J'ai une gentille Bêta nommée Mioox donc je corrige mes chapitres. La suite est toujours en écriture vous inquiétez pas.

Désolée pour avoir mis du temps pour mon retour mais j'ai eu des soucis de santé important. Mais je survis ! xD


Another Problem.

Prologue

« Les Dursley. Charmante famille heureuse et aimante appréciée par beaucoup. Ils vivent dans une maison, avec jardin et garage, très bien entretenue. La clôture resplendissait toujours et les peintures changeaient tous les étés. Leurs fleurs… Ah les fleurs ! Tous les buissons étaient taillés à la perfection, les fleurs étaient agencées avec goût, le gazon était impeccable : bonne couleur verte vive et pas un brin ne dépassait ! »

- POTTEEEER !

« Quelle voix mélodique Oncle Vernon » pensa l'interpelé dans un soupir. Harry reposa sa plume et relu rapidement ce qu'il avait noté. Il était décidé : il allait publier un livre dans le monde sorcier sur sa famille moldue. Il y avait un risque de créer un nouveau Mage Noir anti-moldu mais il s'en moquait. Trop de gens pensaient les moldus tout blanc. Tous les moldus n'étaient pas comme les parents de Hermione mais beaucoup comme ceux de Harry ou Snape. La pensée du professeur de potion l'attrista d'un coup et le souvenir des morts de la guerre le frappa.

Il descendit malgré tout pour savoir ce que son oncle lui voulait. D'après lui, ils allaient avoir des invités car les corvées qu'il faisait étaient plus importantes qu'habituellement. Quand il entra dans le salon-salle à manger, il eut la confirmation à ses doutes. Les cachalots avaient la bedaine à l'air dans leurs costumes devenus un peu trop étroits alors que la gourde portait un affreux tablier à froufrous.

- Marge vient diner ce soir et ensuite trois de mes clients arriveront pour diner les soirs suivants. Alors tu vas faire taire ton maudit pigeon et faire les repas avant de disparaître dans ta chambre !

- Oncle Vernon, j'ai reçu un message de l'Ordre qui doit venir me chercher au pub de Londres aujourd'hui à dix-sept heures ou ici à vingt heures.

- Hors de question que tes amis bizarres viennent ici !

- Oui Oncle Vernon. Du coup, je me suis dis que je pourrais faire la cuisine cet après-midi et quand vous irez à la gare chercher Tante Marge vous me déposerez au pub.

- Hors de question ! Tu as tes corvées cette après-midi !

- Mais je libérerai ma chambre et la rendrai parfaite pour héberger Tante Marge si elle préfère passer la nuit avec vous. Et si je commence à cuisiner maintenant, j'ai le temps de préparer deux tourtes, quelques tartes et gâteaux pour ce soir et les prochains repas.

Il y eut un silence et Harry sut qu'il avait gagné à la vue du regard affamé de son cousin qui suppliait ses parents dans des couinements porcins. L'affaire conclue, Harry courut dans sa chambre pour plier bagage et retirer toutes traces de son passage. Il laissa ses affaires sur le palier à l'étage pour que sa tante puisse préparer la chambre sans être encombrée. Dans la cuisine, les plats défilaient les uns après les autres à une vitesse impressionnante. Il appela son cousin, qui râla jusqu'à voir une assiette où reposait un chausson aux pommes encore tiède. D'un air avide, il vit le clin d'œil de son cousin et attrapa aussitôt l'assiette, grommelant qu'il fallait bien que quelqu'un se dévoue pour être sûr que ce n'était pas empoisonné. Il aimait quand Harry cuisinait car c'était meilleur et que sa mère le grondait quand il voulait goûter. De plus, quand il n'embêtait pas Harry et que celui-ci cuisinait, il avait toujours à manger en plus des préparations. Ainsi, la « chasse au Harry » avait fortement diminué, voir disparu lors de certaines vacances.

Quand son oncle se prépara à partir, Harry avait pratiquement terminé et expliquait à sa tante les derniers détails avant de monter prendre ses affaires et sa chouette qu'il mit dans la voiture avant de s'y asseoir à son tour. Le trajet se fit silencieux et Harry vit qu'il arrivait à destination.

