Bonjour Bonsoir, Comment allez-vous ?

Me revoilà en compagnie de Sherlock, John, Lestrad et les Avengers pour un nouveau chapitre ! (la fiction devrait par ailleurs bientôt changer nom).

J'espère que ce petit chapitre de reprise vous plaira.

Bonne lecture et encore merci pour vos précédentes reviews.

Gab

- Excusez-moi.

John se glissa entre deux personnes, peu enclines à bouger, pour accéder à sa valise sur le tapis roulant. Le voyage avait été long, mais heureusement nocturne. Il avait pu dormir un peu et rattraper un film qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de regarder. D'une main il vérifia que son passeport était bien dans sa poche de veste avec son téléphone. Téléphone douloureusement silencieux depuis son départ de la tour 9h30 plus tôt. Les avengers lui avaient tous souhaité au revoir en souriant et John soupçonnait même Natasha d'être restée plus longtemps dans le salon pour le lui dire juste avant qu'il ne descende prendre son taxi. Sherlock lui avait juste souhaité un bon voyage assez rapide et avait disparu dans les méandres de la tour. Le médecin vérifia que son portefeuille était toujours à sa place puis franchit les portes automatiques.

- John !

L'intéressé tourna la tête et ses idées noires s'envolèrent.

- Greg ! Je t'avais dit de ne pas t'embêter ! Je pouvais très bien prendre un taxi.

- Tu ne pensais pas sérieusement que je te laisserais prendre un taxi. Comment c'est passé ton vol ?

- Long, mais pas désagréable.

- C'est déjà ça, fit Lestrade en les conduisant vers le parking de l'aéroport. Tu n'imagines pas à quel point je suis content de te voir.

- Je ne pouvais pas te laisser tout seul, sourit John.

- Sherlock n'est pas venu avec toi visiblement.

Le médecin grimaça.

- Il… avait quelque chose en cours à New York. Et tu le connais quand il est plongé dans quelque chose.

- Je vois… fit l'inspecteur, ne pouvant s'empêcher d'être un peu déçu. Enfin, il sourit à son ami, ça me fait plaisir que sois rentré, tu m'as manqué. J'espère juste que Sherlock sera sage sans toi pour le surveiller.

- J'espère, répondit John avec un petit sourire qui exprimait son scepticisme.

Bruce Banner sortit de l'ascenseur perplexe. Entre ses mains se tenait une petite mallette couverte d'écriteaux qui hurlait la fragilité du contenu et qui ordonnait de le mettre au frais le plus vite possible.

- Hm… est-ce que quelqu'un attend un paquet de la morgue ?

Natasha et Clint relevèrent la tête de leurs assiettes, sourcils froncés, alors que Sherlock bondissait du canapé.

- Il est enfin arrivé ! Merci Bruce !

- C'est habituel pour vous de recevoir des colis de la morgue ? demanda Clint.

- Généralement je me rends directement à la morgue agent Barton. Mais comme je suis assignée à résidence un peu loin de cette chère Londres alors je me débrouille autrement.

Il attrapa la mallette.

- J'emprunte votre laboratoire Bruce. Je ne serais pas long ! Dit-il avant de disparaitre.

- J'imagine que vous avez encore reçu un morceau, fit John alors que la voiture avançait lentement dans les bouchons de la capitale.

- Un orteil, répondit Lestrade en hochant la tête. Les parents sont effondrés John. Et aucune piste familiale ou des connaissances n'ont abouti. J'en viens vraiment à croire que ce gosse a été choisi au hasard.

- Un hasard bien prémédité si j'en crois ce qu'on raconte.

- Très bien même. Cette histoire est un merdier sans nom. Et si le gosse est vraiment vivant… je n'ose même pas imaginer dans quel état il doit être.

- Vous allez le trouver Lestrade.

- J'espère…

- Il y a un orteil dans le frigo, fit remarquer Loki d'un ton plat, mais avec néanmoins une légère note de surprise.

