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When the night has come (Quand la nuit est arrivée)
And the land is dark (Et que la terre est sombre)
And the moon is the only light we'll see (Et la lune est la seule lumière que nous verrons)
No I won't be afraid (Non je n'aurai pas peur)
Oh, I won't be afraid (Oh je n'aurai pas peur)
Just as long as you stand, stand by me (Tant que tu te tiens, te tiens à mes côtés)
~Ben E. King, "Stand By Me"
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Quatre ans plus tard …
« Dean ?
- Ssshhh, ta petite tranche de paradis est juste là. Maintenant soit tu retournes dormir, soit tu m'aides avec ça. » Dean s'approche plus près de Castiel, frottant son nez dans les cheveux et la nuque de son ami, frôlant les fesses de Castiel avec son érection matinale.
Castiel est silencieux pendant quelques instants, et Dean suppose qu'il s'est rendormi jusqu'à ce qu'il entende des mots marmonner contre un oreiller. « Tu ne vas jamais me laisser oublier ce que j'ai écrit dans ces lettres, n'est-ce pas ? »
Dean pouffe de rire, la voix rauque et éreintée par le sommeil. « Non. Jamais de la vie. » Il mordille l'os qui dépasse dans le haut de la colonne vertébrale de Castiel. « Maintenant que dirais-tu d'une agréable et lente baise matinale ? »
Castiel grogne et enfonce sa tête dans son oreiller. « Je suis trop endormis pour baiser. » Ils restent allongés en silence quelques secondes, jusqu'à ce que Castiel ajoute, lançant un regard à Dean par-dessus son épaule, « A moins que tu sois celui qui fasse tout. Je pourrais me ranger derrière ça, façon de parler. »
Dean enroule ses bras autour de la taille de Castiel, glissant un pied entre ses mollets et embrassant ses omoplates. « Je suis trop fatigué pour te baiser, » se plaint-il. « En plus, je pensais que tu ne pouvais pas en avoir assez d'être en moi. »
Castiel souffle, arquant son dos et frottant ses fesses contre l'entre-jambe de Dean. « Je pense que je préférerais te punir pour me taquiner tout le temps à propos ce que ce j'ai écrit après que tu m'ais cruellement brisé le cœur. »
Dean attend quelques instants, écoutant la respiration de Castiel devenir plus lente et régulière, avant d'embrasser l'espace entre ses omoplates. « Est-ce que tu pourrais me punir pendant que ta bite est dans mon cul ? »
Castiel laisse échapper un rire, et Dean sourit à nouveau contre la peau de son dos. « Je pense que tu as besoin de chercher la définition de punition dans le dictionnaire, parce que je suis plutôt sûr que ce que tu veux en est l'exacte opposé, » taquine Castiel, se tournant pour faire face à Dean. Il sourit du sourire préféré de Dean, l'idiot qui montre toutes ses dents et plisse son nez, et Dean est incapable de résister au fait de se pencher et de le capturer avec ses lèvres.
Ils s'embrassent pendant un moment, tout en de lents et paresseux coups de langues et des petits soupirs satisfaits aux pouls dans leurs cous. Le soleil est à peine levé, leur appartement brumeux des premiers rayons de lumière, et aucun d'eux n'est prêt à quitter la chaleur et le confort de leur lit. Leurs baisers diminuent lentement, et finalement tous deux se rendorment, les jambes et les bras entremêlés alors qu'ils se pressent l'un contre l'autre.
Ils se réveillent environ deux heures plus tard, riant et trébuchant en bougeant des cartons alors qu'ils se dirigent vers la salle de bain. Ils finissent par se masturber l'un l'autre de façon très satisfaisante sous la douche, avant de se laver l'un l'autre et de laver les cheveux de l'autre. C'est une routine qu'ils n'ont pas eu le luxe d'avoir durant les années de fac de Castiel, leurs deux emplois du temps si remplis qu'ils avaient rarement l'opportunité de se laver ensemble, encore moins d'y prendre leur temps.
Une fois qu'ils sont sortis de la douche, et après avoir passé bien trop de temps à être sûr que l'autre était totalement sec, ils défont les quelques cartons restants qu'ils n'ont pas déballés la nuit précédente. Une bonne chose avec le fait que déménager à l'autre bout du pays de l'université à la vraie vie est que vous n'avez pas tendance à avoir trop de bagage durant le voyage, alors, sans surprise, cela ne prend pas beaucoup de temps pour déplier leurs vies et recommencer. Bien sûr, ça ne fait pas de mal que Jody n'ait rien changé de la façon dont Dean avait laissé l'appartement il y a quatre ans, et au final l'ajustement n'est pas le même pour Dean que pour Castiel.
Dean prépare du café alors qu'il casse des œufs et fait des toasts, promettant à Castiel de faire les fameux pains perdus de Mary aussitôt qu'il ira à l'épicerie et rempliera le frigo. Quand le café est prêt, il verse une tasse à Castiel, ajoutant une quantité obscène de la crème et du sucre vanillé préférés de son ami, et l'apporte à Castiel, le posant sur le bureau à côté de sa table à dessin. Il se tient derrière Castiel, regardant par-dessus l'épaule de son ami le dessin sur lequel il travaille, avant de se pencher plus en avant pour placer un baiser au point sensible à l'arrière du cou de Castiel que celui-ci adore.
