Auteur : Doubtfulz

Genre : Romance/Hurt

Rating : Relation homosexuel AVEC lemon et mention de viol. = M.

Disclaimer : Tout l'univers d'Harry Potter appartient à la géniallissime J.K Rowling. Ici je ne reprends que certains personnages et c'est un univers alternatif et sans magie.

Résumé : Harry, orphelin est trimbalé de foyer en foyer. Il arrive un jour dans le Nord de l'Angleterre et rencontre George. Le brun et le roux vont se chercher, et même bien se trouver.

Petite note : J'ai écrit cette fiction comme un grand OS, mais j'ai décidé de le couper en 6 chapitres que je posterai chaque semaines (La fiction est déjà terminé !). Je m'excuse pour les potentiels fautes d'orthographes oubliées. Bref j'espère que vous aimerez et les petits commentaires font toujours très plaisir ! Bonne lecture !

Petite note 2 : Le nom de la fiction vient de la chanson de Sia que j'ai écouté presque en boucle en écrivant cette fiction !


CHAPITRE 1.

Les feuilles commençaient à peine à tomber. L'automne arrivait à petit pas, il se faisait discret comme chaque année. Harry soupira et laissa tomber sa tête contre la fenêtre de la voiture. Un autre foyer, c'était le 6e. Ses souvenirs le laissaient remontés que jusqu'au foyer de Saint Jean, avant c'était le trou noir. Les arbres défilaient sous ses yeux. Il les clôt quelques instants profitant du silence. Les agents chargés de les conduire lui et les autres n'étaient que très peu bavards. Ils étaient descendus tous les uns après les autres et Harry se retrouvait maintenant seul en direction de l'arrière-pays anglais. Peu importe où on l'emportait, il ne serait jamais chez lui. La route réapparue sous son regard excédé. Il se surprit à compter les lignes blanches qui filaient le long du goudron. Il releva la tête et croisa le regard triste de l'homme au volant. Il avait dû sentir qu'Harry avait été trimbalé à droite à gauche du pays. D'un côté il avait de la chance, il avait déjà vu différents horizons. Et puis il se disait tout le temps qu'ailleurs se serait pire. Ou tout autant ennuyeux. Le sentiment qui l'animait était un profond ennui et dégout de la vie. Pourquoi m'a t'ont fait naître dans ce monde ?

"Aller mon petit gars on est arrivé"

Le chauffeur lui fit un petit sourire encourageant. Il avait l'air gentil mais Harry était si exténué qu'il n'eut pas le courage de faire comme s'il était heureux, comme si tout allait bien aller. Car ça n'irait pas. Il pourrissait de jour en jour mais n'avait pas le cran de mettre fin à tout ça. Il se disait souvent qu'on trouverait le moyen de lui faire vivre le même ennui. Il ne croyait pas à un quelconque au-delà. Pourtant la vie lui paraissait tellement salope que pour lui la mort devait l'être encore plus.

Il jeta un œil au bâtiment qui se tenait devant lui. Un vieux tas de pierre. Mais étrangement il l'apprécia. Il avait un petit quelque chose, une âme. Pendant une fraction de seconde il eut l'impression que ce vieux château lui disait bonjour et l'enveloppait de ses bras poussiéreux pour le réconforter. La grande rafale glacée le ramena sur terre. Bienvenue au Nord de l'Angleterre Harry.

Il suivit sans un mot l'agent du précédent foyer. La porte imposante du château de pierre s'ouvrit laissant place à une vaste entrée marbrée. C'était à la fois froid et chaleureux, et cet univers lui plût. Il s'aperçût alors que le chauffeur était vers le bureau d'accueil où il discutait avec une vieille femme qui semblait traverser les siècles sans prendre une ride de plus, comme si elle avait toujours été ainsi. Harry s'approcha et se tint à bonne distance du bureau. La femme le toisa avec un regard maternel. Pour la première fois depuis longtemps Harry décrocha un petit sourire, ou plutôt une sorte de rictus ressemblant à une grimace. Il faudrait qu'il apprenne à sourire un jour, ce n'est pas quelque chose qui lui correspondait vraiment. La femme inspecta son dossier et toujours avec son sourire doux qui apaisa les maux d'Harry lui demanda s'il savait où il était. Il nia de la tête, les gosses comme lui ne savaient jamais où serait leur prochaine prison.

"Les agents de ton ancien foyer pensent que tu es quelqu'un de très bien et comme tu es trop vieux pour être adopté, ils ont fait les démarches pour t'envoyer chez nous."

"Et c'est quoi chez vous ? Un hôpital psychiatrique?" Le petit rictus moqueur était revenu malgré lui. Mais la femme garda cet air bienveillant.

"Non c'est un pensionnat d'excellence. Ici les autres élèves ne seront pas issu de foyer, mais souvent de famille assez riche de l'Angleterre."

Harry fronça les sourcils. Pourquoi l'avait ont envoyé ici ? Il n'y avait pas sa place. Est-ce que vraiment l'humanité ne serait pas pourrie jusqu'à la moelle ? Est-ce qu'on lui laissait une chance de vivre ? Mais il resta constant et ne s'enflamma pas. Il fit mine que cela lui était égal et pris sa valise que le chauffeur avait laissé contre le bureau. La discussion était close, il voulait être seul.

