Salut peuple de fanfiction!

Je suis revenue avec du drama, cette fois-ci!

J'espère que vous aimerez!

Bonne lecture~


Tout appartient à notre belle J.K Rowling :)


Un gros merci à mes bêtas FawkesThePhoenix8 et Yoru-no-Akuma ! :D


Le plus loin possible

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Chapitre 1

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22 août 2003

Un rire cristallin, plus fort que les autres, s'éleva au milieu de la salle bruyante d'invités. Les serveurs se faufilaient gracieusement entre toutes ces personnes chics, distribuant un autre verre de vin aux femmes parées de diamants, un autre petit four aux hommes fiers. Un orchestre faisait résonner ses notes de musique contre les parois de la salle aux airs joyeux. Une musique au goût charmeur qui ne faisait qu'emballer cette atmosphère de fête. Sur la droite, on entrechoqua deux coupes pour porter un toast à un honneur quelconque. Un peu plus loin, un groupe de personnes s'esclaffa en réponse à la blague d'un homme politique influent. À l'entrée, de nouveaux venus admirèrent la grandeur de la salle et son élégance, en traversant les doubles portes.

Draco Malfoy regarda ces festivités d'un œil désabusé en portant une coupe de vin à ses lèvres. Il prit une minuscule gorgée et leva un sourcil à sa qualité. Si ses connaissances ne lui faisaient pas défaut, le liquide rouge qu'il tournoyait maintenant au fond de sa coupe semblait venir de Catalogne. Légèrement corsé et vieux d'une vingtaine d'années, probablement. Évidemment, dans ce genre de soirée, on n'allait pas leur servir n'importe quoi.

Une femme d'âge mûr, portant des bijoux qui devaient avoir autant de valeur que toute l'école de Poudlard, passa près de lui et lui fit un signe de tête poli accompagné d'un sourire réservé. Draco répondit à peine à son salut et reporta son attention sur la salle et sur ses occupants.

C'était toujours la même chose avec ces gens riches; l'alcool, les soirées, les robes, l'argent. Et après on recommençait en récoltant davantage d'argent pour faire d'autres soirées, distribuer d'autre bouteilles alcool et acheter d'autres robes. Et encore plus de soirées pour séduire d'autres personnes en robe et ramener plus d'arg-

-Draco.

Le blond sortit de sa bulle et baissa lentement les yeux sur la personne qui venait de l'appeler.

Astoria Greengrass était vêtue d'une longue robe en mousseline rouge à bretelles et avait recouvert ses bras fins d'un châle en soie douce. Ses cheveux noirs et bouclés lui retombaient gentiment sur les épaules et le collier en perle qu'il lui avait offert deux mois plus tôt ornait discrètement son cou. Sa fiancée était terriblement belle, il n'y avait pas à dire.

La femme s'approcha et glissa un bras en dessous du sien. Elle l'entraîna vers la droite de la salle et lui dit doucement :

-Viens, je dois te présenter quelqu'un.

Le blond se retint à grande peine de soupirer, mais son ton ennuyé le trahit :

-Qui donc, encore?

Sa fiancée lui lança un regard noir et son visage se fit plus dur.

-Sois aimable, veux-tu? C'est une personne très importante de ma firme. Ne m'embarrasse pas, dit-elle sèchement.

-Miss Greengrass! entendirent-ils.

Un homme bedonnant avec une robe verte en tissu de chevron posée sur les épaules, s'approcha d'eux, un énorme sourire aux lèvres. Son début de calvitie faisait luire le devant de son front et chacun de ses pas semblait coûter un douloureux effort à ses jambes trop grasses. Quand il détailla plus attentivement la personne accompagnant Astoria, son visage s'illumina davantage.

—Monsieur Malfoy! s'exclama-t-il en tendant sa main devant lui. Quel bonheur de pouvoir enfin vous rencontrer ! J'ai tellement entendu parler de vous!

Draco regarda les doigts potelés tendus vers lui -une seconde de trop, peut-être- , mais finit par les saisir. Il offrit une vigoureuse poignée de main et sourit faiblement.

-Draco, voici Floribert Mcdougall, mon supérieur au travail, présenta Astoria en lançant un regard appuyé à son fiancé pour qu'il se tienne correctement.

-Bonsoir Monsieur, ravi de vous rencontrer, dit le blond poliment.

