Coucou, me voici de retour. Je sais cette histoire était censée être terminée mais, bien que j'ai officiellement promis le contraire, j'ai toujours eu l'intention d'écrire un épilogue et je l'avais dit en PM à celles qui me le réclamaient… Sauf à une à qui je tenais à faire la surprise (héhé).
Mais le temps m'a manqué d'où le délai (Je sais Régina2015, il y en a qui trainent du…). J'espère que vous n'aurez pas trop perdu le fil. Sinon ce sera l'occasion de relire les chapitres précédents... OK je sors…
Alors voilà, aujourd'hui nous sommes le 7 décembre, une date bien particulière pour moi et qui est en lien avec l'intrigue, alors je vous livre l'ultime chapitre de cet OS devenu petite fiction. Bonne lecture.
Pour rappel,OUAT et ses personnages sont encore et toujours la propriété d'ABC, seule l'histoire racontée ci-dessous est le fruit de mon imagination.
David regarda sa montre pour la dixième fois au moins en quelques minutes. Mais où est-elle donc passée? Depuis la pause repas, Emma n'avait pas remis les pieds au poste. Etrange quand même… Il repensa au comportement bizarre de sa fille ce matin. Tantôt songeuse, tantôt ne tenant pas en place, rouge comme une pivoine comme si… Noooon ? Ca ne pouvait pas être ça ? Mais à bien y réfléchir, Emma se comportait de façon étrange depuis plusieurs jours déjà… mais encore plus depuis la veille et l'arrivée de cette fameuse lettre.
Mais oui, la lettre! Quel idiot il faisait ! Mary Margaret ne manquerait pas de se moquer de lui et de son manque de discernement quand il lui raconterait… N'y tenant plus et brûlant de confronter son hypothèse, il se leva brusquement, prit les clés de sa voiture et se rendit à l'école. C'était bientôt l'heure de la récréation et il mourrait d'envie de partager ses doutes avec sa chère et tendre épouse.
Il garait sa voiture de service devant l'école quand son portable se mit à sonner.
- « David ? Où es-tu ? Il faut que je te voie, c'est urgent ! »
- « Mary-Margaret ? Qu'y a-t-il ? J'arrive je suis devant l'école »
- « Devant l'école ? Mais que fais-tu là ? »
- « C'est une longue histoire, il faut que je te parle d'un truc, c'est fou… mais toi, pourquoi veux tu me joindre il y a un problème ? »
- « Ben oui plutôt, enfin non, pas un problème… enfin, bref, viens vite, il faut que je te parle »
Il entra donc dans l'école et déboula essoufflé dans la classe de sa femme.
- « C'est la récré ? »
- « Oui mais elle risque de durer un peu plus longtemps que d'habitude… »
- « Qu'y a-t-il ? »
- « C'est Henry »
- « Quoi Henry ? Il s'est fait mal ? C'est grave ? »
- « Mais non enfin. Ce matin, il n'a pas arrêté de rêver en classe j'ai même dû le faire passer au tableau pour qu'il se concentre un peu sur ce qu'on faisait. »
- « Et ? »
- « Donc entre midi et deux je l'ai pris à part et je l'ai grondé. Je lui ai expliqué que ce n'était pas parce que je suis sa grand-mère qu'il aurait droit à un traitement de faveur… »
- « Ben oui bien sûr, il le sait et alors ? »
- « Il a continué à rêvasser en début d'après-midi, un sourire béat collé sur le visage. Donc quand la récréation a sonné, j'ai demandé à lui parler. »
- « Qu'est-ce qu'il ta dit ? »
- « Assied toi David »
L'institutrice lui montra une chaise mais il préféra s'asseoir simplement à l'angle du bureau. Ainsi il était au même niveau que son épouse. Il lui prit les mains dans les siennes et la scruta d'un regard inquiet.
- « Bon sang Mary, qu'est-ce qu'il t'a dit ? »
- « Il m'a dit texto : T'inquiète pas, je suis super heureux j'arrive pas à réaliser.»
