Disclaimer : Les personnages et l'univers d'HP appartiennent à JKR.

Remerciements : Je remercie tous ceux et celles qui m'ont laissé un commentaire sur le premier chapitre. J'espère que vous aimerez ce nouveau chapitre. Bonne lecture à tout le monde.

Big Bang Baby

2

Ce que dit la loi

— C'est une blague ?

— Ai-je l'air de quelqu'un qui fait des blagues, Potter ? répliqua Severus narquois.

Harry secoua la tête, blafard. Il avait l'impression qu'il allait vomir. Il n'en était pas loin d'ailleurs. Il lança un regard affolé au maître des potions qui gardait un flegme impressionnant. Lui, il était en train de s'alarmer tandis que l'homme restait impassible.

— Toujours envie de devenir papa, Potter ? railla Severus.

— C'est quoi cette loi ? Vous l'avez inventé pour me faire fuir, n'est-ce pas ? C'est un de vos pièges pour me faire renoncer à ma paternité, n'est-ce pas ? s'énerva le gryffondor.

— Je n'invente rien du tout, Potter. Pour une fois dans votre vie, prenez la peine d'ouvrir un bouquin et instruisez-vous ! Vous manquez atrocement de savoir. Une chance pour vous que vous ayez votre amie, Miss-Je-Sais-Tout, car je ne sais pas si vous seriez encore en vie sans l'encyclopédie qu'est cette jeune femme.

— Pouvons-nous revenir à nos lutins, je vous prie ? grommela Harry irrité.

— Ne me confondez pas avec votre amie, Potter. Je ne suis pas miss Granger. Si vous voulez des réponses, allez les trouver ailleurs.

— Ne vous inquiétez pas, il me serait impossible de vous confondre avec ma meilleure amie, lança Harry pince-sans-rire.

Severus n'apprécia guère la réplique du sauveur du monde sorcier et le lui fit savoir en lui lançant un regard noir bien placé qui n'intimida guère le gryffondor.

Harry commençait à avoir l'habitude du sale caractère du maître des potions et maintenant que l'homme portait son enfant, il ne l'impressionnait plus. Pour ce qui était de l'effrayer, c'était désormais peine perdue.

Severus allait sortir une réplique acérée à son ancien élève quand ses nausées d'homme enceint se rappelèrent à lui. Il transfigura un quelconque objet de l'infirmerie en bassinet et vomit tous ses tripes. Il n'avait rien avalé depuis son réveil, donc son estomac se trouvait vide et il n'y avait rien de plus douloureux que de vomir le ventre vide.

Harry détourna le regard tout en grimaçant de dégoût. Il n'y connaissait pas grand-chose en grossesse, pratiquement rien, et ne souhaitait nullement tomber enceint un jour. Il préférait laisser la grossesse et tout ce qui allait avec aux femmes et aux quelques rares hommes qui voulaient être enceints.

Severus se rinça la bouche avec le fond d'eau qui restait dans son verre et fit disparaître le bassinet. Il en était à son troisième mois de grossesse. Il venait de l'apprendre et déjà, cet enfant commençait à sérieusement l'exaspérer. Un véritable parasite tout comme l'était son père. Enfin, son second père.

— Vous allez bien ? lui demanda Harry.

— Je ne suis pas en sucre, Potter.

— Ce n'est pas la réponse à ma question.

— Votre question était idiote.

Harry s'exhorta au calme et se fit violence pour ne pas étrangler le serpentard. Il commençait sincèrement à en avoir ras le chaudron de cette conversation. Il ne souhaitait pas s'éterniser en dispute. De plus, il ne pouvait pas rester longtemps. Il était attendu au Terrier. Molly avait tenu à ce que toute la famille soit réunie et elle l'avait inclus au repas tout comme Hermione, Luna et Neville.

— Pouvez-vous m'en dire plus à propos de cette loi, s'il vous plaît ? demanda-t-il de manière courtoise.

Severus plissa légèrement les yeux et jeta un regard suspicieux au gryffondor avant de finir par soupirer. Il ne se débarrasserait pas aussi facilement du lion et il avait la désagréable impression que la séance de torture venait à peine de commencer.

— Cette loi a été établie il y a plus de deux siècles pour préserver la population magique qui était et qui est toujours moins nombreuse que celle des moldus. Cette loi permettait aussi de protéger les hommes enceints ainsi que leurs enfants.

