Bonjour a tous ! j'espère que tout le monde va bien. Je suis sincèrement désolée d'avoir disparue du site. Avec mon travail prenant et fatiguant et mon manque d'inspiration, je n'ai pas su trouver le temps de vous satisfaire. Je comprend que certains d'entre vous aient lâché l'affaire mais je remercie tout de même ceux et celles qui sont encore là. Merci de votre patience.

Aujourd'hui je suis de retour, après des années de silence, avec un chapitre qui j'espère vous plaira. Je vous souhaite bonne lecture.

Bize ! Az :)


Chapitre 4

Ce soir-là, Emma n'arrivait pas à dormir, elle repensait sans cesse aux paroles de sa mère. La petite femme aux cheveux courts avait remarqué la distance que mettait Régina entre elle et l'homme des bois. Peut-être supposait-elle que la Reine trompait ce cher Robin, ou peut-être n'en était-elle pas encore venue à cette conclusion. Une théorie avait germé dans son esprit et connaissant Snow, elle ne s'arrêterait pas avant d'avoir trouvé le fin mot de l'histoire. Emma devait découvrir les pensées de sa mère mais elle n'oserait pas lui demander, de peur que celle-ci creuse un peu plus son hypothèse. Le fait étant que la blonde s'inquiétait pour sa relation charnelle avec la mère adoptive de son fils et à cet instant, les bras de Morphée lui semblaient inaccessibles.

Elle se tournait et se retournait constamment dans ses draps, espérant pouvoir enfin trouver le sommeil, mais c'était peine perdue. Son cerveau essayait de trouver une solution à son problème. Devait-elle rester la même en présence de Regina ? Ou au contraire mettre de la distance entre elles pour que Snow ne se doute de rien ? Elle opta pour la deuxième solution, c'était sûrement la meilleure. Mais comment allait réagir la brune ? Ça la mettrait sans doute en colère. Trop de questions s'accumulaient dans son crâne sans aucunes possibilités de les repousser.

A moins que !

Fermant les yeux, la sauveuse se remémora la soirée, tout particulièrement le passage dans la salle de bain. Elle se rappela le regard plein d'envie que Regina lui avait porté, la façon qu'elle avait eue de se toucher pour la provoquer, les frissons de sa peau douce et son orgasme magnifique.

À ce souvenir, Emma se mit à l'aise sur son matelas, retirant la couette de son corps et commença à se caresser le ventre, jouant autour de son nombril en dessinant des cercles.

Elle imagina que la reine ne l'avait pas repoussée et qu'à l'inverse, celle-ci avait continué de l'embrasser, effleurant sa peau d'albâtre frémissante. Elle aurait prolongé ses attouchements jusqu'à poser une main possessive sur le sexe d'Emma, ressentant son excitation à travers le tissu. Alors que l'autre aurait agrippé sa crinière blonde.

Les yeux toujours fermés, Emma fit descendre sa main au même endroit que celle de la reine dans son esprit. Elle gémit à se contact et entama un mouvement vertical pour accroître son plaisir.

Une bouche serait venue se plaquer contre son cou alors qu'elle aurait été en train de soupirer de désir. Puis elle aurait voyagé sur sa clavicule pour finir sur le haut de son sein. Trouvant le soutien-gorge trop superflu, Regina lui aurait ôté pour enfin venir coller ses lèvres au téton rosé, tout en la poussant à s'assoir sur le lavabo.

La seconde main de la blonde s'était faufilée sous son débardeur pour pincer son mamelon déjà dressé. Ses dents emprisonnèrent sa lèvre inférieure pour masquer un autre gémissement, tandis que la main entre ses cuisses, s'était glissée à l'intérieur de son boxer. Ses doigts allèrent jusqu'à son entrée où elle put constater à quel point ce simple scénario l'excitait.

La main dans ses cheveux aurait relâché la pression pour migrer sur sa cuisse et l'aurait écartée sans ménagement. Puis, petit à petit, la brune aurait descendu ses baisers, mordu ses abdominaux et enfin léché son intimité, écartant le sous vêtement de son amante.

Le clitoris d'Emma était gonflé, elle le sentait sous ses doigts. Sa libération ne tarderait pas à arriver. La tension qu'elle avait emmagasinée ces derniers jours cherchait à s'exprimer. Car au cours de leurs ébats, Regina ne l'avait jamais touchée. Elle sentit l'orgasme poindre tout doucement, alors, elle continua de faire des cercles sur son bouton de plaisir tout en relevant les hanches le plus possible. Et ce fut seulement quand il fut au bord de l'explosion qu'elle se pénétra de deux doigts. Tout son corps se contracta sous la puissance de cette jouissance, un long gémissement suivit et le surnom « Gina » fut prononcé.

