Salut, tout le monde,

Je remercie Mlle Lucifer qui a accepté de me suivre pour cette histoire.

Je sais qu'elle va plaire à certain de mes lecteur ^^

Bonne lecture !

Chapitre 1

Le professeur Charles Xavier était en train de parcourir l'une des allées les plus éloignées du manoir, profitant des vacances d'été pour se reposer un peu et surtout pour profiter du silence résultant du départ des enfants. Il s'était arrêté pour admirer le lac qui bordait son domaine lorsqu'il entendit un très léger miaulement. Intrigué, le vieil homme fit rouler son fauteuil dans la direction du bruit et se figea en voyant un chaton allongé sous un arbre couvert de saleté et de sang. Il s'approcha un peu plus et remarqua aussitôt que le chaton noir essayait de s'éloigner de lui malgré ses blessures.

- Tout va bien, rassura Charles d'une voix apaisante, je ne vais pas te faire du mal.

La pauvre bête leva les yeux vers lui et Charles sut qu'il n'avait pas affaire à un animal ordinaire. Tendant son esprit vers le chat il put sans mal entendre les suppliques de ne pas le blesser.

- Ne t'inquiète pas, rassura de nouveau le professeur, je ne te ferais aucun mal, personne ici ne te fera de mal.

Il se pencha précautionneusement tout en gardant une main sur l'un des accoudoirs de son fauteuil, et il attrapa le chat de l'autre avant de le poser sur ses genoux.

- Tu es à l'institut Xavier, une école pour les gens comme nous, les mutants. Je suis Charles Xavier et je dirige cet endroit. Et toi quel est ton nom ?

Pendant un moment, Charles n'entendit rien venant de l'esprit du chat et il se demanda s'il n'avait pas rêvé les suppliques précédentes.

- Harry. Je m'appelle Harry.

- Et comment es-tu arrivé ici Harry ?

Le chat baissa alors la tête, s'allongeant sans force sur les jambes du professeur mais il ne répondit pas et le professeur n'arrivait pas à entrer dans l'esprit de son nouveau protégé.

- Ce n'est pas grave, assura le vieil homme. Allez, on va te nettoyer un peu, soigner tes blessures et après on te donnera à manger. Essaye de rester éveillé un moment, j'aimerais que tu manges un peu avant de dormir.

Le professeur tendit la main et la passa délicatement entre les oreilles du chat et reçut un coup de langue en réponse.

Lorsqu'il entra dans la cuisine, Ororo était en train de préparer le déjeuner et se figea en voyant le chat sur les genoux du professeur.

- Ororo, pourrais-tu m'apporter une bassine d'eau chaude avec du savon désinfectant ?

La femme noire acquiesça doucement et sortit de la pièce pour aller cherche ce que le professeur lui avait demandé. Pendant ce temps, Charles s'était approché du réfrigérateur et en avait sorti une bouteille de lait, il remplit un petit bol avant de tremper l'un de ses doigts dedans et de l'apporter devant le museau du chat. Harry réussit tout juste à donner quelques coups de langue. Charles eut un sourire avant de répéter l'opération, tellement concentré sur ce qu'il faisait qu'il ne remarqua pas tout de suite la présence de Scott et Jean.

- On a un nouveau pensionnaire ? demanda Jean avec amusement.

Ororo arriva à ce moment là, posant la bassine sur la table devant le professeur.

- Oui, répondit le vieil homme et j'aurais besoin de ton aide pour le soigner, Jean.

Le jeune femme acquiesça et observa le professeur prendre délicatement le chat avant de le plonger dans la bassine. Le chaton était tellement affaibli qu'il ne réagit même pas d'être plonger dans l'eau. Le professeur s'empara alors du savon et commença doucement à nettoyer le chat. Rapidement, l'eau devint noire de crasse et de sang.

- Tout ira bien, Harry, rassura le professeur, après le bain, Jean va te soigner et tu pourras dormir.

Le chaton lécha doucement la main du professeur alors que les autres personnes présentes se figèrent.

- C'est un mutant ? demanda Scott.

- Il semblerait, oui, un métamorphe sans doute.

Le professeur sortit le chat et l'emmitoufla dans la serviette qu'Ororo lui tendait. Il le sécha avec douceur avant de le tendre vers Jean. Mais avant que cette dernière n'ait pu prendre l'animal, Harry se débattit avant d'attraper la main du professeur entre ses pattes, amusant les adultes. Charles le ramena alors vers lui.

- Harry, Jean est notre médecin, elle ne te fera aucun mal, je te le promets. Il faut que nous te soignions. S'il te plait.

Le chat leva les yeux vers lui avant d'acquiescer doucement. Jean put alors le prendre, elle le posa sur la table et écarta la serviette toujours autour de lui. Puis elle l'examina et soigna les quelques blessures que le chaton avait avant de le rendre au professeur.