L'homme rond émit un rire bourru et chassa les paroles de Draco de la main, comme s'il avait dit une bêtise :

-Si poli! Si poli! Je vous en prie, appelez-moi Floribert!

-Bien, dans ce cas, Floribert, dit l'ancien Serpentard en ne se détachant pas de son sourire hypocrite.

Le joufflu eut l'air d'apprécier ce début de fausse amitié et sourit davantage. Astoria serra son bras, satisfaite de ce qui semblait être la première bonne impression de son fiancé.

-Alors, monsieur Malfoy. J'ai entendu dire que vous étiez apothicaire depuis quelques années déjà et que vous aviez une certaine renommée? continua Floribert.

« J'ai entendu dire». Par les journaux, probablement. C'étaient toujours les journaux.

-Effectivement, depuis trois ans maintenant, répondit le blond, déjà ennuyé par cette conversation d'affaires.

-Oh! Un boulot fort intéressant, n'est-ce pas? se réjouit Floribert

-Ça l'est, pour moi du moins.

-Je l'espère, je l'espère mon cher! Et les choses vont toujours aussi bien?

Les choses allaient effectivement très bien, car Draco ne voyait pas que des sorciers riches et prétentieux. Enfin, ça avait été le cas quelques mois plus tôt. Son magasin prenait maintenant de la popularité et de la clientèle de la haute société se faisait de plus en plus fréquente. Mais les demandes des riches impliquaient malheureusement la conception de potions compliquées, donc, plaisantes à faire pour l'apothicaire. Il n'avait pas encore le cœur de les refuser.

-Les choses vont très bien, merci, répondit Draco. Et vous alors? J'ai lu le dernier cas de votre firme. Il était surprenant.

Floribert eut un regain d'énergie au souvenir de ce fameux cas et commença à baratiner sur leur dernière affaire en cours en utilisant des termes un peu trop techniques pour le blond. Ce dernier n'avait lu aucun cas. Il savait juste qu'ils étaient toujours « gros ». Alors il avait tenté sa chance. Ça faisait toujours ça avec ce genre de personne. Il suffisait d'évoquer vaguement quelque chose dans leur domaine pour qu'ils s'en vantent l'instant d'après.

Draco hocha de temps en temps la tête, peu importait ce que l'homme devant lui disait, et Astoria, tout à coup animée par cette ancienne affaire, se joignit à la conversation. Le blond les écouta un moment, mais encore une fois, il se sentit loin de ce monde. Sa conscience finit par partir au milieu des lumières trop claires de la grande salle.

Putain qu'il détestait ces soirées.

Il l'avait rembarré, mais à bien y penser, il aurait décidément préféré passer sa soirée à jouer à des parties de Batailles Explosives avec Joshua…

Voyant qu'Astoria et Floribert étaient trop absorbés par leur conversation, l'ancien Serpentard se permit un coup d'œil au reste des invités. Les rires commençaient à se faire plus forts autour de lui, l'alcool faisant effet. La musique entamait maintenant une douce valse alors que des femmes, qui avaient pris une coupe de vin de trop, tournoyaient gentiment, suivant son rythme.

Une tête rousse attira son attention. L'homme était de dos et arborait une charmante robe noire. Il tourna légèrement sa tête et Draco reconnut immédiatement lequel des Weasley se tenaient plus loin au-devant; le plus jeune garçon, Ronald. Il avait encore grandi et les photos de la Gazette des sorciers ne mentaient pas quant à sa carrure imposante et son visage plus mûr. Draco parcourut des yeux les autres personnes accompagnant le roux. Sa présence impliquait-elle que lui aussi était venu?

Il le vit, juste à la droite du roux, lorsque celui-ci se déplaça légèrement. Harry Potter, l'allure fraîche et inspirant le respect, comme toujours, parlait avec un sourire poli au ministre des Affaires Étrangères se tenant à ses côtés. Le Sauveur du Monde portait une élégante robe bordeaux et ses cheveux étaient soigneusement coiffés dans une indiscipline contrôlée.

Tout à coup, des iris trop verts et profonds attaquèrent le blond. La salle parut soudain silencieuse et la désagréable sensation d'être pris dans un tunnel long et vide saisit l'ancien Serpentard. Potter avait tourné la tête vers lui et le regardait, sans aucune émotion, de loin, simplement. Le contact visuel dura inutilement, sans que Draco n'ait le courage d'y mettre fin.

