Bonjour les louloups!

Me voilà de retour parmi vous! J'ai eu pas mal de déboires avec ma connexion internet. Je suis même soulagée que ce soit terminé pour le moment. Je ne sais pas quand je pourrais avoir l'esprit tranquille avec ça. Peut-être fin février.

Et pour ceux qui se pose la question. Non je n'ai pas abandonné Fleur de Lune, le prochain chapitre est en correction. Donc je reprendrais sa publication le vendredi comme habituellement.

Désolé pour l'attente, la frustration et autre. Mais pour vous faire patienter je vous poste ce two shot que j'ai au chaud depuis plusieurs semaines.

Teen Wolf ne m'appartiens pas

Sham en sucre que j'aime et que j'adore a encore fait une bêta extraordinaire. Ovation à son travail.

Sur ce, Bonne lecture!


Chapitre 1

Alpha, bêta, oméga, au bout de trois ce ne sera pas toi


Ils étaient tous assis autour de la table de la cantine quand Stiles s'exclama soudainement :

_ Je fais partie de cette meute, non ?

Ils s'étaient tous interrompus dans leur conversation active pour regarder le jeune homme sans vraiment comprendre pourquoi, si soudainement, il se posait cette question. Mais ils finirent par tous plus ou moins opiner.

_ Quelle place ai-je dans la meute ?

_ Et bien tu es...

_ Ce n'est pas à toi que je demande ça, buddy.

Stiles avait interrompu Scott tout en fixant intensément les autres membres de la meute. Isaac et Boyd se regardèrent gênés. Erica avait un grand sourire carnassier, mais avant qu'elle n'ouvre la bouche, trop contente de pouvoir donner la réponse, c'est Jackson qui s'en chargea.

_ Tu es l'oméga. Tu as tout de l'oméga. Même hors de la meute.

Stiles, qui avait tourné la tête vers lui quand il avait pris la parole, le regarda encore quelques secondes avant de baisser son regard sur son plateau-repas.

_ Le souffre-douleur donc, souffla-t-il avant de se lever, son plateau en main et le cœur lourd.

_ Stiiiles.

_ Non Scott, je crois que, je crois que j'ai besoin d'être seul.

Scott lança une œillade assassine au loup qui avait parlé alors que Stiles quittait la table pour se diriger vers la sortie.

_ Jackson, tu es vraiment trop con.

_ Quoi ? C'est vrai, non ?

_ Va te faire foutre, c'est peut-être ton cas, mais ce n'est pas celui de tout le monde.

_ Scott, tu dois avouer que Jackson a raison, intervint Isaac.

_Non ! Si vous n'étiez pas si nombrilistes, vous vous seriez rendu compte que Stiles n'est pas l'oméga !

_ Scott, tu dis ça parce que Stiles est ton meilleur ami. Mais Stiles est l'oméga, renchérit Erica.

_Allez tous vous faire foutre, vous ne le méritez pas ! s'énerva le bêta en sortant à son tour.


OoO


Stiles était en train de ranger ses affaires de chimie dans son casier en râlant. Il détestait vraiment Harris et ne se gênait pas pour le maugréer dans sa barbe (inexistante), en donnant de violents coups avec son livre pour qu'il rentre alors que rien n'obstruait son entrée. Faute de pouvoir encastrer la tête de cet homme désagréable dans un mur pour faire taire cette bête assoiffée de sang et de vengeance, il s'en prenait à ce pauvre livre. Mais si, vous savez, cette bête, celle qui monte par vagues dans votre corps, voulant prendre possession de celui-ci pour vous faire dire ou faire des choses agréables pour vous, beaucoup moins pour l'autre. Il referma la porte violemment et sursauta brusquement sur le côté en hurlant.

Lydia était là.

Adossée contre la rangée de casiers métalliques, à attendre qu'il referme le sien en le regardant maintenant de manière trop déterminée pour que Stiles ne se sente pas en danger.

_ Lydia ! Quel bon vent t'amène ? demanda l'adolescent en riant nerveusement.

Elle le toisa encore un moment et plus les secondes s'égrainaient, plus il se sentait mal à l'aise. Il n'aimait vraiment pas quand la jeune femme avait ce regard.

_ Il y a une chose que tu dois savoir... Si je dois faire partie de la meute...

Elle pointa son index sur lui et continua :

_ Ça ne va pas être possible !

D'abord, il la regarda sans comprendre puis il regarda sa propre personne et se rendit compte qu'elle parlait de lui.

_ Hey ! protesta-t-il

_ Je t'interdis de te raser les cheveux une minute de plus. C'est inenvisageable.

_ Je ne te...

_ In. Ter. Dit. Tu as compris. Ose seulement y penser et je te le ferai payer cher. On en reparle dans six mois.

« Tu es l'oméga »

Elle repartit – non sans faire ce mouvement si particulier avec ses cheveux – avec cette démarche, comme si le monde lui appartenait. Il frissonna en se promettant à lui-même de ne pas tenter de lui désobéir.


OoO


Un jour, alors que Stiles faisait ses courses dans la supérette du centre-ville, il aperçut du coin de l'œil, Jackson indécis devant le rayon frais. Il décida de l'ignorer. Cela faisait deux mois maintenant que le loup avait lâché la bombe et il n'avait pas particulièrement envie de se retrouver face à cet idiot. Il n'avait jamais spécialement apprécié le capitaine de leur équipe, c'était pire depuis l'incident. C'est donc en parfaite logique qu'il se déplaça à l'autre bout du magasin pour mettre le maximum de distance entre eux.

Pourtant, alors qu'il était en train de choisir entre deux paquets de filets de poulet. Quelqu'un se posta juste devant lui et se racla la gorge. Jackson.

Stiles soupira.

_ Qu'est-ce que tu veux ?

_ J'ai besoin de ton aide.

_ Tu m'en diras tant. Tu as besoin de mon aide ?

Le loup hocha la tête, un peu sur ses gardes. L'humain de leur meute semblait faire du sarcasme.

_ Attends. Pourquoi aurais-tu besoin de mon aide ? Laisse-moi deviner. Tu n'as eu personne à martyriser aujourd'hui et tu as besoin de quelqu'un pour te défouler ? Après tout, c'est vrai, je suis l'oméga.

Le blond grimaça, bien sûr venant de Stiles, c'était évident qu'il le lui renverrait dans les dents. Il allait devoir ramer.

_ Non, j'ai... j'ai quelqu'un qui vient à la maison ce soir et... et je ne sais pas cuisiner. Scott m'a déjà dit que tu étais doué pour ça.

Stiles se mit à rire de manière moqueuse.

_ Waouh, Jackson aux fourneaux, ça doit être quelque chose en effet. Tu veux impressionner Lydia ?

_ Ce n'est pas Lydia.

_ Oh. Mais pourquoi tu me demandes ça à moi ? Et tes parents ?

_ Mes parents ne sont pas là, et ils ne cuisinent jamais, ils se font toujours livrer.

_ Donc tu veux impressionner quelqu'un...

_ Non ! C'est juste que... Écoute laisse tomber, ce n'était pas une bonne idée de toute manière.

Le capitaine de Lacrosse commençait déjà à faire demi-tour et Stiles soupira de nouveau. Un jour, sa bonté le perdra.

_Attends ! Tu m'as entendu refuser ?

Jackson tourna brusquement la tête, les yeux pleins d'espoir et Stiles trouva ça immédiatement amusant. Rien que pour ça, ça méritait qu'il l'aide, après tout, Stiles étant ce qu'il est, il était très curieux de connaître l'identité de la personne pour laquelle Jackson se donnait tant de mal. Il poussa donc son caddie vers lui et lui lança une œillade pleine de suffisance. Ce qui, bien évidemment, perdait en crédibilité avec sa tignasse folle depuis que Lydia avait frappé. Intérieurement, il avait hâte que les quatre prochains mois passent, et vite.

_ Tu sauras mon ami que je me suis énormément documenté sur les loups. C'est fascinant, vraiment. Ils ont un fonctionnement et une structure sociale qui est tout à fait enviable. Tout est orchestré pour que chacun puisse vivre heureux et épanoui. Ils n'hésitent jamais à se venir en aide car le maître mot d'une meute, c'est l'amour.

_ Stiles, tu vires mièvre.

L'humain se stoppa un instant pour réfléchir avant de hausser les épaules.

_ Peut-être bien. Tout ça pour dire, que je ne comprends pas votre réticence à vous ouvrir les uns les autres dans la meute Hale. C'est déroutant, vous y perdez plus que vous n'y gagnez. Bon ! Parlons peu, parlons bien. Tu as une idée de ce que tu veux préparer ?

Devant le regard bovin du loup, Stiles comprit que l'exercice serait plus compliqué que ce qu'il pensait.

_ Est-ce qu'il y a quelque chose que vous aimez ou n'aimez pas en particulier ?

Jackson n'avait absolument pas changé d'expression et l'adolescent se demanda un moment si son cerveau était vraiment fonctionnel.

_ Ok~

Stiles se retint de soupirer à nouveau parce que là, ça devenait chronique. L'ancien Kanima avait le don de l'exaspérer. Il réfléchit un moment et décida de partir sur un plat simple. Il n'allait pas faire du sucré salé ou des saveurs singulières parce qu'il ne souhaitait pas non plus enfoncer le jeune homme. Il allait faire quelque chose de simple pour que son camarade puisse le refaire si le cœur lui en disait.

_ Bon. Poisson ou viande ?

_ Viande.

_ Bien. On va peut-être réussir à communiquer tous les deux finalement, se moqua Stiles.