- Il devait être conservé au frais, répondit Sherlock depuis le canapé.

- Je vois.

Loki se versa un verre de jus d'orange. Seule raison pour laquelle il avait quitté la bibliothèque.

- Et vous stockez souvent des bouts humains dans vos frigos ?

- Oui.

- Ça ne dérange pas le Dr. Watson ?

- Pourquoi ça le dérangerait ?

Le dieu but une gorgée avant de répondre.

- C'est assez inhabituel.

Devant l'absence de réponse de l'anglais Loki reprit le chemin de la bibliothèque, croisant Tony qui arrivait en sens inverse. Quelques secondes plus tard, une exclamation raisonna dans tout l'étage.

-Y A UN ORTEIL DANS LE FRIGO !

Un fin sourire fleurit sur les lèvres de Loki. Les prochaines semaines allaient être divertissantes.

Loki étouffa un bâillement en entrant dans la bibliothèque avec, à la main, un paquet de céréales bien trop sucré qu'il avait piqué, ainsi qu'une tasse lait frais. Il fut surpris d'y trouver encore un Sherlock captivé par son ordinateur. Ce dernier ne releva même pas la tête en l'entendant entrer. Alors le dieu alla s'assoir dans son fauteuil, car vu qu'il y allait tous les jours c'était bien devenu SON fauteuil, et se servit des céréales. Depuis deux jours Sherlock Holmes était enfermé dans la bibliothèque, ne sortant que pour manger en compagnie de Loki, moment où il semblait faire un réel effort pour sortir de cet univers dans lequel était immergé. Le dieu devait d'ailleurs avouer qu'il appréciait l'effort que faisait l'anglais. En mâchant, il repensa à sa discussion avec Stark le soir où Sherlock s'était absenté. L'ingénieur était toujours de bonne compagnie, mais Loki avait été obligé d'avouer que son repas avec lui n'avait pas été aussi agréable que lorsqu'il mangeait avec Sherlock Holmes. Le fait que Tony ait passé son temps à rabaisser le détective devait surement y être pour quelque chose.

- Vous avez trouvé quelque chose ? demanda le dieu entre deux bouchées.

- Ces céréales ne passeraient pas les normes européennes.

Loki haussa un sourcil et regarda son paquet de céréales sans comprendre.

- Vos céréales comportent de la farine de maïs transgénique comme la majeure partie des produits américains à base de cette céréale, vu que le maïs OGM représente 90% des cultures agricoles de maïs du pays.

- Vous n'avez donc pas de Cherrios en Angleterre ? demanda Loki après avoir vérifié la marque de son paquet.

- Si.

- Mais vous avez dit qu'elles ne passeraient pas les normes… européennes.

- Le paquet que vous tenez non. Ceux vendus en Europe sont fabriqués avec du maïs sans OGM exprès pour répondre à ces normes.

Après un petit silence, Loki reprit l'air un peu suspicieux.

- Si c'est interdit chez vous, j'imagine que cela signifie que c'est problématique pour la santé.

- Potentiellement.

- Mais l'entreprise n'a retiré ces OGM que pour les pays étrangers(1).

- En effet.

- Et c'est courant chez vous qu'une entreprise fournisse des produits dangereux à sa propre population tout la modifiant pour d'autres pays ? demanda Loki les sourcils froncés.

- C'est très américain, répondit simplement Sherlock.

Le dieu regarda une dernière fois son paquet de céréales et se leva, quittant la pièce. De dos il manqua le petit sourire qui avait fleuri sur les lèvres du détective, pas plus qu'il n'entendit sa dernière phrase, assez étrange.

- Ce sera un téton.

Quelques minutes plus tard, Tony Stark eut la surprise de se retrouver nez à nez avec Loki. Surprise, car il se trouvait toujours dans son atelier. Et que le dieu n'y avait pas mis les pieds depuis sa libération. Et que voir Loki mécontent poser un paquet de céréales sur l'une des tables était définitivement étrange.