Le Survivant finit par hocher discrètement la tête en un bref signe de salut et la détourna pour reprendre sa conversation précédente avec son voisin, comme si rien ne s'était passé.

Potter.

Potter, bien sûr…

Non, le Trio d'or son entourage. Évidemment qu'on les invitait à ce genre de soirée. Où en serait-on si on commençait à snober les personnes qui avaient sauvé le monde?

-Monsieur Malfoy?

Draco tourna brusquement la tête.

Astoria le fusillait du regard à cause de son inattention et un léger air inquiet était peint sur le visage de monsieur Floribert. L'apothicaire ignora sa fiancée et fit un sourire avenant au supérieur de celle-ci:

-Pardonnez-moi, j'ai été un peu distrait. Vous disiez?

oooOOOooo


Derrière un mur dissimulé dans la cuisine des Weasley, deux ombres se tenaient cachées et observaient les alentours avec attention; Molly avançait de façon insouciante dans l'intention de réchauffer le dîner qu'elle avait préparé plus tôt dans la soirée. Quand la plus grande ombre vit apparaître leur prochaine victime, elle s'accroupit légèrement pour arriver à la hauteur de la deuxième petite ombre et dit tout bas :

-Sujet à neuf heures. Me recevez-vous, agent Teddy?

Le petit garçon – aux cheveux blonds ce jour-ci- se couvrit la bouche de ses petites mains, les yeux brillants d'excitation. Il écarta légèrement les doigts et s'approcha de la deuxième ombre :

-Bien récent.

-« Bien reçu », corrigea George Weasley en chuchotant.

-Bien reçu, répéta le petit blond en hochant la tête.

George sourit et pointa du doigt sa mère qui s'approchait dangereusement de l'arme du jour. Ignorant leur présence, Molly enfila un tablier fleuri laissé sur une chaise de la petite table de la cuisine et attacha ses cheveux en chignon. Elle marmonna quelques secondes concernant le dessert qu'elle pourrait faire le lendemain soir et se dirigea vers la cuisinière en remontant ses manches. George et Teddy retinrent leur souffle, un sourire aux lèvres.

Trois grosses casseroles se tenaient au-dessus de la large cuisinière des Weasley. La plupart des enfants de Molly étaient partis de la maison, mais comme « Il n'y avait personne qui cuisinait mieux que maman », il n'était pas rare qu'ils décident de venir faire un tour pour goûter à ses plats.

Molly ouvrit le four et vérifia sa température. Puis, enfin, elle souleva le couvercle de la première casserole devant elle.

La femme hurla quand une multitude de confettis, d'artifices et de papiers courbés lui explosèrent au visage et s'envolèrent dans les airs en chantant à tue-tête :

« Mamaaaa!

Ne nous prépare pas de pizza!

Ne nous prépare pas de pasta!

Ne nous prépare pas de polenta!

Langoustaa!

Langoustaa!

Langoustaa! »

-GEORGE WEASLEY! TEDDY POTTER! hurla la mère Weasley en jetant des sorts autour d'elle pour faire taire les confettis et les morceaux de papier, qui chantaient toujours.

Au lieu de se repentir, Teddy éclata de rire. Un rire joyeux qui s'envola à travers la maison par sa légèreté.

Molly -qui trouva leur cachette rapidement- arriva, furieuse, et posa ses mains sur ses hanches, rouge de colère. George ne put s'empêcher de pouffer devant son expression et protégea le petit de son bras :

-Agent Teddy! Nous avons été repérés, sonnez l'alerte! Mayday! Mayday!

Sa mère lui décocha un regard noir et pointa les deux fautifs d'un doigt accusateur :

-Vous allez tout me nettoyer, et ceci SANS baguette! Suis-je bien claire? Et ne copie pas ce petit chenapan, Teddy!

Le petit et George pouffaient encore, surtout que les confettis restants n'avaient pas fini de chanter leur chanson.

-Pardon Mamie, réussit à articuler l'enfant blond.

Molly s'adoucit malgré elle et abandonna sa résolution de les sermonner pendant encore une vingtaine de minutes. Ce petit surnom avait un effet magique sur elle. Elle se contenta donc de secouer la tête et la porte d'entrée de la maison claqua au même moment.

Teddy se leva d'un bond et sortit de la cuisine à toute allure. Il traversa l'immense salle à manger ornée de son lustre en cristal, passa devant la majestueuse baie vitrée qui menait dans la cour au-dehors et atteignit le hall d'entrée.