Il attrapa quelques ingrédients, fit plusieurs fois le tour dans le magasin et quand ils se retrouvèrent sur le parking à charger leurs voitures respectives, Jackson fit de nouveau son regard vide de toute vie.

_ Quoi ? s'impatienta l'hyperactif.

_ Tu viens chez moi ?

_ Heeeeiiiinn ? Mais je pensais que TOI, tu viendrais chez moi.

Il vit Jackson baisser la tête et Stiles comprit.

_ Oui. J'oubliais, tu veux impressionner quelqu'un. Bon, laisse-moi déposer tout ça chez moi et je te rejoins.

Jackson attendait en faisant les cent pas devant l'entrée. Et quand à un kilomètre de la maison, il entendit le son caractéristique de la Jeep, il se calma légèrement. Dès que l'hyperactif arriva à deux mètres de la maison, il lui sauta littéralement dessus pour le traîner jusqu'à la cuisine tout équipée. Jackson n'était pas quelqu'un que l'on aurait pu qualifier de patient, loin de là.

_ On fait quoi maintenant ? attaqua-t-il.

_ Je vais t'apprendre à faire des courgettes farcies. C'est le premier plat que j'ai appris avec ma mère, avant qu'elle ne décède. Elle était complètement dingue de cuisine française.

Stiles sortit ce dont ils auraient besoin et demanda les couteaux, les planches à découper et un saladier au blond. A son plus grand soulagement, celui-ci n'avait pas eu l'expression vide qu'il avait depuis le début de la mâtinée et avait sorti le matériel. Pendant un instant, il devait avouer qu'il avait craint que le jeune homme ne connaisse pas sa propre cuisine. Stiles prit le temps de montrer au blond comment on coupait et vidait une courgette ronde avant de lui confier la lourde tâche du découpage des légumes.

Après plusieurs plaintes et coups de couteau partis sur les doigts, le loup se mit à grogner de manière plus franche au point de laisser de grandes marques sur la pauvre planche neuve, ce qui n'arrangeait rien au problème. Surtout quand Stiles se mit à rire doucement. Le blond le fusilla du regard et l'hyperactif finit par s'excuser en se plaçant derrière lui et poser sa main sur la sienne pour lui montrer.

_ Regarde, tu dois avoir le poignet lâche, mais ferme, tu dois pouvoir faire des mouvements fluides et couper en même temps. Tes couteaux sont bien aiguisés, tu n'as pas besoin de mettre plus de force que nécessaire. Tu dois donner de l'amour à ta cuisine. L'amour est l'ingrédient essentiel à un plat bien réussi. Si tu te mets en colère contre ce que tu manges, cela aura un mauvais goût. Et tu ne veux pas que ça ait un mauvais goût. Avec ton autre main, là, comme ça, expliqua-t-il tout en prenant son autre main. Tu exerces une pression suffisante pour maintenir ta carotte en place, mais pour glisser sur elle. Garde toujours la main fermée dans cette position. Ça évite les accidents et tu gardes une bonne précision. Je sais que tu es un loup-garou et que tu cicatrises à la vitesse de la lumière, mais c'est toujours désagréable de se couper, n'est-ce pas ?

Le blond opina, très concentré sur les mouvements et les explications de l'humain. Il eut un drôle de sentiment au fond de la poitrine. Pendant un moment fugace, il se dit qu'il aurait aimé avoir des moments comme celui-là avec ses parents. Stiles expliquait bien. Il était patient et gentil avec lui, alors qu'il s'était toujours montré désagréable avec l'adolescent.

Il lui rendit le contrôle sur les légumes et repartit couper les siens. Stiles l'avait laissé mélanger la mixture de chair à saucisse, de légumes et autres condiments. Il lui révéla que c'était toujours meilleur quand on y mettait les mains (propres) parce que c'est avec les mains que tout passe. Et Jackson leva les yeux au ciel parce que Stiles virait définitivement mièvre. Il ne lui avouerait jamais qu'il avait adoré plonger ses mains dans la mixture gluante – à cause de l'œuf qu'il venait d'y incorporer – et que Stiles était très pédagogue.

Après avoir fini les fournées de muffins aux cœurs coulants et reçu les indications pour cuire les courgettes, Jackson avait tout naturellement emmené Stiles dans son atelier où il bricolait énormément d'objets en tout genre. Stiles avait été impressionné et lui avait répété plusieurs fois qu'il était vraiment doué. Ses yeux pétillaient et il examinait certaines de ses créations sous tous les angles. Il les commentait, beaucoup, et bien. Ce qui avait gonflé son cœur de joie. Son avis avait de l'importance, là, maintenant. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait montré tout ça au garçon, car personne n'avait jamais mis un pied dans son atelier mis à part peut-être...

_ Jackson ?

L'interpellé se figea et Stiles reposa la lampe qu'il avait dans les mains.

_ Isaac est celui que tu voulais impressionner ?

_ Non.

_ Dans ce cas, on peut faire une partie de Call of Duty, ce sera cool à trois.

_ Non, tu dois partir, objecta le loup en le dirigeant vers la porte arrière de son atelier.

_ Mais...

_ Je ne veux pas qu'il te voie avec moi.

_ Donc, c'est lui que tu veux impressionner, tu sais je ne juge pas...

_ Non ! C'est ! Je ne veux pas que quelqu'un pense que je t'aime bien... que je suis... comme toi.

« Tu es l'oméga »

Les deux garçons retinrent leur respiration. L'un parce qu'il avait le cœur lacéré et l'autre parce qu'il avait senti les changements chez l'autre adolescent.

_ Va te faire foutre, Jackson. Tu es vraiment un pauvre con ! J'espère que tu étoufferas avec ton riz de merde. En attendant, oublie-moi !

Stiles partit en claquant la porte et le loup reposa sa tête contre le panneau laqué. Merde ! Pourquoi il avait comme la désagréable impression d'avoir dit à sa mère qu'il aurait préféré qu'elle ne lui donne jamais naissance ? Il frappa contre la porte close de rage avant de se diriger vers le salon pour rejoindre son ami.

_ Qu'est-ce qui se passe mec ? Ça sent Stiles dans ta cuisine.

_ Ouais, j'avais besoin de me défouler un peu après avoir cuisiné pour tu sais qui. Mais il m'a foutu les nerfs en boule ce con.

_ Tu sais, je pense que tu devrais te calmer un peu avec lui, il ne mérite pas que tu t'acharnes autant.

Jackson le regarda choqué.

_ C'est quoi ça ? Tu le défends maintenant ? C'est un oméga, c'est à ça que ça sert, un oméga !

_ Non, il m'énerve aussi par moments, mais vas-y doucement, c'est tout.

Jackson avait envie d'hurler, il avait vraiment tout foiré.


OoO


Cela faisait maintenant six mois que Lydia lui avait interdit de se couper les cheveux. Ça l'avait tellement démangé d'utiliser ce que la jeune femme n'avait de cesse d'appeler « l'engin du diable », qu'il avait fini par broyer la tondeuse à cheveux, à coups de batte de baseball. Sur le moment, ce fut très libérateur, ensuite, il avait eu envie de pleurer. Oui, parce que maintenant il avait officiellement la coupe d'un Playmobil mal brushingué, ou – quand il était dans ses bons jours – à un rockeur des années 60-70.

Ce fut donc sans surprise qu'il la vit adossée contre sa fidèle Jeep en sortant des cours, un mercredi midi. Il s'approcha d'elle d'un pas méfiant. Ne sachant pas vraiment à quelle sauce il allait être mangé.

_ La punition est levée ? demanda Stiles d'un air enfantin dans l'espoir de faire rire la jeune femme.

Mais celle-ci lui lança un regard tellement insondable et froid qu'elle aurait pu concurrencer avec Derek.

_ Je vois que tu as suivi mes instructions. Maintenant, tu vas me suivre. Il est hors de question que je monte... dans cette... chose, indiqua la banshee en lorgnant la Jeep de manière dédaigneuse.

Stiles exhala de l'air en se répétant plusieurs fois qu'on ne devait pas frapper les femmes, tout en suivant la rousse dans sa voiture tout terrain à elle. Un peu plus tard, ils arrivèrent en ville. La jeune femme s'était garée et l'entraînait déjà chez un coiffeur.

_ Oh ! Wow ! Stop ! J'ai pas les moyens pour un coiffeur. Pourquoi tu crois que je me rase la tête ? s'exclama l'adolescent en arrêtant Lydia qui ouvrait déjà la porte du commerçant.

Elle se retourna et soupira, exaspérée.

_ Bien sûr que je le sais, aujourd'hui tout est à mes frais, et tu ne discutes surtout, mais alors, surtout pas. Je refuse d'avoir honte de toi alors, on va remédier à certaines choses.

Ils rentrèrent à l'intérieur sans que le jeune homme ne puisse dire quoi que ce soit d'autre. La banshee alla directement voir l'un des coiffeurs présents, ils semblaient se connaître depuis longtemps au vu des sourires complices et du langage corporel de chacun. Quelques minutes plus tard, il fut installé sans ménagement par son « amie ? » sur l'un des sièges à disposition et l'homme commença à étudier sa tignasse. Il leva les yeux au ciel. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi cela prenait autant de temps. Un coup de ciseau et puis, c'était fini. Mais quand il reçut une pichenette de la jeune femme, il comprit que pour ces deux-là, ça ne se résumait pas à cela. Une demi-heure plus tard, après avoir mouillé, coupé, rasé, séché, coupé de nouveau, nettoyé son visage et ses épaules, il put s'observer dans le miroir. Et cela n'avait plus rien à voir. Il pouvait dire que pour la première fois de sa vie, il avait une coupe de cheveux. Il se trouvait même beau comme ça.