- « Quoi ? Tu… tu crois qu'il a pu boire ou fumer quelque chose ? »
- « Mais noooon enfin David ! On parle de Henry! … Donc, je lui ai demandé ce qui le rendait heureux à ce point et il n'a rien voulu me dire… J'ai insisté, tu me connais… ».
- « Ah oui je me doute »
La petite brune s'était détachée de lui et faisait maintenant de grands pas, aussi grands que sa frustration. Elle tournait en rond, se malaxant nerveusement les mains…
- « Et puis il m'a dit comme ça: Je suis super heureux parce que je vais enfin avoir une vrai famille. Comme tout le monde! ».
- « Quoi ? Il t'a dit ça ?»
David s'était relevé. Ainsi, c'était donc vrai ?
- « Exactement ! Et pas un mot de plus! … Qu'est-ce que ça veut dire d'après toi ? … Régina voit quelqu'un à ta connaissance ? …Ce n'est pas Emma, je le saurais »
Elle avait repris ses déambulations tout en énonçant une à une les idées qui lui traversaient l'esprit.
- « Ben, c'est que… »
- « Quoi ? … Tu sais quelque chose ? … Et tu ne m'as rien dit ? »
Bien que beaucoup plus petite que son shérif de mari, Mary-Margaret avait pris un ton menaçant, réellement impressionnant. Penaud, David réfléchissait au meilleur moyen de lui faire part de ses doutes, qui risquaient fort de se confirmer selon les derniers éléments qu'elle venait de lui donner.
- « En fait, … je viens juste de réaliser… et c'est tellement énorme que je venais t'en parler pour avoir ton avis … mais avec ce que tu me dis, … je pense bien avoir raison… »
Mary Margaret se dressait maintenant devant son mari qui s'était finalement laissé tomber sur une chaise pour mieux réfléchir… elle le surplombait et le regarda en fronçant les sourcils.
- « David, si tu ne me dis pas de suite ce dont il retourne je te promets de te le faire payer ! »
Tel un gamin pris en faute, David raconta alors comment Emma s'était comportée tout ce matin, éveillant ses doutes. Puis il expliqua qu'elle n'avait pas réapparu cet après-midi…
- « Tu… tu crois que c'est Emma ? Tu penses qu'elle a quelqu'un ? »
- « Oui, c'est ce que je crois. En fait, hier matin, elle a reçu une lettre… »
- « Hier matin !? Et tu ne m'en parles que maintenant ? »
- « Ben, c'est que sur le moment je n'y ai pas vraiment fait attention… »
- « Rhalala les hommes… bon et alors cette lettre? C'était qui ? Elle disait quoi ?»
- « Mais j'en sais rien enfin ! Elle a attendu que je sois parti pour l'ouvrir… mais depuis elle est toute drôle ».
- « Et tu n'as pas trouvé ça suspect toi ? Ta fille reçoit une lettre sur son lieu de travail et veut la lire dans son coin et tu trouves ça normal ? »
- « Ben, euh, oui, quand même, ce n'est plus vraiment un bébé… »
La brune sembla alors revenir à la réalité. Fronçant les sourcils, elle réfléchissait à cette fameuse lettre.
- « Tu crois que c'est Killian ? »
D'un geste de la main, David balaya rapidement cette hypothèse.
- « Killian ? Ah ça non, ça ne risque pas. Une lettre ce n'est pas son genre et puis il y a ce parfum… »
- « Un parfum ? … Quel parfum ? »
David s'était levé et faisait les cent pas dans la salle de classe. La sonnette retentit qui marquait la fin de la récréation. Les enfants se regroupèrent bruyamment devant la classe.
- « David, de quel parfum parles tu ? »
- « Je ne sais pas, je peux me tromper mais vu la réaction du petit, je me dis que… »
- « Quoi ? Tu te dis quoi ? Tu vas finir par cracher le morceau enfin ? »
- « Je crois que Emma et Régina sont ensemble »
- « Que… Quoi ? Em… Régina ? Que… »
Maintenant que l'information était passée, David continuait à exposer sa théorie, mécaniquement.
