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Prologue :

Marinette contemplait pensivement le contenu de sa tasse de café, désormais vide.

Cela lui semblait remonter à très loin, la soirée où dans les mêmes circonstances elle avait observée sa tasse, à l'époque où elle était encore incertaine de ses sentiments.

C'était i peine un an pourtant...

Mais tellement de choses s'étaient passées en si peu de temps que ça lui semblait une éternité.

La fin de leur année de lycée avait été plutôt mouvementée.

Un mois après son arrestation, Gabriel Aggreste alias le papillon fut jugé par la cour d'assise pour terrorisme à des fins personnelles.

Durant ce long procès qui monopolisa toute l'attention de la presse, Adrien Aggreste son fils, dut témoigner contre lui à plusieurs reprises. Aussi bien sous sa propre identé que sous celle du héros parisien Chat noir, mais ça, beaucoup l'ignore.

L'épreuve qu'il traversa alors fut des plus pénibles mais soutenu par Marinette, il arriva à affronter son père et la presse sans faiblir.

Le 28 Juillet, Gabriel obtint les circonstances atténuantes, étant diagnostiqué fou depuis le traumatisme de la mort de son épouse, et fut condamné à soixante ans de réclusion criminelle avec possibilité de sursis et mise à l'épreuve au bout de trente ans d'emprisonnement. Ladybug avait plaidé le fait qu'il n'aurait plus accès à son pouvoir et qu'il serait donc innofensif à sa sortie de prison, cela avait grandement participé à alléger la sentence.

Pour ce qui était du jeune homme, personne ne se faisait du soucis pour lui, étant donné qu'il était déjà majeur et avait donc accès à toute la fortune familiale.

Ce dernier refusa de reprendre les rênes de l'entreprise de son père, et en confia la direction à Nathalie qu'il jugea évidente pour le poste, vu ses nombreuses années d'expérience au côtés de son père.

Ce choix ne l'empêcha néanmoins pas d'être toujours le centre d'attention de la presse people et du monde de la mode. Il prit rapidement la décision de se retirer définitivement du mannequinat.

Le jeune homme ne fut néanmoins pas le seul à faire parler de lui, puisque Marinette attira aussi l'intérêt, aussi bien dans le cadre scolaire que publique étant donné qu'elle sortait depuis peu avec ce dernier.

Les réactions face à la formation de ce couple furent très diversifiées. Certains comme Alya ou Nino, furent très heureux pour eux, d'autres trouvaient cela fort surprenant et n'y croyait pas réellement, ou encore, certains voyaient cela d'un très mauvais oeil comme Chloé et les nombreuses admiratrices du mannequin.

Les amoureux en question essayèrent de ne pas y prêter trop attention mais cela s'avéra assez difficile étant donné qu'ils croisaient la plupart de ces personnes au quotidien.

Ayant cessés toutes activités contre le mal, ils décidèrent enfin d'avouer à leurs amis le secret qu'ils gardaient depuis quatre ans. Bien qu'Alya soit déjà au courant pour la brunette, apprendre que le jeune homme aussi était un des justiciers parisiens la cloua littéralement sur place. Nino aussi fut le premier surpris, il n'avait jamais soupçonné que son meilleur ami d'ordinaire réservé puisse être le téméraire et charismatique Chat noir.

Les jeune gens en rirent pendant encore longtemps, tous conscients de l'aveuglement dont ils avaient fait preuve dans l'affaire.

Par la suite, après avoir passés tous les examens nécessaires à la pousuite de leurs études, les amis avaient commencés à postuler pour des universités.

Marinette fut brillamment reçue dans une prestigieuse école de stylisme, à son plus grand bonheur. Alya obtint elle aussi l'établissement qu'elle convoitait, dans le domaine du journalisme bien sûr, le Ladyblog ayant grandement facilité son admission. Nino se fit embaucher pendant les grandes vacances dans une discothèque populaire et s'amusait comme un fou, cet emploi provisoire lui créant beaucoup de relations pour sa future carrière. Quant à Adrien, il fit part; un peu plus tard à Marinette, de son voeu de devenir ambassadeur. En effet, il souhaitait encore aider les autres comme lorsqu'il était Chat noir. Son talent pour la diplomatie, son sens de la responsabilité et du devoir, son intérêt pour les langues, la géographie, l'économie et la politique firent vite penser à la jeune fille qu'il était tout désigné pour cette carrière même si c'était un projet ambitieux.

