Bonjour !

Voici ma première TRADUCTION, d'un fanfiction que j'ai trouvée superbe. J'ai fait de mon mieux pour la traduire fidèlement et j'espère qu'elle vous plaira à vous aussi. J'ai traduit les termes de l'univers magique d'Harry Potter mais j'ai gardé l'orthographe originale de Draco Malfoy (une petite obsession personnelle).

Disclaimer : L'Univers d'Harry Potter n'appartient qu'à J. K. Rowling et l'histoire appartient entièrement à Dami Enn qui m'a autorisée à la traduire en français. Si vous êtes familiers avec l'anglais, vous pouvez aller lire l'histoire originale (sur ce même site ffnet)

Avertissements de l'auteur : Slash Draco/Harry, avec un fonds de Ron/Hermione, EWE, langage légèrement osé et éventuelles scènes implicites de sexe

Il s'agit donc bien d'une relation HOMOSEXUELLE, pour que vous soyez bien prévenus.

Et c'est parti, bonne lecture !


1. Cher Harry Potter

Harry trouva la lettre sur son perron lorsqu'il rentra du travail. Il la confondit presque avec un déchet jusqu'à ce qu'il remarque son nom inscrit dessus. L'écriture ne semblait appartenir à personne de sa connaissance, et aucun de ses amis ne s'adressait à lui en tant que « Harry Potter, le Survivant ». Il était sur le point de la jeter et de revérifier ses barrières de protection qui avaient laissé passer un courrier d'un de ses admirateurs, lorsqu'il remarqua quelque chose d'autre à propos de l'écriture.

Il s'agissait de l'écriture d'un enfant. Harry se demanda s'il devait se sentir embarrassé que l'écriture d'un enfant soit plus soigneuse que la sienne – plus tôt dans la semaine, Robards avait passé une bonne demi-heure à le ridiculiser, après qu'un collègue ait mal lu un sortilège qu'il avait envoyé et ait fini avec des oreilles d'ânes et un horrible braiement pour le reste de la journée.

Le papier à lettres était de premier choix, ou du moins l'avait été avant que la couleur ne s'estompe et que ses bords ne se froissent. La date écrite à l'intérieur confirma ses soupçons. 11 Janvier 1987. Cette lettre datait de presque 15 ans.

Cher Harry Potter,

Il y a un monstre sous mon lit. Mes parents me disent que j'ai une « imagination hyperactive » mais je sais qu'il est là. Il me donne des cauchemars la nuit et fait en sorte que de mauvaises choses arrivent. Tous mes livres d'histoires disent que tu es celui qu'il faut consulter. Si tu peux me débarrasser du monstre, je te donnerai une belle récompense de ton choix. Même mon ours en peluche Orion, qui est mon meilleur ami du monde entier.

Harry gloussa en lisant la dernière partie. Bien que ses plus précieuses possessions qu'il ait eues à cet âge, fussent quelques moutons de poussières, il avait eu plus qu'assez de « meilleurs amis du monde entier ». Peut-être ne devrait-il pas sourire. Après tout, cette affirmation impliquait qu'il était un enfant solitaire.

La dernière ligne le laissa médusé. C'était seulement après avoir nettoyé ses lunettes et s'être pincé assez fort pour former deux bleus, qu'il a pu croire que ses yeux ne lui jouaient aucun tour, que la lettre disait bien ce qu'il pensait qu'elle disait.

Sincèrement,

Draco Malfoy

La ligne suivante était encore plus accablante.

P.S. S'il-te-plaît dépêche-toi.


Au lieu de remplir de la paperasse comme il prétendait être en train de faire, Harry se surprit à regarder fixement la lettre tout au long de la journée suivante. D'où cela pouvait-il bien venir ? Sûrement que Malfoy n'ait pas pu l'envoyer lui-même. D'une certaine manière, Harry se doutait que Malfoy ne voulait pas que sa Némésis sache à propos de son meilleur ami Orion, l'ours en peluche.

