Bonjour, je suis toute nouvelle sur le site... je vous donne mon premier chapitre... de ma première fic.

Chapitre n°1

Je cours. Les bruit de mes pas résonnent dans un bruit spongieux. Les pluies de la veille ont laissé d'immenses flaques.

Si j'en avait eu le temps, je me serais très certainement mordu les lèvres pour m'empêcher de penser à des sottises qui me détournerais de ma fuite mais, hélas, je n'en aie ni le temps ni l'envie. Surtout que mon instinct de survie me souffle de me dépêcher si je ne veux pas finir en passoire.

Mon cœur bat à cent-à l'heure et ma poitrine se saccade. Mon stress augmente et ma peur, qui aurait se gonfler d'adrénaline pour se fondre dans les méandres de ma tête et ainsi disparaître au fil de ma course effrénée, me tords le foie.

Rasant rapidement le rempart et passant à toute vitesse devant deux patrouilles dites "marinières" qui ne rendent d'ailleurs même pas compte de ma présence jusqu'à ce que les cris des hystériques à ma poursuite ne leurs parviennent aux oreilles, je passe telle une ombre à travers les badauds bruyants.

Le temps que la bande de bras cassés chargés de la garde réagisse, j'ai déjà franchi une centaine de mètre sans problème.

Feintant au niveau d'une avenue pour mieux me faufiler dans une ruelle pleine de restaurants, dérangeant les serveurs qui en manquent de faire tomber leur plat au sol. Les voyant retenir in-extremis les ouvrages gastronomiques, je contins un rire narquois derrière mes lèvres pincées.

Derrière moi, les Marines font un bruit d'Impel Down. Foutu stalkeur!

Une femme cri derrière moi des insultes envers les '' jeunes de nos jours '' et les Marines s'excusent misérablement, tandis que pratiquement tous les serveurs grognent :

- Y a pas que les jeunes qui sont particulièrement chiants…

Esquivant les marelles roses et vertes que des gosses des environs ont tracé au sol, je me précipite vers une petite place. En son centre, une femme au visage doux semble me regarder. Son corps est tourné vers la mer et son expression semble empreinte de mélancolie et de douceur. De son piédestal en bronze, elle étend devant ses bras comme des ailes effet renforcé grâce à ces larges manches, figées en plein mouvement, un pied en arrière, en une prière invisible. Dans l'une de ses mains, elle tient un réveil qui semble si lourd…

Mon regard se tourne vers le support. Des vagues en pierre semblent se mouvoir autour de ses pieds dessinant un cercle parfait. Une petite phrase est gravée sur le socle :

« Ce que l'océan prend, il ne le rend qu'en morceau »

Je me détourne. Cette dame est que pierre. Un ouvrage dans le granit.

Une artiste triste d'une perte quelconque tel que celle d'un proche ou d'un membre de sa famille, un sculpteur prenant en pitié les filles des ports attendant éternellement leurs époux ou toute sorte d'histoire romanesque du même cru, a permis à son créateur de la réalisé.

Rien d'autre.

Je m'arrête et mon regard s'accroche à un râteau posé en équilibre précaire au côté d'une fourche aux pointes rouillées sur les barrières de protection d'une charrue.

Un rictus amusé étire mes joues couvertes de tâches de rousseurs.

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Un premier Marine fait un pas prudent dans la place. Vigilent, il tourne rapidement la tête de droite à gauche, vérifiant chaque centimètre carré visible derrière une paire de lunettes d'un noir opaque. Se massant d'une main distraite la fossette étrange qu'il porte au menton, il semble encore hésiter avant de prévenir ses collègues que je ne suis pas là.

Au loin des « attends » et des « Hermep » résonnent encore dans la ruelle. Je les entends à leurs tours, bousculaient les serveurs qui cette fois, leurs crient dessus et leurs abattent des plateaux sur la tête, à peine conscient qu'ils frappent des représentant du Gouvernement Mondiale, leur besogne consistant à nourrir les gens incapables de le faire eux même étant plus importante que la course-poursuite.

