Commentaire d'auteur :

Coucou mes petits lecteurs ! J'espère que vous allez bien en ce jour d'Halloween! Ce n'était pas du tout prévu que je poste dans ce fandom mais une auteur a réussi à me motiver, et puisque j'ai eu une idée un peu bizarre hier, je me suis empressée de la mettre par écrit et vous faire profiter de la première partie ou plutôt, la première épreuve! XD

Donc, à la base ce devait être un Two-shot, mais ce sera finalement une mini-fanfic de trois chapitres, voir plus si je vois qu'elle plait à pas mal de monde. il s'agit d'un UA, et je dois dire que c'est un peu what the fuck sur les bords .-. XD Je devais au début me concentrer davantage sur le Newtmas mais au final on voit également pas mal les conneries de notre petite bande complètement déjantée qui vont passer une soirée de fous x) Même le titre de cette fanfic c'est du n'importe quoi xD

Sinon j'ai essayé de respecter le caractères des personnages mais je trouve ça assez compliqué pour ce fandom. Contrairement aux mangas où j'ai l'habitude d'écrire, c'est basé sur un roman, et on ne voit pas vraiment les émotions comme sur le dessin d'un manga...mon explication n'est peut-être pas très claire mais pour moi c'est plus compliqué d'écrire sur des personnages de romans que de manga x) même si j'ai vu les deux films déjà sortis ça ne m'aide pas vraiment XD

Voilà donc je n'en dis pas plus et je vous laisse lire ;3 (concernant les reviews sur mes autres One-shot, promis j'y répondrais en début de ce même OS quand j'aurais un peu de temps :D)


Épreuve une : échapper au gardien fou

Thomas se trouvait devant chez lui, assis sur les marches qui menaient à la porte qu'il avait fermée depuis au moins un quart d'heure, le menton dans une main, fixant la route en lâchant un soupir trahissant son impatience. Minho était toujours à la bourre, c'était vraiment épuisant, surtout que dehors, il ne faisait pas vraiment hyper chaud. En prime, l'idée d'aller à la fête foraine à l'autre bout de la ville pour son ouverture mensuelle venait de son ami, lui n'était pas super motivé, il ne savait même pas qui serait avec eux.

Alors que le brun avait la tête baissée sur ses mains qu'il venait de joindre, soufflant dessus en quête d'un peu de chaleur, le crissement de pneus d'une voiture lui fit relever la tête, soufflant de soulagement et un peu d'agacement en voyant l'espace appartenant à son ami asiatique (enfin plus précisément à ses parents…) qui s'arrêta juste devant chez lui avant d'ouvrir la fenêtre pour s'exclamer :

- Eh bah dépêches-toi !

Thomas souffla une énième fois et s'installa côté passager, attachant sa ceinture par précaution. Il faisait confiance à celui qui était l'un de ses meilleurs amis, mais il avait son permis depuis peu de temps, et avait tendance à vouloir accélérer sans raison apparente…on n'était jamais trop prudent. Tournant la tête vers son ami il lui demanda, intrigué :

- Pourquoi t'as pris l'espace de ta mère ? Elle était d'accord en plus ? D'habitude tu te prends un vent quand tu lui demandes.

Minho gesticula sur son siège, et le brun comprit immédiatement qu'il avait très certainement pris les clés en douce.

- Disons que je l'ai emprunté sans accord clairement explicite, avoua son camarade.

Thomas haussa un sourcil tandis que l'autre démarrait en continuant :

- Quand j'ai posé la question elle l'a éludée…mais n'a pas répondu par la négative non plus, donc j'me suis dit que je pourrais le prendre…

Le brun eut un léger sourire, décidément Minho était irrécupérable, il n'y avait pas à dire. Ce dernier lui avoua d'ailleurs que s'il avait pris cette voiture c'est qu'ils seraient plus nombreux qu'il ne le pensait.

- On passe prendre qui ?

- Voyons voir, y'aura Winston, Alby, Theresa, qui amène une amie car elle a dit qu'elle ne voulait pas être la seule fille du groupe, et Newt.

Le jeune asiatique insista sur le dernier prénom mais Thomas ne s'en rendit pas compte, préférant compter mentalement combien ils seraient en tout, sept. Chiffre souvent considéré comme porte-bonheur. Il ne savait pas encore à quel point il en aurait besoin…

Ils arrivèrent rapidement devant la maison de Theresa en premier. Celle-ci se tenait comme Thomas précédemment c'est-à-dire sur les marches de sa maison, en grande discussion avec celle qui l'accompagnait. Elles se levèrent toutes les deux, et la brune ouvrit la porte en saluant joyeusement ses deux amis installés à l'avant, présentant celle qui n'avait encore pas ouvert la bouche, un peu intimidée :

- Je vous présente Brenda.

Les deux garçons la saluèrent eux aussi dans le calme tandis que Theresa les présentait tous les deux. Il faut dire que s'ils effrayaient cette fille à peine leur première rencontre, elle allait se sauver en courant en voyant les fous qu'ils étaient, même si pour l'instant, ils n'en n'avaient pas l'air.

Minho redémarra un peu rapidement tandis que les deux jeunes femmes s'installaient tout au fond. Ce qui était plutôt pas mal, c'est qu'ils habitaient assez proche les uns des autres, et de ce fait arrivèrent chez Winston, puis Alby, en moins d'une dizaine de minutes, si bien qu'il ne manquait que Newt qui habitait dans une rue plus loin. En attendant, les six lycéens commençaient déjà à parler des attractions de la fête foraine, échafaudant un parcours dans le but de tous les tester, même s'ils savaient tous pertinemment qu'une fois arrivés, ils se disperseraient sûrement pire qu'une volée de moineaux pour aller aux attractions qui leur faisaient le plus envie.

- Moi je veux faire le Canyon de la mort ! s'exclama Alby qui trépignait presque d'impatience sur son siège.

- Qu'est-ce que c'est ? s'intéressa soudain Thomas, en entendant le nom qui l'inspirait plutôt pas mal.

- Une attraction avec pleiiiins de loopings hyper serrés, coincés dans de minuscules couloirs comme de la roche, ça a l'air carrément génial !

Les yeux du brun pétillèrent à ces mots, lui aussi appréciait beaucoup les manèges à sensations, ça lui faisait un bien fou de pouvoir hurler comme un dingue en agitant les bras. Maintenant qu'il y pensait, il n'était pas allé à une fête foraine depuis des années, et la perspective de s'y rendre avec tous ses amis l'enthousiasma d'un coup, nettement plus.