Peut-être quelqu'un l'avait-il envoyé pour lui faire une farce. Mais celles de George étaient habituellement bien plus tape-à-l'œil. De plus, si on devait envoyer une fausse lettre prétendant être Draco Malfoy, n'y aurait-il pas eu meilleur moyen pour l'humilier qu'une requête d'un gamin effrayé ? Comme par exemple, une lettre d'amour torride.

Secouant ses pensées, Harry fourra la lettre dans sa poche et recula sa chaise.

- Nouvelle affaire ? demanda Ron.

Ils partageaient un bureau dans le Ministère – ou plutôt, lorsque le Ministère avait insisté pour leur donner des bureaux privés en l'honneur de leur service et leur dévouement, ils avaient fusionné leurs bureaux et collé leurs deux plaques nominatives sur la porte.

Harry secoua la tête. Le nombre de dossiers avait diminué cette semaine. Ou du moins, c'était ainsi qu'il justifiait sa fixation sur le mystère de la lettre vieille de 15 ans.

- J'ai reçu une lettre de Malfoy hier, lui annonça-t-il.

Ron plissa son nez.

- Qu'est-ce qu'il voulait ?

- Que je le débarrasse du monstre sous son lit.

- Les détraqueurs l'ont rendu taré ? lança Ron, émettant un son entre l'étranglement et le gloussement.

- Il n'est pas allé à Azkaban, tu te souviens ?

- Et à qui la faute ?

Son ton perdit de la légèreté à la mention du procès de Malfoy. Il désapprouvait encore violemment la décision d'Harry de témoigner et mettait un point d'honneur à le lui rappeler à tout moment possible. Harry n'avait jamais pris la peine d'argumenter une part de lui-même savait que c'était parce qu'il avait peur que Ron marque un point.

- Alors qu'est-ce qu'i propos du lit de Malfoy ? reprit Ron.

- Apparemment, il y a un monstre en-dessous.

- Tu es sûr qu'il n'y a pas un monstre dessus ?

- Il avait sept ans lorsqu'il l'a envoyée, alors je ne crois pas, lui sourit Harry d'un air de reproche.

- Parle pour toi. Je le connaissais lorsqu'il avait sept ans, et c'était un vrai crétin, répondit Ron fronçant les sourcils. Mais qu'est-ce qu'il lui est passé par la tête pour t'écrire une lettre ?

- Quoi, tu n'as jamais envoyé de lettre à Harry Potter lorsque tu avais sept ans ?

- Je t'ai demandé de signer mon poster. Que, en passant, je n'ai jamais récupéré, reprocha Ron, le regardant d'un mauvais œil.

- Tu veux ma signature ? Ici, riposta Harry en lui lançant la pile de dossiers sur laquelle il travaillait. Je sors.

- Avant que tu n'y ailles, pourrais-tu t'assurer qu'il n'y ait aucun monstre terré sous mon bureau ? demanda Ron avec un sourire en coin.

Harry donna une tape à son ami en sortant. C'était probablement une bonne chose qu'il n'ait pas mentionné le meilleur ami de Malfoy du monde entier. Les meilleurs amis pouvaient être de vrais emmerdeurs.


Douze heures plus tard, Harry fixait avec des yeux fatigués, la poignée de porte de son bureau. La poignée de porte lui rendit son regard, ses gravures se torsionnant en un sourire perfide orné de quelques dents très brillantes et très pointues. Est-ce que ma poignée de porte vient vraiment de me mordre ?

Étant donné qu'il était 5 heures du matin, Harry avait des raisons de croire qu'il pouvait être en train de rêver. Particulièrement, lorsqu'il entendit une voix familière derrière lui.

- Tu dois l'embrasser.

- Pardon ?

