Merci les gars pour toutes les personnes qui me suivent ^^

XXX

Piège de sang et de Folie

Dans ma vie, il y eut très peu de moment comme celui-là, où je me sens comme aspirer. Aspirer par le temps, par ce qui me dépasse. Je n'ai pas l'impression d'assister à un événement véritable plutôt comme un morceau d'une longue pièce de théatre, de celle qu'on ne comprend qu'au dénouement final.

En tout cas la sensation est là, présente et roulante contre ma peau – presque à l'intérieur.

J'ai lu quelque part que c'est de la prémonition ou une autre absurdité de ce genre-ci… appelons cela de l'instinct de survie, c'est plus basique que sixième sens ou don. Je n'en sais guère plus, mais là à cet instant précis alors que le temps semble ralentir à l'infini où les secondes se démultiplient, que je sens la trame du monde filait entre mes doigts.

L'œil de Teach ressemble à celui de Corbeau : il est Folie.

Je recule. Le bois craque. Teach s'arrête en plein mouvement puis le couteau disparaît d'un geste habile du poignet dans son étuis et l'éclat de la Folie disparaît, Satch tourne la tête vers moi alors je tente de me fondre dans le plancher. Dans les yeux du frisé, je vois une lueur de calcul passait, puis il se tait, mais s'il pouvait me tuer, je n'ai aucun dire sur le fait qu'il le ferait sans aucune hésitation.

Le roux s'approche, un immense sourire s'étirant d'un cotés à l'autre de son visage. Il semble ravi de me voir. C'est pas du tout comme si j'avais tenté de le tuer tout à l'heure. Naaaaaaaaaaaaaaaaan... De toute façon pour ce que ç'aurait fait... Phhh... Il en a oublié ses excuses. Par contre, le brun je crois que non.

Et cette fois, Teach voit l'occasion. Il se jette sur le Satch, sa gorge est attrapée, pressé entre d'épais doigts boudinés, son corps se crispe, se tends et les crocs de la lame lui déchire l'épaule. Il s'écroule comme une fleur coupée, une fleur rouge. L'homme, est tombé au sol. Ses yeux sont emplis de quelque chose qui ressemble à de la surprise. Sa bouche glougloute, de ses lèvres gercées de sel, s'écoulent un peu de sang. Il n'en revient pas. Sa face se déforme, ses yeux exorbitant absurdement, ses muscles se tendent et se crispent et un cri de douleur s'arrache à sa gorge.

Puis il s'appuie sur un bras pour se surélever jette un œil tremblant derrière lui, une larme embua l'œil gauche, le chocolat se dissout sous la flotte devient qu'un simple miroir et glissa sur la joue parfaitement rasé.

- P-pourquoi ?

- Vantard nympho... tu n'aurais jamais du refuser.

Je ne bouge plus. Et j'assiste sans me mouvoir sans hurler sans m'enfuir, à la boucherie. Teach se saisit de la jambe du roux. Dans un élan de démence, il retire la botte et la déchire à deux mains alors que Satch se débat mollement, comme un insecte pris dans les filet d'un enfant sadique. Il pleure, de sa gorge se déversant un flot de sang ininterrompue.

La main du frisé glisse facilement jusqu'à la cheville et il enfonce le couteau dans la chair. Le cris du roux me statufie sur place. La lame déchire son mollet et remonta jusqu'au genou. D'une main Teach retire la chair et cela découvre l'os blanc et les tendons. Un flot de sang s'échappe et éclabousse mon vêtement volé.

Le roux est tout de même fort. Il ne s'est toujours pas évanouis... résistant le gars.

- M-mais – sa voix frémit dans sa gorge, sa bouche déversant toujours plus de sang - nous somm-mes une famille...

Des larmes s'écoulent de ses yeux.

- Elle n'en a que le nom, crétin... crois tu vraiment que c'est pour mon bon plaisir que je me prosterne devant ce vieux fou ?

- - P-pour-kof,kof!-p-pourquoi... ?

Il tousse son sang. Teach l'attrape à nouveau et le bourre de coups. Toujours plus de sang...

- Crois tu vraiment que je vais tout expliquer ? Allons Satchounette, je te croyais moins bête que cela... mais peut-être est-ce comme le reste, Tu es teeeellement surestimé.

Satch ne dit plus rien. Sa grande main agrippe son épaule et des spasmes le parcourent de part et d'autre. Il est bien plus petit maintenant qu'il est à terre. Un homme n'est grand que s'il n'est pas sur le même sol. Mais comme il rejoint le mien, le voilà aussi misérable que les survivants d'un Buster Call.