Harry avait insisté pour offrir cette nouvelle et grande maison aux Weasley à la fin de la guerre. La famille avait d'abord refusé, mais en voyant la beauté et la chaleur des lieux qu'Harry avait déjà acquis à l'avance, ils avaient accepté en rougissant. Le Survivant affirmait toujours que c'était la moindre des choses qu'il puisse faire pour les personnes qui s'étaient tant occupées de lui.

Ron, Harry et Hermione venaient de franchir la porte d'entrée, encore vêtus de leurs robes de soirée. Teddy n'attendit pas que les trois adultes le remarquent pour faire l'une de ses fameuses « attaque câlin » à son père adoptif. Il prit son élan, et c'est dans une confiance absolue qu'il plongea sur Harry. Ce dernier le rattrapait toujours. Même si parfois, le Survivant se retrouvait par terre.

Harry intercepta le petit avec habileté, sous les sourires de ses deux meilleurs amis.

-Ouf! souffla Harry en le prenant dans ses bras. Tu sais que tu deviens trop lourd pour ça?

Teddy hocha sérieusement la tête, comme si c'était un fait évident, et descendit de ses bras pour saluer les meilleurs amis de son père. Le roux lui ébouriffa affectueusement les cheveux et Hermione lui offrit un franc sourire.

-J'ai faim, il y a manger? demanda le premier.

Le petit opina encore une fois du chef. Sans un mot, il prit la main de Ron et l'entraina dans le couloir. Hermione et Harry les suivirent, et quand ils entrèrent dans la cuisine des Weasley, Molly s'affairait devant des casseroles et George était muni d'un balai, en plein milieu de centaines de confettis et de papiers sur le plancher. Il leur offrit un clin d'œil complice qu'ils comprirent tous comme résultant d'une blague récente. Teddy se souvint tout à coup qu'il avait également un devoir à faire. Il disparut derrière un garde-manger à droite et ressortit quelque instant plus tard, une balayette et une pelle en main. Il s'accroupit par terre et entreprit d'effectuer la tâche que leur avait confiée Molly.

-Déjà revenus? s'enquit George en s'appuyant sur son balai pendant que les trois amis s'installaient à la table de la cuisine en saluant la mère Weasley.

Les deux garçons s'effondrèrent sur leur siège, pendant qu'Hermione y posa un peu plus élégamment ses fesses. Harry détacha ensuite son foulard de soie d'un geste las.

-Ou plutôt « C'est maintenant que vous rentrez? » oui, bougonna-t-il. J'avais oublié la raison pour laquelle on ne se rendait pas à ce genre de soirée.

-Qui y avait-il? demanda Molly en posant des plats au milieu de la table de la cuisine avant de donner une claque à l'arrière de la tête de George qui laissait Teddy ramasser leur bordel tout seul.

Ron fut le premier à se servir. Il se prit une assiette sans attendre les autres et piqua dans les pommes de terre chaudes, la viande de bœuf et les légumes devant lui. Hermione et Harry suivirent le mouvement, tout de suite après.

-Il y avait plusieurs ministres, des joueurs de Quidditch, quelques actrices et des gens comme McDougall, Malfoy, Davidson et d'autres prétentieux du genre, dit Ron la bouche pleine

-McDougall, quel connard celui-là, dit George en se l'arrière de la tête et en ignorant le regard désapprobateur de sa mère pour son mauvais langage. C'est lui qui a failli mettre Stan en prison, vous vous souvenez?

Peut-être était-il un connard ou simplement un très bon avocat. Charles Stan, une ancienne connaissance de George, était un botaniste qui avait grièvement blessé Kevin Muray lorsque celui-ci avait pénétré dans sa boutique pendant la nuit pour lui voler ses effets. Ne s'attendant pas à apercevoir le propriétaire sur les lieux, le voleur l'avait attaqué. Mais très fort en sortilège depuis toujours, Stan avait durement répliqué avec des sorts particulièrement louches et le criminel se retrouvait aujourd'hui avec deux jambes invalides et un œil en moins. C'était en effet un triste sort pour Muray, mais il n'avait pas à voler une boutique. On pensait la décision de la Cour déjà établie.

Il avait cependant choisi McDougall comme avocat.

Résultat, Muray avait bien plus gagné que s'il avait volé cette fameuse boutique de botanique. 68 000 galions pour le traitement de 2 ans, pour ses jambes, plus une compensation de 15 000 galions.

