Bonjour !

Je reviens avec un nouvel « O.S ». Je le met entre guillemet car il sera en deux ou trois parties (je n'ai pas encore écris la suite pour le moment, alors je ne sais pas encore le nombre de chapitre supplémentaire).

Cette fois-ci le couple est Bella / Jasper. J'ai lu quelques fan-fictions et j'ai trouvé que, malheureusement, les histoires se ressemblent pas mal. (Edward quitte Bella. Jasper la retrouve pour s'excuser et finalement ils sont compagnons. Alice ou alors l'équipe Alice et Edward ont manigancé contre Jasper à l'anniversaire de Bella pour qu'il l'attaque, ou contre Bella et Jasper pour qu'ils ne se reconnaissent pas comme compagnon.)

En bref ça m'a un peu soûlée ! Donc je vous propose Fascination en revisité ! Je n'ai aucune prétention quant à mon écriture sachez-le !

Je m'excuse des fautes d'inattention !

Disclaimer :Tous les personnages appartiennent à S. Meyer, je ne fais que jouer avec eux. La ressemblance à Fascination, au début de l'O.S, est souhaité.


J'attrapais le dernier jean que ma mère me tendait et le pliais dans ma valise. Je la refermais et la retirais de mon lit, déposant ma trousse de toilette et mon sac à dos à côté. J'avais laissé une tenue pour demain sur mon bureau et mon pyjama pour ce soir traînait sur mon lit. Je n'aurais plus qu'à les ranger dans mon sac. Tout était fin prêt.

« Es-tu sûre de toi Bella ? »

Encore la même question. Le même discours.

« Renée, ça fait trente-sept fois que tu lui demandes aujourd'hui. Je pense que comme les trente-six autres fois elle te répondra que oui. » répliqua Phil dans le couloir.

Connard, pensais-je. Néanmoins je ne dis rien et hochais la tête à l'encontre de ma mère. Mon avion décollait demain matin et ma mère ne m'avait pas lâchée ces derniers jours. Elle était préoccupée par mon départ, je le voyais. Je le sentais. Pourtant, j'allais juste chez mon père. J'y finirais le secondaire avant de m'envoler pour l'université. Ce n'était pas comme si j'allais rester indéfiniment dans l'état de Washington. Ce n'était pas ce que je prévoyais du moins. J'aspirais à plus ! Beaucoup plus.

Je passais ma dernière soirée en compagnie de ma mère et Phil avant de rejoindre ma chambre. Je m'allongeais, repensant aux dernières années écoulées. Cela faisait plusieurs années déjà que Renée avait trouvé Phil, son nouveau mari. Elle l'avait rencontré alors que j'étais en plein dans ma neuvième année.(*) Si le début de cette relation m'avait remplie de bonheur en voyant ma mère si heureuse, j'avais déchanté après un an de relation. Quelques mois après leur première année ensemble, ils se sont mariés et les changements sont arrivés. J'étais désormais dans ma douzième année (*) et je déménageais en plein semestre pour retrouver mon père, Charlie, à Forks. Ville qui ressemble bien plus à un petit village dans l'état pluvieux de Washington. Quitter le soleil de l'Arizona me dérangeait. Quitter ma mère m'inquiétait. Mais je ne pouvais plus reculer. Je soupirais et fermais les yeux, tentant de m'endormir.

Le réveil fut plus difficile. Nous courions pour arriver à l'aéroport à temps. Je n'avais jamais compris la nécessité d'arriver plusieurs heures avant le décollage de l'avion, tout ça pour simplement enregistrer les valises et passer un portique. Je soufflais et observais ce qui m'entourait. Bientôt, je ne verrais plus cette masse de personne, cette énergie de la grande ville. Je saluais ma mère et Phil, lui faisant les dernières recommandations qui ressemblaient bien plus à des menaces. Il me retourna la même chose avant que je ne m'éloigne. Direction Forks.

Je sentis la différence de température à peine sortie de l'avion. Seattle était une ville si nuageuse et pluvieuse … je grognais du froid ambiant et enfilais rapidement ma veste et une écharpe. Je repérais mon père au loin et me dirigeais vers lui dès lors que j'eus rattrapé ma valise et mon sac. Nos retrouvailles, maladroites, nous correspondaient bien. Charlie et moi nous ressemblions sur beaucoup de point. Tout comme lui, j'étais brune avec des yeux marrons. J'avais sa forme de visage, la forme de ses yeux. Mais mon nez et ma bouche semblaient plus venir de Renée. Si je pouvais me montrer tout aussi excitée et énergique qu'elle, j'étais majoritairement aussi observatrice, calme et coriace que mon père. J'avais beaucoup appris de lui.

« Ta mère m'a parlée de ta nouvelle lubie il y a quelques temps. Bien sûr, nous n'avons rien à Forks qui aurait pu te correspondre. J'ai pris la liberté de t'inscrire aux cours qu'i Port Angeles. » me dit-il après un certain moment.

Je fus étonnée qu'il ai eu ce geste pour moi. Je le remerciais vivement. Il m'expliqua qu'il avait également acheté un camion pour moi. Il venait de son ami, Billy, dont j'avais de vagues souvenirs. Je fus touchée par ce qu'il avait fait. Je réalisais les efforts qu'il avait fait pour préparer mon arrivée et combien mon absence des dernières années l'avait marqué. Il se gara dans l'allée de la maison et m'aida à transporter valise et sac dans ma chambre. Elle était restée la même que lors de ma dernière visite, il y a presque quatre ans.

