Salut à tous !

Voici le prologue de Seven.

Le début est le chapitre « Comment dominer le monde, leçon en 24h » dans « Apprenti : First » mais je le remet dans le prologue parce que c'est le début de la fic.

J'ai relu et corrigé tous les chapitres (jusqu'au chapitre 5) le 21 Décembre 2017.

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Voilà pour les précisions.

Bonne lecture !

Pilou.

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Prologue :

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Tom regardais le bâtiment avec colère. Les autres enfants l'avaient enfermé dehors dans le froid de la nuit, dans la neige, sans chaussure ni veste et refusaient de lui ouvrir. Les adultes aussi ne voulaient pas lui ouvrir. Ils étaient tous contre lui parce qu'il était différent, parce que des choses bizarres se produisaient autour de lui. Mais un jour, il arrivera à contrôler cet étrange pouvoir et il leur montrera qui est meilleur qu'eux, à qui ils doivent se soumettre et ils regretteront de l'avoir traité de monstre car il leur montrera ce qu'un vrai monstre peut faire !

Il fut sorti de ses pensées par un cri de surprise venant d'au-dessus de lui. Il leva les yeux et vit d'abord un nuage noir dans le ciel dégagé. Puis une forme qui en tombait. Vers lui.

Il s'écarta le plus vite qu'il pu et la forme, humaine nota-t-il, s'écrasa juste à côté de lui dans la neige.

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Hadrian poussa un cri de surprise en ne sentant plus de sol sous ses pieds et chuta. Il s'écrasa sur le sol enneigé avant d'avoir pu ouvrir un portail. Heureusement pour lui, la neige avait amorti sa chute et son manteau l'avait protégé de tout autre dégâts important. Il se redressa en se massant un peu le bas du dos pour chasser une légère douleur en grommelant :

_ Foutus portails... Deuxième fois qu'ils me balancent dans le vide.

_ Euh... Monsieur ?

Il se leva en se retournant et regarda autour de lui en entendant la voix mais ne vit personne.

_ En bas.

Il baissa les yeux et tomba sur un petit garçon qui ne devait pas avoir plus de six ou sept ans. Il ne portait qu'un pantalon et un T-shirt, tous les deux vieux et usés jusqu'à la corde, le haut avait même quelques trous. Le gamin avait des yeux gris, des cheveux noirs et des traits qui lui disaient vaguement quelque chose.

_ Qu'est-ce que tu fiches dehors avec aussi peu de vêtements sur toi ?

_ Les autres gamins m'ont mis dehors. Vous venez de tomber du ciel.

_ Je sais. Pourquoi ils t'ont mis à la porte ?

_ Parce que je suis spécial. Comment est-ce que vous avez fait pour tomber du ciel ?

_ Il y a des trucs bizarres qui se passent quand tu ressens de fortes émotions ?

_ Oui. Comment est-ce que vous êtes tombé du ciel ?

_ Tu as vu l'espèce de nuage noir dont je suis sorti ?

_ Oui.

_ C'était un portail dimensionnel. Ils ont visiblement tendance à me lâcher dans le vide.

Tom regarda l'étranger avec un air blasé. Il avait peut-être sept ans, mais il savait que ce genre de chose était impossible. On ne voyageait tout simplement pas entre les dimensions. Mais en même temps, lui, il pouvait faire exploser ou bouger des choses en se mettant en colère donc...

_ D'accord.

_ Tu me crois ?

_ J'arrive à faire bouger ou exploser des choses en m'énervant donc je supposes que c'est une explications crédible.

_ C'est le bon esprit. Au fait, t'es un sorcier et ces incidents, c'est ce qu'on appel de la magie accidentelle.

Tom cligna des yeux. Lui, un sorcier ? C'était de la magie ce qu'il pouvait faire ? Il sentit l'excitation monter en lui à l'idée d'enfin mettre un nom sur ses pouvoirs et ce qu'il était.

_ Vraiment ?

_ Oui. Et il y a d'autres sorciers qui vivent caché pour éviter de se faire cramer par les non-sorciers, les moldus, en se faisant traiter de démons.

_ Vraiment ? Je savais que j'étais différents ! Que j'étais spécial.

_ Ouais, vraiment. Tu veux que je t'emmène voir ? Je suis ici pour vingt-quatre heures, donc j'ai du temps à tuer.

_ Pourquoi vingt-quatre heures ?

_ C'est le temps que mettent mes portails à recharger.

_ Oh... Vous allez vraiment m'emmener voir d'autres sorciers ?

_ Pourquoi pas ?

Il pouvait accepter. Il savait qu'il devrait probablement se méfier de l'étranger. Surtout qu'il avait un long manteau, il faisait nuit et il venait de tomber du ciel. Mais honnêtement, s'il pouvait être au chaud et voir des gens comme lui, ça valait la peine de prendre un petit risque. De toute façon, il ne pourrait presque rien lui arriver de pire qu'à l'orphelinat.

_ D'accord.

L'homme hocha la tête avant de le regarder de haut en bas.

_ T'as pas froid ?

_ Si.

_ Bien ce que je pensais.

Il écarta un pan de son manteau pour montrer un satchel qu'il ouvrit. Il en sortit un pull et le lui tendit. Tom le prit et l'enfila. Le pull de laine vert était beaucoup trop grand pour lui et lui tombait jusqu'aux chevilles. Mais l'homme agita la main vers lui et le vêtement s'adapta aussitôt à sa taille. Il sortit ensuite une paire de chaussette et des bottes qu'il ajusta aussi une fois que Tom les ait enfilé.

_ Voilà, c'est mieux comme ça. Maintenant, tu me laisse te porter pour le voyage.

Tom hocha lentement la tête, toujours un peu méfiant, mais son excitation dominait largement dans son esprit. Et il avait chaud maintenant ! Il laissa l'homme le soulever et le mettre sur sa hanche, s'accrochant à son manteau pour ne pas tomber. Il le vit donner un coup verticale dans le vide avec deux doigts et un cercle vert apparut devant eux. L'homme s'avança et passa au travers.

