Disclaimer : Les personnages et lieux ne m'appartiennent pas. Par contre l'histoire est complètement de moi puisque c'est un UA.

Romance/Fantasy/Humour, HPDM, BZRW, pour le reste je vous laisse découvrir.

Fic en cours. Courte (10 chapitres je penses, plus si affinité avec les lectrices.)

Le monde est divisé en trois. D'un côté les humains, d'un autre les animaux et enfin en troisième les chasseurs. Pour comprendre il faut lire. :P


Bonne lecture.


Un triton au balcon.


Chapitre 1 : La rencontre.

Si je devais décrire ma vie, je dirais qu'elle fut un long fleuve tranquille. Drôle d'expression pour un aigle royal. Je m'appelle Harry Potter et j'ai actuellement vingt-et-un ans. Je suis en dernier année de faculté. Il y a peu, j'ai décidé de partir de chez mes parents afin de vivre seul. Cela ne leur a malheureusement pas plu du tout. Enfin surtout ma mère, Lily Potter. Elle m'a longtemps pleuré au téléphone de revenir. Mon père quant à lui, a juste haussé les épaules en disant qu'un jour il fallait bien que je quitte le nid. Je déteste ses jeux de mots, j'ai l'impression qu'il me prend encore pour un oisillon sorti de son œuf.

Après maintes et maintes déménagements, j'ai finalement réussi à trouver un petit appartement à ma convenance. Mais ce qui me préoccupe n'est pas vraiment cela mais plutôt la nouvelle fac que je suis censé intégré aujourd'hui. Je suis encore au fond de mon lit, il est sept heures vingt. Autant dire que je vais être en retard…

D'abord, il y a le pire moment de la journée. Je dois aller prendre une douche. Ensuite, mettre des habits. Il faut qu'ils soient branchés mais pas trop. Donc, évincer tous les vêtements que ma mère m'a offerts. Je risquerais de me balader avec une jolie étiquette « gosse de riches » sur le dos. Ensuite, attraper un paquet de gâteau, mon sac à dos, mon portable, mes lunettes et ma veste, parce qu'il ne fait pas très chaud dehors et que je dois au moins faire semblant d'être humain. Ce n'est pas la tâche la plus facile.

Dans ma tête, les mouvements étaient rapides et fluides. En vrai… Je suis toujours au fond de mon lit.

Ce serait tellement plus facile si je pouvais me déplacer en volant. Malheureusement, cela voudrait dire arriver nu comme un ver devant tout le monde et m'afficher pour ma première et dernière année. De plus, mes parents me tueraient… Ainsi que mes deux parrains, Sirius et Remus Black-Lupin et sûrement mon filleul, Teddy. Oui, je suis le parrain du fils de mes parrains. Disons que notre cercle d'amis est restreint. Surtout dû aux chasseurs d'aigles royaux. Je préfère ne même pas y penser.

Mon portable vibre sur la table basse et je le récupère, la tête dans l'oreiller. J'ouvre un œil. C'est ma mère. Elle ne me connait que trop bien et me demande de me lever pour aller en cours. Je souris. Il est vrai qu'ils me manquent énormément. Finalement, j'obtempère. Je passe le pire moment de la journée, m'habille d'un simple t-shirt, jean, basket, prend un gâteau dans la bouche, mon portable dans la poche, ma veste dans mon sac et mon sac sur le dos. Sept-heure quarante-cinq. Je suis large.

Après avoir fermé ma porte et dévalé l'escalier, je sors et cours. Les rues sont vides. Il est trop tôt. Même pour moi. Surtout pour moi. Je fais demi-tour, j'ai oublié les lunettes. Sept heures cinquante. Bon, je serais un peu en retard alors. Ces stupides lunettes. Comme si cela dissuade réellement les chasseurs. J'entends d'ici mon père me rétorquer que ses lunettes lui ont sauvés plus d'une fois la vie. C'est avec le sourire que j'arrive devant l'école quand la sonnerie retentit. Juste à temps.

- Eh bien… Tu tiens la forme, toi ! S'exclame une voix juste à mes côtés.

Je tourne la tête pour voir un rouquin de mon âge. De grands yeux bleus, les joues rouges et une larme de sueur perlant sur sa tempe. Tiens, j'en connais un autre qui n'a pas su se réveiller ce matin. Je lui souris.

- J'ai fait de l'athlétisme jusqu'à mes dix-huit ans. Et je n'habite pas loin ! Harry Potter.

Je lui tends la main et il la prend avec un grand sourire. Je ne le connais pas mais je l'aime déjà beaucoup.

