Hello mes petits Grounders!

Voilà déjà pas mal de temps que j'ai envie d'écrire une fanfiction sur un de mes couples préféré: J'ai bien sûr nommé Clexa! Lexa et Clarke sont vraiment deux personnages forts et tout simplement incroyables, je les adore et je pense qu'elles ont une alchimie évidente dans la série, ça fait vraiment du bien d'avoir enfin un couple lesbien digne de ce nom à la télévision! Malheureusement, le 3x07 est arrivé et à briser tous mes espoirs. Je ne me remettrais jamais de cet épisode. Je n'arrive pas à croire qu'ils ont tué Lexa, c'est tout simplement incompréhensible. (Même si Alycia devait jouer dans FTWD ils auraient selon moi put trouver un autre moyen que de tuer Lexa) Donc voilà, après que les scénaristes aient détruit mon petit cœur j'ai décidé de me lancer pour de bon dans une fanfiction Clexa. Il s'agira d'un AU [Univers Alternatifs] , car après le 3x07 je ne sais pas vraiment comment je pourrais faire une fiction sur le véritable univers de la série sans fondre en larmes, il va me falloir un peu de temps je pense. Néanmoins, je vais tout faire pour que le caractère des personnages reste le plus proche possible de celui qu'elles ont dans la série, même si ma fiction se passera dans notre monde et à notre époque!

Sur ce, j'espère que ce premier chapitre va vous plaire! ^^


Chapitre 1: Love is weakness.

Il devait être près de trois heures du matin, le vent glacial d'hiver lui mordait violemment les joues, et pourtant, Clarke Griffin ne bougeait pas. Elle était sur ce foutu pont depuis des heures, immobile, simplement occupée à contempler le reflet trouble de la lune sur les vagues de l'East River.

Il était tard, le Brooklyn Bridge était totalement dessert, il n'y avait donc personne pour la voir finir sa deuxième bouteille de Vodka de la soirée.

Personne non plus pour remarquer les larmes dégringolant le long de ses joues.

Et encore une fois, personne pour remarquer qu'elle était du mauvais côté de la rambarde.

L'importante quantité d'alcool dans son sang l'empêchait de raisonner correctement, elle n'avait donc absolument pas réfléchi et avait simplement enjambée la barrière de sécurité. Un pas, il lui suffisait maintenant d'un simple pas pour faire une chute vertigineuse de plusieurs dizaines de mètres, puis plongée dans cette eau glacée qui la noierait probablement en seulement quelques secondes. Cela lui paraissait si simple, en instant elle avait le pouvoir de tout arrêter, de mettre fin à cette incommensurable douleur qui la rongeait chaque jour un peu plus depuis le décès de son père. Tout ne tenait qu'à un pas. Mais alors qu'elle s'apprêtait à avancer sa jambe droite dans le vide, une voix, provenant de derrière elle, l'arrêta dans son geste.

- « Pitié, ne me dit pas que tu vas sauter. » Clarke se retourna, découvrant alors une jeune femme brune, sans doute à peine plus âgé qu'elle, la fixant avec ce qui semblait être de l'amusement.

- « Qu'est-ce que ça peut bien te faire que je saute ou non. » Rétorqua froidement la blonde, se retournant à nouveau en direction du vide. « Laisse-moi. »

- « Si je te laisse là, Princesse, c'est de la non-assistance à personne en danger. Donc malheureusement pour moi, si tu décides de te jeter à l'eau, je vais être obligé de sauter à mon tour pour te sauver. Et entre nous, je ne raffole pas particulièrement des baignades en plein mois de février. » Répondit simplement la mystérieuse jeune femme en s'approchant avec prudence de la rambarde.

- « Ne t'approche pas, recule ! Recule ou je saute ! » Tenta-t-elle de la menacer, affolée de la voir avancée vers elle.