Lorsque Hadrian sortit du portail devant le Chaudron Baveur, il jeta un regard au gamin. Il avait un air dégoûté sur le visage et frissonnait légèrement de dégoût.

_ Pas super ?

_ Horrible... C'est quoi ?

_ Un portail, c'est mon moyen de voyage personnel.

Tom se secoua pour chasser l'horrible sensation alors que l'homme s'avançait vers la porte d'un pub miteux. Il l'ouvrit et l'air chaud les frappa tous les deux en même temps que le bruit des conversations. Tom regarda autour de lui avec curiosité alors que l'homme s'avançait. Des hommes et des femmes, tous vêtus de robes et certains portant des chapeaux pointus, se trouvaient dans le pub, attablé ou au comptoir. Le jeune barman était en train de laver un verre avec un chiffon alors que des plats flottaient depuis une porte derrière le comptoir pour se rendre tout seuls sur des tables. Un balais se passait tous seul dans un coin, des photos sur les journaux bougeaient, un hibou était perché sur l'une des poutres. C'était vraiment un lieu magique. Il était peut-être miteux et vieux, mais il y avait de la magie partout. Et Tom ne pouvait pas s'empêcher d'être émerveillé.

L'homme s'avança vers le comptoir et le barman se tourna vers eux.

_ Pas un peu tard pour être de sortit pour des jeunes comme vous ?

_ Na, il n'est jamais trop tard pour sortir. Est-ce qu'on pourrait avoir à manger tous les deux ? Le plat du jour ?

_ Bien sûr. Allez donc vous asseoir tous les deux, j'vous envois ça quand c'est prêt. Vous boirez quequ'chose avec ça ?

_ Un Firewhisky pour moi et un jus de citrouille pour lui.

_ T'es pas un peu jeune pour de l'alcool ?

_ J'ai dix-huit ans.

Tom observa l'homme de plus prêt, et maintenant qu'il pouvait le voir à la lumière, il constatait qu'il avait effectivement l'air de ne pas avoir plus de dix-spet ans. Et il avait une grande cicatrice sur la partie droite du visage et descendant dans son cou. Il avait aussi les yeux vert émeraude et les cheveux noirs lui tombant sur la nuque. Ils se ressemblaient beaucoup, c'était peut-être pour ça que personne n'avait fait de remarque sur le fait qu'ils soient ensemble, on devait les prendre pour des frères.

Le barman finit par hocher la tête et leur servit un verre chacun. L'homme paya avec des pièces en argent. Il prit le verre contenant du jus et le lui tendit. Tom s'en saisit et l'homme s'empara de l'autre verre avant de se rendre à une table libre dans un coin. Il mit les deux verres sur la table et le posa par terre. Tom s'assit en face de l'homme et prit son verre. Il prit une gorgée expérimental de jus de citrouille et le trouva étonnamment délicieux.

_ C'est bon hein ?

Il leva la tête pour voir l'homme siroter son verre d'alcool. Il hocha la tête.

_ Oui.

_ Cool. C'est la boisson principale pour les enfants dans le monde sorcier. Comment tu t'appelles au fait ?

_ Tom Marvolo Riddle, et vous ?

_ Hadrian. Je suis un voyageur dimensionnel.

_ Vous avez quel âge ?

_ Quatre-vingt-dix ans. Et toi ?

_ Sept ans. Pourquoi vous avez l'air d'un adolescent ?

_ Parce que je suis immortel. Plus ou moins.

_ C'est possible ?

_ Visiblement.

_ Comment vous avez fait ?

_ Je suis né comme ça.

_ Oh. Et pourquoi vous voyagez dans les dimensions ?

_ Je cherche mes doubles qui sont aussi immortels.

_ Vous ne l'êtes pas tous ?

_ Seulement dix d'entre nous.

_ Et vous en avez trouvé ?

_ Pas encore. Mais, pour ma défense, c'est seulement la troisième dimension que je visite.

_ Il y avait quoi dans les autres ?

_ Celle dont je suis originaire et la première que j'ai visité sont comme celle-là, mais à des époques différentes. Mais celle d'où je viens de partir est encore au temps des dinosaures. Tu sais ce que c'est ?

_ Oui, bien sûr. J'ai lu un livre sur la théorie de l'évolution de Darwin et d'autres sur les découvertes archéologiques. Il n'y a pas beaucoup de livre à l'orphelinat et je les ai déjà tous lu.

_ Je vois. Donc tu sais comment les dinosaures ont disparu ?

_ Il y a des théories. Mais je sais pas comment... Vous savez ?

_ Je suis arrivé le jour même. Il y avait un immense météore qui se dirigeait droit vers la Terre. Alors je me suis dis que j'allais tester un truc. J'ai créé des wardstone tout autour de la planète et j'y ai ancré une protection magique qui a réussi à bloquer le météore. Je ne pensai pas que ça marcherai, mais visiblement... Bref, je souhaite bonne chance à l'humanité pour se développer là-bas.

_ J'imagine que ça ne va pas être facile, commenta Tom.

_ Tu m'étonne. Sinon, qu'est-ce que tu fais comme magie accidentelle ? Tu arrives à la contrôler ?

_ Non... Pas encore. J'ai fais exploser un ou deux truc, principalement des surfaces vitrées. Et je guéris vite. Et j'arrive à faire venir des objets à moi en les voulant vraiment fort. Et je peux parler aux serpents. Mais c'est à peu près tout.

_ Je vois. Quand on aura mangé, je t'emmènerais à Gringotts pour que tu passes un test d'héritage. Le Parseltongue n'est pas un don que tous les sorciers ont et est héréditaire.

_ D'accord. Ça vous arrive souvent de ramasser des enfants dans la rue comme ça ?

_ Non. Mais t'étais là alors je t'ai emmené.

