Bonjour à tous,

Ca y est... c'est le dernier chapitre! Et oui tout à une fin. Et je suis un peu émue du coup. Ca me fait toujours un peu une impression étrange de refermer une histoire aussi longue, un mélange de soulagement car le rythme commençait à être vraiment dur à suivre et d'une certaine forme de mélancolie à l'idée de dire adieu à tous ces personnages qui ont peuplé mon imaginaire pendant tant de temps.

J'ai plein d'autres projets, quelques uns modestes sur KnB, une exploration du destin de Midorima dans une suite de Pénombres dont j'ai écris une bonne moitié pour me détendre pendant l'écriture des matchs. Autant vous dire que c'est une histoire assez douce-amère qui devient assez vite plus douce qu'amère ... Et je commencerai à la publier quand je l'aurai fini, certainement comme une suite/histoire parallèle à mon petit "Première fois". Et j'ai aussi quelques extra scenes que je n'ai pas pu caser dans les derniers chapitres que je publierai surement à la suite un de ces jours. Je ne peux pas vous dire quand, je pars en Chine samedi pour deux semaines. Et je n'ai plus vraiment de dead line. Mais je les écrirais un de ces jours, c'est sûr. J'ai plein de scènes très drôles que je veux vraiment vous montrer. Gardez cette histoire en suivi ou jetez un œil à mon profil de temps en temps si ça vous intéresse.

Et j'ai aussi un énorme projet original, croisement improbable entre "Hunger Games", "Ender's Game" et la vieille série V. Une histoire que je publierai, quand je l'aurai avancé sur la partie originale de ce site et sur , si vous êtes tenté.

Alors je rappelle juste que je pars en Chine samedi (à moi les clubs de go chinois!) et si je n'ai pas pu répondre à un de vos comms avant samedi, ma réponse devra attendre mon retour (je rentre le 18 février). Mais ne vous inquiétez pas, je réponds toujours aux comms.

Alors bonne lecture de ce dernier chapitre.


Aurelia, Mary,

vous avez été toutes les deux des lectrices si fidèles, donnant vos impressions à chaque chapitres et je vous en remercie grandement. Vos commentaires ont été de grands moteurs pour l'écriture, surtout dans les moments difficiles.

Profitez bien du dernier chapitre et bonne lecture.


Gwendo,

un grand merci. J'espère que ce dernier chapitre sera à la hauteur de ce que tu attends.

Tu en verras un peu plus sur leur futur.

Et il se pourrait même que j'écrive un jour toutes les extra scenes que je n'ai pas pu caser... Mais là, ça aurait un peu entacher la dernière impression que je voulais donner à mon lecteur...

Tu me diras si ça marche :-)

Bonne lecture,


Epilogue

Nouvelle Orléans

"Je peux te parler seul à seul ..."

Akashi ne peut empêcher son cœur d'accélérer. S'il avait encore un doute, il n'en a plus. Quand Laure lui avait demandé de lui parler seul à seul, il s'était senti encore plus intimidé que le jour où il s'était retrouvé sur le parquet face à LeBron James sur un pied d'égalité.

Oui, le plus tendu des matchs est moins stressant que ces quelques mots. Seul à seul.

Ils se retrouvent dans un petit café, près du stade, et Akashi se demande un instant si ses habits conviennent à un tel rendez-vous. Il a mis les habits d'un créateur japonais qui commençait à se faire un nom dans le monde de la mode, des habits que son père lui avait offert noël dernier, à la fois d'une grande classe et d'une certaine modernité.

Est-ce que c'est pas trop ?

Est-ce qu'il a définitivement perdu l'esprit ?

Il s'assoit en face de Laure, en tentant de contrôler cette horrible crampe qui lui tord les entrailles dans tous les sens.

Laure n'a pas l'air, elle non plus, d'être particulièrement à l'aise.

-Sei, dit Laure qui cherche ses mots...

Comme son frère, elle l'appelle Sei et rien que pour ça, Akashi sourit.

-… il faut que je te demande un truc un peu gênant.