- « Oh je t'en prie, c'est pathétique. On sait toutes les deux que tu le feras pas. » Clarke ne répondit pas, sachant pertinemment que cette inconnue avait raison. L'alcool ne l'avait pas encore rendu suffisamment stupide pour lui permettre d'aller au bout de ce geste. Elle en avait pourtant envie, plus que tout au monde à cet instant elle avait envie de sauter, ne serait-ce que pour revoir le visage de son défunt père, mais elle en était incapable. La peur de la mort semblait avoir cloué ses chaussures au maigre morceau de béton sur lequel elle se tenait. Prenant la non-réponse de Clarke pour une confirmation de ses dires, la brune en profita alors pour s'approcher un peu plus de la balustrade, avant de lui tendre la main. « Aller, arrête tes conneries, et rejoins-moi avant de glisser bêtement. »

- « Non. » Refusa la jeune femme, passablement éméchée, en secouant énergiquement la tête de gauche à droite.

- « Arrête de faire l'enfant. Tu empestes l'alcool, et même si je te connais seulement depuis environ... trois minutes, je suis certaine que tu n'agirais pas ainsi si tu étais sobre. Donc maintenant tu prends ma main et tu passes du bon côté de cette barrière avant que je ne t'y amène de force. » Lâcha-t-elle sur ton autoritaire que Clarke n'osa pas défier.

Elle saisit alors sa main, mais bien trop ivre pour repasser par-dessus la balustrade de son propre chef, la brune dut la prendre par les épaules et l'aider en l'attirant jusqu'à elle. Incapable de tenir sur ses pieds, ce qui devait arriver, arriva, et Clarke tomba sur l'autre jeune femme, les faisant toutes deux s'écrouler au sol dans un cri de surprise. La brune, désormais allongée sous-elle, aurait voulu s'énerver contre cette idiote blonde qui venait de les faire s'effondrer à terre, mais lorsque cette dernière roula sur le côté avant d'éclater de rire, elle ne put s'y résoudre. C'était sans aucun doute le plus beau son qui lui avait été donner d'entendre de toute sa vie, et en l'entendant, elle ne put qu'elle aussi se mettre à rire de manière incontrôlable.

Elles s'esclaffèrent ainsi, allongées sur le béton, à la lueur des étoiles, durant de longues minutes. Un véritable fou-rire c'était emparé d'elles et contre toute attendre c'est finalement Clarke qui réussit à se stopper la première.

- « Je suis désolé. » S'excusa-t-elle.

- « Ne le sois pas, je ne me souviens même pas de la dernière fois où j'ai pu rire comme ça. » Lui avoua la brune en essuyant quelques larmes de joie. « J'avais oublié comment c'était de rire. »

- « Moi aussi. » Soupira Clarke. Elles restèrent étendues sur le sol, contemplant les étoiles dans un silence qui étonnamment n'avait rien d'inconfortable.

- « Je m'appelle Lexa, au fait. » Lui avoua finalement la mystérieuse inconnue après plusieurs minutes passée à contempler le ciel étoilé.

- « Et moi Clarke. »

- « Et puis-je te demander pour qu'elle raison tu es là, sur ce pont, saoul, à trois heures du matin, Clarke ? »

- « Mon père. J'ai perdu mon père il y a quelques semaines. » Lui confia-t-elle, l'alcool lui fessant presque totalement oublier qu'elle était en train de se livrer à une fille rencontrée tout juste quelques minutes plus tôt. « Il est là-haut. » Ajouta-t-elle en pointant du doigt la voûte céleste sous laquelle elles étaient étendues. « Je veux dire, il est littéralement là-haut. Mon père était ingénieur aérospatial, et il était dans cette foutue station orbitale quand apparemment il y a une brèche dans l'un des modules. Il n'avait pas sa combinaison. Il est mort sur le coup. » Elle ferma alors les yeux, tentant de retenir ses larmes. « Je ne lui ai même pas dit au revoir. »