- Il a une blessure à la tête, à la patte arrière et au flan, mais ça devrait aller. Il faudra juste changer les bandages régulièrement et s'assurer que les plaies ne s'infectent pas.

- Merci, Jean.

La jeune femme lui offrit un sourire.

- Après le déjeuner j'irai lui acheter un biberon pour chat, ca sera plus facile pour lui donner à manger.

- Merci.

Charles baissa alors les yeux sur le chaton et eut un sourire tendre en le voyant roulé en boule, endormi.

X

Il était allongé sur une pierre plate, enchainé à elle avec des runes peintes sur son torse nu et il voyait des visages encapuchonnés, un chant résonnait autour de lui et la douleur qui parcourut soudainement son corps était horrible, comme si on lui arrachait le cœur.

Harry se réveilla dans un sursaut attirant aussitôt l'attention de Charles sur lui. Le chaton observait les alentours essayant de se situer lorsqu'une main le caressa d'un mouvement doux, le calmant aussitôt.

- Tout va bien, Harry, rassura le professeur, tu es en sécurité. Tu as fait un cauchemar.

Le chat acquiesça doucement tout en se roulant en boule, de toute évidence affecté par celui-ci.

- Tu veux en parler ?

Il secoua doucement la tête. Non, il voulait juste oublier. Il enfouit sa tête dans la main chaude du professeur. Ce dernier l'observa un instant avec tristesse, avant de doucement caresser la tête du chaton, finissant de l'apaiser.

- Est-ce que tu as faim ?

De nouveau, Harry secoua la tête, non après le cauchemar qu'il venait d'avoir il n'avait pas vraiment faim.

- J'aimerais que tu essayes quand même, remarqua doucement le professeur, et puis cela me permettra de faire une pause dans ma paperasse.

Le professeur écarta alors son fauteuil de son bureau et Harry put voir qu'ils avaient changé de pièce, celle-ci était remplie d'étagères pleines de livres, il y avait également un bureau et des fauteuils et en face d'une immense cheminée, il y avait un canapé.

- C'est mon bureau, indiqua doucement le professeur, lorsque tu auras repris des forces et que tu pourras te déplacer dans le manoir, tu pourras venir ici quand tu voudras.

Puis le vieil homme sortit de la pièce et Harry admira le long couloir du manoir alors qu'ils se dirigeaient vers la cuisine. Arrivé là, le professeur fut ravi de voir qu'Ororo était présente. S'il y avait bien quelqu'un vers qui Harry pourrait se tourner sans crainte c'était bien vers elle.

- Harry, j'aimerais te présenter Ororo Monroe, aussi connue sous le nom de Tornade. Si tu as besoin d'aide tu peux aller la trouver.

La femme noir s'accroupit devant le fauteuil du professeur et tendit la main vers le chaton. Harry jeta un regard vers le professeur avant de tendre doucement sa tête vers la femme noire et de renifler doucement ses doigts. Il sentait les plantes et le miel. Avec douceur, Harry lécha alors l'un des doigts faisant doucement rire la femme.

- Voulez-vous que je lui prépare un biberon ? offrit Tornade.

- Oui, s'il te plait Ororo.

Le professeur se dirigea ensuite vers la théière pour se servir un tasse de thé puis il rejoignit la table. Ororo lui tendit alors un petit biberon rempli de lait. Le professeur approcha alors la tétine du chaton et observa avec amusement ce dernier la renifler avant de la prendre dans sa bouche. Finalement, ce lait était délicieux et il avait un peu faim à bien y réfléchir. Bon d'accord il était affamé.

- Doucement, recommanda le professeur.

Harry attrapa le biberon entre ses pattes et roula sur le dos attirant un rire de la part du professeur. C'est à ce moment là que Jean et Scott entrèrent dans la cuisine. Ils jetèrent tous deux des regards amusés sur le chaton, avant de s'installer autour de la table, acceptant la tasse de café qu'Ororo leur donna.

- Il faudrait voir s'il a de la famille, remarqua finalement Scott.

- Tu as vu l'état dans lequel on l'a trouvé, remarqua Tornade, s'il avait de la famille, le professeur ne l'aurait pas trouvé seul sous un arbre.

- Je dis juste qu'il y a peut être quelqu'un qui s'inquiète pour lui, grommela le mutant.

- Tu n'as jamais été très chat, n'est-ce pas Scott ? demanda le professeur avec un léger sourire.

Le mutant à lunettes rouges eut alors l'air embarrassé et se cacha derrière sa tasse.

- Harry restera avec moi, assura alors le professeur, mais tu as raison, je chercherais s'il y a des gens qui se soucient de lui, bien que, comme Tornade, j'en doute.

