Bonjour à tous,
On se retrouve aujourd'hui avec le premier texte du challenge du mois d'Août : Harry Potter xOver.
Le but était très simple, sur notre page facebook à eut lieu un sondage pour choisir un univers à mêler à celui de Harry Potter pour écrire un texte dessus. Et c'est Twilight qui à été choisi.
Les auteurs avaient un mois pour écrire leur texte et nous le rendre.
Nous espérons que ce challenge vous plaira chers lecteurs et que si cela vous interesse, vous pouvez venir faire un tour sur la page et notre profil !
Bonne lecture,
Yunoki & Baderoh
Brillante découverte par Tys
Lorsqu'elle eut onze ans, moins de deux ans après sa sanglante naissance, Renesmée reçue une étrange enveloppe d'aspect vieillot et à la forte odeur de parchemin. L'enfant avait l'odorat fin, hérité de son père mort… d'une certaine manière. Elle ne fut donc aucunement surprise de trouver ce papier d'un autre temps après avoir ouvert son courrier, scellé par le sceau d'une école dénommée Poudlard. Elle ne savait pas ce qu'était ce lieu, et encore moins que ses parents comptaient la scolariser. En effet, comment pouvait-on envisager de mettre à l'école une enfant qui vieillissait plus vite que ses parents ? – ce qui n'était pas très difficile dans la mesure où les cœurs de ceux-ci ne battaient plus.
Toujours est-il que la petite fille commença par se vexer. Après tout, elle était en droit de savoir que ses parents envisageaient de la mêler aux si insipides humains. Rentrant dans la préadolescence bien trop vite aux goûts desdits parents, Renesmée se précipita dans le salon luxueux mais désespérément trop rangé. Il n'était humainement pas possible de tenir une pièce aussi impeccablement, surtout avec un enfant. Il faut donc supposer que les vampires ont de meilleurs capacités ménagères.
– Vous m'envoyez dans une école que même Google ne connaît pas, et sans me le dire ?! cria la gamine en déboulant plus férocement qu'un loup-garou au milieu de la grande pièce dénuée de vie.
– Comment ça vous l'envoyez à l'école ?! s'exclama l'être le plus chaleureux des personnes présentes.
Les parents, aux yeux étrangement dorés – ils avaient mangé la veille – écarquillèrent leurs pupilles de surprise. L'enfant, loin d'être une idiote, comprit immédiatement qu'ils n'étaient pour rien dans cette décision. Ce qui ne fut pas le cas de son imprégné, qui continua de s'insurger.
– Vous auriez au moins pu m'en parler. N'ai-je pas mon mot à dire ? Il en va du bonheur de Renés…
– Jacob ! le coupa brutalement celle avec qui il serait bien sorti s'il n'y avait eu ce brillant vampire pour lui voler son cœur. Nous n'avons rien fait.
– Mais alors…
– Alors, nous allons devoir éclaircir ce mystère, déclara posément Edward, le père de l'enfant concernée.
Il tendait le bras pour se saisir du parchemin que tenait encore sa fille, lorsqu'une petite tornade brune débarqua dans le salon pour prendre Renesmée dans ses bras. Bella, sa mère, se dit qu'il serait peut-être temps que la famille songe à se séparer. Cela commençait à faire beaucoup d'ingérence. Déjà qu'il n'était pas facile d'élever un enfant dont le rythme d'apprentissage était dix fois celui d'un humain lambda…
– Ça va être génial ! s'écria Alice, la petite brune, avec un enthousiasme démesurée. Tu vas voir, tu vas être super heureuse. Bon, je ne sais pas exactement ce qui va t'arriver, mais…
– Alice ! la coupa Bella dans l'espoir de la calmer. Peut-être que pour une fois, tu pourrais nous laisser découvrir les choses à notre rythme.
– Tu le savais avant de partir, n'est-ce pas ? observa la grande blonde qui se tenait coite jusque là, assise devant la baie vitrée.
Quittant des yeux le paysage balayé par la tempête écossaise, Rosalie posa un regard tranchant sur sa sœur. Cette dernière aurait eu le bon goût de rougir quelque peu, si sa qualité de mort-vivante ne l'en avait pas empêché.
– Il se peut que j'ai envisagé certains scenarios avant de voter pour notre destination, reconnue Alice avec un air faussement gêné. Dans ces derniers, j'ai perçu un avenir assez sympa pour Renesmée, d'où mon enthousiasme pour l'Ecosse.
– Alice, souffla Bella. C'est Edward et moi qui sommes ses parents. C'est à nous de décider de l'avenir de notre fille.
– Et moi aussi j'ai mon mot à dire, compléta Jacob qui n'avait pas l'intention d'être mis à l'écart de la vie de sa protégée.