- Ron Weasley. Bien sûr, cela n'a rien à voir avec le fait que tu sois un aigle royal.

D'accord, je l'aimais beaucoup. Je le lâche et me recule. Je sers les poings. Se faire griller le premier jour, je fais fort. Il éclate de rire et lève les mains devant lui.

- Du calme, je suis un lion. Je peux tous vous sentir. Encore plus les royaux. Tu verras, on est nombreux ici. Tu ne vas pas garder ton anonymat très longtemps.

J'écarquille les yeux. Un lion. Je plisse les yeux. Il en a l'air, c'est vrai. Des cheveux flamboyants, de larges épaules, une barbe de trois jours, je suis même sûr d'avoir vu ces canines. Il est plus grand que moi et sûrement plus musclé. Je le toise un moment avant qu'il ne me montre l'entrée.

- Tu viens ? Ça a déjà commencé. Ce serait bête de rater l'éternel ennuyeux discours du directeur. Je peux te servir de guide si tu le souhaites.

- Comment sais-tu que je suis nouveau ? Lui demandes-je en le suivant.

- Je connais cette école comme ma poche. Ainsi que tous les animaux qui s'y trouve. Un aigle royal, c'est une première pour moi. J'étais sûr qu'ils avaient tous disparu. Excuse-moi mais… Je vous pensais… plus majestueux. Comment ça se fait…

Il me regarde de haut en bas et je souris. J'hausse les épaules. Peut-être qu'un jour nous serons assez proches pour que je lui dise. En attendant, je profite de sa gentillesse pour arriver dans la cour principale. Des centaines d'élèves sont debout devant un homme et son pupitre. Un vieil homme fatigué par la vie, surement à la fin. Et pourtant, ses yeux bleus pétillaient de vitalité alors qu'il nous souhaitait à tous de passer une autre très bonne année. A la fin de son, en effet, très long discours soporifique, Ron m'entraîne vers une autre partie de la cour. Mon dieu que cette école est grande. Je ne fais que tourner sur moi-même tant i voir.

- Comment se fait-il qu'il y est des enfants ? Demande-je à Ron, curieux.

- Poudlard n'est pas seulement une faculté, c'est une école de onze à vingt-cinq ans.

Je me mords la lèvre. Pourquoi mes parents n'avaient-ils pas choisi cette école pour moi ?

- Il m'a fallu plus de cinq ans pour connaître chaque recoin, alors attend-toi à te perdre souvent. A part si tu suis la plupart des personnes.

Je les regarde et les vois tous se diriger à contrario de nous. Cela me fait sourire. Ron avait l'air particulièrement à l'aise avec le principe de n'être pas comme les autres. Peut-être son état de lion qui avait pris le dessus. Mon père m'a toujours dit que les lions avaient tendances à ne faire que ce qu'il voulait. Soudain, il s'arrête et comme s'il avait lu dans mes pensées, se retourne pour me montrer la voie :

- Si tu souhaites les rejoindre, vas-y. Les cours ne commencent que cet après-midi. Il y a d'abord l'incorporation pour les élèves internes et une sorte de pot d'arrivé au réfectoire.

- Je savais que j'aurais dû rester dans mon lit, grommela Harry.

Ron sourit et me prit par les épaules.

- Tu n'es pas du tout ce que j'aurais cru d'un aigle royal. Franchement, tu me plais beaucoup ! Viens, je vais te présenter à des amis.

Je le suis. C'est ma mère qui sera heureuse. Dès la première heure, je me fais des amis. J'espère réellement qu'ils le resteront longtemps. Ron arrive devant une porte mais s'arrête juste avant.

- Certains sont humains. Je te ferais le topo sur les animaux présents après si tu le souhaites. A moins que tu ne le devines par toi-même ! Saches juste que les seuls lions dans Poudlard sont les Weasley, et aucun de nous n'allons dire à qui que ce soit qui tu es. C'est notre crédo !

Je souris et hoche la tête. Ça me rassure grandement. Des fils ou filles de chasseurs pourraient se retrouver ici. Ron ouvre la porte d'un grand mouvement et se met soudainement à hurler. Je le vois se jeter dans les bras d'une dizaine de personnes en restant un peu en retrait. Cela fait vingt ans que je recherche cette sensation… A force de rester caché, les aigles royaux ont oubliés de vivre. Je n'ose m'avancer. Je ne sais pas quoi faire. Puis soudain, Ron revient vers moi, un homme encore sous le bras, un grand sourire aux lèvres.

- Viens Harry, je te présente !

