Un homme assis souffle la fumée vaporeuse de ses poumons en un cercle parfait s'élevant au dessus du comptoir boisé du bar .

Chapeau, lunettes de soleil, imperméable noir.

« Bonsoir, Vodka

- Bonsoir Aniki.

- Fidèle au poste à ce que je vois...

- Je suis un homme de confiance. Je vous ai donné ma parole d'honneur. »

Gin allume une cigarette. Le bar, plus repère à crapules qu'autre chose ne semble pas se préoccuper de ce type de comportement, bien au contraire... L'ex coordinateur de l'Organisation laisse traîner son regard sur son camarade par déformation professionnelle, et fini par remarquer un bracelet au bas de sa jambe.

« Il faut bien assumer ses actes... » soupire Vodka.

Silence.

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J'aime ces moments où rien ne se passe. Un blanc dans une discussion, un moment gênant qui fait augmenter la tension qui fini inexorablement par claquer. J'aspire une volute et laisse la fumée se répandre dans mes poumons.

J'expire.

« Que m'apportes-tu Vodka ?

- J'ai des informations grâce au vieux.

- Qui ? Ce professeur Agasa ?

- Oui, je me suis rapproché de lui pendant le vol, et il m'a communiqué plusieurs informations, notamment à propos d'Absinthe. »

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L'évocation de se nom de code fit frémir Gin. Un frisson lui parcouru l'échine. Il repense à Elena. Des flashs. Vermouth lui apprenant la nouvelle. Il se rappelle la sensation de la peau du cou de Whisky sur la paume de ses mains. Il se rappelle quand il a obtenu ce dossier confidentiel, avec la lettre d'adieux arrivée bien trop tard, il se souvient, quand il a appris qui était son ennemi, celui qui a annihilé sa vie, et jamais il ne pourra oublier le nom de code du traître qui lui a fourni ce dossier si précieux.

Absinthe.

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D'une vois claire et emplie de haine, l'homme aux yeux de glace, figés dans le vide, ordonna très distinctement :

« Dis moi absolument tout ce que tu sais sur lui. Absolument tout. »

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« Tu t'en va déjà ? Demande Conan, surpris. Il n'est que vingt et une heures !

- Et oui, un écrivain ne fait pas que s'empoussiérer derrière sa plume ! »

Derrière Yusaku, Yukiko fait signe à son fils de ne pas poser plus de questions, et Conan, respectueux envers son père fait mine d'accepter sa réponse.

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Arrivé sur la promenade au bord de l'Hudson River, la skyline de New-York se reflétant dans l'eau est magnifique sous le regard de l'écrivain. Yusaku marche le long des réverbères éclairant les bancs et les arbres longeant eux aussi le quai. Il est visiblement seul, cet endroit n'étant que très peu convoité par les autochtones et les touristes qui grouillent habituellement de partout.

Il sort son portable et vérifie rapidement l'heure, qui approche des vingt et une heure trente.

Une notification témoigne d'un SMS.

21H25

Tu peux me faire confiance.

Il n'y personne avec moi.

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La confiance est un luxe, pense l'auteur, qui plonge sa main dans son blouson, tâtant une crosse.

Mais une silhouette se détachant au loin de l'obscurité lui redonne du baume au cœur.

Une personne l'attend sous un réverbère.

Il remarque qu'elle aussi l'a vu, et qu'elle se rapproche.

Les deux courent l'un vers l'autre, pour raccourcir le temps de leur séparation qui a déjà duré bien trop longtemps, puis se rejoignent dans un collision instantanée, une étreinte puissante dont aucun ne veut qu'elle s'arrête.

Enfin après tant d'années, ils peuvent se toucher. Le destin à parfois des bons jours... Relâchant doucement leur étreinte, les regards s'accrochent. « Tu n'as pas changée, Rin », prononce-t-il très ému et soulagé.

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Autour de la table des kudo, les discussions vont bon train, chacun y allant de sa petite anecdote insolite pour épater la galerie. Ran, bien qu'encore affaiblie par sa blessure semble s'oublier dans le flot de la conversation et affiche une expression de bonheur presque innocente.

