Hello les gens :)

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Bonne lecture pour ce chapitre !


La scientifique appelée Jenna Zan Arbor n'est pas un mystère compliqué à résoudre. C'est une femme à la volonté unique qui a commencé sa vie d'adulte en tant que pionnière dans le domaine de la biotechnologie multi-espèces, sauvant des planètes et des espèces entières, et qui, au crépuscule de sa jeunesse, s'est découvert l'envie ardente d'en apprendre plus sur la Force. Au cours de ses expériences préliminaires, elle a fini par tuer son propre fils.

…Il y a une petite pierre tombale sur sa propriété à Ventrux, gravée au nom de Ren Zan Arbor.

Maintenant, même si elle n'est plus aussi jeune, elle poursuit son travail, mais désormais elle ne traite pas chaque succès comme une victoire, il n'y a que la soif insatiable de solutions. Et donc Zan Arbor n'est pas un mystère très compliqué, sa vie est une série de causes et de résultats, exactement comme les expériences qu'elle mène quotidiennement. Elle est ce qu'elle a fait d'elle-même.

Ceci, bien sûr, rend ses crimes d'autant plus odieux.

OoOoOoOoO

Le monde de Dooku s'est dissous dans le feu.

C'était déjà arrivé avant, l'agonie et le chagrin suivant de près chaque Ombre Jedi. Mais aujourd'hui c'est différent, car la source des flammes vient de l'intérieur. Il y avait toujours eu du ressentiment, mais là, ses émotions ont grandi, se tordant en un flot de puissance inimaginable qui commande ses muscles et son sabre-laser avec un claquement de doigt qui ne ressemble pas au sien.

La lueur jaune-or du sabre-laser de Dooku disperse les ombres du couloir. L'or de la lame d'une sentinelle est le symbole de la manière dont la lumière pure de la Force chasse l'obscurité envahissante, mais l'arme de Dooku ne semble que magnifier la bordure grise entre l'ombre et la lumière. La langue de l'étoile de feu ne brille plus avec une luminescence diluée. Le plasma tranchant semble plutôt souillé, comme les néons sales du monde souterrain de Coruscant.

La dernière porte s'écrase avec suffisamment de force pour arracher le duracier du mur.

Et là se tient sa proie, frappée par les feux dorés, clouée par un regard sans chaleur, sans vie.

Face à la colère foudroyante d'un Jedi qui ne soucie ni de la retenue, ni de la pitié, ni même de la douleur, Zan Arbor retient son souffle. Elle sait que ce moment terrible c'est également elle qui l'a engendré, mais ce n'est pas une victoire.

Non.

Une griffe sombre se referme autour de sa gorge, suçant la vie de sa forme molle, la suspendant, agonisante, au-dessus du sol.

« Qui... ? » articule-t-elle difficilement, tentant de retrouver son souffle.

Le Jedi- ou celui qui n'en est plus tout à fait un- parle, assénant chaque mot comme un coup de marteau qui laisse Zan Arbor chancelante. « Tu as pris la lumière de mon apprenti. Je suis là pour te faire la même chose ». La voix évoque de la glace, fraîche et lisse, totalement mortelle.

Accrochée à la potence de l'enfer, Zan Arbor ne peut que regarder, les yeux exorbités par une peur extrême, alors que la voix glaciale poursuit : « Toi aussi tu seras aveugle »

Les griffes sur sa gorge se resserrent, et une lance brûlant des flammes de la vengeance vole vers ses yeux.

Une voix. « Maître ! »

Et la chaleur brûle les paupières de Zan Arbor.

OoOoOoO

La Force avait crié en écho avec les pas rapides de Qui-Gon alors qu'il court dans les couloirs, suivant un chemin dans la Force aussi évident qu'une trainée de corps en décomposition. Chaque pas le rapproche de cet horrible miasme, un gouffre qui déverse les eaux de la Force dans un maelström affamé qui menace de l'engloutir lui aussi. Les derniers fragments de l'ancien lien entre Qui-Gon et Dooku se fanent et se brisent, broyé par le poids de l'Ombre en colère.

Un mot s'arrache des lèvres de Qui-Gon.