Depuis son plus jeune âge, Clarke entretenait une relation fusionnelle avec son père. Contrairement à sa mère avec qui elle entrait perpétuellement en conflit, Jake Griffin avait toujours été présent pour sa fille, l'avait toujours soutenu dans toutes ses décisions. Malheureusement, c'était également un homme de science très impliqué dans son métier qui en parallèle de dizaines d'heures de recherches sur terre, était parfois appelé à mener des missions de recherche scientifique en orbite, sur la station spatiale internationale. Lors de son départ pour sa troisième mission, Clarke avait tout simplement refusé de lui dire au revoir, ne supportant pas qu'il l'abandonne une fois de plus pendant plusieurs mois qu'elle devrait alors passée seule avec sa mère. Qui aurait pu prévoir qu'il s'agirait là de leur dernière chance de se dire au revoir. Que quatre jours plus tard, là-haut, un débris entrerait en collision avec la station, créerait une brèche dans le module de recherche dans lequel il se trouvait, et le tuerait en moins de quelques secondes. L'empêchant à tout jamais de revoir sa fille.

- « J'ai été odieuse avec lui quand il est parti, je lui en voulais de me laisser encore une fois. Je n'ai pas voulu lui dire au revoir et maintenant je ne pourrais plus jamais le faire. Je ne pourrais plus jamais lui dire que je l'aime. Je... » Clarke ne put terminer sa phrase, sa voix se brisant dans un sanglot tendit que des perles salées dévalèrent la pente de ses joues. Lexa, qui jusqu'ici était restée silencieuse, laissant librement la blonde se confier à elle, décida alors d'intervenir. Elle venait à peine de la rencontrer, et pourtant elle ne pouvait supporter l'idée de voir l'autre jeune femme pleurer.

- « Hey... » La brune se redressa en position assise et posa une main sur l'épaule de Clarke. « Écoute, tu es bouleversée, je peux le comprendre. Je suis moi aussi passé par là. Mais tu ne dois pas te laisser abattre ainsi, tu dois cesser de t'en vouloir. » Tenta-t-elle de la réconforter, bien que consciente de son manque d'habilité certain pour trouver les bons mots dans ce genre de situation. Elle-même avait côtoyé la mort à plusieurs reprises, à trop de reprises. La perte de tous ces êtres chers à son cœur avait alors finit par l'endurcir, l'enveloppant dans une carapace aujourd'hui presque impossible à briser. Pour se protéger, elle avait finit par se convaincre que l'amour n'était qu'une faiblesse.

- « Je suis désolé, je suis... Un véritable gâchis ce soir. » S'excusa la blonde en essuyant les larmes perlant aux coins de ses yeux. « Et je... Je crois que je vais... » Elle ne put terminer sa phrase, l'importante quantité d'alcool dans son organisme la fessant vomir aux pieds de Lexa. « Désolé... Encore. »

- « Arrête un peu de t'excuser. Tu es bouleversée, et tu es surtout complètement bourré. Tu as simplement besoin de dé-saoulé et d'avoir une bonne nuit de sommeil, tu iras mieux dans quelques heures. » Elle se releva, prêtant à peine attention au vomit sur ses chaussures, se contentant de vaguement les essuyer en les frottant contre le par terre goudronné. « Aller, viens, je vais te ramener chez toi. » Lui proposa-t-elle en lui tendant la main, pressentant qu'elle n'arriverait certainement pas à se relever toute seule.

- « Non, pas chez moi. » Protesta la blonde en croisant les bras, boudeuse, comme l'aurait faite une petite fille capricieuse de tout juste cinq ans. « Je ne veux pas rentrer chez moi. Ma mère va encore me crier dessus. »

- « Bon sang, mais qu'est-ce que j'ai fait pour tomber sur une plaie pareil. » Marmonna Lexa en soupirant d'agacement. « Très bien, je te ramène chez moi dans ce cas. De toute façon tu es tellement saoule que tu ne te souviens probablement même plus de ton adresse. Allez, maintenant lèves-toi. » Elle lui tendit de nouveau la main, et cette fois-ci Clarke accepta sans rechigner.