— Les protéger ? Mais de quoi ? questionna Harry, intrigué.

— De la mort, Potter, répondit Severus. La grossesse masculine est différente de celle des femmes. Certains hommes peuvent tomber enceints à condition d'avoir une magie féminine.

— C'est quoi une magie féminine ?

— La magie est un esprit, Potter. Un esprit complexe et invisible mais un esprit tout de même. Et cet esprit a un sexe. Une magie féminine permet à un homme de pouvoir tomber enceint car sa magie créera les organes qu'il faut pour accueillir et faire progresser l'enfant dans le ventre jusqu'à l'accouchement. Un homme peut avoir une magie féminine tout comme une femme peut avoir une magie masculine.

— Est-ce que cela veut dire que vous avez une magie féminine ?

— Vous avez encore plus stupide comme question ? rétorqua Severus acerbe.

— Excusez-moi mais je suis sous le choc. Je viens d'apprendre que la magie était une entité.

— Le domaine de la magie est aussi vaste et mystérieux que celui de Dieu pour les moldus, Potter, répliqua le serpentard.

Harry fut un instant surpris de constater que le maître des potions connaissait la religion moldue puis, il se rappela que le serpentard était un sang-mêlé et que son père était un moldu.

— Donc, cette loi, fit-il.

— Comme je le disais, reprit Severus, cette loi a été créée pour protéger les hommes enceints et leurs enfants. Contrairement aux femmes, les hommes enceints ont besoin du second père pour que la grossesse puisse arriver à terme, plus précisément de leur magie. La magie du second père permet de créer une protection solide sur le placenta mais cette protection doit être renouveler toutes les semaines à compter du quatrième mois. Sans la magie du second père, il survient des complications dans la grossesse qui entraîne la mort de l'homme enceint et du bébé. À cause du décès de plusieurs hommes et de leurs bébés, le ministère décida de créer cette loi. C'est ainsi que désormais, tous les hommes qui tombaient enceints devaient impérativement se marier au second père de leur enfant avant le début de leur quatrième mois de grossesse. Les seconds pères qui refusaient le mariage et causaient la mort des hommes enceints ainsi que leurs enfants étaient envoyés à Azkaban ou recevaient le baiser du Détraqueur, expliqua-t-il.

— N'y avait-il pas d'autres solutions que le mariage forcé ? s'indigna Harry.

— À l'époque, un homme enceint tout comme une femme enceinte hors mariage était mal vu, Potter. C'était les mœurs de leur époque qui voulaient ça. De plus, même si les mentalités ont évolué aujourd'hui, un homme ne peut tomber enceint sans se marier par la suite au père de son enfant. C'est une question de survie pour lui et son enfant. Les enfants sorciers sont un sujet sur lequel les autorités sont inflexibles, Potter. Nous sommes si peu nombreux qu'ils font tout leur possible pour agrandir la société, encourageant les femmes à tomber enceintes un peu plus jeunes et à avoir au moins trois enfants. Concernant les hommes qui ont une magie féminine, le ministère met tout en œuvre pour que leur grossesse se passe très bien, allant jusqu'à mettre les meilleurs médicomages du pays à leur service. Car ces hommes-là sont aussi précieux que les femmes pour la procréation et l'agrandissement de la communauté.

— Pourquoi ne modifient-ils pas cette loi ? Je…je veux dire, les deux hommes n'ont pas besoin de se marier pour avoir cet enfant. Le second père pourrait consolider chaque semaine le placenta de l'enfant sans être marié à l'homme enceint. Pas besoin de mariage pour cela.

Severus regarda Harry, atterré. Il n'en croyait pas ses oreilles. Le gamin était définitivement stupide. C'était incroyable ! Et dire que c'était avec lui qu'il allait avoir un enfant. Il se serait fait castrer s'il avait su qu'il procréerait avec Potter.

— Pensez-vous sincèrement que votre petite-amie accepterait que vous me baisiez une fois par semaine jusqu'à l'accouchement ? le questionna-t-il d'un ton goguenard.

— Que…que…qu…quoi ?! s'écria Harry, abasourdi.

— La consolidation du placenta se fait par pénétration, Potter. En l'occurrence, cela voudrait dire que vous devriez me bai…

— J'avais compris ! l'interrompit brusquement Harry en hurlant.

— J'en doutais.