Il tournoya sur lui-même pour trouver, de toutes les personnes, un Draco Malfoy trempé jusqu'aux os qui le regardait fixement. Le Serpentard avait perdu son regard Tu Es Si Inférieur A Moi, Tu Es dans la Fosse des Mariannes et l'a remplacé avec une variante qui paraissait juste lasse.

- Tu dois l'embrasser pour qu'il te laisse passer, répéta Malfoy. Ça fait une semaine qu'ils ont commencé à apparaître un peu partout. Au moins, le tien n'a pas encore appris à parler.

Il n'était pas le seul à avoir des problèmes pour parler.

- Que fais-tu ici ?

Harry avait enfin réussit à sortir une phrase.

Malfoy se sentit insulté – ou peut-être était-ce son expression naturelle.

- Je travaille ici.

Il pointa du doigt son badge comme s'il montrait son écusson de Serpentard, ce qui rendait le lettrage du badge encore plus troublant.

- A la maintenance magique.

- A 5 heures du matin ?

- Pour ton information, je me suis porté volontaire pour travailler de nuit, répliqua Malfoy d'un ton sec et se tut aussitôt. Ton doigt saigne.

Regardant les crocs de poignée de porte avec prudence, Harry mit son doigt dans sa bouche. Les yeux de la poignée de porte suivirent le mouvement avec attention, comme s'il en prenait note.

- Et tu voudrais que j'embrasse cette chose ?

Levant les yeux au ciel, Malfoy s'agenouilla devant la porte, prit la poignée entre ses mains et pressa ses lèvres contre le métal froid. Harry ne savait pas ce qui était le pire, Malfoy se moquant de lui pour regarder ailleurs ou Malfoy suggérant qu'il apprécie secrètement la vue. Au bout du compte, ça n'avait aucune importance puisqu'il comprit qu'il ne pouvait regarder ailleurs. C'était juste si étrange de voir les mêmes lèvres qui traitaient Hermione de Sang-de-Bourbe embrasser une poignée de porte parlante.

Harry se prépara à une quelconque insulte blessante, mais à sa surprise, Malfoy haussa simplement ses sourcils lorsqu'il remarqua qu'Harry le fixait.

- Et voilà, Potter.

Harry réalisa qu'il allait s'éloigner. Qu'était-il arrivé au Malfoy dont la raison de vivre était de faire réagir Harry ? Non pas qu'il ait déjà réussi, se dit Harry, ignorant un durcissement dans son pantalon.

Il s'aperçut que le visage sur la poignée de porte était encore là.

- Hé ! lança-t-il à Malfoy. Comment est-ce que je m'en débarrasse ?

En réponse, Malfoy lui envoya un cale-porte.


- Tu es en retard, la poignée de porte informa Harry d'un air suffisant, une semaine plus tard alors qu'il entrait dans son bureau.

Harry ravala une réplique. Il avait appris à ses dépens que cette poignée de porte pouvait rivaliser avec Walburga Black lorsqu'elle se sentait attaquée.

- La maintenance va bientôt réussir à s'en débarrasser ou bien ? demanda-t-il à Ron, qui secoua la tête.

- Les mystères causent les dysfonctionnements des systèmes. Apparemment, ils ont lâché les poignées dans le cadre d'une étude observatrice. Tout ça pour aider au développement d'un nouveau système d'alarme. Taré, si tu veux mon avis.

- Personne ne te l'a jamais demandé, lança la poignée de porte.

- Oh, la ferme.

- Je suis en train de déposer une plainte pour discrimination, l'informa la poignée de porte.

En réponse, Ron jeta un presse-papiers à la poignée de porte, qui l'attrapa immédiatement dans sa bouche et l'avala.

- Hé! C'était un cadeau de Percy !

- Tu détestais ce presse-papiers, lui rappela Harry.

- Ça avait une valeur sentimentale !

- Tu détestes Percy, fit remarquer Harry.

