Bonjour / Bonsoir à tous ! En espérant que vous tout aille pour le mieux (Joyeux Nöel et Bonne Saint-Valentin ! *mouru*), je poste ce nouveau chapitre. Cela faisait quelques temps que je ne m'étais pas penchée sur cette fic et j'espère que certains d'entre vous la suivrons toujours. Je vous souhaite une bonne lecture et vous laisse avec le chapitre 5 ! A bientôt :3

Jessie943: Hello. Je me suis tenté à l'humour avec les scorpions. J'aime bien jouer sur les coutumes entre Skaikru et les autres clans. Je pense que c'est quelque chose d'intéressant à exploiter.

Cyelab: Hi ! Apparemment l'humanité finira entomophage alors va falloir s'habituer aux vers, aux scorpions et aux piti criquets 8D Les talents de mécano, ils sont là ;) Pour le Clexa, il arrive lentement...parce que j'aime torturer mes lecteurs de ma lenteur à écrire mais aussi à faire évoluer mon scéna *meurs* Bonne lecture ;)

MissHarpie: Voilà une suite pour toi, en espérant qu'elle te plaise également :)


Chapitre 5:

Clarke se réveilla la bouche pâteuse et la gorge sensible. Elle ne savait pas si cela était dû à la soirée de la veille ou à ses nouvelles habitudes de consommation. Toujours était-il qu'elle avait passé une nuit agréable, chaude même si le désert était glacial de nuit. Ses rêves avaient dernièrement décidés de la torturer, Lexa lui apparaissant sans cesse. Là n'était pas une chose dérangeante mais le plus frustrant était la tenue, plus que légère, que son amante revêtait. Aussi, à chaque fois qu'elle ouvrait les yeux et réalisait que tout n'était qu'illusion, elle soupirait tristement. Lexa lui manquait plus qu'elle n'aurait pu le penser. Bien sûr, elle passait sa journée à ses côtés, mais le peu de contact dont elles disposaient était loin de lui suffire.

Elle aurait voulu pouvoir se perdre dans sa chevelure brune, ne serait-ce qu'une fois de plus. Respirer son parfum d'écorce et de menthe, sentir sa peau brûlante effleurer la sienne de la plus douce des caresses. Non, elle ne devait pas penser ainsi ou les remords allaient l'assaillir de toute parts. C'était elle qui avait eut l'idée de cette virée improvisée pour chaque clan après tout.

Décidée à se changer les idées, elle se dirigea vers la douche. Plutôt simple, cette dernière était simple, sommaire, et la pièce maîtresse était un système permettant de déverser l'eau en hauteur. Clarke s'installa, peu confiante, et tira sur le seul levier qu'elle voyait. Sans doute trop sèchement car la totalité du conteneur d'eau s'échappa et se déversa sur son corps. Elle se crispa sous le liquide, à peine tiède. Elle s'appropria le reste du l'eau, frôlant la marque encrée sur son bras droit.


Murphy n'eut le temps de prendre sa douche cette matinée là. Il n'eut même pas le temps de se réveiller que des gardes l'empoignaient par les bras et le tirait hors de sa tente. Il faisait tout juste jour, et le jeune homme clignait vainement des yeux en essayant de comprendre quelle imbécilité il avait put faire. Rien ne lui venait à l'esprit, ce qui n'était pas franchement étonnant au vues de la situation.

Lorsqu'il fut enfin relâché, ses genoux fumants sous la brûlure du sable, il décida de s'éclaircir gorge. Ainsi, son regard face à celui du Commandant ainsi que de la chef du village, il resta de marbre.

« Pardonne mes soldats, ils ne sont guère habitués à la douceur, commença Farit.

-J'ai cru comprendre » lui répondit Murphy, dédaigneux.

Un silence s'installa où chacun faisait mine d'être immobile, s'échangeant regards sur regards. Lexa se retourna face à sa subordonnée, lui adressant un signe de tête. Farit sortie de la tente et le Commandant invita Murphy à se lever. Elle lui tandis une chaise mais le délinquant ne bougea pas d'un millimètre.

« Rejoins-moi, Murphy. Je voulais te parler, seule à seul, avoua Lexa en s'essayant à son tour.

-La délicatesse n'est pas votre fort Commandant.