Il avance prudemment et je sens son regard passait doucement de scrutateur à soulagé.

Il abaisse ses armes, étrangement ravi de ne pas m'avoir trouver.

Jaillissant comme un beau diable de derrière la charrue, je lui assène un coup de râteau dans le ventre.

Le souffle coupé, il recule en se tenant le bide.

Animé par un réflexe conditionnait par l'entraînement, il roula sur le côté en croisant les bras devant le visage, alors que j'abattais son pied à l'endroit quelques secondes il se situait.

Puis je l'attrape par le col de sa marinière et l'envoie valser vers ses collègues qui poussent des exclamations surprises. J'ai simplement profité de l'instant de surprise mais sinon, l'autre m'aurait envoyait vers les étoiles le temps d'être amené au QG.

L'un d'eux se prend les pieds dans l'obstacle humain et la Lois de Murphy aidant, le reste du groupe suivit, s'écrasant pitoyablement au sol.

La grève.

J'entends au loin les vociférations outrées des Marines. Ils me font bien rire.

Bande d'idiots. Je ne pensais vraiment pas les semer aussi vite. D'habitude, bien que contrairement à moi, ils n'y vont pas à l'instinct au moins, ils finissent par me coincer à une impasse. Et en général, s'en suit un court échange de poings et de pirouettes accompagné d'une série de cris plus ou moins féminin.

Suite à cela, je peux partir avec ce que j'aimerais nommé " classe " mais que l'on nommera lâcheté.

Mais il faut vraiment que je me dépêche. S'il me rattrape, j'vais être obligé de me battre contre eux, et je ne serais pas à mon avantage.

Les cartes marines que je leurs ai volé ballottent gaiement au rythme de mes foulées régulières, coincées qu'elles sont dans les anses de mon futal.

A l'angle d'une rue, je vire à gauche dans un dérapé in-extremis, longe l'immense portique d'un parc fleuri et enfin me retrouve dans cette fameuse impasse. Quelques portes colorées sur le côté droit, un mur de briques rouge et sèches sur la gauche et une palissade en bois mesurant environ quatre mètres de hauteur. Celle-ci est parcouru d'un lierre fleuris d'orange.

Visiblement les crétins ne sont pas encore arrivés. Cela me laisse juste le temps d'un tour de cadrant pour me faire la malle. Parfait.

Mes lèvres s'ourlent d'un rictus tordu dans la laine de mon écharpe alors que je la remonte sur mon visage, et je recule pour un court élan puis m'élance et saute avec toute la force que je possède vers le mur. Je me réceptionne à dernière seconde sur mes pieds et me propulse avec force vers la paroi opposée. S'en suit un court jeu de rebonds ayant pour but de me d'arriver sur le toit.

D'une main d'habitué, je me raccroche d'une main à la gouttière qui ploie sous mes doigts dans un grincement assez inquiétant.

Ne tombe pas !

Utilisant mon poids en guise de balancier, je me hisse sur la toiture et d'une forte poussée me réceptionne souplement sur mes jambes, les crampons de mes bottes retenant ma chute sur les tuiles grises.

Immédiatement, je me rue vers une cheminée et me cache derrière. D'une main habile, je m'empare de l'imposant sac que j'avais, quelques heures plus tôt, planqué dans le conduit, accroché à une tuile que j'avais décroché puis coincé de telle manière qu'il lui aurait été impossible de tomber.

De la suie en a salit les motifs mais l'intérieur se trouve être parfaitement propre. Le log est toujours aussi reluisant, la lanière des lunettes ne semble pas abîmée et tout le reste est resté dans son état décati habituel. Visiblement personne n'y a touché. Mais par précaution mes doigts tâtent le fond, esquivant les autres. Lorsqu'ils heurtent le papier froissé, je soupire, rassurée.

