Bienvenue à tous ! J'ai commencé cette fic il y a plusieurs mois maintenant et alors que je travaille sur la fin, j'ai décidé d'entreprendre la réécriture de certains chapitres qui comportaient des coquilles, des fautes ou tout simplement des tournures de phrases qui ne me plaisaient pas.

Bonne lecture ...


Chapitre 1 : Les gens changent-ils vraiment ?

Veronica était allongée sur un lit, vêtue d'une salopette bleue pastel et d'un débardeur rose pâle, un livre de chimie sur les cuisses. Un bruit sec la fit sursauter.

- Raté !

- Lilly ? demanda Veronica.

- Rien, juste un cafard. lui répondit l'autre blonde.

- Il a le droit de vivre.

- Veronica Mars, serais-tu devenue soudainement avocate des cafards de Neptune ?

Sans faire de bruit, Lilly s'agenouilla sur le tapis et saisit la bestiole dans ses mains. Elle se releva et vint s'allonger à côté de sa meilleure amie, toujours absorbée par son devoir sur son lit. Discrètement, elle déposa le cafard sur le short de la salopette de Veronica. Le sourire ingénu, Lilly appuya sa tête sur son bras, ferma les yeux et patienta. Quelques secondes plus tard, une blonde se mit à hurler, tombant du lit en effectuant un geste brusque, emportant avec elle le livre, une copie et le thé refroidissant sur la table basse.

- Saleté de bestiole, une heure de travail perdue !

Veronica en colère, saisit une tong au sol et l'insecte fut sauvagement abattu.

La deuxième blonde forte de son succès, ne put s'empêcher :

-Veronica Mars exterminatrice de cafards !

-fin du flashback-


- Raté !

La foule s'amassait aux alentours du stade, des enfants couraient suivis par des parents anxieux de les perdre. Les hauts-parleurs crachaient des commentaires stridents. Des odeurs de popcorn et de hot dog se mêlaient étrangement à ce souvenir. Secouant la tête et un léger sourire aux lèvres, Veronica fit une deuxième tentative.

Un homme brun et grand aux épaules carrées poussé par le flux des spectateurs entrant par une des portes du stade vint percuter une jeune femme figée dans l'espace les yeux rivés vers le sol. D'abord surpris, il était prêt à s'excuser mais reconnaissant ce visage :

- Veronica Mars ? Exterminatrice des cafards de New York ?

La blonde releva la tête, d'abord surprise, elle répondit :

- Après en avoir suffisamment exterminés à Neptune, j'ai décidé de changer d'air.

- Pas tous, je crois que mes parents ont échappé à tes griffes.

- Et ils ne sont pas les seuls. Casey Gant, ravie de te revoir... Mais qu'est ce que tu fais ici ?

- Luke, il joue ce soir , c'est l'un de ses derniers matchs pour les Mets, il a décidé de raccrocher ses gants ou plutôt sa batte. Je suis venu le soutenir.

- Luke, Luke Hadelman ?

- Go pirates !

- Je ne savais même pas qu'il jouait ici.

- Tu n'as pas gardé de lien avec Neptune High ?

- Très peu, je ne sais pas si tu te souviens de Mac et Wallace ?

- Vaguement, on ne naviguait pas dans les mêmes cercles.

- 09er un jour, 09 toujours !

- Ah le bon vieux temps !

Perdue dans ses pensées et ne sachant quoi faire de cette dernière réplique, Veronica n'entendit pas son père arrivé.

- Casey Gant

- M. Mars, dirent les deux hommes en se serrant la main.

- Comment se porte Gant publishing ces jours ?

- Plutôt bien, beaucoup d'heures de travail, de déplacements, mais le jeu en vaut la chandelle, je suis vraiment heureux de ce que je fais.

- Et tes parents ?

- Ils sont à San Diego et pour ma part je reste à LA, je leur verse une rente tous les mois et ils me laissent gérer l'entreprise comme je l'entends. Veronica, on devrait rester en contact, je reste une semaine, voici ma carte appelle-moi... Un diner ?

- Je vais y réfléchir.

- By, allez Dodgers !

- Ce n'est pas ce que dit ton t-shirt, répondit-elle amusée.

- Chut ! Le t-shirt c'est pour Luke, mais mon cœur reste à LA, appelle-moi, mime-t-il avec un geste de sa main à son oreille en disparaissant dans la foule.

- J'aime beaucoup ce garçon, tu devrais l'appeler.

Estomaquée, Veronica regarda fixement son père, avant de répliquer :

- Y aurait-il quelque chose dans l'eau de New-York ou mon père essaierait-il de me pousser dans les bras du plus grand coureur de jupon de LA ?

- Chérie, il aime les Dodgers, et les gens changent ...

Bras dessus, bras dessous, père et fille se dirigèrent vers les gradins en empruntant les escaliers.