Akashi est loin d'être un idiot et il a déjà compris que, quoi que s'apprête à lui demander Laure, ce n'est pas du tout ce qu'il espère entendre.

-Je voulais te parler de mon frère...

Seijuro prend une longue inspiration pour enterrer ses espoirs qu'il trouve presque fous dans l'instant.

-… enfin pas uniquement de mon frère, mais d'Akane aussi.

Akane ? Ça ne lui arrive pas souvent mais là, il est surpris.

-Si tu oses dire à mon frère que je t'ai parlé, dit Laure sur le ton de la confidence, je nierai tout !

-Tu peux me faire confiance...

-Excuse-moi, je le sais bien, sinon je ne serai pas là. Mon frère, dit Laure sans le quitter des yeux, est complètement amoureux d'Akane.

-Tu rigoles, là ?

-Non, dit-elle simplement.

-Vraiment ?

-Oui. Et mon frère, il est déjà pas très doué avec les filles en général. Mais Akane, c'est une Japonaise et il n'a pas les codes ?

-Les codes ?

-Il ne sait pas comment s'y prendre. Et si j'en suis venu à te parler, c'est parce qu'il est désespéré et trop fier pour te demander de l'aide. Alors que, si quelqu'un sait comment on peut aborder une Japonaise, c'est un autre Japonais.

Logique imparable en apparence, pense Akashi. Mais la réalité est toute autre. A vrai dire, il n'est pas plus doué que son ami dans le domaine.

Laure soupire devant son silence :

-Excuse-moi, dit-elle. Tu es beau, intelligent, athlétique, tu dois sûrement pas faire beaucoup plus que regarder une fille pour qu'elle te tombe dans les bras...

Les yeux d'Akashi s'agrandissent de surprise... Non ! Pas du tout !

-… Mais tu n'aurais pas un truc ou deux ? Parce qu'avec mon frère, on est un peu pareil tous les deux, un peu trop grands, un peu trop maladroits et Akane, tout ce qu'elle fait est tellement toujours japonais...

Akashi ne sait pas trop ce que ça va dire exactement, avoir l'air tellement japonais.

-Enfin, je veux dire, se reprend Laure un peu gênée, que tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle dit est toujours si mesuré, si gracieux, si parfait. Toi aussi, t'es comme ça mais quand tu te laisses embarquer dans les bêtises de mon frère, je te jure, ça me rassure parce que je me rends compte que t'es quand même humain !

Alors que Laure éclate d'un rire franc devant son air perplexe, Akashi décide de lui-même que c'est sûrement plus un compliment qu'autre chose et réfléchit sérieusement à la situation. Marcus et Nate, ce sont les frères qu'il n'a jamais eu... Et contrairement à ce que pense Laure, Akane, qu'il connaît très bien, est loin d'être aussi parfaite et mesurée qu'elle le croit.

-Alors, il y a plein de choses qu'Akane aime beaucoup depuis qu'on s'est installé à La Nouvelle Orléans, je pense que ton frère pourrait commencer par là...

-Tu veux dire qu'il pourrait lui proposer de faire un truc qu'elle aime, un truc à faire rien que tous les deux...

-Ce serait un bon début.

Laure acquiesce, sagement, d'un hochement de tête, alors qu'il lui raconte tous les endroits, toutes les petites choses, les habitudes, les gens qui avaient beaucoup surpris et amusés, Akane. De quoi faire faire un vrai premier rendez-vous dans la ville qui part sur de bonnes bases et après, le reste serait entre leurs mains.


Un mois plus tard

L'entraînement avait été particulièrement rude aujourd'hui, et Akashi n'est pas mécontent de rejoindre les vestiaires et de profiter de la douche. Nate n'arrive même plus à mettre un pied devant l'autre et Marcus passe un bras sous ses épaules, pour l'aider à avancer. Leur meneur ne proteste pas et accepte l'aide sans un mot, ce qui montre à quel point il est épuisé.

Marcus, par contre, affiche un sourire rayonnant. Le même qu'il a en permanence depuis qu'il voit Akane de plus en plus souvent.