Prise de quelques soubresauts, elle retomba lourdement sur le matelas, complètement épuisée par ce qu'elle venait de vivre. Puis elle s'endormit paisiblement avec un sourire sur les lèvres. Le plaisir était vraiment un bon remède contre l'insomnie.

Cependant, elle était loin d'imaginer qu'à l'autre bout de la ville, l'objet de ses fantasmes avait assisté à toute la scène devant le miroir de sa salle de bain. Elle refusait pourtant de se donner du plaisir à son tour alors que Robin était dans la pièce voisine. Elle n'avait surtout pas envie qu'il la rejoigne, cette fois-ci. Ce qu'elle voulait c'était traverser le miroir et remplacer les doigts d'Emma par les siens. Mais elle ne pouvait pas, à la place elle avait agrippé la vasque devant elle, essayant de résister à cette envie. Et une fois la sauveuse endormie, Regina finit par se déshabiller pour se glisser sous l'eau froide de la douche.

...

Le lendemain matin, Emma se leva légère, cala faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas passé une aussi bonne nuit, courte mais reposante. Malgré tout, ses résolutions de la veille lui revinrent, elle devait éviter Regina.

Elle prit une douche rapide avant de se préparer et descendit au rez-de-chaussée où ses parents prenaient leur petit-déjeuner.

« Bonjour ! » dit-elle gaiement.

« Bonjour Emma, bien dormi ? » demanda sa mère tandis que son père, la bouche pleine, la salua de la main.

« Oui très bien merci. » Répondit-elle simplement avec un léger sourire.

« Tu prends ton petit-dej' avec nous ? »

« Non je vais prendre à emporter chez Granny, je suis pas super en avance. »

« C'est un peu toujours le cas non ? » fit Snow en ricanant.

« On se rejoint au poste. »

« Oui, à tout à l'heure ! »

Tous les matins, c'était le même cirque, Emma ne se souvenait plus où elle avait posé ses clés. Elle les cherchait pendant quelques minutes avant de se souvenir de l'endroit où elles étaient. Bien souvent dans la poche de sa veste ou encore sur le meuble de l'entrée. Ce qu'elle pouvait être tête en l'air, pensait sa mère. Quand elle les eu trouvées, elle attrapa sa fameuse veste rouge et partit en direction du restaurant, entendant Snow lui rappeler la réunion du conseil le jour même en fin de matinée, avant de claquer la porte.

Il était sept heures quarante-huit quand elle mit les pieds dans le Diner. Son amie Ruby l'accueillit avec entrain, lui préparant sa boisson sans même lui demander. De toute façon, Emma ne changeait jamais. Le matin, elle avait pour habitude de commander un double expresso avec deux sucres, la caféine l'aidant à bien se réveiller. Et si elle passait les portes dans l'après-midi, la louve savait qu'elle devrait lui servir un chocolat chaud cannelle. Pour le goûter, la douceur était de mise.

La tasse frappa le bois du comptoir au moment même où Emma posa ses fesses sur le tabouret. Le timing était toujours impeccable. Ruby devait utiliser son flair légendaire pour la sentir arriver avant même qu'elle ne soit là et ainsi lui servir son petit déjeuner le plus rapidement possible. Il ne fallait pas que le shérif soit en retard.

La blonde prit la tasse et but une gorgée, le liquide noir ne lui brûlait pas la gorge, il était à la bonne température. Elle reposa sa tasse et aperçut une assiette de pancakes, cela la fit sourire.

« Ne suis-je pas la meilleure des meilleures amies ? » demanda Ruby fière d'elle.

« Ooooh si, ça c'est sûr ! » répondit l'autre en commençant à manger. « Tu me fais gagner énormément de temps le matin, mes retards au bureau son moins fréquents. » rit-elle.

« Y en a une qui doit être contente, elle qui te le reprochait toujours. »

« Ça oui, et en ce moment, crois-moi, vaut mieux pas que madame le Maire me remarque. Je préfère rester à bonne distance d'elle. »

« Ça risque d'être compliqué. »

« Je sais elle est tenace, quand elle a quelque chose en tête, elle ne lâche pas. »

Cette réponse fit froncer les sourcils de Ruby, depuis quand le Maire attendait quelque chose d'Emma ? Elle décida de mettre cette réflexion dans un coin de sa tête.