_ Wouah ! Merci Lydia. C'est très sympa de ta part. Je n'ai plus qu'à récupérer ma Jeep et demain, je pourrai impressionner tout le monde avec ma magnifique crinière de beau gosse.

Il s'apprêtait à partir quand Lydia le retint par le bras.

_ Qui a dit que c'était fini ?

_ Je...heu...

_ Maintenant, on va s'occuper de ces frusques que tu ne devrais même pas envisager de porter. Allez, suis-moi.

_ Quoi ? Mais j'adore mes fringues ! s'indigna le jeune homme.

Elle se tourna de nouveau vers lui et lui lança un regard polaire.

_ C'est une blague ? demanda-t-elle sur un ton aussi froid que ses yeux.

_ Non ? essaya Stiles peu sûr de lui.

_ Si, c'est une blague, ça doit être une blague, tu as compris ? s'indigna la rousse sur le même ton.

_ D'accord ! C'est une blague, capitula-t-il, tenant à sa vie.

_ Bien.

« Tu es l'oméga »

Et quatre heures plus tard, le jeune homme croulait sous les sacs et boîtes en tout genre. Il était fatigué. Pire que les entraînements de Crosse avec Finstock. Il allait brandir le drapeau blanc quand il heurta la blonde vénitienne faisant tomber la moitié de ce qu'il avait entre les mains. Alors qu'il allait se pencher pour ramasser les choses à terre, il sentit la main de Lydia contre son épaule. Comme pour se retenir à lui. Surpris, il redressa donc, son regard dans la même direction que celui de l'adolescente et se figea à son tour.

Là, devant eux, sur le trottoir d'en face. Jackson et Allison échangeaient un baiser très enflammé. Il ne mit pas longtemps à reprendre ses esprits, contrairement à la jeune femme qui avait désormais, les larmes aux yeux. Il se posta devant elle, l'obligeant de ce fait à détourner le regard de ce spectacle et posa ses charges à terre pour lui essuyer le coin des yeux. La jeune femme posa sa tête contre son buste et se mit à pleurer silencieusement tout en cachant son visage tout contre lui. Il passa un bras autour de ses épaules et l'autre dans ses cheveux pour la réconforter. Ils restèrent ainsi quelques minutes avant que l'hyperactif ne sente son t-shirt sérieusement humidifié.

_ Allez. On rentre, dit-il d'une voix douce qui ne permettait aucun refus.

La jeune femme opina avant de renifler, essuya vaillamment ses larmes, et aida l'adolescent à ramasser leurs achats pour repartir vers la voiture. Une fois rentrés chez Stiles, ils déposèrent tout dans sa chambre et le jeune homme ramena un grand sac-poubelle à Lydia.

_ Voilà, tu as un ciseau sur le bureau. Tu peux fouiller dans mon armoire et jeter tout ce que tu juges être un « suicide vestimentaire » et tu peux même te défouler et les déchiqueter si le cœur t'en dit. Moi, je vais aller te préparer un petit quelque chose.

Alors qu'il allait sortir de la chambre, Lydia prit la parole.

_ Stiles ? Merci.

Le jeune homme hocha la tête, se gratta l'arrière du crâne un peu gêné et partit s'atteler à la tâche. Quand il arriva dans la cuisine au départ, ce fut silencieux. Et au fur et à mesure que le temps avançait, il entendait les cintres tomber au sol, des bruits mats le faisant redresser la tête, le son déchirant de ses vêtements mourants, les gémissements plaintifs de la jeune femme, des propos inintelligibles, des cris de victoire ou furieux, des sanglots et pour finir, le tout mélangé. Quand il monta voir la banshee, deux mugs à la main, il la trouva complètement échevelée au centre de la pièce alors que la chambre, elle, était dans un ordre plus qu'exemplaire si on omettait le sac maintenant plein, trônant à côté de la rousse. Il ne savait pas par quel miracle elle avait réussi cet exploit, mais il pouvait lui tirer son chapeau. Vraiment.

Elle souffla sur une de ses mèches de cheveux pour la remettre en place. Et commença à rire en voyant la tête que faisait Stiles. Ce qui contrastait grandement avec son maquillage dégoulinant sur ses joues encore humides. Son rire était communicatif parce que Stiles se mit à rigoler à son tour. Elle était belle cette femme, même dans la douleur. Jackson ne savait pas ce qu'il perdait. Allison était bien pâle à côté de ce rayon de soleil. Il finit par se reprendre et lui tendit l'un des mugs encore chauds.

_ Merci.

Elle porta la boisson à ses lèvres et finit par le regarder, surprise.

_ C'est bon. C'est doux et piquant. Qu'est-ce que c'est ?

_ Je ne révèle pas mes secrets, jeune fille.

_ C'est le meilleur chocolat que j'ai bu.

_ Personne ne devrait pouvoir foirer un chocolat chaud.

_ Jackson n'a jamais su cuisiner.

_ Jackson aurait une licorne devant les yeux qu'il penserait que c'est un petit poney.

La rousse se redressa sur ses jambes après avoir fini sa boisson.

_ Tu devras faire comme je t'ai dit. Interdiction de t'habiller comme un sac. Et peut-être qu'avec le temps ça viendra. Après tout, j'ai décidé que tu serais mon ami bi-gay.

_ Je ne suis pas... L'hyperactif s'interrompit de lui-même en voyant l'air de la banshee qui voulait dire « tu ne me la feras pas »

_ Danny m'a tout raconté Stiles, inutile d'essayer.

Traître !

Elle se dirigea vers la sortie de la chambre afin de se rendre à la salle de bain pour rattraper ce désastre. Mais quand elle arriva devant le chambranle, elle se retourna vers son ami.

_ Stiles ?

_ Oui ?

_ Je comprends ce que Scott disait maintenant. Derek a vraiment de la chance.

Elle sortit sans un mot de plus et l'hyperactif regarda le vide pendant un moment sans comprendre. Premièrement, il ne savait pas ce que Scott avait bien pu leur dire. Deuxièmement, qu'est-ce que Derek avait à voir là-dedans ? Le shérif, lui, choisit ce moment pour rentrer avec son nouvel adjoint, Jordan Parrish. Il descendit pour le saluer et sut immédiatement que c'était un homme brave et bienveillant. Quelques minutes plus tard, alors qu'ils avaient commencé une conversation plus ou moins animée, l'adolescente finit par les rejoindre dans la cuisine. Et ce jour-là, Stiles put assister à un coup de foudre sous son toit, alors que Lydia, trop occupée à faire bonne figure à cause de son cœur brisé, ne se rendit compte de rien.

L'adolescent sourit car il sut que cet homme-là, oui, celui-là, redonnerait de l'éclat au magnifique rayon de soleil qu'était Lydia. Jusqu'à son épanouissement total. Ce n'était qu'une question de temps maintenant. De temps, de patience et de beaucoup d'imagination. Jackson n'avait fait que rendre sa liberté à cet oiseau rare. Et Jordan en serait le premier reconnaissant.


OoO


Erica n'était pas le genre de personne à faire dans la demi-mesure. Elle aimait entièrement comme elle détestait de tout son être. Elle s'effaçait complètement ou se montrait jusqu'à la pointe de ses griffes. Mais sous tous ses nouveaux airs de femme fatale, elle n'en restait pas moins l'adolescente épileptique avec un cœur en or et un goût prononcé pour les DC comics.

Mais voilà, si elle ne voulait pas ternir son image de beauté empoisonnée, elle devait museler ses envies de lecture et de dessin. Au départ, elle s'était dit qu'elle pourrait continuer chez elle. Sauf qu'elle n'avait plus, ni nouveaux comics ni matériel à dessin. Hors de question d'aller les acheter en ville. Elle risquerait trop de se faire repérer. Sans parler de la meute. Elle n'osait s'imaginer ce qui se passerait si l'un d'eux apprenait ce qu'elle faisait en dehors de leurs devoirs habituels.

Elle en frissonnait d'horreur rien que d'y penser.

A un moment, elle avait pensé en parler à Derek, mais elle voyait invariablement le moment où elle devrait lui expliquer pourquoi elle lisait des comics. Lui parler du fait qu'elle fantasmait sévèrement sur les hommes grands, avec des muscles bien dessinés, un caractère bourru pour cacher un cœur d'or, un esprit chevaleresque planqué sous un masque et une combi diablement sexy, et une sensibilité plus marquée que chez la plupart des gens « normaux » à cause d'un background plus chargé qu'une valise en or massif.

Au moment de passer à l'acte, elle s'était dit qu'en entendant son explication soit son alpha penserait qu'elle fantasmait de manière totalement déplacée sur sa personne, soit qu'elle avait un sérieux complexe de la demoiselle en détresse. Dans les deux cas, elle mourrait de honte instantanément.

Plutôt mourir.

C'est exactement pour cette raison qu'elle se retrouva devant la maison d'un certain humain hyperactif un mercredi après-midi. Elle n'eut pas l'occasion de sonner. En fait si, elle aurait pu. Mais cela aurait été inutile, car ce qui l'avait alerté était le grand bruit fracassant et le sentiment de lassitude morbide qui se dégageait soudain de la maison. Elle avait couru dans les escaliers pour arriver dans la chambre de l'adolescent où celui-ci démolissait à coups de batte de baseball son ordinateur portable, de manière complètement folle.

_ Stiles ? appela la jeune femme de manière hésitante.

L'interpellé redressa la tête vers la nouvelle venue et releva tout son corps pour reprendre une position droite. Il passa sa main libre dans ses cheveux, regarda autour de lui et reporta son attention sur la louve.

_ Erica ! s'exclama-t-il de manière déterminée.

