Titre : Malade et autres délires
Genre : Romance
Rating : K
Résumé : Que se passerait-il si Lisbon était malade ? Et si c'était Jane qui s'occupait d'elle ?
Disclamer : The Mentalist ne m'appartient pas.
Chapitre 1
C'était une matinée comme une autre au sein des locaux du CBI. Van pelt était arrivée bien à l'heure comme à son habitude. Après avoir déposé ses affaires à son bureau, elle marcha tranquillement vers la salle de pause pour se faire un café. Son breuvage à la main, elle se dirigea vers le bureau de sa patronne pour la saluer. Elle frappa une fois, s'attendant à entendre la voix de Lisbon. Cependant, seul le silence lui répondit. Interloquée, elle tenta d'entrer. La porte était fermée, les volets aussi. Elle ne devait pas être arrivée. C'était un fait étrange en soi. Lisbon était souvent la première présente. Elle était rarement en retard.
Van pelt fit demi-tour. Après tout, elle pouvait bien prendre son temps sur une fois. Il était à peine huit heures, les locaux étaient encore déserts. Ils avaient bouclé une enquête difficile la veille au soir, elle avait bien besoin de se reposer.
Convaincue, la jolie rousse s'assit à son bureau et commença à travailler.
Peu après, Cho arriva. Normalement, c'était l'heure où Lisbon venait faire un tour dans l'open Space pour les saluer, enfin Cho en particulier, ayant déjà vu Van pelt. S'il fut surpris de son absence, il n'en dit rien. L'arrivée de Rigsby à huit heures trente inquiéta sa collègue. À cette heure-là, elle devait être arrivée. Ce n'était pas normal. Le nouvel arrivant fut d'ailleurs le premier à le souligner.
"Le patron n'est pas là ? demanda-t-il avec un regard vers les volets clos du bureau de Lisbon.
- Non", répondit simplement Cho.
Il ne dit rien de plus, mais cette simple intervention suffisait à montrer son inquiétude. Un profond silence s'installa. Cho semblait travailler avec sérieux. Rigsby regardait distraitement par la fenêtre, tentant toutes les cinq minutes de reprendre son rapport, et Van pelt si elle tapait bien frénétiquement sur son ordinateur, ne cessait de se tourner vers l'ascenseur. Elle s'attendait à voir soit Jane, soit Lisbon. Dans les deux cas, ils auraient une part de réponse.
Ce fut Jane qui arriva enfin, bâillant à s'en décrocher la mâchoire. Il s'immobilisa avant même d'entrer dans l'open Space.
"Bonjour tout le monde ! ... Oui, c'est bien ce que je pensais. Quelque chose ne va pas ce matin. Même notre Cho n'arrive pas à se concentrer. Pourtant malgré cet état étrange de l'équipe Lisbon, cette dernière n'est pas présente. J'en conclus que ça la concerne et vu que ces volets sont clos, j'en conclus également qu'elle est absente."
Il fit un rapide tour de regard et acquiesça.
"Et c'est justement cette absence qui vous inquiète.
- Elle ne t'a rien dit ?" demanda la jolie rousse en se levant.
L'inquiétude se lisait dans le moindre de ses gestes. Il nia et se tourna vers Cho.
"Nous n'avons pas encore essayé de la joindre, mais maintenant que tu es là, on peut considérer qu'elle est officiellement en retard.
- Si je ne la connaissais pas aussi bien, je trouverais cette situation très drôle. Il est à peine 8h45 et la plupart des agents arrivent à 9h."
Tout en disant cela, Jane sortit son portable et composa son numéro. Il tomba sur la messagerie au bout de quelques sonneries.
"Ça ne lui ressemble pas", déclara alors Rigsby en se levant à son tour.
Il prit sa veste et rapidement toute l'équipe fut prête par la suite des opérations.
"Ça ne va pas lui plaire, décréta Jane en entrant dans l'ascenseur, vraiment pas", murmura-t-il avec néanmoins un léger sourire aux lèvres.
Les autres ne firent aucun commentaire. Eux non plus n'aimaient pas l'idée de cette petite virée chez leur patron, mais ils préféraient s'assurer qu'elle aillent bien avant de regretter. Jane prit d'office sa voiture, laissant les autres monter dans celle noire du CBI. La route se fit en silence. Une fois sur place, Cho les arrêta juste avant de frapper.