« Je t'ai déjà inscrite au lycée. J'ai reçu toutes les informations nécessaire par Renée. Tu pourras y aller dès demain si tu en as envie. Billy et Jacob apporteront le camion ce soir normalement. » m'annonça-t-il.

Et ce fut le cas. Je retrouvais le meilleur ami de mon père dans son fauteuil roulant, accompagné de son fils, Jacob, de deux ans mon cadet. Il avait ses longs cheveux noirs et un sourire jovial, comme dans mes souvenirs. Ils étaient arrivés avec un camion chevrolet rouge. La couleur partait par endroit mais je tombais amoureuse de mon véhicule. Je pourrais me déplacer et aller au lycée sans avoir besoin que Charlie me conduise avec sa voiture de fonction. Ça serait tellement plus agréable ! Je délaissais les garçons devant un match de base-ball et m'enfermais dans ma chambre. Après une bonne douche, je m'allongeais, Orgueil et Préjugés de Jane Austen en main.

Je me réveillais de bonne humeur et très excitée le lendemain. J'étais pressée de découvrir ce nouveau lycée, même si je craignais les rumeurs et les ragots. Ce qui était à prévoir dans une ville aussi petite que Forks. Je déjeunais rapidement, me préparais et sortis en fermant la maison. Charlie était déjà parti pour le travail et j'espérais le croiser ce soir. Je pris le chemin en direction du lycée et arrivais une dizaine de minute à l'avance. Je me garais sur le parking et partis au secrétariat de l'établissement pour récupérer mes papiers. Mme Cope, qui s'occupait des feuilles administratives et donc de mon arrivée, me donna une fiche de présence à faire signer auprès de mes professeurs. Je lui souris, la remerciais et filais. Je me stoppais dans un couloir, regardant le plan du lycée et mon emploi du temps. Mon premier cours était la littérature et je me pressais à rejoindre la classe. Je tendis ma fiche à l'enseignant qui me demanda de me présenter. Je me tournais vers la classe et soupirais.

« Bonjour, je m'appelle Bella Swan. Je viens de Phoenix et je suis venue ici pour rejoindre mon père. » récitais-je.

Je jetais un regard au prof assis à son bureau. Je jugeais qu'il n'y avait rien de plus à dire et me dirigeais vers la seule place de disponible. J'étais installée aux côtés d'une fille avec de long cheveux brun. Elle semblait tout aussi fine que moi, la même taille. Elle avait elle aussi des yeux marrons à la différence qu'elle portait des lunettes.

« Bonjour ! Je m'appelle Angela. » me salua-t-elle.

« Bonjour. Quelle œuvre étudiez-vous pour le moment ? » demandais-je.

« Roméo et Juliette. » me répondit-elle.

J'hochais la tête et suivis le cours. Ma matinée se poursuivit tranquillement et je suivis Angela jusqu'à la cafétéria.

« Je vais te présenter aux autres. Tu verras, ils sont tous très gentils. »

« Ma présence ne va pas les gêner ? »

« Et bien … Lauren et Jessica vont râler parce qu'elles n'auront pas l'attention de tout le monde mais elles s'y feront rapidement je pense. » grimaça-t-elle.

« Bien. Je ne veux pas l'attention mais je suppose que je suis comme une attraction ambulante ici. » rigolais-je.

Angela acquiesça. Je pris un plateau, mon repas et marchais à ses côtés jusqu'à une table où tout un groupe patientait. Je m'assis près d'elle tandis qu'elle me présentait chacun de ses amis.

« Alors les deux filles sont Jessica et Lauren. »

Les deux blondes me firent un geste de la main auquel je répondis par un sourire.

« À côté de Jessica, c'est Mike. Ensuite Éric, Tyler et Ben. »

Je saluais tout le monde et autorisais Éric à faire une photo pour le journal du lycée. Angela m'expliqua discrètement que Mike et Jessica étaient en couple mais que c'était relativement bancal. Jessica était folle amoureuse là où Mike ne l'était pas tant que ça. Elle me raconta ensuite qu'elle et Ben commençaient tout juste à avoir un début de relation. Soudain, Lauren émit un son proche d'un couinement et je la fixais, les yeux écarquillés. Je la vis attraper le bras de Jessica et commencer à respirer plus fort et plus vite. Ses pupilles semblaient observer une table plus loin, derrière moi.

« Que se passe-t-il ? » me risquais-je.

Lauren me regarda, surprise.

« Les Cullen viennent de rentrer ! » s'exclama-t-elle.

Je fronçais les sourcils. Qu'avaient-ils de si particulier pour qu'elle réagisse ainsi. Je me retournais, mes yeux fouillant les alentours. Je ne vis rien d'extraordinaire. Je me rassis correctement et continuais.

« Et alors ? »

« Et alors ? Ceux sont les canons de ce lycée Bella ! » fit-elle exaspérée.

« Le docteur Cullen et sa femme ne peuvent pas avoir d'enfant. Ils ont adopté la fratrie Masen, Emmet, Edward et Alice. Et il y a Rosalie Hale. Lauren veut Edward. Peu importe tous les efforts qu'elle a pu faire, il s'en fiche pas mal. Mais elle continue ! » expliqua Jessica.

« Tu peux parler madame seins à l'air ! » cracha Lauren.

Je vis Jessica rougir et baisser la tête. Mike râla de son côté et c'est Tyler qui me raconta le reste.

« À la fin d'un court de sport, Jessica a souhaité coincer Edward Cullen dans les vestiaires. Elle l'attendait nue alors qu'il avait été retenu par le professeur. Mais elle ne s'attendait pas à les voir tous les deux rentrer dans le vestiaire ! Elle a reçu des heures de colle pour cela. »

Je ricanais doucement. C'était bien fait pour elle ! Je me relevais de la table une fois mon repas terminé. Je déposais mon plateau et m'éloignais.

