Bonjour à tous,

Je me lance enfin sur ce site ! Depuis le temps que je le voulais X) Je lis énormément de fanfictions et j'ai donc tenté d'en écrire sur mon couple favori AoKise ! J'espère sincèrement qu'elle vous plaira et j'attends vos avis avec impatience ^^

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !


PDV Kise

La balle rebondit sur le sol dans un bruit assourdissant et je réalise que j'ai perdu, que j'ai échoué face à Aominecchi. Il m'a tout simplement battu à plate couture. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant, j'ai tout tenté mais ça n'a pas fonctionné. Je dois me faire une évidence, je ne gagnerai jamais contre lui. Celui avec qui j'ai joué durant tout le collège, celui avec qui je me disputais, celui qui m'a battu. Il me semble tellement loin maintenant. Complètement hors de portée. J'ai l'atroce sentiment que jamais je ne pourrai l'atteindre. J'ai horriblement mal, cette douleur me prend aux tripes et je m'effondre à terre. Aomine me fixe tandis que je peine à me remettre debout. Une main s'approche de mon visage pour m'aider. Serait-ce lui ? Non. Il ne faut pas rêver. Senpai arrive et me relève, alors je pleure, je ne tiens plus. Tant pis si Aomine se moque, s'il ne veut pas me réconforter, si il me dit que je ne vaux rien. Tant pis...

Quelques mois plus tard

Bientôt, Rakuzan va affronter Seirin. Akashicchi contre Kurokocchi et Kagamicchi. Je me demande ce que va donner l'issue du match. Pour l'instant, je me contente de me préparer pour aller à mon shooting photo. Je prends mon téléphone, branche mes écouteurs et me déguise avec un chapeau, des lunettes noires et une écharpe pour qu'on ne me saute pas dessus dans la rue. Je ne suis pas si connu que ça non plus mais je préfère prendre mes précautions. Il est encore tôt et les rues sont étonnamment calmes pour un jour en pleine semaine et un vent glacial me fouette visage alors que je sors de chez moi. Il fait encore froid dehors alors je marche un peu plus vite que d'ordinaire et m'abrite sous l'arrêt de bus que je rejoins chaque matin. Je tourne la tête et aperçois Senpai à côté de moi. Il m'observe un court instant avant d'enfouir son nez dans son écharpe, avec les rougeurs qu'il a il ressemble à un enfant. "Il est mignon." me dis-je. Enfin, à mon plus grand soulagement il semble ne pas me reconnaître et heureusement car sinon il m'aurait encore frappé sans raison.

Au moment de monter dans le bus, je fouille dans mon sac pour y trouver ma carte de bus mais sans succès, j'ai dû la laisser chez moi et en plus, je n'ai pas d'argent. Comme un abruti, je suis forcé de retourner jusqu'à mon pavillon et de repartir à l'arrêt. Évidemment quand j'y reviens, le bus que je devais prendre est déjà passé, je n'ai donc plus qu'à attendre le prochain. De ce fait, je me retrouve seul car Senpai a dû prendre mon bus et m'adosse contre le poteau des horaires. Malheureusement pour moi, je trébuche et me prend le poteau de métal en pleine figure. J'arrive difficilement à reprendre mes esprits mais je finis par me remettre sur pieds. "Je vais avoir une belle bosse." pensai-je en me frottant le crâne. Je m'appuie donc à nouveau sur le poteau, en ne trébuchant pas cette fois, lorsqu'un jeune homme se pointe et se place juste à côté de moi. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine lorsque je réalise qu'il s'agit sans aucun doute d'Aomine. Je ne l'avais pas revu seul à seul depuis ma cuisante défaite contre lui. Cependant je ne vais pas jouer à faire celui qui est joyeux alors qu'il n'en est rien. Je n'ai qu'à l'ignorer, et puis de toute façon il ne risque pas de me reconnaître sous cet accoutrement.

Malgré ceci, il se met à ouvrir la bouche sans qu'aucun son ne sorte. Je finis par me demander sérieusement à quoi il joue lorsqu'enfin il finit par crier "Oï ! Kise !" Tel un idiot j'avais mes écouteurs sur les oreilles, normal qu'aucun son ne sorte de sa bouche ! Je les retire et lui répond d'un regard interrogateur. Lui, ne bronche pas et me dit : "Qu'est-ce que tu fabriques ici ? T'es pas censé être à un shooting photo ou je ne sais quoi ?"

Non seulement, il m'avait reconnu mais en plus il savait exactement où et ce que j'étais supposé faire à cette heure-ci. Je ne sais pas si c'est dû au hasard mais rien que le fait qu'il puisse penser à moi, me fit plus que plaisir.

"J'ai raté mon bus." lui avouai-je d'une petite voix.

"T'es qu'un abruti. Faudra pas venir pleurer si tu te fais virer monsieur la starlette blondinette."

Je ne répondis pas pendant plusieurs secondes. Même si je sentais qu'il voulait que je continue la conversation, je me tus.

"T'as perdu ta langue ? Ça te ressemble pas. D'habitude t'aurais pas arrêté de me parler." lança-t-il.

"Fatigué." murmurai-je.

Il est clair que je mentais, je ne voulais simplement pas m'éterniser avec lui. Je me sentirai trop mal à l'aise. Un long silence s'en suivit mais, au bout de quelques instants, Aomine s'avança vers moi et arracha mes lunettes. "Hé ! Rends-moi ça !" criais-je en sautant pour les attraper.

C'était bien évidemment sans compter sur les 3 centimètres de plus qu'Aomine possédait par rapport à moi ce qui lui donnait léger avantage niveau taille.

"T'as pas besoin de ça, y a que moi ici." insista-t-il. Sur ces mots, il enleva également mon bonnet, dévoilant ainsi mes cheveux blonds.

"Aomine ! Arrête ça !"

"Aomine ?" dit-il, visiblement surpris.

"Quoi ?" m'impatientai-je.

"Non rien."