Harry se leva de sa chaise et tira sur ses mèches brunes indomptables. Il était sûrement en train de faire un mauvais rêve. C'était un cauchemar et il se réveillerait bientôt. Il n'allait pas tarder à se retrouver dans sa chambre au Chaudron Baveur. C'était certainement ça, rien qu'un rêve.

— Toujours décidé à être papa, Potter ? le nargua Severus.

Harry était devenu de plus en plus pâle. Il venait d'apprendre qu'il allait bientôt être père, que c'était son ancien professeur le porteur de l'enfant et pour couronner le tout, il allait devoir l'épouser pour la survie de leur enfant mais aussi celle du maître des potions.

— Ne pourriez-vous pas la fermer deux secondes ? grogna Harry en colère. J'essaie de réfléchir, là !

— Désolé, votre majesté, j'étais loin de me douter que vous possédiez un cerveau et que vous aviez la faculté de réfléchir, fit Severus moqueur.

Harry ne répondit pas à l'attaque du serpentard et préféra s'éloigner de l'homme avant qu'il ne puisse commettre l'irréparable. Il se trouvait dans beaux draps. À cause de toute cette histoire, sa relation amoureuse avec Ginny était compromise. Elle ne lui pardonnerait pas cette erreur lorsqu'elle saura que le maître des potions attendait un enfant de lui.

Tout cela à cause de l'erreur d'une seule nuit, d'un malheureux accident. Il n'était même pas gay et ne ressentait absolument rien pour son ancien professeur. Ce fut un malheureux concours de circonstances qui les conduisit à ce dénouement brutal.

Aucun des deux ne l'avait prémédité. Il n'avait jamais voulu coucher avec son professeur et c'était le cas pour le serpentard. C'était un malheureux accident.

Harry avait envoyé sa meilleure amie se coucher tandis qu'il montait la garde. Il se frotta les mains pour les réchauffer et souffla dessus tandis qu'il jetait un œil aux environs. Le temps était glacial et une brume quelque peu épaisse recouvrait la forêt. Il était difficile de voir à travers ce brouillard.

Il resta un moment devant la tente à ressasser les évènements de Godric's Hollow et sa dispute avec son meilleur ami. Il aimait beaucoup Ron et le considérait comme un frère mais parfois, son meilleur ami pouvait se montrer idiot. Un peu comme tout à l'heure.

Il eut un rictus en pensant à la crise de jalousie de son meilleur ami. Ron était vraiment stupide de penser qu'il pouvait être amoureux d'Hermione. Jamais, il n'aurait pu regarder Hermione de cette façon. C'était une sœur et on ne tombait pas amoureux de sa sœur. Il en frissonna de dégoût rien que d'y penser.

Lui, il était amoureux de Ginny. Il n'y avait que la rousse dans son cœur et dans son esprit, uniquement elle. Il ne pourrait aimer quelqu'un d'autre. Ginny était faite pour lui et il l'aimait de tout son cœur mais malheureusement, avec la guerre et Voldemort, il avait été obligé de rompre leur relation. Il ne souhaitait pas mettre sa vie en danger. Beaucoup de gens périssaient par sa faute et il ne voulait pas que Ginny en fasse partie. Aussi, ils avaient rompu. Mais cela ne voulait pas dire qu'il ne l'aimait plus, au contraire, il essayait de la protéger.

Il se décida à aller marcher un tout petit peu pour se dégourdir les jambes. Il avança dans le brouillard, ses pensées n'étant que pour la cadette Weasley. Il marcha longuement, s'éloignant de la tente. Puis il entendit le craquement d'une branche. Il arrêta net sa marche et plissa des yeux, sa baguette sortie prêt à se défendre. Il reprit son avancée d'un pas lent et furtif pour ne pas se faire repérer.

A mesure qu'il avançait dans la forêt, le brouillard s'amincissait et devenait moins dense. Il vit une ombre noire se déplacer et reconnut cette silhouette longiligne et frêle.

Snape, siffla-t-il.

La silhouette se retourna et Harry aperçut les traits familiers de son ancien professeur, de l'assassin de Dumbledore.

Severus fut un instant surpris de voir le jeune gryffondor. Il savait que lui et Granger se trouvaient dans la forêt de Dean mais jamais il n'aurait pu penser qu'il le croiserait ici. De plus, il n'avait pas entendu le jeune homme arriver dans son dos.

Potter, susurra-t-il d'une voix doucereuse.

Expelliarmus ! lança Harry.