Je ne les ai pas planqués là par hasard, j'avais déjà prévu mon plan d'action à l'avance. Si j'avais eu mon sac, ils auraient pu être tenter d'en regarder le contenu en cas où ils m'auraient attrapé. Et ça, il en était hors de question.

D'une main, je ressors un petit polaroïd que je pose à côté de moi tandis que l'autre déplie distraitement les cartes.

Les papiers colorés manquent de s'envoler à cause d'une brise fraîche. Je lève le nez vers le ciel et un vol d'oiseaux étranges passent au-dessus de moi.

Leurs plumes sont arc-en-ciel et leurs serres énormes par rapport à leurs fins corps de volatiles.

Douce Grande Line, je murmure, tu as de bien étranges habitants.

En contre-bas me parviennent – enfin – les cris frustrés des marines qui piaillent d'énervement. Je les entends piétiner, chercher en tous sens et ouvrir les portes, certain s'asseyant à des théories stupides et même intelligentes parfois – l'un de ceux se fit rabrouer méchamment par leur supérieur et ils arrêtèrent.

Quelques réprimandes - au sujet d'une profonde incompétence – et de coup de poings – au sujet de l'amûr - plus tard, et ils repartirent avec force de grommellements et de remarques admiratives, promettant pour l'une des représailles dès qu'une promotion poindrait et l'autre, fidélité éternelle. L'une étant aussi compréhensible que l'autre était idiote.

Lorsque j'estime qu'ils se sont suffisamment éloigné pour que leur ouïe et/ou leurs degré d'intelligence ne me soit plus préjudiciable, on attention se reporte sur mon petit travail. Ma main se saisit de l'appareil et de mes deux genoux, je coince les extrémités des cartes afin de niveler le papier au maximum. Je place l'engin devant mon œil droit et enclenche le bouton. Le flash claque deux fois, les clichés sortent en ronronnant, et je reproduis la même opération deux autre fois.

Satisfait des six feuilles noires que mon engin vient d'éjecter, je me redresse, agite un instant le papier puis range tout mon bazar en dehors des cartes dans mon sac. Je passe la bandoulière de ce dernier sur mon épaule et ferme les poches consciencieusement.

Les cartes dans une main, l'autre en visière au-dessus de mes yeux, je surplombe la ville de mon perchoir. Ici, la vue est panoramique. On peut voir le petit parc de tout à l'heure, des avenues et des ruelles reliant celle-ci entre elles installés en toile d'araignée avec comme épicentre une place pleine de boutiques étranges, immense tour qui d'après les dires des résidents de cette île, ferait office de clocher temporaire en attendant que l'on finisse de construire d'une horloge près du phare. Les prémices des fondations semblent s'installer au compte-goutte. Cela fait deux semaines que je suis sur cette île et j'ai la vague impression que les ouvriers ont tout simplement oublier le projet.

Le vent souffle dans mes cheveux couleur de corbeau et caresse mon visage que l'enfance marque encore d'éphélides.

Sa fraîcheur et sa douce senteur de marrons grilles rappelle un peu North Blue. Les quelques moi que j'ai passé là-bas était franchement bénéfique.

Je pose une main sur mon visage, mes doigts repousse ma mèche et la pulpe de l'annuaire parcoure ma cicatrice blanche, étonnant contraste sur ma peau dorée. Il la redessine doucement partant du haut de ma paumette et descendant vers le coin droit de ma bouche.

Je constate mon geste et je soupire doucement. Ce n'est pas le moment de penser à ça.

Je me ressaisis, et ébouriffe mes cheveux. J'y penserais plus tard, quand je serais au calme.

Et bien qu'une voix fourbe me murmure doucement qu'ici, je suis parfaitement au calme, mais je n'en démords pas pour autant.

Ma main se faufile dans le sac, cherchant à tâtons puis agrippe la lanière de mes lunettes ainsi qu'un briquet. J'enfile les premières calmement et fourre le second dans ma poche. Un rictus froid vient ourlait mes lèvres.