Je savais très bien qu'il réagissait au fait que je ne l'ai pas appelé Aominecchi. Depuis mon échec face à lui lors du match, il m'était tout bonnement impossible de l'appeler comme à l'époque du collège. Profitant de son moment d'inattention, je repris mes affaires et les rangeai dans mon sac. Ça ne servait plus à rien de me cacher désormais. Le silence revint une fois de plus.

"Kise, on pourrait se refaire un 1 contre 1 ?"

La question me prit tellement au dépourvu que je manquai de m'étouffer. Était-il vraiment sérieux ? J'hésitais à répondre.

"Pourquoi tu me demandes ça ?"

"Si tu veux pas c'est pas grave."

"Non non, ça me dérange pas au contraire. Quand est-ce que tu veux qu'on le fasse ?"

"Après ton boulot."

On se mit d'accord pour qu'il vienne me chercher à la sortie de mon travail à 20h et qu'on aille jouer sur le terrain de basket près de sa maison. Rien qu'à l'idée que nous allions nous affronter à nouveau me rendit incroyablement heureux. Je cachais mon sourire sous mon écharpe qui était finalement bien utile. Lorsque le bus arriva enfin je le pris et je vis Momocchi rejoindre Aomine à l'arrêt de bus. Sans m'en rendre compte, je ressentis une pointe de jalousie à la vue de Momocchi qui se collait à lui mais je n'y prêtai pas attention. Après le travail où l'on m'avait reproché ma bosse causée par ma stupidité ce matin, j'étais complètement éreinté. Je me rhabillai et sorti alors du studio.

Toutefois je ne pouvais que reprendre des forces lorsque je vis Aomine vêtu de son habituel blouson m'attendre à la sortie de l'agence. Après de brèves salutations, je le suivis et nous arrivâmes sur le terrain puis commençâmes à jouer. Évidemment, il était toujours aussi fort. Néanmoins, ça ne me déplaisait pas de perdre, j'étais heureux de pouvoir rejouer contre lui et de revoir son sourire plein de satisfaction lorsqu'il jouait. À la fin du jeu nous étions tous deux épuisés et j'avais encore perdu. Tandis que nous discutions, une fine couche de neige se mit à tomber. Aomine, me voyant à bout de forces, me proposa de dormir chez lui ce que j'acceptai avec joie.

C'était la première fois que je me rendais chez lui et sans en connaître la raison, j'étais extrêmement nerveux. Aomine rentra le premier et me laissa m'installer dans le salon. Une fois mon manteau, mes chaussures et mon écharpe enlevés je m'assis au sol m'appuyant sur un coin de sa table basse. C'était une habitation relativement simple mais cela correspondait parfaitement à l'image que je me faisais de lui. Au bout de quelques instants, je m'étonnai du fait qu'il n'y ait personne à part nous.

"Tes parents ne sont pas là ?"

"Mon père n'a jamais été là et ma mère est parti à un séminaire pendant 2 semaines pour son boulot."

Quelque peu surpris par sa réponse, je mis un certain temps avant de souffler un "Ah je comprends mieux.", ce qui était totalement faux vu qu'il insinuait que son père n'avait strictement jamais existé dans sa vie. Je pris tout de même la décision de ne pas l'interroger là-dessus car il me semblait être un sujet sensible.

"Je vais prendre une douche. Fais comme chez toi." annonça-t-il. Aomine parti, je scrutai le salon et vis alors, caché sous la table basse, des DVD pornos avec en couverture des filles avec des ballons de baudruches à la place des seins. "Ça ne m'étonne pas de lui." me dis-je. J'eus à peine le temps de reprendre mes esprits qu'Aomine sortait déjà de la douche. Je ne pus m'empêcher de le fixer malgré moi. Il était trempé de la tête au pied, portait son jean bleu foncé et une chemise blanche complètement ouverte laissant ses abdominaux à ma vue. Je suis sûrement resté au moins une bonne minute à admirer son corps de rêve.

"Alors tu veux en regarder un ?" dit-il en observant ses DVDs que j'avais dans la main.

"Hein ? Non je suis tombé dessus par hasard c'est tout !" je me justifiai en rougissant d'embarras.

"T'es sûr ?"

"Oui !" protestai-je.

"Ok ok t'énerve pas." ria-t-il.

Cette discussion terminée, Aomine me fit rentrer dans sa chambre et me dit qu'il n'avait pas d'autre lit et qu'il ne possédait pas de canapé (ce que j'avais pu vérifier), même si cela me paraissait impensable de vivre sans un bon canapé, je me tus. Comme il n'était pas une ordure, il n'allait pas me laisser dormir au sol ou dans un fauteuil. La seule option qu'il me proposa était donc de dormir dans son lit, avec lui. Sa chambre était assez spacieuse et plutôt simple comme le reste de son appartement, de teinte bleue foncée avec quelques touches de couleurs de part et d'autre mais en somme, cela restait une pièce particulièrement sobre pour un adolescent de 16 ans. Je m'attendais clairement à tomber sur un bordel pas possible mais finalement il n'était pas aussi bordélique que je l'aurais cru. Une fois de plus, il exposa son torse nu face à moi pour se changer. Décidément, soit il n'a aucune pudeur soit il veut que je fasse une crise cardiaque.

Il ne mit qu'un simple bermuda et un débardeur moulant ce qui mettait explicitement sa musculature en valeur. Pire que si je devais passer le plus gros examen de ma vie, mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Mes tentatives pour me calmer n'y changèrent rien et mes joues étaient probablement plus rouges qu'une tomate mûre. Lorsque vint mon tour de me changer, je tentai de faire le plus rapidement possible et j'enfilai mon t-shirt large jaune et mon jogging noir. Sans un mot, je pris place dans le lit et je patientai qu'il se retourne dos à moi pour que je puisse me retourner vers l'intérieur du lit sans être gêné. J'entendis le froissement de la couverture et pivotai alors de l'autre côté. Il était tellement proche. Tellement proche que je commençai à l'observer tandis qu'il était dos à moi. Sa nuque, son dos, ses cheveux, sa respiration me rendaient complètement dingue.