-Je ne contrôle pas le moindre geste de mes soldats. Autrement, mes hommes ne craindraient pas la mort, assura la brune d'un air sûr.

-Et vous ne la craigniez pas ? » S'étonna Murphy.

Lexa secoua la tête et se servit un verre qu'elle amena à sa bouche. Sur son visage se trouvait toujours ce même masque d'impassibilité que Murphy n'arrivait à décrypter. Il se leva, claudiquant un peu jusqu'à la table avant de s'effondrer sur la chaise tissée. Lexa l'observa, et lui tandis un verre identique au sien. Murphy haussa un sourcil et agrippa la carapace sculptée, sentant encore sous ses doigts la chaleur du sable dans lequel vivait l'animal.

« Que penses-tu du clan ? Te semble t-il assez accueillant ? lui demanda le Commandant.

-Il me le paraissait jusqu'à ce matin, râla t-il avant de boire une gorgée. Il l'est déjà plus que mon propre peuple envers ses semblables. »

Lexa écouta l'homme avec attention pourtant Murphy compris qu'il ne s'agissait pas d'une conversation amicale, qu'il aurait put avoir avec n'importe quel villageois. Sinon pourquoi aurait-il été trainé ici ?

« Je ne pense pas que mon avis soit la raison de ma présence dans votre tente.

-Ce n'est pas l'important mais je m'y intéresse, admit le Commandant. J'ai observé le ciel sans relâche jusqu'à mon Conclave. Certaines fois je me demande comment l'existence de l'Ark a put m'échapper. J'ai longuement réfléchis sur les évènements passés, de mon peuple et du vôtre. Et j'en suis arrivée à la conclusion où je pense sincèrement qu'une chose nous lie, quelque part dans ce monde. Skaikru et les douze autres clans. »

Murphy ouvrit les yeux d'une manière exagéré, fronçant les sourcils en essayant de comprendre où voulait en venir le Commandant.

« Clarke m'a décrit l'ancien monde. Elle m'a apporté des connaissances dont mes prédécesseurs ne savaient rien.

-Et je suis sensé vous apporter quelque chose à mon tour ? » L'interrogea le jeune homme, confus.

Le Commandant face à lui acquiesça, se resservant un verre. Elle fit tourner la carapace entre ses doigts alors que Murphy attendait sa tâche.

« Que sais-tu de la Cité des Lumières ? »


« Et tu dis pouvoir recharger tes cubes avec le vent ? C'est ça ? répéta bêtement Ikso tandis que Raven s'affairait sur une table.

-Des batteries, pas des « cubes », s'exaspéra Raven. Tout dépend de la vitesse de rotation de l'éolienne. Si le vent est assez fort, l'énergie sera produite de façon à ce que la recharge s'effectue. »

Raven était arrivé la première alors que le soleil se levait à peine. Le banquet donné la veille l'avait apparemment inspirée dans la création d'une nouvelle babiole. Et puis, ne devait-elle pas prouver sa valeur au clan ? Elle avait beau souffrir de sa jambe, elle ne souhaitait pas que cela la stoppe.

« Tu pose ça au sol et actionne le mécanisme une fois que tu es sûr que tu te trouve assez loin. Cas inverse : électrocution. Pas sévèrement, mais une bonne châtaigne, assez pour que tu tombe dans les pommes.

-Des châtaignes ? Quelles pommes ? » Demanda t-il Ikso, le regard attentif aux alentours.

Raven secoua la tête de droite à gauche, désespérée de devoir tout apprendre à un homme qui ne savait rien de sa culture. Détailler chaque éléments d'une invention était une chose qu'elle adorait faire. Elle partageait sa passion et, très souvent, Sinclair était une oreille qui l'écoutait. Seulement Ikso était loin de posséder le savoir de son ingénieur favori.

Il était le « créateur » comme tous l'appelait au sein du village de sable. Et c'était dans cette optique de création que Raven avait rejoint le groupe. Elle, Monty et Jasper qui étaient en ce moment en plein bricolage.

Ils avaient tout les trois mis au point plusieurs dizaine de pièges, destinés à la chasse. Tous se rechargeaient sous batteries et envoyaient une faible décharge à l'animal qui avait la mauvaise idée de s'en approcher.