Il l'observa avec un air blasé. Cette homme était pas net. Mais il n'était pas méchant non plus, il ne pensais pas. Leur repas arriva bientôt et il laissa le reste de ses questions en suspens en sentant la délicieuse odeur du ragoût. Il prit sa cuillère et commença à manger avidement. Il prenait cependant bien soin à manger par petites portions pour ne pas déranger son estomac vide depuis la veille en lui donnant trop, trop vite. Lorsqu'il fut plein, il arrêta de manger, bien qu'il ait encore faim. Il ne voulait pas se rendre malade. Il finit néanmoins son verre de jus de citrouille.

Lorsqu'il eut finit, il leva le regard vers Hadrian qui avait finit son assiette.

_ Fini ?

_ Oui.

_ On y va alors.

Tom se leva à la suite de Hadrian. Le plus âgé paya les repas et le dirigea vers une porte au fond. Ils sortirent dans l'arrière-cours et Hadrian sortit un morceau de bois de sa manche. Il tapa les briques dans un certain ordre que Tom retint de son mieux. Aussitôt après, une arche se forma pour les laisser passer sur une allée marchande. Elle était vide pour le moment, mais Tom se doutait qu'elle devait grouiller de monde en journée.

Hadrian se mit à marcher dans la neige et Tom tenta de le suivre, mais elle lui arrivait jusqu'aux genoux. L'homme sembla se rendre compte de son problème car il se retourna et le souleva de nouveau pour le porter.

Il descendit ensuite la rue vers un grand bâtiment blanc bancale. C'était le seul bâtiment ouvert à cette heure de la nuit dans la rue principale et des torches en éclairaient l'entrée. Tom vit deux créatures en uniforme qui gardaient la porte.

_ Ce sont des gobelins, ils gardent l'argent des sorciers. Ils contrôlent toute l'économie et sans eux les sorciers seraient à la rue, mais ça n'empêche pas les abrutis de nobles et le ministère de les traiter comme des moins que rien, murmura Hadrian à son oreille. Traites-les toujours avec respect et tu obtiendras toujours plus facilement ce que tu veux de leur part.

_ D'accord.

Hadiran s'inclina devant les deux gobelins et Tom inclina aussi la tête comme il lui avait dit. Les deux gobelins rendirent leur salut et Tom vit que leur air dédaigneux avait été remplacé par un air neutre. Si c'était les gobelins qui maintenaient l'économie, alors il comptait bien suivre le conseil de Hadrian. C'était stupide de se mettre à dos ceux qui contrôlaient l'économie.

Ils entrèrent et tombèrent sur deux autres portes, en argent celles-ci, elles aussi gardées. Hadrian le reposa à terre et ils saluèrent les gobelins de gardes qui le leur rendirent.

Tom lut rapidement ce qui était marqué au-dessus de la porte et eut un sourire en coin. Il commençait à trouver les gobelins intéressants. Ils entrèrent dans une grandes salle de marbre blanc, des comptoirs s'alignaient de chaque côté et des centaines de portes perçaient les murs. Il y avait peu de gobelin derrière les comptoirs et aucun clients. Hadrian se dirigea vers l'un d'entre eux et Tom le suivit.

_ Bonjour maître gobelin, je viens pour un test d'héritage pour le gamin.

Le gobelin leva la tête du livre de compte qu'il étudiait et regarda Tom.

_ C'est vingt-cinq Gallions.

Hadrian sortit de grosses pièces en or de sa poche et les posa sur le comptoir. Le gobelin sortit une dague et un parchemin de sous le comptoir et les posa devant eux.

_ Trois gouttes de sang.

Hadrian souleva Tom qui était beaucoup trop petit pour atteindre le haut du comptoir. Il lui saisit la main et entailla son doigt avec de la magie et non pas la dague. Il laissa tomber trois gouttes avant de refermer la blessure.

_ Met ton doigt dans ta bouche pour nettoyer. Autre petit conseil dans le monde sorcier. Le sang à beaucoup de pouvoir donc évite de laisser traîner le tiens, utilise toujours la magie pour t'entailler si tu as besoin et ne donne pas plus que nécessaire.

Tom hocha la tête, le pouce dans la bouche. Il avait eu un peu mal lorsque Hadrian l'avait entaillé, mais il avait l'habitude donc il n'avait pas crié comme un bébé. Le gobelin semblait approuver les paroles de l'homme.

Ils regardèrent le parchemin alors que des lettres se formaient dessus avec son sang.

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Tom Marvolo Riddle

Humain

Héritage:

Gaunt (Héritier direct)

Peverell (Héritier secondaire)

Slytherin (Héritier direct, condition de l'anneau)

Riddleson (Héritier direct)

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Hadrian leva un sourcil à ça.

_ Sacré pedigree que tu as là.

_ Vraiment ?

_ Oui. Qu'est-ce que ça veut dire « condition de l'anneau » ?

_ Il ne peut être considéré comme digne de l'héritage de Slytherin que si l'anneau d'héritier l'accepte. Désirez-vous clamer tous vos héritages ?

_ Tom ?

_ Oui.

Le gobelin hocha la tête et claqua des doigts. Quatre écrins à bague apparurent devant eux. Le gobelin ouvrit le premier, un vert sombre avec un serpent argenté sur le dessus.

_ Voici celui d'héritier Slytherin. S'il vous accepte, il brillera, sinon il vous brûlera le doigt.

Tom hocha la tête avant de se saisir de la bague et de l'enfiler sur son majeur de la main droite. Il s'attendait presque à ce que la bague et argent en forme de serpent se mordant la queue avec des émeraudes pour yeux le brûle, mais au contraire. Elle brilla et se réduisit pour s'adapter à son doigt. Il leva les yeux vers le gobelin qui avait l'air surpris.

_ Personne n'a réussi à se faire accepter en deux cent ans. Vous devez être vraiment spéciale pour avoir obtenu l'accord de l'anneau.