Presque innocente, oui.

Le masque, d'aussi près qu'il colle à la peau, reste un masque.

« Mme Kudo, demande la jeune fille à sa voisine de table, sans déranger le reste de la conversation, est-ce que tout cela n'est pas qu'une mascarade ?

- Qu'est ce que tu entends par là Ran ?

- Je ne sais pas. Tout sonne faux. Non pas que je ne sois pas contente d'être là, mais j'ai l'impression d'être dans l'œil d'un cyclone.

- C'est l'endroit le plus calme non ?

- certes... »

La porte de l'appartement s'ouvre.

« Tu reviens juste à temps pour le dessert Yusaku, lance sa femme depuis la salle à manger. »

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À l'écart au bout de la table, Yusaku et Mouri discutent tandis que Conan et Ai se retirent en chambre pour la soirée.

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En marchant dans le couloir, Conan s'arrête devant sa porte et se retourne.

« T'as prévu quelque-chose demain Haibara ?

- Non, rien d'important. Pourquoi ?

- Faut que tu viennes avec nous pour l'enquête.

- Monsieur le détective est dépassé ?

- Pff, mais non. C'est simplement que quelqu'un voudrais te voir...

- D'accord... Souffle-t-elle en laissant tomber ses épaules.

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Au pied des géants de béton et d'acier, parmi la foule grouillante, Akai se faufile, usant de coups d'épaule pour se frayer un chemin. Des taxis jaunes klaxonnent, la fumée vaporeuse des bouches d'égouts refoule, partout des stands de Hot-dog affolent la foule, des groupes de populace se massant dans les rues, mais lui, il n'a qu'un but, qu'un objectif. Il la voit, marcher là, devant lui. C'est elle.

Parmi une foule aussi immense, c'est maintenant ou jamais. Une chance aussi inouïe ne se représentera pas deux fois.

Il la voit arriver à un passage pour piétons. Si il arrive trop tard, la circulation reprendra, et il ne pourra plus traverser. Après, elle se diluera dans la ville, et ce sera terminé.

Le symbole piétons passe au rouge, mais alors qu'Akemi se lançai dans la dernière salve, il lui attrape le bras droit, l'arrêtant nette dans son mouvement. Surprise, elle pousse un petit cri, puis se retourne brusquement.

Tandis que ses cheveux, passés devant son visage du fait de son mouvement de tête, allaient découvrir son visage aux yeux de celui qui la cherchait,

il se réveilla.

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La nuit est tombée sur les États Unis d'Amérique, mais en haut lieu, les esprits bouillonnent. Une partie d'échecs à commencée. Un seul homme, ou peut-être femme, tenant tête à tous les services secret de la planète. Le Moriarty des temps modernes...

NIGHT BARON : FACE CACHÉE

Vous voulez donc que je vous raconte mon avant dernière mission ? Bien, mais comme convenu, je ne pourrais pas vous fournir toute la vérité, c'est impossible.

Comme d'habitude, je parcours en détail mon ordre de mission. Je dois intercepter une personne et obtenir d'elle l'information sur le lieu de cachette d'un paquet. Je ne peux vous dire qui est cette personne, mais apprenez qu'elle est toujours en vie. Ça vous surprend ? Moi aussi. Je ne pensait pas que je serait capable de faire ça, de ne pas accomplir ma tâche jusqu'au bout. Mais pour moi, j'ai fait ce qui était nécessaire et juste. J'ai désobéit. Enfin, presque. Disons que j'ai trouvé un juste milieu.

Je me souviens parfaitement de cette nuit là.

Il rentre chez lui, allume la lumière et me découvre assis dans son canapé.

« Bonsoir lui dis-je. »

Il accroche son blouson au porte manteau, l'air de rien. Sans aucune panique.

« Je savais que tu viendrais.

- Bah pourquoi t'es rentré chez toi alors imbécile ?