Les prochaines heures furent très floues pour la blonde. Elle se souvint avoir eu des difficultés à tenir debout, de Lexa passant son bras sous son épaule afin de la soutenir et l'empêcher de retomber au sol, mais le reste de la nuit ne lui resta pas en mémoire. Sa confusion fut telle que lorsqu'elle se réveilla le l'an demain matin, dans un lit qui n'était pas le sien, il lui fallut plusieurs dizaines minutes avant de se remémorer les événements de la veille.

- « Oh mon Dieu... Ma tête... » Grogna-t-elle en enfonçant son visage dans l'oreiller. Son crâne semblait être sur le point d'exploser tant il la faisait souffrir, comme si des centaines de marteaux piqueurs étaient en train de lui marteler la cervelle. C'est à peine si elle arrivait à réfléchir correctement tant elle avait du mal à faire abstraction de cette douleur lancinante. Néanmoins, elle finit par relever la tête lorsqu'une odeur de pancakes arriva jusqu'à ses narines. Et malgré elle, l'image de son père occupé à en préparer comme chaque dimanche matin en sifflotant une vieille chanson des Beatles s'imposa à son esprit. Il n'aurait plus jamais l'occasion de cuisiner des pancakes le dimanche matin.

Clarke prit une grande inspiration et ferma les yeux afin de contenir ces larmes. Il ne fallait pas qu'elle pleure. Si elle le fessait, si elle craquait de nouveau, la blonde savait qu'elle serait alors incapable de s'arrêter. Elle ravala donc un sanglot, puis ouvrit à nouveau les yeux en prenant enfin le temps d'observer la pièce dans laquelle elle se trouvait. La chambre était petite, tout juste meublé d'une commode, d'un bureau, et du lit lequel elle était allongée. En tournant la tête, elle découvrit également une table de chevet sur laquelle un verre d'eau et deux cachets d'aspirine avait été posés, le tout accompagné d'une petite note qu'elle lut à haute voix.

- « En espérant que cela aide à faire passer le mal de tête titanesque que tu auras probablement à ton réveil. Rejoins-moi en bas quand la faim l'emportera sur la gueule de bois, je fais les meilleurs pancakes de tout New York. - Lexa. »

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la blonde à la lecture de ce message. Ce n'était que quelques mots griffonnés sur un bout de papier et deux pastilles contre le mal de crâne, mais la jeune femme ne put s'empêcher de trouver cette petite attention adorable. Comme si le fait que cette parfaite inconnue l'ait secourue puis hébergée la nuit dernière ne l'était pas déjà suffisamment.

Sans attendre une seconde de plus, Clarke s'empara des deux cachets et les avala d'une seule traite, priant pour que la douleur disparaisse rapidement. Son ventre, qui jusque-là était resté silencieux, se mit alors à grogner sous l'effet de la faim. Elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être mais son estomac criant famine lui laissa présager qu'il devait être tard dans la matinée. Elle décida alors de suivre les conseils de son hôte en quittant la chambre afin de la rejoindre au salon mais à peine eue t-elle réussie à se relever qu'elle dut se rasseoir tant la tête lui tournait. C'était assurément la dernière fois qu'elle buvait une telle quantité d'alcool, jamais elle n'avait connu pareille gueule de bois et elle ne souhaitait certainement revivre ça un jour.

Une fois son vertige passé Clarke se remit sur ses jambes, cette fois-ci avec précaution, puis elle sortit de la chambre en veillant à toujours garder une main en contacte avec le mur afin de ne pas faiblir et chuter une seconde fois. Elle longea le couloir, puis descendit prudemment les escaliers, marche après marche, en se maintenant fermement à la rambarde. Une fois au rez-de-chaussée, elle fut surprise en découvrant la décoration pour le moins... inhabituelle du salon. Fixées aux murs se trouvaient en effet des dizaines d'armes en tous genres ; katanas, sabres, épées, couteaux, poignards, nunchaku, et bien d'autres encore dont Clarke ignorait les noms. La blonde passa plusieurs minutes à examiner cette incroyable collection, pourquoi son hôte possédait-elle un tel arsenal de combat ? Elle n'en avait pas la moindre idée mais cela ne fit qu'augmenter sa fascination pour cette mystérieuse jeune femme.

