Repost du 06/01/2017 : j'ai décidé de reposter tous les chapitres pour corriger quelques erreurs ou maladresses de traduction ! J'espère que la lecture sera plus fluide, et qu'il y aura moins de coquilles/erreurs de frappe.

SevLiLyHarry


Bonjour à toutes et à tous !

Voici une traduction de la merveilleuse fic "A Thousand Words" d'Ailee 17, qui m'a autorisée a traduire son histoire. Rien n'est de moi, sauf la traduction.

Bonne lecture !


Harry s'avança prudemment jusqu'à la porte, ses yeux balayant la cuisine immaculée. Il avait essayé de tenir le plus longtemps possible, mais il ne pouvait pas le supporter plus longtemps. Sa tête martelait, et il se sentait incroyablement faible. Il devait manger quelque chose. N'importe quoi.

" Qu'est ce que tu fais ici ? " éclata une voix aiguë dans le silence de la maison. Harry tressaillit et, reconnaissant la voix de sa tante, baissa immédiatement son regard vers le sol. Il se fustigea mentalement de ne pas l'avoir remarquée plus tôt, assise à la table à manger. Il avait été trop concentré sur le réfrigérateur, en essayant d'imaginer ce qu'il pourrait éventuellement prendre à l'intérieur et que les Dursley ne remarqueraient pas. "Eh bien," se dit-il. "Au moins, ce n'est pas Oncle Vernon. "

"Et bien?" cracha fortement Pétunia quand aucune réponse immédiate ne vint.

Harry osa lever les yeux pendant une fraction de seconde. Sa tante semblait être en train de s'occuper de plusieurs boîtes de vieilles photos. Elles étaient toutes réparties sur un côté de la table, et la femme tenait à la main une petite pile de vieilles photographies lorsqu'elle dévisagea son neveu.

Normalement, Harry n'aurait même pas pris la peine de demander. Les Dursley détestaient les questions, et il pouvait en général prédire ce que leur réponse allait être de toute façon.

Mais il commençait à se sentir désespéré.

"S'il te plaît, Tante Pétunia. Je me demandais si je pouvais ... avoir quelque chose à manger?"

"Tu as entendu Vernon. Pas de repas pour le reste de la semaine," cracha pratiquement Pétunia. "Comment oses-tu même demander, après ce que tu as fait à Dudley?"

Harry n'avait rien fait à Dudley. Dudley avait juste été contrarié quand lui et sa bande avaient été incapables d'attraper Harry dans leur jeu de "La Chasse au Harry " un peu plus tôt dans la semaine. Convaincu qu'Harry avait dû utiliser "le m-mot" pour éviter de se faire attraper, Dudley avait inventé une histoire comme quoi Harry aurait crié des mots dépourvus de sens et aurait essayé de jeter un sort à lui et à ses amis.

Bien sûr, Vernon et Pétunia l'avait cru. Et Oncle Vernon n'avait jamais été aussi terrifiant lorsqu'il avait entendu cet incident. Harry essayait de ne pas trop y penser, mais il ne pouvait cesser de mettre sa main à sa joue à ce souvenir. Une ecchymose était encore visible là. Heureusement, c'était le seul qu'Harry devait voir quand il se regardait dans un miroir.

Harry déglutit. «Je suis désolé. J'ai tellement faim. S'il te plaît…"

Harry fut soudainement interrompu par un long et profond son de gargouillement venant de son estomac. Embarrassé, il passa un bras autour de son ventre et se tut, les yeux retombant vers le sol.

Le silence retomba dans la cuisine pendant de longues secondes. Harry avait même peur de respirer trop fort. Puis tout à coup, il entendit le raclement d'une chaise alors que sa tante se levait de la table. Il grimaça légèrement lorsque Pétunia s'approcha de lui, mais elle passa à côté de lui sans un mot et s'avança jusqu'au réfrigérateur.

Harry attendit nerveusement, n'arrivant pas vraiment à croire que sa tante allait lui donner quelque chose à manger. Elle était probablement en train de se faire un casse-croûte pour elle-même. Ou pour Oncle Vernon, qui allait probablement rentrer du travail très bientôt.

Il leva les yeux en entendant la porte étroite du réfrigérateur se refermer, et se trouva surpris quand, dans la seconde suivante, Tante Pétunia mettait une fine tranche de fromage dans sa main.

"Voilà tout ce que tu auras, alors ne t'avises pas à demander plus."

Il fallut une seconde à Harry pour surmonter le choc. Mais quand il ouvrit finalement sa bouche pour murmurer un rapide «merci», il la referma immédiatement lorsqu'il vit le regard de pur dégoût sur le visage de sa tante.

"Tu ferais mieux de finir avant que Vernon ne rentre à la maison » dit-elle simplement, frôlant son neveu. "Il ne sera pas heureux s'il t'attrape avec de la nourriture."

Et bien sûr, ce fut exactement à ce moment-là que la porte d'entrée s'ouvrit, et la voix tonitruante de l'oncle Vernon résonna dans le couloir.