« Hey ! Bella ! »

Je m'arrêtais et attendis.

« Tu as quel cours cet après-midi ? » m'interrogea Mike.

« Biologie avancée et sport. »

« Oh ! Et bien je te retrouve au gymnase alors ! »

Je me détournais de lui et repris mon chemin. Je trouvais ma salle après quelques échecs. Cela me mit en retard et je rentrais juste après le professeur. Je lui donnais mon papier et me présentais encore une fois.

« Bien. Mademoiselle Swan, prenez place à côté de Monsieur Cullen. »

Je relevais la tête et rejoignis ma paillasse. Je trébuchais à cause d'un sac et me rattrapais au bureau de justesse. Je soufflais, pestant après moi. Je m'assis lourdement sur ma chaise et sortis mes affaires. Je saluais rapidement mon camarade. Il me fixa, serrant sa mâchoire. Je l'observais de la même manière, attendant qu'il daigne se montrer poli. Ce qu'il ne fit pas. Il détourna le regard, s'écartant de moi et s'éloignant le plus possible. Je fronçais les sourcils. Je n'étais ni Lauren, ni Jessica. Il n'avait pas de raison de me détester. N'est-ce pas ? Je soupirais. Sentais-je mauvais pour qu'il se tienne si loin ? Je reniflais discrètement mes cheveux, mon pull et ce qui étaient à porter de main. Mes cheveux sentaient la fraise, mon shampoing. Ma peau avait la même odeur que mon gel douche. Mon pull était propre et l'odeur de la lessive était assez forte. Était-ce cette odeur qui le gênait ? Pourtant, j'avais toujours pensé que ma lessive sentait bon. Lorsque la cloche sonna, il se précipita à l'extérieur, grommelant. J'aurais presque cru l'entendre grogner si ça n'avait pas été si inhumain.

Lentement, je marchais vers le gymnase, la peur au ventre. Je n'avais jamais aimé le sport. Et il me l'avait bien rendu ! Je n'aimais qu'une seule activité. Après plusieurs demande de ma part, Renée m'avait inscrite dans un cours de boxe l'année de mes seize ans. Elle m'avait demandée pourquoi. Elle avait cherché à savoir ce qui m'avait poussée à vouloir apprendre un sport de combat. Malgré toutes ses questions, je n'avais jamais rien dis. Comment lui expliquer que je voulais juste apprendre à me défendre ? Comment lui révéler que c'était de Phil que je souhaitais le faire ? Je n'avais jamais pu, ni su le faire. Je n'en avais tout simplement jamais été capable. Ça l'aurait tuée. De plus, je savais qu'elle, elle ne craignait rien avec lui. Ce n'était pas après elle qu'il en avait. Je fermais les yeux alors que des souvenirs remontaient à la surface. Je me faufilais dans le vestiaire et me changeais, avant de retrouver les autres. Le professeur nous indiqua les ballons et les filets de volley-ball. Il réclama que nous formions des équipes de quatre pour chaque terrain. J'aperçus Mike se précipiter vers moi et je réprimais un soupir. Sincèrement, ne pouvait-il pas aller plus loin ?

« Hey Bella ! Veux-tu te joindre à moi ? »

« Et bien Mike, je ne suis pas un atout pour une équipe. »

« Ce n'est pas grave ! » sourit-il.

Je l'étudiais attentivement avant de regarder les autres. Je vis deux Cullen et un garçon avec eux. Lauren était dans un coin avec trois autres personnes. Presque toutes les équipes étaient faites et Mike attendait toujours devant moi.

« Bella ? » m'appela une voix.

Je me tournais et aperçus Alice Cullen.

« Veux-tu te joindre à nous ? Il ne nous manque qu'une personne ! S'il te plaît ! » me proposa-t-elle.

« Comme tu le vois Mike, je suis dans une équipe déjà ! Dommage ! » ricanais-je.

« Sans rancune Newton ! » cria Emmet.

Je riais du visage déconfit de Mike et partis rejoindre mon équipe. L'heure se passa relativement bien. Emmett rattrapait chacun de mes mauvais lancés et les propulsait de l'autre côté du terrain. Bien qu'Alice soit de la taille d'un lutin, elle bombardait l'équipe adverse. Ses passes étaient extraordinaires. Elle ne ratait jamais ses coups et les ballons frappaient durement le sol, de l'autre côté. J'avais vu nos adversaires se jeter au sol pour les rattraper, sans jamais réussir. Je sortis de l'heure de sport euphorique.

« C'était sympa de jouer avec toi Bella ! » ria Emmett.

Je lui tirais la langue en retour et m'enfermais dans les vestiaires avec les autres. Alice vint à mes côtés et se changea tranquillement.

« Bella, aimes-tu le shopping ? »

Je grimaçais à sa question et je suppose que ce fut ma réponse. Elle sautilla, me suppliant de l'accompagner à Seattle ce samedi pour faire les magasins. Elle me promit monts et merveilles en remerciement. Je sortis du gymnase, l'écoutant d'une oreille distraite alors qu'elle me suppliait toujours. La troupe Cullen au complet nous rejoignit alors qu'Emmett racontait mes exploits aux deux autres. Je m'approchais de mon camion et me retournais vers Alice.

« Je suis navrée Alice, mais c'est non. » conclus-je.