Le maître des potions fit apparaître un bouclier et contrattaqua aussitôt. Harry répliqua autant qu'il le pouvait, continuant à avancer vers le serpentard, bouillonnant de rage.

Toujours aussi faible, Potter ? ricana Severus lorsqu'il eut désarmé le gryffondor.

Harry fulminait de rage, grinçant des dents, le regard flamboyant de haine. Il regardait le maître des potions avec tout le mépris et la haine qu'il pouvait ressentir à son encontre tandis que l'homme le menaçait avec sa baguette.

Vous, toujours aussi lâche, n'est-ce pas ? répliqua Harry avec mépris.

Je ne suis pas un lâche, Potter.

Ah oui ? N'est-ce pas la qualité première de votre maison, Snape ? Attaquer les gens en traître alors qu'ils vous faisaient confiance. Comment appelez-vous cela si ce n'est pas de la lâcheté ?

Je constate que vous êtes capable de former des phrases. Quel progrès !

Harry continua de fixer le maître de potions du regard tandis qu'il fouillait quelque chose dans la poche de son jean. Lorsqu'il trouva ce qu'il cherchait, il laissa un sourire narquois apparaître sur ses lèvres. Severus capta la main qui se trouvait dans sa poche et agita sa baguette pour lancer un sort mais n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit qu'une explosion retentit dans les alentours, accompagnée d'une fumée rougeâtre.

Severus se boucha aussi vite qu'il le put les narines et ferma les paupières. Harry s'était échappé mais n'était pas allé bien loin, se sentant étrangement mal. Il s'appuya sur le tronc d'un arbre et ressentit une forte chaleur dans le bas de son ventre. Il était excité et le regard posé sur son pantalon le lui confirma. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il fouilla quelque chose dans sa poche et en sortit ce qui aurait dû être un Leurre Explosif pour faire diversion mais vu l'étiquette affichée c'était pire qu'un leurre. C'était horrible. Il maudit les jumeaux et se morigéna pour n'avoir pas fait attention aux produits qu'il avait achetés dans le magasin, Weasley, Farces pour sorciers facétieux.

Qu'avez-vous encore inventé, Potter ? persiffla Snape d'une voix rauque.

Harry couina de dépit lorsqu'il sentit son sexe vibrer à la voix de baryton du maître des potions. Il ne devait pas rester ici. Il fallait qu'il quitte cet endroit au plus vite mais c'était sans compter sur son corps qui refusa de faire le moindre geste.

Merlin ! Pitié, non ! gémit-il en sentant l'invention des jumeaux commencer à faire effet.

Potter !

Harry se retourna brusquement et se retrouva nez à nez avec le serpentard dont les prunelles luisaient d'une lueur étrange. Ainsi donc, il avait inhalé lui-aussi la fumée créée par l'explosion.

Reculez-vous !

Mais il n'y avait pas autant de hargne dans sa voix qu'il ne l'aurait souhaité.

Qu'avez-vous encore inventé, Potter ? répéta Severus, la mâchoire crispée.

Harry grinça des dents tout en admirant le visage de son ancien professeur. Ils étaient là à se dévisager, les yeux brillant d'excitation mais aussi de haine.

Harry était un mélange de contradiction à cet instant. Le maître des potions le faisait vibrer de plaisir mais aussi de haine. Il le désirait autant qu'il le répugnait. Il l'enivrait autant qu'il lui nuisait.

Il rompit la distance entre leurs deux corps et prit possession des lèvres du serpentard. Le baiser était violent et doux à la fois. Il avait envie de lui faire mal, de le blesser autant qu'il l'avait fait avec lui pendant de longues années, il souhaitait le voir souffrir et le faire souffrir mais sa chair était faible face à cet homme. Il brûlait de désir pour cet homme vil et retors à cause de l'invention des jumeaux. Son esprit n'était pas clair. Tout était embrumé en étant clair.

Severus se laissa faire et suivit le rythme des lèvres d'Harry, copiant à la perfection chaque mouvement des lèvres du gryffondor.

Harry en voulait plus, Severus aussi. Le gryffondor introduisit sa langue dans la bouche de Severus et rencontra sa consœur. Un ballet empressé de langues venait de débuter. Le rythme s'enchaîna et Harry entendit Severus gémir. Les gémissements que poussait le maître de potions le rendaient fou.