Il se recule sur le sol, les fesses sur les sols et son costume blanc s'en retrouve tout froissé. Il a perdu de sa splendeur de son insolence bravade. Il n'est plus qu'un humain. Moins qu'un humain. Des perles de cristal perlent au bord de ses yeux sombres. Il a peur.

Et je reste là, sans dire mot, immobile et silencieux comme je sais si bien le faire.

Puis Satch se tourne vers moi. Il semble s'être miraculeusement rappelé de ma présence... malgré la fait qu'il pisse le sang par tous les orifices. De son bras valide il me tire à lui et nos visages se retrouvent si proches que je sens son haleine empoissonnée par la mort qui me fait tourner la tête. J'ai l'impression qu'il va m'aspirer dans son agonie. Il me tend le fruit. Pourquoi ?

Je n'ai rien fais pour lui. Que pourrais-je de toute façon... Mais il doit certainement voir en moi la dernière chance de sauver son honneur faire en sorte que le fruit du démon ne tombe pas entre de mauvaises mains.

Quel honneur...

...

Et un mot au bout de lèvres rouges :

- Fuis.

Putain... faudrait vraiment que j'arrête de spéculer sur le pourquoi du comment.

Et l'instant suivant, me voilà, avec un fruit du démon en main, les yeux de l'autre fou se braque comme des feux ardents sur ma figure.

- Donne moi ça, p'tit. Ou sinon tu rejoindras cet enfant de catin sur le sol. Et tu comprendras ce que c'est d'être engloutis par les ténèbres.

Je vais mourir. C'est une certitude qui vient de s'encrer en mon ventre, près de mon estomac, au creux de mon être. Si je ne me barre pas d'ici genre dans cinq secondes, je pense qu'il va m'infliger le même sort.

Okay... c'est parti ! j'envoie le fruit dans les airs, ses yeux se fixent sur la trajectoire te du fruit, mon pied s'arme et part dans son ventre épais. Le coups le repousse un instant et ces yeux s'écarquillent d'une façon comique. Au vol, je rattrape le fruit, et la seconde suivante mes jambes me portent à l'autre bout du couloir. je tourne, à droite puis à gauche, tout droit, droit, droit. Et tout proche, j'entend :-

- Guraraaaaaaaaaaaaah ! Quand je t'aurais, petit je t'extirperais les côtes par le bon côté !

Bordel ! Je dérape et me raccroche au mur- putain la surface est tellement lustrée que je glisse ! Je me rétablis et mes pieds prennent un autre tournant en une demis seconde.

Je déguerpis à toute vitesse. Mon cœur bat au fond de ma poitrine et tambourine contre mon torse.

Comment ce malade a réussit à me suivre dans ce dédale ? … quelle idiotie, c'est son bateau...

je cours toujours au travers des couloirs alors que j'ai l'impression d'être une sourie dans ces petite labyrinthes que les scientifiques utilisent. Et c'est ce fou le scientifique.

Je me rend soudainement compte de la situation. Et m'arrête brusquement au milieu du couloir – je manque à nouveau de me manger le mur. Un homme est mort. Et d'une façon aussi atroce que peu originale. Jusqu'à là rien de nouveau. En revanche, j'ai son sang sur l'habit – volé - et le fruit du démon qu'il possédait jusqu'à il y a peu. Je me suis montrait récalcitrant et violent face aux autres membres de l'équipage.

A moins que le Phényx et l'Ace ne soient complètement abrutis et que toutes ces légendes/rumeurs à leur égard ne soient que ça, des fadaises !il est assez fort probable que je soit accusé d'office.

Pour protéger sa place, il est a supposé que Teach cachera le couteau et me fera porter le chapeau vu mon désamour évident pour lui.

Okay. Je vois... je suis dans la merde. Quelle serait la meilleure solution. Se débarasser du fruit du démon ? Mouais... ce genre de truc ça se revend à des prix exorbitants dans des boutiques spécialisées. Le cacher ? Nan... ils devaient tous connaître leur bateau par cœur. … Hmmm.

Mes mains tripotent tranquillement le fruit et je laisse mon esprit cherchait une solution... toujours pas. Mon sac est trop évident. Et de toute façon, je ne l'ai pas pour l'instant. Quelle tristesse... putain, me voilà à faire dans le sentimentalisme. Je me redresse un peu et me campe plus tranquillement sur mes pieds. Bon je n'ai plus qu'une solution. Manger cette chose.