Je grimpais dans ma voiture et partis en direction de la maison. À peine rentrée, je m'attelais à mes devoirs de la journée avant de préparer le repas du soir pour Charlie et moi. Il passa la porte, l'air éreinté. Il me rejoignit dans la cuisine, mit la table tout en me racontant sa journée. Il m'avisa également de son programme pour le week-end : la prêche avec Billy et Harry. Il m'invita mais je déclinais.

« Pour le sport à Port Angeles, c'est tous les mardi et jeudi soirs. De dix-huit heure à vingt heure. Tu pourras y aller en fin de semaine. J'ai appelé et tout est correct. » m'apprit-il.

Je le remerciais puis montais prendre ma douche et me couchais. Le reste de ma semaine se passa approximativement de la même manière. Lauren me harcelait de question au sujet des Cullen. Elle puait la jalousie. Tout comme Jessica qui boudait parce que Mike me portait bien trop attention. Alice réclamait une séance de shopping presque tous les jours, et je ne faiblissais pas. Pourquoi irais-je faire quelque chose que je haïssais ? Angela était fidèle à elle-même. Calme. Gentille. Et bienveillante. Sa présence me faisait beaucoup de bien. Pour les garçons … Et bien Edward Cullen continuait de me détester pour une raison inconnue. Au contraire de son frère qui s'amusait à mes dépends. Il était une garçon vraiment drôle. Il avait toujours un blague pour faire rire. Le jeudi, j'allais à Port Angeles pour mon cours de boxe. Je fus exténuée à la fin de ma séance, mais ô combien satisfaite ! Alice revint à la charge le vendredi, argumentant sur le fait que les amies faisaient des sorties ensembles.

« Alors allons manger au restaurant ! Ou bien au cinéma. » lui proposais-je.

Elle ronchonna, puis m'étudia longuement.

« Mais le shopping est tellement plus excitant ! » geint-elle. « Et puis, tu as besoin que l'on refasse ta garde robe ! » fit-elle, outrée.

« C'est non Alice ! »

Je m'éloignais pour rentrer dans le lycée lorsque je l'entendis murmurer qu'elle n'y comprenais rien et qu'elle m'avait vue dire oui. Je passais le week-end à lire et étudier. Je pris le temps pour avoir des nouvelles de Renée. Je l'appelais et restais avec au téléphone malgré Phil qui rouspétait en arrière plan. La porte claqua et j'entendis le pas lourd de mon père. Nous passâmes le dimanche ensemble, à réapprendre à se connaître.

Les semaines défilèrent et je passais mon temps entre la boxe, le lycée et Charlie. J'avais appris à être amie avec Angela et Alice, malgré la passion pour le shopping de cette dernière. Je m'étais rapprocher de son frère Emmett également, avec qui je riais beaucoup. J'avais mis en application quelques techniques de boxe lorsque Mike avait un peu trop insisté pour se rapprocher de moi. Agacée, j'avais finis par lui mettre une droite. Je lui avais cassé le nez. Il avait été assez intelligent pour ne pas porter plainte à mon encontre auprès de mon père. Depuis, il m'avait laissée tranquille et collait de nouveau Jessica. Celle-ci était ravie.

J'avais passé ce temps à écouter les rumeurs qui traînaient et observer les alentours. Bien qu'Alice et Emmett soient mes amis, je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer que certaines choses n'allaient pas. Rosalie ne faisait pas partie de la même famille que les trois autres. Pour autant, ils se ressemblaient tous. Il y avait quelque chose qui les rendait similaire tout en étant très différent à la fois. J'avais été amenée à réaliser qu'ils mangeaient très peu à la cantine du lycée, voire pas du tout. Ce qui était étrange compte tenu du fait qu'ils payaient tous un plateau repas. Mais ce n'est que lors d'une soirée en compagnie de Jacob, à la Push, que mes doutes s'intensifièrent. Les Quileutes parlaient de tradition, de légendes et d'histoires. J'avais un peu poussé Jacob pour qu'il me les conte. Et il l'avait fait. Selon la légende Quileute, leur peuple descendrait des loups. Ils se transformeraient pour protéger leur peuple de leur ennemis, les sang-froids. Jacob m'avait avertie, il ne fallait pas croire ces conneries comme il disait. Seulement, les Cullen étaient étranges et je voulais comprendre.

J'eus besoin de quelques semaines supplémentaires et d'une séance de boxe à Port Angeles pour avoir plus d'informations. Je m'arrêtais près d'une librairie où j'y trouvais des livres sur les réserves indiennes, dont la Push. J'achetais le bouquin et m'assis dans mon camion. Je l'ouvris et y lus plusieurs choses. Il y avait la légende dont Jacob m'avait parlée, mais en bien plus détaillée. Le livre évoquait des vampires à l'antipode de Dracula et autres références connues. Non. Là, il s'agissait de vampires pâles et froids. De vampires aux yeux rouges. De vampires avec une force et une vitesse inhumaine. De vampires aux sens aiguisés. Des vampires sans crocs, qui ne craignaient ni soleil, ni ail, ni eau bénite, ni pieux. Je rentrais à la maison, de nouvelles résolutions en tête. Je devais savoir si la peau des Cullen était froide ou non. Je me couchais sur cette idée. Le lendemain, je me pressais d'aller au lycée, me demandant encore comment je pourrais être en contact direct avec leur chaire. Je n'eus pas besoin de tergiverser davantage puisque Alice ouvrit la porte de mon camion et attendit que j'en descende.

« Tu n'auras pas à nous toucher Bella. Souhaites-tu sécher les cours pour que l'on discute ? » me demanda-t-elle.