Je ne comprenais pas. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Je ne devrais pas être fasciné par un homme à ce point quand même ! De plus il a tellement de magasines et DVDs pornos qu'il ne peut être qu'hétéro et de plus, j'ai plein de fans rien que pour moi ! Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce si différent quand il s'agit d'Aomine ? Pourquoi je n'arrive pas à tourner la page depuis ma défaite contre lui ? Je le sais. Je sais très bien pourquoi. Je l'aime. Je l'aime depuis tellement longtemps.

"Je t'aime..." murmurai-je tout en caressant ses cheveux.

Il gémit avant de se retourner face à moi puis il ouvrit brutalement ses yeux bleus profonds et me fixa. Par réflexe je m'éloignai de sa tête. Il marmonna : "T'as dit quelque chose ?"

"Non rien désolé de t'avoir réveillé." me rattrapai-je.

Malgré mon excuse, Aomine continuait de me fixer. Son regard imperturbable était aussi fascinant qu'un océan au plus profond des abysses. Avant même de le réaliser, je ne pus m'empêcher de fixer ces deux prunelles d'un bleu sombre tel un goufre.

"A-Aomine ?" je parvins à balbutier.

"Pourquoi tu ne m'appelles plus comme avant ?"

"Je... Je n'y arrive plus..."

"Comment ça ?"

"Oublie c'est rien d'important."

Je me retournai vite dos à lui. Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux avec ce mensonge. Deux bras puissants passèrent alors autour de ma taille et Aomine se colla à mon dos.

"Kise..." soupira-t-il.

Si sa voix me fait autant d'effet, raison de plus pour ne pas lui répondre. Si Aomine commence, je ne pourrai pas lui résister.

"Kise..." répéta-t-il.

Sa voix douce et grave m'enivrait tandis que ses mains commencèrent à devenir de plus en plus baladeuses et passèrent sous mon t-shirt. Il toucha mon torse, mes abdominaux, mes pectoraux et il insista en m'embrassant le cou de manière très explicite. J'avais énormément de mal à résister mais il le fallait. Je ne peux pas. Je n'ai pas le droit.

"Kise.." soupira-t-il de façon extrêmement langoureuse.

Il passa sa main sous mon t-shirt et n'arrêtait pas de toucher mon corps. Je ne pus réprimer un gémissement au moment où il me susurra : "J'ai envie de toi Kise."

"A-Arrête."

"Tu n'as pas l'air très convaincu." insista-t-il.

"A-Aomine.."

C'était faux je le voulais. Je voulais Aomine tout entier, sentir son corps contre le mien, découvrir une nouvelle facette de lui. Soudain les images de ses DVDs et sa relation avec Momocchi me revinrent en tête et je le repoussai vivement.

"Arrête ! Pourquoi tu fais ça ?"

"Pourquoi ? Parce que tu sais aussi bien que moi que tu as envie de me faire l'amour."

"N'importe quoi ! Tu délires complètement !"

Il approcha son visage à quelques millimètres du mien et murmura : "Allez, avoue-le Kise... Tu me veux.."

"Je...ne... te veux pas..."

"Menteur..."

"JE NE MENS PAS !" hurlai-je.

Aomine resta scotché sur place. Il est vrai qu'il ne m'avait jamais vu dans cet état là.

PDV Aomine

Kise s'était énervé. Il m'avait hurlé dessus. Je ne comprends pas, je sais qu'il en a envie ! Pourquoi refuse-t-il qu'on fasse l'amour ensemble ?

"Qu'est-ce qui t'arrive Kise ?" demandai-je.

"Tu n'es pas gay... Tu es hétéro et je le suis aussi. Alors arrête ces conneries."

"Pourquoi tu dis ça ?"

Décidément j'avais de plus en plus de mal à le comprendre.

"Tes pornos, Momocchi.. Bref tu sais que tu n'aimes pas les hommes !"

"Et toi ? Tu n'aimes pas les hommes ?"

"...Non... Mais à cause de toi je ne sais plus voilà !" cria-t-il.

Je n'en croyais pas mes oreilles. À cause de moi ? Qu'est-ce qu'il voulait dire exactement ? Qu'il m'aime ou que je le perturbe physiquement ? Une douce chaleur envahit mon corps et sans y prêter attention, mon instinct fit que je me radoucis la seconde d'après.

"Kise...je.." dis-je en lui caressant la joue.

Mais au contact de ma main contre sa peau, il me rejeta violemment ce qui eut pour effet de m'attrister. Cependant je suis assez contradictoire alors la colère prend le plus souvent le dessus comme maintenant.

"Mais toi ce n'est pas le cas alors arrête !" cria-t-il.

Sur ces paroles il se recoucha et me tourna le dos. Je remarquai soudain que de légères secousses faisaient bouger ses épaules.

"Kise..." murmurai-je tout en l'enlaçant par la taille.

"Lâche...moi." sanglota-t-il.

"Pas tant que tu pleures."

Je m'approchai un peu plus de lui et commençai à lui mordiller le lobe de l'oreille. Mes envies étaient entrain de me faire faire des choses que je ne voulais pas. Malheureusement, les pleurs de Kise redoublèrent. Il pleurait de plus en plus dès que je le touchais. Arrivant enfin à reprendre le contrôle de moi-même, je m'arrêtai un moment. Je n'ai pas le droit de lui faire ça si il ne veut pas.

"Arrête...s'il te plaît...arrête... Je t'en supplie... Aominecchi..."

Mon cœur se réchauffa à l'entente de mon surnom habituel. Il m'avait de nouveau appelé Aominecchi.

"Kise, mets-toi face à moi." lui ordonnai-je.

"Non..." "Kise." insistai-je.

Il finit enfin par se retourner et me montrer son visage plein de larmes. Un peu gêné par la situation, je lui essuyai les larmes avec mes mains.

"Désolé, je suis pas habitué à ce genre de choses... Je ne veux pas que tu souffres Kise. Pardonne-moi." dis-je en l'enlaçant.

"Aominecchi..."

