UPDATE DE JUIN 2016.
Bonjour à tous, voici ma première fanfiction. Ceci malgré que je sois une lectrice assidue depuis… 2006 je dirais. J'ai recréé un compte récemment car l'ancien était complétement saturé de favoris et de follows qui ne me correspondaient plus vraiment. Dix ans à traîner ici, ça laisse plus de traces que prévu !
PAIRING DRARRY : Alors voilà, cette histoire mettra en scène un Drarry mais progressif. Si vous cherchez du PWP ou du One Shot rapide, je ne pense pas que ce soit la fiction qui vous convienne, allez plutôt promener vos claviers sur d'autres comptes d'auteurs qui font ça très très bien en plus. Ce sera donc pour moi une fiction très tournée sur l'introspection des personnages. Je vais vous proposer une vision de la guerre propre à Potter qui me tiens à cœur, notamment après avoir lu l'Epilogue du T7 depuis des années. De plus, j'ai une formation d'histoire et ce type de sujets m'intéressent.
COMPORTEMENT DES PERSONNAGES : Normalement, la plupart de mes personnages resteront IC mais il peut arriver que pour les besoins de l'histoire, ceux-ci prennent quelques libertés avec leur caractère d'origine, c'est obligatoire quand on crée un couple n'apparaissant pas dans l'œuvre de Rowling. Toutefois, je fais de mon mieux pour respecter ce qu'ils sont. Draco ne sera pas guimauve et héros blessé, Harry ne sera pas soumis. Leur couple sera un moyen de tenir face au reste mais pas de fleur bleue.
RATING M JUSTFICATION : Le rating M est justifié par la présence d'insultes (pas dix mille hein mais il se peut que quelques personnages prennent la tangente !), de pensées parfois dures et bien sûr de sexe. Lemon il y aura évidemment mais ce n'est pas le but premier de cette histoire. Ils seront évidemment présents mais ce ne sera pas le fil conducteur. Pour ce qui est du reste, je pense que le rating M est justifié par les thèmes abordés. Je comprends que certains évitent ces ratings quand ils ne souhaitent pas des scènes de sexe à répétition mais ici, c'est plus une question de thème. Je ne pense tout simplement pas que la guerre, la psychologie de la rédemption, du pardon intéresse les plus jeunes lecteurs de :-p Je me couvre également si jamais l'envie me prend de casser les codes : violences physiques, insultes, sexe, ces trois thèmes peuvent à l'occasion se promener. Toutefois AUCUNE SCENE DE TYPE VIOL. PAS DE SANG EXAGEREMENT (mais j'adore Tarantino hein !). On est reste surtout sur la souffrance mentale.
MAJ DE LA FICTION : Je mets à jour cette fiction environ deux à trois fois par semaine, hormis vacances et mes chapitres sont courts de ce fait, ils oscillent en général en 2200 mots et 4000 au grand maximum. Ce premier chapitre est court, c'est aussi pour vous habituer à mon style d'écriture, si quelque chose vous gêne, je suis ouverte à TOUTE remarque bien sûr. N'hésitez donc pas à critiquer ma progression, je suis toujours heureuse de recevoir des commentaires, même s'ils sont durs à mon égard.
DISCLAIMER I : Tout appartient à JK Rowling, personnages, lieux, passé. Le reste, c'est-à-dire ce qui va suivre m'appartient.
DISCLAIMER II : Ceci est un SLASH, c'est-à-dire que je vais décrire des relations sexuelles entre deux hommes adultes consentants. DON'T LIKE ? DON'T READ.
RESERVE : Ce premier chapitre a bien des défauts mais je le laisse tel quel, c'est aussi ma progression dans cette histoire. Je préfère donc le laisser ainsi, mais s'il ne vous plaît pas, essayez d'avancer un petit peu dans la suite. Beaucoup de lecteurs me disent qu'une nette amélioration est à noter particulièrement à partir du chapitre 10 donc tenez le coup face à mes lourdeurs et mes dialogues un peu téléphonés jusqu'à là ! -)
Rimbem
Harry Potter était assis sur le perron de la maison des Weasley, savourant la fraîcheur du soir. Cette maison, il l'appréciait tellement. Il aurait pu dire quelle était la sienne après la proposition que la famille lui avait faite après la mort du Mage Noir : celle d'habiter avec eux et d'intégrer la famille définitivement. Et pourtant…
Il n'avait pu retourner chez les Dursley qui ne portaient plus la Trace et ne souhaitaient pas le revoir, sinon au moins le savoir en vie. Et pour la première fois, il en souffrait. Il était peiné de savoir que les seules personnes, qui, malgré leurs mauvais traitements, ne l'avait jamais considéré que comme quelqu'un de « normal », pas comme un stupide Sauveur cessaient toute communication. Son enfance, même difficile était définitivement terminée. D'une part, la fin de cette cohabitation forcée était heureuse, de l'autre, elle signait une certaine fin de cycle. Il pensait à tout cela, assis là, dans le soir tombant. Il songeait à cette enfance terminée mais aussi à cette adolescence qu'il n'avait pas vue passer tellement qu'elle avait été violente et exténuante.