« Je pense que ce serait mieux, oui. » avouais-je.

Elle me fit signe vers sa voiture et je pris place sur le siège passager.

« Je t'emmène à la maison. Nous y serons mieux. Carlisle et Emmett nous y attendent. » me confessa Alice.

Je hochais la tête et elle m'amena jusque à leur maison. Ou plutôt, leur villa. La maison était grande et lumineuse. Les murs semblaient être fait de portes vitrées. Alice me fit entrer dans la demeure et m'invita à m'installer dans le salon. La seconde suivante, Emmett et un homme ayant la trentenaire, les cheveux blond et un regard bienveillant arrivèrent.

« Bonjour Bella. Je suis Carlisle Cullen. » sourit-il. « Alice m'a expliquée que tu avais découvert certaines choses. Je suppose que tu es plus observatrice et futée que d'autres. Comme Edward l'avait prédis. » rajouta-t-il.

« Alors, vous … Vous êtes réellement … des vampires ? » hésitais-je.

« Oui. Mais contrairement à d'autres, nous nous nourrissons de sang animal. » me répondit Emmett.

« Et comme tu le pensais, nous avons la peau froide. Nous ne craignons pas le soleil, mais ne pouvons pas nous exposer. » commenta Alice.

« Alice, comment as-tu su que j'avais des doutes ? » la questionnais-je.

« Certains vampires ont des … particularités. Des dons. Je peux voir l'avenir. C'est subjectif et cela dépend des décisions que les autres prennent. Edward peut entendre les pensées. Sauf les tiennes. Nous avons supposé que cela est dû à une particularité. » me confia-t-elle.

« Les Quileutes sont-ils réellement des loups ? »

« Certains d'entre-eux ont un gène qui leur permettent de se modifier en loup, oui. » me certifia Carlisle.

Emmett s'agita sur son fauteuil. Il me supplia d'aller à l'extérieur avec lui. Je le suivis et il s'amusa alors à me courir autour lentement, puis de plus en plus vite. Je ne le vis plus mais je sentis le vent de sa course autour de moi. Soudain il s'arrêta, se retrouva devant moi avec un grand sourire. Il courut jusque à un arbre, à une vingtaine de mètre. Il posa sa main sur le tronc. Il arracha l'arbre avant de le lancer derrière lui. J'entendis un gros fracas. Puis le silence revint en même tant que le vampire se présenta à nouveau face à moi.

Je restais la matinée avec Alice, Emmett et Carlisle. Nous parlâmes longuement de leur vie, leur nature, les mythes et autres êtres mythiques. Ils me firent jurer de ne rien révéler et me mirent en garde contre la royauté du monde vampirique, les Volturis. Alice ajouta que des amis végétariens allaient venir pour le week-end afin de faire une partie de base-ball. Elle me proposa de me joindre à eux mais je déclinais l'invitation. Autant ne pas tenter le diable ! Nous retournâmes au lycée pour l'après-midi. Je rentrais dans la classe de biologie et retrouvais Edward.

« Bonjour Dracula ! » plaisantais-je.

Il me lança un regard noir, avant de se tourner vers le tableau. Je soupirais.

« Détends toi ! Je ne vais pas te mordre ! »

Je ne réagis qu'après l'avoir dis du sous-entendu et ricanais. Ce fut à Edward de soupirer. Il m'observa longuement. Il semblait blasé de mon attitude. Je haussais des épaules.

« Apparemment mon sang sent bon. Surtout pour toi. Puis-je faire quelque chose pour t'aider ? »

« Non. » grogna-t-il.

« Est-ce que si je me lave avec un certaine produit ça t'incommodera ? » proposais-je.

« Non. »

Il se détourna quelques secondes, puis me murmura doucement :

« Il faut seulement que je m'habitue à ton odeur. C'est un bon test sur mon contrôle. Mais je ne suis toujours pas d'accord avec les autres. T'introduire dans notre famille est une mauvaise idée ! C'est dangereux. Pour toi comme pour nous. »

Je souris. C'était la première fois qu'il faisait une phrase si longue ! Après cette journée forte en émotion, je pris soin de m'asseoir constamment près d'Edward, même à la cantine, afin de l'habituer à mon odeur comme il disait. Je m'étais disputée plus d'une fois avec Rosalie, ne lui laissant pas le loisir de me rabaisser. Et puis un jour, elle avait finis par éclater, me reprochant mon humanité, mon manque d'instinct de survie et mon choix de les côtoyer tout en sachant les risques. Je lui ai simplement demandée de fermer sa gueule et de me laisser faire ma vie comme je l'entendais. J'ai également affirmé que je connaissais les dangers et que si mon humanité la dérangeait, elle n'avait qu'à me foutre la paix plutôt que de me juger comme elle le faisait. Elle n'a pas été contente, voire même blessée dans son orgueil, mais je n'en ai pas fait cure. J'ai ainsi rencontré Esmée, qui s'est révélée être une seconde mère pour moi. Elle était adorable, reflétant la gentillesse et la bonté. Chaque Cullen, Rosalie mis à part, me racontèrent leur histoire personnelle, leur souvenir humain et leur début en tant que vampire. Alice m'expliqua quant à elle qu'elle n'avait aucun souvenir d'avant et qu'une vision l'avait amenée vers les Carlisle.