_ Oui ? répondit-elle toujours sur le même ton.

Le garçon lui faisait un peu peur. A le voir ainsi, avec cette lueur de folie dans les yeux, elle en oubliait que c'était lui, l'humain et elle, la louve.

_ Je sais que tu es ici, car tu veux quelque chose alors, nous allons faire un marché.

La jeune femme déglutit bruyamment. Tout ceci lui semblait bien diabolique.

_ Je vais te donner exactement ce que tu attends de moi, et toi, tu vas m'aider. Il est temps que l'opération « soleil scintillant » commence et MAINTENANT.

Quoi ?

C'est ainsi Stiles lui sortit trois cartons pleins à craquer de comics en tout genre et tout ce dont elle avait besoin pour laisser libre court à son imagination sur une feuille de papier à raison de trois fois par semaine. Sans parler du fait que... Mon dieu ! Ce mec faisait le meilleur chocolat chaud de la terre ! Et ses petit plats, elle se roulerait par terre, rien que pour manger sa cuisine. Ça devrait être interdit de cuisiner aussi bien. Ce qu'elle comprenait encore moins, c'est que ce même gars pouvait se damner pour une portion de curly frits, allez chercher l'erreur.

En échange, ils avaient commencé un genre de plan machiavélique pour caser Lydia avec l'adjoint du shérif. Et à chaque fois que la blonde demandait à l'hyperactif pourquoi il tenait autant à les mettre ensemble alors qu'il en était raide depuis des années, celui-ci frissonnait d'horreur et disait ne pas vouloir en parler. Très souvent, la blonde devait attendre dans le jardin, le signal de l'adolescent pour rappliquer. De là où elle se trouvait, elle pouvait entendre tout ce qui se passait dans la maison Stilinski. Stiles se débrouillait toujours – d'une manière qu'il refusait de révéler à la louve – à faire venir la banshee toujours au moment où son père rentrait, chargé de travail, suivi par son adjoint.

Généralement, c'était toujours après une vingtaine de minutes qu'il lui demandait de venir. Au fur et à mesure, Stiles semblait jouer une sorte de partie d'échecs, jouant ses pions sans qu'aucun d'entre eux ne se rende compte de rien. Bien que mise dans la confidence, la jeune louve ne pouvait s'empêcher d'être impressionnée devant les stratagèmes de Stiles finement calculés pour doucement amener chacun vers la conclusion qu'il attendait d'eux. Elle ne l'en trouvait que plus effrayant encore.

Aujourd'hui, cloîtrée dans le siège affreusement confortable de Stiles, elle venait de finir le numéro 429 de Batman et ses larmes coulaient à flot.

_ Erica ! On sabre le champagne ! Ils viennent de s'embrasser sur le porche ! A moi la liberté ! Il s'interrompit dans son élan de joie en voyant que la louve était en train de sécher précipitamment ses larmes. Mais... Que se passe-t-il ?

Ses yeux se posèrent sur le numéro que la jeune blonde avait encore dans les mains et comprit.

_ Oh, la mort de Jason, peu de personnes ont été émues par sa mort tu sais, les lecteurs n'avaient pas accroché sur ce Robin-là, c'est pour ça que les auteurs ont décidé de le tuer. Mais je suis content, parce que je ne suis plus le seul à avoir pleuré la mort de ce personnage, après tout, c'est à cause de ça que Batman se perd après. Je pense que peu de personnes se rendent compte que sans Jason nous n'aurions jamais pu avoir cet aspect si touchant, flippant et fragile de Bruce. Pour moi, il était important. Et je suis heureux que tu fasses partie des gens qui reconnaissent sa valeur. Et je ne pourrai jamais dire que...

Stiles s'était interrompu, Erica venait de le prendre dans ses bras pour pleurer plus franchement comme quand on a quelque chose de lourd sur le cœur depuis longtemps et que l'on a enfin trouvé la personne avec qui tout lâcher. Le jeune homme ne s'était pas rendu compte tout de suite qu'il pleurait aussi. Parce que lui aussi avait quelque chose de gros sur le cœur depuis longtemps.

« Tu es l'oméga »

_ Personne ne devrait disparaître juste parce qu'il n'éveille pas assez d'intérêt aux yeux des autres, c'est trop cruel, dit-il après qu'ils se soient tous les deux calmés.

Ils étaient restés là un moment, sans bouger, ni rien faire de plus que regarder fixement le vide en attendant que leurs cœurs se calment à leur tour.

_ Tu finiras par me dire pourquoi tu as pété un câble avec Lydia ? lança Erica, la voix encore rauque de ses sanglots.

_ Ja. Mais.

_ Tu as une opération « soleil scintillant » pour moi aussi ? demanda alors la blonde innocemment.

Stiles se mit alors à rire doucement à travers ses larmes à demi séchées.

_ Qui sait ?


OoO


Jackson tournait en rond. Lydia avait appris la nouvelle de la pire des manières. Cela faisait maintenant trois mois que la reine de la ruche refusait de lui adresser la parole ou même de le regarder. Elle passait le plus clair de son temps avec Stiles. Elle avait jeté un sort au garçon dégingandé qu'ils avaient toujours tous connu et il avait même pu voir la mâchoire de McCall se décrocher en le voyant apparaître un matin, métamorphosé de la tête aux pieds. Est-ce que quelqu'un voulait parler avec lui de ce passage totalement cliché où, un pur loser était touché par les doigts de fée d'une modeuse quelconque pour le transformer en bombe sexuelle ? Heureusement pour eux, Stiles étant ce qu'il était, bien qu'il soit indéniablement plus attirant et ait sensiblement grimpé dans la classification des élèves baisables, il n'en restait pas moins que ce mec était un putain de TDA-H complètement survolté et incapable de se la fermer. Ce qui, était à ça seulement, suffisant pour en rebuter plus d'un. Il avait juste, du style (sans mauvais jeu de mots).

Mais cela ne semblait pas déranger la banshee. Quand elle ne le traînait pas pour qu'ils mangent ensemble, elle le suivait chez lui après les cours. Elle avait banni Allison de son cercle fermé, mais contrairement à ce qu'il avait pensé au départ, les représailles n'allèrent jamais plus loin. En effet, même si pendant les repas, Lydia prenait soin de toujours s'asseoir à côté de l'hyperactif, elle ne les avait jamais isolés totalement du groupe. Elle prenait simplement garde de ne jamais croiser leur regard ou de participer à leur conversation. De même qu'elle n'empêchait pas sa camarade de participer aux fêtes, ni aux réunions de meute. Elle était juste... froide. Et, en toute honnêteté, c'était bien cela qui lui faisait peur. Car il aurait pu gérer la Lydia qu'il connaissait, mais ça. Il n'en dormait plus de la nuit. Se demandant ce qui allait lui tomber sur le coin du museau au moment où il baisserait sa garde.

Scott était venu le voir un jour en lui gueulant dessus. A cause de lui, ils devaient sans cesse, Stiles et lui, supporter des cours interminables sur les « fashion faux pas ». C'était à un point tel que dès que Stiles entendait le mot couleur, matière, ou assemblage on pouvait le voir se frapper la tête contre une surface plane.

Et Scott s'inquiétait. Beaucoup. Parce que son frère de cœur était au bord de la rupture. Autant, lui, pouvait y échapper la plupart du temps, autant ce n'était pas le cas de ce pauvre hyperactif. Il avait beau faire comprendre à la rousse que Stiles était un geek et que la mode et lui faisaient quinze, elle balayait toujours son argument en lui disant qu'elle en ferait, un hipster. Un quoi ?

Dans ces moments, il entendait toujours Stiles geindre et sangloter comme un homme mourant.

Mais vraiment, Jackson n'avait aucune solution à lui apporter. La jeune femme ne lui avait jamais infligé une telle torture. De plus, quand il rétorqua à Scott que Stiles étant l'oméga, il était normal qu'il se retrouve dans cette position, il se reçut un méchant uppercut dans l'estomac. Alors désormais, non content d'avoir Stiles et Lydia à dos, il avait réussi à en faire de même avec Scott qui stressait franchement pour son meilleur ami.

Un matin, Scott était arrivé tout décontracté en cours et l'avait salué d'une accolade franche, un sourire heureux plaqué sur le visage. Il lui avait soufflé un : Tu peux dire merci à Stiles ! Mes soirées jeux vidéo me manquaient.

Sur le coup, il n'avait pas compris. Et encore maintenant, il ne comprenait pas. Il se trouvait là. A faire les cent pas sur le terrain de Lacrosse alors qu'Allison était assise sur le banc de touche en se rongeant les ongles. Stiles leur avait donné rendez-vous ici. Et il apparut, tenant la main de... Lydia. Qui ne semblait pas très heureuse d'être présente. Et c'était un euphémisme.

_ Bon, maintenant que vous êtes tous là, je crois qu'il est temps que vous fassiez table rase. Mais avant ça, je crois que vous lui devez une explication tous les deux, expliqua Stiles.

_ Et pourquoi est-ce que j'écouterais un...

_ La ferme Jackson ! Je t'interdis de lui parler comme ça ! le coupa Lydia.

_ Non, mais tu te prends pour qui à la fin ! s'énerva à son tour Allison.

_ Tiens ! Blanche-neige sait parler ? demanda Lydia cynique.

_ Lydia, ne lui parle pas comme ça, elle n'a rien à voir là dedans, intervint Jackson.

_ Ah non ? Et quand elle avait ta queue au fond d'elle, elle n'avait rien à voir là-dedans non plus ?

_ STOOOOP ! hurla Stiles en se massant les tempes. Non, mais c'est pas vrai ! De vrais gamins ! Assis !