_ Merci.

Le gobelin hocha la tête avant d'ouvrir le second écrin. Celui-ci était noir avec un autre serpent sur le dessus. La bague était en vieille acier avec un onyx incrusté dedans.

_ Ceci est la bague d'héritage des Gaunt. Elle a été saisie lorsque Morfin et Marvolo Gaunt sont mort à Azkaban. C'est un miracle qu'ils ne l'aient pas vendu tellement ils étaient endettés.

Tom mit la bague sur son index droit, se demandant ce qu'était Azkaban. Mais il se retint de poser des questions. Hadrian y répondra après. La bague s'adapta aussi à la taille de son doigt et brilla brièvement en l'acceptant.

Le gobelin prit le troisième écrin. Un noir avec un cercle dans un triangle coupé en deux par un trait sur le dessus.

_ Voici la bague d'héritier des Peverell. Cependant, vous êtes le second héritier, le premier actuel étant Charlus Potter. Mais s'il ne clame pas son titre de Lord avant vos dix-sept ans, alors vous pourrez le réclamer. La bague a aussi été récupérée chez les Gaunt car ils l'avaient conservé avec eux.

Tom hocha la tête avant de se saisir de la bague. Elle était encore plus vieille que la précédente et une pierre noir avec le sceau de la famille y était encastrée. Il l'enfila à son annulaire droit et elle s'adapta de nouveau à son doigt avec un flash de lumière.

Le gobelin saisit le dernier écrin. Il était brun avec un corbeau tenant un rouleau dans ses serres.

_ Voici la bague des Riddleson. Il s'agit d'une vieille famille que l'on pensait éteinte depuis deux siècles. Elle n'était pas très importante, mais il reste un coffre ici à Gringotts. Visiblement, la lignée a continué grâce à un squib laissé dans le monde moldu qui a changé son nom en Riddle.

Tom hocha de nouveau la tête, prenant soin de noter sa question sur les squib pour Hadrian. Il enfila la dernière bague sur son pouce droit. Elle était en or blanc avec un petit saphir incrusté sur lequel était gravé le sceau de la famille Riddleson.

Ils passèrent ensuite une heure à discuter de ses possessions. Hadrian finit par le ramener dehors après avoir salué le gobelin. Il avait entre les mains quatre livres à pages infinies contenant les finances et possessions de ses familles.

Hadrian le porta de nouveau jusqu'au chaudron baveur. Là, il demanda deux chambres et ils montèrent se coucher pour la nuit.

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Tom fut réveillé par Hadrian le lendemain matin et eut un peu de mal à reconnaître l'endroit où il se trouvait. Mais quand tout lui revint, il se redressa vivement en regardant le plus âgé.

_ Ce n'était pas un rêve.

_ J'ai bien peur que non. Tu viens ? Petit déjeuner.

Tom hocha la tête et ils descendirent en bas. Il posa ses questions pendant qu'ils mangeaient et Hadrian lui expliqua ce qu'était Azkaban, les squib et le système de classification sanguin. Il écouta attentivement. La connaissance, c'était le pouvoir.

Lorsqu'ils eurent terminé, ils se levèrent et Hadrian l'emmena de nouveau dans la rue marchande. Mais cette fois elle était pleine de monde. Il lui tendit une bourse et dit :

_ Tient, achète-toi autant de livre que tu veux, mais ne te fais pas tuer. J'ai un truc à faire à Gringotts et je te retrouve dans deux heures au marchand de glace.

_ D'accord.

Les gens avaient suffisamment piétiné la neige pour qu'il puisse se déplacer sans problème. Il trouvait quand même que Hadrian était incroyablement irresponsable pour laisser un enfant de sept ans tout seul dans une allée marchande.

Hadrian laissa Tom se débrouiller et se dirigea rapidement vers la banque. Il ne pensais pas que le futur Voldemort serait aussi adorable en étant gamin. Peut-être qu'il pouvait lui donner des conseils pour ne pas foirer sa vie dans le futur. Nicolas lui avait expliqué que plus on faisait de horcruxes, plus on perdait de santé mentale et de contrôle sur sa magie. Alors peut-être que s'il le convainquait de ne pas en faire sept, peut-être qu'il pourrait devenir quelqu'un de décent ? Il allait bien voir.

Il entra dans la banque après avoir salué les quatre gobelins de gardes et s'approcha d'un comptoir.

_ Bonjour maître gobelin.

_ Bonjour. Que voulez-vous ?

Il sortit le métal qu'il avait obtenu dans les morceaux du météore et le posa sur le comptoir.

_ Est-ce que vous pouvez forger ce métal ?

Le gobelin s'en saisit et l'étudia avec une loupe et avec sa magie avant de se tourner vers lui.

_ Je n'ai jamais vu ce genre de métal. Où l'avez-vous obtenu ?

_ Dans un météore. Est-ce que vous pensez pouvoir le forger ?

Le gobelin sembla réfléchir en l'examinant avant de finalement hocher la tête.

_ Oui. Ça devrait être réalisable.

_ Parfait. Je voudrais dix médailles avec un cordon de cuir chacune comportant ce symbole. Combien coûtera un enchantement pour que seul le propriétaire puisse les retirer ?

_ Pour les dix, ça coûtera cent Gallions. Pour la fabrication des médaille, ça sera deux-cents Gallions.

_ Et si je vous laisse le métal restant ?

_ Je peux vous faire une réduction selon les propriétés qu'on découvrira au métal.

_ Bien. Est-ce que c'est possible de les avoir avant la fin de la journée ?

_ Il faudra demander à plus de Gobelins de les forger, ce qui rajoutera cinquante Gallions.

_ D'accord. Prenez dans ce coffre.

Il posa sur le comptoir une clef avec le nombre 777 marqué dessus. Le gobelin écarquilla les yeux en la voyant mais ne fit aucun commentaire. Il se contenta de hocher la tête et de prendre le métal. Hadrian le salua avant de quitter la banque. Visiblement, les gobelins savaient qui avait ouvert ce compte à son arrivée.

