BONJOUR.

Alors. Cette fanfiction a été commencée il y a plus de deux ans, je suis désolée des éléments bancals à droite à gauche -s'incline- J'aime beaucoup ce ship, j'ai toujours voulu faire une fanfic sur eux. Voilà ce que ça a donné : deux ans que je patauge ! Ce sera ma deuxième fanfiction IE que je sortirais par chapitres, sans tout poster d'un coup ... J'espère que ça ira ! C'est ma première fois aussi à la première personne, si une conjugaison m'a échappée je m'en excuse.

Disclaimers : rien ne m'appartient de l'univers Inazuma Eleven, tout ce que j'ai apporté sont quelques éléments d'AU ...


CHAPITRE 1


« Darren, ici ! Je suis ici ! »

La voix perçante de ma cousine me vrillait déjà les tympans alors que je n'avais même pas mis encore un pied en dehors de la voiture. Elle s'était perchée à un balcon de la grande villa dans laquelle nous allions passer le reste des vacances. Je déglutis et replaçai mes lunettes sur mon nez en découvrant le bâtiment blanc, blanc, et blanc. Une villa moderne, dans toute sa splendeur. Dehors, mon père me chargea de deux valises que je m'empressai de porter au domestique venant à notre rencontre. Victoria arriva juste derrière lui. Comme si ça ne lui suffisait pas d'être fille de ministre, ma cousine était aussi une fille très mignonne : une bouille d'ange surmontée de cheveux roses qu'elle avait attaché, et piquée de deux iris aux couleurs de l'océan. La seule chose qui me rassurait, c'était de voir sa peau aussi blanche que la mienne. Nous venions tout juste d'arriver en bord de mer. Le maillot de bain de Victoria était là pour me le rappeler.

« Darren, change-toi, vite ! On va à la plage !

- Euh, c'est que, bredouillai-je, il ne faut pas installer nos affaires avant ?

- Mais noooon, allez viens ! - elle trépignait sur place - L'eau est bonne et regarde ce vent ! Les vagues seront énormes ! »

Je regardai un palmier pour voir ses larges feuilles se plier sous la force de l'élément. Ça ne me rassurait pas du tout, mais d'après le regard de Victoria, je n'avais pas le choix. J'eu juste le temps d'enfiler mon short de bain et de dénicher une serviette, et elle m'entraîna en courant vers le bas de la dune où était perchée la villa. Je me figeai. La plage n'était pas bondée, beaucoup de personnes se contentaient de paresser sur leurs serviettes sur un sable fin et blanc semblable à de l'ivoire. Dans la mer quelques courageux trempaient leurs pieds dans un périmètre de 5m après le banc de sable où l'eau venait s'échouer, laissant le territoire libre aux surfeurs qui s'éclataient dans les vagues la mer était d'un bleu limpide, brisé par l'écume des hautes vagues qui engloutissaient les sportifs. Je restai un long moment à admirer ce lieu nouveau pour moi. Parce que - la peau de Victoria et moi vous le prouvera - nous vivons dans les terres, en ville, et mes parents n'avaient jusqu'ici jamais réussis à libérer leurs agendas pour des vacances. Bien sûr Victoria avait l'habitude de venir souvent seule ici, on va dire que sa peau a juste l'extraordinaire capacité de ne pas bronzer. Je replaçai mes lunettes sur mon nez. Je devais avoir l'air fin, moi, l'intello aux grosses binocles noires et aux cheveux châtains indomptables, avec ma peau blanche et mon air ahuri. Évitant le contact avec l'eau (froide à cause du vent) je bougeai enfin vers le parasol que venaient de tendre mes parents, et m'enfouis dessous. Ma cousine mit un quart d'heure avant de rappliquer, trempée et ravie.