« Non je disais ça car elle vient juste de rentrer et qu'elle arrive vers nous. »

« Et merde... »

Elle qui avait pris la résolution d'éviter Regina, c'était très mal parti. Elle avala son café d'une traite, engloutit les dernières bouchées de pancakes et s'enfuit du restaurant, prétextant qu'elle allait être en retard et ignorant Regina. Dans la précipitation elle oublia même de payer l'addition.

« Que lui arrive-t-il ? » demanda Regina à la serveuse.

« Alors là, je crois que c'est plutôt à vous que je dois poser la question. »

« Que vous a-t-elle dit ? » s'énerva la brune de peur qu'Emma ait révélé leur liaison à son amie.

« À en voir votre regard, je dirais qu'elle n'en a pas assez dit. Seulement qu'elle devait vous éviter quelques temps. Et ça doit être grave puisqu'elle est partie sans payer, ça ne lui est jamais arrivé. »

Soulagée de ne pas avoir été découverte, Regina commanda son sempiternel café noir avant de déposer l'argent de sa consommation et de celle d'Emma sur le comptoir. Puis elle partit en direction de la mairie, il fallait qu'elle prépare la réunion du conseil où Emma ne pourrait pas l'éviter.

...

Dix heures quarante-six, c'est l'heure qu'il était quand David décida de passer la porte du bureau de sa fille pour lui rappeler que la réunion du conseil débutait à onze heures. Il ne lui restait plus que quatorze minutes de répit avant de faire face au maire. Certes, elles ne seraient pas seules mais rien que d'être à proximité de cette femme (qu'elle avait décidé d'éviter depuis la veille) ne la mettait pas des plus à l'aise. C'est donc avec une petite boule de stress au creux de l'estomac qu'elle quitta le poste de police.

Elle se gara sur le parking de la mairie à dix heures cinquante-trois et franchit les portes la minute suivante. L'assistante de Regina l'accueillit avec un grand sourire et l'informa que la brune se trouvait déjà dans la salle de conférence. Le shérif la remercia et se dirigea vers cette fameuse salle où elle avait l'habitude de se rendre.

Les battements de cœur d'Emma n'avaient de cesse d'accélérer au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de la pièce. Elle essayait de se rassurer en se disant que vu l'heure, d'autres personnes étaient sûrement déjà arrivées. Sa surprise fut grande quand elle pénétra enfin dans la salle. Seule la brune était présente, à croire que les autres avaient tous choisi ce jour en particulier pour ne pas arriver à l'heure. La blonde pesta intérieurement, elle avait choisi d'éviter Regina et la voilà qui se retrouvait seule avec elle.

Elle décida de ne pas refermer la porte derrière, comme une sorte d'assurance pour pas que Regina lui saute dessus et lui face renier ses résolutions. Au moins, si elle se savait à découvert elle se tiendrait tranquille. Emma reporta son attention sur la Reine. Celle-ci se trouvait debout, penchée au-dessus de ses dossiers et ne semblait pas l'avoir remarquée. La sauveuse se mit à la détailler, la brune portait ses lunettes de vue qui la rendaient tellement sexy, d'après Emma. Puis son regard parcourut le corps de l'autre femme, s'égarant sur la naissance de ses seins que sa chemise en soie prune laissait apparaître, glissant sur le galbe de ses fesses moulées dans une jupe crayon noire. Elle se mordit la lèvre inférieure sans s'en rendre compte et quand ses yeux retournèrent observer le visage légèrement bronzé, elle se rendit compte que les yeux noisette la fixaient. Gênée d'avoir été prise en faute, elle rompit le contact visuel et alla retirer sa veste pour la mettre sur le porte-manteaux.

« Aurais-tu faim Emma ? » lui demanda Regina ignorant complètement ses dossiers pour rejoindre la blonde près de l'entrée.

La concernée ne comprit pas pourquoi cette question lui était posée mais répondit tout de même, pensant qu'une collation était prévue.

« Non ça va j'ai bien déjeuné ce matin. »

« Oui ça je le sais, c'est moi qui ai payé ta commande. Je parlais plutôt du regard que j'ai surpris il y a quelques instants. »

Emma n'en revenait pas, non seulement elle était partie du Granny's sans payer, ou plutôt, elle avait fui, mais en plus, elle n'avait pas compris le sous-entendu dans la question de Regina.