Minho arriva enfin chez le dernier manquant, Newt. Ce dernier se trouvait debout sur le trottoir, les mains tout au fond des poches de son sweet de couleur sombre, la capuche rabattue sur la tête, et surtout un peu tassé sur lui-même, lui donnant un air un peu plus chétif. Ouvrant la porte avec une main qu'il dût à contrecœur exposer au froid, il se glissa au milieu de la voiture, à côté de Winston, en s'exclamant :

- Putain il caille trop dehors.

Ses amis pouffèrent sachant qu'il appréciait peu cette période de l'année, préférant largement les journées brûlantes de l'été. Theresa tira sur la capuche du blond, dévoilant d'ailleurs des mèches comme d'habitude, totalement désordonnées et impossibles à dompter en lui disant, amusée :

- Monsieur est encore grognon. Tu n'as qu'à te trouver une copine pour te réchauffer !

Newt râla à mi-voix, jetant un regard noir, mais pas vraiment crédible à la jeune femme qui éclata de rire. C'est vrai que le blond n'était pas le genre à se chercher quelqu'un à tout prix, comme eux tous d'ailleurs, comparé à d'autres dans leur lycée qui ne pensaient qu'à ça H24.

- Pour l'entendre geindre toute la journée et devoir en prime lui acheter tout ce qu'elle demande ? Non merci, répliqua Newt.

Cette fois-ci ce fut à Thomas de lâcher un ricanement, car il pensait exactement la même chose de son côté, raison pour laquelle la seule copine qu'il avait eue il y a quelques mois, l'avait vite agacée et qu'il avait rompu, soulagé. D'autant qu'en plus, cette dernière passait son temps à vouloir le trainer partout et l'empêchait presque de voir ses amis et pour Thomas, c'était quelque chose de complètement inconcevable. Il était tout le temps avec eux, ils se connaissaient depuis tellement longtemps que c'était complètement naturel, alors cette fille avait vite été envoyée bouler par le brun.

Thomas sortit de ses pensées lorsqu'il remarqua que Newt le fixait suite à son rire, et il préféra se détourner en demandant à Minho de redémarrer pour les conduire rapidement à la fête foraine.


Lorsque Minho arriva enfin devant le parc entouré par de grandes grilles, il dirigea l'imposant espace dans lequel se faisait entendre les discussions de ses amis, vers le parking qui malheureusement pour lui était déjà blindé, plus aucune place disponible. Il lâcha un grognement de frustration et s'engagea dans une rue adjacente dans le but de trouver une place tranquille dans un coin.

Lorsqu'il se gara enfin, assez loin car les gens avaient eu la même idée que lui et s'étaient garés dans les rues, tout le monde descendit, vérifiant bien qu'ils avaient leur argent pour payer l'entrée, puis le petit groupe de sept personnes se dirigea vers le parc. Tout le monde discutait, hormis peut-être Newt qui se tenait à la gauche de Thomas. Il avait de nouveau remit ses mains dans ses poches, fixant le sol. Franchement, il n'avait eu aucune envie de venir lorsque Minho lui avait parlé de la fête foraine, pour lui, on approchait de plus en plus de l'hiver, et c'est à cette époque-là qu'il fallait venir le débusquer chez lui parce qu'il ne sortait plus. Si on le voyait dehors de son plein gré alors qu'il faisait froid, c'est tout simplement qu'il s'était pris un coup sur la tête.

Bref, heureusement que Thomas était venu aussi, sinon il aurait clairement prétexté la maladie, mais vu que son meilleur ami (si on oublie Minho) venait, il avait fait un effort, puisqu'il appréciait beaucoup le brun, trouvant qu'ils avaient toujours été, sans vraiment s'en rendre compte pour ce dernier, sur la même longueur d'onde. Il n'y avait qu'à voir la réaction qu'avait eu Thomas dans la voiture concernant la remarque du blond sur les filles, montrant bien qu'il n'en pensait pas moins.

Il secoua alors la tête, décidé tout de même à passer une bonne soirée avec tout le monde, même s'il avait un étrange pressentiment qui ne semblait vouloir le quitter…

Une fois que tout le monde eut payé et fut entré, comme on pouvait s'y attendre chacun fonça vers le lieu qui l'intéressait le plus. Minho fila avec Winston, tous comme les deux filles du groupe qui avaient repéré un stand de tir avec d'adorables peluches, tandis qu'Alby tirait à présent Thomas par le bras, désignant l'attraction dont il lui avait parlé dans la voiture. Le brun se laissa donc entrainer, Newt sur ses talons. Lui qui n'aimait pas vraiment tous ces manèges à lui retourner l'estomac et lui coller mal de crâne…il allait tout de même devoir faire un effort s'il voulait s'amuser.

Voyant qu'Alby était déjà monté dans un des wagons, écoutant à peine les recommandations faites par le gérant de l'attraction, Thomas se tourna vers le blond resté silencieux et le tira vers le petit train.

- Tu viens ça va être marrant ! s'exclama-t-il, tout sourire.

- Tommy…soupira Newt.

Il le suivit néanmoins alors qu'il n'avait pas plus envie que ça de monter, mais pour une étrange raison, il ne se voyait pas refuser. Et passer pour une mauviette ?! Non merci, très peu pour lui.

Il se glissa donc sur un des sièges avec un air de défi dans les prunelles, qu'il perdit bien vite lorsque son ami s'installa à ses côtés.

- Je croyais que tu te mettais avec Alby.

- Ahahah tu plaisantes, il est du genre à gigoter partout comme un dingue, alors dans une attraction, je vais finir défiguré !

Le blond étouffa un ricanement, imaginant parfaitement la scène d'un Thomas se prenant les coups non volontaires d'un Alby déchainé et hurlant comme un fou. Ce qui collait bien puisqu'au lycée les trois quarts des élèves les prenaient pour des dingues, chose qui les faisait beaucoup rire.

Le petit train se mit enfin en marche, et ce fut comme Alby l'avait décrit, avec des virages à près de quatre-vingt dix degrés, et de faux murs de roches tout autour, collant aux rails si bien que l'espace était vraiment très mince. Il ne valait mieux pas essayer de les toucher lors de la descente si on ne voulait pas y perdre une main voir le bras entier !

Contrairement à sa première impression, lors du premier pic Newt sentit une bouffée de joie et d'énergie venue d'il ne savait où et il se mit à agir de la même façon que ses deux amis, criant en gigotant en tous sens (tout de même moins que son camarade assis devant eux). Lorsqu'ils revinrent enfin au point de départ, il sentit quand même une légère nausée. Il avait perdu l'habitude de faire des manèges de ce genre…

- Hey mec, ça va ? s'inquiéta Thomas à ses côtés, se penchant vers lui.