- Il y a un souci ? demanda Stark en posant les pièces d'armures qu'il avait dans les mains.

- Ce sont des Cherrios américaines.

- Oui… ?

- Il faut en acheter des Européennes.

Loki aurait presque ri face au visage de l'ingénieur en cet instant.

- Cherrios est une marque américaine Loki. Comment veux-tu avoir des paquets européens ?

- En les achetant là-bas, répondit le dieu comme si c'était une évidence.

- Pourquoi on ira acheter des céréales en Europe alors qu'on peut les avoir au coin de la rue ? demanda Tony complètement perdu.

- Parce que dans celle-ci il y a des OGM. Et pas dans celles envoyer en Europe.

Il y eut un silence.

- Tu sais ce que c'est au moins des OGM Rudolph ?

- Non, répondit dignement le dieu. Mais je sais que c'est surement mauvais pour la santé.

Sur ces mots quitta l'atelier, laissant un Tony Stark complètement perplexe. Depuis quand Loki s'intéressait à ce qu'il mangeait ? Et surtout comment ça il y avait des OGM dans les paquets américains, mais pas européens ?!

Londres, même jour avec 5h de décalage.

John ressortit du cabinet médical d'un pas rapide. L'entrevue ne s'était pas bien passée. Pas bien du tout. En son absence le cabinet avait embauché un nouveau médecin qu'ils avaient décidé de conserver, mettant de facto John à la porte. L'ancien militaire marcha dans les rues de Londres et attrapa son téléphone dans l'espoir d'y lire une bonne nouvelle. Une nouvelle il en reçut. Bonne, ça pas vraiment.

« Un autre bout.

Lestrade. »

John soupira et fit signe à un taxi. D'abord, allez voir Lestrade puis il verrait avec Madame Hudson où en était cette histoire de loyer.

Quand il arriva, le commissariat était en ébullition. La presse n'était pas encore arrivée, mais tous se préparaient déjà à les voir débarquer. John trouva son ami dans une salle avec les parents. Ces derniers étaient effondrés, mais semblaient également terrorisés. Ce ne fut qu'une fois près de la table que le blond comprit pourquoi. Devant eux se trouvait un téton du jeune garçon dans une petite boite blanche.

Après avoir passé la soirée à essayer d'aider Greg du mieux qu'il pouvait John était rentré à Baker Street. Comme à chaque fois depuis qu'il était revenu à Londres l'appartement lui semblait vide à en faire peur. Après avoir mangé un repas assez simple devant une des télés poubelles préférées de Sherlock, ou détestées, cela dépendait du point de vue, il s'installa à son bureau et ouvrit son ordinateur. Sur l'écran de verrouillage* ce dernier lui indiqua qu'il avait un nouveau mail. Le médecin réalisa en ouvrant sa boîte mail que ce n'était pas un message anodin. Non. C'était un mail de Sherlock. Mail dont l'objet n'était autre qu'« enquête ». John se dépêcha de l'ouvrir et le lut avec attention. Le contenu est succinct et très sherlockien.

« Si prochain bout téton chercher femme finlandaise environ 45ans. Entrée sur le territoire i ans maximum. »

John regarda l'écran en silence quelques secondes avant de se lever brusquement. Ni une ni deux il réenfila sa veste, attrapa son ordinateur et dévala les escaliers. Il failli percuter Madame Hudson qui s'apprêtait à monter les escaliers avec un plateau de thé, ou peut-être tisane vu l'heure.

« Pardon Madame Hudson ! » s'écria John avant de claquer la porte d'entrée derrière lui.

Le propriétaire des lieux regarda la porte d'entrée un peu choquée pendant quelques secondes avant de soupirer.