_ Mais !

_ On ne discute pas, putain ! Vous voulez vraiment que je m'énerve ?

_ Lui, s'énerver, rit Jackson alors qu'il s'asseyait tout de même entre Lydia en Allison.

« Tu es l'oméga »

Lydia en profita pour lui écraser méchamment le pied et Allison lui donna une petite tape derrière la tête.

_ Bien ! Je voulais partir, mais je pense qu'il est plus judicieux que je reste si je ne veux pas vous retrouver mort.

_ Mais quelle drama-queen, marmonna le loup avant que les deux filles ne recommencent. Il grogna pour la forme, parce que bon, c'était un mec tout de même.

_ Maintenant. On va calmement parler chacun son tour. Et on ne crie pas. Allison, on t'écoute.

_ Je... euh.

_ Ça commence bien, commenta la banshee en levant les yeux au ciel.

_Lydia ! tempêta Stiles soudainement.

_ Pardon, souffla l'adolescente après avoir sursauté.

_ Allison. Vas-y, reprit l'hyperactif d'une voix douce.

Le contraste était effrayant et le loup se fit la réflexion que peut-être le jeune homme avait passé trop de temps avec la reine des abeilles.

Allison et Jackson expliquèrent donc comment ils en vinrent à ressentir des choses peu à peu l'un pour l'autre à leurs grands désarrois. Quand ce n'était pas l'un qui fuyait l'autre à cause de la culpabilité c'était le contraire. Mais l'attraction était toujours plus forte et avant même qu'ils n'aient pu s'apercevoir de l'ampleur des souffrances qu'ils allaient causer à Lydia, il était déjà trop tard. Et plus Stiles et Lydia les écoutaient et plus, force était de constater que c'était une bête histoire d'amour comme on en fait tant. Tellement cliché que Lydia en avait pleuré et ri à la fois. Est-ce que sa vie n'était criblée que de cela ?

Il suffisait de voir comment elle s'était comportée avec son meilleur ami ses trois derniers mois pour s'apercevoir qu'elle allait souvent trop loin. Heureusement que celui-ci avait fini par mettre le holà et l'avait détourné de sa peine d'une manière des plus agréables. Elle s'était d'ailleurs, excusée trop de fois pour être dénombré et lui avait racheté un ordinateur.

_ Je comprends, mais, vous allez devoir me laisser du temps pour vous pardonner. Parce que, plus que le fait que vous vous soyez mis ensemble, j'ai vraiment vécu tout cela comme une trahison. Toi, Jackson, tu aurais pu me quitter à la minute où tu as senti que ça prenait de l'importance et toi, tu étais ma meilleure amie. Tu aurais dû me parler. Et je m'en veux tellement de n'avoir rien vu.

_ Lydia, soleil de ma vie. Je t'ai déjà dit qu'il était important que tu te pardonnes pour ça aussi, leurs vies à eux ne changeront pas, que tu sois heureuse ou malheureuse.

_ Je sais, murmura-t-elle en sanglotant encore.

Stiles regarda sa montre et tendit sa main à la banshee.

_ Allez ! Viens, Jordan t'attend depuis un quart d'heure.

La blonde vénitienne lui fit un petit sourire timide et partit en direction du parking. Stiles, lui, s'apprêtait à la suivre quand Jackson se réveilla.

_ Jordan ?

_ C'est la solution à tous nos problèmes, je t'assure, en attendant, pense à mieux communiquer la prochaine fois, expliqua Stiles avant de reprendre son chemin.

Jackson le regarda partir en se disant que oui, vraiment, il ne méritait pas quelqu'un comme Stiles dans leur meute. Et qu'il était probablement l'oméga le plus utile et intelligent de l'histoire. Il ne lui dit pas merci, parce qu'il n'en eut pas l'occasion, mais le cœur y était.

« Tout ça pour dire, que je ne comprends pas votre réticence à vous ouvrir les uns les autres dans la meute Hale. C'est déroutant, vous y perdez plus que vous n'y gagnez. »


OoO


S'il y a une chose que personne ne savait, c'est que Boyd était une personne sensible. Personne ne le savait, car il se cachait derrière une armure de nonchalance et placidité. Et personne n'avait vraiment cherché à le connaître, du moins, au début.

Tout avait commencé un jour où la meute avait participé à une fête chez Lydia. Il s'était levé plus tôt que les autres et était sorti dans la rue pour s'aérer l'esprit. Et là devant lui, dans un petit bout de gazon, juste devant la maison, trois chatons faisaient les fous, ils avaient ce que les gens appellent couramment « le quart d'heure de folie » . Ils se couraient après et se sautaient dessus joyeusement jusqu'à ce que l'un d'eux se prenne dans les jambes du garou. Le chaton resta fixé devant lui, se demandant peut-être à quelle sauce il allait être mangé. Mais quand il détecta que l'un de ses compagnons de jeu fonçait vers lui, il escalada le jeune homme.

Boyd avait ri en le voyant faire et il avait commencé à jouer plus franchement avec les petites bêtes, se roulant par terre en s'esclaffant et d'autres choses totalement improbables comme se cacher derrière un arbre et faire peur aux chatons, se mettre à quatre pattes pour se laisser attaquer.

Mais dans un nouvel élan, la brise fraîche du matin passant, le garou s'était arrêté en plein mouvement. Là à quelques mètres de lui, se tenait Stiles un sac de bagels dans les mains, la bouche grande ouverte, à l'observer de manière complètement ahurie.

Boyd se redressa aussi sec, raide comme un piquet avant de se racler la gorge, gêné et avait détourné le regard. Stiles lui, était sorti de sa léthargie et se mit à rire. Ce n'était pas un rire moqueur et le loup ne pouvait sentir que de l'amusement et de l'attendrissement venant du jeune humain. Il releva la tête pour le confronter, mais le rire de Stiles était diablement communicatif. Ils rirent comme cela quelques minutes avant que l'humain ne saisisse le sac de petits pains ronds qu'il avait dans les mains plus fermement.

_ Tu viens manger ? lui avait alors demandé le jeune homme.

Et Boyd, bien que surpris par ce manque évident de moquerie, suivit Stiles à l'intérieur pour prendre un petit-déjeuner. Il ne dit rien à personne et ne lui fit aucune pique. Il s'était contenté de lui demander s'il voulait l'aider et avait commencé à couper les pains pour les garnir.

_ Tu ne devrais pas craindre de montrer tes faiblesses, tu fais partie d'une meute, on se protège, on se soutient tous dans une meute.

_ Non, je ne veux pas être toi.

« Tu es l'oméga »

Boyd regretta instantanément ses paroles en sentant les changements chez le jeune homme. Il avait entendu le soubresaut de son cœur et arborait maintenant une odeur de tristesse et de douleur.

_ Tu as probablement raison.

_ Stiles, je...

_ Oooh, des bagels, tu lis dans mes pensées, j'adore tes bagels ! s'enthousiasma Lydia qui venait d'arriver dans la cuisine.

Elle s'approcha de Stiles et lui déposa un baiser sur la joue avant de regarder son geste délicat et sûr pour garnir les pains de petites choses qu'il avait préparées un peu plus tôt avant de sortir faire sa course. Elle regarda ensuite son visage et passa une main dans ses cheveux.

_ Hey~

Elle prit son visage dans son autre main et le regarda dans les yeux, cherchant à lui faire dire ce qui n'allait pas. Cela faisait plus de six mois maintenant depuis l'épisode Jackson et Allison et leur complicité n'avait fait que s'accroître encore et encore. Elle n'avait pas besoin d'être un loup pour voir que l'adolescent n'allait pas bien.

_ Ce n'est rien Lydia.

Lydia fit une moue contrariée. Elle savait qu'elle n'obtiendrait rien de lui. Elle se tourna vers Vernon et le sonda avec ce regard si Lydiesque. Le loup se racla la gorge, attrapa machinalement le bagel que Stiles lui tendait et mordit dedans pour se redonner contenance. Il ferma les yeux de contentement. Il ne savait pas ce que l'humain avait mis dedans, mais, la vache, c'était sacrément bon. Il n'avait jamais rien mangé de tel.

_ Tu finiras par découvrir que Stiles est un excellent cuisinier. Et si tu prenais la peine de t'ouvrir un peu plus, tu découvrirais qu'il est bien plus que ce que vous pensez tous.

_ Lydia, râla Stiles en lui fourrant un pain dans la bouche alors qu'elle s'apprêtait à protester.

_ Tu triches, bougonna-t-elle tout en mâchonnant la bouchée qu'elle avait prise.

Vernon se mit à rire silencieusement en les observant tous les deux.


OoO


Isaac dormait chez Scott pendant deux semaines parce que Derek avait à faire à New York. Il n'avait pas trop à se plaindre. Les journées étaient tranquilles, Scott n'était pas chiant. Il n'envahissait jamais son espace personnel et respectait ses silences. Et le soir, la plupart du temps, il faisait le mur chez Kira. Stiles débarquait de temps en temps et jouait avec eux aux jeux vidéo jusqu'à pas d'heure. Parfois, il restait jusqu'au lendemain matin comme aujourd'hui. Il ne le dirait à personne, mais il aimait bien quand Stiles était là. Plus qu'un oméga, il lui faisait penser à une maman bienveillante. Il lui préparait toujours des gâteaux, des boissons délicieuses dont il avait le secret et des plats auxquels il ajoutait toujours un petit quelque chose d'inattendu.

