Arold MacNair venait d'entrer dans mon bureau sans frapper, comme à son le détestais, il avait le poste au dessus de moi et s'assurait que je le sache bien.
- La soirée de ce soir est-elle au point Mr Malefoy? Me lança-t-il.
Il ne me regardait pas, au lieu de ça il s'était posté face à l'une de mes étagères et observait les photos qui y étaient déposées, juste devant les livres.
- Tout est prêt comme d'habitude. Et puis je vous rappelle que ce n'est pas moi qui suis directement chargé de l'organisation du cocktail et tout ce qui va avec.
- Vous supervisez. Corrigea MacNair. Donc si quelque chose n'est pas au point où que cela se passe mal, vous en serez tenu responsable.
Je savais qu'il n'attendait que ça pour me remplacer. Il avait beau être directeur du département des jeux et des sports magiques, ce qui lui valait de n'avoir que le ministre de la magie au dessus de lui, il n'en était pas moins aigris qu'un jeune de 25 ans comme moi soit à sa suite dans l'organigramme. J'était en effet le plus jeune directeur du département de quidditch de tout les temps.
- C'est vous ? Me demanda-t-il en me désignant l'une des photos.
Je consentis à regarder. Cette photo datait de l'année dernière, lorsque j'étais encore l'attrapeur de l'équipe d'Irlande. Etant le directeur du département, il savait sans aucun doute que c'était bien moi sur la photo.
- Oui c'est moi. Répondis-je en levant les yeux au ciel d'exaspération.
- Vous avez bien fait de vous réorientez professionnellement, vous ne valiez rien en sport. Ajouta-t-il en prenant le chemin de la sortie.
Je le laissais sortir sans rien répondre tandis que je serrais les points sous la table. Ma baguette était posée sur mon bureau, je n'aurais eut que quelques secondes pour agir, mais je devais me retenir et agir comme un adulte. J'avais grandi et mon père n'était plus derrière moi pour arranger les choses, il n'avait d'ailleurs plus jamais été derrière moins depuis déjà cinq longues années.
Je me levais à mon tour pour aller contempler la fameuse photo. Un sourire étira mon visage, cette photo représentait de merveilleux souvenirs. Mais le poste qui m'avait été offert cette année était une chance en or qui ne se présentait qu'une fois dans sa vie, et que je ne pouvais pas refuser. Et cela, MacNair avec du mal à l'encaisser, il préférait laisser entendre que je n'avais pas eut le choix.
Je sortais alors à mon tour de mon bureau pour rejoindre le personnel sous mes ordres. Quand j'arrivais dans le service en question tout le monde se figea.
- Bonjour. Tout est prêt pour ce soir j'ose espérer ?
- Bien entendu Mr Malefoy. Me répondit une employée se précipitant vers moi, me tendant un gros dossier.
- Qu'est ce que c'est ? Je n'ai pas le temps de lire. Répondis-je d'une voix agacée.
La jeune femme resserra alors le dossier contre elle.
- C'est la liste des personnes qui ont répondu à l'invitation, il y en a près de 500. Bien entendu nous attendons beaucoup plus de monde, et ...
- Et vous vous imaginez que lire les 500 noms m'intéresse? Vous pensez que j'ai le temps pour ce genre de chose ? La seule chose qui m'intéresse est de savoir si tout est prêt, comme je viens de vous le demander.
- Oui Mr Malefoy tout est prêt.
- Bien. On se voit ce soir -je en sortant du vaste bureau où une dizaine d'employé se remettait à travailler.

La soirée de ce soir était l'une des plus importante de l'année. C'était l'ouverture de la nouvelle saison de quidditch. Toutes les personnes importantes et influentes de la magie seraient présentes, tout avait intérêt à se passer comme prévu. MacNair m'attendait au tournant.