Il retrouva Tom dans la librairie au lieu du marchand de glace. Le garçon était assis dans un coin avec un livre ouvert sur les genoux et ne remarqua même pas son arrivée.

_ Tom ?

Le garçon sursauta et ferma son livre avant de lever les yeux vers lui.

_ Hadrian. Vous avez déjà fini ?

_ Oui. Tu sais que tu peux les acheter.

_ Je sais. Je jetais juste un coup d'oeil.

Il leva un sourcil. Le garçon était à la moitié du livre. Il haussa les épaules avant de tendre une bourse au garçon.

_ Tiens, tu pourras mettre tous les livres que tu veux là-dedans. Comme ça on ne te les volera pas.

Tom hocha la tête en acceptant la bourse. Ils achetèrent plusieurs livres sur la culture sorcière, sur l'histoire, sur l'occlumancie, sur le corps magique des enfants, un livre des comptes de Beedle le barde et enfin les manuels de premières années des matières enseignées à Poudlard. Tom semblait extatique à l'idée de pouvoir lire tous ces livres. C'était à se demander comment il avait fait pour ne pas finir à Ravenclaw.

Ils finirent par aller au marchand de glace, qui n'était pas le même que Hadrian connaissait. Une fois qu'ils furent assis, Hadrian demanda :

_ Qu'est-ce que tu comptes faire après tes études ?

_ Je ne sais pas encore. Je vais juste leur prouver que je suis le meilleur.

_ D'accord. Comment est-ce que tu comptes t'y prendre ?

_ Les écraser jusqu'au dernier.

_ Mauvaise réponse. Tu vois Tom, pour dominer le monde sans trop de résistance, il y a des principes de base à respecter. Le premier étant de ne pas avoir l'air de vouloir dominer le monde. Devenir un Dark Lord tout puissant et haït de tous ne te servira à rien. Le plus important, c'est de faire en sorte que personne ne pense que tu es un Dark Lord tout puissant et mégalomaniaque. Règle numéro une, soit poli et magnanime envers tous. Même ceux que tu hais. De cette manière, on n'a jamais rien à te reprocher. Ce n'est pas de ta faute si quelqu'un commence une bagarre et que tu es donc forcé de te défendre. Ne commence jamais les conflit, mais assure-toi de les terminer de manière à t'avantager. Demande-toi ce que tu obtiendras si tu perds ou si tu gagnes et surtout la manière dont tu dois terminer le conflit, quel qu'il soit, pour que l'on te pense innocent et magnanime. Ensuite, deuxième règle, montre tes capacités, mais garde les plus importante cachées jusqu'au bon moment tout en restant humble. Cache le fait que tu sois Parseltongue, mis à part pour ceux de Slytherin qui te respecteront aussitôt pour ça. Et la troisième règle, la plus importante, si tu dois choisir un nombre magique puissant, prend le trois. Je connais quelqu'un qui a choisi le sept et qui est devenu complètement cinglé et a tué tout le monde. Je te conseil aussi de lire « The prince » de Machiavel. Et ses autres œuvres aussi, ce gars est un génie quand il s'agit de ce genre de chose.

Tom hocha la tête. Il nota soigneusement les informations que lui donnait Hadrian. Ça pourrait lui être utile plus tard.

_ Ensuite, il faut que tu saches qu''il ne faut jamais commencer de guerre. Gagne le pouvoir par le chemin officiel. Après ça, contrôle les médias et commence la désinformation lentement pour obtenir ce que tu veux. Change les mentalités progressivement et contrôle la foule. Si tu contrôles la foule, tu contrôles le monde. Les sorciers, tu le découvrira facilement, manque de bon sens et de logique et ont tendance à croire tout ce que disent les médias. Crois-moi, j'en ai fais les frais. Donc les contrôler est assez facile de ce point de vue.

_ D'accord. Et les moldu ?

_ Hum... Les sorciers ont besoin du nouveau sang apporté par les nés-moldu. Donc ils peuvent être utile. Si tu tiens vraiment à réduire leur population, utilise des épidémies et arranges-toi pour qu'ils se battent les uns contre les autres en créant des incidents diplomatiques ici et là.

Tom hocha la tête. Être discret, rusé et efficace. Il pouvait retenir cette leçon.

_ Enfin, dernier conseil. Fais en sorte d'accepter toutes les créatures magiques, sans exception. Elles font partis du monde magique et de son identité. Les sorciers sont stupides d'en rejeter la plupart en se croyant supérieur comme ils le font. Particulièrement les loups-garous. Ils ne se transforment qu'une fois par mois et au lieux de mettre à disposition des terres inhabitées avec des forêts et plaines pour eux lors des pleines lunes, le ministère les traite pire que des animaux. Ce qui est stupide. Tu découvriras rapidement que le monde sorcier est plein de préjudices.

Tom hocha la tête. Il avait déjà comprit ça quand Hadrian lui avait expliqué le statu de sang.

Ils discutèrent encore un moment sur le monde magique avant que Hadrian ne l'emmène faire le tour des autres magasins, au cas où il voudrait quelque chose.

Lorsque la nuit tomba, l'homme lui paya un repas avant de le raccompagner à pied jusqu'à l'orphelinat.

Tom retint le chemin avec attention pour pouvoir retourner au Chaudron Baveur plus tard. Lorsqu'ils arrivèrent, Hadrian frappa à la porte et Martha finit par ouvrir.

_ Bonjour. J'ai trouvé ce petit dehors la nuit dernière. Je crois qu'il est à vous.

_ Tom ! Que faisais-tu dehors la nuit ? Tu sais à quel point on s'est inquiété ?