VVO : Les gens changent-ils vraiment ? Peut-on réellement changer ? La réponse semble facile ...

Ai-je changé ?

Je ne suis plus tout à fait la même, plus sage, plus mature, plus réfléchie, plus studieuse, plus sûre, plus sereine, plus à l'écoute, plus mesurée, plus orientée, plus fiable ...

Alors oui, j'ai un peu changé. Il y a quelques années, une professeur m'a dit de ne jamais utiliser "un peu" dans une copie, ne cherche pas à cacher tes nuances, "ne t'euphémise pas", dévoile-toi (Veronica Mars 1.0 bien sûr). Bon d'accord, j'avoue j'ai changé, retournement total de situation, U-turn, et sans regarder dans le rétro. Mais changer c'est pour le mieux, n'est-ce pas ?

-Break-


Le lendemain, dans une salle de l'aéroport, Keith une valise à la main :

- C'était bon de te revoir, et merci pour ton cadeau.

- Tu me connais un match entre les Mets et les Dodgers ... simplement immanquable.

- Ah ! Ma fille la New Yorkaise, étudiante en droit, futur avocate d'une grande firme. Prends soin de toi, et remercie Céline pour sa blanquette de veau, terrifique !

- Je n'y manquerai pas.

- Avec une cuisinière comme elle, je sais au moins que tu ne vas dépérir le nez entre deux bouquins.

- Pas de risque. Salut Wallace de ma part, et n'oublie pas de lui donner sa boîte de snickersdoodle, une pour lui et une pour toi.

- Yep ! Au revoir Veronica.

- Au revoir Pops, tu vas me manquer. J'essaierai de venir pour Noël ou pour Thanksgiving.

- Quand tu veux, le plus tôt sera le mieux.

Une bise sur le front et le voilà parti. Soudain, il se retourna et ajouta :

- Et appelle Casey.

-Break-


Quelques heures plus tard, dans un petit appartement.

- Triste et fatiguée ?

- J'ai toujours le cœur lourd lorsque je le vois partir, mais cette semaine avec lui, rafraîchissante, il prend peu de vacances et c'est agréable de pouvoir partager quelques bribes de ma vie ici avec lui. Mais Mars Investigations a besoin de son leader et l'argent ne tombe pas du ciel ... D'ailleurs, il te remercie pour ta blanquette, il est rassuré de savoir que quelqu'un est là pour me nourrir.

- Pot de glace ?

- Non merci j'ai déjà donné en t'attendant, crise d'hyperglycémie en perspective, ...

- Alors j'ai ce qu'il te faut !

Sa colocataire disparut quelques minutes, puis revint les bras chargés.

- Céline, qu'est-ce que c'est que cette caisse ?

- Réjouissances de mon très cher père. Attention les yeux : bouteille de Pomerol et plateau de fromages. Je te présente le réconfort à la française : monsieur le camembert au lait cru de Normandie, un vieux Lille dans sa croute orangée, une tranche de morbier reconnaissable avec sa légère couche de cendre

- Et cette pyramide ? coupa Veronica.

- Du Valençay, tadam ! N'oublions pas le verre de vin et nous voici au paradis.

- Ton paradis pue.

- Il vient de loin.

- En parlant de ça, comment ces fromages au lait cru sont arrivés sur ce continent ?

- C'est mon secret, si je te le dis je serais obligée de te tuer.

- N'oublie pas que j'étais un PI dans ma folle jeunesse. J'ai les moyens de vous faire parler Mlle Vaquin.

- J'ai encore du mal à l'imaginer, folle jeunesse, détective intrépide, il faut vraiment que tu m'emmènes à Neptune, si Wallace ne me l'avait pas dit, je ne l'aurait pas cru.

- Wallace a une grande bouche.

- Et pour mon plus grand plaisir.

- AHHHHHHHHHHHHH, STOP, je ne veux pas en entendre plus.

- C'est toi qui a abordé le sujet.

- Oui mais au sens figuré, ressers moi un verre pour effacer cette vision incestueuse, il est comme mon frère.

- Attention darling, 13 degrés d'alcool.

- Je vais reprendre un peu de "Valençay" (en imitant l'accent français), j'apprécie la chèvre finalement.

- Où la chèvre est attachée, il faut qu'elle broute.

- C'est à dire ?

- Oh, Veronica, un peu de fun, depuis quand n'as-tu pas eu une folle aventure, il est temps de se remettre en selle, il n'y a pas que le droit dans la vie, croque la vie à pleines dents, je ne sais pas moi, avec ce Piz par exemple, il est canon ou un autre, peu importe.

- D'abord mon père, maintenant toi, qu'est ce que vous avez à vouloir me caser ? J'ai l'air désespérée ?

- Ton père ? Explique.

- Rien de spécial

- Mais encore ?