« Maître ! »

Le mot se déverse sur Dooku comme une pluie soudaine, apportant avec lui le souvenir d'un jeune padawan aux cheveux bruns et aux yeux céruléens. Mais Dooku ne perçoit pas la présence vacillante d'un jeune Jedi à moitié formé, non, au lieu de ça, la signature de Force derrière lui est marquée par la pénombre éclatante d'un maître de la Force vivante.

Les flammes qui empiètent sur la périphérie de son monde vacillent alors qu'une ligne de feu d'émeraude surgit derrière lui.

« Maître » La voix de Qui-Gon est totalement calme. « Donnez-moi votre sabre-laser. S'il vous plaît »

Dooku ne desserre pas sa prise de Force autour de la gorge de Zan Arbor et ne se tourne pas non plus vers son ancien apprenti. « Je n'ai pas l'intention de la tuer » murmure-t-il. « Je souhaite seulement la justice »

« Ce n'est pas la justice, mais la vengeance »

Le sentinelle regarde la pointe de son sabre-laser planer vers les yeux vitreux de Zan Arbor. « Je suis une ombre portée par la Lumière » déclare Dooku. « Je fais ce qui doit être fait »

« La colère n'est qu'un pouvoir temporaire » murmure Qui-Gon. « Je m'en souviens bien, c'est vous-même qui me l'avez appris. » Ses mots tombent tranquillement. « Je vous en prie, Maître, ne prenez pas ce chemin » encore plus doux « Ne commettez pas la même erreur que Xanatos »

Ne faites pas ce qu'il a fait, ne me privez pas d'un mentor et d'un fils.

Tamesis Dooku respire difficilement, et dans ces battements de cœur, la Force frisonne. Il se retourne pour regarder par-dessus son épaule et s'étonne momentanément que le Jedi qui se tient derrière lui n'ait pas une longue tresse de padawan ou les cheveux bruns attachés en arrière.

Les yeux bleus du Jedi Gardien rencontrent les iris métalliques du Jedi Sentinelle, séparés par un gouffre aussi large que le paradis et l'enfer.

Mais tous deux ont peur.

« Maître » souffle Qui-Gon. La longueur émeraude de son arme vacille légèrement alors que la main qui la tient tremble sans pouvoir se contenir.

La chaîne et la trame de la Force Unificatrice se répercute le long de leur lien effilé. Il suffirait d'un mouvement du poignet de Dooku pour le couper à jamais...

Les boucliers adamantins de la Sentinelle ne tombent pas, mais sa longue lame jaune-or se rétracte dans sa garde. Les yeux de Zan Arbor roulent dans leurs orbites alors qu'elle s'effondre sur le sol, inconsciente. Qui-Gon s'avance sans prononcer un mot et appuie deux doigts sur le côté de son cou, Dooku l'observe, impassible.

« Son pouls est stable mais faible » déclare Qui-Gon sans regarder l'autre Jedi alors qu'il désactive son sabre-laser à son tour. «...Vous l'avez presque tuée » observe-t-il d'un ton désinvolte.

La voix de Dooku est un faible grondement, comme si on se rapprochait du tonnerre. « Comme je l'ai dit, ce n'était pas mon intention »

« Votre intention était-elle de la rendre aveugle ? Ce n'est guère mieux » Qui-Gon a un rire sans joie. Quelque chose dans sa voix a dû attirer l'attention de Dooku, Qui-Gon sent le regard de la sentinelle se river sur lui. « Pardonnez-moi. Je m'oublie moi-même » dit-il en se penchant pour frotter ses yeux fatigués.

La Force se tend, comme un bol de liquide bombé, fourmillant de questions et de mots qui ne peuvent être exprimés. Finalement, Qui-Gon se redresse, se tourne vers Dooku et dit simplement. « Je vous croyais un meilleur homme, mon ancien maître »

« Un jour, mon padawan » répond Dooku avec émotion- Qui-Gon remarque le manque flagrant du mot « ancien »- « Tu apprendras à faire ce qui est nécessaire »

Les yeux bleus de Qui-Gon se durcissent et deviennent glacés. « Alors j'espère que ce jour ne viendra jamais »

Dooku renvoie au regard glacial de Qui-Gon un regard voilé qui ne couvre pas tout à fait son incertitude.