On se regarda en face l'un de l'autre et je posai mes lèvres sur les siennes. Elles étaient douces et charnues. Je l'embrassai doucement car je ne voulais pas le brusquer. On reprenait notre souffle de temps en temps puis on se réembrassait. Je passai ma langue dans sa bouche et partit à la recherche de la sienne. Nos langues se caressèrent et se touchèrent avec beaucoup de sensualité. Je m'arrêtai un moment pour reprendre ma respiration mais Kise en voulait encore. Il me suppliait, il était à bout de souffle, le visage rouge, la bouche ouverte et la langue légèrement sortie. Je rougis fortement à cette vue. Je m'empressai de recoller nos bouches ensemble et le rythme s'accéléra. J'en voulais plus, je le voulais tout entier. Je lui embrassai le cou, la mâchoire, l'oreille. Je l'entendais gémir. Kise n'était pas comme les autres. Il gémissait de plus en plus selon mes actions. Il m'excitait tellement que je devais me retenir pour ne pas lui faire l'amour sauvagement maintenant. Je lui enlevai son haut et passai mes mains sur tout son torse. Je me mis ensuite au dessus de lui et lui léchai le cou avant de descendre plus bas. Ma libido monta d'un cran tandis que je l'embrassai et laissai des suçons sur tout son corps. Avide de l'instant présent, je commençais à sentir Kise à bout de souffle.

"Aominecchi... J'en peux plus... Accélère..." gémit-il.

"Kise... T'es aussi pressé que ça ?" lui répondis-je ironiquement.

"La ferme ! T'es pas mieux je te signale !" rougit-il.

Je souris légèrement à la vue de son visage gêné puis, Kise m'enleva mon haut et fit glisser mon pantalon ce qui eu pour effet de ranimer ma libido. Il finit par enlever mon caleçon et je fis de même avec ses affaires. Tous deux nus, l'un contre l'autre, me procurait d'étranges et agréables sensations. Cette situation me rendait incroyablement heureux et nerveux à la fois. J'allais le faire. Kise et moi allions faire l'amour. Mon cœur battait la chamade et le stress m'envahit. Ce n'est pas vraiment mon genre de stresser pour ces choses-là mais je n'avais encore jamais expérimenté le fait de coucher avec un autre mec. Pourtant, contre toute attente, ce n'était pas si désagréable et c'était même...bon. Des tas de questions se mirent à émerger dans ma tête : Était-ce sa première fois ? Est-ce vraiment une bonne chose si il se retrouve à faire sa première fois avec un gars ? Je renonçai cependant bien vite à trouver la réponse à mes questions car après tout, j'attendais ça depuis tellement longtemps que je laissai mon instinct prendre le dessus et nous nous unirent pour mon plus grand plaisir.

PDV Kise

Le lendemain matin

Je l'avais fait avec Aominecchi. Rien qu'à cette idée je sentais le rouge me monter aux joues. Toujours nus, dans le même lit, Aominecchi me tenait dans ses bras. Je me surpris à scruter son beau visage endormi, il avait beau ne pas être mannequin comme moi, il était bourré de charme et était la définition même du mot "sexy". Tandis que je l'observais sous toutes ses coutures, il ouvrit les yeux en baillant sans discrétion, me regarda un moment et se leva hors du lit pour sortir de la pièce. Je sentis un horrible goût amer dans ma gorge. Il faisait comme si je n'existais pas ? Après la nuit qu'on a passé ? Impossible... Je lui ai donné mon corps, ma première fois et c'est tout ce que je récolte ! Je ne suis vraiment qu'un abruti, j'aurais dû m'en douter ! Plus qu'énervé je m'habille et sors de la chambre en me plantant dans le salon où il se trouvait.

"Aominecchi... On pourrait se refaire un 1 contre 1 ?"

Stupide, complètement con, n'importe quoi. De toutes les insultes que j'ai envie de lui balancer à la figure je ne trouve que ça à lui dire ?! Un 1 contre 1 ?!

PDV Aomine

J'y crois pas. Il est censé me dire autre chose que ça non ? Ou alors il s'en fiche parce qu'il pense comme moi ? Sincèrement je n'ai pas envie de m'engager dans une relation maintenant, avec un gars en plus. Je ne peux pas le nier, hier j'ai laissé mes instincts prendre le dessus et je n'ai pas été capable de me contrôler. On a couché ensemble, ce n'est qu'après coup je réalise la chose. Est-ce que je lui aurais volé sa première fois ? Non impossible, avec toutes les nanas qui se collent à lui toute la journée il a forcément fait l'amour avec au moins l'une d'entre elles. Vu qu'il a l'air de prendre ça à la légère, je me rassure en me disant que tout cela n'était qu'une erreur, on s'est laissés emportés mais rien de plus. Pas d'amour, juste du désir sexuel.

"Maintenant ?" je l'interrogeai.

"Oui s'il te plaît. Mais cette fois je ne perdrai pas contre toi !" me lança-t-il.

Je rigolai à cette idée.

"Ça c'est toi qui le dit !"

Tout en sortant de l'appartement, il enfila une de mes vestes par inadvertance.

"Je vais m'entraîner !" cria-t-il.

Je lui répondis un "ok" endormi. Lorsque je m'apprêtai à sortir, le téléphone de Kise sonna. Je le pris pour lui amener mais sans faire exprès (ou pas) je déverrouillai son portable et tombai sur la liste de ses contacts.

"Senpai ((o(^∇^)o))"

"Kurokocchi ( ∀ )"

"Midorimacchi (´TωT`)"

Mais qu'est-ce que c'est que tous ces smileys bizarres ? Kise est vraiment un bisounours comparé à nous. Sur le téléphone de Midorima je me souviens que c'est tout juste si il n'y avait pas marqué "Kise Shine" (Kise va mourir). La dernière fois que j'étais tombé sur le portable de Kise mon contact était "Aominecchi (σ≧▽≦)σ" et apparemment il ne l'avait pas changé depuis. Lorsque j'arrivai sur le terrain de basket Kise était assis par terre, le ballon à ses pieds et surtout, il avait mon téléphone dans la main.

"Qu'est-ce que tu fous avec mon téléphone ?!" m'exclamai-je.

"Désolé je crois que je l'ai confondu avec le tien." me sourit-il.

"Au fait Aominecchi, c'est quoi ton mot de passe ? J'ai pas réussi à le déverrouiller."

"Ça te regarde pas."