La jeune femme lui avait fait savoir qu'elle avait compris le rôle qu'Akashi avait joué dans toute l'histoire. Et que ça ne l'avait pas dérangé tant que ça.

Après s'être glissé dans ses habits propres et être sorti des vestiaires, il tombe, presque nez à nez avec Laure, qui devait sûrement attendre son frère.

Après avoir échangé quelques banalités, il remarque que Laure hésite un peu avant de lui demander :

-Il y a un cours sur le jeu de go avec un pro dans le quartier asiatique, demain. Je me demandais si ça te tenterait de m'accompagner.

-Je préfère le shogi, répond machinalement Akashi, mais je t'accompagnerai avec plaisir.

Laure fusille du regard son frère, qui vient d'arriver dans son dos, en murmurant « Tu m'avais dit qu'il aimait le go... » et alors que Marcus tente de s'excuser maladroitement, parce qu'au final, c'est « presque pareil, un truc avec un plateau et des pions... », Akashi comprend.

Elle s'était renseignée sur ses goûts auprès de son frère...

-Mais si tu veux, dit-il, je connais un bar dans le quartier asiatique où les joueurs de shogi se réunissent une fois par semaine et c'est ce soir.

Laure lui sourit en oubliant son frère et accepte d'un hochement de tête l'invitation d'Akashi qui a complètement oublié qu'il était mort de fatigue quelques minutes plus tôt.


Tokyo

Monsieur Akashi a un peu précipité la fin de sa réunion pour pouvoir regarder la quotidienne de l'émission phare sur la NBA sur NBA TV, car l'annonce de la titularisation de son fils au sein des Pelicans allait être officielle.

Allumant l'immense poste de télévision de la salle de réunion, le père de Seijuro est surpris de voir qu'il n'est pas seul à regarder l'émission, ses collaborateurs lui avaient timidement demandé s'ils pouvaient rester pour voir, eux aussi, l'émission.

Mais, dès les premières minutes, alors que la journaliste parle des derniers résultats en championnat, il oublie qu'il n'est pas seul dans la salle.

-Enfin, dit la journaliste, les Pelicans viennent de recruter avec un contrat record pour un joueur japonais, leur ailier Akashi Seijuro. Le jeune Japonais vient de signer pour cinq ans à la Nouvelle Orléans pour un salaire de 70 millions de dollars, ce qui fait de lui le sportif le mieux payé du Japon...

Les acclamations étonnées et fières de ses employés ramènent difficilement Monsieur Akashi à la réalité, qui murmure, sans y croire :

-Mon fils gagne plus que moi...


Japan Times

Malgré le décalage horaire, je sais que vous serez nombreux à suivre la retransmission en direct des Emmy Awards en direct de Los Angeles. Et pour cause, c'est la première fois qu'un acteur japonais est nommé dans la catégorie « meilleur second rôle », pour la série « White lies ».

Ryota Kise, après avoir fait une carrière remarquée de mannequin au Japon, et fait partie de l'équipe junior championne du monde de basket, s'est lancé dans l'aventure du petit écran.

Après quelques choix audacieux au Japon, il a tenté sa chance aux Etats-Unis et chacun de ses choix l'a mené jusqu'à cette consécration ultime, une nomination à la plus prestigieuse des cérémonies du petit écran.

Mannequin, athlète accompli, acteur renommé, Ryota Kise a tout réussi... Ou presque, puisque son studio vient d'annoncer qu'il allait présenter en septembre la première saison d'une série écrite par Ryota Kise en personne.

Vu la réussite du jeune homme dans tout ce qu'il entreprend, nous sommes plus que curieux de voir ce qu'il est capable de proposer comme scénariste.


Cleveland

Le match gagné d'un tout petit panier par les Spurs à Cleveland vient à peine de se terminer que Kuroko, Kagami et Aomine se précipitent dans le premier bar qui peut retransmettre les Emmy Awards en direct pour suivre la cérémonie, priant pour qu'ils n'aient pas loupé la remise des prix du « meilleur second rôle ».