- Oncle Vernon j'ignore si je vais vous revoir alors je vous souhaite pleins de bonnes choses à vous, tante Pétunia et Dudley.

- Que veux-tu dire garçon ?

- Je suis majeur dans mon monde, ainsi il y a une chance pour que vous n'ayez pas à me supporter un été de plus, ne serait-ce qu'une journée. Je dois vérifier à la banque.

- Très bien ! Bon débarras !

- Pour m'avoir recueilli, logé et nourris, je vous remercie, répéta le brun en récupérant ses affaires. Au revoir Oncle Vernon.

L'oncle partit rapidement et Harry sourit avant de décroiser ses doigts. Comme s'il allait regretter ce petit monde d'asservissement ! Il était même parti plus vite que prévu : un mois et demi au lieu d'un an, un mois, une semaine et un jour. Rapetissant ses affaires, Harry repensa à l'ordre de Dumbledore pour sa « sécurité ». Il ne fallait pas pousser quand même ! Il entra dans le Chaudron Baveur qu'il traversa rapidement pour ne pas être reconnu. Il sortit une cape sorcière qu'il enfila et rabattit son capuchon pour cacher son identité. Dumbledore ne devait pas connaitre sa fugue pour le moment.

Le Survivant s'engagea dans la rue commerçante et marcha d'un pas vif vers la banque sorcière. Pour la première fois il y allait seul. Habituellement les Weasley l'accompagnaient et Molly insistait à chaque fois pour monter avec lui dans le wagon. Il avait toujours évité que cela ne se produise : le coffre des Potters était seulement accessible par un membre de la famille, en l'occurrence, lui. Maintenant majeur et seul, il allait enfin pouvoir essayer de parler gobelbabil, la langue des gobelins. Il avait appris quelques mots et phrases mais n'avait jamais essayé de parler à un gobelin dans sa langue avant à cause des Weasleys qui parlaient toujours à sa place ou parce qu'il refusait d'expliquer à Hermione pourquoi il avait commencé l'apprentissage du gobelbabil. Cette dernière ne raterait pas une occasion d'étudier et d'apprendre quitte à ce que le cobaye soit son meilleur ami.

Oui Harry Potter en avait assez de ses « amis ». Ce n'était pas une grande nouvelle, Hermione Granger devait tout savoir sur tout. Au début Harry appréciait ce côté sérieux de son amie, tout comme les Ravenclaws. Mais Hermione faisait dans l'extrême et pouvait se montrer blessante à penser toujours tout savoir et le prendre de haut, comme s'il n'était qu'un imbécile. Elle ramenait toujours tout à Dumbledore, dès qu'elle apprenait quelque chose sur Harry, le Directeur de Hogwarts devait le savoir ! Mais ce qui déclencha la colère du Survivant fut à la fin de l'année, arrivé à la gare de Londres. Sa meilleure amie lui avait ordonné de se comporter correctement avec sa famille moldue et qu'il devait tout faire pour qu'ils l'acceptent sans broncher. Car ce n'était pas parce qu'il était le Survivant et qu'il y avait de légères tentions qu'il devait dire à tout le monde qu'il était battu. « Harry, une tape pour un manque de respect et mérité, cela ne fait pas de toi un enfant battu » se souvint le brun avec fureur. C'était la goutte d'eau comme dirait les moldus. Ron c'était différent. Le rouquin ne cessait de lui demander d'aller jouer au Quidditch, faire des farces, se prendre la tête avec les Slytherins… quand Harry refusait pour lire ou faire un devoir le roux le regardait comme si Voldemort poussait à l'arrière de sa tête et lui disait qu'il devenait comme Hermione. Ses deux amis étaient très extrêmes mais le pire était la jalousie qu'il sentait quand ils le regardaient. Cette année il avait eu du mal à ne pas les rejeter, il avait tenu bon, mais ses amis l'énervaient au plus haut point.

En entrant dans la banque, il vit Molly Weasley avec Ron et Ginny devant un gobelin qui refusait quelque chose. La matriarche rousse semblait commencer à perdre patience, car ses gestes se faisaient de plus en plus nerveux. Harry, curieux, se rapprocha discrètement du groupe pour entendre. Ce n'était pas difficile pour Molly qui retenait à peine ses cris.