Souvent quand il était désagréable, il se montrait cynique et mordant ce qui avait le don de lui rabattre le museau. Mais il finissait toujours par lui faire un de ces petits sourires qui lui réchauffaient le cœur. Stiles n'était pas du genre à laisser passer une injustice, mais il n'en restait pas moins qu'il était le membre le plus faible de leur meute. Et il ne pouvait s'empêcher de penser comme Jackson la plupart du temps. Mais il était aussi de l'avis de Scott, Stiles était bien plus qu'une étiquette à plaquer sur le front de quelqu'un. Il était généreux et drôle.

Alors, quand il débarqua dans la chambre du loup ce jour-là, trouvant les deux amis en train de crier et rigoler devant l'écran, il ne put refuser de les rejoindre.

Stiles s'était réveillé en sursaut. Il avait entendu un cri. Un cri monstrueux, à vous glacer le sang. Il venait de la chambre d'Isaac, il se redressa sur le matelas gonflable et constata que Scott était absent.

Merde !

Il allait devoir gérer seul. Melissa était de garde cette nuit.

Il se leva et se rendit dans la chambre du loup de Derek. Il entra précautionneusement dans la pièce sans faire de geste brusque. Isaac était réveillé.

_ Ne t'approche pas !

_ Isaac, souffla le jeune homme en faisant deux pas vers le jeune loup.

_ Non, n'approche pas, je te dis ! cria de nouveau l'adolescent.

_ Ok, ok. Tu as fait un cauchemar ?

_ Je... Je ne sais pas, il était là, il va venir.

_ Isaac, concentre-toi sur ma voix, ce n'était qu'un cauchemar. Écoute-moi. Tu m'entends ?

_ Non. Non. Tais-toi ! souffla le jeune homme en prenant sa tête entre ses mains.

Stiles en profita pour faire quelques pas vers le loup terrifié.

_ C'est ton père, Isaac ?

L'interpellé retint sa respiration et se redressa davantage.

_ Je... C'est rien, c'est pas grave.

_ Isaac. Ce n'est pas de ta faute. C'était lui le problème.

_ Tais-toi ! cria l'autre.

_ Ce n'est pas ta faute.

_ Mais tu vas la fermer ! brama davantage le loup paniqué

« Tu es l'oméga »

_ Ce n'est pas ta faute.

_ Arrête ça, je vais te frapper ! le menaça son interlocuteur.

_ C'est ce que tu veux Isaac ?

_ Je...

_ Ce n'est pas ta faute, continua Stiles en faisant un nouveau pas vers le loup.

_ Je ne veux pas te blesser.

_ Tu ne le feras pas.

_ Recule-toi ! tempêta Isaac.

_ Ce n'est pas ta faute si ton père était violent, reprit Stiles en le prenant dans ses bras.

Le loup se figea. Il ne savait pas s'il devait repousser l'humain ou se laisser aller.

_ Ce n'est pas ta faute.

Il entendit ses paroles douces, le son du cœur calme et en confiance. Stiles croyait en lui. Malgré son état, il n'avait pas peur de lui. Il était là. Doux et réconfortant. Son odeur était sucrée et boisée à la fois. Il sentait le coton, les cookies, le curry et les aiguilles de pin. Il lui soufflait qu'il avait foi en lui par ses paroles, il se sentait au bord de la rupture.

_ Ce n'est pas ta faute.

Ses vannes lâchèrent, il s'accrocha désespérément au jeune homme et pleura, il avait tant besoin qu'on le comprenne. Cette nuit-là, Stiles dormit avec lui, ils restèrent étroitement enlacés et Isaac ne fit aucun autre cauchemar. Le lendemain, il se sentait en sécurité. Stiles avait vraiment tout de la parfaite maman, mais il ne lui avouerait jamais.


OoO


Malia avait débarqué dans leur vie un peu plus d'un an et demi après le début de toute cette histoire soit un mois après l'incident avec Isaac. Un peu en même temps que Kira d'ailleurs, trois mois après la japonaise pour être exacte. Scott et elle étaient terriblement adorables. Et au départ, son regard avait du mal à lâcher le jeune humain qui les suivait sans cesse. Il était mignon. Et il avait également énormément de qualités pour une meute. Surtout une meute comme celle des Hale. Elle n'avait pas voulu écouter son père quand il l'avait mise en garde. Stiles était chasse gardée soi-disant. Mais il ne portait d'odeur distinctive d'aucune sorte. Ni de compagnonnage, ni de revendication. Juste celle de la meute. Et beaucoup d'entre eux ne semblaient pas porter tant d'importance que cela à l'humain de leur meute. Grossière erreur.

Erreur qu'elle ne comptait pas faire.

Mais quand elle voulut passer à l'offensive, elle comprit pourquoi Peter l'avait mise en garde. Derek l'avait attrapée dans un coin du loft et avait grogné si fort sur elle qu'elle en avait gémi de soumission. Elle se serait même mise à terre, le ventre découvert si l'alpha ne la tenait pas fermement contre la surface froide du béton sur laquelle elle était maintenue. De toute évidence, Derek attendait le bon moment pour faire sa cour. A moins que ce ne soit le fait qu'elle s'y intéresse qui réveilla le loup. Elle ne le saura probablement jamais.

Ce n'est que deux mois plus tard qu'elle rencontra Isaac. En effet, celui-ci était parti pendant trois mois s'entraîner avec les chasseurs pour devenir un bêta digne de ce nom. Et son petit intérêt pour Stiles fut vite oublié. Elle le sentit dans ses tripes. C'était lui. Son compagnon était là, juste devant elle. Elle osait à peine l'imaginer. Cette odeur, ces sensations, tout. Tout cela était tout bonnement incroyable. Mais il sentait aussi la peur et la colère et elle hésita franchement à faire le premier pas vers lui. Alors, elle attendit.

Un jour, alors qu'elle se levait pour prendre son petit-déjeuner, le loup l'intercepta et lui posa une question qui la laissa pantoise.

_ Tu sens drôlement bon, qu'est-ce que c'est ?

_ Je...

Mais elle s'interrompit, car Isaac l'avait attrapée pour plonger son nez dans le creux de son cou. Merde. Elle se sentit faillir.

_ J'adore ton odeur, ça me donne envie de...

Il se redressa aussi sec. Il sentait le désir et probablement qu'elle aussi. Il avait les yeux fiévreux et elle, la bouche sèche. Elle se lécha les lèvres dans un pur réflexe ce qui n'échappa pas au jeune bêta. Il fondit sur celles-ci comme un oiseau sur sa proie avant de l'entraîner jusqu'à sa chambre. Ils firent l'amour longuement. Dans diverses positions. Malia se découvrit incroyablement souple ce jour-là. Elle finit fébrile et transpirante alors que le jeune homme était en train de jeter le troisième préservatif usagé de la journée.

Ce petit jeu continua pendant plusieurs mois, mais bien qu'il y ait une odeur de compagnonnage, le loup ne la revendiquait toujours pas. Ce qui n'en finissait jamais de la peiner. Aujourd'hui, elle décida donc qu'il était temps de confronter son amant. C'est donc la mort dans l'âme qu'elle rentra au loft. Et s'il y a bien une chose à laquelle elle ne s'attendait pas, c'est le spectacle qui l'accueillit.

En effet, Stiles était assis sur le meuble face à l'entrée, dos à elle, les jambes écartées, Derek logé contre lui, très occupé à lui dévorer la bouche. L'humain ne l'avait pas entendue rentrer. Ce qui n'était pas le cas de l'alpha qui avait relevé les yeux vers elle et lui faisait signe de débarrasser le plancher et vite.

Oh. Mon. Dieu.

Ces deux-là étaient, étaient, elle se sentait mal. Elle avait envie qu'Isaac soit là pour la calmer. Mais quand cette pensée prit place dans son crâne, elle se rembrunit instantanément. Elle le sentit arriver dans la chambre et se coller contre son dos.

_ Hey~

Il l'avait retournée et prit son visage en coupe.

_ Isaac.

_ Que se passe-t-il ?

_ Je veux, je voudrais, non j'aimerais que, que nous nous revendiquions.

Le loup la lâcha comme brûlé par ses propos.

_ Quoi ?

_ Isaac, je t'aime et je voudrais...

Le loup se mit à rire.

_ Tu m'aimes ?

_ Oui, je t'aime et je veux tout connaître de toi, affirma la coyote.

Le loup se ferma derechef.

_ Tu veux tout savoir ? Tu veux savoir que je n'ai plus de famille parce que Jackson a tué mon frère et mon père sous les ordres d'un sociopathe en herbe ? Tu veux savoir que mon père m'enfermait dans un congélateur cassé jusqu'à ce que j'ai l'impression de mourir tellement l'endroit était exigu ? Tu veux savoir que je me suis décollé les ongles à essayer de me sortir de là ? Tu veux savoir que mon père et mon frère me frappaient régulièrement jusqu'à ce que mon corps soit recouvert d'hématomes ? Tu veux savoir qu'il me fouettait et me déchirait la peau avec la boucle de sa ceinture ? Qu'il me lançait de la vaisselle au visage ? Réponds-moi ! C'est ça que tu veux entendre ?

La jeune femme pleurait et ne savait plus quoi répondre à toutes ces horreurs que son amant lui révélait.

_ On n'a plus rien à faire ensemble.

_ Non ! Je t'aime ! protesta la jeune femme.

_ Moi, je ne t'aime pas, répondit le loup en regardant par la fenêtre.

_ Tu mens ! Ose me dire droit dans les yeux que tu ne m'aimes pas ! cria Malia.

_ Et quoi ? Tu crois que parce que mon cœur a eu un soubresaut, je suis en train de mentir. Ce n'est pas toujours la réponse à tout, tu le sais.

_ Isaac, regarde-moi dans les yeux en me disant que tu ne m'aimes pas et je sors de ta vie ! invectiva l'adolescente pour le confronter.