- « Tiens, la belle au bois dormant est enfin réveillée. Pas trop tôt princesse, il est midi passé. » Lança une voix derrière elle, la sortant de sa contemplation.

- « Tu m'as fait peur ! » S'exclama Clarke qui n'avait pu s'empêcher de sursauter à l'arrivée de la brune.

- « Désolé, ce n'était pas mon attention. » S'excusa-t-elle en allant s'asseoir sur le canapé, devant une petite table basse sur laquelle avait été posé une pleine assiette pancakes dont la simple vision suffit à faire une nouvelle fois grogner l'estomac de la blonde. « Viens t'asseoir, ils ne vont pas se manger tout seul, tu sais ! » Clarke ne se fit pas prier une deuxième fois et s'empressa de la rejoindre sur le divan.

- « Alors comme ça tu fais les meilleurs pancakes de New York ? » La taquina-t-elle en s'emparant de l'une des crêpes en question.

- « Goûte, et tu verras par toi-même. » Répondit la jeune femme, sûr d'elle, avec un air de défi. Clarke se contenta de lui répondre par un sourire provocateur avant d'enfourner un premier morceau de pancake dans sa bouche. Un léger soupir de contentement s'échappa alors de ces lèvres au contacte de cette pâte moelleuse au goût sucré. « Alors ? » La questionna Lexa après l'avoir laissé savourer cette première bouchée. « Verdict ? »

- « D'accord, je le reconnais. Ils sont vraiment très bons. » Lui avoua-t-elle en s'empressant de dévorer le reste de sa crêpe.

- « Profites-en, c'est bien la seule chose que je suis capable de cuisiner ! »

- « Oh mais compte sur moi ! » S'exclama Clarke la bouche encore pleine, ce qui fit sourire l'autre jeune femme.

C'était bien la première fois que Lexa souriait autant dans la même journée. Cela fessait si longtemps qu'un sourire ne c'était pas dessiné sur son visage... Elle avait presque commencé à croire qu'elle n'était plus capable d'exprimer autre chose que cette expression dure et figée qu'elle affichait en permanence. Pourtant, cette jolie inconnue blonde avait réussi à la faire sourire. Mieux encore, elle l'avait faite rire, lui rappelant que derrière ce masque stoïque et impassible se cachait peut-être encore la jeune femme heureuse et insouciante qu'elle avait été autrefois.

- « Merci, pour hier soir. » Lâcha finalement Clarke après quelques minutes de silence, sortant ainsi la brune de ses pensées. « Je veux dire vraiment, merci pour tout ce que tu as fait. Je dois t'avouer que je n'ai plus beaucoup de souvenirs de ce qu'il s'est passé, mais une chose est sûre je ne pourrais jamais suffisamment te remercier de m'avoir aidé comme tu la fais. Qui sait où j'aurais fini si tu n'avais pas été là. »

- « Je t'en prie, tout le monde aurait fait la même chose. » Lui répondit simplement Lexa en haussant les épaules.

- « Empêcher une parfaite inconnue de ce jeter à l'eau, l'écouter se lamenter pendant une demi-heure pour ensuite la ramener chez toi alors que cette dernière vient de vomir sur tes chaussures ? Non. Je peux t'assurer que tout le monde n'aurait pas fait ça. »

- « C'est comme ça, j'adore sauver les jolies filles bourrées en détresses sur les ponts à trois heures du matin. » Plaisanta la brune en souriant, encore.

