Otanjôbi Omedetô, Zia, Red et Lina !

Fiouu, tout juste à temps !

Vuilà un petit (grand) Omake tout mignon, (ou pas) qui m'est littéralement tombé dessus ce matin vers 5 heures, et sur lequel j'ai travaillé touuute la journée.

J'espère qu'il vous plaira, surtout à toi Zialema !

Je voulais faire un truc tout simple, et drôle, mais Allen a décidé que ce serait grave et pas marrant. Donc voilà. Désolée.

Je crois que Allen a eut une éducation totalement foirée au niveau de l'humour, et qu'il va falloir que Ace et Lu reprennent tout ça en main.

Donc voilà, après l'arrivée de Luffy dans le monde d'HP et celle de Ace en omake, voilà enfin celle de Allen, bien moins marrante, mais j'espère, pas mal éclairante.

Il n'y a pas tout, il n'est pas complet, pck je ne voulais pas non plus le faire trop long (c'est juste un Omake, hein) et pck il me faut bien garder quelques trucs en réserve xD

Et comme ce n'est pas un chapitre, je ne répondrais pas à vos review ici. Mais rassurez-vous, le prochain chapitre est déjà en cours d'écriture !

Bonne lecture !


Omake ! L'arrivé d'Allen au 12 Square Grimmaurd

Allen atterrit durement sur le sol dont le tapis devant le bureau manquait pour laisser place à un cercle runique d'une belle dimension.

- Oww !

Il se releva péniblement le plus rapidement possible, l'esprit en alerte face à ce qui pourrait être un nouvel amusement pour Leverrier (et donc, une nouvelle forme de torture pour lui). Qui sait de quoi serait capable cet homme pour lui soutirer des informations qu'il n'avait pas sur le Quatorzième ?

A sa grande surprise, rien de l'endroit où il se trouvait ne lui rappelait l'Ordre. Au contraire, à part le bureau en bois qui ressemblait à celui de Komui, tout lui était étranger. Des étagères en bois massif aux intrigants instruments de cuivre produisant un discret bruit métallique.

En commençant par le vieil homme barbu qui venait de se lever de sa chaise derrière le bureau.

Des cheveux fins aussi blancs que les siens et une barbe si longue qu'elle devait être raccourcie en étant maintenue par un élastique. Des yeux bleu vif à peine dissimulés derrière les verres en forme de demi-lune de ses lunettes. Une étrange tenue composée de ce qui semblait être une robe longue et velourée, comme on disait que portaient les magiciens dans les contes de fées, d'un violet électrique et décorée de petits traîneaux verts et d'abeilles orange vif qui se baladaient dans les plis du vêtement, et d'un chapeau pointu assorti.

Allen se releva franchement, et cligna des yeux, tentant d'effacer l'image éclatante imprimée dans sa rétine.

- Enfin, murmura le vieil homme.

Il fit le tour de son bureau et se planta devant Allen, l'examinant de haut en bas.

- Vous devez être Mr Walker, devina l'étrange vieil homme. Bien, bien, fit-il en caressant sa barbe d'un air absent.

- Vous êtes ? demanda Allen le plus poliment possible malgré son irritation croissante.

Rien ne lui prouvait, après tout, qu'il ne s'agissait pas là d'un piège de Leverrier.

- Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, répondit joyeusement le vieil homme, ses yeux pétillant derrière leurs verres. Directeur de l'école de Sorcellerie Poudlard, et vieil ami de ce cher Bookman, qui je crois, est une connaissance commune à vous et moi ?

Allen cligna à nouveau des yeux et se permit de se détendre imperceptiblement.

- Vous connaissez Bookman ? s'étonna-t-il.

Il s'assit dans la chaise en face du bureau que lui avait indiqué Dumbledore alors que celui-ci retournait s'asseoir dans son siège.

- En effet, dit le directeur. Et il m'a redirigé vers votre supérieur Mr Komui Lee lorsque je lui ai parlé de mon problème.

Allen haussa un sourcil au mot "problème".

- Il y a peu, d'étrange incidents ont commencés à être rapportés dans les nouvelles tant moldues que sorcières. Des gens disparaissaient, ne laissant derrière eux qu'une maison vide parfois explosée, et un tas de vêtement recouverts de poussière. Mon vieil ami Bookman m'a parlé des Akumas lorsque je lui ai fait part de mon inquiétude à ce sujet. Peut-être pourriez-vous être plus explicite à ce sujet, Mr Walker ?