"Je propose qu'une seule personne inspecte la maison, les autres resteront dans l'entrée."
L'équipe approuva aussitôt. Une personne passerait mieux auprès de leur boss que quatre. Cho leur lança un regard, mais devant leur têtes effrayées il soupira et se résigna. Ils mirent chacun une main derrière leur dos et Jane s'attira leur froncement de sourcils peu amène.
"Quoi ?! Je ne suis que consultant moi, se défendit-il. Je n'ai pas d'arme et on se sait pas ce qui se passe dans cette maison."
Cho reporta son attention sur le jeu.
"Chi fou mi !" lança-t-il avec tout son sérieux habituel.
Jane les regarda faire, amusé, et sourit un peu plus en voyant l'air déconfit de Rigsby alors qu'il frappait à la porte, ayant perdu. Il n'obtint aucune réponse et réitéra l'opération avec un peu plus de conviction, en vain. Il tourna la poignée et fut assez surpris de trouver la porte ouverte. Aussitôt, les trois agents sortirent leur arme et Jane parut plus concerné.
Ils entrèrent les uns à la suite des autres.
"Boss ?!" appela Rigsby d'une voix forte.
Cho et Van pelt lui firent écho. L'appartement était assez en bazar et Jane qui était déjà venu, le trouva plus bordélique encore. Des vêtements traînaient ici et là, la vaisselle s'entassait dans l'évier et une des piles de DVD s'était écroulée non loin de la télé. Selon les règles du jeu, ce fut Rigsby qui monta à l'étage, s'attendant à tout moment à recevoir un coup de poing de la part de son patron.
Ne sachant s'il devait se réjouir ou non, il parvint sans soucis à ce qu'il devinait être la porte de sa chambre.
"Patron ?" appela-t-il avec plus de douceur cependant.
La pièce était faiblement éclairée par les volets mi-clos et laissait voir un désordre monstre. Il dut faire preuve d'une grande concentration pour parvenir au lit sans encombre. Une forme bougea à cet instant et il entendit une sorte de grognement.
"Patron ?"
Il s'immobilisa néanmoins et constata soudainement qu'elle respirait avec difficulté. Il rangea aussitôt son arme et s'avança vers le lit. Doucement, il repoussa le drap et tomba sur Lisbon, plus pâle que jamais, transpirant à grosses gouttes. Elle ne semblait même pas consciente. Il posa sa main sur son front, la redressant quelque peu. Elle était brûlante. Il reposa sa tête sur l'oreiller et sortit. S'il voulait appeler les autres, inutile de lui crier dans les oreilles, elle semblait déjà assez mal au point comme ça.
"Grace !"
Il l'entendit monter les escaliers dans la seconde.
"Peux-tu me trouver le numéro de son médecin traitant ? Et reste dans le coin, je vais avoir besoin de toi."
Il redescendit prévenir les autres, laissant Grace chercher le numéro de son médecin.
"Elle est malade et... pas qu'un peu. Je vais appeler son médecin."
Cho fila à la cuisine récupérer une bouteille d'eau qu'il lui tendit.
"Pourquoi moi... marmonna Rigsby avant de remonter.
- Donne là à Grace", fit Jane en bas de l'escalier.
En voyant l'état de Lisbon, nul doute que Grace se proposerait pour la soigner. Alors que Cho restait en bas, assez gêné. Jane se fit curieux et monta. Cependant, Rigsby et lui se firent virer sans ménagement par Van pelt.
"C'est bon, je trouve le numéro et je vous appelle mais d'ici là, je m'occupe d'elle. Seule", ajouta-t-il d'un ton autoritaire qu'ils lui connaissaient peu.
Jane retint à grand peine sa réplique, après tout, elle était malade. Il ne ferait donc aucune remarque sur le peu de vêtements qu'elle devait porter pour susciter une telle réaction de la part de Grace.
Cette dernière ne tarda pas à redescendre et tandis que le portable continuait de chercher, elle commença à préparer du bouillon de poule. La casserole fut vite trouvée, mais pour le bouillon, elle sollicita l'aide de Jane qui traînait dans ses pattes. Sitôt trouvé, elle le renvoya vers les autres dans le salon.
"Tu crois que ça va aller, Grace ? questionna Rigsby avec inquiétude.
- Oui, sinon j'aurais appeler l'hôpital, idiot, commenta la jeune femme en mélangeant le bouillon.