Mais la cérémonie des Emmys est extrêmement longue et la remise du prix de la catégorie de Kise est encore loin d'être passée.

Aomine leur offre à chacun un verre en gardant un œil sur le poste :

-C'est Akiko qui l'a accompagné, constate-t-il.

Kuroko baisse les yeux un court instant. Il avait un match et il ne pouvait pas l'accompagner. Mais même s'il avait pu, il ne l'aurait probablement pas fait. Leur situation était peut-être de mieux en mieux acceptée, il restait plus facile de s'afficher avec sa sœur à la cérémonie qu'avec son petit ami. Il avait toujours dit que cela ne le dérangeait pas. Il constate amèrement que ce n'est pas complètement vrai.

-C'est mieux ainsi, lui répond-il d'une voix presque neutre.

Il aurait pu tromper tout le monde, sauf les deux personnes présentes avec lui, alors Kagami comme Aomine changent vite de sujet, parlant du match, de tous les moments tendus, de leur vie de jeunes basketteurs professionnels dans le pays du basket. Et aussi bien Kagami que Kuroko se rendent vite compte que la seule chose qui fait sourire Aomine autant qu'une anecdote sur le basket, c'est quand il parle de la « petite sœur de Johnson » qui suit le trio Aomine, Johnson, Marques dans toutes leurs pérégrinations dans la ville.

Mais la catégorie de Kise arrive trop tôt pour qu'ils puissent se moquer un peu... Les trois amis suivent en silence la présentation des différents nominés en retenant leur souffle quand le tour de Ryota arrive. La grande Américaine en robe longue ouvre l'enveloppe et savoure une seconde de silence alors que tous les regards sont sur elle et annonce :

-Le vainqueur dans la catégorie meilleur second rôle dans une série dramatique est RYOTA KISE !

Kuroko est presque plus heureux que lorsqu'il avait rencontré Becky Hammon pour la première fois, juste après la draft, et dans le bar, les trois amis exultent sous le regard un peu intrigué des habitués... D'ordinaire ce bar passe les matchs de basket mais exceptionnellement le patron avait accepté de mettre une autre chaîne. C'est pas tous les jours que le petit magicien des Spurs et son équipier lui demandent quelque chose. Une signature sur un ballon avait conclu le deal tacite...

Ryota, incroyablement beau dans son costume de grande marque, se retrouve devant les caméras et commence son discours un brin protocolaire, remerciant les acteurs avec qui il joue, le staff technique, son producteur, avec beaucoup de chaleur et une petite anecdote de tournage sur sa présence bienveillante sur le plateau.

Le temps imparti pour ses remerciements allait se terminer alors qu'il ajoute :

-Et enfin, il y a une personne que je tiens à remercier, une personne sans qui je ne serai pas là aujourd'hui, devant vous, une personne qui m'a sauvé de moi-même et à qui je dois tout, une personne qui tient mon cœur dans sa paume, la personne que j'aime le plus au monde. Kuroko Tetsuya, je t'aime.


San Antonio

Toute l'équipe, tout le staff, tout le monde en fait, s'est regroupé autour du terrain d'entraînement.

Ce n'est pas la première fois qu'ils assistent à un tel spectacle mais c'est toujours aussi impressionnant.

Tony Parker et Manu Ginobili, assis sur le banc, observent la scène avec un immense sourire :

-Depuis qu'il est en retraite, il vient de plus en plus souvent nous voir, notre Timmy, dit Parker.

-La coach a eu raison de recruter ce jeune Japonais, acquiesce Ginobili.

Depuis qu'il est à la retraite, Tim Duncan, la légende des Spurs, détenteur de cinq titres NBA, l'un des membres du trio magique Parker, Duncan, Ginobili, l'homme de peu de mots et au regard intense passe plus que régulièrement voir l'entraînement des Spurs. L'équipe, ses entraînements, son ambiance très familiale, lui manquent tellement.