J'obtempère, fébrile. Je remarque alors que le vacarme avait cessé. Tous s'étaient rassis. Un canapé, des fauteuils et des chaises avaient été installés autour d'une table basse. L'endroit ressemble à un boudoir illuminé par le soleil qui frappe sur les grandes baies vitrées. Je les regarde tour à tour. Ils sont tous différents et pourtant ils ont l'air proche comme une grande famille. Théo, Dean, Seamus, Neville, Blaise… J'ai du mal à retenir tous les noms.

Ron s'éclipse deux secondes et je me sens déjà oppressé. Finalement, il revient avec deux bières et m'en tend une. Déjà ? A cette heure-ci. Je ne sais pas si refuser serait inconvenant. Me voyant hésiter, l'homme qui s'appelle Blaise, un grand mince noir l'attrape en pestant :

- Tu vois bien qu'il est trop tôt pour boire ! Alcoolique.

- Il n'est jamais trop tôt pour boire, chéri.

Je déglutis. Bon… Est-ce que dans les grandes et heureuses familles ils se donnent des surnoms pareils ? Je pense que je ne vais pas tarder à avoir les réponses. Alors que les discussions rebattent leurs pleins, je finis par me décanter et apprécier ce doux moment. La matinée passe rapidement. Après deux heures dans la salle à découvrir ses drôles de personnages, un peu décalé de la réalité, ils m'entraînent à travers Poudlard. Ron a continuellement son bras posé sur les épaules de Blaise. Plus de doute, ces deux-là sont ensembles. En même temps, qui peut résister à la domination d'un lion ? Je suis même sûr que Blaise appartient à notre monde. Il a ce regard brun qui vire parfois au jaune. C'en est presque trop flagrant.

On arrive derrière le château, parce que cette école a plus l'air d'un château de roi que d'une école, et découvre un immense parc. Les élèves y sont installés, assis dans l'herbe aux quatre coins. Je retrouve là, la même ambiance studieuse que mon ancienne fac. C'est chaleureux et gigantesque à la fois.

Quand midi sonne, nous nous installons autour d'une table, en plus petit nombre. Blaise et Théo sont partis. Il ne reste plus que Ron, Neville, Dean, Seamus et moi. Dean donne soudainement un coup de coude dans les côtes de Neville en montrant du menton une belle jeune fille blonde platine, avec des airs un peu naïf.

- Luna est là, cette année encore, lui chuchote-t-il.

Et Neville rougit comme une pivoine.

- Bon, les gars. Vous savez ce qui vous attend ce soir ?

- Oui, s'exclame Seamus. Ne t'inquiète pas j'ai tout prévu. La fête sera géniale.

Il se tourne soudainement vers moi et me demande :

- Tu as la permission de minuit ?

- Je vis seul, je réponds.

Il me fait un clin d'œil. Ils sont vraiment adorables. Sans le formuler, il venait de m'inviter à leur fête. Ron hoche négativement la tête.

- Désolé, Seamus. Pas de bizutage, ce soir. Le petit nouveau de la bande va venir tel quel.

J'écarquille les yeux. Bizutage ?

- Quoi ? Scande le brun. Mais… Pourquoi ?

- Parce que j'en ai décidé ainsi. Harry est sous ma protection. Je ne veux pas que tu lui fasses peur. Il n'a pas l'habitude de vivre en communauté.

Seamus n'a pas l'air ravi mais bizarrement, il ne dit rien. Un humain se serait révolté, j'en conclue donc qu'il fait parti des nôtres aussi. Par contre, j'aurais bien voulu savoir ce qu'était cette histoire de bizutage. Autant, cela m'aurait amusé. Je ne suis pas du genre à me vexer pour si peu. Je souris timidement à l'homme qui hausse finalement les épaules avec un grand sourire et un « tant pis » presque trop théâtrale. Cela nous remet dans une bonne ambiance pour finir le repas.

Alors que nous nous levions de table, un drôle de sensation me prit. Un mélange de peur et d'extase. Je me retourne mais rien. La sensation avait disparu. Cette peur, je ne la connais que trop bien. C'est celle que je ressens à chaque fois que je m'approche d'une fontaine. Le plus dur pour les oiseaux, c'est de devoir vivre sans piscine ou plage, de contourner les flaques et de se laver en quatrième vitesse. Cette phobie est maladive. Et pourtant à l'instant, quand ma peur s'est réveillée, j'en étais soudain attiré. Très étrange cette école.