Ils sont à mi-chemin du transport, la forme comateuse de Zan Arbor suspendue dans la Force derrière eux, lorsque Dooku brise le silence. « Aurais-tu commis l'acte ? »

« De quel acte parlez-vous ? » s'enquiert Qui-Gon, son regard toujours rivé sur un point au loin.

« Si j'avais persisté à prendre la vue de cette femme, m'aurais-tu...arrêté ? » Il y avait quelque chose dans le ton de Dooku. Quelque chose que Qui-Gon n'arriva pas à déchiffrer.

La réponse tarda à venir. Mais un léger soupir finit par s'échapper des lèvres du Jedi. « Je n'ai pas arrêter Xanatos » dit-il avec lassitude. « Je ne pouvais pas supporter...en finir avec lui »

«...Est-ce vraiment pertinent ? »

Le rythme de Qui-Gon ralentit puis s'arrête. Dooku marque une pause et se tourne à moitié pour scruter son ancien apprenti. L'ombre longue de la Sentinelle ne fait qu'effleurer les bottes de l'autre Jedi. Durant un instant, les lèvres de Qui-Gon se contractent, tentant de former un sourire, le sourire vide de celui qui réalise enfin que la personne à laquelle il fait face ne le comprend pas du tout.

Un souffle profond.

« Bien sûr que c'est pertinent » murmure Qui-Gon, regardant la silhouette de Dooku à travers la lueur de l'aube. « Enfin, ça l'était. Il semblerait que ce ne soit plus le cas maintenant » Sa propension habituelle à la formulation complexe semble l'avoir quitté.

Et pendant que Dooku regarde son ancien protégé passer devant lui en direction des braises rougeoyantes du soleil qui se lève, il ressent un curieux malaise envers quelque chose qu'il ne comprend pas et qu'il ne comprendra jamais vraiment.

OoOoOoO

Obi-Wan dérive sur un plan temporel de rêves sans fin, recroquevillé dans un coracle de pensées fantasques. La Force murmure des vagues douces sur les bords de sa petite barque, et il ne se soucie pas de savoir où les courants l'emportent, car chaque souffle est le gonflement lent et le recul de la marée. Il aurait pu errer pour l'éternité, mais assez tôt- ou assez tard, le temps est difficile à évaluer ici- la coque lisse de sa barque heurte une berge. Obi-Wan fronce les sourcils alors qu'il prend conscience d'une présence à proximité, un autre bateau, pas aussi petit que son coracle, mais fabriqué dans du bois, avec un feu allumé en son centre, répandant de la chaleur vers la petite embarcation d'Obi-Wan, pénétrant ses membres. La chaleur devient plus forte, et se transforme en douleur-

La Force lui échappe et, d'un coup, il n'est plus allongé dans une barque, mais couché dans un cocon de couvertures encore trop froides par rapport au feu qui brûle dans ses os. La lumière brûle quand il force ses paupières lourdes à se soulever. La panique se fraye un chemin dans sa gorge, seulement pour s'arrêter à la barrière de ses lèvres.

La lumière éblouissante s'éteint brusquement. Une silhouette familière se déplace à la périphérie de sa vision et une paume calleuse saisit son épaule, le repoussant doucement vers la couchette.

« Faut-il insister pour que tu gardes tes bandages, mon très jeune padawan ? » entonne une voix doucement amusée.

Obi-Wan rassemble ses pensées dispersées : cette voix a un nom, un titre, un titre honorifique et une maison...

Maître Qui-Gon.

Obi-Wan se détend, visiblement soulagé.

« Bien » fait calmement Qui-Gon. « Parce que tu vas devoir rester ici un petit moment » Bien qu'il ne puisse pas le voir, Obi-Wan peut entendre le sourire dans la voix de son maître.