Il plaqua Severus contre un arbre et entreprit de le faire gémir encore et encore car il aimait les sons que poussaient le serpentard. Il continua de jouer avec la langue de Severus. Ses gémissements devinrent de plus en plus forts. Il passa sa main dans les cheveux du maître des potions et fut surpris de constater qu'ils n'étaient pas gras du tout. Il se désintéressa très vite des cheveux non gras de l'homme et approfondit leur baiser.

Il se colla au corps de Severus et tira avec ses dents sur sa lèvre inférieure. Severus gémit et passa ses mains dans les cheveux indomptables du gryffondor pour poursuivre ce baiser qu'il le rendait fou. Il était en train de perdre totalement pied. C'était la première fois qu'il goûtait à un tel plaisir, la toute première fois qu'il embrassait quelqu'un et c'était incroyablement excitant, délicieusement bon même si c'était Potter.

Harry sentait son érection devenir douloureuse et il ressentit le besoin urgent d'accélérer les choses. Il défit à la hâte les vêtements de Severus. Il s'attaqua derechef au cou de l'homme et le parsema de baisers, plantant quelques fois ses dents sur l'épaule carrée de l'homme. Il glissa vers le torse de Severus et sentit sa respiration devenir sifflante, saccadée. Il joua avec l'un des tétons de Severus qui se durcit à son contact et mordilla l'autre téton qui fit pousser un petit cri de plaisir au maître des potions.

Harry sourit sadiquement en voyant l'état dans lequel se trouvait le serpentard, complètement à sa merci, gémissant et criant de plaisir. C'était beaucoup mieux que sa première fois avec Ginny. Il n'était pas fébrile dans ses gestes et chacun de ses mouvements étaient assurés.

Il passa sa langue sur le téton puis tira dessus avec ses dents avant de le sucer. Severus gémit de délice et se tortilla dans tous les sens.

Severus avait besoin de sentir la peau d'Harry contre la sienne, de sentir sa chaleur, son odeur. Il en avait besoin. C'était un besoin urgent, pressant, presque vital. Alors il ôta le pull que portait le gryffondor et entreprit de retirer le tee-shirt que portait Harry et qui l'empêchait de pouvoir poser ses mains sur le corps athlétique du gryffondor grâce au quidditch.

Bientôt, ils se retrouvèrent tous les deux nus dans la forêt, le temps glacial les faisant frissonner de froid. Le maître des potions, dans un moment de lucidité, réussit à métamorphoser une branche d'arbre en petite tente. C'était amplement suffisant pour la suite des évènements.

Harry frissonna de la tête aux pieds lorsque les mains de Severus se mirent à explorer son torse nu et qu'il se mouvait contre lui, son érection, impatiente et dure.

Harry se pencha et embrassa à nouveau le maître des potions qui ne put contenir ses gémissements. Severus n'était que gémissement et cris entre ses mains. Il n'avait jamais vu le maître des potions aussi expressif, aussi libéré. Cette image du maître des potions s'abandonnant sous ses caresses en était presque touchante mais il n'était pas question de sentiments ici, simplement d'un charme qui opérait et qui prendrait fin bientôt.

Il descendit lentement vers le cou de Severus et continua sa descente tout en caressant les testicules du serpentard qui se tordait et s'arquait sous ses cajoleries. Il massa un peu plus fort les testicules de Severus qui gémit encore plus fort. Il décida alors de jouer avec le sexe du serpentard et caressa le gland de Severus avant de commencer à caresser son membre d'un geste, faisant gémir un peu plus le maître des potions.

Il augmenta la cadence tandis que Severus se tortillait sous cette caresse effrénée. Severus haleta. Il se sentait au bord de l'explosion.

Oh Salazar ! Je…je…vais…ça…c'est…baragouina Severus.

Oui ?

Ça monte, gémit Severus.

Harry sentit le maître des potions frémir. Dans sa main, le sexe de Severus était gorgé de sang et était prêt à exploser.

Il bâillonna les cris de Severus d'un baiser et quelques secondes plus tard, il sentit un liquide chaud couler sur sa main. Le maître des potions venait d'éjaculer. Il embrassa encore Severus et guida son doigt mouillé par la semence du serpentard vers son antre. Il glissa lentement son doigt à l'intérieur du maître des potions qui poussa un petit cri.

Détendez-vous, murmura Harry, la voix rauque.

Il eut l'impression de l'avoir fait toute sa vie, et pourtant, il n'avait pas une grande expérience dans ce domaine. Il n'avait connu que Ginny et leur toute première fois ne fut guère extraordinaire.