- J'ai la clef pour entrer dans le coffre, répéta la femme.

- Je regrette mais les voûtes sont bloquées, répondit le gobelin d'une voix lasse.

- Harry est majeur !

« Que faisait-il donc dans cette histoire » se demanda le concerné en fronçant les sourcils. Molly n'avait pas la clef pour son coffre puisqu'il l'avait dans sa poche. Mais de toute manière pourquoi pensait-elle pouvoir y avoir accès ? En regardant de plus prêt Harry remarqua que le comportement de la matriarche n'était pas habituel. Harry commença à appréhender les idées qui se bousculaient dans sa tête avec un pincement au cœur.

- En effet, M. Potter est majeur. Cependant, il n'a pas procédé à la réouverture de ses coffres donc ceux-ci restent fermés. De plus, votre clef est un duplicata et non l'originale.

- C'est l'original ! protesta la femme.

- Les clefs des plus anciennes familles sont forgées par les gobelins. Les Potters ont toutes leurs clefs faites par des gobelins forgeurs. C'est ce fait qui me permet d'affirmer que ce n'est pas la véritable clef du coffre que vous souhaitez voler.

- Voler ?! s'étrangla Ron, furieux.

Le gobelin lança un coup d'œil en direction d'Harry et cacha sa surprise de le voir présent. D'un geste de la main assez vague et d'un échange silencieux avec le Survivant, le gobelin lui demanda de rester caché et de rester attentif. Harry était ébahi. La famille qu'il chérissait et considérait comme la sienne le volerait ? Oui ils le volaient car d'après le coup d'œil du gobelin et l'attitude du trio de rouquin ce n'était pas la première fois qu'ils venaient piocher dans son compte.

Après cette première mauvaise surprise, Harry se concentra à nouveau sur le trio Weasley et il sentit une colère sourde l'envahir à mesure qu'il entendait les piètres essais pour accéder à son coffre et les commentaires de son « meilleur ami » qui le traitait d'égoïste et que « ce type se prétendait être son meilleur ami et ne partageait jamais rien ». Molly insistait sur le fait qu'habituellement, ça ne posait pas de problème et qu'ils avaient toujours procédé de la sorte mais Harry faillit s'étrangler de stupeur quand Ginny se déclara être sa fiancée et qu'il fallait qu'elle récupère les bagues de fiançailles dans le coffre de son futur mari, ainsi que la robe de mariée de la famille Potter pour les essayages et les ajustements. Comment osaient-ils le traiter de la sorte ? Depuis quand cette mascarade avait commencé ? Toujours patient mais fermement, le gobelin conseilla aux Weasleys de quitter la banque avant de se faire mettre à la porte d'une façon moins douce. Le trio partit furieux de ne pas avoir eu gain de cause et proclama haut et fort que c'était inadmissible de se faire traiter de la sorte.

Chamboulé par la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux, Harry s'avança vers le gobelin et retira son capuchon avec un sourire, malgré la déception de se rendre compte que sa famille de substitution s'était jouée de lui depuis des années, apparemment. Il le salua respectueusement dans un gobelbabil pas trop mal. La créature eut un regard étonné mais approbatif et répondit comme le voulait la coutume, apprenant à Harry qu'il s'appelait Grevok, avant de lui glisser ses petites erreurs de prononciation, signe qu'il était ravi de voir enfin un sorcier s'essayer à sa langue. Bon élève, Harry répéta correctement la phrase qui fut approuvée par le gobelin de meilleure humeur.

- Que venez-vous faire ici M. Potter ?

- Je voulais juste retirer de l'argent mais je crois que je vais avoir besoin de consulter toutes les démarches faites sur les comptes Potter et Black depuis ma naissance et suite à la mort de Sirius Black.

- Vous n'avez pas conservé les documents envoyés tous les mois et tous les ans ?

- Je ne remets pas en cause votre travail, cependant je n'ai reçu aucun documents, répondit maladroitement le jeune homme.

- Je vois. Suivez-moi.