Il redressa la tête, la regarda, avec un sérieux mortel et répondit.

_ Je ne t'aime pas.

La coyote avait des larmes plein les yeux, mais elle se força malgré tout à répondre à ce mensonge éhonté et assumé. Si le loup en face d'elle refusait le bonheur, elle ne pouvait rien pour lui.

_ Bien. Sors de ma chambre. Merci.


OoO


Lors d'une soirée, alors qu'Allison supplia, tempêta pour regarder « La ligne verte » Stiles put voir alors, le visage de Boyd se transformer imperceptiblement. D'ailleurs, Jackson s'était tourné pour commenter tout ce capharnaüm émotionnel.

_ Ouais, mec, moi aussi, j'ai autant envie de regarder ce truc que de me pendre.

Heureusement pour Boyd, Jackson n'avait pas compris son sentiment d'inquiétude, ce qui n'était pas le cas de Stiles qui lui, n'était qu'humain.

_ C'est encore un film de fille ? Est-ce qu'elles vont toutes se mettre à s'émouvoir de manière pathétique ? demanda Isaac de manière dédaigneuse.

Et alors que Boyd sentait un mélange de honte et de colère monter en lui, parce que merde ce film était super émouvant ! Stiles s'était redressé dans le canapé.

_ Ne parle pas de choses que tu ne connais pas, Isaac. J'ai pleuré devant ce film et je suis un mec et je vous mets au défi de le regarder sans verser une larme, bande de cons névrosés du bulbe. Y a pas de honte à avoir un peu d'empathie ! En fait, ce jour-là, on a tous pleuré. Même mon père. C'est le genre de films où si tu ne pleures pas, c'est que tu as un problème.

Isaac l'ignora royalement, comme si, son avis n'avait pas de réelle signification à ses yeux.

« Tu es l'oméga »

Derek, lui, avait attrapé la boite du DVD, très curieux de comprendre pourquoi ce film semblait faire autant polémique parmi les membres de sa meute. L'alpha n'était pas connu pour sa culture cinématographique ou technologique

, tout simplement.

Scott regarda un instant son ami qui, pour une raison qu'il ignorait semblait prendre les choses très à cœur aujourd'hui.

_ C'est vrai, j'ai pleuré aussi.

Et sans le savoir, Scott avait dit exactement ce qu'il fallait. Trois heures plus tard, alors que le générique débutait, chacun des garous essayait d'essuyer discrètement les larmes qui s'écoulaient aux coins de leurs yeux. Mais pas Boyd. Il avait pleuré une bonne partie du film laissant libre champ aux sillons de larmes qui avaient pris place sur son visage. Toujours silencieusement. Mais son t-shirt s'était humidifié à cause de l'abondante dose de liquide lacrymal. Ce jour-là, chacun put observer le jeune garou dans toute sa sensibilité. Personne ne se moqua, personne n'en parla, mais chacun ressentait un respect et une compassion si profonds que tous voulurent connaître davantage ce loup si taciturne. Il avait regardé Stiles après que chaque garçon y soit allé de son accolade et chaque fille de sa tendre étreinte. Il lui avait soufflé un merci du bout des lèvres.

« Tu ne devrais pas craindre de montrer tes faiblesses, tu fais partie d'une meute, on se protège , on se soutient tous dans une meute. »


OoO


Isaac se tenait la joue avec incompréhension. Il regardait Stiles comme s'il le voyait pour la première fois. Pas que le geste lui ait fait particulièrement mal, mais il l'avait surpris. Le jeune homme ne levait jamais la main sur qui que ce soit.

_ Tu te prends pour qui ? tempêta l'hyperactif attaquant directement.

_ Que...

_ Tu crois que tu es au-dessus de tout le monde, c'est ça ?

_ Mais...

_ Je vais te dire une chose Isaac, tu as intérêt à bien écouter ce que je vais te dire parce que je ne te le répéterai pas deux fois. Je me suis bien fait comprendre ?

Le loup opina doucement. L'humain était dans une rage noire. Il ne l'avait jamais vu dans un état pareil, même quand Jackson lui disait qu'il était l'oméga de la meute.

_ On a rarement des occasions d'être heureux dans la vie. C'est à nous de les saisir, tu comprends ce que je te dis ? Quand mon père a rencontré ma mère, il avait le choix entre aller à la première projection de Star Wars ou rester dans une salle d'attente d'urgence. Star Wars Mec ! Il a choisi la salle d'attente parce que des rencontres comme ça tu n'en fais qu'une fois dans ta vie. Il a dit à ses potes : Désolé les mecs, je viens de rencontrer ma femme ! Quand je lui ai demandé pourquoi, foutu con, il n'avait pas fait les deux, parce putain... C'était Star Wars, tu sais ce qu'il m'a répondu ? Il m'a regardé droit dans les yeux et a dit : J'avais un choix à faire Stiles. Je n'avais pas de place pour elle. Entre la force et ta mère, j'ai choisi ta mère (1). Et toi ! Qu'est-ce que tu as à dire pour ta défense ? Réfléchis bien, mon garçon. Tu es un loup. Ne renie pas ce qui te pousse à vivre, bon dieu de merde !

_ Stiles. Tu parjures, intervint Boyd.

_ Vernon. La. Ferme.

_ Ok.

_ Tu n'as pas à te mêler de ma vie amoureuse Stiles, tu n'es rien pour moi, s'énerva le loup blond.

« Tu es l'oméga »

_ Tu as parfaitement raison. Mais ne viens surtout pas pleurer dans mon giron quand tu te seras rendu compte de la connerie monumentale que tu es en train de faire. Je ne serais pas là pour te réconforter.

L'humain partit sans se retourner exhalant toujours autant de colère.

Le loup était passablement irrité, l'humain ne lui parlait plus et l'absence de Malia dans sa vie se faisait sentir de plus en plus. Il en venait à regretter son coup de sang. Cela faisait plusieurs jours voire plusieurs semaines qu'il était d'une humeur de chien et c'était peu dire. Mine de rien il s'était habitué aux petites attentions de l'hyperactif et à la tendresse sauvage de la coyote. Ces deux-là lui manquaient. Et il se triturait la tête en essayant de se convaincre que c'était le bon choix. Il ne remarqua même pas qu'il mettait n'importe quoi dans son sac et dans son casier. Il referma ce dernier et posa son front dessus en soupirant.

Sa vie était merdique.

_ Tu sais. Si comme toi, je rencontrais une louve qui serait prête à tout accepter de moi, même le pire, je ne la repousserais pas. Mais ce n'est que mon choix personnel, crut bon de dire Boyd.

_ Elle part aujourd'hui, non ? demanda nonchalamment la banshee, alors que Derek arrivait sur le parking pour venir les récupérer.

_ Désolé les gars, vous prenez le bus, j'ai une fille à voir, s'excusa le jeune loup après avoir réfléchi quelques minutes. Il sauta dans la voiture de l'alpha et ils foncèrent à toute blinde vers le loft. Arrivés là-bas, il vit la coyote attendre dehors, assise à coté de sa valise, prête à partir. En la voyant ainsi, il bondit presque hors de la voiture pour la rejoindre.

_ J'ai été le plus parfait des imbéciles. Ne pars pas, je t'en prie. Je veux de toi dans ma vie, que tu connaisses tout, le meilleur comme le pire, et je veux connaître tout cela de toi également. J'en ai marre de me cacher derrière des faux-semblants. Je t'aime, Malia.


OoO


Stiles regardait la blonde dessiner un petit chaton que le jeune homme avait trouvé en photo pour Boyd, il avait fait croire à la blonde que c'était pour l'anniversaire de sa cousine Cloé. Il s'était vite aperçu que la jeune femme ne voulait pas que les autres membres de la meute sachent qu'elle était un être sensible, mordu de BD et avait un sacré coup de crayon.

Son passé, disait-elle.

Foutaise !

Il avait gardé dans un coin de sa tête que la jeune femme voulait d'une opération « soleil scintillant » et lors d'une soirée tardive, elle lui avait avoué son fantasme. Ce n'était pas faute de l'avoir mis sur la piste plusieurs fois pour qu'elle ne se retrouve pas l'objet de ses machinations. Mais force était de constater que la louve pouvait se montrer très aveugle quand elle s'y mettait. C'est pourquoi, alors qu'elle finissait les derniers détails de son nouveau chef-d'œuvre, la sonnette de sa maison retentit.

Erica redressa la tête perplexe.

_ Vernon ? Que fait-il ici ?

Stiles haussa les épaules, l'air de rien. Et la louve eut peur. Elle connaissait ce regard. L'hyperactif avait quelque chose derrière la tête. Et ça ne lui disait rien qui vaille.

_ Tu viens avec moi lui ouvrir ?

La blonde secoua la tête de gauche à droite ne sachant plus quoi faire. Devait-elle s'enfuir ? Devait-elle rester ? Elle vit l'adolescent disparaître pour aller ouvrir au loup noir. Son palpitant ne se calmait pas. Elle avait envie de pleurer et elle se sentait mal. Elle avait l'impression d'avoir été trahie. Elle entendit des pas précipités dans l'escalier et bientôt elle se retrouva avec un Boyd inquiet à moitié à genoux devant elle scrutant son regard et écoutant son cœur tambourinant. Il n'avait pas encore vu, mais jusqu'à quand ?

_ Erica ? Que se passe-t-il ?

_ Je...

La jeune femme regardait partout autour d'elle et semblait fébrile. Elle ne comprenait pas pourquoi elle paniquait autant.

_ Tu peux lui dire Erica, indiqua Stiles d'une voix douce.