- Qu'est-ce qui se passe ?" marmonna une voix peu réveillée.
Du haut des escaliers, vêtue d'un grand tee-shirt blanc arrivant mi-cuisses, les cheveux bouclés en bataille, Lisbon semblait revenir d'entre les morts. Elle paraissait hésiter à chacun de ses pas comme si les marches pouvaient se dérober sous elle. Bien qu'elle ait agrippé fermement la rampe, les trois agents se précipitèrent en bas des escaliers de peur qu'elle ne tombe.
"Vous ne devriez pas sortir de votre lit, Lisbon. Vous m'entendez ?" fit Jane.
Mais elle n'était visiblement déjà plus avec eux. Elle s'arrêta en tremblant et fut prise d'une violente quinte de toux qui lui fit perdre l'équilibre.
Jane qui était le plus proche, parvint à la réceptionner. Inconsciente dans ses bras, ils étaient à demi-assis dans l'escalier. Il avait passé une main derrière sa tête, la maintenant contre son épaule, et une autre autour de sa taille. La première chose qu'il constata fut qu'elle était légère. Sans même la relâcher, il entoura ses épaules et glissa une main sous ses genoux. Il la souleva délicatement contre lui et remonta lentement à l'étage sous les yeux encore surpris du reste de l'équipe. Il pénétra dans la chambre, faisait attention à ne pas trébucher et la déposa sur le lit.
En ne l'ayant pas vu arriver ce matin, il s'était douté qu'elle devait être malade, mais pas à ce point. Il caressa avec douceur sa joue et baissa la tête, vaincu. D'accord, il était inquiet, trop inquiet. Lui qui tentait vainement de ne plus ressentir de tels sentiments, il devait bien avouer que Lisbon lui posait pas mal de soucis. Cela faisait longtemps qu'il l'avait remarqué, mais nier était tout ce qu'il pouvait faire. Enfin rien n'était jamais simple avec Teresa. Actuellement, il avait juste envie de virer tout le monde et de rester s'occuper d'elle.
Van pelt arriva à cet instant, un bol de bouillon à la main.
"J'ai trouvé le numéro de son médecin, il arrive dans une heure. Il m'a demandé de la rafraîchir.
- Je peux t'aider ?" interrogea Jane.
Il sut la réponse à l'instant même où il croisa son regard gêné.
"Je te laisse alors, je suis à côté si tu as besoin d'aide.
- Tu peux me ramener une bassine d'eau tiède et un gant ?"
Il opina et sortit avec un sérieux déconcertant. Elle fronça les sourcils, mais secoua la tête et se tourna vers sa patronne. Certes, il agissait bizarrement. C'était peut être parce qu'elle était malade. Connaissant Jane, il aurait déjà fait une remarque déplacée ou une plaisanterie pour détendre l'atmosphère, mais il restait avec cet air de sérieux.
Il frappa à la porte alors qu'elle trouvait un pyjama de rechange. Cela n'avait pas été chose aisé, apparemment, Lisbon dormait la plupart du temps avec juste un grand tee-shirt ou un jersey. Elle parvint à dégoter un short. Le consultant déposa la bassine devant la brunette et trempant le gant dans l'eau tiède, il le passa doucement sur le visage de Lisbon. Van pelt posa une main sur son épaule et le lui reprit.
"Je termine de m'occuper d'elle. Ensuite j'aurais besoin de toi, je vais changer les draps. Tu pourras la porter pendant ce temps là ?"
Il approuva et sortit. Elle lui enleva son tee-shirt et passa rapidement le gant pour enlever la sueur. Puis elle lui mît un tee-shirt propre et le short. Jane revint alors et la prit délicatement dans ses bras. Il resta debout à côté de la porte le temps que Grace enlève les draps, en trouve de nouveau et les mette. Puis, il la recoucha, replaçant ses cheveux dans un geste tendre qui lui échappa. Grace ne fit aucun commentaire. Elle ramena la bassine dans la salle de bain. Lorsqu'elle revint, il n'avait pas bougé. Elle sut aussitôt qu'il resterait ici quoiqu'elle dise ou fasse.
"On y va Jane. Ça va aller ? demanda-t-elle.
- Oui", murmura-t-il d'une voix étouffée.
Elle eut l'impression qu'il venait de prendre dix ans et posa une main réconfortante sur son épaule.