_ Les autres enfants l'ont enfermé dehors dans le froid avec quasiment pas de vêtement sur lui, expliqua Hadrian. C'est un miracle qu'il ne soit pas tombé malade. Et il n'avait rien mangé depuis deux jours quand je l'ai trouvé. J'ai bien l'impression qu'il se fait brutaliser par les autres et qu'on lui vole ses repas. Vous devriez prendre un peu plus soin de lui, il est très intelligent pour son âge. Des écoles pourraient payer pour l'avoir.

La jeune femme ouvrit et referma la bouche avant de hocher la tête. L'argent aidait souvent les gens à se décider.

_ J'en parlerais aux autres gardiens pour qu'ils fassent cesser ça.

_ J'espère bien.

Il reposa Tom devant elle et s'accroupit devant lui, posant ses mains sur ses épaules.

_ N'oublies pas ce que je t'ai appris. D'accord ?

_ Oui, m'sieur Hadrian, fit-il d'un ton innocent.

Hadrian eut un sourire en coin avant de laisser Tom à Martha. Il s'en sortira très bien.

Il partit ensuite récupérer ses médailles avant d'attendre la fin des vingt-quatre heures.

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-sSs-

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Beaucoup d'années plus tard, en 1981

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-sSs-

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Hadrian regarda le monde dans lequel il venait de revenir. La Mort lui avait dévoilé que Seven s'y trouvait et venait de perdre ses parents.

Il était légèrement surpris de ce qu'il venait de découvrir. Les sorciers étaient toujours cachés des moldus, mais la population de ces derniers avait beaucoup diminuée suite à de nombreuses épidémies et des guerres.

Voldemort, le Dark Lord, était au pouvoir et régnait justement sur tous les sorciers. Les créatures magiques avaient des droits et les loups-garou pouvaient même aller dans une école sorcière spéciale pour eux. Les nés-moldu étaient acceptés, à condition qu'ils prouvent qu'ils comptaient adopter les traditions et coutumes sorcières et abandonner les leurs.

Il se souvenait de cette journée qu'il avait passé avec cet enfant de sept ans et ne pensais pas qu'il suivrait vraiment ses conseils. Mais visiblement, c'était le cas.

Il rentra dans le Chaudron Baveur et demanda à la ronde :

_ Est-ce qu'il y a un Mangemort qui peut m'emmener voir Voldemort ?

Un silence de plomb tomba sur la salle. Finalement, trois personnes se levèrent, deux hommes et une femme et l'un des hommes dit :

_ Qui es-tu et comment oses-tu dire le nom du Dark Lord ?

_ Je suis une vieille connaissance. Vous pouvez m'emmener le voir, oui ou non ?

_ Pourquoi est-ce qu'on le ferait ? fit la fille. On ne t'a jamais vu auparavant. Dégage gamin avant qu'on ne te donne une leçon.

Il leva un sourcil avant de bouger la main. Les trois se retrouvèrent aussitôt collés au plafond et leur baguette atterrirent dans sa main.

_ Sérieusement... Tout ce que je demande, c'est un gars qui sait où il se trouve... Si j'ai aucune affaire avec lui, je suis sûr qu'il pourra me le faire comprendre lui-même.

Un jeune homme se leva lentement et balbutia :

_ Moi, je peux.

Hadrian lui fit un large sourire avant de lancer les baguettes à Tom et de se diriger vers le jeune.

_ Parfait, allons-y.

Le jeune homme hocha la tête et ils sortirent à l'arrière du pub. Hadrian lui attrapa le bras et il sentit la sensation de transplanage d'escorte le saisir. Ils arrivèrent dans une immense salle du trône vide en pierre noire. Elle avait un plafond si haut qu'il était dissimulé dans les ombres. Des colonnes s'alignaient le long des murs et un immense dais se trouvait dans le fond, face aux immenses doubles portes. Hadrian se tourna vers le Mangemort.

_ Tu peux y aller, comme ça tu ne te feras pas punir pour m'avoir emmener.

Il hocha la tête et s'en alla. Hadrian utilisa un sort de traque pour trouver Voldemort et le suivit dans les étages. Il ne croisa personne et finit par arriver devant une porte en bois. Il frappa trois fois et attendit un instant.

_ Entrez.

Il ouvrit la porte et entra dans ce qui sembla être un bureau. Des étagères remplies de livres s'alignaient sur les murs et une grande fenêtre dans le mur du fond éclairait la pièce. Un immense bureau en bois sombre couvert de parchemins se trouvait au centre de la pièce. Et derrière ce dernier était assis Voldemort. Le Dark Lord leva la tête de ses papiers pour voir qui était entré et ne put pas cacher sa surprise. Hadrian eut un sourire en coin en constatant qu'il ressemblait toujours à Tom Riddle, si on ne comptait pas les pupilles rouges et serpentines.

_ Salut Tommy-boy.

_ Hadrian ?! Ne m'appelle pas comme ça.

Il eut un petit rire amusé avant de s'asseoir en face du bureau.

_ Désolé. C'était trop tentant. J'en reviens pas que tu te souviennes de moi après toutes ces années.

_ Difficile d'oublier la personne qui m'a introduit au monde magique... Surtout que tu as failli m'atterrir dessus.

_ Hé hé. Tu as aussi suivis mes conseils d'après ce que j'ai vu.

_ Ils étaient bons et efficaces. Je suis à la tête de l'Europe et la seule résistance que je rencontre est Dumbledore et son petit groupe de rebelle. Mais comme je contrôle bien le peuple et qu'il semble m'adorer, j'ai la faveur de la population magique et il lui est très difficile de me discréditer et de recruter.

_ Bien jouer. Honnêtement, bien jouer. J'en reviens pas que le petit gosse que j'ai rencontré il y a cent-vingt ans soit devenu aussi grand.

_ Merci, je suppose. Que fais-tu ici ?

_ Tu te souviens de ces autres immortels comme moi dont je t'ai parlé ?

_ Oui.

_ Il y en a un ici.

_ Je vois. Et pourquoi me préviens-tu ?