Et puis, le temps s'était écoulé à une vitesse folle, ces trois mois puis cette année ne leur laissant aucun répit.

Adrien parlait à nouveau de son père, rarement mais au moins il en parlait. Il lui arrivait de se confier à la jeune fille. C'était encore un sujet douloureux et sensible mais il avait réussi à calmer sa colère et était prêt à y réfléchir sérieusement. Marinette espérait secrètement qu'il irait lui rendre visite en prison pour rendre sa peine plus supportable.

Et là, elle l'attendait.

Mais elle savait qu'il viendrait, pas besoin de faire la technique de l'autruche en cas de stress.

O

Effectivement, le beau blond ne tarda pas à arriver et quand ce fut le cas, il déposa un long et délicieux baiser sur ses lèvres avant de s'assoir.

- Vous ne me dîtes même plus bonsoir Mr Aggreste ? minauda Marinette avec une expression faussement plaintive.

- Non je trouve que t'embrasser est beaucoup plus poli.

- Quel gentleman !

- Aurais-tu une objection contre cette habitude ? demanda t-il avec un sourire charmeur.

- Aucune, j'en ai peur...

Elle émit un petit rire et entrelaça ses doigts dans les siens.

- Comment s'est passée ta journée ?

- Fatigante, commença Adrien soudain plus sérieux. Je suis accablé de travail et Nathalie me harcèle au téléphone.

- Pauvre Chat, mais ça va mieux là non ?

- Beaucoup mieux effectivement.

Le jeune homme se coupa pour lancer un long regard amoureux à son interlocutrice.

- Tu es vraiment ravissante Marinette... Toutes mes excuses, ce compliment aurait du passer même avant de t'embrasser.

- Tu aurais donc abandonné tes nouvelles convenances pour satisfaire mon égo ? sourit la jeune femme.

- Toutes sans exception.

En effet, sa partenaire s'était mise sur son trente-et-un pour l'occasion.

Elle était vêtue d'une longue robe rouge carmin, découpant à merveille sa silhouette et faisant ressortir la sombreur de sa chevelure détachée. Son dos était assez dénudé et le col était à encolure croisée, mettant en valeur sa nuque et ses épaules.

- Dois-je te rappeler que c'est toi qui as voulu que je vienne ainsi, lança la brunette en haussant le sourcil.

- Et je ne regrette pas cette demande, répondit l'ex mannequin en la dévorant du regard.

- Tu es très élégant aussi.

- Autant qu'un chat de mon espèce se doit de l'être, répondit-il malicieusement.

- On a quelque chose à fêter ?

- Rien de particulier.

- Et c'est pour ça que tu m'invites dans un grand restaurant où rien que le contenu de cette table pourrait servir à rembourser mon prêt étudiant ? déclara Marinette, suspicieuse.

- On ne peut rien te cacher ma lady.

Ils se turent tous les deux, un sourire mi amusé, mi attendri, se dessinant sur leurs lèvres. Leur complicité n'avait cessée de s'accroître durant tout le temps où ils s'étaient côtoyés et cela les émerveillaient de jour en jour.

Marinette restait captivée par les yeux d'Adrien, elle s'y noya, sans faire attention au tumulte autour d'eux. Elle ne remarqua même pas que le jeune homme s'était mis à replacer une de ses mèches, faisant ensuite courir sa main le long de sa joue, puis frôlant sa bouche d'un air rêveur.

Ils furent tirés de leur fascinante contemplation par l'arrivée du serveur qui désirait prendre les commandes.

Après l'avoir expédié en un rien de temps en choisissant le plat du jour, plat dont ils ignoraient le contenu, le jeune couple se replongea dans une admiration silencieuse.

La brunette remarqua alors que son compagnon semblait nerveux. Ses yeux verts étincelants changeant à mainte reprises de direction.

- Un problème chaton ? hasarda t-elle en plongeant son regard lumineux dans le sien.

- Jamais quand tu es là.

Sa voix ne faisait plus rien transparaître d'une potentielle angoisse, s'étant muée en un murmure caressant.

- Tu sais que je lis en toi comme dans un livre ouvert.

Visiblement elle n'était pas dupe.

- Tu as beaucoup trop de pouvoirs sur moi ma lady, est-ce bien équitable ?

- Malheureusement je ne crois pas... Il faudrait rétablir la justice, minauda la jeune femme, faussement sérieuse.