Harry attendit que le gobelin descende de sa chaise haute et suivit le banquier sans broncher. Ils passèrent le hall principal avant de tourner à droite dans un couloir dont on ne voyait pas le bout. Sur le trajet Harry admira le travail de précision des architectes de la banque. Les piliers et fresques qui ornaient les murs du couloir étaient somptueux. Les gravures fines étaient dans une langue qu'Harry reconnu comme la langue des gobelins. Apercevant l'intérêt de son visiteur, Grevok ralentit un peu le pas pour se mettre à sa hauteur et entreprit de lui expliquer les choses. Les fresques présentes dans toute la banque, sauf les voûtes et leur accès, étaient là pour rappeler les fondements de Gringotts et les règles principales à y respecter. Pour les gobelins, elles se trouvaient dans ce couloir et pour les visiteurs, dans le hall. Avec un sourire carnassier, Grevok fit la remarque que les sorciers avaient le règlement de la banque sous leurs yeux et qu'ils ne tenaient qu'à eux de l'apprendre... Chose qui n'étant jamais faite, bon nombre de sorciers se retrouvèrent pantois après avoir voulu se plaindre. De cette remarque, Harry comprit que les gobelins étaient des créatures contre qui il ne fallait pas trop chercher des noises et qui se moquaient bien des sorciers, ces derniers se croyant supérieurs à eux. Le gobelin expliqua ensuite que chaque département de la banque avait sa porte qui donnait sur un couloir avec les spécialités internes au secteur. Ils s'arrêtèrent un instant et le gobelin pointa le haut de la porte où l'on distinguait une plaque d'or sur laquelle était gravée en lettre d'ivoire du gobelbabil.

- Le sommet indique le département : ici c'est pour les échanges monétaires. Les colonnes qui encadrent la porte expliquent la manière de se conduire et le but de ce département. Chaque colonne a sa partie, spécifia Grevok.

- Pratique pour ne pas s'emmêler les baguettes, approuva Harry pensivement. Est-ce que les détails du secteur et le règlement sont toujours sur la même tour ? Ou cela dépend des portes ou des banques ?

- Le règlement est à gauche et les détails sont à droite M. Potter et ce, pour toutes les portes de toutes les banques Gringotts.

- Encore mieux. C'est vraiment intéressant. Dommage que je ne lise pas bien le gobelbabil. Je ne connais que la phrase de début de conversation. Je trouve que cela aide à avoir une bonne entente, quelque soit la personne en face de soit.

- Très bien pensé. Si vous avancez dans vos connaissances de notre langue et de notre culture, je pourrai vous faire visiter la banque pour y déchiffrer nos écritures.

Harry sourit alors qu'ils reprirent leur marche. Les gobelins et leur impassibilité à toute épreuve était déstabilisante, pourtant il savait que le gobelin était heureux de parler de son peuple. Il avait apprit à déchiffrer les incorruptibles banquiers, ainsi il savait que la proposition du petit homme était exceptionnelle et faite avec beaucoup d'enthousiasme. Le pas était plus soutenu et le gobelin ne ralentit pas quand il franchit une grande porte sur la droite. A l'intérieur il y avait un petit accueil avec un gobelin qui triait des papiers. Grevok s'avança et lui expliqua la raison de sa présence avec le brun. Celui-ci eut l'impression de se faire scanner au rayon X sous le regard scrutateur du collègue de Grevok. Après un petit moment, il annonça qu'il pouvait aller patienter le temps qu'une réunion importante se termine. Harry remercia poliment les deux créatures et s'assit calmement pour ne pas déranger.

Au bout de longues minutes une porte au fond d'un couloir s'ouvrit et plusieurs gobelins en sortirent l'un raccompagnant les autres jusqu'à l'entrée en parlant sérieusement. Ce dernier était richement vêtu, que ce soit dans la matière des tissus que dans les ornements décoratifs et officiels de ceux-ci. Après de longues formules de politesse, la porte se referma et la créature alla droit vers le secrétaire général du secteur. Quelques échanges suffirent pour que l'on remarque la présence du sorcier patientant silencieusement. La créature s'avança finalement et lui demanda de le suivre. Harry s'empressa d'obéir et se retrouva à traverser un autre couloir richement décoré mais plus petit et surtout plus court que le premier. Le gobelin ouvrit la porte du dernier bureau dont la porte était tout au bout face à la porte principale. La créature passa derrière son bureau et s'installa en triant des papiers. Harry resta debout, un peu en retrait, attendant calmement son tour.