« Merde ! » s'écria Jasper qui fouinait dans l'atelier.

Raven détaillait de loin le groupe de « créateurs » qui entouraient ses deux amis. Ils étaient attablés, les yeux rivés sur la machine. Elle se demanda de quelle façon elle aurait réagit si elle avait été à leur place. Ne connaissant rien à la technologie dont l'Ark avait possession.

« Viens, on va aller l'essayer.» lui dit Ikso en la tirant par le bras.


Au fur et à mesure qu'elle s'approchait, elle remarqua Murphy, rabattant le voile qui cachait l'entrée de la tente de Lexa. Intriguée, elle se demanda ce qui avait put pousser le jeune homme à demander une audience avec le Commandant. Et puis elle réalisa que Murphy n'était pas du genre à demander quoi ce soit. Le garçon jeta un regard à droite puis à gauche, comme s'assurant que personne ne se trouvait là si ce n'était les gardes. Son regard tomba sur Clarke et il déglutit lentement avant de la saluer d'une main et de poursuivre sa route. La blonde ne s'en trouva pas rassurée pour le moins du monde. Elle entra rapidement dans la tente où elle trouva Lexa de dos, assise face à une carte ainsi qu'un carnet. Le Commandant se retourna vers elle et se mit à sourire en l'apercevant.

« Bonjour » la salua t-elle sagement.

-Pourquoi Murphy sort-il d'ici ? » la questionna t-elle immédiatement.

Lexa fit mine d'ignorer l'information. Elle avait bien eut l'entrevue qu'elle désirait avec Murphy, mais ne souhaitait pas mettre Clarke au courant dans l'immédiat. Quelque chose, peut-être son bon sens, la retenait. Mais l'Ambassadeur entendait bien la faire parler.

« Lexa. Je l'ai vu sortir, insista t-elle.

-Une simple entrevue. Il souhaite rester ici, lui dit le Commandant. Il se sent à son aise et il meurt d'envie de revoir une amie à lui.

-Pourquoi n'est-il pas venu me voir à ta place ? Je fais parti de son peuple, je le représente aussi. S'indigna la blonde.

-Parce que je suis celle qui prends les décisions, Clarke. » Lui dit-il en arborant son air sérieux et dissuasif.

Cette même Clarke resta surprise face à son amante dont le visage annonçait qu'elle n'était pas ouverte à discussion. Elle clignait des yeux, inspirant tandis que la brune continuait. Lexa s'était levée et s'approchait d'elle comme un félin de sa proie.

« Tu as ton mot à dire, mais je suis celle qui prends les décisions et les fait appliquer. Le cas de Murphy ne t'importe pas davantage qu'à moi, je le sais bien. Laissons-le faire ce qu'il veut.

-Tu ne connais pas Murphy. Tu ne l'as pas connu lors de notre arrivée sur Terre. Il est dangereux. Rétorqua Clarke.

-Plus que moi ? » Lui demanda la brune.

Clarke balbutia mais le regard que lui lança Lexa lui fit perdre la parole. La brune s'approcha, glissant sa main dans celle de son Ambassadeur. Elle caressa sa peau quelques secondes, son visage s'adoucissant un peu.

« Ne m'as-tu jamais fais confiance? Lui souffla t-elle doucement.

-C'est à lui que je ne fais pas confiance...

-Peut-être que je lui ressemble plus que tu ne l'imagine ? » lui dit la brune tout en s'approchant un peu plus.

Clarke l'arrêta cependant. Sa main posée sur son buste, elle la repoussa sans que Lexa ne résiste. Elle prit le chemin de la sortie sans se retourner, laissant le Commandant comme elle l'avait trouvée. Cette dernière soupira, reprenant sa place sur sa chaise. Peut-être y était-elle allée un peu fort ? Elle aurait peut-être dût demander son avis à Clarke mais elle n'avait pu s'y résoudre. Elle s'accouda, saisissant une plume qui trainait sur la table et trempa le bout de celle-ci dans une encre bleutée. De sa plus belle écriture, elle formait ses mots dans son trigedasleng maternel.

« Je te salut, Fleimkeipa.