Le chauffeur lui murmura un bon courage auquel Harry répondit par un signe de tête. Il se prit de sympathie pour cet homme. Mais les gens bien qu'il rencontrait ne restaient jamais bien longtemps dans sa vie. Il suivit machinalement la vieille à travers les couloirs froids. Elle s'arrêta enfin devant une épaisse porte en bois. Tout respirait l'ancien ici pourtant Harry s'y sentit bien. Il entra dans ce qui serait dorénavant sa chambre. Il s'étonna de ne compter que deux lits. Il avait tellement l'habitude de dormir dans des dortoirs de 50 personnes. Sa valise tomba à terre tandis qu'il avançait doucement vers la fenêtre. Elle donnait sur un grand parc vert. Il observa ensuite toute la chambre, un lit rien qu'à lui. Une armoire, un bureau. Tout ça, juste à lui. Son regard dévia vers la vieille femme qui le regardait toujours depuis le pas de la porte. Elle lui sourit. Ça voulait tout dire. Elle lui signifiait "Bienvenue chez toi mon garçon".

Harry se laissa tomber sur le lit quand la vieille fût partie. Son regard n'arrêtait pas d'inspecter les moindres recoins de la pièce. Il n'avait jamais été dans une pièce aussi petite. Dans les foyers tout était grand puisqu'il était constamment 50 à partager les mêmes lieux. Alors il se prit tout de suite de sympathie avec ses vingt mètres carré. Il était à lui. Et à un autre qu'il rencontrerait surement plus tard. La sonnerie retentit d'ailleurs. Harry entendit les pas raisonner dans le couloir. Ce n'était pas dans cette partie du château pourtant tout tremblait. Ce gros tas de pierre était aussi brinquebalant que lui. Il déplia l'uniforme qu'il trouva sur le lit. Jamais Harry n'avait vu des vêtements de si bonnes qualités. Ses doigts parcoururent délicatement le tissu. Ses yeux brillaient. Il essuya d'un revers de manche ce qu'il ne voulait pas voir apparaitre sur son visage et se dirigea vers l'armoire où il entreprit de ranger ses quelques affaires. Il remarqua alors qu'il y avait d'autres exemplaires de l'uniforme dans le placard. Tout était impeccablement plié. Harry avait toujours aimé l'ordre. Il disposa soigneusement ses fripes dans les étagères.

La nuit était tombée. La vieille lui avait dit qu'il pouvait descendre s'il voulait au repas. Mais il n'y tenait pas spécialement. De toute façon il n'avait pas faim. Il ouvrit la porte au pied de son lit et découvrit une salle de bain. Harry n'en revint encore une fois pas. Il avait une salle de douche pour lui, pas une où des dizaines de corps se seraient pressés avant. Tout sentait le propre. Jamais il n'avait vu un carrelage aussi propre, jamais il n'avait senti des linges de bain qui embaumés l'espace d'une douce odeur. Jamais.

Sa contemplation de la salle de bain fût coupée par le bruit de la porte de la chambre. Il se retourna vivement et tomba nez à nez avec un grand roux.

"Euh tu dois être le nouveau ? Moi c'est George."

Harry resta interdit. Il le toisa du regard cherchant désespérément à l'analyser mais rien ne ressortait de ce garçon trop roux pour être vrai. Ses cheveux couleurs carotte jurés avec les murs froids. Il était lumineux. Et Harry se sentit tout de suite mal à l'aise face à cette aura. Lui était si sombre.

"Tu es muet ?"

Il revint sur terre et précisément devant ce roux. Il coupa le contact visuel qu'ils avaient établi, tous les deux à se jaugeait. Harry alla s'asseoir sur son lit sans un mot. George se détourna rapidement en haussant les sourcils et balança son sac sur son bureau. Il entreprit de quitter son uniforme. Harry ne put s'empêcher de regarder ce grand dos fin et musclé à la fois qui se tenait devant lui. Il n'avait jamais regardé les autres gars avec lui au foyer. Ce roux était différent. Il arrivait normalement à analyser une personne aux premiers regards et lui se révélait hermétique. Il contempla un certain moment cette peau blanche. Puis détourna les yeux quand George se dirigea vers la salle de bain. Le bruit de l'eau se fit bientôt entendre. Harry se laissa aller sur son matelas. Il regarda une dernière fois l'uniforme posé sur la chaise, celui qu'il devrait enfiler demain. Les volets n'étaient pas fermés, un mince rayon de lumière de l'allée de lampadaires provenait de l'extérieur. Ces lueurs mouvantes au grès du vent le bercèrent et il s'assoupit rapidement.

George sortit de la salle de bain et s'étonna de trouver le nouveau couché tout habillé. Il eut un petit sourire en le regardant dormir paisiblement. Ce gars n'était pas comme les autres, pas comme tout ceux du château. Il détourna le regard de peur d'être surpris par lui s'il se réveillait. Il rangea vite fait ses affaires et mis ses cahiers pour le lendemain dans son sac. La simple serviette qui lui couvrait les hanches se retrouva bientôt par terre et il se glissa dans son plus simple appareil dans son lit.