Les autres arrivèrent les uns après les autres et la brune ne semblait plus porter d'attention à Emma. La réunion commença finalement avec quelques minutes de retard. Ils parlèrent principalement des potentielles menaces, les agissements suspicieux de Gold. Une surveillance avait été mise en place par le conseil. Chacun, tour à tour et par binôme, devaient espionner l'antiquaire et cela durait depuis une semaine. Snow et David n'avaient pas vu grand-chose, ils l'avaient suivi durant une journée et à part récolter les loyers et rester dans sa boutique, le vieil homme n'avait rien fait d'autre. Ruby et Granny l'observaient quand il était de passage dans le restaurant. Souvent, il passait la matinée à travailler, installé à une table et demandant un café régulièrement. Mais cette semaine, il n'était passé qu'en coup de vent, amenant la grand-mère et sa petite fille à se poser des questions. Leroy et Victor écoutaient aux portes des chambres d'hôpital. Gold y passait pour faire signer des papiers à ses clients, la plupart du temps, des testaments et autres contrats. Ils n'avaient rien relevé d'inhabituel. Puis vient le tour d'Emma et Regina de rapporter le déroulement de leur soirée de planque.

« Qu'avez-vous vu ce soir-là ? » demanda une des personnes autour de la table de conférence.

Emma était anxieuse, les deux femmes n'avaient rien vu ce soir-là, elles étaient bien sûr restées cachée toute la soirée dans la voiture, mais plutôt que d'épier les moindres gestes de Rumple, elles avaient donné et reçu du plaisir. Mais le conseil ne devait pas le savoir. Voir le corps de son amante se tendre sous ses assauts était certes, un souvenir délicieux, mais n'était pas un indice pour l'enquête. Puis le fait de s'envoyer en l'air avec son binôme n'était pas très professionnel. Elle regarda le Maire qui, elle-même, la fixait. Elles savaient toutes les deux qu'à l'évocation de cette nuit, leurs souvenirs étaient revenus. Le regard de Regina, posé sur elle, fit rougir le shérif, ce que l'autre femme remarqua en souriant.

« Nous n'avons rien vu de particulier, je commence à me demander s'il a quelque chose à se reprocher ou si c'est seulement nous qui sommes paranoïaques. »

Certains étaient encore persuadés que de toute façon, si ce n'était pas Gold, c'était nécessairement quelqu'un d'autre. Ils avaient fait face à l'Evil Queen durant des années, puis Cora avait suivi, Peter Pan, Ingrid, Zelena, ils n'étaient pas à l'abris d'un autre danger.

Certains donnèrent raison à Regina, pourquoi devait-il y avoir forcément une menace en ville ? Après tout, c'était calme depuis un long moment. Cora, Peter Pan et Ingrid étaient morts, Zelena avait trouvé sa place aux côtés de sa fille et Regina s'était transformée grâce à l'amour de son fils.

Alors que les deux parties débattaient sur ce sujet, Emma, qui ne prenait pas part aux éclats de voix, sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Elle le sortit discrètement et le cacha sous la table pour pouvoir lire sans être remarquée.

*Je sais à quoi tu pensais tout à l'heure, rien qu'à en juger par tes joues rougies. Tu pensais à cette soirée où enfin, tu as osé poser tes mains sur moi. Je vais t'avouer quelque chose Emma… Rien que d'y penser je suis trempée.*

La destinataire eu le souffle coupé en lisant la dernière phrase du message. Elle allait lancer un regard noir, pleins de réprimandes mais c'est le noir de désir qui prima quand elle vit madame le Maire tenir un stylo entre ses dents et les yeux pleins de luxure. Cette femme causerait sa perte. Elle regarda autour d'elle pour s'assurer que les autres étaient toujours occupés. Puis se replongea sur son cellulaire.

*Tu veux ma mort ? Par ce que si c'est le cas je devrais t'arrêter pour tentative de meurtre.* envoya Emma pour faire de l'humour.

*Cela serait tout de même dommage de te tuer miss Swan. Non seulement je me mettrais toute la ville à dos mais aussi je perdrais mon jouet préféré.*

Une décharge traversa le shérif, atterrissant directement au creux de ses reins. Que faisait-elle ? Une simple réponse de Regina engendrait tout de suite une réaction dans son corps alors qu'elle ne le voulait pas, tout du moins, elle s'était persuadée de ne pas le vouloir. Mais c'est machinalement qu'elle tapa une réponse sur son écran.