« Je vais ajuster le niveau de lumière. Arrête-moi si cela te fait mal » Les ténèbres reculent, laissant une lueur confortable. Dans la douce lumière jaune, le visage altéré de Qui-Gon paraît moins sévère même s'il est plus grave que d'habitude. Le regard d'Obi-Wan glisse sur la chaise du maître Jedi et tombe sur la forme endormie d'Ezhno, recroquevillée sur une autre chaise avec la bure de Qui-Gon nichée autour de lui. L'hyperdrive résonne entre les murs. Dans le flou de son esprit, Obi-Wan réalise qu'ils doivent se trouver à mi-chemin de Coruscant.

« Tu as un ami très fidèle » déclare Qui-Gon, de manière inattendue. « Je crois que je l'aime bien »

Obi-Wan sourit faiblement. Quelque chose se fige dans sa mémoire, quelque chose dont il devrait avoir honte...Confus, il jette de nouveau un coup d'œil à Ezhno- ses yeux sont mieux adaptés à l'obscurité à présent- et se déplacent vers un autre paquet de couvertures, un Nautolan aux yeux bandés...

Qui-Gon déplace sa silhouette imposante, ôtant Huei de la vision d'Obi-Wan. « Pas maintenant » dit-il fermement, en réponse à l'interrogation vague qui flotte le long de leur lien.

Apparemment, Obi-Wan est suffisamment épuisé car il laisse tomber et permet à Qui-Gon de replier les couvertures plus fermement autour de lui. Un froncement de sourcil plie la commissure de ses lèvres quand il observe plus attentivement le Maître Jedi. Chaque geste a l'air de lui causer une grande fatigue. Un mouvement au travers la lumière révèle que les yeux bleu pâle de Qui-Gon semblent assombris par un grand rideau de pluie.

L'alarme qui résonne dans la Force est plus que suffisante pour attirer l'attention de Qui-Gon vers son padawan. Quelque chose frôle sa manche, un souffle de vent, comme le battement d'ailes d'un papillon nouveau né. Un coup d'œil à sa main montre la petite main d'Obi-Wan cherchant le coin de la manche du Jedi. Un instant plus tard, les doigts emprisonnent le triangle de tissu rugueux et s'accrochent comme des coquillages de Pydyr particulièrement tenaces.

Une sonde de Force extrêmement faible tire sur les boucliers de Qui-Gon, le Jedi plus âgé pousse un soupir avant de s'emparer de la sonde comme si c'était une luciole vacillante. Il est sur le point de prendre la parole lorsque les faibles boucliers d'Obi-Wan s'effondrent, laissant Qui-Gon pleinement conscient du déluge d'inquiétude qui s'est abattu sur la signature de Force du garçon.

Oh, enfant précieux.

« Je ne pense pas que ce soit mon problème qui pose problème, Obi-Wan » répond Qui-Gon, tentant vaillamment de ne pas sourire.

La petite bouche de son apprenti se ferme en une moue déterminée et la luciole d'une sonde de force échappe à la prise de Qui-Gon. Les doigts s'enroulent autour de la manche de Qui-Gon. Tire.

« Il n'y a rien à craindre, pada- »

Tire.

« Vraiment »

Tire.

Qui-Gon ne peut pas s'en empêcher, un rire jaillit de sa gorge, et une partie du poids sur ses épaules semble s'alléger. Il passe une main sur celle plus petite qui serre sa manche, la détachant doucement et la remettant sous les couvertures. Obi-Wan fait semblant de protester, mais ses yeux lourds de sommeil s'élargissent comme Qui-Gon se penche et embrasse son front.

« Merci, petit » murmure Qui-Gon. « Si tu veux savoir, Zan Arbor est enfermée dans la soute. Tu sauras la suite tôt ou tard, mais pour l'instant, dors » Il insuffle le mot avec une subtile suggestion de Force, et Obi-Wan glisse dans les rêves de son jardin secret niché dans le cloître ensoleillé du Temple.

Le dernier sentiment que Qui-Gon reçoit de la part de son apprenti est une sorte d'excuse sourde. Le Jedi aux traits léonins prend un air pensif...peut-être ne sera-t-il pas le seul à avoir des secrets à révéler le moment venu. Ses pensées se tournent vers autre chose, cependant, lorsque ses doigts passent du front bien trop chaud de son apprenti à la longue mèche de cheveux emmêlés qui se recourbe derrière une oreille.