_ Je comptes le laisser à la bordure de la forêt de ton manoir pour qu'il soit élevé par tes elfes de maison. Comme expérimentation.

_ C'est à dire ?

_ Mon immortalité, comme je te l'ai dis, est de naissance. Il se trouve que c'est parce que mon âme n'a pas été créée par la Vie, mais par la Mort, tout comme mon corps. Mais parents ne pouvaient pas concevoir, donc ils ont passé un pacte pour m'avoir en échange que l'un d'eux meurt avant mes deux ans. Seven vient de perdre ses parents et je comptes le récupérer et le laisser ici. Un de tes elfes va le trouver et Daddy, la Mort, va lui dire de l'élever avec les autres elfes sans rien te dire. Ils devront faire en sorte que tu ne saches rien de l'existence de Seven. Je ne sais pas si tu t'es renseigné sur les entités, mais les créatures les respectent et leur obéissent en priorité. Le but du jeux, c'est de voir combien de temps est-ce qu'ils arrivent à te cacher son existence et comment est-ce qu'il se développera en étant élevé par des elfes. Qu'est-ce que tu en dis ?

_ Tu veux dire que tu es le fils de la Mort ?

_ Oui.

Voldemort leva un sourcil. Personnellement, il ne croyait pas aux entités. Mais si Hadrian en parlait... De toute façon, qu'elles existent ou non, ce n'était pas le point principale.

_ Donc... Tu veux que je laisse mes elfes élever un humain comme l'un des leurs sans chercher forcément à le trouver jusqu'à ce qu'ils se découvrent eux-même ?

_ Oui.

_ Tu sais que tu dois être l'adulte le plus irresponsable que j'ai jamais vu ?

_ J'en ai totalement conscience ! Alors ? C'est oui ?

Il réfléchit. Le jeu pourrait être intéressant. Et ça lui ferait un immortel à son service...

_ Est-ce qu'il aura les même pouvoirs que toi ?

_ Il est immortel et pourra faire des portails vers les endroits qu'il a déjà vu, mais il ne pourra pas voyager entre les dimensions. Ça, c'est mon pouvoir. Je ne sais pas ce que sera sa capacité spéciale, on en a tous une différente.

Il hocha la tête pensivement. Il n'avait rien à perdre.

_ D'accord.

_ Parfait !

Hadrian se leva joyeusement avant d'ouvrir un portail. Il se retourna avant de partir :

_ Au fait, j'ai peut-être laissé trois Mangemorts collés au plafond du Chaudron Baveur. Si un Parseltongue ne les décolle pas, ils resteront comme ça pendant deux jours.

Puis il partit. Voldemort regarda l'espace où il s'était trouvé. Il n'avait quasiment pas changé...

Hadrian apparu dans une forêt et se concentra pour sentir son double. Il n'était pas loin. Il s'avança et finit par tomber sur une barrière magique. Il sortit de sa poche une espèce de pistolet avec un cristal encastré dans la crosse. Il tira et une onde d'énergie parcourut le dôme de protection qui se brisa et disparut. Il rabattit sa capuche sur son visage avant de foncer dans le camp dévoilé. Il activa l'un de ses cristaux de protection pour parer tous les sorts qui arrivaient vers lui. Lorsqu'un groupe arriva face à lui, il ouvrit un portail et ressortit derrière eux. Il continua de foncer vers l'endroit où il sentait son double. Il esquiva une dague qu'on lui avait lancé par derrière, roula et fonça dans la tente où était la signature magique. Et il était effectivement là, avec d'autres enfant à l'air effrayés, il dormait dans un berceau. Il ouvrit un portail sous eux et ils disparurent tous jusque devant le lac de Poudlard. C'était l'été donc il n'y avait pas d'élève. Il se saisit de l'enfant et disparut dans un nouveau portail.

Il se retrouva dans le parc qu'il avait vu depuis une fenêtre du manoir. Il s'avança vers la forêt et posa Seven au sol juste à l'orée. Il écarta les couvertures, exposant le corps de l'enfant. Visiblement, ils n'avaient pas jugé utile de l'habillé. Il sortit la baguette de sureau et la pointa prudemment vers la poitrine du garçon avant de murmurer une formule en Parseltongue. Un tatouage runique apparut, un sablier dans un Ouroboros sur deux faux croisées. Il avait créé ce tatouage avec les Flamel pour protéger son esprit contre toute forme d'attaque mentale.

Il sortit ensuite la médaille noire de sa poche et la passa autour du cou de l'enfant, ne prêtant pas attention à ses pleurs. Il savait que le tatouage était douloureux au début, mais il allait s'en remettre. Il entendit des sifflements et vit des serpents s'approcher. Il se redressa et leur dit :

_ Gardez-le jusqu'à ce qu'on vienne le chercher.

Les serpents acquiescèrent avant de s'enrouler autour de Seven. Hadrian hocha la tête avant de s'en aller. Il devait récupérer des provisions et du matériel avant de retourner dans la dimension où il avait décidé de s'installer.

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Nip se considérait un bon elfe. Il s'occupait de l'entretient de la lisière de la forêt et empêchait qu'elle ne s'étende sur les terres du manoir du Maître. Il faisait bien son travail, même s'il était parfois effrayant. Surtout avec toutes les créatures qui y vivaient et aussi à cause des nombreux serpents que le Maître laissait vivre sur ses terres. Mais Nip faisait bien son travail, il était un bon elfe de maison.

Donc, lorsqu'il entendit des pleures d'enfant venant de la forêt alors qu'il enlevait une pousse de fougère qui dépassait, il se figea aussitôt. Il n'y avait pas d'enfant dans la demeure du Maître. Il n'autorisait pas les Mangemorts à emmener leurs enfants au Manoir. Nip n'en avait jamais entendu parler.

Nip s'avança donc prudemment dans les fourrés, prêt à user de sa magie pour se défendre contre des bêtes.