Après plusieurs mois, les Cullens n'étaient plus un secret pour moi. Je partageais mes week-end entre Angela, Alice et Charlie. Généralement, je passais le vendredi soir avec Angela et le samedi avec Alice. J'avais finis par accepter une sortie shopping, après trois mois de supplication. J'avais du la refréner et la stopper dans son élan. J'avais du crier et rouspéter, puis la remettre à sa place pour lui faire comprendre qu'elle ne choisirait pas à ma place et que lorsque je dirais que c'était fini, ça le serait. La journée s'était plus ou moins bien passée et j'avais finis par accepter de faire une sortie par mois. Ce qui était déjà beaucoup pour moi.

Nous étions désormais au mois d'avril. La fin de l'année approchait rapidement et mes dossiers pour l'université avaient été envoyés. Il ne me restait plus qu'à attendre. Alice m'avait convaincue d'assister à une énième partie de base-ball. Elle m'avait expliquée que cette fois-ci, il y aurait une de leur amie de Denali. Elle s'appelait Tanya et avait un coup de cœur pour Edward. Elle m'avait racontée que je pourrais m'amuser en me moquant de lui. Je venais donc d'arriver chez eux. Emmett sortit en trombe et posa ma casquette sur ma tête. Il attrapa mon bras et me lança sur son dos, comme les autres fois. Je m'accrochais à son cou et sa taille, fermais les yeux et il s'élança vers la prairie où ils avaient l'habitude de jouer.

« Ils sont déjà tous installés ! Tu seras avec Esmée pour arbitrer. Ça te va ? »

« Comme la dernière fois ? Ça me va ! »

« Bien. Tu verras, Tanya est très amusante ! »

Il me raconta quelques anecdotes à son sujet et sur ses techniques de drague visant Edward. Avec la rapidité vampirique, nous arrivâmes après seulement quelques minutes. Emmett me laissa entre les mains d'Esmée. Nous nous installâmes contre un tronc. Tanya se mit avec Carlisle et Edward. Emmett, Rosalie et Alice formèrent l'autre équipe. Esmée était l'arbitre et elle m'énumérait chaque action que je n'avais pas le temps de voir. Je pouvais seulement les apercevoir taper dans la balle avant que celle-ci ne se perde au loin et qu'ils ne se mettent tous à courir beaucoup trop vite pour mes yeux humains. Soudain, je les vis tous se statufier, même Esmée à mes côtés. Ils arrivèrent vers nous et parlèrent à toute vitesse.

« Alice ! » grondais-je. « Explique moi tout de suite ! »

Je l'observais, mauvaise.

« Des vampires approchent. Je n'ai rien vu ! Il nous ont entendus jouer et ont décidé de venir ! » paniqua-t-elle.

« Si on l'entoure, son odeur devrait être assez caché jusqu'à ce que l'un ou deux d'entre vous ne la ramène. » proposa Rosalie.

« Ça pourrait fonctionner. » acquiesça Carlisle.

Je fus entourée de vampire. Je ne vis pas leur arrivée mais les corps de plus en plus tendus des Cullen et de Tanya m'avertirent de l'approche des autres vampires. Lorsque Emmett me colla à son dos, je sus qu'ils étaient là.

« Bonjour. Nous sommes les Cullen, et vous êtes ? » les salua Carlisle.

« Nous sommes les Whitlock. » dit la voix d'un homme, chef du clan certainement.

Sans que je ne le comprenne, les rangs se resserrèrent autour de moi alors que leurs corps se tendirent davantage si cela était possible.

« Nous vous avons entendus jouer. Peut-on se joindre à vous ? » demanda un autre homme.

« Trois d'entre-nous allaient partir. Prenez leur place ! » proposa Esmée.

« Ne peuvent-ils pas rester ? Ce serait plus amusant en étant plus nombreux. » continua-t-il.

« Pourquoi êtes-vous si nerveux ? » les interrogea le chef.

« Votre réputation vous précède. » répondit calmement Carlisle.

« Oh ! J'aurais cru que cela avait un lien avec l'humain dont le cœur tambourine sa poitrine ! » rigola le chef.

Je les entendis retenir leur souffle. Emmett renforça sa poigne alors que les autres s'écartaient légèrement. Je supposais que les vampires s'approchaient. Je serrais la main d'Emmett avant de m'éloigner de lui et de me mettre à son côté. De toute façon, j'étais repérée alors me cacher ne servait à rien. Je relevais la tête et fixais les vampires. Ils étaient trois : deux hommes et une femme. La femme était blonde, grande, fine et élancée. Elle serrait la main d'un des hommes. Il était brun et avait l'air un peu sauvage. Le troisième homme était plus grand, il semblait plus musclé également. Il avait les cheveux mi-long, ondulés et blonds. L'élément qui me perturbait le plus était leur yeux rouge vif. Je détaillais le blond et il m'observa moins d'une seconde avant de se jeter sur moi. Il me propulsa au sol, son corps recouvrant le mien. Emmett s'accroupit, prêt à bondir. Le vampire au dessus de moi ne me lâcha pas du regard mais grogna férocement sur les Cullen. Je ne comprenais pas bien pourquoi les Cullen ne faisaient rien mais j'avais bien saisi que ce vampire était dangereux. Il le démontra quand Emmett s'écroula, hurlant de douleur alors qu'il avait tenté de lui sauter dessus.

« Emmett ! » hurlais-je.

J'essayais de me redresser mais le blond m'en empêcha. Les grognements semblaient couler hors de lui, menaçant et terrifiant. Je tentais de garder une respiration sereine mais la panique m'englobait et je ne savais pas ce qui allait ressortir de la situation. J'étais effrayée. Je ne voulais pas mourir maintenant. Pas si jeune. Pas alors qu'il me restait tant de chose à faire et à vivre !