Allen se détendit complètement à mesure que le vieux sorcier parlait. Devant lui se tenait le fameux Dumbledore dont venait de lui parler Komui. Donc, aucun doute possible, il ne se trouvait plus dans son monde, mais dans un autre, celui où Komui aurait dû l'envoyer sans même le prévenir, au lieu de faire venir chez eux deux pirates en plein milieu d'une guerre.

Allen, plus serein, expliqua alors au directeur ce qu'étaient les Akumas. Il commença par leurs origines, embraya sur les différents niveaux, et termina sur la dangerosité de leur poison.

- Les missiles que tirent les niveaux Un ne sont pas les plus dangereux. Ce dont il faut se méfier, c'est la fumée qui s'échappe de leur carcasse une fois détruits, car elle est empoisonnée et risque de contaminer toute personne commune qui se trouverait à proximité, finit-il.

Dumbledore lui posa ensuite des question sur lui, sa façon de se battre, s'il avait des besoins particuliers, tout en lui expliquant sa mission prochaine : surveiller et protéger Harry Potter, l'élu du monde Sorcier et cible vivante de Voldemort, infâme mage noir, en plus d'intervenir sur les cas d'Akumas qu'il trouverait. Allen lui répondit succinctement, s'attardant à peine sur Innocence, mais lui précisant qu'il souhaitait travailler seul si jamais une attaque se produisait, afin d'éviter le risque de contamination, et donc de mort, chez les témoins.

- Je suis seul sur cette mission, si j'ai moins de personnes à protéger, je pourrait me battre plus efficacement, argumenta-t-il.

Il avait l'impression de ressembler à Kanda en disant ça, mais il sentait quelque chose de dérangeant provenant de Dumbledore. Allen avait la nette impression que le vieil homme connaissait déjà les réponses aux questions qu'il avait posé, mais qu'il les avait posées justement pour s'assurer de la réponse.

Ou pour recouper avec les informations qu'il avait déjà, grappillant des détails ci et là.

Allen avait déjà croisé des individus de ce genre pendant certaines missions, en particulier celles où se trouvaient impliquées des familles de trouveurs, car elles essayaient alors d'en savoir plus sur leur situation, si leur mari/père/frère/ami allait bien, si elles allaient bientôt pouvoir le revoir, etc...

De ce fait, il préférait prendre toute les précautions possibles pour s'assurer qu'il ne serait pas espionné. Si dans le futur, Dumbledore s'avérait être réellement digne de confiance, alors Allen lui permettrait de le voir "à l'œuvre".

Leur entretien fut interrompu par trois coups frappés urgemment à la porte du bureau. Les nouveaux venus n'attendirent même pas l'invitation du directeur pour faire irruption dans la pièce.

- Albus !

Une femme au visage sévère et au chignon qui avait dû être serré plus tôt dans la journée traînant un petit homme au visage rabougris, puant l'alcool et la sueur et vêtu de loques qui marmonnait sans cesse à propos de chaudrons, de vieille folle amoureuse de ses chats et de gamins turbulents, entra et s'arrêta à côté de la chaise où était assis Allen pour lâcher son fardeau.

- Albus, répéta-t-elle. Mondingus vient d'arriver au chateau, il a été envoyé par Mrs Figg, dit-elle avant de se tourner vers le petit homme. Expliquez donc à Albus pourquoi Potter a des ennuis, Mondingus, lui ordonna-t-elle sèchement avec un regard méprisant.

- C'pas d'ma faute ! protesta celui-ci en mâchant ses mots. Y l'Louis qui m'prévient que ma marchandise est arrivée, et fallait pas q'je loupe pareille occasion ! C'pas souvent que j'peux avoir une affaire qui rapporte autant ! Alors j'vois l'gamin qui reste à faire bronzette dans les fleurs d'sa tante, j'me dis q'c'est bon, j'peux l'quitter vite fait ! Mais non, faut qu'il sorte à c'moment là, et qu'il tombe sur ces saloperies d'Détraqueurs !

- Des Détraqueurs, Albus ! souligna la femme. Dans quel pétrin a encore pu se mettre Potter ?

- Calmez-vous, Minerva, calmez-vous, dit Dumbledore d'un ton apaisant malgré son froncement de sourcils. L'heure est grave, certes, mais j'ai besoin que vous restiez calme pour que je puisse tout arranger.

- Oui, bien Albus, s'adoucit la femme -Minerva-.

