Note d'une traductrice : Hellow~ Vous m'avez beaucoup manqué ! Ouf, je poste ça entre deux révisions (et oui le Bac vient me chercher cette année déjà)... Enfin, je ne vais pas vous raconter ma vie non plus, vous n'êtes pas là pour ça ^-^ En tout cas, les prochains seront moins écartés les uns des autres comme je suis en vacances après ça ;)

Bêta : Licht-sama

Enjoy~


While you were gone

Chacun savait qu'Akashi ne loupait jamais rien. Il n'était rien si ce n'est parfait en tout puisque le contraire aurait été très inconvenant de sa part et jamais personne n'avait été déçu de lui ou par lui. Beaucoup le craignait à cause du pouvoir qu'il possédait et qu'il avait toujours sournoisement réussi à exercer sur les autres. Il lui était donc facile d'amener les gens à ne pas lui désobéir même sans menace verbale.

Mais, ces derniers mois, il les avait passés avec lui. Avec ce garçon toujours si insoumis à sa volonté et sur lequel il n'avait aucun pouvoir. Le fait qu'il arrive à ne pas être impliqué dans sa vie réelle, mais qu'il réussisse tout de même à l'influencer avec sa personnalité déjantée le rendait déjà, à son humble avis, égaux en terme de puissance. Bien entendu, physiquement parlant, Akashi n'aurait aucun mal à le maîtriser et, enfin, certainement également niveau intellectuel la plupart du temps. Mais étrangement, l'autre avait plus de pouvoir sur lui que n'importe qui avant. Il avait l'impression que le bleutée pouvait tout lui demander qu'il s'empresserait d'abdiquer. Il faisait déjà des choses qu'il n'aurait jamais entreprises habituellement. Et même si il ne l'avait pas vraiment remarqué, son entourage ne pouvait que le faire. Il avait changé. Chose incroyable, il était un peu plus agréable avec autrui, parfois même attentif et autorisait quelques faveurs sans qu'il n'ait d'arrières pensées. Il lui arrivait même de revoir son opinion sur quelqu'un et de penser au bien-être des gens avant de prendre une décision. Il était tellement différent et c'en était presque cruelle à quel point il l'ignorait.

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Puis, il y eut cette nuit où Akashi fut incapable de rêver. Il était tombé profondément endormi puis s'était réveillé sans qu'il ne se soit rien passé. Pas de Kuroko en vue. Aucun monde fantasque. Rien. Du moins rien dont il puisse se souvenir. Cela durait depuis une semaine déjà et, de plus en plus, il s'inquiétait pour son ami…pour Kuroko. Le bleuté avait semblait différent lors de leurs derniers rêves communs et maintenant qu'il avait disparu, il ne pouvait s'empêcher de se sentir troublé.

Le rouge ne savait pas si la situation était censée s'étirer donc il n'avait pas encore commencé à paniquer mais ça ne saurait tarder si cela continuait à aller dans ce sens.

La vérité était qu'il était devenu absolument accro à leurs petites entrevues nocturnes, de telles expériences comme jamais il n'en avait faites auparavant et si elles s'arrêtaient complètement et qu'il se retrouvait privé du turquoise…ou qu'il l'abandonnait, il ne savait absolument pas ce qui adviendrait de lui et de ses réactions vis-à-vis de la situation. Mais il avait le sentiment que ce qu'il expérimenterait serait bien pire que de laisser quelques larmes couler.

Il avait une étrange sorte de dépendance envers Kuroko… Il ne l'avait jamais voulu puisque ce n'était même pas censé se produire. Car les émotions n'étaient censé ne rien représenter pour le rouge, elles lui étaient futiles…mais pas avec lui, car rien n'était prévisible lorsque cela le concernait.

Il était déjà trop tard de toute façon. Un rire sans espoir s'éleva. Un rire de désespoir moqueur.

Maintenant qu'il n'était plus capable de voir Kuroko, il se sentait rejeté, fatigué comme il le serait s'il passait encore ses nuits à discuter avec cet inconnu si familier mais pas le même type de fatigue. Ses pensées tournaient au ralentit, son humeur s'était détériorée et son contrôle lui faisait défaut à tel point qu'il en devenait (parfois) légèrement maladroit.