"Allez ! Je suis sûr que tu t'es pas gêné pour regarder dans mon téléphone ! Et moi je suis gentil parce que j'ai pas de mot de passe !"

Je soupirai pour cacher mon désarroi face à ce blond plus que têtu.

"C'est non. Rends-le moi maintenant."

Dépité, il finit par me tendre le portable que je m'empressai de ranger dans ma poche tout en lui rendant le sien.

Est-ce qu'on sort ensemble ?

Après notre second match de basket en 1 contre 1, nous décidions de nous asseoir par terre.

"Aominecchi." dit Kise.

"Oui ?"

"Hier..."

"Et ba quoi hier ?" dis-je de façon nonchalante pour camoufler mon anxiété.

Je n'avais absolument pas envie de parler des événements de la veille.

"...C'était quoi pour toi ?" reprit-il posément.

Je commençais sérieusement à sentir mes nerfs se tendre à chacun de ses mots. C'était quoi ? Pour moi ? J'en sais rien. J'en sais rien du tout bordel Kise !

"C'était quoi ?" dis-je d'une voix un peu plus forte.

"Qu'est-ce que ça représentait ? Tu l'as fait parce que tu le voulais sur le moment ou parce que tu me voulais moi ?"

"C'était une erreur. Oublie tout ce qu'il s'est passé."

Le silence qui s'abattit sur nous ne me plut pas du tout. Quoi ? Pour lui ce n'était pas une erreur peut-être ? Dans ce cas dis-le franchement au lieu de ne rien dire Kise !

PDV Kise

Je ne répondis rien. Je n'avais aucun argument. Je me contentai de scruter le ciel bleu qui commençait à s'emplir de nuage. Je tentai tant bien que mal de voir les choses d'un œil positif mais en vain. Une erreur. Je déteste ce mot.

"Aominecchi" dis-je en me levant. "Tu te rends compte de ce que tu dis ?" Je le regardai avec un magnifique sourire mais des yeux terriblement tristes. "Tu m'as...volé ma première fois... Une erreur ?" Je sentais la colère monter en moi à une vitesse ahurissante. "Te fous pas de moi ! Comment tu peux oser dire un truc pareil ?! Finalement c'était que pour le cul c'est ça ?! Dis-le moi franchement alors !" hurlai-je.

Des gouttes d'eau perlèrent à mes yeux tandis que je déversai toute ma haine sur lui.

"Tu tiens vraiment à ce que je te le dise Kise ?"

"Oui. Que je puisse te haïr."

"Je n'ai jamais éprouvé un sentiment d'amour pour toi. J'ai couché avec toi parce que j'en avais envie sur le moment."

Il disait ça avec une telle facilité comme si mes sentiments lui étaient complètement égaux !

"Parfait. Je suppose que je n'ai pas besoin de te dire que je ne veux plus jamais te revoir."

"Non, tu n'as pas besoin."

Sur ces paroles, il se leva en me laissant. Seul.

1 semaine plus tard (au lycée)

Un nouvel élève arrive dans la classe aujourd'hui. Je me demande à quoi il ressemble, apparemment il fait peur. Enfin on verra bien. Le lycée Kaijõ est assez réputé pour ses élèves obtenant d'excellents résultats, ce serait donc assez drôle de voir un délinquant traîner ici. La professeur arrive dans la salle de cours avec un grand sourire aux lèvres.

"Mes chers élèves, aujourd'hui nous accueillons un nouvel arrivant. Je vous prie de bien vous comporter en adultes et d'être gentil avec lui. Viens, entre."

"Yo !"

AOMINECCHI ?! C'est une blague ?! Je ne l'avais pas revu depuis que j'avais dit que je ne voulais plus jamais le voir. Comme j'avais été surpris, j'étais debout au milieu de la salle et tout le monde me fixait bizarrement.

"Il y a un problème Monsieur Ryōta ?" m'interroge la professeur.

"Euh non désolé Madame." dis-je en m'asseyant.

"Bien."

Aominecchi me fixe mais il ne dit rien.

"Aomine tu peux aller prendre place derrière la table de Kise. C'est le blond.."

"Je le connais merci." coupa-t-il.

"Ah b-bon vas -y alors."

Je stresse. Aominecchi se place juste derrière moi. Je suis assis juste à côté de Senpai qui me regarde étrangement. Il me frappe la tête et je sens le regard d'Aominecchi sur moi car il n'a pas de voisin de table. Ça veut dire qu'il va m'observer pendant tous les cours !

"Kise concentre-toi sur le cours ! Je vais pas venir t'aider chez toi tous les jours !"

J'ai du mal à avaler ma salive sachant qu'Aominecchi entend tout mais après tout, je m'en fiche. Je ne lui parle plus de toute manière.

"Senpai je n'ai pas besoin de ton aide ça va !"

Le reste du cours se passe lentement mais comme d'habitude. Senpai me frappe à chaque faute que je fais sur les exercices et on finit par se faire virer de la classe. La prof vient nous chercher au bout de quelques minutes mais autorise seulement Senpai à rentrer. C'est injuste ! C'est toujours moi qui prends ! Je me mets à bouder tout seul dans mon coin lorsque la porte de la salle se réouvre et laisse apparaître Aominecchi.

"Et tu resteras avec Kise dehors jusqu'à la fin de l'heure !" hurla la prof.

"Gé-nial." pensai-je.

Il ne manquait plus que ça. Je n'avais aucune envie de me retrouver avec lui, sachant que j'éprouvais une véritable haine envers lui. Il s'assit contre le mur près de moi.

"Kise..." Il commença à s'approcher dangereusement de moi, mon cœur s'affola et je fus pris de panique.

"Aominecchi arrête ! Qu'est-ce que tu fais là ?!" dis-je en plaçant mes mains sur ses épaules pour le repousser.

"Araignée." répondit-il en soufflant sur la bestiole dans mes cheveux.

"Ah-Ah... Merci."

Rouge de honte, je mis ma tête dans mes bras et n'osa pas la relever.

"Ça va ?" me lança-t-il d'une voix monotone.