- J'ai ici Mr Walker, celui dont j'attendais la venue la semaine dernière. Il est là pour nous aider avec ces mystérieuses disparition, ainsi que pour la protection de Harry, continua Dumbledore en se levant. J'aimerai que vous l'accompagniez au Square Grimmaurd, c'est là-bas qu'il séjournera -il mit un papier dans la main de la femme-. Pendant ce temps, je vais me rendre au Ministère.

- Bien Albus.

- Veuillez m'excuser, Mr Walker, ajouta Dumbledore en s'adressant à Allen. Mais notre entrevue s'arrête ici. Il semblerait que Harry, dont nous parlions à l'instant, ait quelques ennuis avec le Ministère.

- Rien de grave ? s'inquiéta Allen en se levant à son tour.

- Pas si je puis voir le Ministre à temps pour l'empêcher de faire une bêtise.

Allen hocha la tête et suivit Minerva qui l'attendait à la porte, la main agitée de spasmes impatients. Le petit homme -Mondingus- avait disparu.


Après avoir traversé le château dans un silence relativement inconfortable, où Allen osait à peine regarder autour de lui de peur de contrarier la femme aux lèvres pincées marchant à côté de lui, le duo passa une grande porte avant de sortir dans le parc. L'odeur de l'été, de l'herbe encore chaude de sa journée au soleil et du vent d'Août chargé d'électricité frappa Allen. Il inspira à fond, souriant légèrement en pensant que dans son monde, l'hiver était proche.

A ses côté, Minerva se dérida en le voyant sourire.

- Je ne me suis pas encore présentée, commença-t-elle alors qu'ils descendaient les marches menant au parc. Je suis Minerva McGonagall, professeur de Métamorphose.

- Enchantée, McGonagall-san, répondit Allen avec un sourire. Je suis Allen Walker.

- Albus dit que vous pourriez nous aider à propos des disparitions ?

- Il semblerait, opina Allen. Où allons-nous ?

- Je dois vous emmener au Quartier Général de l'Ordre du Phoenix. Il s'agit d'une organisation secrète qui mène la Résistance contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, explique le professeur McGonagall. Pour cela, nous allons transplaner...

- Transplaner ?

- Oui, il s'agit d'un moyen de transport sorcier, qui nous permet de nous rendre d'un endroit à un autre sans délai, répondit le professeur McGonagall.

- Y a-t-il quelque chose de particulier à faire pour transplaner ? demanda Allen, curieux.

Ça ressemblait au système de l'Arche.

- Savoir où l'on va, dans l'idéal, y être déjà allé, est indispensable. Si on n'est pas assez concentré sur sa destination, on peut se désartibuler.

- Se désartibuler ? répéta Allen.

- Laisser un morceau de nous à notre point de départ, l'éclaira la vieille femme en lui jetant un regard en coin.

Allen verdit. Finalement, l'Arche était plus sûre.

Ils arrivèrent enfin au portail marquant les limites de Poudlard et le passèrent.

- Tenez-vous à mon bras, lui demanda le professeur McGonagall une fois qu'ils aient laissé le portail quelques pas en arrière.

Allen obéit, et dans un Crac! sonore, ils disparurent.


Si le professeur McGonagall apparut bien campée sur ses pieds, l'atterrissage d'Allen fut beaucoup moins bien réussi que celui qu'il avait effectué dans le bureau directorial plus tôt dans la soirée.

Au contraire, il apparut déséquilibré, se tordit la cheville, et se retrouva au sol, les yeux tourbillonnant, complètement désorienté.

Son accompagnatrice lui laissa le temps de se remettre d'aplomb, avant de lui tendre un morceau de parchemin.

- Lisez, intima-t-elle. Dans votre tête.

Allen obéit, et lorsqu'il releva les yeux pour chercher le numéro douze, sa mâchoire tomba sous le choc : là, devant lui, surgissant de nul-part, une maison.

Les murs décrépis, de pierre grise, les fenêtres recouvertes de toiles d'araignées et de poussière, le portillon menant au porche, complètement rouillé, la petite -minuscule- cours aux pavés défoncés par les mauvaises herbes. Le tableau n'offrait pas un regard saisissant, mais Allen n'en eut cure. Après tout, le Quartier Général de la Congrégation n'était pas des plus accueillant non plus. Ça devait être un truc de Quartier Général...

Il suivit le professeur McGonagall jusqu'à la porte où elle dédaigna la sonnette pour frapper à la porte, et ils attendirent en silence, alors que de l'autre côté, on pouvait entendre des pas précipités se rapprocher.

La porte s'ouvrit sur une femme rousse rondelette à l'air inquiète.

- Minerva ? s'exclama-t-elle d'une voix surprise. Qu'est-ce que...?