- « D'ailleurs, qu'est-ce que tu fabriquais là-bas ? » La questionna alors Clarke dont la curiosité venait d'être piquée. « Ce n'est pas courant de se balader sur les ponts à des heures pareilles ! » Lexa se pinça les lèvres et instantanément ses traits se durcir. De nouveau son visage se tordit dans cette expression d'indifférence glaciale sous laquelle elle enfouissait ses véritables émotions, sous laquelle elle cachait la douleur et la culpabilité qui la torturait intérieurement depuis bientôt presque deux ans.

- « Disons que j'ai moi aussi perdu quelqu'un qui m'était cher. Elle s'appelait Costia. » Sa gorge se serra à prononciation de ce nom qui n'avait pas franchi ses lèvres depuis des mois. « Elle a eu un accident de voiture sur ce pont. » Lui expliqua-t-elle, le regard perdu dans le vide, plongé dans le souvenir de cette terrible nuit. « Il m'arrive parfois de revenir sur le Brooklyn Bridge lorsqu'il est désert. Il se trouve qu'hier soir, il ne l'était pas. »

- « Je suis désolé. » Lâcha sincèrement Clarke, ne sachant que dire d'autre après cette confession.

- « Je pensais ne jamais surmonter la douleur, mais j'y suis parvenue. » Ajouta la brune, sachant pourtant au plus profond d'elle-même que ce n'était qu'un mensonge, sa présence sur ce pont hier soir était là pour en témoigner. Elle était toujours hantée par Costia, toujours hantée par ce qu'il c'était passé ce soir-là.

- « Comment ? » Demanda l'autre jeune femme dont les yeux se remplir progressivement de larmes à la pensée de son père. La douleur causée par sa perte lui semblait en effet insurmontable. Comment pourrait-elle un jour faire le deuil de l'homme qui l'avait élevé ces dix-sept dernières années ?

- « J'y suis parvenue en acceptant de quoi il s'agissait... » Pour la première fois depuis le début de leur conversation, Lexa osa à nouveau regarder la blonde. « Une faiblesse. »

- « De quoi ? L'amour ? » S'étonna Clarke surprise par cette réponse. Lexa se contenta d'acquiescer, son regard se perdant à nouveau dans le vide. Costia n'était pas la première personne que la jeune femme avait perdue, loin de là, mais elle était celle lui ayant fait prendre conscience de cette vérité : L'amour est une faiblesse. « Donc tu as simplement arrêté de te soucier de tout le monde ? » De nouveau, la brune hocha la tête. Elle n'avait de toute façon plus personne dont se soucier, tous lui avaient déjà été arracher.

- « Ton téléphone n'a pas arrêté de sonner pendant que tu dormais, tu devrais peut-être vérifier tes messages. » L'informa Lexa d'un ton acerbe, préférant changer totalement de sujet plutôt que de continuer à se dévoiler à la blonde. C'était la première fois qu'elle osait parler de Costia à qui que ce soit, mais elle ne comptait pas lui révéler plus. Elle avait la sensation d'en avoir déjà bien trop dit.

- « Oh. Oui, tu as sans doute raison. » Se contenta de répondre Clarke, ayant bien senti ce changement d'attitude chez l'autre jeune femme. Elle c'était ouverte à elle pour se refermer aussi tôt, telle une huître elle avait préférée se réfugier dans sa coquille plutôt que d'affronter ses émotions. Décidément, cette mystérieuse inconnue semblait cachée plus d'un secret, et surtout plus d'une souffrance. Car en dépit de ces paroles et sous ses airs d'indifférence, Clarke était certaine d'avoir senti cette peine la dévorant de l'intérieur, sans doute parce qu'elle ressentait la même depuis la mort de son père.

- « Ton portable et ton sac sont sur la chaise. »

- « Bien, merci. » La remercia-t-elle en se levant pour se diriger vers la chaise en question, non sans lui jeter un dernier regard auquel la brune ne répondit pas. En s'emparant de son smartphone Clarke constata qu'elle avait en effet plusieurs dizaines de messages et d'appels manqués de sa mère mais également beaucoup venant de Finn. « Fait chier... » Lâcha-t-elle en réalisant qu'elle allait probablement passer un sale quart d'heure lorsqu'elle rentrerait chez elle.