Son entourage aurait dû être inquiet, mais il n'est pas nécessaire de se rappeler qu'il n'y avait pas beaucoup de personnes qui étaient préoccupées par l'état du rouge. Il souffrait donc en silence. Pourquoi souffrait-il ? Tout simplement parce qu'il n'avait pas vu une personne pendant une semaine au plus ? Depuis quand était-il devenu si faible ? Malgré cela, il ne pouvait pas se couper de cette douleur, car il ne pouvait nier son inquiétude. Il s'en faisait bien trop.

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Trois bons jours plus tard, son état ne s'était pas amélioré. Il dormait sans jamais se reposer. Pourquoi était-il devenu comme ça ? Pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement poursuivre sa vie comme avant sa rencontre ? L'avait-il jamais rencontré ? Il avait de plus en plus de mal à ne serait-ce qu'entrevoir les frontières entre la réalité et l'imaginaire.

Pendant tout ce temps, pas une fois il n'avait pensé à rechercher Kuroko dans le monde réel, bien qu'il en soit parfaitement capable. Qu'il le fasse ou non, ça ne l'aiderait pas de toute façon. S'il le trouvait, s'ils parlaient dans ce monde-ci, toute la magie disparaîtrait, ce serait moins réel, ce ne serait plus un rêve inaccessible. Ce n'était pas facile à expliquer, mais il savait au plus profond de lui que là n'était pas la solution et il ne l'envisageait même pas.

Pas encore.

Un jour, il le ferait. Certainement, sûrement, définitivement.

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La solitude ne fut pas aussi forte qu'il l'avait prévu au final. Kuroko avait plus l'impression de sans arrêt dormir qu'autre chose, il n'était pas vraiment conscient la plupart du temps de son environnement ou du temps qui passait, mais il ne nommerait pas l'horrible sentiment de perte qui l'entravait de la solitude.

Il ne s'était même pas encore demandé quand est-ce qu'Akashi reviendrait.

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Il se réveilla, à la même heure que tous les autres jours, ne prenant pas la peine d'éteindre la sonnerie de son réveil car il savait qu'il en profiterait pour s'accorder dix minutes supplémentaires s'il s'y tentait et la dite tentation aurait été trop forte s'il l'avait envisagé ce matin-là. Il était si fatigué… Jusqu'à quatre heures, il n'avait pas lâché le travail important que son père lui avait ordonné de terminer. Il ne pouvait pas lui montrer le moindre signe d'incompétence, il le savait… Mais aujourd'hui il se demandait si ça en valait vraiment la peine.

Lors de son court sommeil, il avait tout de même réussi à se laisser emporter par un doux rêve, mais pas celui qu'il aurait souhaité. D'un côté, l'espoir lui revenait en se rendant compte qu'il se souvenait de quelques parcelles de son dit rêve.

… Non pas que ce soit quelque chose de très important, puisque, s'il s'en rappelait correctement, cela avait juste à voir avec des escaliers, des bateaux et des cercles de feux gris pale flottant au gré de la brise. Après, qui pouvait se vanter de contrôler parfaitement ses rêves ? Lui aussi pouvait laisser passer quelques bizarreries tant que personne ne le savait ou que ça ne l'affecte sur le plan physique.

Il se leva et se prépara pour aller aux cours du mercredi. Akashi fit son chemin jusqu'à la table sur laquelle reposait le petit déjeuner, les épaules légèrement voûtées reflétant clairement son épuisement. Il passa devant un miroir et, remarquant sa mauvaise posture, se redressa immédiatement et s'empressa de peigner sa tignasse en voyant l'état de celle-ci. Il grimaça intérieurement en allant chercher de quoi faire.

Le petit-déjeuner traditionnel qu'il savourait d'habitude ne lui laissa qu'un arrière goût amer dans la bouche, il n'avait en aucune façon envie de le déguster. Il n'y toucha qu'à peine, une ombre toujours planté dans son regard. Il s'excusa d'un geste de la tête et se leva avant de prendre congé.

Personne ne pouvait ignorer qu'il y avait de l'amélioration depuis plus de six mois – tant de temps depuis la première fois. A cette époque, il n'aurait rien fait si ce n'est affirmer sa supériorité sur les autres (sauf sur son père bien évidemment). La seule chose que chacun semblait manquer restait le faux sourire qu'affichait Akashi. Qui aurait pensé que ce serait la première chose qu'on ne noterait pas chez le rouge tant cela présageait la menace habituellement ?