- Bonsoir Molly, salua le professeur McGonagall. Je vous expliquerais à l'intérieur.

Molly se remit de sa surprise et les accueillit avec un sourire chaleureux avant de les conduire le long d'un couloir étroit jusqu'à une petite cuisine miteuse où étaient déjà rassemblées plusieurs personnes apparemment en train de dîner : un homme à l'air fatigué qui arborait déjà nombres de cheveux blancs malgré sa jeunesse (pas que Allen était bien placé pour commenter), et un autre aux cheveux mi-long bouclés et aux sourcils froncés d'irritation ainsi que plusieurs enfants plus ou moins de son âge, tous roux, ainsi qu'une jeune fille aux cheveux bruns bouclés de manière indomptable.

- Bonsoir Minerva, salua l'homme au visage fatigué. Qui est-ce ? demanda-t-il en remarquant Allen qui était resté silencieux.

- Je suis Allen Walker, se présenta Allen.

- Il est la personne qu'attendait Albus, précisa le professeur McGonagall. Il est...

- Que se passe-t-il, Minerva ? la coupa l'homme aux cheveux bouclés d'une voix irritée. Mondingus a débarqué juste avant que vous arriviez pour nous dire que Harry avait eut des problèmes, avant de disparaître aussi sec !

Tous se tournèrent vers elle, dans l'attente d'une réponse.

- Il semblerait en effet que Mr Potter ai eut des ennuis, confirma la vieille femme en prenant une chaise. Mais Albus est en train de tout arrangé au Ministère. Tout ce que doit faire Mr Potter pour le moment, c'est de se tenir tranquille et de ne pas quitter la maison de son oncle et de sa tante.

La porte de l'entrée s'ouvrit à nouveau et le nouveau venu, un grand homme au crâne dégarni, arriva, à pas pressés dans la cuisine.

- Molly, -bonsoir Minerva- Molly ! s'exclama-t-il. J'ai croisé Dumbledore au Ministère, Harry a utilisé la magie chez ses moldus ! Fudge pense à le renvoyer, il aurait apparemment déjà reçu un hibou pour l'en informer. Je lui ai déjà envoyé un hibou pour lui dire de ne pas bouger, que Dumbledore s'occupait de tout.

Des couverts heurtèrent les assiettes, des jus furent recrachés, des exclamations, étouffées.

- Harry ? Renvoyé ?! Ils ne peuvent pas ! s'indigna le plus jeune des garçons.

- C'est impossible ! renchérirent deux autres absolument identiques.

- Du calme, les enfants, du calme ! ordonna le dernier arrivé. Dumbledore est en train de tout arranger.

- Je vais envoyer un mot à Harry, dit l'homme qui avait interrompu le professeur McGonagall en quittant la pièce.

- Sirius... ! le rappela Molly avant de secouer la tête.

Allen se dandina d'un pied à l'autre en voyant la cacophonie ambiante, et se gratta la joue, perplexe.

Il était censé se trouver au Quartier Général de l'Ordre du Phoenix qui était, s'il avait bien compris, la tête de proue de la résistance contre le grand méchant du coin. Hors, il avait devant lui une famille en plein repas qui apprenait qu'un ami avait des ennuis avec le gouvernement...

- Maman, c'est qui ? demanda soudain la plus petite de la bande d'adolescent, une fille aux cheveux roux flamboyants.

Grand. Silence. Soudain.

Toutes les têtes se tournèrent vers lui, et il fit un sourire nerveux.

- Comme je vous le disais, Molly, intervint le professeur McGonagall qui était restée silencieuse sur sa chaise jusque là. Je vous présente Allen Walker. Il est ici à cause de ces disparitions inquiétantes dont on parle dans le journal.

- Il sait qui est derrière tout ça ? s'étonna un des rouquins. Mais il a l'air d'avoir notre âge !

- Ron ! le reprit Moly, indignée. Ce n'est pas une façon de parler !

Puis elle se tourna vers Allen et lui fit un sourire bienveillant, le genre qui réchauffait le cœur.

- Enchantée, Allen, dit-elle. Je suis Molly Weasley et voici mon mari, Arthur. Ensuite Fred, Georges, Ron et Ginny, mes enfants, ainsi que Hermione, leur amie.

Chacun des adolescents fit un signe de tête à leur prénom.

- Je suis Remus Lupin, se présenta l'homme à l'allure fatiguée. Et celui qui est parti, c'est Sirius Black, le propriétaire de la maison où nous nous trouvons.