- « C'est idiot je sais, mais pourtant, tout se recoupe. La lettre, le parfum de Régina, le comportement d'Emma, …et puis maintenant Henry… Le petit a dû voir quelque chose… »
Lancé dans son monologue, David ne vit pas les couleurs quitter le visage de sa femme. Pas plus qu'il ne vit sa tentative infructueuse de dire quelque chose... Une fois, deux fois, elle ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. On aurait dit un poisson sorti de l'eau. Tout à coup, il entendit un grand boum et découvrit sa femme gisant inconsciente à ses pieds.
Douze mois s'étaient écoulés depuis qu'Emma avait reçu cette lettre. Douze mois au cours desquels le couple qu'elle formait désormais avec Régina n'avait fait que se renforcer. Il ne lui avait fallu que quelques jours pour emménager chez la brune et s'installer dans le doux cocon du foyer Mills avec son fils et la femme de sa vie. En y repensant, Emma sourit.
- « Puis-je savoir ce qui t'amuse à ce point ? »
Assise dans le sofa à ses côtés, Régina la contemplait, amusée. Pour leur permettre de fêter cet anniversaire, Henry avait suggéré une soirée en tête à tête et s'était éclipsé, s'imposant chez ses grands-parents. Elles venaient de finir de déguster un chausson aux pommes et sirotaient un verre de cidre.
- « En fait, je pensais à ma mère. »
La brune fronça les sourcils. Les relations avec Snow s'étaient certes grandement améliorées mais elle aurait préféré que son ex belle fille, devenue désormais sa belle-mère ne se mêle pas de leur soirée. La blonde reprit :
- « Tu te souviens comment elle a réagi ce soir-là ? »
- « Comment l'oublier, on ne peut pas dire qu'elle ait été aussi enthousiaste que Ruby… »
En y repensant, elle aussi se mit à sourire, la scène était digne d'un vaudeville :
Elle se revoyait cet après-midi-là, raccrocher avec Arielle dont l'appel les avait surprises en pleine action. Déjà, répondre à sa secrétaire sur un ton neutre dans ces circonstances n'avait pas été une mince affaire. Elle espérait, sans vraiment y croire, avoir fait illusion. A peine avait-elle raccroché donc, que la blonde se jetait de nouveau sur elle, dévorant de baisers ses épaules, son cou. Se rapprochant de son oreille, elle lui avait susurré d'un ton taquin :
- « Alors, dans sa grande bonté Madame le Maire accorde son après-midi à son assistante ? »
- « C'est exact, et à mon Shérif aussi »
- « Mmmm, j'aime bien être TON shérif. » avait rajouté Emma d'un air aguicheur avant de se lover tout contre elle. Les baisers et caresses de la blonde avaient alors repris de plus belle, l'entrainant de nouveau sous les draps pour un délicieux combat.
Près de deux heures s'étaient écoulées mais ni l'une ni l'autre n'y avait fait attention. Soudain, son téléphone sonna à nouveau : David.
- « David? Qu'y a-t-il ?».
- « Je euh non, euh, en fait, je suis à l'école et… »
- « A l'école ? Il y a un problème avec Henry ? »
- « Non, non, Henry va bien. On le ramène. Tu es chez toi ? »
- « Oui, oui, chez moi. Mais comment ça on ? »
- « Eh bien, Mary-Margaret a fait un petit malaise. Je préfère lui éviter de conduire. »
Elle raccrocha en haussant les épaules. Décidément Snow était une petite nature.
- « Emma, tes parents arrivent. Ils ramènent Henry. Je n'ai pas tout compris, ta mère a fait un malaise. »
- « Mmmmm… »
- « Emma, dans l'immédiat, je préfère qu'ils ne te découvrent pas chez moi, et encore moins dans ma chambre si tu vois ce que je veux dire. Allez lève-toi je te prie ! »
- « J'aime beaucoup que tu me pries… ». La blonde affichait un sourire béat, craquant, complètement craquant… terriblement tentant… mais alors qu'Emma lui embrassait la mains espérant gagner facilement du terrain, la brune se reprit.
