Chapitre 45 : Epilogue

Il fallut deux mois pour que tous se mettent d'accord, mais la décision avait été prise : le monde acceptait les conditions d'Harry. Il faudrait du temps, mais, peu à peu, des lois seraient mises en place pour assurer la protection et l'intégration des mutants, même si, pour le moment, les quelques pays qui avaient déjà commencé à remplir leurs conditions se concentraient surtout sur les questions environnementales qui étaient moins sujettes à polémique que celles des mutants ou des droit de l'homme.

Rapidement, de nombreux pays, y compris les Etats-Unis, classèrent les mutants comme étant une minorité, leur octroyant des droits et une certaine forme de protection. Bien sûr, il y avait toujours des conflits et des tensions, et il y en aurait sans doute pendant encore un moment, mais officiellement, les mutants étaient protégés. Charles passa beaucoup de temps dans des conférences, essayant de faire comprendre que oui, les mutants pouvaient représenter une menace, tout comme ils pouvaient faire beaucoup de bien à ce monde. Et même s'il y avait toujours des mécontents et des idiots, de plus en plus de citoyens acceptaient ou toléraient les mutants. La loi sur l'enregistrement fut abolie, et l'école eut de nouveau l'autorisation d'ouvrir (même si elle n'avait jamais vraiment fermé).

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Harry était assis au bord du lac et observait le soleil se lever. Un cauchemar l'avait réveillé et il était venu là, sachant qu'il n'arriverait pas à se rendormir. Des bruits de pas le tirèrent de sa contemplation et, jetant un regard par-dessus son épaule, Harry offrit un sourire à son compagnon.

Charles, toujours en pyjama et enroulé dans sa robe de chambre, l'air encore un peu endormi, s'assit derrière Harry, l'entourant de ses jambes. Il glissa ses bras autour du ventre de son compagnon et l'attira contre lui, plaquant le dos du jeune homme contre son torse. Puis, il embrassa doucement son cou.

- Il est tôt, remarqua doucement Charles.

- J'ai fait un cauchemar, répondit Harry. Tu n'as pas peur que tes élèves te voient aussi débraillé ? s'amusa-t-il ensuite.

- Ils dorment tous à cette heure-ci.

Il embrassa de nouveau le cou de son compagnon en glissant l'une de ses mains sous le t-shirt d'Harry, caressant son ventre plat. Il faisait de plus en plus de gestes de ce genre, le caressant et l'embrassant sans crainte, même devant ses élèves. C'est derniers l'acceptaient d'ailleurs très bien, la relation entre Harry et le professeur leur semblait juste naturelle, comme prédestinée.

- De quoi parlait ton cauchemar ? demanda Charles en enfouissant son visage dans le cou d'Harry.

- Rien d'important, rassura le jeune homme.

- Et pourtant tu es là, nota Charles.

Harry eut un sourire avant de se pencher un peu plus vers son compagnon.

- Les derniers mois ont été épuisants. Je ne pensais pas que nous serions obligés d'aller autant à l'encontre de nos principes pour protéger les mutants. Surtout toi. Mais ça devrait aller mieux maintenant. Pas tout de suite bien sûr, il faut du temps, mais au final, je suis sûr que tout ira pour le mieux.

- Je le sens aussi, acquiesça doucement Charles. Tout comme je sens que tu es préoccupé. Qu'y a-t-il ?

- C'est juste… J'ai ouvert ma montre ce matin, ça faisait des mois que je ne l'avais pas fait et j'ai revu la photo. Et j'ai repensé à Mione, au vieux professeur et à tous les autres. Je sais qu'il n'y a aucune chance pour que je les retrouve et, franchement, je n'en ai pas envie. Mais mon passé… le futur… je connais des choses, Charles, je pourrais aider, mais je ne sais pas si je peux ou si je veux vraiment y retourner.

- Tu parles de la guerre en Angleterre ?

Harry acquiesça doucement.

- Maintenant, je sais comment détruire Voldemort et j'en ai certainement le pouvoir, mais une part de moi ne veut rien faire, veut laisser les sorciers se débrouiller seuls avec leurs problèmes. Et en même temps, je me dis que le Harry de ce temps risque de traverser les mêmes épreuves que j'ai traversées, et que si je venais à intervenir, alors peut-être que son avenir serait meilleur. Je pourrais sauver tellement de vies, et pourtant j'hésite, et je ne comprends pas pourquoi.

- Parce que tu as plus que fait ta part pour ce monde, il est normal que tu veuilles un peu de paix. La décision t'appartient, et je ne te condamnerais pas si tu souhaites rester ici.

Harry soupira d'aise, son regard posé sur le lac devant lui, alors qu'il pencha se tête en arrière pour la reposer sur l'épaule de son amant.

- Je ne sais pas. Pour le moment, j'ai encore quelques années avant d'avoir à intervenir, donc je vais déjà essayer d'aider le plus possible la cause mutante, et je ne m'occuperai des sorciers qu'après.

Il sentit Charles pencher doucement la tête pour embrasser son cou alors qu'il remontait sa main sur son torse, le caressant doucement.

- Charles ?

- Hum ?

- Si je participe à la guerre des sorciers, je te demanderais de ne pas t'en mêler.

Il sentit le télépathe se tendre derrière lui.

- Tu me demande de te laisser participer à une guerre sans garder un œil sur toi, sans possibilité d'appeler des renforts en cas de besoin ?

Harry se dégagea alors de l'étreinte de Charles et se tourna légèrement pour lui faire face.

- J'ai déjà trop perdu Charles, si toi ou l'un des mutants venait à être blessé, ou pire, je ne pourrais pas me le pardonner. Je ne le supporterais pas. Et je connais les sorciers que je vais combattre, ils n'ont aucune pitié. S'il-te-plait ?

Charles l'observa un instant avec un froncement de sourcils avant de soupirer.

- Je n'interviendrai pas, mais tu ne m'empêcheras pas de garder un œil sur toi.

Harry acquiesça doucement avant de se réinstaller contre son compagnon, tous deux observant le coucher de soleil.

- Quel que soit la durée de la nuit, le jour finit toujours par se lever, murmura doucement Harry.

Il savait que Charles souriait doucement derrière lui alors qu'il raffermissait sa prise sur son jeune amant. Oui, il avait traversé des temps difficiles et il en vivrait sans doute d'autres, mais il savait aussi que les choses allaient aller en s'améliorant, grâce aux efforts combinés de tous.

Harry ferma alors les yeux, profitant du calme ambiant et sachant que maintenant, tout irait pour le mieux. Après tout, le Destin lui devait bien ça.

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FIN

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NdA : Chapitre un peu court, malheureusement, je suis vraiment en panne d'inspiration pour cette histoire, et comme je m'étais promis de ne jamais laisser une histoire inachevée (« Sjelen av familien » est juste en stand-by, je ne l'ai pas abandonnée ^^), je vous ai donc écrit une petite fin. Si l'inspiration me revient, peut-être que je ferais une suite, mais pour le moment, je préfère m'arrêter là que d'écrire quelque chose juste pour dire que j'ai écrit quelque chose.

Je remercie Mlle Lucifer ainsi que Tymara pour avoir supporté et corrigé mes fautes de grammaire et d'orthographe.

Merci de m'avoir suivi pour cette histoire qui est la plus longue que j'ai écrite jusqu'à présent et n'oubliez pas…

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