- Voulez-vous vous joindre à nous, Minerva, Allen ? demanda Mrs Weasley en désignant la table.

Le professeur McGonagall refusa poliment.

- J'ai encore du travail au château, dit-elle.

Et elle partit après avoir salué tout le monde et serré brièvement l'épaule de Allen.

- Viens t'asseoir, Allen, viens, l'invita Mrs Weasley en lui tirant une chaise.

Elle lui servit une grosse assiette de gratin de pomme de terre accompagné de haricots verts.

- Alors dis-nous Allen, fit Mr Weasley en commençant à manger lui aussi. Quel âge as-tu ?

- J'ai seize ans, Weasley-san.

- San ? releva Mr Weasley sans comprendre.

- C'est une marque de respect, répondit Allen.

- Oh oui, c'est japonais, c'est ça ? intervint la fille brune -Hermione. Tu viens du Japon, Allen ?

- Euh, on peut dire ça, fit Allen en regardant ailleurs.

Il ne savait pas du tout ce que Dumbledore leur avait dit, et il ne voulait pas trop s'étendre, de peur de télescoper la version du directeur.

Si son habitude de rajouter des suffixes était japonaise dans ce monde, ainsi soit-il. Il n'avait pas eut l'occasion de visiter le Japon de son monde, malgré ses nombreux voyages avec son maître, puisque le pays était fermé aux étrangers, puis transformé en usine d'Akumas. Il ne savait pas lui-même d'où venait cette habitude, peut-être d'une rencontre qu'il avait fait étant enfant, que ce soit avec Mana ou son maître, dont il ne se souviendrait plus. Sa mémoire flanchait parfois, à cause des coups de marteau qu'affectionnait de lui donner ce démon de Cross.

- Oh c'est ça alors, rit Mr Weasley. Appelle-moi simplement Arthur, il y a beaucoup de Weasley ici, si tu nous appelle tous par notre nom, on va s'y perdre, plaisanta-t-il.

Avant que Allen puisse acquiescer, Ron l'interrompit, la bouche pleine, pour lui demander comment il savait qui était derrière les attaques (pour des raison de savoir-vivre, nous ne retranscrirons pas ses paroles au discours direct)

Allen réfléchit avant de répondre -pendant que Mrs Weasley reprenait Ron vertement-, se demandant ce qu'il pouvait leur dire ou non. Il devait l'avouer, cette histoire de magie, qui ne semblait pas avoir de limite et semblait repousser l'impossible, l'effrayait un peu. Qui sait, s'il en disait trop, ce que des sorciers mal-intentionnés pourraient en faire ?

Autant rester simple pour l'instant.

- Ce sont des machines appelées Akuma, commença-t-il après avoir avalé sa bouchée. Elles utilisent un poison. Si vous êtes touchés, vous tombez littéralement en poussière.

- C'est atroce ! commenta Ginny. Disparaître comme ça, en laissant qu'un tas de vêtement derrière...

- Tu nous as dit que tu n'as que seize Allen, reprit Mrs Weasley. Pourquoi est-ce qu'un enfant comme toi doit venir s'occuper de cette affaire ?

- Il n'y a qu'une seule substance qui peut détruire les Akumas, on l'appelle l'Innocence, répondit Allen. Et L'Innocence choisit son manieur, qu'on appelle alors "Exorcist".

- Comment peut-elle choisir son manieur ? demanda Hermione, intriguée. Ce n'est qu'une arme, non ?

- Je l'ignore, tout comme j'ignore ses critères, fit Allen. Mais l'Innocence est formée d'une substance inconnue, et on pense qu'elle peut avoir une volonté propre.

- Et elle choisit beaucoup de compatibles ? demanda un des jumeaux.

Allen grimaça.

- Nous ne sommes pas nombreux, dit-il. Un peu plus d'une dizaine, contre des milliers d'Akumas.

- Bon gamin, et si tu répondais à nos questions pour une fois ? intervint une voix grave depuis l'entrée de la cuisine. Depuis tout à l'heure, tu esquive ou tu répond à côté.

Allen se retourna vers celui qui avait parlé : Sirius Black. Adossé au chambranle de la porte, il le toisait, les sourcils froncés et les bras croisés.

Hermione ouvrit la bouche en écarquillant les yeux, se rendant compte que Sirius disait vrai.

- Sirius Black, se présenta Sirius en venant prendre place à table. Alors ?

En bout de table, juste à droite de Allen, qui afficha un sourire contrit.

- Pardon, dit le blandin. La plupart des informations sont confidentielles...