"Hein ? Ah oui ça va. Et toi ? T'arrive à t'adapter au lycée ?"

"Ouais ça va."

"Cool."

Je voudrais arrêter la conversation mais ma curiosité me pousse à la poursuivre.

"Pourquoi t'as changé de lycée ?" "Problèmes de famille."

"Je vois."

10 minutes avant la fin du cours. C'est long et je m'ennuie encore plus que d'habitude. Je m'apprête à compter le nombre de carrés qu'il y a sur le carrelage pour passer le temps lorsque 2 filles d'une classe voisine se font exclure et s'approchent de nous. L'une des deux me saute dessus tandis qu'Aominecchi nous regarde d'un air mauvais.

"T'es jaloux ?" m'amusais-je.

"Pff tais-toi abruti." rougit-il.

"Trop chou." pensai-je avant de me secouer la tête.

Je suis censé le haïr merde ! Lorsqu'il comprend que la jeune fille m'ayant sauté dessus n'était autre que ma sœur aînée, il a l'air de se sentir plutôt idiot. Cachant mon rire pour ne pas me faire frapper, ma sœur nous laisse et repart avec son amie.

"Aominecchi, demain Senpai n'est pas là car il doit aller faire des examens médicaux." lui dis-je.

"Et ?"

"Et...est-ce que tu voudrais bien qu'on se mette à côté en cours ?" demandais-je timidement.

Aucune idée du pourquoi ni comment une idée aussi absurde a pu naître dans ma tête. Je le hais mais je lui demande d'être à côté de lui demain ?! C'est quoi au juste mon problème ?!

"T'as cru que je te servais de bouche-trou c'est ça ?" dit-il de manière agressive.

"Quoi ?"

"Écoute je suis pas là pour remplacer Kasamatsu quand il est pas là ok ? Je ne suis pas à ta disposition."

"Mais Aominecchi c'est.."

"Faux ? Je te crois pas. De toute façon c'est pas la peine de me demander."

J'y crois pas ! Mais qu'est-ce qui lui prend ? Moi qui essayait de faire des efforts, il m'impose SA façon de faire et je devrais m'y plier c'est ça ? Si il pense qu'il peut me traiter comme un chien, c'est même pas la peine d'y penser.

"Excuse-moi je voulais pas t'offenser Monsieur Aomine. De toute façon je serai mieux seul qu'à côté de toi."

PDV Aomine

Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi ça se termine comme ça ? Évidemment que je veux être à côté de lui demain ! Kise est beaucoup plus complexe que ce que je pensais. Nos actions et réactions sont toujours totalement opposées. Il est joyeux et souriant, je suis froid et asocial. Il me rend dingue, pas sûr que je lui fasse le même effet. Attends quoi ? Comment ça il me rend dingue ?!

"On n'aurait pas dû."

Qu'est-ce que je raconte ?!

"On n'aurait jamais dû."

Tais-toi Aomine putain ! C'est le contraire de ce que je pense !

"On n'aurait jamais dû coucher ensemble !"

Les yeux de Kise s'écarquillent au fur et à mesure que je parle.

"J'en ai rien à foutre de ce que tu penses ! Tu veux pas de moi ? Parfait ! De toute façon je t'ai jamais aimé, c'était seulement du sexe pour moi !"

Pourquoi je l'ouvre ? Pourquoi je mens putain de merde ?!

"J'EN VOULAIS QU'À TON CORPS ! SATISFAIT ?! RETOURNE AVEC KASAMATSU J'EN AI RIEN À BATTRE !"

Pourquoi j'ai dit ça ? Je suis complètement con ! Je l'ai déjà assez blessé comme ça et j'en rajoute un couche en plus ! Il pleure, il me fout une baffe. Il repleure, il me refout une baffe. Il ne s'arrête pas. Il me tape, coups de poing, coups de pied. Je n'ai même pas la force de riposter. Il me hurle dessus. Il me dit qu'il me haït, qu'il a eu tort de me faire confiance. Je ne ressens même pas la douleur quand il me frappe. Je ressens simplement sa colère, sa tristesse, son envie de me détruire. Je me hais. Il a raison, je ne vaux rien. On n'aurait jamais dû se rencontrer. Jamais. La porte de la classe s'ouvre, on nous sépare. Kasamatsu tente d'arrêter Kise. Il le retient en le retenant par les bras. Ça me soûle, ça me gonfle, Kasamatsu est trop proche de lui et Kise ne s'aperçoit de rien. Je sens la colère monter en moi. Si il ne lâche pas Kise, je vais lui casser la gueule. Je le sens. C'est pareil qu'avec ce connard d'Haizaki. si je frappe Kasamatsu, Kise ne me le pardonnera pas mais ça commence à m'énerver de plus en plus. Heureusement pour lui, il finit par laisser Kise.

Il n'arrête pas de lui demander ce qui ne va pas. C'est pas ses affaires non ?!

"Kise c'est pas dans tes habitudes d'être violent comme ça. Qu'est-ce qui s'est passé ?"

Kise baisse le regard, il commence à frapper le mur de toutes ses forces. Ses mains saignent, il ne parvient plus à se retenir. Kasamatsu tente de l'arrêter mais de rage, Kise le frappe. Kasamatsu tombe à terre, il ne bouge plus. Kise prenant conscience de ce qu'il venait de faire, se stoppa d'un coup et accourut auprès de son "Senpai".

"Senpai ! Senpai !"

Moi je ne bouge pas. Ah ça y est, les endroits où Kise m'avait frappé commencent à me faire mal. C'est drôle, ce n'est que maintenant que je ressens vraiment la douleur. Comme un poison qui agirait à retardement.

