RAR :

Guest : Une fin triste ? Non, jamais je n'oserais. Chez moi que des H-E... Enfin, normalement ! ;)

Yaoipowa : Tu vas peut-être m'en vouloir après ce dernier chapitre, mais... ça va complètement rester intriguant, ça c'est sûr. Hihi.


Bonne lecture.


Chapitre 9 : Insouciance.


C'est la dernière chose de lucide que j'entends avant que mon corps s'écrase dans l'eau. Elle m'engloutit, me taillade comme un couteau. Je me noie. Draco… Je suis désolé. Je ne pourrais pas tenir ma promesse.

Tout autour de moi n'est que néant, je peine à garder les yeux ouverts. J'arrive à voir quelques formes. Je vois l'eau, translucide et au dessus le soleil qui brille. Je vois le bleu du ciel, les bulles que je laisse derrière moi. Je vois le rouge de mon sang qui forme une trainée de liquide. Ça disparaît comme si l'eau ne voulait rien aucune trace. J'ai envie de sourire. Quelle égoïste, cette eau. Puis soudain, son visage. Il est magnifique son visage. Je le savais déjà, je l'ai souvent qualifié. Mais ici… à cet instant précis… Je le trouvais plus beau que n'importe quoi sur cette planète. J'ai un sourire. Un vrai. La douleur… Aucune ne pourrait m'empêcher de l'admirer. Il ouvre la bouche et crée une bulle qui vient former un masque autour de mon nez et de ma bouche. Je prend une grande inspiration.

Je n'avais même pas remarqué que je manquais d'air. Celui-ci s'engouffre dans mes poumons avec douleur. De toute façon, je ne suis plus qu'un amas de chair en loque. Du moins… c'est ce que je ressens. Mais ailes me tirent vers le fond, lourdes, mais comme Draco me retient, j'ai l'impression qu'elles vont s'arracher de mon dos. De mes yeux troubles, je vois le blond s'ôter une autre de ses écailles. Il a l'air d'en souffrir. Je le savais que cela n'avait pas dû être une partie de plaisir. Il en arrache encore une et enfin, il relève le reste de mon t-shirt en lambeau pour la poser sur l'entrée de ma blessure, puis l'autre sur la sortie. J'écarquille les yeux quand je sens les écailles s'enfoncer en moi, me déchirant.

J'hurle. Je me débats. Cela me brûle, me fait si mal. Je vois son visage s'attrister. Il me retint par le visage et je me calme. Enfin… Je ne sens plus rien. Mais vraiment plus rien. Je ne peux plus bouger. Pas même le petit orteil. Comme paralysé… à vie…

Je le vois lever la tête vers le haut et froncer les sourcils. Il balance sa jolie queue et nous remonte lentement. Je ne peux même pas l'aider, je ne suis qu'un corps qu'on transporte. Comme un mort éveillé. Nous regagnons la surface et il me traine sur la terre ferme. Je ne comprend pas. Il tire encore et je l'entend murmurer mon nom comme une latence qui se réveille. Dans un dernier effort, il me sort complètement de l'eau et ses bras entourent mon corps alors que sa tête se pose sur la mienne.

- Est-ce que ça va ? Dis-moi que ça va… Harry. Je t'en pries…

Je n'arrive pas à ouvrir la bouche, je suis prisonnier de mon corps. J'aimerais pouvoir lui souffler que dans ma tête, tout va bien. J'arrive enfin à discerner ce qui se passe autour de nous. C'est incroyable, mais je vois des chasseurs braquer les mangemorts alors qu'ils s'enfuient tous un par un. Puis sans que je ne le veuille, mes paupières se ferment toutes seules et je ne peux plus voir. Mais j'entends :

- Draco…

Je suis sûr d'avoir déjà entendu cette voix.

- Allez-vous-en ! Hurla-t-il.

- Draco… laisse-nous…

Il se mit soudainement à crisser. Je sais de suite qu'il a repris sa forme de piranha. Je voudrais rire. Je voudrais lui dire. Je sais qu'il n'apprécierait pas. Mais je ne peux rien faire. Au moins… Je ne souffre plus.