Ron réagit en lançant sa chaussure sur la porte et lâcha un piaillement surpris lorsque la poignée commença à la dévorer également. Harry soupira alors que son meilleur ami s'engageait dans un jeu assez embarrassant de tir à la corde avec une poignée de porte sensible. C'était ce qui se produisait alors que la plus sérieuse affaire à arriver sur leur bureau de toute la semaine était un Boursouflet fugueur qui avait fini par servir en tant que Souafle.

Laissant Ron à sa folie, il mit la main dans sa poche et en sortit la lettre. Ça faisait longtemps qu'il en avait déjà mémorisé chaque mot, mais la lettre contenait des informations au-delà des mots. Il a appris, par exemple, que Malfoy aimait le jus de citrouille étant enfant et qu'il oubliait de mettre les points sur les i.

Aurait-il pu être ami avec ce Malfoy ? Leur rivalité a-t-elle commencé à ce moment-là, lorsqu'il avait omis de répondre à la lettre et ensuite refusé de serrer la main de Malfoy ? Leurs vies auraient-elles pu être différentes, s'il avait seulement…

Ses pensées furent interrompues par le son d'un poing tapant sur la table d'un bureau. Au début, il s'inquiéta d'avoir à intervenir avec Ron mais réalisa rapidement qu'il s'était égaré dans un autre département.

- … incompétence ! Est-ce que vous savez combien c'est dur de travailler alors que de la neige tombe du plafond ?

Harry se sentit désolé pour l'employé portant le stupide chapeau orange jusqu'à ce qu'il aperçoive de la personne sur laquelle l'homme hurlait.

- Je m'excuse, Monsieur, dit Malfoy, probablement pour la troisième ou quatrième fois. Mon service s'est terminé il y a une heure. Peut-être pouvez-vous contacter mon remplacement ?

- Il y a cette chose qu'on appelle « heures supplémentaires » pour ceux d'entre nous qui n'arrivent pas à faire leur boulot correctement, ricana l'employé. Ah, vous, les Malfoy. Vous n'avez jamais vu une honnête journée de travail.

Quelque chose passa dans les yeux de Malfoy, remplaçant ce nuage gris d'ennui.

- Non, Monsieur. Vous voyez, je travaille de nuit.

L'employé plissa les yeux.

- Non plus maintenant, vous ne travaillerez plus.

- Y a-t-il un problème ? demanda Harry d'une voix forte, s'immisçant dans la scène.

- Monsieur Potter ! couina l'employé.

Il s'éclaircit la voix et pointa son doigt en direction de Malfoy, qui, il fallait bien l'avouer, était bien moins impressionnant avec la paire de moufles en laine qu'il portait.

- Cet homme insiste pour manquer de respect à ses supérieurs. Je suis juste sur le point de m'entretenir avec son boss. Peut-être voudrez-vous confirmer mes propos ?

- Son boss ? demanda Harry. Vous voulez dire qu'il ne travaille pas pour vous ?

L'employé hocha la tête et répliqua d'un air suffisant :

- Nous n'embauchons pas de Mangemorts.

- Alors vous n'êtes pas son supérieur.

- Excusez-moi ?

- Il ne travaille pas pour vous. Vous n'êtes pas son supérieur, et il n'est pas un Mangemort. Je le sais, puisque c'est mon boulot de le savoir. Et non le vôtre.

Harry jeta un coup d'œil sur la carte indiquant le nom de l'employé.

- J'ai remarqué que vous avez également mentionné des heures supplémentaires, Monsieur Dobson. Assurez-vous que Monsieur Malfoy reçoive une double paie pour ses efforts.

Puis il s'en alla, laissant Dobson tressaillir derrière lui.

Malfoy suivit. Harry était à peine surpris de voir le blond le fixer d'un regard furieux, aussitôt qu'ils furent hors de vue.

- Alors, c'est ce que le Sauveur du Monde fait, maintenant ? Venir au secours de Mangemorts en proie à des employés esquimau furieux ? Et puis quoi, tu vas vérifier s'il y a des monstres sous mon lit ?