Nan.

Je grogne et essuie un peu le sang avec les manchons. Pas très grandiose tout ça. Je dois offrir au monde un tableau sacrément déplorable...

Je continue mon avancée, l'œil au aguets et la mâchoire crispée. .

Au bout de quelques couloirs – trois gauches et deux droites - je croise deux types armés. Okay. Aucune arme de mon côté. Couloir d'environ deux mètres de largeur. Une masse et une épée. Je ne sais pas maîtrisé la massue et l'épée et trop grande pour mon minuscule gabarit. Va falloir la jouer serré.

Je bande mes muscles à fond, inspire, un bond alors que je les entends me dire de m'arrêter car '' Faut qu'on te ramène à Père pour que tu prêtes serment ''. Courage ! Malo, avec un peu de chance tu auras quitté ce bateau avant de recroiser leur supposé paternel ! Je pars, donc, en sprint, - ne pas se faire attrapeeeeeer…, c'était presque. J'ai senti la main de cette brute beaucoup trop proche de ma nuque.

Je fuit sans demander mon reste, mon étuis toujours accroché à mon dos qui ballote contre mes reins, mes pas me guidant vers une trappe. Je l'envoie claquer contre l'étage du dessus – le pont je suppose à la senteur familière qui m'assaille - d'une poussée et d'un bond, je me jette par l'étroite ouverture.

Mes mains se hissent à la surface puis remontent mon corps et mes pieds s'escrime un instant sur le pont pour trouver un peu d'équilibre puis je me retourne et renvoie d'un coup pied la trappe sur son emplacement. Je regarde autours de moi. Le pont est vide. Et pour la première fois je me rend compte de l'imposant de ce bateau. Le vent souffle dans les haubans et au loin on aurait dis les pleurs d'une sirène. Le plancher est d'une propreté telle que l'on pourrait en douter, les longs mâts tanguent doucement au rythme d'une houle bienfaisante qui se répercutent comme un bruit de gorge dans le ventre de baleine. Le temps est d'une douceur étrange, des volutes de brumes traînent doucement sur le bateau et ondulent telles des serpents. Il n'y a pas de soleil, les nuages sont bas, semblent bourré de neige et forment une couche blanchâtre qui cache le soleil pâle. Seuls quelques rayons cuivrés s'échappent de cette masse de brume créant des reflets d'or sur la mer. C'est pour ça que j'aime la grande Line : car nulle part ailleurs, sur aucune autre mer, une telle chose est possible : de la neige avec un temps d'avril.

J'hésite... ce ne serait pas vraiment raisonnable mais après tout, il n'y a personne, les deux zigoto vont certainement oublié ma présence, tout est beau est éclaircit par ici... allez, juste une fois... et me laisse aller. Une minute. Une seule et je reprend. Je m'étend sur le pont comme une loque, il fait si bon. Le vent souffle dans mes cheveux trop longs et caressent mon visage. C'est doux.

Et dire qu'il y a quelques heures seulement je me tenais sur un toit, j'étais libre et je faisais des clichés tout à fait illégaux en parfaite quiétude et me voilà dans cet immense bateau et seul comme le dernier des coursiers de la Nostra.

Je me claque les joues vigoureusement. Allez faut se reprendre. Je jette un cou d'oeil circulaire à l'horizon. Personne à l'horizon et aucun catamaran ne fend la houle à la vitesse du vent.

Alec doit être occupé... je vais devoir me sortir de cette galère seul. Le fruit du démon qui repose dans ma paume se fait de plus en plus lourd. Il m'attire presque... c'est une mauvaise idée. Putain de merde...

Alec avait promis pourtant...

Alec... lui au moins, il aurait pu me sortir de cette situation. Il a toujours une solution. Toujours. On s'est rencontré pour la première fois lors de ma demande d'intégration ans la Nostra. Je suis passé par des '' amis '' de Nico et d'Ino et il était là, ce jour là. Dans le coin de la pièce, son regard plongé dans la contemplation d'un petit papier où des notes avaient retranscrites au crayon gris. Je m'en souviens parfaitement parce que les deux types qui devaient me donner les instructions étaient si absorbés dans la contemplation d'une nouvelle arme que Joker avait mis sur le marché, qu'ils ne remarquaient pas que les doigts de sa main gauche subtilisaient des pièces posés sur la table à ses côtés.

Puis à nouveau lors de mon entrée humiliante et peu mémorable pour Capone.