- « On dirait que quelqu'un va avoir des problèmes. » La taquina Lexa qui étonnamment semblait avoir retrouvé son humour et sa bonne humeur.

- « En effet, ma mère va me tuer. » Soupira-t-elle en envoyant un rapide message à cette dernière pour la prévenir qu'elle rentrerait bientôt. « Sans parler de Finn qui va sûrement me faire une crise. »

- « Qui est Finn ? » Ne put s'empêcher de demander Lexa, curieuse.

- « Mon petit ami jaloux et un peu trop possessif. » Répondit-elle dans un nouveau soupire.

- « Je vois. »

- « Je ferais mieux de rentrer. Ma mère est déjà folle de rage et d'inquiétude de savoir que j'ai passé la nuit en dehors de la maison. Et puis, je ne vais pas t'embêter plus longtemps. » Annonça Clarke en rassemblant ses affaires, bien qu'elle n'avait aucune envie de retourner chez elle et encore moins de quitter cette intrigante jeune femme dont elle venait de faire la rencontre. Il y avait quelque chose chez Lexa qui la fascinait, ce coté insaisissable et énigmatique lui donnait malgré-elle envie d'en savoir plus. Elle voulait percer le mystère l'entourant et découvrir quelles cicatrices pouvaient bien se cacher sous ce masque d'indifférence qu'elle avait revêtit à l'évocation de Costia.

L'amour est une faiblesse. Connerie, oui ! Clarke n'en croyait pas le moindre mot. Sous cette phrase se cachait un mensonge, un mensonge dont Lexa tentait elle-même de se convaincre afin de s'épargner la souffrance. Elle en était persuadée.

- « Je comprends. » Acquiesça Lexa en se levant du canapé pour s'approcher de la blonde. Une pointe de déception c'était faite ressentir dans sa voix, elle devait bien avouer que la compagnie de Clarke lui avait été plutôt agréable. Elle qui évitait pourtant tout type de relation sociale depuis des années s'était surprise à apprécier la présence de l'autre jeune femme. « Je te raccompagne jusqu'à la porte. » Proposa-t-elle, voulant profiter de ces derniers instants en sa compagnie avant de retourner à sa solitude. « Pour ton information, tu ne m'a pas embêté. C'était agréable de pouvoir faire profité quelqu'un de mes pancakes. » Lui avoua-t-elle lorsqu'elles arrivèrent à l'entrée de son appartement.

- « Et c'était agréable de pouvoir les manger. » Lui répondit la blonde en passant la porte, restant néanmoins sur le seuil afin de lui dire au revoir. « Encore merci pour hier soir... Et aussi pour les pancakes » Ajouta-t-elle avec un sourire que la brune lui rendit. Le sourire de Clarke était bien trop éclatant pour ne pas être contagieux.

- « Ça m'a fait plaisir. »

- « Puissions-nous nous revoir ? » Lâcha alors Clarke, incertaine.

- « Puissions-nous nous revoir. » Répondit Lexa cette fois-ci comme une affirmation. Elles se reverraient, elle n'en avait aucun doute.


Voilà, voilà ^^ Ce premier chapitre été un peu long je vous l'accorde, mais j'avais vraiment envie de développer au maximum leur rencontre et de commencer à dévoilé leur caractère ainsi que le début de l'intrigue ^^ Les prochains chapitre seront sans doute un peu plus court (ou pas, si ça se trouve je serais encore super inspiré xD ) Je pense mettre à jour cette fanfiction une fois par semaine le samedi, et si j'ai du retard je tacherais de vous prévenir sur Twitter! J'espère en tout cas que le début de cette fiction vous plait et j'attend avec impatience vos avis! Alors n'hésité pas à laissez des review! :3

Bisous mes petits grounders, à samedi! ^^