- Pour qui travailles-tu ? demanda Sirius. Pourquoi est-ce toi qu'on a envoyé et pas quelqu'un d'autre ? Pourquoi seul ? Comment se fait-il que personne n'a jamais vu à quoi ressemble ces Akumas ? Et si les Akumas sont des machines, ils doivent bien être contrôlés par quelqu'un, non ?

Allen se mordit la lèvre, puis soupira en fermant les yeux.

-Je suis un Exorcist de la Congrégation de l'Ombre, répondit-il. Je ne sais pas pourquoi c'est moi qu'on a envoyé, mais je suis seul parce qu'on a besoin des autres Exorcists ailleurs. Et les Akumas peuvent prendre forme humaine, mais ils sont contrôlés par une famille, la famille Noah, qui souhaite l'extinction de l'espèce humaine.

- Qui sont ces Noahs ? continua Sirius.

Allen pinça ses lèvres, partagé. Il ne savait pas s'il devait dire que les Noah étaient humains, d'un autre genre, certes, mais humains quand même. Lui-même n'avait découvert cette information que par hasard, et la nouvelle avait failli lui coûter la vie. Et bien qu'il aurait souhaité pouvoir leur dire qui étaient leurs ennemis sur ce coup-là, il ne pouvait pas, à moins de devoir leur expliquer ce qu'il avait compris des dessous de la guerre Sainte, y compris le fait qu'il abritait lui-même un Noah.

Non, il ne pouvait pas, se dit-il en secouant la tête. C'était des informations que l'Ordre refusait même aux familles des Exorcists (pour ceux qui en avaient) et des Trouveurs. Et Leverrier parviendrait sans aucun doute à avoir sa tête s'il apprenait qu'il avait donné ce genre d'informations sensibles à des civiles. Civile qu'il ne connaissait pas assez pour vouloir risquer sa vie ainsi.

- Je ne peux pas vous le dire, finit-il par répondre. Simplement, ils sont très dangereux. Et quand ils se montrent aux humains sans vouloir se dissimuler, ils ont la peau grise, sept croix sur le fronts, et un regard cruel.

- Quand ils se montrent sans vouloir se dissimuler ? releva Mr Weasley.

- Comme les Akumas, ils ont une forme humaine qu'ils utilisent pour se faire passer pour des humains, avoua Allen. On ne la connait pas...

- Est-ce qu'ils sont forts ? demanda avidement Ron.

- Très, répondit Allen avec une grimace. On pourrait presque dire qu'ils sont nos ennemis mortels. Rares sont les Exorcists à avoir survécu à une confrontation avec un Noah.

Dont lui-même. A quatre reprises.

Le repas continua, les adolescents parlant à voix basse de leur côté, jetant parfois des regards en coins vers le blandin. Mrs Weasley apporta le dessert, une crème au chocolat accompagnée de gâteau brioché.

- Si je peux demander, comment as-tu eut cette cicatrice, Allen ? demanda soudainement Lupin, ouvrant la bouche pour la première fois depuis le début du repas. Elle n'est pas commune...

Alllen posa la main sur son œil gauche avec un sourire amer.

- Une rencontre avec un Akuma particuliers, quand j'étais enfant, répondit-il. C'est une malédiction, qui me permet de localiser les Akumas même quand ils sont sous forme humaine.

- Quand tu étais enfants ?! s'exclama Mrs Weasley, horrifiée. Mon pauvre chéri, mais depuis combien de temps combats-tu ces créatures ?

- J'ai tué un Akuma par accident quand j'avais environ neuf ans, mes cheveux sont devenus blancs après ça, répondit Allen, gêné par leurs regards. Puis j'ai été pris comme apprentis par un Exorcist plus gradé, jusqu'à mes quinze ans. Il m'a formé pour combattre les Akumas. A partir de là, j'ai rejoint le Quartier Général de l'Ordre pour prendre mes fonctions d'Exorcist.

La conversation -interrogatoire- fut coupée par trois coups frappés à la porte d'entrée. Sirius partit accueillir le nouveau venu pendant que Mrs Weasley essuyait discrètement ses yeux larmoyants avec un mouchoir en tissu.

Albus Dumbledore pénétra dans la cuisine, les yeux moins pétillants qu'une heure auparavant.

- Ah, je vois que vous avez fait connaissance avec notre nouvel allié, Mr Walker, fit-il simplement en regardant.

- Bonsoir Albus, salua Mrs Weasley avec un petit sourire.

- Alors Albus, que va-t-il arriver à Harry ? demanda Sirius en entrant à la suite du directeur.