« Hey, peut-être qu'on devrait se faire un pique-nique par terre pour le déjeuner, » murmure Dean contre la peau de Castiel. « Le genre de pique-nique qu'on avait eu chez moi le jour où on s'est rencontré. »
Castiel expire doucement, ses mains reposant sur la table alors que Dean masse les muscles de ses épaules. « J'aimerai ça, » dit-il. « Je pense qu'on doit même avoir le plaid qu'on avait utilisé dans l'une des boites que ta mère nous a envoyé. »
Ils sont silencieux pendant quelques minutes de plus, Dean observant les mains de Castiel glisser sur le papier alors qu'il continue de dessiner. « Tu sais, » chuchote Dean contre ses cheveux doux jusqu'à la nuque de Castiel, souriant alors qu'il le sent frissonner, « tu devrais me dessiner comme l'une de tes françaises. »
Castiel rit, se penchant en arrière contre la poitrine de Dean. « Je ne comprendrai jamais ton obsession pour ce film, » plaisante Castiel, regardant par-dessus son épaule. « Et tu réalises que ça fait de toi Kate Winslet dans ce scénario, n'est-ce pas ?
- Ou, tu pourrais dessiner une image de ton pénis son mon cul, » suggère lascivement Dean. « C'est un peu moins Kate Winslet, et un peu plus Anuslet, si tu vois ce que je veux dire.
- Tu es ridicule, » se moque Castiel. « Et tu ne vas jamais laisser passer celle-là non plus, n'est-ce pas ?
- Quand il s'agit de ton pénis dans mon cul, il m'est physiquement, émotionnellement et spirituellement impossible de laisser passer ça, » plaisante Dean.
Il grogne de mécontentement lorsque Castiel se penche en avant et loin de lui, tendant la main vers l'un de ses carnets à croquis et feuilletant les pages avec son pouce. Ses doigts passent sur la plupart du cahier avant de trouver ce qu'il cherche, sortant un dessin et le tendant à Dean, un petit sourire sur les lèvres. Dean le regarde et n'est pas surpris de trouver une nouvelle image de lui, mais l'expression sur son visage a quelque chose de complètement différent. Ses yeux sont pratiquement fermés, le vert de ses iris se voyant à peine derrière ses cils, et ses lèvres sont entre-ouvertes en ce qui semble être à moitié un sourire et à moitié un halètement.
Castiel se penche, embrassant Dean là où sa mâchoire commence. « C'est l'expression que tu fais quand je suis en toi, Dean. »
Dean jure, laissant la page glisser entre ses doigts alors qu'il tire Castiel jusqu'au lit, défaisant son pantalon, et alternant entre défier et supplier Castiel de mettre à nouveau cette expression sur son visage.
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Emménager à Chattanooga avait été une décision prise sur un coup de tête, la seule vraie motivation derrière elle étant le fait que Dean a l'impression d'être parti trop tôt. Puisque l'option graphisme de Castiel lui offre une certaine flexibilité sur l'endroit où ils vivent, ils sont d'accord sur le fait que, pour le moment, le succès de Dean dans son travail à Chattanooga surpasse le désir de Castiel de vivre dans une ville où il peut trouver des galeries qui acceptent d'exposer ses œuvres.
Castiel réalise bien vite que même s'ils sont dans le sud, il peut toujours trouver des galeries qui accepteraient de lui donner sa chance, surtout dans une ville proche d'Atlanta. Ce n'est pas New York City ou Los Angeles, mais c'est assez bon pour se faire un nom, pour le moment. Son travail en freelance l'occupe tellement qu'il trouve difficilement le temps de dessiner pour lui-même, et la plupart de son temps libre est passé à faire des croquis pour le roman graphique sur lequel Dean et lui travaillent ensemble.
Dean prend des cours d'écriture créative deux soirs par semaine, basés sur le savoir qu'il a acquis des quelques cours auquel il a participé à Seattle. L'écriture est un processus lent, majoritairement parce que lorsqu'il ne travaille pas, il passe son temps libre avec Castiel, et quand il n'est pas avec Castiel, il pense à Castiel. Parfois il se demande s'il ne dépassera jamais cette phase lycéenne je-dessine-des-gribouillis-et-des-cœurs-autour-de-nos-noms-réunis de leur relation, mais au fond, il espère un peu que ça n'arrive jamais.
C'est une bonne vie que Dean et Castiel tissent ensemble. Ils ne font aucun plan sur le long-terme parce qu'ils veulent improviser alors qu'ils avancent. La seule chose permanente sur laquelle Dean et Castiel sont tous deux d'accord est de rester aux côtés l'un de l'autre, peu importe ce qu'il arrivera. Parce qu'ils ne cesseront jamais d'avoir besoin l'un de l'autre, et de vouloir être la dernière personne à qui l'autre parle le soir, et la première personne qu'il voit le matin. Parce qu'ils sont une famille, et que ça a toujours été ainsi, depuis le première instant où ils se sont rencontrés.
On est une équipe, pas vrai ?
Tu sautes, je saute.
FIN
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Note: Merci à tous ceux qui ont suivi cette traduction, pour vos commentaires et votre soutiens !
J'espère que la fin de cette histoire vous aura plu,
A bientôt, j'espère !