A ce moment là, Harry avait fini son lait et repoussait le biberon, Charles le posa alors sur la table et caressa doucement le chaton, le félicitant d'avoir finit son repas. Harry le remercia d'un coup de langue avant de se rouler en boule pour se rendormir.

X

Ce soir là, après un repas où Harry réussit à grignoter un morceau de jambon, Charles les guida tous les deux dans sa chambre. La pièce était grande, remplie de meubles anciens et avec un grand lit à baldaquin. Le chaton se redressa difficilement sur ses pattes en voyant la poignée suspendue au dessus du lit. Charles ayant suivit son regard lui expliqua.

- Je suis paralysé en dessous de la taille et je me sers de cette poignée pour entrer ou sortir du lit.

Avec douceur le professeur le posa sur la couverture et lui demanda d'attendre un instant, puis il se dirigea vers une porte qu'il ouvrit sur une salle de bain. Un miaulement l'arrêta alors qu'il s'apprêtait à entrer. Harry était au bord du lit et poussa un nouveau miaulement les oreilles basses.

- Qu'y a-t-il, Harry ? demanda le professeur en revenant vers lui.

- Je dois aller aux toilettes, avoua d'une petit voix mentale le chaton.

Charles acquiesça avant de revenir vers lui.

- Oui, excuse-moi, je n'y ai pas pensé.

Il reprit le chaton sur ses genoux avant d'entrer dan la salle de bain.

- Il va falloir que l'on te fasse des aménagements pour ça, nota le professeur.

Il posa doucement le chat sur le bord de l'évier et observa autour de lui, réfléchissant à comment il allait pouvoir régler le problème d'Harry. Il ne pouvait pas utiliser les toilettes au risque de tomber dedans. A ce moment là des coups furent frappés à la porte.

- Professeur ?

- Entre Jean.

La jeune femme obéit et le professeur eut un léger soupir en voyant la litière que Jean posa dans un coin. Il remercia la jeune femme qui s'excusa de ne pas y avoir pensé plus tôt. Puis le professeur se tourna vers Harry.

- Je pense que notre problème vient de trouver sa solution.

Avec douceur, il reprit le chaton pour le poser dans sa caisse. Harry renifla autour de lui avant de poser son regard sur Charles. Mais ce dernier s'était déjà tourné vers la baignoire pour la remplir. Harry fit alors ce qu'il avait à faire et le recouvrit avant de rejoindre le professeur. Il était heureux d'avoir le visage couvert de fourrure parce que sinon, il serait rouge écrevisse. Puis, il reporta son attention sur le professeur qui finissait de remplir son bain. Avec curiosité, Harry l'observa se déshabiller, détournant le regard lorsqu'il enleva le bas. Il ne reporta son attention sur le professeur qu'une fois sûr qu'il était dans l'eau. Sautant sur le fauteuil puis sur le bord de la baignoire, Harry observa son nouveau protecteur avec une certaine inquiétude.

- Est-ce que ça fait mal ?

Charles ouvrit les yeux qu'il avait fermés en entrant dans l'eau chaude pour poser son regard sur le chat, ce dernier plaqua ses oreilles sur sa tête, pensant sans doute avoir fait une bêtise.

- Non, je ne sens plus rien, tu pourrais me griffer les jambes de haut en bas que je ne m'en apercevrais même pas.

Le chaton acquiesça et s'assit sur le bord de la baignoire, pensif.

- Est-ce que tu pourras reprendre forme humain lorsque tu seras totalement guéri ?

Harry se tendit à cette question avant de vivement secouer la tête. Redevenir humain, redevenir Harry Potter. Non, jamais. Il était bien plus en sécurité sous forme animale.

- Harry ?

- Non, s'il vous plait, murmura le chat, je ne veux pas, s'il vous plait.

- Tu ne seras pas obligé si tu ne veux pas, rassura rapidement Charles en voyant son protégé commencer à paniquer. Je me demandais juste si tu avais assez de contrôle pour reprendre forme humaine ou si nous devrions te l'apprendre.

- Je ne veux pas redevenir humain, gémit le chat.

Charles acquiesça et n'insista pas, peut désireux de perdre la confiance que son nouveau protégé avait placée en lui. Lorsqu'il eut fini de prendre son bain, Charles vida la baignoire, se sécha comme il put et sortit, puis il se rhabilla d'un pyjama avant de prendre le chat, qui avait détourné le regard tout au long de l'opération, sur ses genoux. Ils regagnèrent ensuite la chambre et Harry put constater l'utilité de la poignée. Une fois, Charles installé pour la nuit, le chaton se lova sur le second oreiller du lit, épuisé par la journée et par ses blessures.

- Bonne nuit, professeur.

- Bonne nuit, Harry.

Et sur ces mots, le jeune homme qui n'en était pas vraiment un sombra dans les bras de Morphée pour la meilleure nuit de sommeil qu'il ait connue depuis longtemps.