PDV Kise

Le lendemain (au lycée)

Comme prévu Senpai n'est pas là. À mon avis il ne reviendra pas avant un moment après que je l'ai frappé. J'étais tellement en colère que je ne me suis même pas rendu compte de ce que je faisais. C'est pour ça que j'essaie le plus souvent de rester souriant. Si je m'énerve ça ne se finit jamais bien. Jamais. Aomine arrive en classe et s'assoit derrière moi. Je le hais. Ou alors je me hais d'avoir été aussi naïf. Ça me fatigue. Je décide de faire comme si il n'existait pas. Malheureusement c'est de courte durée car je reçois une boule de papier sur le crâne. Évidemment ça ne peut être qu'Aomine vu qu'il n'y a personne d'autre derrière. Je regarde discrètement le bout de papier. "À la sortie des cours, au terrain de basket habituel. Faut que je te parle." Comme si j'allais accepter ! "Désolé je ne peux pas ou plutôt je ne VEUX pas." Au moins avec ça, c'est clair. Il ne risque pas de me répondre. Avant que je n'ai le temps de me réjouir de ma répartie sur bout de papier, je reçois à nouveau un "courrier". " Parfait, dans ce cas je t'y emmènerai de force." Aomine je te déteste. Je suppose que je n'ai pas le choix et puis après tout je voudrais bien savoir ce qu'il a de si important à me dire. Je me contente de lui répondre un simple "Ok." et une seconde plus tard la prof m'interpelle.

"Kise tu viendras me voir à la fin de l'heure."

Ça ne sentait pas bon pour moi tout ça. Mais alors pas du tout. Après cette remarque je ne reçus plus de papier de la part d'Aomine jusqu'à la fin de l'heure. Lorsque la sonnerie qui annonçait la fin de l'heure sonna, je me rendis au bureau de la prof qui était accompagnée du principal. Il n'y avait plus personne dans la classe mais je remarquai Aomine s'adossant à la porte pour nous écouter.

"Kise Ryōta, en raison de ton comportement plus qu'inadmissible dans l'établissement, le principal et moi avons pris une décision."

"Mais Madame vous ne savez pas pourquoi je l'ai fait ! J'avais quand même de bonnes raisons !" dis-je en tentant de me justifier.

"On t'écoute." dit calmement le proviseur.

"Je..."

Je regarde Aomine sur le coin de la porte. Je ne peux quand même pas tout raconter aux adultes du lycée.

"Un élève m'a dit des choses qu'il n'aurait pas dû. Il m'a violemment insulté publiquement. Je n'allais pas rester sans rien faire."

"Que t'a-t-il dit précisément ?" me demande la professeur.

"... C'est personnel.."

"Je vois." conclut le principal.

"Dis-moi Kise cet élève dont tu nous parle, il s'agit d'Aomine n'est-ce pas ?"

Est-ce que je devais leur dévoiler ? Leur dire tout ce qu'il m'avait dit ? Dire que tout est de la faute d'Aomine ? Après tout je le hais alors ça ne devrait pas poser de problème non ?

"Non. J'ai menti, j'avais juste envie de me défouler sur quelqu'un et c'est tombé sur lui parce qu'il était à côté de moi. Il n'a rien à voir là-dedans. Tout est ma faute."

Je le couvre. Pourquoi je fais ça ? Après tout ce qu'il m'a dit, ce qu'il m'a fait, je continue à le défendre ! Je n'arrive pas le haïr hein... Je me fais pitié.

PDV Aomine

.. J'y crois pas... Kise vient de me couvrir... Il a menti pour me protéger, je ne comprends pas, je pensais qu'il me haïssait. La professeur et le directeur se regardent, acquiescent et annoncent la sentence.

"Monsieur Kise Ryōta, pour votre acte de violence intolérable dans le lycée Kaijõ vous êtes exclu du lycée pendant 2 semaines à partir de maintenant."

2 semaines ?! C'est pas un peu abusé ?! Je regarde Kise mais il ne me répond pas, il se contente de baisser la tête. Il salue les deux adultes et se retire en silence. Il passe devant moi comme si j'étais transparent, comme si je n'existais même plus à ses yeux. Je le retiens par le bras mais il tente de partir. Je ne cède pas et resserre mon emprise sur son bras.

"Kise pourquoi t'as fait ça ? T'aurais dû dire que c'était moi !"

Il se retourne et me fixe le regard empli de colère et les yeux mouillés de larmes.

"Pourquoi ? Parce que je suis con ! Parce que je n'arrive pas à te haïr ! Et parce que malgré tout ce que j'ai dit et fait je n'ai jamais cessé de t'aimer ! Même si tu n'en veux qu'à mon corps ! Même si je ne suis qu'un abruti ! Même si...tu..ne m'aimes pas..."

Il enfouit sa tête dans mon pull tout en continuant de verser des larmes. Je suis tellement sous le choc que mes yeux restent écarquillés. Il l'a dit. Il a dit qu'il m'aimait... Sans m'en apercevoir une larme perle à mes yeux et coule le long de ma joue. Putain mais qu'est-ce qui m'arrive ? Kise, tout ça c'est de ta faute. Je n'aurais jamais pleuré pour quelqu'un avant mais à cause de toi tout est entrain de changer. Tu es entrain de me changer.

Nous décidons tout de même de nous rendre sur le terrain de basket pour discuter. Arrivés sur place Kise s'effondre sur le sol. Il reste allongé et me regarde. Il me fait un sourire forcé et me dit : "Content ? 2 semaines d'exclusion. Au moins on n'aura plus à se voir."

"Ouais.." dis-je d'un air peu convaincu.

Avant que j'ai le temps de faire quoi que ce soit, il se lève progressivement et s'approche de moi.

"Je n'aurais pas dû te frapper. C'est moi qui ai été trop naïf. Tu peux me gifler si tu veux après tout je l'ai bien mérité."

"Pourquoi je ferais ça ? C'est moi qui t'ai dit des choses horribles."

"Aomine, je vais me suicider."

À ces mots, je le gifle violemment et l'attrape par le col.

"Tu te fous de ma gueule ?!"

"Tu vois quand tu veux, tu peux me gifler. Il suffit de trouver les bons mots."

Qu'est-ce qui lui prend ? Il est bizarre.

"Aomine, en vérité on n'a jamais vraiment été très proches. Je pense que ce que tu as dit l'autre jour était vrai. Tu n'en voulais qu'à mon corps et je n'en voulais qu'au tien. Ce n'était pas de l'amour, c'était simplement du désir."

"Mais.."

"Ne nie pas s'il te plaît. Dis-moi que c'est vrai. Je t'en prie."