Il ne l'aurait pas supporté, mais cela aurait soulagé l'odorat, constamment mis à l'épreuve par la présence du loup-garou, des vampires de la famille – c'est-à-dire huit individus sur les dix vivant dans cette maison.
– Quoi qu'il en soit de l'ingérence d'Alice dans nos affaires familiales, intervint Carlisle, le grand-père, nous devrions nous pencher sur cette histoire d'école. Il apparaît en effet qu'aucun de nous n'a inscrit Renesmée dans une quelconque institution scolaire.
Tout le monde se regarda, y comprit ceux dont nous n'avons pas encore parlé, c'est-à-dire Esmée, la femme de Carlisle Jasper et Emmett, petits amis pour l'éternité – à priori – d'Alice et Rosalie – dans cet ordre. Au milieu de tous ces adultes qui avaient cessé de vieillir, Renesmée se sentit totalement perdu. Elle ne comprenait plus rien à ce qui lui arrivait, et aurait probablement fondu en sanglots si la sonnette n'avait pas retenti à ce moment précis.
[…]
– Vous avez bu quoi ?
La question venait d'Emmett, et s'adressait à un sorcier replet de taille moyenne. Ce dernier était vêtu d'une cape de voyage verte et d'un chapeau pointu assorti. En férue de mode, Alice avait immédiatement plissé le nez devant cette apparition au déguisement désuet. De nos jours, les sorciers passaient pour mieux habillés. Il suffisait de regarder Charmed pour s'en rendre compte.
– Un jus de fenouil, pourquoi ?
Cette réponse laissa la famille estomaquée. Comment pouvait-on ne pas comprendre un tel sous-entendu ? Ce qu'ils ne savaient pas, c'était que Neville Londubat, sous son apparence débonnaire et sa réponse naïve, maîtrisait parfaitement son effet. Il était là pour leur présenter le monde magique, pas pour laisser la discussion partir dans tous les sens.
– Renesmée est une sorcière, réaffirma l'homme au chapeau pointu. Elle fête aujourd'hui son onzième anniversaire, bien que d'après les informations que j'ai en ma possession cela soit discutable. Je n'ai pas tout compris à ce que le département des Mystères m'a confié à propos de cette jeune fille, mais les employés du ministère m'ont assuré qu'il n'y aurait pas de problème de temporalité divergente pour les sept années à venir. Ils vont visiblement se charger d'endiguer le problème.
Tandis que les murmures fusaient dans tous les sens au sein des vampires indécis quant à la conduite à tenir face à ce fou, ce dernier observa la pièce dans laquelle il se trouvait. Neville s'était vu inviter à s'assoir sur un grand canapé blanc, recouvert d'un plaid gris, comme ses deux jumeaux. Face à lui se trouvait un grand cadre tout noir qui ressemblait étrangement à une télévision moldue, mais en très plate et un peu grande.
D'immenses vitres occupaient tout un mur, offrant à la nature la possibilité de s'introduire, par un vent plus violent qu'un autre, à l'aide des grands arbres implantés esthétiquement devant ce côté-là de la maison. A l'intérieur du salon, une table basse en verre était impeccablement transparente, tandis qu'un espace salle-à-manger tout aussi dépourvu de couleurs, se percevait à travers une arcade en métal.
Sur les murs blancs, des peintures en noir et blanc – et figées – s'accordaient avec le tapis qui recouvrait une grande partie du carrelage gris. Neville trouvait cet agencement dénué d'intérêt et de vie.
– Pourquoi êtes-vous venu ? s'enquit finalement Rosalie, à qui les autres avaient laissé le choix de la conduite à tenir – elle semblait être la seule a avoir un peu de jugeote ce jour-là.
– Parce qu'il est de tradition qu'un professeur vienne rendre visite aux nés-moldus, afin de présenter notre monde aux familles qui en ignoraient l'existence. Il est bien entendu évident qu'une simple lettre d'invitation à rejoindre notre école ne saurait suffire à affirmer notre sérieux.
– Honnêtement, votre tête non plus.
La réflexion d'Emmett fit pouffer sa nièce, mais froncer les sourcils de Neville. Il n'était pas vexé de la remarque, mais plutôt de l'interruption inopinée de ce grand bêta.
– Afin que Renesmée soit équipée pour sa rentrée scolaire…
– Et si on ne veut pas qu'elle l'a fasse ? tenta d'intervenir Bella.
– … je vous propose de l'emmener jeudi matin sur le chemin de Traverse, continua Neville, comme si la jeune morte n'existait pas. Il est bien évident que ses parents pourront l'accompagner.
– Et moi, rajouta Jacob, qui n'allait pas lâcher facilement sa protégée.
Remarquant les regards que s'échangeaient tous les vampires présents, Neville crut bon de préciser sa pensée.