Il enfonça un peu plus lentement son doigt dans l'antre chaud et étroit du maître des potions. Il explora cet endroit qui lui était jusqu'à alors inconnu, pressant son doigt contre les parois chaudes et douces du potionniste. Il fit ensuite glisser un second doigt et cette fois-ci, Severus gémit plus de douleur que de plaisir.

Est-ce que…je vous ai fait mal ? s'inquiéta Harry.

Poursuivez, Potter, grogna Severus, haletant.

Harry continua alors son exploration avec un troisième doigt et fut fasciné par l'incohérence des mots qui pouvaient sortir de la bouche de son ancien professeur. C'était comme s'il avait déconnecté et que plus rien ne fonctionnait correctement dans son cerveau.

Severus grogna de frustration lorsque le gryffondor retira les doigts de son antre. Il lança un regard noir à Harry qui parut amusé. Harry enduit son sexe de salive et écarta les jambes du maître des potions pour un bon accès. Severus supplia le jeune homme du regard de s'activer, ayant plus qu'envie de le sentir en lui, d'être possédé par lui.

Harry positionna son gland à l'entrée de l'intimité de Severus et s'enfonça lentement en lui, jusqu'à la garde. Severus crut voir les étoiles lorsque le gland d'Harry toucha sa prostate.

Salazar, souffla-t-il.

Harry arrêta de bouger et prit une profonde inspiration, se retenant de jouir. Severus était tellement étroit, si serré, si chaud, qu'il pourrait jouir à la seconde. Le maître des potions enroula ses jambes autour de ses hanches et geint profondément lorsqu'il sentit le gland d'Harry effleurer à nouveau sa prostate.

S'il te plaît…

Severus avait besoin qu'Harry puisse bouger. Il était plus qu'irrité par cette attente. Il voulait plus, tellement plus.

Doucement, Harry se mit à bouger en Severus, augmentant lentement le rythme. Harry pouvait sentir Severus se mouvoir contre lui, recherchant toujours plus de plaisir, plus de frictions.

Oh oui ! Comme ça…oui…encore…

Harry accéda aux demandes du maître des potions et ses coups de reins se firent plus intenses. Il accélérait, le pilonnait plus fort, de plus en plus vite, à un rythme acharné. Severus bougeait sous chacun de ses coups, accompagnant sa cadence de quelques mouvements de bassin.

Harry agrippa la tête de Severus entre ses mains et l'embrassa durement, mordillant la lèvre inférieure du serpentard. Il était proche de la jouissance, proche du paradis.

Oh…Merlin !

Le corps du maître des potions se raidit et il se cambra brusquement alors que cette sensation étrange et nouvelle explosa en lui et s'éparpilla dans son être en milliers de morceaux. Il hurla le nom d'Harry alors qu'il jouissait sans éjaculer.

Harry sentit l'antre de Severus se contracter durement autour de son membre et ne tarda pas à suivre le maître des potions en se déversant en lui. Il haleta brusquement et s'immobilisa sur Severus qui peinait lui-aussi à reprendre sa respiration.

Leurs battements cardiaques résonnaient dans toute la tente et Harry se retira lentement de Severus, épuisé par leur sport en forêt. Il tourna la tête vers Severus qui gardait les yeux clos, essayant de reprendre sa respiration. Severus finit par rouvrir les yeux et croisa les orbes émeraude du gryffondor.

Harry cala une mèche de cheveux derrière l'oreille du maître des potions et Severus l'observa, surpris, mais aussi touché par ce geste.

Severus chercha sa baguette et finit par la retrouver. Il se lança un sort de nettoyage et en fit de même pour le gryffondor qui avait du mal à garder les paupières ouvertes. Severus se colla volontairement au gryffondor et s'endormit contre lui.

Quelques heures plus tard, lorsqu'Harry se réveilla, il se trouva assis au pied d'un arbre, parfaitement vêtu. Il se leva, hagard, et chercha le maître des potions mais ne le vit nulle part. La tente avait disparu. Toute trace du passage de Snape dans la forêt de Dean avait disparu. C'était comme si Harry ne l'avait jamais croisé dans cette forêt et qu'il s'était endormi à cause de la fatigue.

Harry se passa une main dans les cheveux et se demanda ce qui avait bien pu se passer. Avait-il rêvé ?

Ginny ne voudrait certainement pas le croire. Elle le tuera, c'était certain. Il allait perdre, sa Ginny.