- Ouais t'inquiète, c'est juste que ça faisait longtemps, se justifia le blond qui ne voulait pas passer pour un froussard.

- Tu vas vite te réhabituer à mon avis, avec le nombre d'attractions de ce genre que les autres veulent faire, s'amusa le brun en se décalant pour le laisser sortir du wagon. Eh attend, où est Alby ?

Tournant la tête autour de lui, Thomas remarqua que leur camarade manquait à l'appel.

- Je parie qu'il a déjà foncé à une autre attraction, soupira-t-il d'un air néanmoins amusé.

Il se tourna ensuite vers son ami et lui demanda :

- Tu veux faire quoi d'autre, alors ?

Un peu surpris que le brun lui demande son avis, Newt parcourut les lieux du regard, cherchant quelque chose qui l'intéresserait davantage que des trucs comme ils venaient de faire. Bien que ça ne le dérange pas, les enchainer serait vite lassant.

Remarquant enfin quelque chose, il retint une exclamation amusée puis se dirigea vers ce quelque chose en question, suivi de Thomas. Une fois devant, celui-ci geignit et demanda au blond :

- Tu veux me ridiculiser, c'est ça ?

- Bien que ça aurait pût être drôle de partager publiquement des photos de toi te tapant la honte là-dedans, promis que je ne regarderais qu'avec mes yeux, railla le blond avec un sourire mesquin.

Thomas lui jeta un regard noir nullement intimidant puis entra le premier dans ce qui était en réalité un palais des glaces, ce qui voulait dire qu'il s'agissait d'une sorte de labyrinthe constitué uniquement de miroirs. C'était un enfer, parce qu'on voyait son reflet partout et qu'on ne savait donc jamais si on était à trois mètres d'un miroir, où à deux centimètres sur le point de se le prendre de plein fouet.

Alors qu'ils entraient tous les deux côte à côte, Newt ne put s'empêcher de lui évoquer le souvenir que Thomas aurait préféré oublier.

- Alors on ne trébuche pas cette fois ?

Le brun se tourna vers lui vitesse grand V et le fusilla du regard, faisant éclater de rire le blond. Il y a quelques années, lorsqu'ils étaient venus dans un palais des glaces semblable, ils en étaient venus à se chamailler pour il ne savait même plus quelle raison, sauf qu'au final Thomas s'était emmêlé dans ses pieds sans trop savoir comment, et avait fini face contre un miroir. Mais ce n'était pas ça le pire, non loin de là ! Car lorsqu'il s'était redressé, son nez semblait cassé, il pissait le sang mais tout ce qu'il avait trouvé à dire c'était :

- Hum, ça fait un peu mal quand même.

Il l'avait dit d'une façon tellement anodine, comme s'il allait chercher le pain, que Newt se rappellerait toujours du moment où il s'était purement et simplement écroulé de rire, s'effondrant aux côtés de son ami, plié en deux, qui gueulait contre ses moqueries.

A ce souvenir, Newt étouffa un nouveau ricanement, attirant le regard sombre de son ami. Grossière erreur, ce dernier était tellement occupé à le regarder d'un air promettant qu'il se vengerait, qu'il n'avait pas vu le coin d'un miroir juste devant lui et tandis que le blond esquivait, le brun avait moins de chance et se le prenait en plein dans le crâne, le faisant tomber par terre sur les fesses.

Les deux garçons se fixèrent un instant, hébétés, jusqu'à ce que Newt craque une nouvelle fois et explose de rire, Thomas roulant des yeux d'un air désespéré (même s'il se rendait bien compte qu'il devait y avoir matière à se foutre de lui, dans pareille circonstance…).

- Bordel Tommy, tu vas me faire le coup à chaque fois ou—quoi ? parvint difficilement à hoqueter Newt, entre deux éclats de rires violents.

- Mais p'tain c'est pas drôle !

Son air de gamin vexé n'arrangea en rien le fou rire de l'autre qui commençait même à en avoir mal au ventre, plié en deux, si ce n'était en quatre, voire même pire qu'un origami.

Il se redressa un peu pour reprendre son souffle et se calmer un minimum, avant de tendre une main en direction de son ami pour l'aider à se relever.

Une fois ceci fait, le blond considéra un instant la main de Thomas dans la sienne, semblant étrangement perdu dans ses pensées.

- Newt ?

Son ami releva brusquement la tête et balbutia quelques mots d'excuse en le lâchant, gêné de cette étrange absence qu'il avait eu où il s'était dit qu'il aurait bien gardé la main de son meilleur ami dans la sienne.

- On cherche la sortie ? demanda le blond pour chasser le petit silence gêné qui venait de s'installer.

Thomas avait à peine acquiescé que son ami ajoutait avec un petit ricanement moqueur :

- Enfin si tu te décides à arrêter d'embrasser les miroirs, Tommy.

- C'est toi qui va bientôt faire plus ample connaissance avec eux, railla ce dernier, le menaçant de le pousser d'un coup d'épaule.

Ils se chamaillèrent encore quelques temps avant de finalement se mettre à chercher vraiment la sortie. Sauf que ça faisait à présent un petit moment qu'ils tournaient en rond à l'intérieur, et à part les fois où Newt avait dû tirer en arrière son ami avant qu'il ne se prenne des miroirs, il n'y avait rien de nouveau.

- Bordel, mais c'est dingue ça, depuis combien de temps on tourne en rond dans ce truc ?! râla le blond en tournant une énième fois à gauche, où droite en fait il n'en savait rien tellement il était perdu.

- T'as entendu cette voix ? le coupa soudain Thomas.

- Hein ?

- Eh, Thomas ? fit quelqu'un d'autre un peu plus loin.

Surpris, l'interpelé fit quelques pas, tournant plusieurs fois avant de tomber sur Theresa et Brenda.

- Oh, c'est vous les filles !

Les deux jeunes femmes s'avancèrent vers le brun. Elles avaient chacune une peluche dans les mains qu'elles avaient sûrement gagné au stand, il s'agissait d'une licorne pour la brune tandis que son amie avait un chat.

- Vous n'êtes que tous les deux ? demanda Theresa avec un petit sourire entendu, fixant Newt qui se trouvait derrière Thomas, les mains de nouveau dans les poches, l'air ennuyé de la présence des filles.