Puis, il avait cette petite pincée de personnes qui connaissaient bien le gamin arrogant qu'avait toujours été Akashi et qui commençaient à légèrement s'inquiéter pour son état actuel.

En son for intérieur, Akashi avait juste l'impression que personne ne se souciait vraiment de lui et qu'ils ne faisaient que le supporter. Auparavant, il s'en serait bien moqué, mais maintenant, quelque chose s'était éveillé en lui : le désir d'être aimé. Ce désir était parti en fumée lors du décès de sa mère, mais il revenait de plein fouet le tourmenter ces temps-ci et ça ne l'aidait pas à se sentir mieux.

Il partit donc pour rejoindre son lycée. Une voiture l'attendait comme toujours, le conducteur silencieux ne l'embêta avec aucun sujet futile et il en fit de même. Il était assis, là, tranquillement, observant le paysage qui défilait devant lui comme dans un court-métrage. Regardant la kyrielle d'immeubles et les personnes qui les inondaient. Lorsqu'il était encore enfant, il avait le mal des transports, mais comme son père ne le tolérait pas, il s'était forcé à ne pas y penser et cela avait porté ses fruits. C'était sans problèmes qu'il pouvait lire Shakespeare dans la voiture sans que cela ne le perturbe en quoi que ce soit.

Il atteint finalement le lycée et sortit. Son premier cours n'était autre que de l'histoire qu'il partageait avec Atsushi. Un géant aux cheveux violet et avec de gros problèmes de retenue dès que des sucreries étaient en jeu. Une très mauvaise habitude d'après lui. Akashi soupira. Il était trop fatigué pour faire face aux gens aujourd'hui.

- Aka-chin.

Murasakibara le salua une friandise désespérément en bouche comme à son habitude. Encore une personne qui s'entêtait à écorcher son nom de famille avec un surnom idiot. Mais Atsushi était un cas à part comme cela faisait un bout de temps qu'il le connaissait, presque depuis la maternelle. Lui et Shintaro était ceux qui se rapprocheraient le plus d'amis pour lui. Finalement, il aurait pu tomber sur pire, sans citer de nom. Un léger sourire vint éclairer quelque peu son visage.

- Bonjour Atsushi.

Ledit nommé se raidit en fixant Akashi, une expression presque horrifié peinte sur le visage. Akashi sembla confus.

- … Qu'est-ce qu'il y a ?

- A…Aka-chin sourit…

- Ah oui ? Je dois vraiment être épuisé dans ce cas.

Le rouge se sentit soudainement plus nerveux. Il ne l'avait même pas remarqué… Qu'arriverait-il s'il récidivait devant Kuroko…Mais… Non, il ne devait pas penser à lui maintenant, il devait se contenter de laisser passer la journée comme d'habitude.

- Ok…si Aka-chin le dit…

Le visage du mauve redevint aussi impassible que possible et il continua de s'empiffrer d'il ne savait quoi encore. Ils continuèrent leur chemin ensemble dans le silence le plus complet.

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La journée passa comme tant d'autres. Il avait pourtant fait quelque chose à laquelle il n'aurait jamais dû même penser, ce qui ne lui ressemblait pourtant pas du tout : il avait loupé l'entraînement sous prétexte qu'il n'était pas totalement remis. Maladie qu'il avait eut un mois auparavant déjà, ce qui rendait l'excuse totalement faussée mais personne ne lui posa de questions.

Il rentra à pieds, sachant que la voiture était censée arriver dans quelques heures seulement lorsque l'entraînement prendrait fin. Se sentant d'humeur morose, il envoya un message au chauffeur pour que celui-ci ne s'embête pas à venir pour rien.

C'était étrangement rafraîchissant de sentir l'air du soir sur sa peau et de marcher parmi une foule de personne qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam et qui en faisait de même. Il se sentait plus réveillé que jamais depuis quelques semaines déjà.

Il arriva finalement chez lui, et, par chance, en l'absence de son père, qui dans le cas contraire lui aurait demandé des explications sur lesquelles il n'avait en aucun cas le vœu de s'attarder. Il se rendit jusqu'à sa chambre et s'enferma.

Akashi alla dormir presque qu'immédiatement pour essayer de parer à la fatigue qui résultait ses précédentes nuits. Il espéra que personne ne lui manquerait jusque dans ses rêves, surtout pas. Si seulement…

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- Je t'ai manqué Akashi-kun ?

- Tetsuya ?!