- Merci Molly, dit Albus en prenant la tasse de thé au citron que lui tendait Mrs Weasley. Harry a été convoqué à une audience disciplinaire le douze Août prochain, pour expliquer l'incident de ce soir. Je n'ai pas pu obtenir moins de la part du Ministre, se désola le vieil homme.

- Une audience disciplinaire ?! s'exclama Sirius.

- Les enfants, allez vous coucher, ordonna Mrs Weasley en voyant le regard du directeur.

Si les adolescent voulurent protester, ils s'arrêtèrent vite lorsque le directeur se releva en posant un peu trop violemment sa tasse sur la table, et quittèrent la pièce assez rapidement.

- Mr Walker, pourriez-vous restez un peu, j'aimerai vous parler un instant ensuite ? demanda Dumbledore.

Allen se rassit dans sa chaise en hochant la tête.

- Remus, je souhaiterais que vous montiez une équipe, vous et Alastor, pour aller chercher Harry et le ramener ici, dit Dumbledore. S'il a dû user de magie ce soir, c'est que notre surveillance n'était pas assez forte. Je ne pense pas qu'il soit sûr de le laisser plus longtemps chez son oncle et sa tante.

- Bien Albus, fit Lupin.

- Sirius, je suis désolé, je sais bien que vous souhaiteriez en faire partie, mais je puis vous autoriser à quitter ce lieu pour le moment, continua le directeur.

Sirius se renfonça dans son siège en marmonnant avec colère.

- Mr Walker, je dois avouer que je ne m'attendais pas à quelqu'un d'aussi jeune que vous, fit Dumbledore avec un pâle sourire. Je pensais pouvoir vous faire entrer à Poudlard en tant que professeur, pour que vous puissiez continuer à protéger Harry, et aussi avoir la liberté de mouvement des autres professeur, mais je doute que le Ministère acceptera que j'emploie une personne encore mineure, quand bien même la décision m'appartient, et je doute que vous puissiez faire croire à qui que ce soit que vous êtes adultes...

Allen eut un sourire crispé. Il n'avait pas non plus demandé à être aussi petit et quelque peu androgyne !

- Aussi, je me vois obligé de vous faire entrer en tant qu'étudiant. Dans l'année de Harry, par bonheur, vous semblez avoir le même âge, continua le vieil homme sans s'occuper de savoir si Allen était d'accord. Mais comment expliquer que vous n'arriviez que maintenant ?

- Peut-être qu'il pourrait passer pour un étudiant étranger ? suggéra Sirius en sortant de son mutisme coléreux.

- Un étudiant étranger ? répéta pensivement le directeur. Oui, un étudiant étranger venu en visite. Il me semble que c'était une pratique courante il y a quelques décennies, mais la pratique a été quelque peu oubliée... Auriez-vous une idée de nationalité, Mr Walker ?

- Eh bien, fit Allen. Je suis anglais de naissance, mais j'ai voyagé un peu partout sur le continent. On m'a dit que j'avais pris des habitudes japonaises, je pense que le japon serait une bonne idée.

- Tu n'a pas vraiment un physique asiatique, fit remarquer Sirius, direct.

- Et tu n'a pas d'accent, ajouta Lupin.

- Hum..., réfléchit Allen. Peut-être en disant que mes parents étaient Européens qui se sont installés au Japon.

- Savez-vous parler japonais ? demanda Dumbledore.

Allen rougit.

- Pas vraiment, mais je peux apprendre assez pour la rentrée, je pense.

- Bien, tout est réglé alors, dit brusquement le directeur en joignant les mains avec un air réjoui. Je vous remercie, Mr Walker. Et je vous laisse fignoler votre histoire vous-même, je sais que l'on est plus à l'aise si elle vient de nous, sourit-il.

Allen hocha la tête et leur souhaita bonne nuit avant de prendre congé.


- Eto..., fit Allen en se grattant la tempe, mal-à-l'aise. Weasley-san m'a dit deuxième étage et première porte à droite mais...

Mais il venait d'atterrir dans une pièce sombre et humide dont les coins poussaient de petits cris perçant.

- Peut-être qu'il ne fallait pas descendre l'escalier, marmonna Allen pour lui-même.

Il remonta les marches en bois en évitant les parties rongées par la moisissure, et se retrouva à nouveau dans le couloir de son arrivée.

Il le longea, évita au dernier moment un porte-parapluie en forme de jambe définitivement pas humaine, et trouva enfin l'escalier dont parlait Mrs Weasley.