- Ouais, Alby nous a lâchés en cours de route, répondit le brun sans se rendre compte du sous-entendu dans la voix de la jeune femme. Sinon ça vous dit qu'on sorte ? On est paumés, là.

Brenda, qui jusque-là ne s'était pas vraiment manifestée, rigola et avoua qu'elles tournaient déjà en rond depuis bientôt un quart d'heure. Newt en profita pour regarder l'heure sur son portable et s'exclama :

- Il est déjà bientôt minuit ?!

- Il faut dire que Minho est passé nous chercher hyper tard, répondit son ami.

Les quatre amis décidèrent donc de chercher la sortie ensembles. Ils aperçurent enfin cette dernière, qui était étrangement fermée par une barrière, et il n'y avait personne devant. Intrigués, ils sortirent tout de même en passant par en-dessous, et là ils jetèrent un regard aux alentours, surpris.

- Ils sont passées où les gens ? s'exclama Theresa, choquée.

En effet, il n'y avait étrangement plus un chat sur les lieux, et les trois quarts des attractions étaient éteintes. Le peu de monde encore présent s'avançait vers la sortie. Ils se fixèrent entre eux, pensant que la fête foraine restait ouverte plus tard que ça même si apparemment ils se trompaient, puis Thomas s'exclama :

- On ne sait pas où sont Minho, Winston et Alby !

- Ils doivent sûrement attendre à la voiture, répondit Brenda.

- Ils auraient envoyé un sms pour nous prévenir, répondit Newt. Ils doivent encore être à l'intérieur.

Les quatre lycéens partirent donc à la recherche des trois autres. Ils n'étaient pas vraiment à l'aise car les attractions s'éteignaient les unes après les autres, il n'y avait quasiment plus un chat, et en plus il commençait à faire de plus en plus froid. Remarquant d'ailleurs que Newt, qui têtu comme il était n'avait pas voulu mettre de manteau, commençait à frissonner, Thomas quitta le sien et lui déposa sur le dos.

- Qu'est-ce que tu fous, Tommy ? râla le blond, qui voulut le lui rendre.

- Mec, si ça continue tu vas tomber malade, je sais que t'aimes pas l'hiver ni les gros manteaux mais je te rappelle que lundi, on a des exams avant les vacances de Noël, si t'es cloué au lit tu vas te faire détruire par tes parents qui t'interdiront sûrement de sortir de toutes les vacances et ça ferait vraiment chier, non ?

Newt retint un instant son souffle face à ce monologue du brun, assimilant tout ce qu'il venait de lui dire. C'est clair que Thomas avait raison, et être interdit de sortie, sans voir ses amis pendant deux semaines serait sûrement ce qui l'ennuierait le plus. Il enfila donc le manteau de son ami, s'étant au passage renseigné sur le fait que celui-ci avait chaud donc ça ne le dérangeait pas de lui prêter. Une fois ceci fait il reprit son tic et glissa ses mains dans ses poches, avant de souffler un « merci. », plus que touché de la sollicitude de son camarade.

Derrière eux, Theresa venait de flanquer un coup de coude à Brenda, cette dernière laissant échapper un son étouffé de surprise. Elle se tourna vers la brune en demandant ce qu'il y avait et en guise de réponse, cette dernière pointa discrètement du doigt les deux garçons devant eux qui avançaient côte à côte et venaient de se lancer dans une conversation.

- Tu vois ce que je te disais ? demanda-t-elle à l'intention de Brenda.

Cette dernière haussa les sourcils, cherchant dans sa mémoire avant qu'un petit sourire ne passe sur ses lèvres.

- Tu as sûrement raison, répondit-elle.

- Ah, c'est pas sûrement, j'ai raison tout court, ça crève les yeux ! Attends, regarde.

Theresa se racla légèrement la gorge et éleva un peu la voix pour s'exclamer, retenant un sourire amusé :

- Dites les deux tourtereaux, quand vous aurez fini de roucouler vous pourrez peut-être appeler les garçons pour savoir où ils sont ?

Les deux lycéens se retournèrent d'un bond, la fusillant du regard en gueulant un « Arrête tes conneries ! » qui la fit éclater de rire, surtout qu'en plus elle venait de remarquer la façon dont Newt avait détourné les yeux, l'air gêné.

Ce dernier décida de chasser la remarque de la jeune femme de ses pensées, qui la perturbait plus que de raison, et évitant de regarder Thomas, il attrapa son téléphone et appela Minho.

Ce dernier décrocha à la troisième sonnerie, un peu surpris :

« - Newt ? »

- Bah mec, vous êtes où ? T'es bien avec Winston et Alby ? Le parc est quasiment vide, ils ferment là !

« - Hein ? Ouais je suis avec eux, mais on est toujours dans le Train Infernal nous ! » s'écria l'asiatique à l'autre bout du fil.

- C'est où ça…marmonna le blond en regardant autour de lui.

Il repéra enfin l'attraction dont lui parlait son meilleur ami, qui était déjà éteinte et fermée par une barrière. Il se retint d'exploser de rire et fit remarquer :

- Mais pourquoi vous y êtes encore elle est déjà fermée !

« - Aaaaah c'est pour ça que ça met du temps à redémarrer… » fit Minho bêtement.

Newt se retint de se taper le front, blasé par son meilleur ami, et il préféra lui dire qu'ils arrivaient, avant de raccrocher.

- Ces tocards sont là-dedans, ils attendaient que ça redémarre, expliqua-t-il à Thomas et aux deux jeunes femmes en pointant l'attraction du doigt.

Les trois autres fixèrent le lieu avec stupeur avant d'exploser de rire devant la bêtise de leurs camarades, avançant en direction de l'attraction pour les sortir de là-dedans. Après être passés sous la barrière, ils avancèrent à l'intérieur, qui était plongé dans la pénombre, avec comme seule lumière celle des néons indiquant les sorties de secours en rouge. Les deux filles n'étaient pas super à l'aise dans le décor sombre, inquiétant voir même infernal qui avait été créé aussi, alors que les deux garçon s'en fichaient complètement. Allumant la lampe torche sur son smartphone, Thomas passa en premier, interpelant les trois lycéens qui leur répondirent bien vite. Après les avoir rejoints, ils remarquèrent que leurs amis étaient coincés sur le petit train par les barres de sécurité qui ne voulaient se relever.

- Il n'y a que vous ? demanda Brenda, intriguée.