- Habituellement, les sorciers râlent pour l'attente, pourquoi ne le faites-vous pas ?

- On m'a prévenu que vous étiez en réunion et qu'il faudrait attendre.

- En effet, acquiesça le gobelin avec un regard rapide. Il est également régulier qu'ils s'avancent pour s'assoir, commenta de nouveau le banquier en tamponnant des papiers.

- Je n'ai pas reçu une quelconque autorisation et il serait impoli de ma part de m'imposer, tenta Harry dans une réponse la mieux formulée possible.

- Il y a une chose entre connaitre et appliquée la bienséance chez les sorciers vis-à-vis des autres « créatures », grommela le petit homme en rangeant les papiers pour mettre ses coudes sur le rebord et appuyer sa tête sur ses doigts croisés avant de reprendre. Bien, asseyez-vous.

- Merci.

- Vous avez bien appris dans vos livres M. Potter. Je suis prêt, que se passe-t-il ?

- Je suis venu ce matin pour avoir un aperçu de mes comptes, étant majeur.

- Vous n'avez guère besoin de moi pour cela…

- En effet. Seulement une femme, Molly Weasley, et ses deux plus jeunes enfants étaient là juste avant moi, réclamant l'accès à mes comptes avec un duplicata de ma clef de voûte accessible jusque là.

- Les duplicatas sont refusés depuis la fin de la guerre pour éviter toute effraction.

- Oui mais ils n'avaient pas mon autorisation et je n'ai jamais donné une réplique de ma clef à qui que se soit lorsque Hagrid me l'a donnée.

- Hagrid ? Le garde-chasse de Poudlard ?

- En effet.

- Votre clef devait être avec vous depuis le décès de vos parents.

- Je ne l'ai eue qu'à mes onze ans. C'est Hagrid qui l'a donnée au gobelin et Gripsec me l'a redonnée en main propre à la fermeture du coffre.

Le gobelin attrapa un parchemin vierge et nota les noms que le brun citait dans les réponses aux questions, en ajoutant quelques détails et flèches dans tous les sens. A la fin, il appela le secrétaire de l'entrée et lui demanda de faire venir les responsables notés sur un morceau déchiré. Au départ de ce dernier, la créature se présenta comme Ragnok, Ministre des Finances dans le monde gobelin et Directeur de Gringott Europe. Harry reçut l'organisation rapide du monde de l'argent avec les gobelins. Ainsi, le Directeur apprit qu'il n'avait jamais eu de mise à niveau ou d'informations sur la banque et encore moins les courriers du compte rendu de ses voûtes. Harry posa quelques questions auxquelles le banquier se fit une joie de l'informer. Le brun avait, comme toutes les grandes familles sorcières, un conseiller à la banque qui gérait au mieux ses voûtes s'il n'y avait pas de demandes particulières ou que toutes les démarches n'avaient pas besoin de la présence du propriétaire. Quand au reste, pour les détails, il fallait demander à son conseiller car le Directeur ne savait qu'une chose qui choqua le jeune adulte : Harry James Potter était la plus grande fortune du monde sorcier.

Quelques coups à la porte les interrompirent et, après autorisation, trois gobelins entrèrent. Le secrétaire vu plus tôt, Grevok et Gripsec. Le directeur et Harry quittèrent le bureau pour prendre place sur des canapés et fauteuils autour d'une table basse où fumaient différents thé et petits gâteaux.

- Puisque nous allons en avoir pour un moment autant rendre cela le moins inconfortable possible, expliqua le Directeur. Knovir, avez-vous fermé le département ?

- Oui Monsieur, c'est fait.

- Bien. Tout d'abord M. Potter je pense qu'il est nécessaire que vous signez le document que Knovir va vous tendre. Voilà. C'est pour qu'à la prise de votre héritage les transactions censées s'effectuer ne se font pas sans votre accord. On évite des transactions indésirables.

- D'accord, merci, sourit Harry en signant aussitôt après l'avoir lu.