Les toilettes du bar de la Nouvelle Marine – un nom absurde et oh combien stupide.

La transaction de mano à mano entre moi et Pink Error ou de son autre nom, Jewllery Bonney.

Mon altercation avec des révolutionnaires – deux espèces de folles dingues en capes vertes avec lesquelles je m'étais disputés des infos.

L'incident Dog Wells.

Et le massacre des sœurs Rish Guns sur l'île du Pendu.

Et tant d'autres.

Toujours là, avec son regard étrange et sa clope.

Ce type il connaît énormément de monde. C'est à cause de lui que j'ai vu Crocodile.

C'est un grand mec... euphémisme quand tu nous tiens... un trèèèèès grand mec avec des cheveux étrangement blond – une fois il m'a dit qu'il avait passé son enfance au abords de North Blue et les gens de là-bas sont plutôt bruns – preuve de plus qu'il a mentit à ce sujet.

Je sais qu'il ment sur beaucoup de point. Sur le fait qu'il soit juste un fils de tavernière et à force d'être bercé par les rires gras des Marines qui passait détendre leurs dessous de ventre dans les filles des ports, à finit par s'engager. Sur le fait qu'il a échapper à une tentative de meurtre de la part d'un adjudant plus âgé car il avait découvert qu'il faudra sous couvert de la direction du QG. Sur l fait que ces cheveux c'est une teinture – je suis persuadé du contraire. Et tant d'autre chose.

Ce n'est pas inhabituel et même plutôt le contraire. C'est juste qu'Alec aussi le mec qui m'a sortie de la mouise si souvent que je pense que si je veux le rembourser un jour il faudrait a minimum que je deale du Crystal Meth... au moins. Ou que je me fasse gigolo pour Dragon Céleste..

C'est peut être ça qui me perturbe chez le Phénix : il ressemble trop à Alec. Les cheveux et la taille sans doute. Même si les yeux de Marco étaient...

Bref. En tout cas il avait promis de venir me chercher à chaque fois qu j'en aurais besoin sur son catamaran. Et il l'a déjà fais une fois. Un instant peu glorieux de mon existence et sacrément embarrassant. Les rares personnes à être au courant de ce fait, en parlerons à leur enfants qui exploserons de rire avant de se faire descendre par une bande de rémanations furieuses de ma personne. Ils se prendront un 42 dans les dents et je massacrerais si bien leur cadavre qu'il n'y aura aucune rémanations d'eux pour hanter la mienne. Alec ne dit rien qu'en je fais ce genre de remarque. Il se contente de me regarder dans dans le creux des yeux et me croire sur parole. Il dit souvent que je ressemble à quelqu'un. Sans jamais précisé qui. Et qu'il vaudrait mieux que je ne grandisse jamais et ainsi je lui ressemblerait éternellement. Je ne comprend jamais cette phrase.

Bref... faut que je trouve les embarcations de secours. J'avance sur le pont, cherche e tournant en rond, derrière les caisses et accroché sur les flancs du vais- ah ! Voilà. Un petit bateau, une voile, coque solide, et le mot Striker est gravé sur son flanc. Vu la hauteur d'où je suis... je crache dans l'eau et compte les secondes- deux-trois-quatre-cinq-ah une mouette- neuf- elle est laide- douze.

Voilà. Douze mètres... au moins. Bon, je suis pas en sucre mais quand même...

J'ai au moins ma porte de sortie. Le plus important à présent est de récupérer mon bardas.

Soudain j'entends un son. Je me retourne immédiatement.. les deux mecs de tantôt. Ils rient de ma présence et font pas de commentaires sur le sang et s'approchent.

- Oh ! resalut le mioche !

Allez, j'me lance.

- Où sont mes affaires, je demande méfiant.

En revanche...

- Ah ça ! C'est Marco qui doit les avoir !

- Ouais, t'as sans doute raison. Il a dut les garder sur lui !

- Certainement ! Pour éviter qu'Haruta n'en profite !

- Comme tu es intelligent mon frère. Te voilà à lire dans mes pensées.

- Je sais mais toi d'avantage. Et n'y regarde pas trop, ce ne serait pas convenable.

- Oh non. Et je n'irais pas jusqu'à oser ce sacrilège.

- Oh si. Tu es tellement bon.

C'est quoi cette bromance de merde...

- Et il est où, Marco ?

Ils se décollent un instant et m'indiquent une direction . Ok.

C'est partie...

XXX

Merci d'avoir lu ^^

Bisou

Pelote de Plume

...

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PS: revieuws ?