Il le trouva au centre d'une clairière. Il était entouré de serpents qui sifflaient doucement autour de lui. Il était posé sur une couverture verte et n'était pas habillé. Un tatouage se trouvait sur sa poitrine. Un Ouroboros entourant un sablier avec deux faux se croisant dans le fond. Il avait aussi une médaille faite dans un métal noir non reconnaissable attachée à son cou par un cordon noir.

Nip s'approcha doucement du garçon qui pleurait, regardant les serpents avec inquiétude. Mais les reptiles s'écartaient et le laissaient s'approcher de l'enfant.

Il devait avoir moins de deux ans, mais plus d'un an, ça c'était sûr. Il avait des cheveux noirs en bataille sur sa petite tête rose et des yeux d'un vert incroyable. On aurait cru celui du sort de mort que le Maître utilisait.

Lorsqu'il fut devant lui, Nip se pencha et essaya de voir s'il n'y avait aucun indice sur son identité. Mais la médaille à son cou avait juste le même sceau que sur la poitrine de l'enfant sur une face et la date 31 / 07 / 80 sur l'autre face. Il se dégageait cependant de lui une impression qui faisait légèrement froid dans le dos.

Nip rassembla la couverture autour du corps et le souleva doucement. L'enfant arrêta aussitôt de pleurer et le regarda avec curiosité. Puis, il leva les yeux vers quelque chose derrière l'elfe et babilla joyeusement. Nip se figea en sentant un soudain froid dans son dos. Il se retourna très lentement avec l'enfant dans ses bras.

Il savait ce qu'était la haute silhouette habillée d'une longue robe noire faite de fils de ténèbres. Toutes les créatures le savaient et le sentaient. L'elfe recula, terrifié à l'idée que l'être soit là pour lui. Mais IL se contenta de soupirer lourdement.

_ FIRST... TU ES LE FRÈRE LE PLUS IRRESPONSABLE QUI EXITE... TOI, L'ELFE.

_ O... Ou... Oui ?

_ OCCUPE-TOI DE LUI AVEC LES TIENS, NE LAISSE PERSONE LE VOIR ET ÉDUQUE-LE BIEN. EST-CE CLAIR ?

_ Ou... Oui. Mais le... le Ma... Maître ?

_ VOUS NE LUI DIREZ RIEN. MAINTENANT, VA.

L'elfe hocha la tête et s'enfuit en vitesse. Il popa dans la cuisine où les elfes se trouvaient et sentit ses jambes céder sous lui. Mais il ne lâcha pas l'enfant. Il ne pouvait rien arriver à l'enfant. L'Être ne l'accepterait pas.

Les autres elfes se tournèrent vers lui et s'inquiétèrent en voyant sa pâleur et son expression de terreur. Tammy, l'elfe la plus vieille et donc l'elfe en chef s'approcha de lui et demanda :

_ Qu'est-ce qui t'arrive Nip ? Qu'est-ce que c'est ?

Nip montra l'enfant et Tammy le lui enleva des bras, de peur qu'il le fasse tomber tellement il tremblait. Elle regarda l'enfant, puis Nip. Ce n'était pas l'enfant qui lui avait fait aussi peur quand même ? Elle claqua des doigts et une potion calmante apparu. Elle la fit boire à Nip et le fit s'asseoir.

_ Parle.

_ Je l'ai trouvé dans la forêt. Il pleurait avec des serpents qui veillaient sur lui. Et puis... Et puis... IL est apparu.

_ Qui ?

_ Il a dit de s'occuper de lui, d'en parler à personne.

Tammy commençait à vraiment s'inquiéter en voyant la tête de Nip. Il avait le regard vague et semblait encore effrayé malgré la potion.

_ Qui ? Nip.

_ La Mort.

Le silence s'abattit sur la cuisine avec la puissance d'un marteau s'abattant sur une enclume. Ils savaient que Nip ne mentait pas. On ne jouait pas avec les Entités. Surtout si on était une créature.

Tous les regards se portèrent sur l'enfant qui les regardait curieusement.

La Mort voulaient qu'ils s'en occupent.

La Mort voulait qu'ils cachent son existence au Maître.

La Mort avait plus de pouvoir que le Maître.

Tammy prit la décision pour tous.

_ On s'occupera de lui. On l'élèvera comme l'un des nôtres. Et on cachera son existence du mieux qu'on peut.

Les autres hochèrent la tête. C'était ce qu'il y avait à faire. Les Entités surpassaient tout.

Ils étaient de bons elfes. Le Maître leur avait appris à bien parler car il ne supportait pas d'avoir des serviteurs ne sachant pas faire la différence entre un pronom et un sujet. Le Maître ne les punissait jamais, il leur laisser ce choix. Et si les Mangemorts s'en prenaient à eux, le Maître les laisser se défendre du temps que ses serviteurs restaient en état de fonctionner. Le Maître était bon avec eux. Ils avaient du travail et des conditions de vie correctes. Ils étaient de bons elfes en échange de la gentillesse du Maître.

Mais les Entités passaient d'abord. Donc ils trahiront la confiance du Maître et élèveront l'enfant. Parce que c'était la seule chose qu'ils pouvaient faire.

Tammy remit l'enfant à Illion qui s'occupait des cheminées et l'elfe le saisit.

_ Tu t'occuperas de lui à partir d'aujourd'hui.

_ D'accord.

_ Crop, tu t'occuperas des cheminées.

_ Oui.

Il se remirent au travail aussitôt après. Le repas n'allait pas se faire tout seul. Illion alla dans la buanderie et trouva un torchon qu'elle noua sur l'enfant en couche rudimentaire. Elle allait devoir faire des courses pour le petit homme.

_ Tu seras Spikye.

L'enfant rit innocemment et elle ne pu s'empêcher de sourire. Elle s'occuperait de lui comme il se doit. Spikye deviendra le meilleur elfe qui puisse exister.

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Merci d'avoir lu !

Qu'en pensez-vous ?

Pilou.