C'est faux... Je l'aime.. Ou alors est-ce qu'il a raison ? Ne voulais-je vraiment que son corps sans tenir compte du reste ?

"... C'est...vrai." dis-je en me résignant à riposter.

Kise me sourit d'une façon angélique.

"Demain Kurokocchi viendra au lycée faire un stage d'une semaine. Fais-moi plaisir et profites-en pour lui déclarer ta flamme d'accord ?"

"...O-Oï Kise.."

"Aomine...cchi.. Au revoir."

Il se retourne et s'en va, comme ce jour là. Oui c'est exactement la même scène que lorsqu'il m'avait dit qu'il ne voulait plus jamais me revoir.. J'ai l'impression de revivre la même scène une seconde fois, de ressentir à nouveau cet horrible sentiment m'arrachant les tripes. Sauf qu'il y a tout de même une différence. Cette fois ce n'est pas moi qui part mais lui. Mais je ne fais rien, je ne bouge pas. Je ne veux pas que cette scène se répète une troisième fois.

Le lendemain

Mon réveil sonne, avec un effort surhumain je parviens à m'extirper de mon lit. Je choisis quelques habits éparpillés sur le sol au hasard, les mets puis me lamente sur mon sort une fois de plus. Je me cogne partout, sur l'évier, sur les portes, sur les poignées. À croire que je suis maudit ! Après m'être brossé les dents, en essayant de ne pas me fracasser le crâne sur le bord du lavabo, je fais face à mon miroir.

"Ah... C'est pire que d'habitude."

Je m'observe encore et encore, plus je me vois plus je me trouve immonde. Je devrais peut-être sécher les cours mais si je ne me présente pas en classe je risque de me faire exclure comme Kise. Et voilà, je peux pas m'empêcher de toujours tout ramener à ce gars. Je sors machinalement de ma salle de bains et me stoppe soudainement lorsque j'aperçois une photo déchirée de partout et accrochée au mur pile en face de moi. Une photo de Teiko avec tous mes camarades du collège et surtout moi qui ait le bras enroulé autour du cou de Kise. Et lui qui sourit à mes côtés avec sa tête d'angelot. J'écrase violemment mon poing sur la foutue photo, le clou rouillé retenant la photo au mur s'enfonce dans ma chair et me fait saigner.

"Connard de Kise ! Tu me feras vraiment chier jusqu'au bout !"

Ma colère encore vive, j'arrive malgré tout à rejoindre mon arrêt de bus à temps. Je tourne la tête dans tous les sens et évidemment Kise n'est pas là. Je ne sais même pas pourquoi je vérifie si il est présent. Bien sûr qu'il ne viendra pas, il est exclu. La seule personne qu'il y a ici, c'est moi. Je suis seul. Satsuki n'est même pas là pour m'occuper. Comme si je n'étais pas assez énervé, le destin se lie contre moi et décide de rajouter la "cerise" sur le gâteau comme on dit. Kasamatsu arrive avec qui ?! Cet enflure d'Haizaki ?! C'est du foutage de gueule. Pourquoi il est là celui-là ? Le destin aurait sérieusement pu choisir n'importe quelle "cerise" mais il a fallut qu'il m'envoie celle moisie et infestée de vers que l'on jette à la poubelle en premier à l'instant précis où on la voit. Cette pourriture ne cesse de coller Kasamatsu qui, apparemment, ne parvient pas à s'en débarrasser. C'est pas pour dire mais pour une fois je suis du côté de Kasamatsu.

"Fais pas ton radin Kasamatsu je te demande pas grand-chose."

"N'insiste pas. Je crois que t'as pas compris qu'on te haïssait tous. Après tout ce que tu nous a fait tu penses que je vais te faire une faveur en plus ?"

"Ok ok je me débrouillerai calme-toi." finit-il en se léchant les lèvres.

"Sale porc." je murmure discrètement.

"Eeeeeh ? Mais ce serait pas Daiki ?"

Et merde, j'aurais dû fermer ma gueule aussi. Avec sa tronche d'aliment périmé, il s'avance et enroule son bras autour de mon cou comme j'avais habitude de le faire avec Kise. Je le repousse assez fort pour qu'il comprenne que ce n'est pas le moment et que ça ne le sera jamais.

"Eh ben, t'es bien agressif toi. Faut que je me venge t'sais. Tu te souviens du poing que tu m'as mis ? Faut que je te rende la politesse, c'est la moindre des choses pas vrai ?"

"La ferme. Si tu veux que je te remette une raclée pas de problème mais viens pas me parler comme si j'étais ton pote sale raclure de merde."

"Eh eh je te conseille de te calmer hein, moi je dis ça c'est pour ton bien t'sais A-o-mine-cchi."

Rien qu'à la façon dont il m'appelle ça m'irrite profondément. Il ne fait que mettre mes nerfs à vif et ça ne me plaît pas du tout. Si je pouvais le frapper, il serait déjà à l'hôpital. Cependant, je préfère éviter les ennuis pour le moment. Il me fait son sale sourire d'enfoiré et répète sans cesse "Aominecchi" encore et encore. Je pète les plombs et l'attrape, en l'étranglant presque, par le col. Je dois faire peur vu la tronche qu'il tire et je dois dire que ça tombe plutôt bien car pour une fois j'ai envie de faire flipper les gens et surtout lui.

"Tu cherches les emmerdes c'est ça ? Essaie pas de te la jouer avec moi ok ? Appelle-moi encore une fois comme ça et c'est mon poing qui va revenir dire bonjour à ta sale gueule de cafard c'est clair ?"


Voilà, j'espère que ce premier chapitre vous aura plu, je débute donc je suppose que j'ai du laisser passer quelques fautes (honte à moi ).

*Erreur de ma part : J'ai mis Kise et Kasamatsu dans la même classe alors qu'ils ont 2 ans de différence (ou 1 an je ne sais plus ).

J'essaie néanmoins de garder l'histoire cohérente et j'espère que je n'ai pas trop changé les personnalités de Kise et Aomine.

J'attends vos avis et à bientôt pour le prochain chapitre (si la fanfic vous plaît:) )