« Dans quel problème c'est encore fourré ce cher Sherlock…. »

Quelques minutes plus tard John était en bas de chez Lestrade, le doigt résolument appuyé sur la sonnette de l'interphone. Et après s'être un peu fait crié dessus parce que « non mais qui laisse son doigt appuyé en continu sur un interphone ?! » le médecin pu poser son ordinateur sur la table basse du salon.

-Sherlock s'est enfin penché sur l'enquête !

- Quoi ? fit Lestrad qui n'y croyait pas vraiment.

John lui montra le mail encore affiché en plein écran sur son ordinateur portable. Après un instant à lire, les sourcils froncé, Lestrad se redressa.

- Une femme finlandaise ?

- Je n'en sais pas plus et je doute que nous obtenions quoi que ce soit en demandant. Mais c'est Sherlock.

Lestrad resta un moment silencieux, pensif.

- Vous êtes toujours à l'heure américaine ? demanda-t-il au blond.

- Euh… on peut dire ça ? fit John un peu confus.

- Parfait. Je m'habille et on va réveiller le responsable des archives de l'immigration.

Avant que le médecin n'ait pu dire quoique ce soit l'inspecteur de Scotland Yard sorti de la pièce.

Ce fut un homme en pyjama et de fort mauvaise humeur qui alluma son ordinateur.

- Vous savez, je suis sûr que c'est illégal de se rendre chez les gens sans prévenir le soir aussi tard. Surtout quand vous ne connaissez pas leur adresse.

- C'est l'avantage d'être de la police, fit Lestrade en croisant les bras. Alors vous trouvez ?

- Vous savez nous avons beau être connu pour notre temps gris et notre reine qui semble avoir toujours était à la tête du pays, notre seuil d'immigration est plus que positif. Une femme finlandaise d'environ 45ans sur 5ans ça ne se trouve pas en claquement de doigts. Et puis le système est comme moi : fatigué.

Pourtant Lestrade n'eut pas le temps de trouver la réplique piquante qu'il souhaitait que l'homme reprît la parole.

- C'est bon je les ai. Je vous envoie la liste.

- Parfait merci beaucoup, répondit John.

- C'est ça. Aller maintenant ouste ! Dehors !

Alors que Lestrade conduisait en direction du commissariat John sorti son téléphone de sa poche et écrivit, rapidement, un petit sourire aux lèvres, un destinataire outre Atlantique.

« Merci Sherlock.

J.W »

De l'autre côté de l'océan Sherlock Holmes, allongé très droit sur le canapé du salon, tendit la main vers la table en entendant son téléphone sonner. Il ouvrit un œil pour lire le message. Puis deux une fois le message lu. Un fin sourire apparu sur son visage avant de disparaitre lorsqu'il se redressa. Le détective regarda Loki qui semblait absorbé dans la lecture du dernier magasin Playboy laissé dans le salon par le propriétaire des lieux. Il s'approcha du dieu en attrapant au passage sa veste qui reposait sur le dossier d'un des fauteuils.

- Je vais faire un tour. Vous venez ?

Loki releva les yeux vers l'anglais qui venait de finir d'enfiler sa veste et se tenait entre lui et la porte, l'air de l'attendre. Un sourire fleurit sur les lèvres de l'asgardien.

- N'êtes-vous pas assignez à résidence ?

- Vous venez ou non ? demanda Sherlock Holmes comme s'il n'avait pas entendu la remarque.

Les yeux vers de Loki pétillèrent alors qu'il se levait sans un mot, laissant tomber le magasine au sol.

Et voilà ! Alors qu'en avez-vous pensé ? Une petite idée sur comment va se passer la virée de nos deux psycho/sociopathe ?

(1) : j'ai inventer le cas des Cherrios mais sachez qu'une marque de pâtes américaine bien connu s'est en effet faite épingler car elle changer la composition du fromage vendu avec les pâtes pour passer les normes européennes. Elle a été forcée de changer sa recette pour les Etats Unis également par la suite.

J'ai par contre bien vérifié les Cherrios étaient faites à partie de céréales OGM.