– Évidemment, si d'autres membres de la famille…
– Je viens !
– Moi aussi.
– Hors de question que je n'y sois pas.
– J'ai trop hâte de découvrir ce chemin de Travers.
– Il y aura beaucoup de monde ?
– Bien entendu que tout le monde va venir.
Tous avaient presque parlé en même temps. L'intervention de Rosalie avait été immédiatement suivi par celle de Carlisle, elle-même prononcée en même temps que celle d'Emmett. D'une même voix, Alice et Jacob avaient montré leur intérêt, bien que celui de ce dernier soit inspiré par la crainte d'une trop grande tentative de mordre. Esmée avait terminé sur un ton tout maternel, en rappelant que Renesmée appartenait à une grande famille.
[…]
Deux jours plus tard, un groupe de huit vampires, un loup-garou et un sorcier, accompagnaient une petite fille pour son entrée dans le monde magique. Pour ce faire, Neville était arrivé en portoloin. Il s'agissait d'un vieux traversin en plume, autour duquel la petite troupe pourrait facilement prendre place. A l'heure dite, tout le monde fut transporté sur l'air d'atterrissage des portoloins, place du Volmi. Après que Jacob et Renesmée aient rendu leur copieux petit déjeuner – les vampires avaient la chance de pouvoir rester digne malgré leur malaise – Neville les fit rejoindre le chemin de Traverse.
Bordée par des bâtiments d'un autre temps, la rue pavée et sinueuse offrait une panoplie hétéroclite et surprenante de boutiques magiques. Le professeur avait choisi d'arriver pour l'ouverture des premiers magasins, aussi n'y avait-il pas encore trop de monde.
La première heure se déroula donc dans un certain confort. Aucune bousculade ne vint gêner les visiteurs émerveillés, mais Neville eut beaucoup de mal à les garder à sa suite. Emmett resta longtemps planté devant le magasin d'accessoires de Quidditch, tandis qu'Alice semblait fascinée par celle de Madame Guipure – reprise depuis peu par le fils de celle-ci. Edward, Bella et Carlisle paraissaient incapables de décider où poser leurs yeux, pendant qu'Esmée faisait une fixette sur des chaudrons montrés en vitrine. Alors que Jasper semblait constipé – visiblement, il y avait trop de tentations gustatives pour lui –, Jacob et Renesmée, remis de leur arrivée, se seraient bien arrêtés chez Florian Fortarôme. Seule Rosalie suivait sagement leur guide, en jetant par moment des regards de reproches aux membres de sa famille.
En réalité, elle bouillonnait intérieurement d'impatience, mais elle voulait se montrer raisonnable. La belle blonde avait à cœur de prouver que les vampires pouvaient avoir un réel comportement maternel, et cela passait, pour elle, par une tenue respectable en toute circonstance. Elle souhaitait montrer le bon exemple à Renesmée, ce que les autres ne paraissaient pas disposer à faire ce jour-là.
Neville les emmena d'abord chez Gringotts, avant de les guider vers Fleury et Botts. Renesmée y trouva son compte de livres scolaires, ce qui n'eut pas l'air de l'enthousiasmer. Elevée à la mode moldue, sa préférence allait davantage aux dessins animés. Alice insista pour poursuivre par la boutique de prêt-à-porter pour sorcier, ce que Neville accepta à contrecœur. Il y avait la boutique de l'apothicaire et celle des chaudrons sur leur chemin, mais ils durent faire demi-tour pour y retourner.
Il fallut ensuite passer acheter plumes et parchemins, avant de terminer par Ollivander. Renesmée, après trois essaies infructueux, ressortit avec une baguette en peuplier de 24 cm, souple et contenant un crin de licorne. Cette dernière information fit éclater de rire Emmett, qui ne croyait pas en l'existence de ces animaux mythiques. Pour un vampire, refuser de croire en l'existence de créatures imaginaires pour le commun des moldus, revenait à dire que le jus de citrouille était fait avec du citron.
Tandis que le groupe se dirigeait, pour terminer cette matinée en beauté, vers l'animalerie – ce serait un crapaud ou un hibou, Jacob refusant qu'un chat intègre sa tanière –, le ciel se dégagea brusquement. Aussitôt, le chemin de Traverse se para d'une lueur dorée, au milieu de laquelle se mit à étinceler huit silhouettes.
Il n'en fallut pas plus pour qu'au coin de l'allée des Embrumes, un être émacié stoppa net son petit déjeuner – qui partit aussitôt en courant. Tandis que la famille Cullen se retranchait à l'ombre des devantures de boutiques, celui qui se nommait Sanguini découvrit ses dents pointus, en une grimace de dégoût.
– Ces Américains… souffla-t-il d'un air désolé.
Fin