- Bien, on a rencontré ce type au stade, un ancien du lycée.

- Et ?

- Il m'a proposé d'aller dîner.

- Il est hot ?

- Charmant.

- Et ?

- Ambitieux, riche, séducteur, beau parleur,

- Parfait !

- Dangereux.

- Soûlante ?

- Pardon ?

- Tu es navrante, désespérante, appelle-le ! Qu'est ce que tu as à perdre ?

Veronica ouvrit la bouche, la ferma, la rouvrit, la referma, pas un son ne sortit.

- CQFD, appelle-le !

- On verra.

- Allez maintenant on danse.

Céline alluma la radio, et pour quelques minutes, l'alcool aidant, Veronica oublia et se mit à danser et chanter comme au temps de Lilly, les deux filles rigolaient et décompressaient. Debout sur le canapé, la bouteille en guise de micro, finalement la brune et la blonde décidèrent de faire une pause. La radio continua à bercer les échanges désormais plus calmes et futiles, lorsque les paroles suivantes se firent entendre :

"Holding my breath"

Veronica se leva et éteignit la radio.

- Décidément tu n'es pas une fan de Bonnie DeVille, à chaque fois que cette chanson commence tu changes de station ou baisse le volume. Dommage, avec son dernier album qui vient de sortir, elle hante les ondes.

- Je déteste le son de sa voix. C'est physique, je ne peux pas.

- Ok, mais cette fille est un génie, un peu torturée à mon goût mais c'est une bonne chanteuse et compositrice. Et j'ai vu les photos de son mec, totalement HOT ! Un gars pareil, elle ne doit pas s'ennuyer tous les jours, de quoi chasser ses idées noires.

Et c'était trop, Veronica crispa la mâchoire, prit la direction de sa chambre, fit un simple geste pour prendre congé et claqua la porte. Elle s'affala sur son lit , entendit un simple "bonne nuit", la nuit allait être longue.

VVO : Ça fait presque huit ans, Veronica, tu as changé, tu n'es plus cette adolescente émotionnellement attachée à Logan Echolls, tu as ta vie, il a la sienne, alors chasse tes souvenirs et avance !

-Break-


La semaine passa extrêmement vite, Veronica était assise depuis plus de trois heures dans la bibliothèque et revoyait ses cours portant sur les lois de la propriété intellectuelle. Regardant soudain sa montre, elle emplit son sac des différents livres et fiches qui trônaient sur la table et se leva pour attraper au plus vite un bus. Installée dans une salle d'attente, elle consultait nonchalamment de vieux magazines. Encore une fois, Bonnie DeVille vint troubler sa tranquillité. Souriante, magnifique posant sur un tapis rouge au bras d'un séduisant Logan Echolls, il n'avait pas tellement changé, il avait perdu quelques rondeurs de jeunesse, notamment au niveau des joues mais il était toujours aussi charismatique, musclé, sûr de lui."Bonnie DeVille amoureuse et au sommet de sa gloire" en titre.

VVO : Et bien je vous souhaite tout le bonheur du monde.

Un médecin interrompit ce moment :

"Mlle Mars, c'est l'heure de votre vaccin, suivez-moi".

En sortant du cabinet, elle repassa devant la salle d'attente et la fameuse photo la narguait toujours. Ni une, ni deux, Veronica saisit son portable et tapota le numéro qui se trouvait sur une carte.

- Casey Gant !

- Bonjour Casey, c'est Veronica.

- Ravi de t'entendre, je patientais et j'avais presque perdu espoir que tu m'appelles.

- Désolé, semaine chargée, mais si ça tient toujours, je suis opérationnelle pour un petit diner.

- Ce soir je ne peux pas, je rencontre un écrivain que je courtise depuis plus de six mois. Demain samedi, j'ai une soirée tu peux m'accompagner.

- Pourquoi pas dimanche ?

- Trop tard, je serai parti, mon avion décolle de bonne heure. Mais accompagne moi samedi, nous fêtons le départ de Luke des Mets, il y aura quelques têtes connues.

- Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de les revoir, mes souvenirs de Neptune ne sont pas tous heureux.

- Je serai là pour t'épauler et ce n'est qu'une soirée, ils ont mûri pour la plupart et de l'eau à couler sous les ponts. Tu pourrais être agréablement surprise.

- Tu ferais un bon avocat.

- Je tente le tout pour le tout, une belle jeune femme est sur le point de décliner mon invitation et je n'aurai pas l'occasion de la revoir avant plusieurs semaines. Alors qu'en dis-tu ?

- Vendu.

- Samedi soir 19h, habillé pour impressionner. Envoie-moi un texto pour savoir où venir te chercher.

- A samedi et merci.

Le sourire aux lèvres mais toujours perplexe quant à la décision qu'elle venait de prendre, Veronica reprit le bus pour rejoindre son appartement.