Quand il rendit le document le jeune Héro pu voir l'approbation des gobelins présents. En effet, Harry ne signait plus de papiers sans lire tout le document, y comprit les petites lignes, depuis que les jumeaux Weasley lui avaient fait signer une autorisation de test de leurs produits sur lui pour trois mois.

- Bien, reprit Gripsec, alors je vais commencer par vous poser des questions simples qui joueront sur la suite. Acceptez-vous le titre de Lord Potter qui vous revient par le sang ?

- Oui.

- Acceptez-vous le titre de Lord Black qui vous revient tout comme l'héritage de la Maison des Black qui vient de votre parrain Sirius Orion Black ?

- O-oui, balbutia Harry choqué et ému par la démarche de son parrain.

- Acceptez-vous le titre de Lord Prince, cédez à votre personne par l'ancien chef de famille actuellement décédé car il jugeait son descendant indigne de ce rôle ?

- Prince ? Mais le professeur Snape…

- Son grand-père a déshérité sa mère et de rage, celle-ci a refusé tout lien avec sa famille. Ainsi M. Prince ignore avoir eut un petit fils. Il vous fait don de tous ses biens.

- C'est triste. Le professeur est mort en croyant être haï par son grand-père alors que celui-ci ignorait tout de son existence… J'accepte, finit par dire Harry, le cœur gros au souvenir de feu son professeur de potion.

- Ensuite, plusieurs familles se sont éteintes à cause des guerres et stipulaient que si leur lignée s'éteignait, tout irait au Sauveur, M. Potter, votre nom changeant selon les époques où tout cela fut écrit. Evidemment, vos parents ne pouvaient rien toucher donc les biens et leur montant reste encore inconnus. D'autres familles, encore vivantes cette fois-ci, vous ont donné de l'argent ou des biens en remerciement de votre aide. Un sorcier célèbre, l'écrivain O'Cappel, a vu son fils périr pendant la dernière bataille et vous nomme comme son héritier. Beaucoup d'autres sorciers ont agit de la sorte.

- En vous écoutant, j'ai l'impression que le monde sorcier n'est plus, fis tristement Harry. J'accepte pour tous mais je souhaite les rencontrer s'ils sont vivants. Je ne veux pas être l'unique héritier du monde magique parce que j'ai tué un Mage Noir.

Gripsec prit note de tous les noms alors que les autres continuèrent de boire le thé. La liste parut interminable et lorsque le point final fut écrit avec les signatures apposées, Harry soupira. Ragnok gloussa comme une porte grinçante avant de faire signe à Grevok. Celui-ci avait en main d'autres papiers dont Gripsec aurait dû se charger mais celui-ci écrivait déjà les missives pour les personnes à rencontrer. Grevok posa une immense pile de documents qui fit pâlir Harry. Le gobelin se moqua en le comparant à un caméléon sur un lit blanc. La pile fut divisée en plusieurs parties distinctes et devant toutes ses piles, Ragnok déposa des boîtes de velours qui étaient apparues sur son bureau. Le gobelin ouvrit un écrin à bague rouge et Harry reconnu le symbole de Godric Gryffindor. Il savait, grâce aux Reliques de la Mort qu'il possédait, que les trois frères Peverell, descendant de Gryffindor, ont eu deux lignées, le cadet s'étant suicidé à la mort de la femme qu'il aimait. Ignotus, le benjamin, avait les Potters alors que l'ainé eut les Gaunt suite à son mariage avec l'unique fille sur trois héritiers de la famille Gaunt de cette époque. Ceux-ci descendant de Slytherin Harry fut tout de même surprit quand l'écrin vert dévoila la chevalière aux armoiries de Salazar. Le jeune Lord se demanda si son lointain ascendant par procuration lui en voulait d'avoir tué son familier. Vint ensuite l'écrin anthracite pour la famille Black. Harry aima la chevalière dès qu'il la vit et pensa que son parrain devait avoir fière allure avec, le bijou semblait fait pour Sirius. L'anneau d'or blanc était fin surplombé par une pierre tanzanite finement taillée en carré où des filaments noirs traçaient deux chiens sur leurs pâtes arrières se faisant face, séparés par une épée.