Je ne sais pas exactement comment je me suis réveillé. Je sais juste que ce n'est ni la douleur, ni le bruit d'un réveil exaspérant. J'ai juste ouvert les yeux, lentement et sentit un rayon de soleil sur ma peau. Je n'ai pas réalisé tout de suite, les actes précédents mon sommeil sont flous. Alors naturellement, je me demande ce que je fiche ici… Et surtout, comment je me suis retrouvé comme cela. Je bouge lentement la tête pour me resituer. Je suis dans une chambre. Pas petite, pas somptueuse, pas la mienne. Une chambre, remplie de bazar, et je peux voir à quel point la vie y avait passé. Le lit n'a qu'assez de place pour mon corps et mes ailes sont posées en long sur des tables qu'on a rajoutées. Je vois qu'ils se sont démenés pour trouver la bonne position pour qu'elles ne soient ni tordues, ni pliées. Cette attention me fait sourire, je sais que je ne suis pas en terrain ennemi.

Enfin j'espère…

Malheureusement, elles sont attachées, je ne peux pas faire le moindre geste sans tout arracher. Je lève les bras et savoure les petits picotements qu'ils me procurent. J'aime bien cette sensation, des fourmillements qui me rappellent que je vis, que… je bouge. Ça y est, cela me revient. L'attaque, les mangemorts, la baignade puis la paralysie. Je suis heureux qu'elle n'eut été que temporaire. Je lève légèrement ma tête pour regarder mes pieds sous la couverture et m'amuse à faire bouger mes orteils, même sensation, même réjouissance.

Alors que j'essaie de bouger encore, mes ailes tirent sur les cordes et une clochette retentit. Je la regarde bêtement, et attends. Viens-je de prévenir tous les chasseurs ou seulement des amis ? Je souris quand la porte s'ouvre sur Ron. Il me regarde, moi bien réveillé, avec surprise puis joie.

- Ben, dis donc. Tu reviens de loin !

Non… Autant ? Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi mais je le devine à son expression désappointée. Il s'approche et s'assit sur le lit.

- Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ?

- Non, je murmure. Qu'est-ce que… Où on est ?

- Chez mes parents. Tu sais ce qui est bien dans la famille nombreuse de lions enragés ? C'est que ta mère apprend à ses dépens soigner comme le meilleur médecin du monde. Du coup, vu que l'on ne pouvait t'emmener ni chez un docteur, ni chez un vétérinaire, te voilà chez moi.

- Merci, j'acquiesce. Et les autres ?

- Oh, ils vont tous bien. Tu sais quoi ? Des chasseurs ont chassé les chasseurs… Tu crois ça possible, toi ?

J'hoche négativement la tête. Non… C'était impossible. Même si les chasseurs n'étaient pas dans la même tribu, ils ne s'en prenaient qu'aux animaux. Quels étaient le but de se battre les uns contre les autres.

- Ouais… Bah moi aussi, je n'y ai pas cru quand Draco nous en a parlé.

J'écarquille les yeux. Mon triton… Ron lève soudainement la main et sourit. Il se lève et commence tranquillement à retirer les lanières de mes ailes.

- Il va bien, dit-il en même temps. Il est en bas. Il n'a pas voulu quitter la maison tant qu'il n'était pas sûr que tu ailles bien. Du coup, il squatte la baignoire depuis deux semaines.

- Deux semaines ? J'ai dormi autant ?

- Non, trois. La première, il s'est laissé desséché comme une sardine au soleil car il n'osait pas demander. Mais quand il a fini par tomber dans les pommes, ma mère nous a dit de le mettre dans l'eau. Du coup, il vit dans la baignoire.

Je ris. Je peux maintenant bouger les ailes et les rabattre vers moi. Je les range rapidement. Je veux pouvoir me lever et lui faire la surprise. Mais quand je m'assis, une douleur lancinante dans le bas du ventre me rappelle à l'ordre. Je grimace.

