matelas pour monter au-dessus de moi tel un prédateur.

Mon amant reprit possession de mes lèvres en retirant sa ceinture, ses chaussures, son pantalon puis sa chemise.

Il se coucha sur moi tout en m'embrassant.

Je serai mes bras dans son cou joignant mes doigts pour le garder contre moi.

La chaleur qui nous submergeait était brulante.

Nous étions dans un état second.

-Mon petit koala, gloussa Roy en me caressant les cheveux.

J'ouvris des yeux grands comme des soucoupes.

-Koala?

-T'as vu ta position?

Je grimaçai.

-Mais... si, moi, je suis un koala, toi t'es quoi? Une branche d'arbre?

Nous sourîmes.

-C'est pas trop le moment de mesurer notre humour, je crois, réalisa Roy.

Je lui répondis d'un baiser langoureux.

Mon amant glissa ses mains sur mes hanches, passant ses doigts dans mon caleçon.

Je fis de même pour ploter ses fesses.

Des fesses musclées et biens rondes.

Je gémis entre ses lèvres lorsqu'il caressa mes fesses à son tour.

Un sourire voila ses lèvres.

-Tu es sensible? demanda Roy.

-On ne m'a... jamais... touché ici...

"A part Envy, pensai-je."

Roy descendit au niveau de mon entre-jambe.

Il me retira mon dernier vêtement, me laissant nu comme un ver.

Il embrassa à nouveau mes épaules, glissa sur mon torse, passa près de cette fine ligne de poil blond avant de s'attaquer à mon membre palpitant de désir.

Il y déposa quelques baisers avant de glisser sa langue autour.

Je gémis de plaisir.

Je mordis le dos de ma main pour stopper mes gémissements.

Des soupirs de plaisirs m'échappèrent tout de même.

Roy sourit.

-Pourquoi tu ne veux pas que je t'entende? fit mon amant en relevant les yeux vers moi.

Des larmes de désir et de frustration perlèrent mes yeux.

-Je... je n'aime pas... je... je veux... pas...

Les lèvres de Roy s'incrustèrent à nouveau sur les miennes.

-S'il-te-plait... laisse-moi le plaisir de t'entendre..., me chuchota-t-il avec sensualité.

Je fis "non" de la tête.

-On va voir si tu résistes encore longtemps, se moqua-t-il avant de reprendre son affaire.

Ses coups de langues s'accentuèrent tout en restant lent.

Je voulais plus...

J'avais besoins de plus...

Et il prenait un malin plaisir à attendre mon premier gémissement pour exaucer mes désirs.

L'enfoiré!

Et le pire, c'est que j'étais résigné à gagner cette stupide bataille!

Ma main n'était plus que bouillie...

Cette sensation de chaleur qui m'envahissait ne m'aidait pas.

Même si elle redescendait entre chaque coup de langue.

-Je... je te... haïs, lâchai-je lamentablement, les dents toujours dans la peau de la main.

Un horrible goût de sang emplit ma bouche.

-Toujours pas prêt à le lâcher ce cri? interrogea Roy en remontant près de moi tout en frottant son membre contre le mien.

Je tournai la tête de gauche à droite, les larmes aux yeux.

J'allais le lâcher ce gémissement s'il continuait!

Lorsqu'il se détacha de mes lèvres -après les avoir agréablement torturées-, j'étais complétement fou.

En tout cas, je le devenais car je commençai par relâcher ma main puis gémis de toutes mes forces pour que mon amant continue encore et encore à me procurer du plaisir.

Ce qu'il se fit un plaisir d'exaucer pour mon plus grand bonheur!

Tout d'abord, il refourra mon membre dans sa bouche toujours aussi chaude puis, doucement, il glissa un doigt sur mon petit trou.

Il m'adressa un regard avant de lui faire tendrement passer cette barrière de muscle.

Je n'eus presque aucune douleur grâce au traitement encore présent d'Envy.

Roy me sourit et en ajouta un aussitôt après pour faire de petits mouvements qui me firent gémir.

J'étais au bord de l'explosion!

J'avais besoins de plus, tout de suite!

-Prends... prends-moi... maintenant..., murmurai-je, les larmes aux yeux.

-C'est qu'il est entreprenant l'innocent, sourit-il.

Roy posa son menton sur mon ventre, délaissant mon membre.

Ses doigts bougèrent dans mon antre m'arrachant un gémissement.

-S'il... te plait...

Mon amant sourit en ajoutant un doigt.

-Roy! hurlai-je, maintenant!

Celui-ci remonta jusqu'à moi pour s'emparer de mes lèvres.

Nous entamâmes un baiser langoureux pendant lequel Roy fit lentement glisser son membre en moi.

Je me crispai doucement interrompant notre baiser.

La douleur, bien qu'atténuée, me lacéra.

-Détends-toi, me conseilla Roy en caressant mon visage.

J'haletai, les yeux fermement clos.

Mes doigts griffèrent les épaules et les bras de mon amant qui tentait de me rassurer.

-Vas-y, souffle bien, me chuchota Roy, dis-moi lorsque tu es prêt...

Je réussis à me détendre.

Mes hanches commencèrent à se mouvoir.

Je rouvris les yeux pour supplier Roy de me prendre.

-Plus... vite... Roy... plus...

Mon amant commença ses va-et-vient.

Mes paumes vinrent se plaquer sur ses fesses essayant de le faire aller plus vite.

-Roy...

Ma respiration saccadée se mélangeait à celle de mon amant.

Soudainement, celui-ci frappa dans une boule de nerf provocant une vague de plaisir dans tout mon corps.

-Encore! exigeai-je.

Roy buta encore et encore sur cette boule qui m'envahissait de plaisir.

Je hurlai presque de bonheur.

-Je viens..., me murmura mon amant en se libérant en moi.

Je criai cherchant les lèvres de Roy pour l'embrasser.

Celui-ci attrapa les miennes pour terminer notre instant de plaisir en un baiser tendre.

-Je t'aime, chuchota amoureusement mon amant.

-Moi aussi, répondis-je en serrant l'homme contre moi.