- Parce que tu ne me tueras pas.

- Ah bon ? Et pourquoi ?

- Si tu me tue, tu détruit ta seule issue de secours, et je sait que tu en recherche une en ce moment. Tu ne regarde jamais ce que tu vole n'est-ce pas ?

- Oui, lorsque c'est emballé, effectivement.

- Bien. L'objet dont j'imagine que tu cherche la cache est emballé. Donc si tu le vol, jamais tu ne saura ce qu'il renferme, à cause d'un vieux principe de merde.

- Et qu'est ce que ça peu ma faire ? Même si tu ne me dis pas où tu l'as planqué, tu sais très bien qu'on finira par le retrouver.

- C'est pour ça que je suis venu. C'est quelque-chose qui nous dépasse tous les deux. Tu n'a pas conscience de l'importance de ce que tu veux.

- Rien que ça ! Si ça me dépasse, je ne vois pas en quoi ça pourrais m'aider !

- Je connais ton secret, tu sais... »

Cette conversation prend une tournure inattendue. J'ai envie d'en savoir plus. Si une occasion se présente, il faut la saisir. Je ne le savais pas, mais si je n'avais pas eu cette conversation, beaucoup de choses seraient très différentes aujourd'hui. Doucement je glisse dans le côté lumineux. Ce jour est le début de ma renaissance, autant que le début de la mort du NIGHT BARON.

« Une raison pour ne pas te laisser la vie sauve. Comme tu l'a dit, cet hypothétique chose qui pourrait m'aider est dans ce que je recherche. Quand je le trouverais, avec ou sans ton aide, il me suffira de l'ouvrir. Je n'ai pas besoin de toi, je lui explique.

- Bien au contraire. Je me suis arrangé de manière à ce que ton secret sois révélé si je meurt.

- Dis moi, comment l'as tu appris ?

- Je fais toujours attention à moi. Et prendre des précautions implique aussi la recherche active de ce genre d'informations. »

Que faire ? Accepter, ou refuser ? Il est de ces moments, ou vous avez un choix à faire. Juste répondre à une question. Et votre bouche articule une réponse, sans savoir les conséquences. Notre destin est façonné par une multitudes de petits choix, mais certains vont carrément vous envoyer directement dans tel ou tel avenir. Trop souvent on sous estime la puissance dévastatrice d'une simple réponse, d'un simple geste.

Vous connaissez déjà un peu les conséquences de mon choix, puisque je vous ai déjà raconté mon dernier vol. Mais croyez moi, l'histoire vas bien au delà de ça. Peut-être vous la racontai-je un jour...

« Très bien. J'accepte lui dis-je. Les risques sont trop importants.

- Content de l'entendre.

- Alors, tu l'as planqué où ?

- En Suisse, dans le coffre d'une banque. je t'écrirais l'adresse sur un papier.

- Et la clé ?

- Je ne l'ai plus.

- Très bien. Maintenant je vais devoir te tuer. »


Même moi j'ai du mal à suivre, car le scénario de cette fiction est extrêmement compliqué, avec plusieurs trames qui s'entre-croisent, et les pause que je fait ne m'aident pas à progresser. Mais le nouveau chapitre est là. Je vous invite à relire les précédents pour le plaisir certes ( sinon je ne vois pas trop l'intérêt de lire des fanfictions...) mais surtout pour mieux saisir ce qui est raconté, sinon c'est largage assuré !

Bref, n'hésitez pas à laisser un commentaire pour me dire ce que vous en pensez. ( vous pouvez le faire sans être inscrits ) Est-ce mieux ou moins bien qu'au début ?

Merci à Kijuliop pour son commentaire détaillé et constructif. Merci à Tinalabombe pour les encouragements !

Merci également au ( ou à la ) Belge qui c'est tapé tous les chapitres de Volte Face, et Face cachée d'un seul coup ! ( je vois tout dans les stats ! )

La suite dans 6-7 semaines... ( moins si j'ai de la chance, mais faut pas rêver... )

Pyroptose