-On se souvient très bien, répondit amèrement Hermione en découpant le bœuf de son plat. Il a passé la soirée à discuter avec Astoria Greengrass, de la même firme privée que lui.

George releva la tête au nom:

-Greengrass? La fiancée de Malfoy?

-Elle-même, répondit Ron en soupirant. Elle est avocate depuis 2001 et commence à participer à de grands procès maintenant.

Teddy, qui était toujours aussi discret que d'habitude qu'on en arrivait même à oublier sa présence, se leva et alla jeter les confettis dans la poubelle près du mur. Il rangea la balayette et la pelle dans le garde-manger et revint s'asseoir près des adultes pour écouter leur conversation, qu'il ne comprenait qu'à moitié. Molly lui fit un sourire de remerciement et reporta son attention sur les jeunes adultes en train de manger :

-Le jeune Malfoy? Ça devait faire longtemps que vous ne l'aviez pas vu. Lui avez-vous parlé?

-J'ai voulu, mais deux personnes à la tête de mule ne voulaient pas entrer en « territoire ennemi », répondit Hermione en lançant aux deux fautifs un regard de reproche.

-Et que voulais-tu qu'on lui dise, hein? répliqua Ron. « Salut Malfoy, on s'est détesté à mourir pendant près de sept ans et tu as essayé de nous tuer 2 ou 3 fois pendant la guerre avant de décider de changer de camp sur un coup de tête, mais oublions tout ça. Alors, comment vont ton père mort et ta mère en fuite »?

-Ron! s'insurgea Hermione pendant que George et Harry pouffaient. Voyons, il n'a jamais essayé de nous tuer réellement et tu le sais très bien! Puis sa mère n'est pas en fuite, elle a simplement déménagé en France.

-C'est pareil. Elle fuit la réalité d'ici.

-Tu ne sais pas son histoire, alors ne la juge pas. Et je te ferai remarquer que c'est une héroïne de guerre et que sans elle, personne ne serait assis ici.

Cette vérité flotta dans l'air de la cuisine. Plus personne ne riait.

Le procès de Mme. Malfoy n'avait pas été facile. Plusieurs voulaient l'incarcérer pour avoir soutenu les activités du Lord noir, mais elle avait tout de même sauvé la vie du héros du monde sorcier. Puis, elle n'avait pas la marque des Ténèbres, elle ne pouvait donc pas recevoir la peine capitale de toute façon. Mais innocentait-on vraiment une criminelle car elle avait fait une seule bonne action?

Il n'avait suffi que d'un témoignage sec et d'un regard noir d'Harry Potter pour fortement leur conseiller que oui, les membres du jury avaient intérêt à le faire. Harry détestait user de sa popularité. Mais pour éviter que des gens qui avaient aidé à sauver le monde aillent en prison, il allait le faire sans y réfléchir à deux fois.

Cette guerre avait tant été injuste, il ne voulait pas que cette même injustice se répercute sur des personnes courageuses comme l'avait été Narcissa Malfoy. Même si elle n'avait pas trahi son maître pour le bien de l'humanité. Même si son action n'avait été que pour son fils...Même si Mme. Malfoy n'était pas...

Les mains d'Harry se mirent à trembler. Le brun ferma les yeux et serra les poings pour tenter de se calmer, mais un vain.

Les secousses devinrent plus violentes, et un mal de tête le saisit si brusquement qu'il crut que son cerveau allait exploser. Le Survivant contracta sa mâchoire et son cœur suivit dans ses tourments. S'il avait su, il serait parti directement chez lui pour prendre sa potion, au lieu de perdre le contrôle devant tout le monde de la sorte.

-Ha...Harry? entendit-il.

Il rouvrit difficilement les yeux. Tous le regardaient d'un air inquiet. Le visage accablé de Teddy, à force de le voir ainsi, le fit le plus souffrir. Harry leur offrit un faible sourire incertain, avant de se lever, prêt à quitter les lieux.

Il ne voulait pas que l'un de ses ...écarts arrive encore devant les autres. Surtout pas devant son fils.

-Je suis désolé, je vous laisse Teddy, déclara-t-il d'une voix tremblante.

Et avant que quiconque ne puisse protester, il sortit de la cuisine et transplana immédiatement dès qu'il atteignit une zone l'y autorisant.

oooOOOooo


Ça intéresse certains? :)