- Bah les forains à l'entrée ont dit qu'elle allait fermer, et les gens sont descendus, mais on s'était dit qu'on pourrait faire un second tour avant que tout ne soit arrêté…On dirait qu'on s'est trompés…fit remarquer Winston avec un sourire en passant une main dans ses cheveux, un peu honteux de leur idiotie.

Newt ricana et chercha du regard quelque chose pour faire levier sur les barres de protection. Ayant remarqué une barre en fer du décor qui ne tenait plus vraiment en place, il termina de la décrocher puis la glissa en dessous pour permettre aux autres de s'extirper du train. Une fois ceci fait, ils décidèrent qu'il était grand temps de sortir.

Une fois à l'air libre, notre groupe de sept lycéens s'avança vers la sortie d'un pas plutôt pressé, il faut dire que cette fois, il n'y avait vraiment plus personne, et même aucune trace des forains. Malheureusement, ce qui était bien plus que prévisible arriva : une fois devant les grandes grilles, ils remarquèrent qu'elles étaient fermées.

- Eh merde, jura Minho à mi-voix, donnant un léger coup sur les grilles.

- On fait quoi maintenant ? questionna Theresa en regardant aux alentours en espérant voir une personne capable de les aider, en vain.

- J'en sais ri—commença Thomas.

- EH VOUS ! VOUS FOUTEZ QUOI, LA ?!

Plus que surpris, les sept amis se retournèrent d'un bond, fixant avec stupeur l'un des forains, qui devait sûrement surveiller les lieux pendant que les autres dormaient, se tenir à quelques mètres d'eux, les fixant d'un air particulièrement mauvais.

- On a été enfermés à l'int—tenta Brenda.

- BANDE DE PETITS MERDEUX J'VAIS VOUS APPRENDRE A VENIR ICI EN DOUCE QUAND C'EST FERME ! gueula le forain, avançant dans leur direction.

Remarquant qu'il titubait légèrement, Newt se sentit obligé de faire remarquer :

- Il est bourré…

En effet, l'autre avait le teint très rouge et ne semblait pas marcher très droit. Néanmoins il avançait assez vite, droit sur les trois chiens attachés à l'entrée du camping-car duquel il était sorti.

- Il va quand même pas les détacher ? s'inquiéta Alby en fixant les trois rottweilers qui s'agitaient et grognaient.

- Putain si le con ! Courrez ! s'exclama Minho avant de détaler à vitesse grand V.

Tout le monde s'éparpilla d'un seul coup, s'étant séparés sans s'en rendre compte. Alors que Newt et Thomas avaient suivis l'asiatique, les quatre autres, dans la panique venaient de prendre une autre direction. Suivant leur meilleur ami, le brun et le blond grimpèrent sur le toit d'une attraction un peu plus loin en s'aidant mutuellement et se couchèrent contre la tôle froide, observant en contrebas, Thomas au milieu des deux autres.

- Vu la nuit noire qu'il y a, il ne devrait pas nous repérer, hein ? s'exclama ce dernier.

- Quoi, t'as peur, tocard ? charia Minho en flanquant un coup d'épaule à son ami, moqueur.

Le brun allait répliquer mais Newt les reprit d'un seul coup :

- Chut !

Les deux autres se turent, et heureusement car le forain venait dans leur direction, tenant un chien par sa chaine tandis que les deux autres étaient introuvables, sûrement à la poursuite des autres lycéens.

- Comment on s'est foutus dans une merde pareille ?! se plaignit Thomas d'un air dépité.

- Si Minho, Winston et Alby n'avaient pas fait les cons à vouloir monter dans une attraction qui fermait, on serait déjà sortis, répondit Newt en jetant un regard en biais à son ami asiatique qui fit comme s'il n'avait rien entendu.

- Faut qu'on trouve un moyen de sortir. Il doit sûrement garder les clés de la grande porte dans son camping-car, fit Minho.

- Donc il faut qu'on aille les chercher, et retrouver les autres en même temps. Sachant qu'il est bourré, avec trois chiens qui veulent nous bouffer et un…un fusil ?! s'étrangla Newt.

En effet le forain avait fait un détour par le camping-car avant et tenait un fusil de chasse dans les mains, leur gueulant haut et fort de sortir de leur cachette, qu'il ne leur ferait pas de mal.

- Putain de merde ! jura Thomas. On se demande comment il a eu son job, celui-là.

Ses deux meilleurs amis se tournèrent vers lui, avant d'exploser de rire le plus silencieusement possible, la main devant la bouche pour ne pas attirer le forain.

- Sûrement dans un paquet de chocobons, lâcha Minho, faisant redoubler les rires de ses deux amis.

Ils étaient là comme trois idiots à s'étrangler de rire sur le toit de l'attraction, les épaules tressautant violemment, en essayant tant bien que mal d'être discrets. Une fois relativement calmés, le jeune asiatique proposa :

- Bon, faut qu'on se rapproche. Au pire si on arrive à trouver les clés on ira ouvrir et on appellera les autres une fois dehors pour qu'ils nous rejoignent. Je propose qu'on aille se planquer dans ce stand de barbe à papa.

Ses deux amis le regardèrent, se retenant de rire à nouveau à la cachette qu'il proposait, puis descendirent le plus discrètement possible au sol lorsque le forain ce fut un peu éloigné. A pas de loup, ils rejoignirent le stand en question et se cachèrent sous le comptoir.

- Putain il en reste ! s'exclama à voix basse Minho en montrant de la barbe à papa juste en face, accroché au mur du stand, protégée de sachets.

- Attend t'es pas sérieux quand même…fit remarquer Newt.

Apparemment si car son ami venait de se lever en faisant attention à ce que le forain ne soit pas dans les parages, récupérant ainsi ce qui l'intéressait pour se planquer à nouveau derrière le comptoir. Retirant le sachet, il tira un morceau de barbe à papa pour le glisser dans sa bouche. Les deux autres le fixèrent sans un mot, ils étaient quand même pourchassés par un dingue avec un fusil de chasse et des chiens, mais Minho prenait le temps de s'empiffrer de la barbe à papa.

- Vous en voulez ? proposa d'ailleurs ce dernier comme s'agissait de la chose la plus logique du monde.

Finalement, ses deux amis prirent un bout eux aussi, oubliant momentanément les quatre autres sûrement poursuivis par deux autres chiens. Ils prirent donc près de cinq minutes supplémentaires à manger par pure gourmandise, puis Thomas se senti tout de même un peu coupable et s'exclama :

- Il faut vraiment qu'on retrouve les autres.