Ron finit par me laisser et je me retrouve seul à chercher ma salle. J'enchaîne les cours en classe et en amphithéâtre toute l'après-midi. Et quand la dernière sonnerie retentit je me sens lessivé. Le lion m'attend dehors et s'empresse de me guider vers la sortie.

- Alors, tu es allé à tous les cours ?

- Oui, pas toi ?

- Non, tu es fou. Sinon, je ne survivrais pas. Ce qui est bien avec la faculté, c'est que tu peux choisir quels cours tu vas suivre. Si tu veux faire le minimum, dis-toi qu'à la fin, tu n'es évalué que sur deux matières. Alors, prends-en que deux. Pour ta propre culture, tu peux en prendre d'autres. Mais tu sais moi et la culture…

Je ris. On arrive au portail ou nous nous sommes rencontrés quand soudain, la sensation revient. Je me retourne brusquement. J'ai le réflexe de regarder à terre. C'était plus qu'étrange. Cela devenait angoissant puis un effluve de bonheur m'irradiait avant de redevenir froid et… humide.

- Qui a-t-il ? Me demande Ron.

- Je ne sais pas… Je murmure.

C'est la première fois de ma vie que je ressens ça. J'avais cette envie absolue de savoir d'où cela venait. Et puis soudain, elle disparait à nouveau. Je me tourne vers Ron qui a froncé les sourcils.

- Chasseurs ? Chuchote-t-il.

J'hoche négativement la tête et lui sourit. Il hoche la tête, pas plus rassuré que moi. Blaise arrive soudainement et pose une main sur mon épaule.

- Harry, j'ai un ami qui m'aurait dit que tu aurais du sang royal. Est-ce possible ?

J'écarquille les yeux et bégaye bêtement. Blaise sourit avant de se tourner vers le lion.

- Tu me caches des choses, maintenant ? Dit-il en haussant un sourcil.

- Dis à ton ami que je vais le sécher comme une sardine grillée s'il continue.

- Je vais te raser la crinière, on verra bien qui fait le beau après ça.

Blaise fait demi-tour et Ron soupire.

- Bon, excuse-moi, Harry. Mais tu sais comment sont les lionnes en chaleur. Toujours à chercher un mâle pour quatre heures !

- Je t'ai entendu, salopard. S'écria le noir sans se retourner.

- Tiens, continua Ron en me tendant un petit bout de papier. Je viens te chercher pour sept heures. C'est bon ? Envoie-moi ton adresse.

- D'accord.

Le roux me fait un clin d'œil alors que je repartais pour chez moi. Tout au long de ma course, j'essayais de me résumer ma journée. Mon premier contact est un lion et, je l'espère, un homme qui sera amené à être un ami. Poudlard est une école étrange mais finalement qui pourrait me pousser à me lever plus vite le matin. D'autres animaux vivent à Poudlard. Ron avait dit qu'il était le seul lion et pourtant quelqu'un d'autre à réussi à le sentir. Blaise est le petit ami de Ron. Une sensation que je suis sûr de retrouver souvent me hante. Oui, je sens que mon année va être mouvementé.

A peine arrivé chez moi, mon portable retendit. C'est encore ma mère. Elle a un radar ou quoi ? Peut-être a-t-elle mis une puce GPS dans mon portable. Elle en est tout à fait capable. Je décroche tout en jetant ses fausses et horribles lunettes sur le meuble.

- Salut, maman.

- Salut mon chéri. Alors cette première journée ?

- Longue…

Oui, très longue, comme la conversation qui a suivi. Quand j'ai enfin l'autorisation de raccrocher, je me pose sur mon canapé et allume la télé. Ma journée était loin d'être finie. Il fallait que je reprenne une autre douche, l'horreur… Dés fois, j'ai l'impression d'être un chat. Ah les chats… De stupides créatures qui ne pensent qu'à batifoler et montrer combien ils ont raisons de tout sur tout. Je plisse les yeux. Non… Blaise ? Un lion et un chat ? Je ris tout seul. Ce serait comique. Il faut que je lui demande ce soir.

Je me lève enfin pour aller me préparer quand soudain mes yeux dérapent sur le côté. Ma vision s'agrandit. Non, je n'ai pas rêvé. Il y avait quelqu'un sur mon balcon. J'avance prudemment et ouvre la baie vitrée. Je regarde tout autour sur le balcon des voisins, mais rien du tout. Puis en bas. Je suis au premier étage. Il n'y a qu'à peine trois mètres. Facile pour n'importe qui de grimper. Cependant je n'y vois personne. J'aimerais avoir l'odorat sensible comme les lions. Ou peut-être que je me suis juste fait des idées.