Il monta les deux étages, se concentrant à chaque pas pour guetter le moindre bruit qui pourrait lui indiquer qu'il serait arrivé à destination, et parvint enfin au deuxième pallier.

Passant la première porte, il se dirigea vers le fond du couloir et ouvrit la dernière porte à droite.

- Kyaaaa !

Hermione sursauta violemment en voyant la porte de la chambre qu'elle partageait avec Ginny s'ouvrir alors qu'elle était en train de retirer son chemisier. Elles avaient discuté assez longtemps avec Ron et les jumeaux, et venaient tout juste de se quitter, entendant la porte de la cuisine s'ouvrir -merci les Oreilles à Rallonge de Fred et Georges-.

Evidemment, elle réagit comme n'importe quelle sorcière de son âge étant surprise pendant un changement de tenue : elle envoya un sortilège cuisant au nouveau venu.

Allen eut tout juste le temps de voir un rayon d'un violet empoisonné venir vers lui avant de se plaquer contre le mur par réflexe.

- Je suis désolé ! s'exclama-t-il.

Ginny, qui s'était gelée de frayeur au cri de Hermione, réagit en bondissant du lit où elle était assise vers la porte d'où venait la voix indéniablement masculine qui venait de s'excuser.

- Ite ! s'exclama Allen alors qu'on l'empoignait par les cheveux pour le traîner dans la pièce -où Hermione avait heureusement terminé de s'habiller-.

- Allen ? s'étonna Hermione.

- Je suis désolé, répéta Allen à toute vitesse. Je me suis perdu, je pensais que c'étai la chambre de Ronald.

- Oh, fit Ginny.

Elle échangea un regard avec Hermione puis elles se mirent à pouffer.

Les jumeaux et Ron choisirent ce moment pour débarquer, alertés par les cris des filles.

- Je le savais que ce mec n'était pas net ! s'exclama Ron en le voyant dans la chambre, les joues rosissantes. Je t'ai entendu passer devant ma chambre sans aucune hésitation !

- Qu-non ! se défendit Allen en mettant les mains devant lui pour empêcher Ron de s'avancer plus sur lui.

Deux poids lui tombèrent soudainement sur les épaules.

- Alors...

- Petit voyeur...

- On rentre dans...

- La chambre des filles...

- De notre chère petite sœur...

- Pendant qu'elles se déshabillent ? taquinèrent les jumeaux avec un sourire malicieux.

Ron pâlit en se tourna vers Hermione qui avait enfin calmé son rire.

- Hermione ! Est-ce... Est-ce qu'il... C'est vrai ?! bégaya-t-il.

- De quoi tu parles, Ron, demanda la jeune fille.

- Lui ! rugit Ron en pointant le blandin du doigt. Il t'a vraiment vue... ben... tu sais, quoi...?

- Non, j'avais quasiment finit quand il est arrivé, répondit Hermione. Ce n'est rien, Ron, vraiment. Il vient d'arriver, il s'est trompé de porte, voilà tout.

Ron eut l'air de vouloir continuer le débat, mais des pas se firent entendre dans l'escaliers, les faisant se regarder tous, affolés.

- Mince, si maman...

- Nous trouve ici...

- C'est cui-cui, dirent les jumeaux en chœur.

Ils disparurent dans un Crac! sonore, laissant Ron et Allen se regarder en chiens de faïence.

- Allez ! Vite ! Oust ! les pressa Hermione en chuchotant, les jetant presque dehors avant de claquer silencieusement la porte derrière eux.

Une ombre commença à se dessiner sur le mur du pallier, affolant Ron.

- Vite, dépêche-toi, ordonna-t-il en tirant Allen par le bras vers la première porte après le pallier.

Ils entrèrent en catastrophe dans leur chambre, où Ron se glissa sous les draps d'un des lits, laissant Allen perplexe, au milieu de la pièce.

Les pas s'arrêtèrent juste derrière la porte qui commença à s'ouvrir en grinçant. Allen se jeta presque sous les draps du lit qui en était le plus éloigné, attrapa les couvertures posées en pied de lit, et se coucha rapidement sur le dos, les rabattant sur lui dans le même geste.

Si rapidement qu'il s'assomma complètement sur la tête de lit, et rejoint directement le pays des rêves.

Pendant ce temps, une petite créature rabougries aux oreilles de chauve-souris pénétra dans la pièce en marmonnant des insanités.

Allen l'ignorait, mais il en fera la rencontre de manière mémorable le lendemain.


Et voilà !

Bien sûr, le fait que ce soit un Omake ne vous interdit pas de laisser une review xD

Ja ne ^.*