Le grand Jedi se lève et s'éloigne du lit quelques minutes, revenant avec un bol d'eau et une bande de tissu. Cela lui prend plus de temps que nécessaire pour nettoyer la mèche de cheveux, mais Qui-Gon souhaite le faire correctement, c'est une certitude absolue. Quand il eût terminé, Qui-Gon ôte de sa poche quelques perles ainsi que des élastiques colorés.

Maître, Padawan, la Force : tous trois se retrouvant sur une seule et même voie. La tresse n'est pas parfaite, ni leur chemin, il y a des bords effilochés et des extrémités tordus, des courbes dans la route, mais ce sont des problèmes qui pourront être résolus ultérieurement. Pour l'heure, maître et padawan se reposent.

OoOoOo

Ils déposèrent Hika sur un croiseur de l'ExploCorps de la République. Elle était restée dans le cockpit avec Kit Fisto durant leur saut de l'hyperespace, les plus jeunes ne s'étaient même pas rendus compte qu'elle était à bord.

« Je suis contente que ce soit fini » grogna Hika au Jedi Nautolan comme elle descendait la rampe.

« En as-tu assez de l'ExploCorps ? » questionna Kit. Il était le seul à la voir partir. Qui-Gon était resté près d'Obi-Wan depuis quatre heures et Dooku s'était plongé dans une méditation profonde et troublée.

« Le Temple me manque » répondit Hika en haussant les épaules. « J'ai toujours voulu être padawan, comme cela n'a pas marché, l'ExploCorps semblait être le meilleur choix. Mais je ne savais pas qu'ils feraient de moi un agent. »

Kit esquissa un sourire. « Que la Force soit avec toi »

Hika sourit en retour. « Que la Force soit avec vous, Maître Fisto. Oh, et assurez-vous que l'on s'occupe bien de ce jeune Togruta, Ehzno, d'accord ? »

Et puis elle avait simplement fait un signe de la main pour faire ses adieux avant de disparaître dans le hangar animé.

OoOoOoOo

Qui-Gon Jinn est assis dans la pénombre de l'infirmerie, observant le torse recouvert de bandages de son padawan monter et descendre paisiblement. Le datapad qui repose sur ses genoux baigne ses traits aquilins d'une lueur verte- pas l'émeraude naturelle comme celle de son sabre-laser, mais plutôt comme celle d'un néon artificiel. L'écran scintille et un masque d'ombre glisse sur son visage, tel un masque de velours.

Code de la mission : ZA-5212

Rapport de mission : Moi, Maître Jedi Qui-Gon Jinn, en compagnie du Maître Jedi Tamesis Dooku, du Chevalier Kit Fisto, ainsi que des padawans Obi-Wan Kenobi et Huei Tori, avons été envoyés sur la planète Ventrux pour enquêter...

Qui-Gon marque une pause. Il ignore quoi dire. Que peut-il dire ?

Nous avons laissé les enfants subir des horreurs inimaginables afin d'obtenir des preuves.

Effacement.

Le Padawan Kenobi a envoyé à son attaquant un scalpel.

...Effacement.

Le Padawan Tori est malheureusement devenu aveugle définitivement.

L'index de Qui-Gon vole vers le bouton de suppression.

Maître Dooku a traqué la scientifique et lui aurait brûlé les yeux et sûrement étranglé avec la Force sans mon intervention opportune.

Le datapad claque sur le sol.

Qui-Gon se penche et enfouit ses yeux las et fatigués dans les couvertures d'Obi-Wan. Ses doigts caressent les cheveux bruns ébouriffés. Qui-Gon se sent tout sauf un Maître Jedi alors qu'il murmure dans la nuit infinie de l'hyperespace : « Je suis vraiment désolé »

Il ignore si ses excuses sont destinées à lui-même, à Obi-Wan ou à la Force. Un souvenir titille sa mémoire, celui d'un filmsi froissé d'Obi-Wan, où est écrit à l'encre ces quelques mots :

Ne raillez pas ceux qui ont basculé, mais pleurez pour eux et leurs proches.

Et alors, dans un élan de gratitude envers son padawan, Qui-Gon se met à pleurer.