"Pétunia, viens voir la nouvelle voiture que l'entreprise m'a donné," appela l'homme visiblement excité.

Avec un dernier regard noir pour Harry, Pétunia quitta la cuisine pour aller à la rencontre de son mari dans le jardin.

Sans perdre plus de temps, Harry enfonça toute la tranche de fromage dans sa bouche et se tourna, avec l'intention d'être de retour dans sa chambre à l'étage avant l'arrivée de son oncle.

Mais un coup d'œil sur la table distrait momentanément Harry. Au lieu de quitter la cuisine, il se tourna vers la table, sur laquelle l'ensemble des photos était encore éparpillé. Un rapide coup d'œil permis à Harry de voir que la plupart d'entre elles étaient de Dudley, à différents stades de la vie de l'enfant. Anniversaires, vacances, sorties avec des amis ... Oncle Vernon et Tante Pétunia apparaissaient dans certaines des photos aussi. Il y en avait même quelques unes de la tante Marge et de son chien démoniaque Ripper. Mais Harry n'apparaissait sur aucune.

Le garçon soupira alors qu'il regardait vers le fond d'une des boîtes que Pétunia ne semblait pas avoir encore trié. Il soupçonnait que l'ensemble de ce projet avait quelque chose à voir avec ce que Tante Pétunia avait dit la dernière fois qu'elle était rentrée de prendre le thé avec des voisins. Apparemment, Mme Machin et Mme Peut-importe-son-nom avaient exhibé un tas de photos de leurs enfants, et la tante Pétunia, fouillant dans son sac, avait réalisé qu'elle n'avait pas de photos de Dudley à partager.

Harry doutait qu'elle allait permettre que cela puisse se reproduire.

Secouant la tête en apercevant une photo particulièrement horrible montrant Dudley âgé de deux ans avoir un accès de colère, Harry était en train de se détourner de la boîte quand il aperçut le bord en bois d'un cadre photo tout au fond, en dessous de plusieurs piles de photos.

Ne sachant pas exactement pourquoi il était si curieux (il s'agissait probablement juste d'une autre photo de son cousin après tout) Harry avança sa main vers le fond de la boîte, et retira soigneusement le cadre du bas de la pile, faisant de son mieux pour ne pas désordonner les photos parfaitement empilées de sa tante.

Et quand il eut finalement le petit cadre dans ses mains, Harry ne put s'empêcher de laisser échapper un petit cri de surprise à la photo qu'il vit à l'intérieur du cadre.

C'était un portrait de famille, bien que ni Vernon ni Dudley ne fussent sur la photo. Tante Pétunia était là cependant. Une Pétunia beaucoup plus jeune. Elle ne devait pas avoir plus de dix ans, mais Harry savait que c'était elle. Elle avait le même long cou et le même nez pointu que son homologue adulte, bien que ses yeux fussent loin d'être aussi perçants et menaçants sur la photo. C'était bizarre de la voir comme ça.

Le regard d'Harry ne s'attarda cependant pas sur sa tante. Il glissa rapidement vers les autres occupants du cadre. Il y avait un homme et une femme, ses grands-parents, il réalisa, et avant qu'il puisse les étudier plus en avant, ses yeux tombèrent rapidement sur la jeune fille de l'autre côté. Une jeune fille rousse aux yeux verts exactement comme les siens.

Sa mère.

Sans autre pensée, Harry quitta la cuisine, la photo fermement serrée contre sa poitrine, et monta les escaliers, sa tête subite à des vertiges dus à son manque de nourriture. Il n'allait pas laisser les Dursley l'attraper avec cette photo. Ils la lui prendraient sûrement, pour probablement la brûler ou la déchirer en lambeaux juste parce que sa mère était dessus. Comment le portrait avait réussi à survivre jusqu'à présent était un mystère, mais Harry n'allait pas laisser quelque chose lui arriver.

Il entendit la porte d'entrée s'ouvrir au moment où il franchit le seuil de sa chambre, et une seconde plus tard, l'oncle Vernon hurlait dans les escaliers.

"Garçon! Descend immédiatement! Nous avons des choses à discuter avant que les Mason arrivent!"

Harry soupira. Il avait presque oublié les Mason. Il cacha rapidement le cadre photo sous son oreiller et reparti de sa chambre, reprenant lentement son chemin vers les escaliers.

Il supposait que la soirée n'allait pas être trop mal. Il devrait probablement passer la soirée dans sa chambre, ce qui, au moins, signifiait que les Dursley le laisseraient seul.

Plus il y pensait, plus l'idée devenait attrayante, et il fit son possible pour effacer le sourire de son visage quand il rencontra sa tante et son oncle dans le salon.

"Bon, Dudley sera à la maison dans quelques minutes," disait Tante Pétunia à Vernon. "Je veux que le garçon soit à l'étage avant. Tu sais combien cela bouleverse Dudley quand il le voit ces jours-ci."

Harry avait vraiment du mal à réfréner le sourire qui lui montait au visage. Alors, il n'aurait même pas à faire face à Dudley pour le reste de la journée?

Ca allait décidément être une bonne soirée.