« Les surfeurs sont drôlement mignons ! » à quoi répondirent mes parents un petit rire amusé. « Darren, j'ai une amie à te présenter, tu viens !? Et je ne supporte pas de te voir sec. »

Je ne rechignai pas et me levai sous le soleil. Du moment que je pouvais me contenter de tremper mes orteils … Maintenant les vagues qui me léchaient les pieds étaient bien plus proches et plus impressionnantes. Comme de grandes gueules baveuses qui s'avançaient vers la plage, avant de plonger dans la mer en enfonçant leurs crocs glacés. Elles étaient maîtresses de l'océan. Et - en attendant Victoria et son amie les pieds enlisés dans le sable mouillé - je les vis. Les surfeurs. Mes yeux devaient briller et refléter bien dignement le soleil et c'était la première fois que j'en voyais. Et ce n'était pas des camarades de classe qui se vantent d'avoir tenu quelques minutes sur une planche, qu'ils avaient occasionnellement acheté pour les vacances (et qui restera perdue au fond du garage). Non, c'était des vrais de vrais, de vrais surfeurs à la peau hâlée qui hurlaient de joie après avoir dompté une vague, des personnes qui considéraient l'océan comme une mère, et … Les garçons que les filles admiraient. Le cri de l'une d'elle m'arracha de ma stupéfaction niaise. Je rougis. Victoria revenait vers moi, aux côtés d'une très jolie jeune fille, aussi hâlée que tout ces surfeurs, aux longs cheveux bleus et aux grands yeux de la même couleur. Elle avait une démarche féline qui faisait ressortir ses formes. À côté d'elle, Victoria était presque comique, avec ses manières de garçon manqué. Elles arrivèrent à mon niveau. Je balbutiai des salutations. L'inconnue regardait la mer.

« Sue - Victoria lui donna un coup de coude - Voici Darren, mon cousin ! Darren, je te présente Suzette. On s'est connues l'année dernière.

- Nice to met ya, Darren. » répondit-elle avec un grand sourire en claquant une bise sur ma joue. « J'espère que tu te plairas dans notre petit coin paumé. »

Elles rirent, et elle m'octroya un clin d'oeil. Je déglutis en replaçant mes lunettes sur mon eny. Ce genre d'attitude était différente de ceux de la ville, où tout le monde ignore tout le monde. Elles partirent bronzer, mais moi je restai là, faisant tremper mes orteils, et ce jusqu'à ce que les parents rentrèrent boire le saké. En me changeant je fronçai le nez, remarquant que la peau de mes pieds était fripée.

La villa ne décevait pas plus à l'intérieur qu'à l'extérieur : c'était grand. Il y avait trop de salles de bain, trop de pièces, de couloirs, de chambres, de salons ! Pendant que je rangeais mes affaires dans la penderie je m'étais même perdu dans la chambre qui m'était assignée. Grand moment de solitude. Le soir, tout le monde était fatigué, mais je fus le seul à me coucher réellement tôt. Victoria me lança un regard noir, vexée d'être abandonnée ainsi au milieu des adultes. Le lendemain matin elle me bouda gentiment. Mais vers la fin de la matinée elle finit par me kidnapper de nouveau pour manger sur la plage avec son amie. Je me retrouvai à la terrasse d'un café/restaurant avant d'avoir eu le temps de cligner des yeux. Dans mon caleçon de bain et mon tee-shirt de geek, avec mes grosses lunettes et mes cheveux pas coiffés, j'avais un air de clochard. Quand Sue arriva elle me dit bonjour chaleureusement. Et elle se souvenait de mon nom ! Je rougis. Les filles allèrent s'asseoir là où elles avaient la meilleure vue sur la mer. Les surfeurs étaient moins nombreux, mais ils étaient là. Dans leur champ de vision, l'un d'eux surgit brusquement d'un rouleau en hurlant de joie. Même à une douzaine de mètres, je l'entendis. Juste avant qu'il ne disparaisse dans l'eau, j'aperçus une touffe de cheveux roses. Victora s'écria :

« Je l'ai vu hier celui-là !

- Moui, il est pas mal. » répondit vaguement son amie.

Je me demandais si elle parlait du garçon en lui-même, ou du surfeur. Sue se tourna vers moi avec un sourire espiègle.