Les deux autres lycéens acquiescèrent puis décidèrent de se faufiler jusqu'au camping-car en passant d'un stand à l'autre, se cachant à chaque fois derrière où à l'intérieur. Ils arrivèrent finalement à l'intérieur du véhicule, le dos courbé, et entrèrent, regardant rapidement autour d'eux dans l'espoir de trouver un gros trousseau de clé.

- Putain elles sont où bordel ? jura Thomas qui commençait à perdre patience, retournant tout ce qu'il lui tombait sous la main.

- Calme-toi Tommy, on va la trouver, cette clé, s'exclama Newt en posant une main sur l'épaule du brun.

- Au cas-où t'aurais pas fait gaffe ce dingue essaye de nous tuer !

Minho explosa de rire et fit :

- Mais t'inquiète on est quand même plus doués que ce type ! Ah regardez la voilà !

Le jeune asiatique brandit fièrement un anneau d'acier sur lequel trônait une seule et unique clé, assez épaisse.

- Et si ce n'est pas la bonne ? demanda le brun.

- Mais non y'a pas de raison ! s'exclama Minho. Allez on dégage maintenant, on va faire comme j'ai dit et appeler les autres une fois sortis !

Ils sortirent rapidement du camping-car tous les trois et s'avancèrent vers la grande grille qui se trouvait un peu plus loin, soulagés de ne pas voir le fou de service. Minho glissa la clé dans la serrure, soulagé de voir celle-ci entrer parfaitement avant de la tourner, provoquant le déclic du mécanisme, ce qui les fit soupirer de joie. Ils sortirent donc, laissant la porte entrouverte tandis que Thomas essayait d'appeler Alby. Ce dernier décrocha après plusieurs sonneries, il semblait essoufflé et lui demanda d'entrée de jeu :

- Putain vous êtes où les mecs ?!

- On a trouvé les clés et ouvert la porte, on vous attend de l'autre côté ! T'es bien avec Winston, Theresa et Brenda ?

- Ouais t'inquiète on est tous là, mais y'a ces deux p'tains de clébards qui rôdent pas loin on ne sait pas comment se tirer de ce merdier !

Malgré la gravité de leur situation, le brun dut se retenir de ne pas rire. A la place, il leur demanda de trouver une solution, car ils n'attendaient plus qu'eux pour se tirer jusqu'à la voiture. Alby raccrocha ensuite puis les trois lycéens se préparèrent à attendre quelques instants tout en tendant l'oreille, même si aucun bruit ne se faisait pour l'instant entendre à l'intérieur du parc, hormis peut-être des aboiements lointains, qui se rapprochaient de plus en plus, attirant leur attention. Newt se releva du rebord du trottoir sur lequel il s'était assis, se plantant aux côtés de ses deux meilleurs amis qui plissaient les yeux, semblant remarquer quelque chose.

- C'est eux ça, non ?

- Ouais je crois bien…attend y'a les chiens derrière eux ! s'exclama Minho.

En effet leurs quatre amis étaient en train de courir droit vers eux comme si leur vie en dépendait, ce qui était plutôt le cas vu qu'ils étaient poursuivis par deux énormes Rottweilers. Cette fois-ci, ils encouragèrent leurs amis à aller plus vite à grands renfort de cris jusqu'à ce que Thomas remarque :

- Putain le dingue est revenu !

En effet le forain venait d'apparaître comme par magie à l'angle d'un stand, et en les apercevant commença à hurler, agitant un point vengeur dans leur direction, tirant sur la chaine de son pauvre chien par la même occasion.

- BOUGEZ-VOUS LE CUL ! hurla la voix de Minho pour couvrir les aboiements, voyant que les quatre autres étaient en train de se faire rattraper.

Les quatre autres parcoururent enfin les derniers mètres les séparant de la grille, la dépassant en courant comme des fous tandis que Minho refermait brutalement la grille, retirant la clé une fois l'avoir fait tourner aussi rapide que la lumière, avant de faire un bon en arrière pour éviter un chien qui venait de se jeter au travers des barreaux d'acier pour essayer de lui mordre la jambe. Newt le rattrapa tant bien que mal et ils reculèrent tous un peu tandis que Theresa, Brenda, Winston et Alby reprenaient leur souffle, haletants.

L'amie de Theresa se redressa d'ailleurs au bout d'un certain temps et fit remarquer, choquée :

- Mais vous êtes des dingues !

Les six autres explosèrent de rire, même son amie brune, encore de quoi alimenter leur réputation plus que douteuse qui les concernait au lycée. Néanmoins, Brenda avait dit cela avec un sourire, apparemment elle semblait trouver ça plutôt drôle finalement, comme eux ils devaient bien l'avouer.

Le forain venait enfin d'atteindre les grilles et continua de leur hurler dessus des paroles intelligibles, avant de braquer son arme de chasse dans leur direction, glissant le canon entre les barreaux. Ils reculèrent tous les sept d'un même mouvement, lâchant un « Woooh ! » de surprise et d'avertissement. Ils se mirent à reculer doucement, paniqués, tandis que l'autre hurlait :

- RENDEZ-MOI CETTE CLE BANDE DE PETITS COUILLONS OU JE VOUS—

Les lycéens ne surent jamais ce qu'il allait faire car au même instant, il s'écroulait face contre les barreaux, l'air amorphe, avant de laisser échapper soudain un puissant ronflement. Les autres se regardèrent entre eux, choqués, avant d'exploser brutalement de rire, les larmes aux yeux. Ils durent attendre de se calmer un peu pour prendre la rue où se trouvait l'espace de la mère de Minho, toujours pliés en deux en repensant à l'aventure de fous qu'ils venaient de vivre. Même si c'était loin d'être fini, ça ils ne le savaient pas encore.

Minho, qui avait par réflexe glissé la clé dans sa poche, était en tête dans la rue, cherchant du regard la voiture, et venait d'arriver à l'endroit où elle était normalement garée. Oui, normalement car pour l'instant, eh bien elle n'y était pas. Il regarda autour de lui en ignorant les rigolades et discussions de ses amis sur ce qu'il venait de se passer, pensant tout d'abord qu'il avait pris la mauvaise rue sauf que non, c'était bien la bonne.

- Putain les gens, on est mal.

Les six autres se turent et le regardèrent, choqué de voir que son visage avait soudainement blanchi, non en fait il était livide, comme un cadavre qu'on viendrait de tirer de sa boîte.

- Qu'est-ce qu'il y a vieux ? questionna Winston.

- L'espace de ma mère n'est plus là ! s'affola le jeune asiatique, les yeux écarquillés.