Harry mit les quatre chevalières, celle des Potter et des Black fusionnèrent à sa main gauche alors que sur la droite étincelaient les chevalières de Salazar Slytherin à l'annulaire et celle de Godric Gryffindor à son index. Quand un quatrième écrin dévoila la bague des Princes Harry la plaça à son poignet car un enchantement placé sur les chevalières permettait de modifier leur taille. Une fois les bijoux en place, Grevok fit un sourire carnassier absolument effrayant avec ses dents pointues à Harry. Le brun déglutit difficilement quand il posa un regard sur les piles de papiers qui lui faisaient place, le narguant ostensiblement.

- Bien, nous allons commencer, le charria gentiment Grevok. Avez-vous d'autres rendez-vous ?

- Non, j'avais prévu la journée mais je pense rester pour le week-end, plaisanta le brun.

- Ah ? Tant mieux. Tout d'abord nous allons commencer par les testaments des tiers dans lesquels vous apparaissez. Vous devrez les signer avec ceci, comme tous les documents à partir de maintenant, sauf certains que je signalerais, expliqua Grevok en tendant une plume rouge.

- C'est une plume de sang ! Je ne toucherai plus jamais à ces trucs, refusa violemment Harry.

- Pourquoi un tel refus ? S'enquit Ragnok surprit par tant de colère soudaine.

- Dolorès Ombrage me mettait en retenu pour copier des lignes et le message se gravait sur notre peau. Vous voyez ceci ? Continua Harry en levant sa main gauche pour que tous puisse voir la cicatrice, c'est mon message personnalisé « Je ne dois pas dire de mensonges ». Depuis, je ne suis pas très amateur de plumes de sang, même ordinaire, de couleur rouge.

- Je vois. Dans notre cas, rien n'est gravé sur votre peau M. Potter. Elle a du user d'un sort noir pour rendre la plume de sang, ainsi car en réalité ces plumes écrivent avec votre propre sang ce qui évite le plantage d'aiguille dans le doigt.

- Aucune trace ?

- Aucune, je vous le certifie. De plus, vous ne sentirez pas le sang vous être retiré car c'est un procédé magique, expliqua patiemment le Directeur.

- Dans ce cas… Répondit le brun avec un certaine méfiance dans la voix.

Harry saisit la plume d'une main tremblotante et incertaine mais premier fait rassurant : il ne sentait pas la magie sombre dans cette plume comme dans les autres. Quand il signa la première fois, il manqua de casser la plume tant il était inquiet. La douleur ne se présenta pas, ni même quand il eut fini de signer une trentaine de testaments sur les lignées éteintes et une quarantaine pour les lignées sans héritier. Cela leur prit tout de même quatre heures avec plusieurs poses pour marcher un peu, s'étirer et manger. Le secrétaire du directeur s'était absenté pendant ce temps pour vérifier que tout allait bien dans la banque et s'assurer que tous les employés savaient que la direction était indisponible jusqu'à une durée indéterminée pour un client important. Les gobelins ayant vu Potter entrer plus tôt et partir avec Grevok dans le couloir sans être revenu, commencèrent à en parler entre eux. Knovir confirma la rumeur à quelques employés en signalant que M. Potter était venu prendre son héritage. Beaucoup s'enthousiasmèrent à cette joyeuse nouvelle car de nombreuses voûtes allaient être ouvertes à nouveau. Surtout que leur banque avait la Première Fortune dans le monde magique comme client.

Bill Weasley était le seul sorcier accepté par les gobelins, en tant que briseur de sort car certains coffres recelaient de joyeuses surprises. Au détour d'une conversation, il apprit que Harry Potter était présent pour son héritage. Il alla trouver Knovir pour qu'il lui explique la situation. Avant de répondre à ses questions, le gobelin fit jurer le sorcier sur sa magie de ne rien divulguer sur la présence du jeune héritier à Gringott. Après avoir juré, le gobelin repartit travailler, l'air satisfait. Le roux ne put s'empêcher de se demander pourquoi il y avait autant de zèle autour de Harry et surtout, comment se dernier était arrivé ici alors que tous le croyaient chez son oncle et sa tante.


Voilà ! Première correction finie !

Vous en pensez quoi ?