« Major Whitlock ! Vous ne pouvez pas la boire. Elle est destinée à être une vampire dotée d'un pouvoir plutôt intéressant. » confia Carlisle.

Je ne sus pas s'il le pensait réellement ou non, mais je paniquais davantage alors que le vampire s'ajustait au dessus de mon corps, grognant de plus en plus fort. Rosalie tenta une approche avec Alice, mais il feula. Ses deux comparses s'approchèrent, sifflant sur les filles.

« Il ne va pas la boire ! » décréta la femme blonde.

L'homme qui était à ses côtés s'approcha de nous lui aussi mais le major lui grogna dessus également. Cela sembla leur faire comprendre quelque chose que j'ignorais et le couple s'éloigna. Accroupi au dessus de mon corps, ses yeux délaissèrent mon visage pour regarder les alentours. Sans que je ne puisse réagir, la seconde suivante mon corps était enroulé autour du sien, à plus d'une trentaine de mètre de là.

« Emmett ! » criais-je.

« Pourriez-vous nous accompagner à la maison ? Bella ne sait pas de quoi il est question et elle est effrayée. S'il vous plait ! » les supplia Esmée.

La femme murmura calmement à l'homme qui me tenait contre lui. J'étais dos aux Cullen, je ne les voyais pas et j'étais apeurée à l'idée de mourir maintenant. Ils ne semblaient pas être capable d'arrêter ce major. Finalement, la femme dut convaincre son clan puisque le couple hochèrent la tête. Le vampire me tint contre lui grognant sur tous ceux qui s'approchaient de nous. Il semblait me prendre comme sa propriété, un goûter qu'il gardait pour plus tard. Je sentais la sueur sur mon front, mon corps prit de frisson et mon cœur qui semblait prêt à prendre son envol. La peur m'emplissait et me faisait transpirer par tous les pores. Je fus brièvement rassurée en rentrant dans la villa. Le major s'assit sur un fauteuil, me gardant contre lui. Il m'assit sur ses genoux, me plaçant contre sa poitrine. Je vis les enfants Cullen s'installer près de nous, alors que les grognements faisaient vibrer le torse du major contre lequel j'étais appuyée.

« Ça va aller Bella ! Tu ne crains rien, je te le promets. » me chuchota Alice.

Je savais que je pouvais avoir confiance en elle. Mais je me demandais si réellement je ne craignais rien alors qu'un vampire terrorisant m'avait prise et pensait me posséder.

« Bella, je pense que nous te devons une explication sur plusieurs choses. » commença Carlisle. « Il y a des éléments que tu ne sais pas au sujet des vampires. »

Il sembla réfléchir à ses mots avant de reprendre.

« Les humains parlent souvent d'âmes sœurs. Pour nous, les vampires, nous parlons de compagnon. Comme Emmett et Rosalie, ou Esmée et moi. Cela signifie que ce que nous ressentons est éternel. » m'informa-t-il.

« Jasper vient de te reconnaître comme sa compagne. » compléta la blonde Whitlock.

« Le major ne sera pas capable de s'éloigner tant que vous ne vous serez pas accouplés. Le major a pris le dessus. Il est quelqu'un de méfiant, de monstrueux, voir même de sadique parfois, mais il ne le sera pas avec toi. » rajouta l'homme.

« Oui. Mais il s'en prendra aux autres qui voudront t'approcher. » conclut la femme.

Je les observais, pas certaine de si je devais rire ou pleurer.

« Que voulez-vous dire par « accouplés » ? » les questionnais-je.

« Il y a plusieurs « phases » d'accouplement. » me dit Rosalie. « Je suppose que si le monstre intérieur a prit le dessus sur le major Whitlock, il ira directement à la dernière phase sans se soucier du reste. »

« La première phase est la reconnaissance. Lui l'a fait. Mais toi tu es humaine et tu ne le ressentiras peut-être pas. La seconde est la partie plus psychologique. C'est une reconnaissance de l'autre, qui il est et combien il peut nous correspondre sur le point intellectuel. Et la dernière partie est l'accouplement physique. » résuma Esmée.

« Sachant que pendant les deux premières phases, les deux vampires ressentent le besoin d'être ensemble, de se toucher, de se voir … Si ils ne le peuvent pas ou bien si quelqu'un tente de se mettre en travers, alors il y a une douleur physique et une intense jalousie. En plus de cela, il y a ce besoin constant de marquer l'autre. De se l'approprier. De montrer qu'il nous appartient. » ajouta Emmett.

« Est-ce pour cela qu'il grogne sur tout le monde ? Et qu'il m'agrippe comme si j'étais sa chose ? »

« Oui » répondit Tanya.

« Il faut que tu comprennes qu'il n'est plus lui-même. Il nous voit tous comme une menace. Et il ne peut pas te perdre. » me dit Alice.

« La major est un combattant et il se battra contre nous si nous nous approchons davantage. » compléta l'acolyte du vampire qui me tenait.

Carlisle se releva et les bras de Jasper se resserrèrent autour de ma taille, me faisant grimacer. Le patriarche Cullen s'approcha faisant grogner le major. Je vis ses lèvres bouger sans entendre quoique ce soit. Il semblait parler à Jasper, calmement. Peut-être réussirait-il à lui faire desserrer sa poigne de mes hanches ? Je l'espérais. Carlisle continua de discuter à voix basse, trop basse pour mes oreilles humaines. Le reste des vampires se dispersa dans la villa. J'entendis Esmée avertir les Whitlock du traité et donc leur demander de chasser en dehors de Forks et Port Angeles. Ils filèrent à toute vitesse après avoir jeter un œil à leur chef de clan. Carlisle s'accroupit devant moi et continua de parler. Je sentis les mains du vampire se détendre sur ma peau et je soupirais. Je l'observais du coin de l'œil. Il semblait très attentif aux propos du Cullen, ses sourcils étaient froncés, concentrés. Petit à petit, je pus me redresser sur ses genoux et m'éloigner de son torse. Je profitais de ce moment pour relever mon tee-shirt. Je retins mon souffle en fixant les marques violacées sur ma peau.