- Ah oui… Draco nous a dit qu'il n'était pas conseillé de t'enlever les écailles. Elles s'en iront quand tu changeras de peau. Tu as de la chance que c'était un revolver chasseur, parce qu'un vrai aurait fait plus de dégâts. Et surtout, la balle serait resté à l'intérieur.

J'hoche la tête et regarde mon torse. C'était étrange, comme des croûtes mais dures et brillantes. Je regarde mon poignet et remarque que la mienne a dû s'égarer dans l'eau. Ron se retourne brusquement contre le mur et met ses mains sur ses yeux, je fronce les sourcils, ne comprenant pas. Il rit alors et s'exclame :

- Tes vêtements sont restés au fond de l'eau. Ça ne me dérange pas de te voir à poil, Harry, mais si je dis ça à Blaise, il me hara-kiri sans autre forme de politesse. Il y a un pantalon sur ta gauche.

Je ris à nouveau et m'habille.

- C'est bon. Est-ce que… je peux aller le voir ?

- Oui… Juste avant.

Ron se rapproche de moi et me prend soudainement dans ses bras. J'écarquille les yeux puis profite de cette étreinte. Je remarque alors à quel point il est grand et chaleureux.

- Merci pour ce que tu as fait, Harry. Je crois que c'est la chose la plus courageuse que j'ai vu dans ma vie. Tom n'a pas tort, tu sais… Nous savons tellement bien fuir, que nous avons tous oublié comment nous battre.

Je resserre mes bras autour de lui. Ce bonheur, il est aussi fort que lorsque je serrai mes parents contre moi. J'espère pouvoir les revoir un jour. Enfin, il me lâche avant de rire et de me brouiller les cheveux d'une main.

- Draco a eu le droit au même traitement. Il n'a pas du tout apprécié, alors c'est un peu normal s'il est de mauvaise humeur ! Désolé.

Je le suis hors de la chambre alors que mon cœur commence à s'emballer. Je fais tout pour rester stoïque mais il n'y a pas à dire. Etre amoureux fait vraiment faire des choses stupides. L'excitation et l'adrénaline rougissent mes joues, je n'ai qu'une envie, celle de le revoir. Je passe devant des chambres avant de descendre dans le salon où la mère de Ron est derrière les fourneaux. Je l'ai déjà vu autrefois mais je suis heureux de la revoir à nouveau. Elle s'exclame avant de venir me prendre dans ses bras.

- Bonjour mon grand, je suis heureuse de te voir debout. Tiens, viens manger un bout. Ron, tu ne voudrais pas apporter son repas à Draco s'il te plaît ?

- Et bien, je pense qu'Harry va le faire, n'est-ce pas ?

Le lion me regarde avec un grand sourire et j'hoche la tête. Molly me tend le plateau et Ron me montre la salle de bain. Cependant juste avant de quitter la pièce, j'entends la mère des lions murmurer :

- J'espère qu'il va manger un peu plus, cette fois…

Cela me rend triste. Il s'est réellement inquiété pour moi. Et pourtant, je suis aussi heureux car je comprends un peu plus combien je lui suis important, tout autant qu'il l'est pour moi. L'endroit est immense, peut-être, mais je n'ai pas besoin de leur demander le chemin, plus je m'approche, plus je le sens. L'eau a complètement envahi cette partie-là de la maison. Elle s'insinue dans mon corps en passant par les écailles. Mais pour une fois je suis heureux de pouvoir la sentir.

Je toque à la porte et il me répond vaguement. Quand j'ouvre, mes yeux se posent immédiatement sur lui. Il est accoudé au rebord de la baignoire, regardant par la fenêtre, toujours la même expression figée sur son visage. Je suis certain qui la remise quand j'ai toqué, pour ne pas montrer… qui il est réellement. Ensuite, je peux voir qu'il n'a transformé que ses jambes pour sa jolie queue de sirène, pardon ! Triton. J'ouvre la bouche mais je ne sais pas quoi dire du tout. Je vois qu'à ma droite, un autre plateau est là, et il n'a pratiquement rien touché de son repas. Je pose le mien à terre et m'avance.