- « Emma ! »
Réalisant soudain, la blonde se redressa et récupéra ses habits éparpillés sur le sol tandis que la maitresse de maison passait rapidement à la salle de bain. Quelques instants plus tard, elles descendaient les escaliers quand la porte s'ouvrit sur Henry et ses grands-parents.
- « Coucou, c'est nous ! Ca va bien les mamans ? »
Prise au dépourvu, Régina se tourna vers Emma d'un air paniqué.
- « Euh, oui mon chéri et toi? »
- « Moi ça va, mais grand-mère elle, elle est tombée dans les pommes ! »
- « On dit elle a eu un malaise… »
Voyant là une solution de détourner l'attention de la présence de la blonde à son domicile à cette heure, elle se tourna vers David et Snow.
- « Et, ça va mieux maintenant ? »
David fit oui de la tête avec un sourire étrange mais la petite brune à ses côtés secouait la tête en se décomposant. Emma eut juste le temps de se précipiter et de la rattraper avant qu'elle ne perde à nouveau connaissance.
- « Et merde ! »
- « Langage Miss Swan ! Venez, mettons la sur le sofa. Je vais chercher ce qu'il faut. »
Elle flottait dans les nuages, légère comme une plume. Elle était bien, confortable, des doigts prévenants lui tenaient la main. David. Elle tenta d'ouvrir les yeux mais n'y parvint pas, et ce fichu bourdonnement dans ses oreilles ne voulait pas s'arrêter… Soudain, une odeur forte lui fit faire la grimace et elle perçut des voix autour d'elle. Une nouvelle inspiration et toujours cette odeur finirent de la réveiller. Elle ouvrit les paupières et découvrit son mari, penché sur elle, tenant un coton devant son nez. En tournant la tête, elle vit Henry qui lui souriait et Emma à ses côtés. Elle battit des paupières pour bien se réveiller et c'est là qu'elle vit les mains de Régina. L'une posée sur l'épaule d'Henry, l'autre sur celle d'Emma. Et tout se voila de nouveau…
- « Encore ? Mais c'est pas vrai ? Qu'est-ce qu'il lui arrive ?»
- « Je pense que ce serait bien qu'elle ne vous voit pas ensemble tout de suite »
- « Que ? Qu'est-ce que tu veux dire ? »
- « Emma, moi je n'ai rien contre mais je pense que l'émotion est un peu trop forte pour ta mère, laisse lui du temps… »
- « Mais, que, comment ? »
- « Emma, ton père à raison. Viens. »
Régina entraina le shérif dans sa cuisine, laissant David renouveler l'opération avec le coton imbibé de vinaigre.
- « Tu, tu crois que c'est à cause de nous ? Enfin, à cause de moi ? Et de toi ? »
- « Ton père le pense. D'un autre côté, à sa place… »
- « Ouais bon mais quand même… Trois fois, elle exagère. »
- « Emma, comprend la, sa fille tout juste retrouvée, en couple avec celle qui les a séparées ? Je comprends qu'elle n'apprécie que moyennement. »
- « Mais tu n'es plus la méchante reine, tu es Régina, pas toujours facile, mais rien à voir avec elle. »
- « Comment ça pas facile ? »
- « Là, tu vois, je te taquines et tu pars au quart de tour… »
Régina faisait mine de bouder. Emma s'approcha et glissa son index sous le menton de la brune.
- « Je comprends que ce ne soit pas facile à accepter mais après tout, elle, la fugitive, elle a bien ravi le cœur du prince… et bien moi c'est la reine qui m'a volé le mien, je n'y peux rien. »
Ce disant, elle s'était penchée sur la brune pour joindre leurs lèvres en un tendre baiser.
Sur le pas de la porte, trois paires d'yeux n'en avaient pas perdu une miette. Henry était aux anges, David souriait niaisement et Mary-Margareth elle ? … Et bien, elle tomba dans les pommes une fois de plus.
Et voilà, j'espère que cet épilogue léger vous aura plu.
Pour toi mon Audreykat.
Bises
Z.