"Ne t'inquiète pas, souffla-t-elle. Elle ira déjà mieux d'ici demain."
Il approuva sans la regarder et sans réelle conviction. Van pelt sortit et rejoignit les autres dans le salon.
"Il va bien ? interrogea Rigbsy.
- Physiquement mieux qu'elle, psychologiquement, je ne sais pas.
- On l'appelle toutes les heures", décréta alors Cho avant de sortir.
Les deux autres approuvèrent et ils sortirent fermant la porte derrière eux. Jane soupira en l'entendant et assis à même le sol, il s'adossa contre le lit. Il prit sa main dans la sienne, juste pour se rassurer. Elle était chaude et humide. Il sentit soudain la pression s'accentuer.
"Jane... murmura Lisbon dans un souffle.
- Je suis là, répondit-il en se tournant vers elle. Ça va aller."
Il réalisa qu'elle n'avait pas repris conscience en voyant ses yeux clos. Cependant, elle soupira comme apaisée et murmura à nouveau son nom. Elle devait rêver. Il caressa sa joue doucement puis regarda l'heure en se demandant quand arriverait enfin ce médecin. Il ne les aimait pas du tout, mais pour la santé de Lisbon c'était différent.
Il la vit soudainement ouvrir les yeux et lui sourit.
"Lisbon, vous allez bien ?" interrogea-t-il en s'asseyant à côté d'elle.
Elle semblait perdue. Il l'aida à se redresser et prit le bouillon que Grâce avait posé sur la table de chevet.
"Il faut vous hydrater Lisbon. Vous voulez bien ?"
Elle ne répondit pas. Elle ne le regardait plus et était tournée vers la fenêtre.
"Lisbon ? Vous m'entendez ?... Teresa ?"
Elle sursauta et lui jeta un regard étrange.
"Jane ?"
Elle parut découvrir sa présence et il fut surpris de sentir bientôt ses bras entourer son cou. Elle venait de se lover tout contre lui. Alors qu'il posait ses mains sur ses épaules, il la sentit se détendre. Elle s'était rendormie. Il soupira avant de la rallonger. Si elle commençait à délirer, la suite promettait d'être amusante.
Heureusement, la sonnette retentit à ce moment et il déboula l'escalier. Le médecin, un petit homme rondouillard, le suivit aussitôt. Il l'ausculta rapidement.
"Elle a une bonne grippe je pense. Elle n'était pas malade hier ?
- Non, mais on vient de terminer une grosse enquête alors...
- Oui, elle a dû refouler les symptômes."
Il opina.
"Vous savez où se trouve sa trousse à pharmacie ?
- Dans la salle de bain certainement."
Ils y allèrent et le médecin sembla trouver ce qu'il voulait.
"Vous lui donnerez ce médicament dans une heure et un toutes les trois heures. Celui-là tout de suite et surtout, faites la boire dès qu'elle se réveille. Elle a déliré ?
- Un peu, enfin elle semblait ne plus savoir où elle était.
- Oui, ça peut encore empirer alors veillez sur elle surtout. Dans les moments de délire, elle peut se lever et partir on ne sait où, faites attention."
Jane approuva, le remercia et paya avant de le raccompagner jusqu'à la porte. Il remonta et retrouva Lisbon assise dans le lit.
"Vous allez prendre ça", dit-il en lui donnant le médicament.
Elle le prit sans trop savoir quoi en faire. Il ouvrit grand la bouche et par mimétisme, elle fit de même. Reprenant le comprimé, il le déposa sur sa langue et posant un doigt sur son menton, lui ferma la bouche. Elle grimaça et il lui donna une bouteille d'eau. Elle but et lui rendit avec un sourire. Pour quelqu'un de malade, elle semblait bien alerte. Il prit le bol de bouillon et lui donna à manger. Elle se laissa faire. Jane avait l'impression de s'occuper d'un enfant, et encore un enfant docile. Dans ses yeux, il ne la reconnaissait pas. Elle devait délirer.
Une fois le bol fini, il l'allongea avec des gestes tendres. Alors qu'il caressait ses cheveux, elle prit sa main dans la sienne et ferma les yeux. Quelques secondes plus tard, elle dormait.
Coucou ! Eh oui, je n'arrête pas. Je sais, j'écris encore au sujet de délires. Décidément ! Je ne sais pas quand est-ce que je vais poster la suite. J'espère que vous aimerez. Bisous !