- Désolé, Molly, murmure-t-il, je n'ai pas très faim…

Je souris et m'agenouille près de lui.

- Et pour moi, tu mangerais ?

Son visage s'éclaircit soudainement et il se relève avant de se tourner. Je me mord la lèvre, il tourne la tête et me regarde. Et puis il sourit. Un sourire splendide, un comme il n'en fait pas. Un qui me fait sourire à mon tour et crée des petits feux d'artifices dans mon ventre. Et enfin, il se jette d'un bond sur moi, me renversant sur les fesses, m'entourant les épaules de ses bras. Je l'enserre aussi et l'embrasse. Il est tremblant comme une feuille, je suis mouillé jusqu'à l'os. Il recule enfin, le sourire toujours aux lèvres.

- C'est toi que je vais manger, me chevrote-t-il.

- Ah oui, fais-je, en mode piranha, c'est ça ?

Ses sourcils se froncent avant qu'il ne s'attriste.

- Non, je…

- Ne t'inquiète pas. Ça me va. Je le rassure immédiatement. D'accord, c'est vraiment flippant. Non, je te jure, j'ai eu la trouille de ma vie. Mais ça me va. Tout me va, quand cela vient de toi.

Il a l'air de s'apaiser, je baisse les yeux avant de remarquer qu'il est redevenu humain. Et surtout nu. J'essaye de regarder ailleurs rapidement, mais le mal est fait. Je rougis sans pouvoir me contrôler et je me racle la gorge.

- Draco… Tu es… Euh… Tu devrais peut-être…

Du coin de l'œil, je le vois sourire. Il pose un baiser sur ma joue avant de se lever. Mes yeux rencontrent son fessier et bien sûr, je bande comme un taureau. Il est bien foutu ma parole. Il remet ses vêtements et je regrette presque de lui en avoir parlé.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant… Murmura-t-il.

Je fronce les sourcils et me relève.

- On a déjà eu cette conversation.

- Oui, avant que tu tombes dans l'eau et dans les vapes pendant trois semaines.

- Je me suis pris une balle ! Je me plains. Rien à voir avec l'eau.

Il se tourne et me fusille du regard.

- Bon, peut-être un petit peu mais…

- Ne t'inquiète pas… Je n'ai pas l'intention de te quitter, Harry. Mais je veux dire, il va bien falloir trouver un moyen. Parce que… c'était tellement bien de voler. Mais beaucoup trop douloureux.

Je souris, je pensais qu'il m'en voudrait pour ce baptême de l'air improvisé mais il avait en partie aimé.

- On va y arriver. Dis-je en lui tendant la main. Je te promets qu'on y arrivera…

Draco hocha la tête et prit ma main. Nous sortons de la pièce et rejoignons Ron qui nous attendait, les bras croisés dans le salon.

- Ah ! Si vous ne voulez pas vous prendre les foudres de ma mère pour n'avoir rien mangé et surtout toi Harry, qu'elle pense toujours être convalescent, on devrait se tirer tout de suite.

- Oui, mais…

Ça me fait de la peine de partir ainsi sans la remercier à nouveau pour ce qu'elle a fait pour moi.

- Pas de mais, tu pourras revenir quand tu veux, mais là, fuyons.

Draco m'entraîne dehors. Lui, cela ne le dérange pas du tout de partir le plus vite possible. Je sers un peu plus sa main dans la mienne. On mettrait le temps qu'il faudrait… Mais on arrivera un jour à faire plus que se donner la main et s'embrasser. Comme moi, j'irai dans l'eau et lui volera à mes côtés. En attendant, on se contente du peu que l'on puisse se donner… Et venant de royaux comme nous, c'est déjà énormément…


Un mois plus tard.