Je prends mon élan et, d'un bond, rejoint l'autre toit. Puis continuant sur ma lancée, j'accélère et sautant au-dessus des constructions, me dirige vers le port, me réceptionnant parfois avec difficulté, utilisant mes mains pour hisser sur des bâtiments plus hauts.

Le plus amusant, c'est que seuls les enfants semblent me remarquer. Doux sales gosses.

Quelques minutes plus tard, je me réceptionne dans un roulé-boulé que j'ai l'audace d'espérer gracieux. Le pave est froid et humide… yerk!

Gauche puis droite et encore gauche, ma tête pivote et une fois assuré de l'absence de de Marine, je me hâte vers le quai. Là, les navires sont amarrés en rangs d'oignons, leurs figures de proues et leurs drapeau exhibés avec ostentation.

Autour de moi, les marins, pirates, et marchants confondus, s'activent, montant et chargeant leurs lourdes cargaisons. Ça crie, vocifère, gueule.

Un jeune mousse au sweet à l'envers, enchaîne les aller-retours à toute vitesse, se prenant parfois les jambes dans les lourds amas de cordes. Il tombe et la seconde suivante se relève comme s'il avait le feu au cul. M'enfin, vu les regards un peu étranges que lui jettent un des contremaîtres, ça ne m'étonnerait guère.

En face de moi, une étrange sirène au visage tourmentée a le corps retenu par des chaînes de bois au navire. C'est d'assez mauvais goût, je dois dire. Elles pourraient s'en vexées. M'enfin, si les personnes stupides qui possèdent ce bâtiment veulent s'attiraient des dames de l'océan, grand bien leur fasse.

En tout cas, il est trop petit. On en fait rapidement le tour. Et il n'est pas fait pour la vitesse. Plutôt un truc de croisière.

Je marche le long des quais, attirant l'attention de quelques contremaîtres qui pointent sur moi un regard acéré mais qui ont vite fait de m'ignorer, occupées comme ils le sont à répertorier chaque tonneau s'accumulant sur leurs ponts.

Je contemple les lourdes embarcations, lui...trop petit, celui-là... pas assez d'espace au niveau de la cale, les voiles sont six fois trop grosses, mal entretenu, aucun d'entre eux ne me convient. Pour aller à la prochaine île, comme je ne possède pas de bateau, il faut que j'y aille en mode parasite en me planquant sous la cale.

Alors que je me dirige toujours plus en direction opposé du phare, les pirates se font plus nombreux et la population marchande diminue drastiquement. Ici, il y a en général plus de bagarres stupides que chargement sur les navires respectifs. J'avouerais bien volontiers que j'ne suis pas le garçon le plus vif du monde mais ce que je sais en revanche, les pirates sont souvent moins cons en matière de choix de bateau que les marchands. Tout du moins, selon mes critères.

J'en ai rien à foutre de ce que tu penses sale môme, contente-toi juste de ne pas geindre dans mes pattes !

Par ici, tout le monde se regarde en chien de faïence et le moindre geste de travers entraînent de sévère représailles.

Évitant les attroupements, je me faufile entre deux armoires à glace qui se fixent dans le blanc de… ah ben non, pas de blancs. Seulement du rouge sanguinolent à force de se fixer.

Leurs veines oculaires semblent sur le point d'exploser et la démarcation sur leurs tempes semblent être tailler dans de l'acier. Si on leur plante une aiguille dans l'occipitale, est-ce que ça explose ? Ou l'aiguille se casse ?

Je contourne une femme qui contemple à couteaux tirés, les doigts pris par des spasmes, un jeune home en collant dorés. Soudainement je sens une main m'agripper par le col et je me sens projeté au milieu du troupeau. Je me ramasse lamentablement par terre, sur l'eau sale glissant et sale, trempant mes bottes. Immédiatement je remonte mon écharpe sur mon visage par réflexe.

Les adultes me jugent tout autour de moi, je les entends me juger, froisser le papier des Berrys entre deux exclamations étouffées, se bousculaient en se gaussant tel des porcs.

Et merde, une rixe.

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