Et surtout, dans les nouvelles recrues, il a trouvé un joueur qui l'avait motivé à venir encore plus souvent pour faire quelques un contre un. Histoire d'apprendre les bases au petit jeune.

Il va même jusqu'à lui donner quelques conseils avec des phrases entières... Parker et Ginobili ont beau chercher dans leur mémoire, ils ne se souviennent pas avoir jamais vu leur ami aussi volubile. Il faut bien avouer que Kagami, qui est, d'ordinaire un grand bavard, est soudain presque muet quand Tim est avec lui, comme s'il avait peur de louper le moindre mot, le moindre conseil. Il est à l'écoute et attentif, impatient de progresser et de servir au mieux l'équipe, un élève parfait pour Timmy.

Duncan met fin à l'entraînement et rejoint ses amis sur le banc :

-Tu l'aimes bien, notre petit Tigre, le taquine Ginobili.

Fidèle à lui-même, il se contente de hocher la tête, en silence, avec un sourire discret. Et, l'espace d'un instant, le trio légendaire reprend vie sur le banc des Spurs pour regarder le futur de l'équipe s'entraîner sur le terrain.


Japan Times

Ça y est !

Alors que les Jeux Olympiques débutent dans trois semaines, la composition de la meilleure équipe de basket qu'ait jamais connue le Japon vient de paraître pour les JO de Tokyo, et découvrons ensemble les noms des joueurs qui la composent.

Numéro 4 :Seijuro Akashi, capitaine et meneur. Le titulaire du cinq majeur des Pelicans a, avec ses deux équipiers Marcus Lasalle et Nathan Davis, transformé une équipe de bas de tableau en un incroyable challenger du championnat. En quatre ans, ils ont accédé aux play-offs dès la première année et échoué en finale de la conférence Est d'un rien face aux Spurs cette année.

A noter que Davis et Lasalle font tous les deux partie des titulaires de l'équipe américaine, grande favorite. Akashi, qui joue au poste d'ailier pour les Pelicans, occupera le poste de meneur, poste occupé par Davis chez les Pelicans. De l'aveu même de notre capitaine, Davis est un meilleur meneur que lui, mais il ne voit personne dans l'équipe du Japon capable de lui tenir tête mieux que lui à ce poste, un troublant mélange d'humilité et de confiance en soi, certainement digne du capitaine de l'équipe championne du monde junior.

Numéro 5 : Shintaro Midorima, arrière. Le joueur qui a le plus d'expérience en NBA de l'équipe, passant de la D-League à une place de titulaire chez les Warriors en un temps record, il est deux fois vainqueur avec les Warriors du championnat NBA, une fois finaliste, en cinq ans. Et il vient de gagner le dernier concours de trois points des All-Stars Games devant ces deux équipiers, Stephen Curry et Joël Martin... une distinction qui lui a fait encore plus plaisir que de gagner deux bagues de champion NBA de son propre aveu !

Notons que Stephen Curry ne participera pas à la compétition mais que Martin jouera pour la France qui vient de se qualifier au TQO il y a peu.

Numéro 6 :Daïki Aomine, ailier fort. Meilleur rookie dès sa première année en NBA, meilleur sixième joueur depuis deux ans, le titulaire des Cleveland Cavaliers a remporté une fois le championnat face aux Warriors et son duo avec Lucas Simon a été capital, volant d'un rien la victoire finale aux Warriors. Encore une fois! L'ombre de LeBron James est une arme incroyable au service de Cleveland !

Notons que LeBron James ne participera pas au championnat contrairement à Simon qui jouera pour la France.

Numéro 7 : Taïga Kagami, ailier. L'ailier des Spurs et dernier vainqueur du championnat NBA face aux Cavaliers. En quatre ans en NBA, Kagami n'a cessé de progresser avec une régularité remarquable, se synchronisant de façon incroyable avec le trio Moreau, Vitoria, Kuroko. Leur victoire difficile face aux Cavaliers en championnat a été une véritable apothéose pour leur jeu d'équipe.