Je rentre chez moi et jette mon sac dans un coin sans m'en soucier. Mes sourcils sont froncés alors que je tourne et retourne une enveloppe dans ma main. Dessus il n'y avait que mon prénom. Pas d'adresse ou autre. On l'avait sûrement déposée là de soi-même. Je retire mon manteau et il glisse à terre. Enfin, j'ouvre l'étrange lettre et sors l'unique feuille à l'intérieur. Je me déchausse, triture mon collier aux deux écailles scintillantes. Les mots défilent à une vitesse. La surprise et l'engouement passés, ma main s'arrête sur la poignée de la porte alors que j'explose de joie. Puis j'ouvre la porte de la chambre en hurlant :

- J'ai une petite sœur !

Enfin, je fronce les sourcils.

- Non, mais j'y crois pas ! Tu es toujours au lit !?

- La ferme, je te signale que je travaille de nuit cette semaine, marmonne-t-il en bayant.

- Draco, j'ai une petite sœur ! Je répète en sautant sur son dos.

- Dégage !

Je penche la tête sur le côté et souris.

- Non… tu es toujours en colère ?

- Non. Dégage de sur moi maintenant.

Cela me fait un peu plus rire quand il essaye vainement de sortir de sous moi. Il se retourne finalement pour me faire face et je profite d'un moment d'inattention pour l'embrasser. Il me mord la lèvre sans état d'âme. Je me redresse en bloquant mes jambes sur ses flancs et passe une main sur ma lèvre saignante.

- Tu es ignoble, je le taquine.

- Et toi alors…

- Je t'ai déjà dit que je ne te le dirais pas tant que tu ne l'auras pas dit, toi.

- Crève.

- Oui, oui. Tu as entendu ce que j'ai dit ? Je reprends avec plus d'entrain. J'ai une petite sœur. Elle s'appelle Nicka. Elle est née il y a quelques jours. C'est pour ça qu'ils sont partis.

- Pourquoi ? Demande mon petit-ami plus tranquillement en prenant la lettre de mes mains.

- Parce que c'est une chasseuse, Draco. Réfléchis.

Il hausse un sourcil et je fais la moue.

- Tu ne sais pas que les chasseurs ont plus de prédominance meurtrière à l'enfance ? Les six premières années, ils sont comme… imprévisibles, destructeurs et surtout tueurs d'animaux. Quand ils arrivent à utiliser leurs armes pour la première fois, cette envie dévastatrice s'atténue. Je plains mon père…

Je m'attriste. Je ne sais toujours pas où ils sont allés se cacher, ni comment faire pour les retrouver.

- Il y a un message codé. Murmure Draco.

- Quoi ?

- Là, regarde. Lis le troisième mot de chaque phrase.

Je récupère rapidement la lettre et plisse les yeux.

- « Si tu veux nous suivre, nous sommes à regarder en ville. » Quoi ?

- Washington, débile. C'est un rébus. Watch in town, Washington. Tu es vraiment lent, quand même.

Je me mords la lèvre et souris. Je vois dans ses yeux une lueur d'amusement.

- Et merde ! Qu'est-ce que je t'aime, toi et ton cerveau sur-développé !

Je le vois soudainement écarquiller les yeux avant qu'il attrape ma nuque de ses deux mains pour rapprocher son visage du mien.

- J'ai gagné, chuchote-t-il en m'embrassant.

J'y réponds avec envie et bonheur. Tant pis, je l'ai dit en premier. Qu'est-ce qui ne faut pas faire pour plaire à son petit-ami quand même. Il se relève me poussant tout en glissant ses mains son mon t-shirt. Les picotements de ses doigts contre ma peau ne sont rien comparés à la douceur de ses gestes. Mais soudain, il m'attrape par la taille et me retourne avec une facilité qui me laisse toujours perplexe.

- Désolé, dit-il en m'embrassant une dernière fois. Mais j'ai un travail.

- Non… Draco… Soupire-je. Mince, je déteste quand tu es de nuit.