Thomas s'avança vers lui en silence, l'air neutre, puis posa finalement une main sur son épaule et siffla :

- T'es dans la meeeeerde !

Minho se retourna vers lui et lui jeta un regard noir, très peu amusé tandis que les autres ricanaient.

- Arrêtez bande de cons, si on la retrouve pas en un seul morceau j'vais me faire détruire, mes parents vont me tuer, m'écorcher, me dépecer, me—

- Eeeeh ça va on a compris, coupa Newt. On va la chercher ta caisse, tu t'es peut-être simplement trompé de rue.

- Non je suis sure qu'elle éta—

- Eh les mecs regardez y'a des magazines pornos dans cette bagnole ! s'exclama soudain Alby, le nez collé à la vitre arrière côté gauche d'une Twingo noire.

- Putain t'es sérieux Alby ?! s'exclama Minho, désespéré.

A côté les deux filles venaient de se jeter un regard avant que Theresa ne se frappe le front en lâchant un « Les mecs ! » d'un air blasé.

Winston venait quant à lui de jeter un coup d'œil à l'intérieur, soudainement intéressé et s'écria :

- Putain il a raison !

Les trois autres garçons étaient, étrangement tout aussi blasés que les deux filles. Minho était bien trop inquiet de l'avenir de la voiture sa mère, quant à Newt et Thomas…bah étrangement ils n'en avaient strictement rien à faire.

- Bon quand vous aurez fini de vous la jouer puceaux on va peut-être pouvoir y aller ? gueula Minho, blasé.

Winston se retourna pour répliquer mais au même moment, une sonnerie stridente le coupa, tournant à plein régime.

- Qu'est-ce que…commença Thomas.

- C'est l'antivol de la voiture ! s'exclama Theresa.

- En même temps s'ils arrêtaient de coller leur nez à la vitre comme si leur vie en dépendait, ces deux tocards ! gueula Minho, qui perdait totalement le peu de patience qu'il lui restait.

La porte de la maison devant laquelle la voiture était garée s'ouvrit brusquement sur un homme en robe de chambre, l'air passablement énervé.

- VOUS MERDEZ QUOI J'PEUX SAVOIR ?! hurla-t-il, manquant de réveiller tout le quartier par la même occasion.

Les sept lycéens sursautèrent d'un coup, surpris.

- On s'tire ! s'écria le jeune asiatique sans chercher plus loin, détalant en courant vers le fond de la rue, suivis des autres qui ne demandèrent pas leur reste.

Ils se mirent tous à tracer, entendant de plus en plus faiblement les cris du propriétaire de la voiture, puis débouchèrent sur une rue principale.

- Faut qu'on retrouve cette caisse, sinon je suis bon pour le suicide, et on rentrera jamais avant le matin vu qu'on habite à l'autre bout de la ville.

Tandis que les autres garçons acquiesçaient, Brenda demanda à Theresa :

- Dans quel merdier tu m'as emmenée c'est pas possible, ça…

En guise de réponse, son amie éclata de rire, vite suivie par celle qu'elle avait invitée à cette soirée, qui au départ ne s'annonçait pas si spéciale et aussi riche en émotions fortes, enfin autre que les attractions bien entendu. Et il faut dire qu'être poursuivis par des chiens et un dingue avec un fusil de chasse n'était pas dans leur objectif premier…

Suivant Minho qui se décida à faire le tour du pâté de maison, tout le monde restait plutôt silencieux jusqu'à ce que Theresa ne fasse remarquer :

- Eh les gars, je sais pas vous mais j'ai faim, on aurait dû aller au Mcdo avant de se rendre à la fête. En plus, il fait trop froid. J'vais être malade à crever demain, je le sens bien.

En parlant de cela, Newt se rappela soudain qu'il avait toujours le manteau de son ami et tourna la tête vers lui, demandant pour la seconde fois de la soirée s'il n'avait pas froid. Ce dernier répondit par la négative, même si le blond avait vu un léger frisson parcourir Thomas, ce qui l'agaça mais lui fit plaisir en même temps, de voir qu'il s'inquiétait d'abord de sa santé avant la sienne.

- Pourquoi on irait pas dans ce supermarché ? fit soudain Alby, montrant la grande surface un peu plus loin qui était assez imposante, complètement fermée et éteinte.

Les autres commencèrent à se demander si le jeune homme n'était pas un peu idiot sur les bords, et Thomas lui souffla, blasé :

- On ne va pas se glisser par effraction dans un supermarché…Hein, Minho ?

L'interpelé ne répondit rien, et les autres comprirent qu'il envisageait vraiment une telle possibilité.

- Minho t'es pas sérieux là ! fit Newt, agacé.

- Mais je crève de faim moi aussi ! se plaignit l'asiatique. Et puis si on paye ce qu'on prend y'aura pas de problème !

Sur ce côté-là il marquait un point…Ce n'était pas du vol s'ils laissaient de l'argent sur les caisses, non ?

- Allez, ça va être marrant ! insista Alby.

Il réussit sans grande peine à convaincre Minho qui se dirigea vers le bâtiment avec maintenant un grand sourire, ayant momentanément oublié l'espace qu'il devait rechercher. Après tout, qui n'avait jamais rêvé de se trouver dans un hypermarché de nuit et y faire tout ce qu'il souhaitait ? C'était un truc énorme !

Newt semblait le plus réticent tandis que tout le monde suivait Minho, il était resté en arrière, mais Thomas le tira en attrapant la manche de son propre manteau :

- Allez viens, il a raison, si on paye y'a pas de soucis !

Le blond soupira mais se laissa finalement emporter par son camarade, rattrapant les autres. Discrètement, Minho les fit passer par l'arrière, arrivant devant l'une des issues de secours. Avec soin, il crocheta la serrure avec un trombone et une sorte de petite plaque de métal qu'il avait dans la poche.

- Sérieusement mec, t'avais déjà prévu qu'on vienne là où quoi ? s'esclaffa Winston en voyant l'attirail de Minho.

- Je ne sors jamais sans mon kit d'infiltration, répondit le concerné avec un clin d'œil, lâchant un petit rire avant de pousser la porte et se redresser pour dire : Après vous !

Les six autres entrèrent les premiers puis l'asiatique referma discrètement la porte derrière eux, glissant ses affaires de nouveau dans sa poche. L'endroit était plongé dans la pénombre, si bien que tout le monde sortit son portable pour le mettre en lampe torche. La plupart commença déjà se séparer, si bien que Newt et Thomas se retrouvèrent vite tout les deux dans ce magasin gigantesque.