Le reste de la journée passa rapidement, et à 18h je rentrais chez moi, au manoir familiale qui était désespérément vide comme tous les soirs depuis cinq ans. Seul Kabult mon elfe de maison vint m'accueillir.
- Bonjour maitre! Vous avez passé une bonne journée ? Me demanda-t-il en se précipitant vers moi pour récupérer mon manteau.
Je ne pris pas la peine de lui répondre et me rendait dans le salon, le journal du matin dans la main. J'avais eu tellement de travail aujourd'hui que j'avais à peine eu le temps de lire la première page.
Tout en feuilletant la Gazette sur sorcier je buvais une bière qui me rafraîchit à peine. Ce début de mois de septembre était aussi chaud que la semaine du 15 août.
J'avalais soudain de travers. Après avoir toussé quelques secondes sans m'arrêter je posais ma bière sur la petite table à côté du canapé noir et me concentrais sur l'article.
De quel droit avaient-ils rédigé un article et publié une photo me concernant ? Par chance la photo me mettait à mon avantage, mais je n'avais donné aucun accord préalable. Je lisais alors l'article avec attention qui parlait de ma réinsertion au ministère en tant que directeur du département de quidditch.
Mon regard vira au rouge quand je lu que cette promotion avait été un arrangement après que je me sois virer de l'équipe. Virer ?! C'est moi qui était partit de mon plein grès tandis que mon entraîneur m'avait supplié de rester encore quelques années au sein de l'équipe. Par chance beaucoup de journalistes allaient être là ce soir, et je me ferais un plaisir de rafraîchir les mémoires pendant le discours que j'allais faire. Ce poste on me l'avait offert parce que je le méritais, et j'avais accepté. Point final.
- Maître...
Je levais les yeux du journal et regardais Kabult qui se tenait face à moi hésitant.
- Quoi? Crachais-je alors.
- Votre courrier maître... Marmonna-t-il alors en me tendant d'une main tremblante plusieurs lettre.
Je les arrachais de ses mains et lui ordonnait de sortir du salon. La première lettre venait de Pansy Parkinson. Je soupirais d'exaspération. La seconde lettre venait du service budget du ministère, surement ma paye du mois d'août. La troisième lettre, beaucoup plus épaisse venait de MacNair. Que me voulait-il encore? Je posais rageusement les deux premières lettres sur la petite table et ouvrais celle de mon supérieur.

Mr Malefoy,

Je sais que vous n'avez pas trouvé nécessaire de lire la liste des invités, et je dois dire que cela ne m'étonne pas au vu de votre non-professionnalisme que j'ai déjà eu l'occasion de constater plus d'une fois. Je vous prierais donc de prendre connaissance de cette liste, qui regroupe les personnes les plus importantes que vous devrez absolument rencontrer. Sachant que votre fainéantise est une caractéristique qui vous concerne particulièrement, j'ai eu l'infini gentillesse de vous sélectionner les 150 personnes les plus importantes dans plusieurs dommaines.

Cordialement,

Mr MacNair.

Je déchirais rageusement la lettre en le plus de petits morceaux de papier possible. Comment avait-il su? Il aurait été le premier à s'exclamer qu'il n'avait rien à faire de la liste, mais non! Il profitait de l'occasion pour me faire un reproche, et de sucroit par écrit! Surement pour rassembler des preuves qui profiteraient à mon licenciement qu'il espérait. Voilà déjà 3 mois que je supportais ses agissements, mais je n'allais pas parvenir à me retenir encore bien longtemps. Ma baguette me démangeait terriblement.

Je pris alors entres mes mains les 2 pages contenant les 150 mots. J'étais certain qu'il allait se faire un plaisir de me questionner ce soir même, sur les personnes inscrites. Je n'allais pas lui en laisser l'occasion. J'entreprenais alors de lire attentivement tous les noms, et espérant en croiser le plus possible que je connaissais, ce qui me faciliterait la mémorisation.
Heureusement un grand nombre de personne m'était connu, étant donné que c'était des personnes importantes, le ministre de la magie figurait en première page, ainsi que les différents directeurs de département, le directeur de la Gazette sur sorcier, d'autres directeurs, des joueurs de quiditch, dont Harry Potter, je reconnu le nom d'un styliste très connu également... Mais mon regard s'arrêta soudain sur le nom d'Hermione Granger. J'aurais aimé que la profession soit indiqué en face du prénom, car je n'avais vraiment aucune idée de ce que faisait Granger. Mais il n'était pas si étonnant de la voir sur cette liste, cette miss-je-sais-tout, avec les notes qu'elle avait eu durant sa scolarité, elle ne pouvait avoir hérité que d'un haut poste, j'étais cependant très curieux de savoir lequel. Cela faisait cinq que je ne l'avais pas vu et n'arrivait pas à l'imaginer dans une autre tenue, que celle de Gryffondor. Cela me fit rire, car je n'arriverais jamais à décoller cette image d'elle. Granger et ses collants en laine, ses gros pulls 3 fois plus épais qu'elle.
Cependant il était certain que son poste, personne n'oserait dire qu'elle ne le mérite pas. Elle n'avait en effet pas de nom de famille important comme moi, elle n'était pas non plus spécialement belle, elle passait tout juste, elle n'avait pas de piston. Rien. Contrairement à moi, personne ne pouvait remettre en question son poste. Et pour ça, je l'a jalousais presque.
Je me surpris alors, à attendre avec impatience la soirée de ce soir, afin de savoir dans quelle branche elle avait terminée.