- La dure loi d'un infirmier. Dit-il. Aller, encore deux semaines et mon stage se finit.

Je le regarde s'habiller rapidement, avant de sortir de la pièce. J'ai des étoiles plein les yeux. J'ai une petite sœur, et je vais pouvoir aller la voir. J'ai tellement hâte. Nous pourrions peut-être y aller pendant les vacances de fin d'année ? Je me lève pour lui soumettre l'idée quand je me stoppe pour le regarder. Il est sur le balcon, fumant sa cigarette. Cela me ramène plus de trois mois en arrière quand je l'ai vu pour la première fois. Je souris.

Je m'approche de lui et me pose sur la baie vitrée.

- Eh…

Il se retourne et me regarde en haussant un sourcil.

- Je vais prendre cet appartement… Est-ce que cela te dérange ?

Je le vois chercher avant qu'il ne se rappelle. Finalement, il sourit et murmure :

- Excusez-moi mais… on se connait ?

Je souris et me rapproche de lui. Je pose mes mains sur son torse.

- Non, on ne se connait pas, mais je sais qui tu es, ce que tu es, tout comme tu sais ce que je suis. Et… Dieu que je t'aime…

Draco sourit et entoure mes épaules de son bras. Il m'embrasse doucement et je retrouve à nouveau la douce épice du mélange de son odeur et de la cigarette. Et enfin il me murmure :

- Moi aussi je t'aime, mon petit aigle au balcon.


Fin


Je sais que ce n'est sûrement pas la fin que vous attendiez. Je sais que vous vouliez plus. Vous avez beaucoup de question sans réponses, n'est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, il y a plus, beaucoup plus. Cette fiction se découpe en trois tomes en vrai. Et pour bien vous faire languir, je vous laisse, ci-dessous, en avant-goût de la suite.


Un triton au balcon 2 : Nicka, bébé chasseur.


Je ne sais pas quand est-ce que tout à changer. Je crois que c'était un soir, particulièrement froid et pluvieux. A Londres, ce n'était pas inhabituel… C'était juste assez soûlant. Cela fait maintenant cinq mois que Draco et moi nous nous aimons, deux que nous vivons ensembles… Et il y a quelques jours que j'ai l'impression que rien ne va plus. Je me rappelle de ce soir, extrêmement douloureux. Il est rentré après une semaine dans l'eau, et on s'est assis sur le canapé, d'un bout à l'autre, loin… Ne pouvant qu'à peine respirer le même air. J'ai même dû jeté mon collier dans un tiroir… C'était horrible…

Je crois qu'il est toujours là-bas.

Draco n'en menait pas large aussi. Il était tremblant, fiévreux, et pour la première fois, j'ai vu de la peur dans son regard. Je n'ai pas osé l'approcher. J'aurais dû… J'aurais pu le consoler, le rassurer. J'ai préféré le regarder s'éloigner, m'apitoyant sur notre sort. J'ai préféré laisser la douleur et la peur prendre le dessus… briser mes ailes, broyer mon cœur. Je suis allé jusqu'à redevenir aigle pour m'enfuir. Je me suis senti comme un homme émasculé… comme une merde, c'est bien le mot.

Cela nous a pris une bonne semaine pour pouvoir à nouveau nous toucher, tout autant pour l'entendre à nouveau rire et le voir sourire. Mais quelque chose à changer… Son regard est moins doux, ses mots plus froids. Notre relation prend un tournant désastreux. Que quelqu'un m'aide. J'aime cet homme à la folie… Je suis en train de le perdre. Je perds mon triton au balcon... Aidez moi ou faites le disparaître de ma tête. Que l'eau, le soir, quand je suis seul, arrête de mouiller mon visage…


J'ai toujours eu envie de dire ça : Bientôt dans vos salles. (rire) Cela vous donne envie ? Restez à l'affût, il arrivera bien plus vite que vous ne le pensez.

Merci de m'avoir suivie, merci pour toutes vos reviews.

A bientôt,

Personne ne la jamais connue.