En ce 18 juillet, il se sentait avant tout plus contraint qu'il ne l'avait jamais été, alors que ces vacances étaient celles qui prenaient place sous les meilleurs augures possibles depuis quelques années. . Le décès du Lord ne l'avait pas libéré bien au contraire. En effet, désormais, il sentait pulser dans son cœur emprisonné par les conventions sociales qu'il n'avait jamais moins eu le choix : rencontres ministérielles, participation à des évènements afin de rassurer les populations, interviews... Harry était régulièrement sollicité pour redonner confiance au peuple magique même si lui-même ne croyait plus en rien.
Il y a deux mois, à la chute du mage, tout le monde lui avait encore une fois pris les mains et lui avait fait sentir sa puissance et sa renommée à travers le monde sorcier. Mais il n'était qu'un enfant… Il n'avait pas été reconnaissant envers toutes ces personnes avides de son nom et de son action dans le monde sorcier. Au contraire, il devait maintenant endosser et porter avec lui la reconnaissance d'autrui et l'attente de son investissement dans la reconstruction du Ministère et de l'Ecole Poudlard. Pourtant, il ne se sentait pas prêt.
Depuis, toute l'attitude du monde magique le gênait. Pas seulement envers lui. Il n'avait aussi que peu apprécié le ressentiment général et la chasse aux mages noires qui s'était déroulée ensuite depuis le début de l'été : les Mangemorts, même mineurs, étaient pointés du doigt et la justice populaire faisait bien mal les choses. Que diraient-ils s'ils avaient su que lui, leur héro, aurait dû aller à Serpentard et avait porté pendant plus de 17 ans un morceau de l'âme de Voldemort ? Il avait vu les familles nobles se faire persécuter, se faire huer. Et à son grand étonnement, il n'avait ressenti aucun plaisir à voir leurs noms dans les tabloïds sorciers, ni leurs fortunes confisquées. Pire, il s'était senti coupable : coupable de ne pas agir devant cette évidente injustice. La guerre est déjà assez meurtrière pour ne pas encore briser ceux qui sont encore debout. Pourtant, la majorité était loin de penser en ce sens et le jeune homme avait dû taire ses sentiments, encore une fois. Le monde était d'accord sur un point : il fallait punir. Harry se demandait même si sa façon d'envisager les choses par rapports aux serviteurs de l'obscur n'était pas induite par sa longue et non-fructueuse collaboration avec l'âme de Voldemort.
Encore une fois, sa pensée dériva vers cette cohabitation. Libéré de l'âme du Seigneur des Ténèbres, il l'était, mais il ne s'était pourtant jamais senti si incomplet. Il avait pourtant potentiellement tout pour être heureux : des amis, une femme prête à se lier à lui, une nation admirative devant ses exploits. Mais rien ne fonctionnait décidément.
Côté amitié, Hermione et Ron avaient, eux, enfin conclu leur amour et ils passaient un certain nombre de temps à panser leurs plaies ensemble. Ce qui était normal, à la vue de l'attitude renfrognée de leur ami. Harry était en effet taciturne depuis la fin du mois de juin, quoique le trio puisse faire pour le dérider. Il était comme mort, mort de l'intérieur et n'acceptait que rarement de se joindre aux activités estivales, Quidditch compris. Au début, il avait appliqué cet état d'esprit au climat de vengeance mais plus le temps passait plus il se sentait inutile. Quoi, alors sa vie n'avait été que pour détruire le mage ? Il en venait même à se demander si il avait bien fait de revenir lorsque Dumbledore lui avait laissé le choix.
Bien sûr, il ne parlait jamais de tout cela à ses proches et faisait contre mauvaise fortune bon cœur. Le retour à Poudlard était de plus imminent. D'ailleurs, il ne savait même plus pourquoi il s'y rendait. La septième année de sa promotion et toutes les autres années étaient reconduites et les élèves avaient reçu une lettre du P. Mc Gonagall les priant de se rendre au quai 9 ¾ à l'heure dite, début septembre. Juste comme cela, comme si la vie reprenait magiquement son court, comme si l'on pouvait tout effacer.
Dans son enveloppe personnelle, la directrice avait ajouté un mot qui, encore une fois comptait sur le Survivant, le priant expressément de réintégrer l'école afin de devenir Auror l'année suivante en intégrant une formation dès l'obtention de ses ASPICS. Alors, même ça, on lui offrait ? On lui donnait sur un plateau d'argent le métier qu'il avait voulu, quel que soit ses notes, pour encore une fois le démarquer des autres, le mettre en avant. Que fallait une formation, un but, si l'on ne s'était pas battu pour l'atteindre ? Il avait rageusement froissé la lettre mais avait toutefois répondu oui pour son retour à l'école, sans même mentionner la proposition de la directrice concernant son « futur » métier. Pas par choix encore une fois, par dépit : que faire d'autre que de retourner à Poudlard ? Devenir le nouveau Lockhart et s'afficher à Fleury and Bott ?
Mais dans son cœur, la suite des évènements était claire : après cette année qui validerait sa formation sorcière, il ne deviendrait pas Auror ni n'intègrerait une quelconque formation, et encore moins de la façon qui lui était proposée, honteuse et éhontée. Non, il partirait. Où, il ne le savait encore. Mais il ferait le vide autour de lui.
Merci à tous de votre lecture, on se retrouve au prochain chapitre.