Notons que Stéphane Moreau jouera pour la France, Gabriel Vitoria pour l'Argentine et Tetsuya Kuroko, bien sûr, pour le Japon.

Numéro 8 : Atsushi Murasakiba, pivot. Le pivot de Kyoto, le seul joueur évoluant en ligue nationale domine le championnat avec son équipe depuis cinq ans, avec pour unique adversaire de valeur Tokyo, qui compte deux joueurs qui feront partie du banc, Junpei Hyuga et Shun Izuki et qui joue avec deux autres membres sélectionnés, Tatsuya Himuro et Kazunari Takao.

Notons que notre pivot titulaire a déjà refusé deux propositions sérieuses pour rejoindre la NBA sans réelle raison.

Et enfin, last but not least comme le disent les anglo-saxons, notre sixième joueur.

Numéro 9 :Tetsuya Kuroko, 6ème joueur des Spurs, vainqueur du dernier championnat NBA, en progression constante, le petit magicien des Spurs mystifie autant ses adversaires que ses fans sur le terrain et se retrouve souvent dans les meilleures places des « top assist » qui montrent chaque semaine les passes les plus folles du championnat. Gageons qu'il nous réserve quelques nouvelles techniques pour la compétition qui s'annonce !

Notons que son plus grand rival n'est autre que son équipier Gabriel Vitoria qui joue pour l'Argentine, équipe coachée par un de leur équipier Manu Ginobili. Et Vitoria a déjà annoncé qu'il avait une revanche à prendre sur son équipier au sein des Spurs.

Alors avouez... Ce simple exposé des forces en présence vous a donné autant de frissons qu'à moi !

Sur notre terrain, ici-même, je sens que le Japon va encore pouvoir écrire l'une des plus belles pages de son histoire !

GO JAPAN !


Kyoto

Boulangerie Le Dellys

Dans les cuisines de la boulangerie, Ana repose son journal en se tournant vers Atsushi, qui applique avec beaucoup de sérieux ses conseils pour réussir son gâteau à la vanille.

Elle avait ouvert sa propre boulangerie dans Kyoto comme une annexe de celle de son frère à Tokyo. Et non seulement, elle avait trouvé sans problème une clientèle fidèle mais Tatsuya, Atsushi et Kazunari, les trois petits nouveaux de l'équipe de Kyoto viennent souvent la voir et pas qu'en tant que clients. Ils étaient devenus amis assez facilement grâce à l'exubérance de l'ancien de Shutoku.

Atsushi lui avait demandé de l'aide pour maîtriser les recettes de quelques gâteaux qu'il compte offrir à ses amis qui arriveront dans une semaine pour la compétition. Et aujourd'hui, c'est le gâteau à la vanille pour Kuroko...

Mais ce n'est pas ça qui l'intéresse sur le coup.

-Atsushi, lui demande-t-elle, c'est vrai que tu as refusé plusieurs offres pour entrer en NBA ?

Murasakibara ne prend même pas la peine de relever la tête de son futur chef d'œuvre et marmonne un oui presque inaudible.

-Tu as largement le niveau pour intégrer une super équipe, tu devrais y réfléchir sérieusement.

-J'aime jouer ici, dit Murasakibara, j'aime l'équipe, mes équipiers sont tous appliqués et sérieux, pas uniquement Murochin et Kazuchin...

Ana se rappelle avec un grand sourire de la réaction de Takao quand Murasakibara lui avait donné son surnom pour la première fois. Parce qu'il est rare de voir le meneur de Kyoto chercher ses mots !

-Et jamais je retrouverais une boulangerie aussi bonne aux States, avoue-t-il du bout des lèvres sans oser la regarder droit dans les yeux...


Japan Times

Nous n'avons pas gagné.

Mais quel parcours ! Quelle est belle cette médaille d'argent pour l'équipe la plus jeune du tournoi. Belle et prometteuse.

Après avoir fini premier de leur groupe de qualification à l'issue d'un match incroyable contre l'Espagne, les Japonais ont aligné en quart de final le Canada mené par l'immense Leroy, l'Argentine de Campana et Vitoria en demi et se sont inclinés d'un tout petit panier dans un match dantesque face à l'ogre américain mené par Lasalle en finale.