Harry s'arrêta brusquement. Où est-ce que la lettre était passée ? Malfoy l'avait-il vue ? Il fourra sa main dans sa poche, en soupirant intérieurement lorsque ses doigts se refermèrent autour de la lettre. Malfoy ne semblait pas être conscient de l'importance de ses mots.

- Quoi ?

- Je sais comment vous les Serpentards fonctionnez, dit Harry. J'ai une faveur à te demander.

Malfoy parut brièvement surpris. Il n'était pas de notoriété publique qu'Harry avait presque été réparti chez les Serpentards, mais parfois il se demandait s'il ne devait pas divulguer l'information lui-même afin de pouvoir mettre des hommes tels que Dobson à terre.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- La poignée de porte ne fait que manger nos affaires, enfin plutôt celles de Ron.

Malfoy avait l'air de trouver ça très drôle.

- Je l'ai utilisée comme corbeille à papier, mais la poignée de porte devient impossible à vivre, continua Harry. Tu penses pouvoir résoudre ça ?

Malfoy haussa ses sourcils.

- Ce n'est pas une vraie faveur. C'est mon boulot.

- Tu vas m'apprendre la façon de l'apprivoiser, répondit Harry. C'est ça la faveur.

- Tu ne sais vraiment pas comment les Serpentards fonctionnent, Potter.

Ils tournèrent au coin du couloir pour trouver Ron sans chaussures et jurant d'une voix forte alors que le sort qu'il avait jeté à la poignée de porte ricocha et le frappa en pleine tête.

- Peut-être pendant ton service, cette nuit, suggéra Harry tandis qu'une épaisse barbe émanait du menton de Ron.

Malfoy sourit simplement d'un air suffisant alors que la poignée de porte commençait à mâchouiller les nouveaux poils sur le visage de Ron.


Harry trouva Malfoy en train de chatouiller la poignée de porte la nuit-même.

- Comment ça se fait qu'il ne t'arrache pas les doigts avec ses dents ?

- Il y a une raison pour laquelle j'ai eu ce boulot, Potter, rétorqua Malfoy. De plus, je l'ai nourri avec des biscuits pour chiens. Et je lui ai appris des injures en français. Je lui ai même donné un nom.

- Orion ? demanda Harry, avant qu'il ne puisse s'en empêcher.

Malfoy se figea alors qu'il était en plein chatouillement, laissant son doigt dangereusement proche d'une amputation imprévue.

- Non, dit-il finalement. Pourquoi est-ce que tu supposerais ça ?

- Euh…

Maintenant était le moment parfait pour lui parler de la lettre.

- Eh bien, c'est une constellation, n'est-ce pas ? Comme Draco ?

- Quoi ? frissonna Malfoy.

Quoi que ce fût, Malfoy le dissimula avec un rictus.

- Je ne savais pas que tu savais comment prononcer mon prénom.

Harry fronça les sourcils.

- Pourquoi ne devrait-on pas nous appeler par nos vrais noms ? Ça pourrait prêter à confusion après un moment si nous ne le faisions pas.

Lorsque Malfoy lui lança un regard interrogateur, Harry clarifia :

- Car il y aura éventuellement plus qu'un Malfoy. »

- Il n'y aura pas de Malfoy Junior, le railla Malfoy.

Le cœur d'Harry manqua un battement. Impossible. Malfoy était-il… ?

- Je suis un agent d'entretien, Potter, continua Malfoy, chouchoutant la poignée de porte jusqu'à ce qu'elle ronronne. Dis-moi quelle famille respectable de Sang-Pur laisserait leur fille se marier avec un agent d'entretien, trop pathétique même pour atterrir à Azkaban.

- Est-ce que ça doit forcément être un Sang-Pur ? Ou une fille ?

- Tu es à côté de la plaque, Potter. Ce n'est pas important, continua Malfoy, tout en s'appuyant contre le mur. Ce n'est pas comme si j'avais voulu… Et à propos de toi, comment ça se fait qu'il n'y ait pas une tribu de Potter avec un visage parsemé de taches de rousseur ?