« Ils sont bien nos surfeurs, hein ? »

Sa question me surprit. Je la regardai, puis je fixai les vagues, avant de hausser les épaules en fourrant mon regard dans le fond de mon verre. Les deux filles rigolèrent. Quoi, elles pensaient que je craquais sur les surfeurs ? Déjà que j'avais du mal à m'intéresser aux filles, ça me paraissait impensable. Je n'avais jamais regardé les garçons, sincèrement. Bon, c'est pas comme si j'en avais eu l'occasion, il n'y avait pas beaucoup de garçons torse-nu en ville. Mes pensées me happèrent, et le temps passa comme une flèche alors que j'écoutais à moitié les filles discuter. Finalement après avoir mangé elles décidèrent d'aller voir leurs beaux surfeurs en allant se baigner, et je préférai rentrer. J'allais taper dans un ballon dans l'arrière-cour de la villa pour m'occuper les idées. La maison était déserte …

Mais Victoria rentra bien tôt.

Elle débarqua dans la cour, me vola la balle, et se mit à jongler avec avant de me lancer :

« Sue pensait que tu étais gay. »

Les bras m'en tombèrent.

« Elle m'a dis que tu étais efféminé. Je lui ai répondu que tu préférais les filles, même si tu n'as jamais réussis à avoir de petite-amie. - tentative de protestation - Oh, et on est invités à une soirée feu de camp sur la plage, ce soir. »

Trop d'informations en trop peu de temps. Je restais sans réaction. Mais Victoria ressortit son fameux sourire qui signifiait clairement que je n'avais pas le choix. Encore. Quand je refermai enfin la bouche elle prit ça pour un oui, et partit derechef l'annoncer à sa grande amie. En me plantant. Une vague de panique monta en moi aussi vite que ma confiance descendit. Je partis au quart de tour dévaler les deux étages pour claquer la porte de ma chambre, et là me déshabillai complètement devant le grand miroir. Je n'avais jamais été aussi heureux de voir ma virilité entre mes jambes. En tournant le buste à gauche, à droite, je m'observai avec une moue. D'accord, je n'étais pas spécialement musclé, j'avais une taille fine … Mais j'ai toujours assumé ma condition de 'gros bosseur sans vie sociale, ni extrascolaire' (dixit ma cousine). Puis je me penchai en scrutant mon visage. Fin de grands yeux bleus sombres que je déplorais de ne pas être plus clairs une bouille aux joues qu'on aimait naturellement pincer et ces éternels cheveux mi-longs en bataille. Encore plus aujourd'hui. Avec déception je parvins à une conclusion en me redressant : je ne ressemblais à rien. Le truc parfait pour plaire et draguer. Désespéré je m'affalai – rhabillé - dans mon lit et fermai les yeux, la tête pleine de mauvaises pensées et d'appréhension, en espérant que le sommeil me happe. Le sommeil ne me happa pas, et plusieurs heures plus tard ma tante vint me prévenir derrière la porte de ma chambre que Victoria m'attendait. J'ouvris les yeux. Il faisait sombre. Mon ventre hurlait de faim. Je me redressai, remis mes lunettes sur mon nez, et me mordis la lèvre inférieure - ils avaient mangé sans moi, et maintenant je mourrais de faim. En redescendant les marches de la villa je me mettais à espérer qu'il y ait à manger là-bas. Tori m'attendait déjà, dans une jolie robe blanche et jaune. Ses yeux pétillaient.

« Ce soir je reviens avec un beau garçon à mon bras, c'est juré ! »

Les parents rigolèrent à nouveau d'un rire léger, et moi je déglutis. Savaient-ils au moins que dans ce genre de soirée les garçons ne se contentaient pas forcément d'un bras ? Parce que oui, ce n'est pas ma vie sentimentale au niveau 0 qui m'a empêché d'en apprendre plus sur les 'relations', les désirs, ou comment peut finir une soirée …


VOILÀ ! Merci d'avoir lu ! Le prochain chapitre sortira la semaine prochaine, il est déjà écris ne vous en faites pas ! Si vous trouvez les chapitres trop longs ou trop courts, n'hésitez pas à me le dire !