_ Pourquoi tu as fait ça ? Ca t'amuse de faire de moi une loseuse comme toi ?

« Tu es l'oméga »

La main de Boyd sur son visage la calma aussi rapidement que sa colère était montée. Elle se rendit alors compte que comme un animal blessé elle avait mordu avant d'avoir été attaquée. Ce n'était que du dessin et des livres.

_ Shhhht. Stiles n'est pas ton ennemi.

Les larmes lui montèrent aux yeux, pourquoi elle en faisait toute une histoire, après tout, tous les mercredis, elle croisait Jackson qui venait prendre des cours de cuisine avec l'humain et elle ne s'était pas moquée, elle avait blessé Stiles inutilement et Boyd...

_ Je suis désolée, couina-t-elle en regardant l'hyperactif, désolée.

_ Tu l'as vu pleurer devant un film, tu peux bien lui montrer. Tu crois vraiment que je ferais quelque chose qui pourrait desservir vos intérêts ? interrogea l'humain toujours aussi tranquillement.

_ Tu me montres ? demanda le loup noir en tirant légèrement sur son carnet à dessins.

Elle le lâcha tout en retenant sa respiration anxieuse. Le loup feuilleta les croquis et rien dans ce qu'il émettait ne pouvait s'apparenter à du dédain ou de la moquerie. C'était de l'émerveillement et de la bienveillance, tout simplement. Elle relâcha sa respiration et son camarade releva la tête vers elle.

_ C'est magnifique. Tu ne devrais pas avoir à en rougir. Tu as un don.

Et elle les remarqua. Ses larmes aux coins des yeux. Le loup en face d'elle était ému.

Elle en avait ri de joie, un peu gênée. Elle se trouvait bête maintenant.

Vernon avait passé sa main sur sa joue et la regardait droit dans les yeux. Pourquoi n'avait-elle jamais remarqué à quel point Boyd était chevaleresque et sensible ? Il avait toujours montré un profond respect envers elle, aussi provocante pouvait-elle être. Il avait un caractère bourru au premier abord, mais depuis que Stiles avait gratté un peu la surface, le jeune loup se montrait plein de surprises. Ce n'est qu'au moment où Erica reçut un texto de Stiles qu'elle remarqua qu'il était descendu au rez-de-chaussée.

« N'est-il pas tout ce que tu attends »

Elle s'était redressée très vite du fauteuil, surprise. Elle vacilla un court instant et le loup l'aida à tenir sur ses deux jambes. Elle s'était retenue contre son torse et elle comprit enfin. Grand, musclé, bourru, un cœur en or, chevaleresque et sensible. Oui. Vernon Boyd avait tout d'un superhéros, les collants en moins, mais à cet instant, elle s'en fichait comme de ses premières chaussettes, car ils étaient en train d'échanger le baiser le plus renversant de sa vie. Même Derek ne l'avait pas aussi bien embrassée et pourtant, elle en avait mouillé son string. Elle envoya valser son portable quand il vibra de nouveau et que Boyd la saisit pour l'approcher plus près de lui.

« Mission « soleil scintillant » accomplie ! Maintenant, foutez-moi le camp bande d'ados en rut, sinon je vous envoie Jackson. Il grimace en disant que vous êtes dégueu »

Malheureusement, elle aurait dû le lire ce message, car dix minutes plus tard, les deux adolescents étaient montés pour les déloger de la maison.


OoO


_ Les gars, il va falloir envisager de faire toutes ces réunions, activités, appelez ça comme vous voulez, chez Derek.

_ Pourquoi ? avaient demandé tous les membres de la meute, présents chez Stiles. Et quand on dit tous, c'est tous. A l'exception de Derek.

_ Parce que maintenant que vous êtes tous au courant des travers de chacun, vous n'avez plus besoin de vous planquer chez moi !

_ Mais on est bien chez toi, intervint Erica.

_ Justement ! C'est Derek votre Alpha, c'est chez lui que vous devez être bien maintenant.

_ Mais, il nous empêche toujours de t'approcher quand il est là, rétorqua Lydia.

Stiles allait ouvrir la bouche mais son père rentra avec Jordan à ce moment-là. Lydia lui sauta instantanément dans les bras pour échanger un baiser digne des films sous le regard d'incompréhension du shérif. Il regarda tour à tour, chacun des membres présents dans sa maison, puis son fils.

_ Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe ici ?


OoO


Malia descendait les escaliers en se grattant le ventre distraitement, elle n'avait remarqué l'absence d'Isaac que quand elle avait voulu se tourner pour lui faire un câlin. Elle était vraiment heureuse que Stiles soit dans leur vie, car sans lui, elle n'était pas sûre qu'aujourd'hui, elle planerait sur un petit nuage de barbe à papa rose. Oui, c'est le sentiment qu'elle avait depuis deux semaines. Elle flottait dans un bonheur extatique.

Elle se dirigea vers l'odeur de la meute et les trouva tous devant la grande baie vitrée en train de regarder Stiles et Derek se diriger vers la Jeep.

_ Fiiiooou ! Sauvé, Stiles est génial ! s'exclama Lydia.

_ Et bien là, ne vous étonnez pas si on retrouve Stiles avec le nez cassé en revenant. Derek avait l'air super en rogne, commenta Isaac un peu désolé.

_ Ouais, mais en même temps, si Stiles n'était pas là c'est sur nous qu'il s'énerverait, continua Erica.

_ Moi je dis, les souffre-douleurs, de tout temps, ont une utilité essentielle dans une meute, renchérit Jackson.

Malia était surprise visiblement les garçons n'avaient pas compris le sens des propos des filles.

_ Pourquoi est-ce que vous dites une chose pareille ?

_ C'est l'oméga, c'est son rôle, expliqua Jackson.

Malia et Kira se regardèrent, l'incompréhension clairement visible sur leurs visages.

_ Laissez tomber les filles, il ne fait que leur montrer tous les jours qui passent et la plupart ne comprend toujours pas, lui le premier, ils ont réussi à l'en convaincre, intervint alors Lydia.

Jackson se mit alors à rire en écoutant la conversation des trois jeunes femmes.

_ Allez, arrêtez, Stiles est l'oméga, ça n'a rien de grave, il est heureux comme ça.

_ Mais Stiles n'est pas un oméga, continua Kira comme si ce n'était pas normal qu'il ne comprenne pas.

_ Qu'est-ce qu'il pourrait être d'autre ?

_ Il a pris la place de la louve Alpha.

Pour le coup, les bêtas et subalternes s'arrêtèrent tous dans ce qu'il faisait. Choqués.

_ Quoi ? dirent-ils tous en cœur, même Scott.

_ Ils n'ont vraiment rien remarqué ! s'exclama Malia impressionnée.

_ Je vous l'avais dit, chantonna Lydia.

_ Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Je sais que Stiles n'est pas l'oméga. Mais la louve Alpha ? Sérieusement ? s'indigna Scott alors que ses yeux sortaient de ses orbites tellement le choc était encore grand.

_ Mais Namour, il vous nourrit, vous écoute, vous console, vous conseille, vous protège, vous dorlote, vous gronde et vous punit quand vous allez trop loin. Et Derek...

Scott était pendu à ses lèvres, il voulait savoir, même s'il redoutait la réponse.

_Derek, quoi ? demanda-t-il en grimaçant, voyant que la réponse ne viendrait pas.

_ Derek est rentré dans une rage folle quand je me suis intéressée à Stiles à mon arrivée. Il le couve énormément, il vous empêche de l'approcher quand il est avec vous et il est très tactile avec lui, juste avec lui. Il s'inquiète toujours et l'autre jour, il y a eu...

Malia s'était interrompue hésitante.

_ Il y a eu quoi ? s'énerva Erica.

_ Je les ai surpris en train de s'embrasser.

_ Enfin ! s'exclamèrent Isaac, Erica, Boyd, et Allison avec beaucoup de soulagement.

_ Quoi ? Attendez ! Comment ça, enfin ? demanda Scott incrédule.

_ En fait, pas vraiment. Ils sont ensemble depuis presque un an maintenant, intervint Lydia en contemplant ses ongles.

Ils la regardèrent tous estomaqués.

_ Quoi ? Ne me dites pas que vous pensiez qu'ils étaient aveugles à ce point ? s'étonna la banshee.

_ C'est grâce à Félix n'est-ce pas ? demanda Jackson.

La rousse cligna des yeux plusieurs fois en direction de son ex.

_ Wah ! Jackson. Tu m'impressionnes. Stiles a réussi. Tu as un cerveau !

_ Ha. Ha. Ha. Je me marre. J'avais compris pour ces deux-là.

_ Je l'ai un peu aidé à comprendre, et c'était bien avant l'arrivée de Félix, expliqua Allison à Lydia.

_ Compris quoi ? Pourquoi tout le monde savait et qu'on ne m'a rien dit alors que Stiles est mon meilleur ami ? s'énerva Scott.

_ Parce que tu as un sérieux Brother Complex, éluda Lydia.

_ Quoi ? s'indigna le bêta, choqué.

Mais tout le reste de la meute y allait déjà de son commentaire pour confirmer les dires de la banshee.

_ Je ne vois toujours pas le lien entre le fait que Derek et Stiles soient en couple et le fait que Stiles n'est pas l'oméga, intervint Jackson.

_ Jackson. Je retire tout ce que j'ai dit, tu n'as qu'un demi-cerveau.


(1) Commentaire de Sham qui était si excellent qu'elle m'a gentiment autorisé à l'incorporer. Merci ma belle!

La fin de la première partie.

Je vous dis à Mercredi pour la seconde partie et fin de cette fic.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.

A très vite mes choux.