*Et quel serait le pire d'après toi ?*

*Tu es la seule à m'avoir fait jouir comme tu l'as fait et je pense que se serait très dur de perdre ça.*

*Madame le Maire est accro à mes doigts ?*

*Tous les jours, je n'ai qu'une hâte, c'est te sentir en moi.*

Emma avait très chaud, la Reine venait de lui avouer qu'elle avait envie d'elle tout le temps. Mais dans quelle galère s'était-elle fourée ? La réunion toucha à sa fin, chacun retourna à ses habitudes de la journée. Tous sauf Emma qui fut alpaguée par la brune alors qu'elle allait retourner au poste de police. Celle-ci la conduisit dans son bureau, loin des oreilles indiscrètes de sa secrétaire.

Après s'être assurée que tous les autres aient quitté la mairie, Regina plaqua la blonde contre la porte. Elle prit possession de ses lèvres avec avidité tel un fauve n'ayant pas mangé depuis des jours entiers. La proie se laissa faire au début, posant même ses mains sur les fesses de son assaillante. Mais très vite, elle se souvint qu'elles ne devaient pas faire ça, qu'elles devaient rester éloignées l'une de l'autre et ne surtout pas craquer.

« Ce n'est pas raisonnable Gina. » souffla-t-elle en la repoussant doucement, baissant les yeux, honteuse.

« Depuis quand es-tu raisonnable Emma ? »

« Je... » aucune réponse ne sortit de la bouche de la concernée qui partit s'assoir sur un des fauteuils du petit salon.

« Que t'arrive-t-il ? Tout à l'heure tes messages étaient presque indécents et maintenant tu joues la petite vierge effarouchée. »

« Ma mère se doute de quelque chose. » balança la blonde d'une traite.

« Comment ça, elle se doute de quelque chose ? Éclaire-moi. »

« Hier quand vous êtes partis, elle m'a dit t'avoir trouvée distante avec Robin. »

« Et alors ? Ce n'est pas parce qu'elle a remarqué la distance que je mets entre lui et moi qu'elle a deviné pour notre liaison. »

« Oui c'est vrai, mais je ne veux pas tenter le diable. »

« Oh mais c'est déjà trop tard Emma, le diable ne pense déjà plus qu'à toi... » fit elle, le regard séducteur, passant derrière le siège pour poser ses mains sur les épaules de la blonde. « ... à tes mains, à tes doigts, à tes lèvres, tes dents et ta langue. » elle fit encore une fois le tour du fauteuil, effleurant le bras d'Emma de ses ongles, sans jamais la quitter des yeux. « Je suis le diable miss Swan et tu m'as tentée. » conclut-elle en s'installant confortablement dans le canapé en cuir capitonné juste en face de la blonde.

« Tu sais très bien ce que j'ai voulu dire, arrête de m'allumer c'est déjà assez difficile comme ça. » répliqua Emma tout en regardant l'autre femme s'allonger. Puis elle détourna le regard

Regina avait profité que la sauveuse tourne un instant la tête pour déboutonner les premiers boutons de son chemisier et glisser ses ongles sur la naissance de ses seins. Le haut de son soutien-gorge était nettement visible.

« Oh quel dommage, c'est un nouveau passe-temps que j'affectionne tout particulièrement. »

« Je t'assure que tu es très douée dans ce domaine mais je te le demande, arrête ! »

« Pourquoi arrêter une chose à laquelle je suis douée ? Tu es une très bonne flic et je ne te demande pas de démissionner. »

« Mais tu es complètement irrationnelle ma parole. C'est bon je m'en vais. » déclara-t-elle non sans une part de désir dans la voix, mais elle résistait.

Elle se leva subitement mais fut brutalement recollée à son fauteuil, les poignets solidement attachés aux accoudoirs de ce dernier.

« Ne me dit pas que tu utilises ta magie sur moi ?! » s'énerva la jeune blonde.

« Alors je ne te le dirai pas. » fit-elle simplement en agrippant un de ses seins d'une main, et se caressant l'entre-jambe de l'autre. Les soupirs commençaient à se faire entendre et le cerveau d'Emma ne fonctionnait plus. Elle suivait seulement ses deux mains, curieuse de savoir jusqu'où elles iraient.

« Détache-moi ! » ordonna-t-elle comme si elle était en position de force.