- Ginny s'est fiancée avec Dean Thomas, répondit laconiquement Harry.

Même les journaux à scandale se sont lassés de ce sujet depuis bien longtemps.

- Jaloux ? sourit Malfoy d'un air suffisant.

- Pas vraiment, répondit Harry. Dean n'est pas mon genre.

La tête de Malfoy était tordante.

- Tu veux dire que tu es… Tu es… balbutia-t-il, secouant la tête, comme pour retirer l'expression abasourdie de son visage. Tu vas recevoir beaucoup de lettres intéressantes lorsque ça sortira.

Harry haussa les épaules.

- Je pensais que c'était de notoriété publique, désormais. En parlant de lettres intéressantes… Lorsque tu avais 7 ans, as-tu essayé de me soudoyer avec ton ours en peluche pour vérifier si des monstres se trouvaient sous ton lit ? Tu en as déjà reçues ?

Malfoy resta bouche bée.

- C'est pour ça que tu m'as demandé d'être là ? Pour que tu puisses m'interroger ? Je suis un suspect dans une de tes affaires ?

- Quoi ? Non. Mais ça aurait été confidentiel si tu l'avais été.

- Eh bien, tu n'es pas venu ici au milieu de la nuit pour parler d'une poignée de porte. Alors dis-moi, ou bien j'apprends à Scorpius, ici présent, ce qu'est le cannibalisme, menaça Malfoy, tout en croisant les bras.

- Scorpius ? Est-ce que c'est au moins un nom ?

- Évidemment que c'en est un, se moqua Malfoy. Plusieurs membres de ma famille ont porté ce nom.

Harry ne dit rien mais il remercia intérieurement les dieux que le nom ait sauté une génération. Puis, il se força à ne pas réfléchir aux implications d'un Malfoy choisissant un nom de garçon pour une poignée de porte à laquelle il devait régulièrement rouler des pelles. A la place, il répondit à la question de Malfoy :

- J'ai réfléchi…

Harry se tut, faisant de lui la cible parfaite aux railleries de Malfoy sur l'incapacité d'Harry à réfléchir. Mais le blond ne dit rien.

- Tu m'as proposé de te serrer la main une fois, continua Harry, et je me suis dit que peut-être, je n'aurais pas dû m'empresser de te rejeter. Je veux dire, tu étais un vrai crétin, mais je ne te connaissais pas vraiment, et peut-être que je n'aurais pas dû être aussi… brutal à ce propos.

- Mais oui, et j'ai pleuré dans mon coussin pendant des semaines. Honnêtement, Potter, tu penses pouvoir sauver tout le monde. Tu aurais pu aller te faire foutre, ça n'aurait rien changé. Tu n'avais pas le Seigneur des Ténèbres vivant dans ta maison. Tu n'avais pas une famille pour laquelle tu t'inquiétais.

- J'avais des amis, riposta Harry.

- C'est la différence entre nous, alors, rit Malfoy sèchement en se levant. Biscuits pour chiens, je te dis. C'est l'astuce.

Harry le regarda partir, voulant désespérément le rappeler mais il était incapable de penser à une raison pour laquelle il voulait ça en premier lieu. Il ne pouvait toujours pas deviner si Malfoy avait changé au point d'être méconnaissable ou s'il n'avait pas changé du tout. Une chose était sûre, il était toujours aussi impossible à comprendre.

- Beau cul, commenta la poignée de porte alors que Malfoy s'éloignait.

Harry se persuada de n'avoir pas du tout pensé la même chose.


Notes de fin : Voilà le premier chapitre. N'hésitez pas à laisser des reviews, ici ou bien directement sur l'histoire originale. Si vous les écrivez en français, je me chargerai de les traduire pour l'auteur !

La suite arrivera dimanche prochain !