Je possède de nouvelles informations concernant cet endroit où il m'arrive de méditer. Ce que les Commandants ont appelés la Cité des Lumières. Je souhaiterais m'entretenir avec toi, maître de la flamme. Tu sais malheureusement que mon voyage ne me le permet pas, si ce n'est par écrit. Nous quittons bientôt Farit et allons rendre visite à Luna. Je sais que tu pense que c'est n'est pas sage...

En mon absence, veille à ce que les jeunes nightbloods ne dénigrent pas leur entrainement. Je te fais confiance, maître, je te sais compétent. Si le temps te le permet, écrit moi.

Lexa»


Les chevaux foulaient le sol sableux péniblement. Les cavaliers pieds à terre, marchaient depuis environ une heure près de leurs montures. Lexa était entourée de ses gardes, comme d'habitude. Clarke s'était éloignée pour s'installer dans le rover. Elle se retrouvait près de Raven qui serrait les dents sous la douleur. Sa jambe la lançait atrocement et aucune médication ne pouvait l'aider. En clair, elle maudissait son pauvre corps qui avait cessé de lui obéir. Monty et Jasper étaient également à leurs côtés bien que l'un des deux hommes n'apprécie que moyennement sa présence.

Octavia et Lincoln fermait la marche sur leur monture, se jetant deux trois regards timides et pourtant si révélateurs. La brune avait conservé la tête du reptile qu'elle avait tué la veille, y jetant quelque coup d'œil tandis qu'elle pendait contre sa selle. Ses yeux rivés sur la tête de l'animal, Bellamy ragea.

Il rageait depuis deux jours déjà, c'était dire depuis son exil. Il avait été idiot et lui-même le reconnaissait finalement. S'opposer à Lexa avait été une erreur de sa part et mieux aurait-il valu qu'il ne l'affronte pas ainsi devant ses gardes.

Il errait depuis deux jours, non loin de l'endroit où il avait été marqué. Bellamy s'était nourrit au possible mais se doutait fortement qu'il ne survivrait pas là s'il ne mettait pas au point une technique de chasse. Le skaikru s'était taillé une lance en bois, légère, et bien plus pratique que le pistolet qu'il possédait. Bellamy guettait donc les rongeurs depuis son arbre lorsqu'il avait dépeint le groupe qui voguait en bordure de la forêt. Il avait rapidement compris qu'il s'agissait du sien, les deux mastodontes qui ressemblaient à des gardes en première ligne devant leur Commandant.

Lexa l'avait remarqué depuis un bon moment déjà mais faisait comme si de rien n'était. Elle avait elle-même prononcé sa sentence et se souvenait de chaque mot distinct. Ni terres, ni villages, ni commerces.

Bellamy hésita un instant à la transpercer de sa lance, mais se ravisa. C'était une idée encore plus mauvaise que la première même si elle lui procurerait un vicieux plaisir. Il observa une nouvelle fois sa petite sœur, sourire aux lèvres et en pleine conversation avec Lincoln. Il se jura que si le moindre mal lui était fait, il tuerait. Et puis, il se rappela qu'elle lui manquait et baissa sa garda tandis qu'un lapin passait en travers du chemin.


Il parcouru un instant le papier, ses doigts esquissant les contours de l'écriture. Ses pupilles suivaient délicatement chaque boucle d'ébène. Il sourit tendrement avant d'enrouler le tout et de déposer la lettre sur sa table.

Le Fleimkeipa fit craquer ses phalanges, se saisissant de sa plus belle plume. Il se mit à écrire, à son tour, optant pour les phrases les plus sages, les mots les plus judicieux. Rassurant sa correspondante, il était heureux de voir qu'elle n'avait pas oublié qui elle était. Depuis les premiers Commandants, la Cité des Lumières était faite d'un mystère sans nom. Et si quelqu'un pouvait trouver sa signification, c'était bien Lexa.

La relation qu'elle entretenait avec la leader du Ciel l'inquiétait pourtant. Il ne comprenait pas la façon qu'elle avait de la traiter. Aucun de ses ambassadeurs n'avait pu s'approcher si près du Commandant. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui accordait tant d'importance alors qu'elle n'était en rien une guerrière. Il espérait ses soupçons infondés.

Soucieux de son enseignement délesté, il termina son écrit en notant une dernière phrase comme un rappel.

« Et souviens toi de ce que je t'ai appris, l'amour est une faiblesse. »