Le Japon fait aujourd'hui partie des plus grands !

Attendez voir dans quatre ans pour les Jeux de Paris...


San Antonio

Quelques années plus tard

Appartement de Kise et Kuroko

Kuroko sent le bras de Kise qui le tient tout contre lui, se détendre un peu, preuve qu'il vient juste de s'endormir profondément. Cela fait une semaine que Kise est rentré de ses quatre mois de tournage annuel et comme à chaque fois qu'il revient de son exil volontaire au Canada, les retrouvailles sont véritablement fusionnelles.

Les années passant n'y avaient rien changé, la possessivité de Kise envers Kuroko, qu'il arrivait à museler plus ou moins d'ordinaire, débordait toujours un peu les premiers jours de leurs retrouvailles. On aurait pu croire que sa célébrité lui aurait donné plus d'assurance mais c'est tout le contraire. Elle lui avait ouvert une porte sur un monde où les relations humaines étaient plus que superficielles et éphémères, un monde de faux-semblants qui l'avait confronté à trop de mauvais souvenirs et qu'il avait cherché à fuir à tout prix. Vivre entre Toronto et San Antonio l'y avait grandement aidé mais ça n'avait jamais été suffisant.

Avec le temps, Kuroko avait appris à gérer son besoin de contact et de se rassurer dans tous les petits gestes et mots du quotidien. Il savait toujours comment faire taire tous les doutes et les sombres pensées qui menaçaient souvent d'envahir les pensées de celui qui partage sa vie depuis plusieurs années maintenant.

Avec ses deux nouvelles séries, sa popularité avait grimpé en flèche aussi auprès du public. Il y avait celle qu'il écrit et celle dans lequel il joue. Il est aussi reconnu dans le petit monde des supporteurs des Spurs puisque, dès qu'il est sur San Antonio, il assiste à tous les matchs de l'équipe. Il est si reconnu dans les tribunes que le coach Popovitch lui a attribué un jersey d'honneur à son nom, lors d'une petite cérémonie, retransmise sur toutes les chaînes, où il a réussi l'exploit de l'embarrasser encore plus que pendant la cérémonie des Emmys.

Ryota ne loupe jamais une occasion de rappeler que Tetsuya est à lui. Et si c'est souvent embarrassant, c'est aussi plutôt flatteur.

Parce que Ryota est toujours aussi intelligent et doué dans tout ce qu'il entreprend. Et, avec les années, il est passé du physique du jeune premier qui tournait la tête à toutes les adolescentes à celui d'un homme séduisant et talentueux qui ne déclenche plus l'hystérie mais attire la sympathie et l'estime de ses fans.

Kuroko repousse un peu plus son bras pour s'écarter de Ryota et le regarder dormir paisiblement, baigné dans les reflets des lumières de la ville qui filtrent à travers les stores de leur chambre.

Tendrement, il effleure de sa main sa joue avant de s'éloigner lentement pour ne pas le réveiller. Il est encore sous le coup du décalage horaire de ses derniers matchs qu'il avait joué un peu partout dans le pays et il a un peu de mal à reprendre un cycle de sommeil régulier.

Il entre dans le bureau où travaille Ryota sur ses scénarios pour récupérer son livre qu'il avait dû laisser quelque part par là en espérant qu'un peu de lecture lui permettrait de trouver le sommeil lorsqu'il tombe sur le dernier projet de Ryota, un projet dont il ne lui avait pas encore parlé. Mais il faut dire que depuis une semaine, depuis qu'il était rentré de Toronto, ils n'avaient pas vraiment pris le temps de parler.

Et s'il ne l'admettrait jamais devant personne, ils sont aussi fautifs l'un que l'autre, sur ce coup-là.

Il s'installe devant le bureau et est attiré par la dédicace qui lui est adressée sur la première page.