- On fait quoi ? questionna le brun en se tournant vers lui. Il est déjà une heure du mat' en plus, il ne faut pas qu'on traine trois ans ici.

Le blond haussa les épaules et répondit avec un léger sourire :

- Maintenant qu'on est là, autant trouver de quoi manger.

Ils avancèrent donc à travers les rayons qui se trouvaient au fond du magasin et présentaient des meubles, pour arriver plus vers le rayon des gâteaux et autres choses sucrées. Parce qu'il était évident qu'ils n'allaient pas se faire une salade vinaigrette au beau milieu du rayon, autant taper dans les tablettes de chocolat, les paquets de bonbons et les kinder bueno.

Tandis que Thomas déballait donc l'une de ces friandises, il sursauta lorsqu'une lumière s'alluma partout autour d'eux. Levant le nez, il eut un sourire et fit remarquer :

- C'est des gamins…

En effet, l'un des autres lycéens venait d'allumer toutes les décorations de Noël suspendues partout dans le magasin, et il y en avait tellement que c'était parfaitement éclairé et qu'ils n'avaient plus besoin de leurs portables. Des guirlandes lumineuses de toutes les couleurs ainsi que les gros sapins installés un peu partout dans le bâtiment diffusaient une jolie lumière presque tamisée qui fit sourire le brun.

A ses côtés, Newt se surpris à observer le sourire de son ami, attendri. Il secoua la tête et le suivit lorsque ce dernier se rendit aux caisses déposer de l'argent pour ce qu'ils avaient pris. Croisant en même temps Winston qui avait les bras chargés de son péché mignon, de grands pots de glace vanille au coulis de chocolat et éclats de cookie, ce qui les fit ricaner lorsque celui-ci leur tira la langue et continua son chemin comme si de rien n'était.

C'était étrange comme sensation, d'avoir ce gigantesque magasin pour eux tout seuls. Ils virent aussi Theresa qui était en train de faire la folle, marchant sur le sommet des étagères à près de deux mètres au-dessus du sol, sous les protestations de Brenda qui avait peur qu'elle ne tombe et ne se fasse mal. Et c'était tout sauf le moment vu qu'ils allaient ensuite devoir marcher un bon moment.

De leur côté, les deux amis venaient d'arriver dans les rayons des vêtements, cherchant à rejoindre celui des boissons. Ils se mirent à discuter de ce qu'il s'était passé dans le parc, morts de rire en évoquant le vieux fou de forain et son fusil, lorsque soudain Thomas coupa la conversation en levant une main.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Newt, intrigué.

- Attends deux secondes, répondit Thomas avant de disparaître au coin d'un rayon.

Le blond soupira mais s'efforça d'attendre, espérant qu'il ne s'agissait pas d'une mauvaise blague de son ami, où alors celui-ci entendrait parler de lui pendant un moment.

Heureusement son camarade revint vite, et avant que Newt ne comprenne ce qu'il tenait dans les mains, il sentit quelque chose de doux s'enrouler autour de son cou.

- Tommy ? questionna-t-il, surpris.

Il leva les yeux vers le brun qui se trouvait devant lui et souriait de toutes ses dents.

- Il faudra bien que tu aies au moins quelque chose de chaud lorsque je reprendrais mon manteau en fin de soirée ! répondit-il. Et ne t'inquiète pas, je l'ai payée en posant de l'argent.

Newt baissa les yeux sur l'épaisse écharpe que venait de lui donner le brun. Elle était noire, avec de grosses rayures bleues, tricotée dans de la laine épaisse, et effectivement, ses joues encore un peu froides d'être restées sans protection dehors, se réchauffèrent immédiatement. D'autant plus qu'elle était si épaisse qu'elle arrivait jusqu'en dessous de son nez. Même s'il se doutait que l'écharpe n'était pas la seule chose qui le réchauffait ainsi. Il attrapa le bord de cette dernière pour la tirer un peu et laisser sa bouche lâcher un petit « merci » gêné.

Le blond remarqua cependant que son ami n'avait pas bougé, tenant toujours chaque pan de l'écharpe entre ses doigts, gardant ainsi Newt près de lui, qui ne dit pas un mot.

Lorsque leurs regards s'accrochèrent enfin, le blond se sentit brusquement perdre pied, perdu, fixant les prunelles sombres de son ami comme s'il les voyait pour la première fois, détaillant leur lueur ambrée et les lumières des décorations de Noël qui se reflétaient légèrement tout au fond, leur donnant une petite teinte entre le rouge, le bleu et le vert qui fascinait Newt, qui remarqua alors qu'il avait commencé à s'approcher de lui-même, petit à petit.

Malheureusement, Thomas releva soudain la tête alors qu'il paraissait la seconde d'avant, tout aussi absorbé que lui, le laissant déçu. Le blond ne put s'empêcher de prendre cela comme un refus, alors que c'était tout de même le brun qui avait commencé avec cette écharpe, mais il comprit que ce n'était pas ça lorsque son ami fronça les sourcils sans lâcher l'écharpe et lui demanda :

- Tu entends ce bruit ?

Se forçant à détourner les yeux du brun avec difficulté, Newt tendit l'oreille, reconnaissant entre mille ce bruit qui se rapprochait rapidement du magasin. Ils se tournèrent l'un vers l'autre, les yeux écarquillés, et s'exclamèrent d'une même voix :

- Les flics !


Commentaire d'auteur :

Eh voilà, après ce moment un peu guimauve voilà notre troupe de nouveau dans les ennuis! il faut dire qu'il fallait s'y attendre, c'est pas en allumant toutes les décorations de Noël qui éclairent comme en plein jour qu'ils pouvaient espérer passer inaperçus...XD

Oh, et si vous avez trouvé ce chapitre complètement dingue, il faut savoir que le prochain ne sera pas mieux voir pire! Si je ne le change pas, voici le titre "Épreuve deux : faire passer la connerie de Minho pour un accident"

Ah ça vous intrigue n'est-ce pas? Que va-t-il faire encore, comme si piquer la voiture de sa mère ne suffisait pas XD

Et voilà, j'espère que vous aurez apprécié, la prochaine partie arrivera au plus tard le week-end prochain je pense :D N'hésitez pas à me laisser des reviews pour me dire ce que vous en pensez, et si vous avez des suggestions concernant ce qu'il pourrait leur arriver durant cette nuit complètement folle, car si ça me plait il se pourrait bien que je le mette! :D A bientôt :3 ~Hestia