« Non ! » cria plus fort la Reine en se relevant, soudainement en colère. Elle s'était penchée au-dessus d'Emma, s'appuyant sur ses poignets attachés et lui laissant une vue plongeante sur son décolleté. « Tu vas rester sur ce siège et me regarder prendre du plaisir seule, ça te fera réfléchir sur les raisons pour lesquelles tu ne veux plus me toucher. Et comme ça j'aurais ma petite revanche. »

« Mais quelle revanche ? Je ne comprends rien à ce que tu dis Regina. »

L'intéressée se pencha un peu plus, lui procurant une douce chaleur sur tout son corps et vint lui murmurer quelques mots à l'oreille :

« J'ai assisté à un très beau spectacle cette nuit devant mon miroir mais à mon grand regret je n'ai pas pu y participer. »

La mâchoire de la blonde tomba de stupéfaction et ses yeux s'écarquillèrent. Depuis combien de temps Regina utilisait-elle son miroir pour l'espionner ? Quand elle revint à elle, ce fut pour voir la Reine uniquement vêtue de ses sous-vêtements, un ensemble en dentelle rouge sang, se réinstaller sur le divan.

Quand elle fut bien installée, la brune caressa son ventre, glissa jusqu'à sa cuisse et passa à l'intérieur de celle-ci, remontant par son aine sans jamais toucher son centre. Cette main se replaça sur ses abdominaux avant de continuer son ascension, passant par ses seins, sa gorge et finalement sa bouche. Ses doigts fins effleurèrent ses lèvres et ses dents vinrent emprisonner son index. Son autre main, elle, suivait le chemin de sa jumelle. Cependant, elle s'arrêta entre ses jambes. Son regard noir de désir n'avait pas quitté celui du shérif durant tout le processus de séduction, jusqu'au moment où ses doigts pincèrent son clitoris. Cela la fit gémir bruyamment et basculer la tête dans les coussins en fermant les yeux.

Emma observait la scène, complètement envoûtée par ce qu'elle voyait. Elle essaya de forcer sur ses poignets pour se libérer mais elle n'y arriva pas. Condamnée à subir cette torture jusqu'au bout. Elle distingua clairement une tache d'humidité sur le sous-vêtement de son amante dont les doigts formaient de petits cercles autour de sa boule de plaisir. La blonde le savait, sa petite culotte était ruinée et elle allait encore jouir sans que personne ne la touche, même pas elle-même. Cette femme avait un pouvoir de séduction et un sex-appeal extraordinaire. Un geste banal pouvait déclencher des séismes, se disait Emma.

Alors quand le majeur de Regina décala son string sur le côté, dévoilant son antre détrempée, Emma résista comme elle put, serrant les poings et fermant les yeux pour se concentrer. Cependant, ce n'était pas une bonne idée, car une fois les yeux fermés, les sons étaient décuplés, elle entendait très nettement les soupirs et les gémissements de la brune. Elle n'en pouvait plus, elle allait mourir dans cette pièce, mourir de plaisir. C'est au moment où cette pensée traversa son esprit qu'elle entendit son prénom dans un râle de plaisir. Ses paupières s'ouvrirent d'un seul coup et son regard se posa sur l'entrejambe de Regina. C'est la bouche entre ouverte et le souffle court que la blonde se rendit compte que son amante venait de se pénétrer d'un doigt.

Il ne fallut pas longtemps et peu de va-et-viens pour que la brune jouisse, elle retenait ses envies depuis la veille. Son orgasme fut si puissant que quand il eut atteint son paroxysme, une petite onde de magie se propagea dans la pièce, cassant quelques bibelots sur son passage et traversant le corps du shérif toujours retenue prisonnière des liens invisible. Il avait fissuré certaines fenêtres mais n'avait pas passé la barrière de la pièce.

« Qu'est-ce que c'était ? » demanda Emma après avoir repris son souffle.

« Quoi donc ? »

« Cette vague de magie que tu as libérée en jouissant. »

« Aucune importance. » Souffla la brune en se rhabillant. Puis elle donna à coup de poignet pour libérer sa prisonnière. « Retourne travailler ! »

Emma se massa les poignets endoloris et la regarda d'un air interrogateur, elle ne comprenait pas ce revirement de situation. Elle voulut insister mais la colère dans les yeux de l'autre lui intima que ce n'était pas le bon moment. C'est donc absolument déboussolée, qu'elle quitta la mairie pour rejoindre le poste de police.

Une fois seule, le Maire fulmina. Comment cela pouvait-il être possible ? Elle n'était pas sûre de ce que ça voulait dire. En général, tout ce qui concernait la magie, elle connaît. Et quand elle était dans cette situation, il n'y avait qu'une seule personne capable de la renseigner, une seule personne qui possédait plus de connaissance magique qu'elle. Gold.