A Kuroko Tetsuya,

le basket m'a permis de me sauver de moi-même, la comédie de me reconstruire, lentement, pièce par pièce, et l'écriture de me comprendre. Tetsuya, depuis que je te connais, à chacune de ces étapes, tu as été là pour moi, à chaque bataille, à chaque détour, à chaque victoire.

Sans vraiment calculer son geste, Kuroko laisse ses yeux parcourir le manuscrit dont le titre s'étale sur la première page.

Un nouveau défi.

C'est son histoire, sans concession ni pudeur, que le manuscrit lui dévoile. Son enfance dans ce foyer glacé avec sa mère froide et superficielle et son père obsédé par la réussite de sa sœur. Puis Teiko, la rencontre avec la Génération Miracle. Leur rencontre. Les années noires qui ont suivies qui ont été encore plus dures que tout ce qu'il avait imaginé pour Ryota et qui lui prennent la gorge. Tout est là, sans artifice.

Puis la Winter Cup et la Coupe du Monde et le début du changement. Dans la vie de Ryota et entre eux.

Il rougit un instant en lisant quelques détails intimes entre eux qu'il vit pour la première fois à travers les yeux de Ryota.

-Tetsuya ?

Kuroko relève la tête dans un sursaut. Le soleil est déjà levé depuis un petit bout de temps et il avait perdu toute notion du temps.

-Je suis désolé, s'excuse-t-il. J'ai commencé à lire et je n'ai pas pu m'arrêter.

-Ce n'est pas grave, dit Kise. Je ne le soumettrais à personne si tu as la moindre objection. Je voulais que tu le lises pour que tu saches quel était ton rôle dans mon histoire.

-Tu m'as un peu sublimé dans cette histoire, dit Kuroko...

-Non, répond sérieusement Kise, je trouve au contraire que je t'ai presque sous-estimé dans certains passages.

Kuroko nie de la tête en souriant parce que s'il y a une chose qu'il n'a pas fait, c'est le sous-estimer de quelle que manière que ce soit. Il lui avait presque donné le rôle du chevalier blanc quand il avait tenu tête à son père alors qu'il était à deux doigts de se liquéfier de l'intérieur.

-Ma mémoire me fait peut-être défaut, dit Kuroko avec un petit sourire narquois, mais je ne me souvenais pas que les choses aient été aussi loin entre nous pendant la Coupe.

Kise rigole nerveusement en passant une main derrière la nuque :

-J'étais tout seul à Toronto pendant de longs mois... Je me suis peut-être laissé emporter sur quelques scènes...

Soudain, Kuroko comprend que si Kise avait si bien exploité toutes les scènes où ils n'apparaissent ni l'un ni l'autre, c'est parce qu'il avait déjà dû contacter leurs amis...voire pire :

-Dis-moi, tu as déjà tout fait lire aux autres ?

-Ils m'ont même aidé à remplir les blancs, lui répond Kise avec un grand sourire.

-Ils vont tous nous prendre pour des dépravés, souffle Kuroko en levant les yeux au ciel.

-Ils sont surtout tous jaloux, oui, s'amuse Kise.

Il comprend pourquoi tous les passages avec Akashi étaient si développés et intransigeants envers lui-même, certaines scènes avec Aomine et Murasakibara l'avaient vraiment surpris. Presque autant que toutes les scènes avec Midorima. Tous ces petits moments, tous ses éclats perdus dans le temps, qu'il ne connaissait pas, éclairent beaucoup de choses sur son propre passé. Les mots qu'avait adressés son propre père à Ryota le soir où il avait été invité la première fois chez eux ou ceux de sa mère, lorsqu'ils l'avaient hébergé et qu'il était au plus bas, l'avait ému aux larmes.

Il sait mieux que personne pourquoi Ryota avait ressenti le besoin de poser sur le papier toute cette histoire. C'est une façon pour lui de refermer cette partie de sa vie pour en ouvrir une autre.

-C'est une histoire qui finit bien, dit-il simplement.

Kise sourit en se rapprochant de Kuroko :

-C'est une histoire qui finit très bien.