- Je crois que je connais un moyen.

Et pour appuyer ses paroles, Adrien posa tendrement ses lèvres sur les siennes, approfondissant le baiser avec une lenteur délibérée. La brunette se laissa guider, frémissant et se perdant dans leur doux échange.

Ils le rompirent néanmoins à regret, s'écartant de nouveau, puis Adrien demanda dans un souffle.

- Voudrais-tu me suivre à l'extérieur ?

Marinette le questionna du regard, surprise.

- Maintenant ?

- Oui.

Son air sérieux lui fit comprendre qu'il avait quelque chose d'important à lui dire. Marinette le suivit donc, le coeur battant, comme à chaque fois qu'elle avait sa main dans la sienne.

Ils traversèrent la terrasse à balustrade, gravirent de petits escaliers en marbre, et arrivèrent sur la pelouse éloignée du restaurant.

Le clair de lune était particulièrement appréciable ce soir, sa douce lumière donnant un aspect encore plus féerique au paysage.

Le jeune homme profita de l'avantage conséquent qu'était l'isolement du lieu pour voler un baiser à Marinette, qui n'y sembla pas retissante.

- C'est donc pour cela que vous m'avez fait venir ici Mr Aggreste ? Pour abuser du charme envoûtant que vous avez sur moi en toute sérénité ? questionna t-elle avec malice quand ils eurent mis fin à leurs embrassades.

- Entre autre mais ce n'était pas le but initial, ne me crois pas aussi fourbe pour imaginer un pareil stratagème. J'avais une autre idée derrière la tête...

- Et puis-je enfin savoir laquelle ?

Adrien ne répondit pas toute de suite, se contentant de jouer avec les longues mèches brunes de la jeune femme.

- Tu n'as pas une petite idée ?

- Une petite... Peut-être.

- Ça alors je ne suis donc pas totalement percé à jour ?! s'offusqua t-il, amusé.

- Nous verrons bien... Alors ?

- Alors je t'aime.

Marinette sourit, la tendresse se lisant dans son regard pénétrant.

- C'est tout ?

- Presque.

Et sur-ce, il sortit de sa poche un petit boitier au couvercle rouge et noir, légèrement ornementé sur les bords.

La brunette ouvrit de grands yeux, un mélange de surprise et d'excitation se lisant sur son visage.

Adrien ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus, s'approchant d'elle pour lui glisser à l'oreille.

- Marinette Dupain-Cheng, je ne me vois pas passer ma vie loin de toi, je t'aime et cela pour l'éternité. Alors voudrais-tu me faire l'honneur d'être ma coéquipière, ma lady, mon unique amour, pour le restant de tes jours ?

L'intéressée ne répondit pas immédiatement, contemplant le jeune homme, émue aux larmes, réduite au silence par la vague de bonheur qu'elle sentait naître en elle.

- Oui ! s'écria t-elle soudain au bout de quelques instants en se jetant à son cou, riant et pleurant en même temps.

- C'est vrai ? lança le jeune homme, lui aussi ému par l'immense joie qu'il ressentait.

- Oui idiot, évidemment !

Elle l'embrassa hâtivement et ils se perdirent dans une multitude de baisers entrecoupés par des rires et des pleurs joyeux, murmurant des "je t'aime" étouffés par moment, s'enivrant de leurs exaltation nouvelle.

Ils avaient toute la vie devant eux.

O

O

O

Hey !

Merci de m'avoir lue.

Voilà c'est la fin d'Amours croisés.

C'est triste...

Quand j'aie commencé à écrire cette fic je ne savais pas dans quoi je m'embarquais, c'était la première fois que je publiais un de mes écrits.

Quelques idées notées par ci par là, cinq chapitres prévus et là, voilà le résultat !

J'ai fais énormément d'improvisation il faut le savoir. ^-^

Vous m'avez beaucoup motivée au cours de ces cinq mois et tout ça c'est grâce à vous.

J'espère que ça vous a plu ! *-*

... Si ce n'est pas le cas, vous ne vous débarrasserez pas de moi tout de suite parce que j'aie prévu une suite ! Je n'aie pas encore commençé à l'écrire mais j'aie plein d'idées, l'histoire seras centrée sur les première années de mariage de vous-savez-qui.

En tout cas mille fois merci !

Merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci, merci...

Saluuuut ! (et à bientôt)