« Carlisle, aurais-tu une pommade s'il te plaît ? »

Il se retourna vers moi en même temps que Jasper. Il hocha la tête et vola dans les escaliers avant de revenir à nous. Il me tendit son tube mais le major le prit avant que je ne puisse esquisser un geste. Il l'ouvrit et étala la crème sur ma peau, lentement. Ses mains froides frottèrent ma peau, faisant rentrer le produit dans mes pores. Je replaçais mon haut et le remerciais.

« Pardon. » s'excusa-t-il.

Il semblait vraiment affecté par ce qu'il avait fait.

« Carlisle m'a dis que tu allais devoir rentrer chez toi. Puis-je t'y rejoindre ? » me demanda-t-il.

J'observais le vampire végétarien qui me fit un signe de tête.

« Bien sûr. Peux-tu attendre jusqu'à ce soir ? Profites en pour aller chasser en dehors de Forks. Je n'aimerais pas que tu t'en prennes à mon père. » avançais-je.

« Je n'en aurais pas besoin. »

Bien que je n'en sois pas sûre, je ne répliquais rien. Alice vint vers moi et m'annonça qu'il était l'heure de rentrer. Charlie allait revenir de la pêche avec Billy et Jacob. Je la remerciais et m'éloignais doucement de Jasper. Il me laissa faire tout en grognant.

« C'est instinctif Bella. L'accouplement n'a pas eu lieu, il ne t'a pas encore marquée. C'est pour cela. » intervint Alice.

Je courus presque jusqu'à mon camion. Je me dépêchais de rentrer, perturbée par l'après-midi que je venais de vivre. Je me garais dans l'allée et me dirigeais directement dans la cuisine. Je pris le temps de sortir tous les ingrédients et préparais une lasagne. Je mis la table pendant que mon plat était dans le four et allumais la télé sur la chaîne sportive. J'entendis la porte s'ouvrir, accompagné d'éclats de rire. Je m'appuyais à la chambranle et souris en voyant mon père si heureux. Il riait avec Billy, poussé par Jacob. Les trois hommes rentrèrent. Charlie rangea ses prises dans le congélateur et me salua. Je leur sortis des bières et un soda pour Jacob et leur apportèrent dans le salon.

« Alors Bella cet après-midi base-ball avec les Cullen ? » me demanda papa.

Je vis Billy grimacer mais je m'en moquais.

« Pleine de surprises ! » répondis-je.

Nous passâmes une bonne soirée et alors que Billy allait partir, il me demanda de l'accompagner à la voiture. Je le suivis tranquillement, sachant déjà ce qu'il allait me dire. Encore !

« Bella, tu devrais faire attention et t'éloigner des Cullens. Tu ne sais rien d'eux ! » M'agressa-t-il.

« Oh ! Parce que tu les considères plus dangereux que des loups ? Navré Billy. Tes loups sont aussi instables que les Cullen, si ce n'est plus. » crachais-je.

Je rentrais sans lui laisser le temps de répliquer et montais dans ma chambre. Je sursautais en apercevant le major allongé dans mon lit. Je m'approchais lentement de lui, le cœur tambourinant dans ma poitrine. Il s'assit contre le montant du lit et m'étudia un long moment.

« Je vais aller me préparer pour la nuit et ensuite, pourrons-nous discuter ? »

Il hocha la tête et je partis me laver. J'enfilais un large tee-shirt par dessus mon boxer et retournais dans ma chambre. Je déposais mes affaires sur mon bureau et attrapais un short en coton de mon placard que j'enfilais. Je m'allongeais ensuite dans mon lit, sous mes couvertures. Le major m'imita tout en restant sur les couvertures.

« Je voudrais m'excuser pour mon comportement. Cela va être extrêmement difficile pour moi d'accepter que d'autres hommes t'approchent pour le moment. Tu devrais t'habituer dès maintenant à m'entendre grogner et me voir agir ainsi. » me dit-il.

« Vais-je pouvoir continuer d'aller au lycée ? »

« Bien entendu. Je t'attendrais sur le parking à la fin de la journée et nous passerons quelques moments ensembles. » m'apaisa-t-il.

« Rosalie a-t-elle raison ? Vas-tu passer directement à la phase trois ? » paniquais-je à nouveau.

« Non. Je suppose que le chef du clan Cullen pourra m'aider à garder mon calme. Il m'a dis de faire attention à ne ressentir aucune soif lorsque tu es à la villa et qu'Edward s'y trouve aussi. Il m'a expliqué que tu es sa chanteuse. Il m'a proposé d'essayer leur régime tant que je suis ici. »

« Et combien de temps restes-tu ? »

« Tant que tu seras là, j'y serais. »

Je soupirais. Je lui signalais qu'il était l'heure pour moi de dormir. Il se rapprocha de moi et m'enlaça plus précautionneusement que dans l'après-midi. Je m'endormis rapidement tout en songeant que la phase une était réalisé. Nous passions à la phase deux.


* Le 9th grade correspond à l'année de troisième en France. Le 12th grade correspond à la terminale en France.

A bientôt pour la suite ! ;-)