Il ouvrit les paupières et se retrouva dans la même pièce familière. Comment cela se faisait-il qu'il s'y trouve de nouveau ? Que se passait-il ? Quelque chose avait changé ? Pas qu'il le sache en tout cas. Mais il était bien là maintenant…et Kuroko juste en face de lui le regardait joyeusement. Cela faisait tellement longtemps et il en avait eu tant besoin…

C'est à ce moment-là qu'il décida d'abandonner.

- Tu m'as manqué Tetsuya, sourit doucement Akashi, pas un grand sourire mais le plus authentique qu'il pu. Kuroko était bien le seul qui avait réussi un tel exploit.

Et le bleuté comprenait. Il lui rendit son sourire mais ne posa aucune question ni ne fêta sa supposée victoire. Il était exactement comme Akashi se souvenait de lui, égal à lui-même. Kuroko n'était pas du genre à aimer voir les gens perdre à leur propre jeu et, même si cela ne se voyait pas en surface, il était très à l'écoute d'autrui. Il était tout sauf une mauvaise personne et le rouge était stupéfié qu'il le considère réellement comme un ami (oublions la partie ou il disait n'y avoir pas droit, il voulait juste pour une toute petite fois se sentir spécial).

Ou était donc parti son côté égocentrique et égoïste ? Et dire qu'au début, il avait pensé avec certitude que c'était à Kuroko de se sentir honoré de le connaître lui.

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Cette fois-là, ils ne parlèrent pas plus que de nécessaire. Ils s'étaient installé là, appréciant chacun la présence de l'autre. Ils ne s'étaient pas vu pendant quelques semaines seulement mais ça leur avait parut tellement plus long, surtout à Akashi. Alors, pour la première fois, il passa la nuit à s'accommoder au nouveau phénomène qui naissait sur son visage et qui l'éclairait comme pouvait le faire tout sourire. Il se sentait tellement plus rayonnant !

Était-ce normal de se sentir aussi heureux d'être près d'une personne ?

Quelque soit la réponse, il n'en avait rien à faire de toute façon. A ce moment exact, il se sentait bien.

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- Tetsuya ?

Ledit nommé sortit de sa lecture pour lui accorder son attention.

- Hm ? Oui Akashi-kun ?

Ses yeux paraissaient si innocents.

- Peux-tu me promettre quelque chose ?

Il sembla pensif l'espace d'un instant.

- Cela dépend… De quoi s'agit-il ?

Sa voix se fit murmure.

- Promets-moi… Promets-moi que tu ne me mentiras jamais

Kuroko se raidit, presque imperceptiblement. Ses yeux étaient clos et à son visage, on voyait qu'il était en pleine réflexion. Il paru légèrement peiné. Son sourire se crispa dans une expression emprunte de tristesse.

- Si…

- Oui ?

- Qu'y a-t-il ?

- Je…je ne te mentirai jamais Akashi-kun, jamais.


Titre du prochain chapitre : Laughter

Je sais que certain d'entre vous aime Harry Potter alors je ne pense rien perdre à vous faire part de ma prochaine publication qui sera une fiction écrite par mes soins (pour la première fois !). Donc, si certains d'entre vous souhaitent être au rendez-vous, j'en serais ravie !

Un petit extrait :

"Lorsqu'il reprit conscience, Regulus laissa une plainte bruyante lui échapper. La lumière lui brûlait les yeux et tout son corps était parcouru de spasmes incontrôlables. Le bruit attira Meraude qui s'empressa de fermer les rideaux en voyant le souci de son invité. Elle se mit à son chevet et l'obligea à boire le verre d'eau qu'elle avait placé là en prévision de son réveil. L'homme bu avec hésitation puis repoussa le verre. Il tenta de se lever mais il s'empêtra dans les draps et elle l'aida à se remettre dans le lit.

- Ou suis-je, réussit à dire l'inconnu d'une voix qui sonnait rauque.

Sa voix était légèrement cassée et il semblait avoir peur comme si il avait perdu ses repères.

- Vous êtes chez moi, je vous ai trouvé près de l'eau, évanoui.

- Vous êtes Moldue ? demanda-t-il après un silence qui la gêna légèrement.

- Comment ? Mordue ? De quoi parlez-vous ?"

A suivre...;)

Cela risque d'être tendu, ne croyez-vous pas ? Sur ce, dite moi ce que vous en pensez !