Si un chasseur rôde par ici, je serais déjà mort à l'heure qu'il est. Enfin, j'espère…

Bon arrêtons de chercher des excuses pour éviter la douche.

- Eh…

Je sursaute. Bon dieu, mais tout le monde veut me voir mort en fait aujourd'hui. La voix venait de derrière moi. Le balcon de l'appartement d'à côté, il y a deux secondes vide, était maintenant empli que d'un et unique homme. Sûrement le même âge que moi. Il se tenait droit, une main dans la poche, l'autre tenait la rambarde, avec cet air quelque peu étrange, comme si sourire le lui avait été interdit un jour dans sa vie et que maintenant, il ne sait plus comment faire. Il porte un costume noir sur une chemise blanche. Vraiment très classe. Il a des cheveux blonds et des yeux gris intenses braqués dans ma direction qui pourtant n'avait pas l'air de me voir.

- Je vais prendre cet appartement… Est-ce que cela te dérange ?

J'écarquille les yeux. D'abord, sa voix. Magnifiquement douce, horriblement humide. Ensuite, la sensation revient. De l'eau, du bonheur, de la sécurité, du danger et encore de l'eau. Et en dernier lieu… Est-ce que cet homme venait de me demander s'il pouvait s'installer à côté de moi ? Je regarde d'abord à son oreille mais il n'a pas de micro, puis derrière moi où il n'y a personne. Non, non… il me demande bien à moi. Qu'est-ce que c'est que ça encore. Mon dieu, ce n'est pas que Poudlard qui est étrange. C'est tout ce patelin. Je n'aurais jamais dû quitter mon petit village de Godric's Hollow où vit trois cent habitants.

- Euh… Je… Bonjour.

- Oui. Alors ?

Bon, très bien… Donc la politesse et lui, ça fait deux. Mais pourquoi veut-il mon approbation pour s'installer.

- Excusez-moi mais… on se connait ?

Il haussa les yeux aux ciels. J'ai l'impression qu'il fait des efforts surhumains pour paraître civilisé. Et moi j'en fais pour ne pas fuir cette ambiance… trop humide !

- Non, on ne se connait pas, mais je sais qui tu es, ce que tu es, tout comme tu sais ce que je suis. Mon dieu, moi qui pensais que les aigles étaient intelligents.

Je fronce les sourcils. Ce type est tellement agaçant alors qu'ils n'a dit que trois phrases jusqu'à maintenant. Sans plus ni moins, je fais demi-tour et rétorque :

- J'aimerais que non, mais prend-le si tu le souhaites, je ne crois pas avoir d'ordre à te donner.

Ni plus ni moins, je ferme la porte et rejoins le salon. Super, non seulement je suis énervé, mais en plus je dois aller prendre une douche. Et je me rends compte que maintenant je suis en retard. J'envoie mon adresse à Ron et file à la douche. Malheureusement, je ne sais pas du tout qui il est. Toute cette eau qu'il dégage me fait frissonner. Un poisson ? Un poisson hors de l'eau ? Impossible. Je n'ai pas vu de branchies, il ne portait pas de masque. Les poissons existent, oui… Sous l'eau ! Peut-être un mix des deux… Un crocodile ?

Je m'énumère toutes les bêtes terrestres qui pourraient vivre dans l'eau pendant que je m'habille et bientôt j'entends ma sonnette retentir. Bon, il est temps d'oublier cet homme l'espace d'une soirée. Ron conduit une petite Clio à moitié arrachée de partout et me fait monter à l'avant avec rapidité.

- Excuse-moi du retard… Je viens de rencontrer mon futur voisin et il est… très bizarre.

- Oui, rigole le roux en démarrant la voiture. Blaise m'a dit que la sardine avait jeté son dévolu sur toi.

- Quoi, m'exclame-je. Tu le connais ? Comment ça son dévolu ? De quoi est-ce que tu parles.

- Du calme, petit faucon ! Sache juste que ce n'est pas un chasseur. Au contraire, il est plutôt du genre « royal » lui aussi.

- Il me fait flipper.

- T'inquiète, il n'y a pas besoin d'être un animal pour flipper. C'est juste sa tête.

Je me renfrogne alors qu'il éclate de rire. J'aurais vraiment préféré qu'il ne soit pas là. Je ne vais plus jamais pouvoir profiter de mon balcon. J'ai un animal dangereux qui y loge juste à côté.


A suivre...


Bon voilà, dîtes moi ce que vous en pensez. Est-ce que je continue ou j'arrête les frais là ?!

A bientôt,

Personne ne l'a jamais connue.