UNE VIE DE MENSONGE

Coucou! Et oui, je suis de retour! Me revoilà pour une nouvelle fic de nouveau sur le hobbit

Pour commencer, vous vous en doutez, rien ne m'appartient à part Alnia, les Gazat et quelques autres personnages

J'espère que vous aimerez cette histoire et je tiens à le préciser maintenant, mes dates de publications ne seront absolument pas régulières. Du moins pour le début, après peut-être je ne sais pas, je ne peux rien vous promettre :)

Allez je vous laisse lire ;)


Chapitre 1 :

Au cœur des Ered Mithrin vivaient un peuple particulier appelé Gazat Buurz. On pourrait le traduire littéralement du Noir Parler par Nains Obscurs. A l'origine, lorsque les Ered Mithrin étaient encore une montagne bien fréquentée, il s'agissait d'un peuple de nain parmi tant d'autre. En 2589 les dragons ravageaient les montagnes et les régions autour, aussi les nains durent quitter cette montagne. Puis, en 2700, quelques nains, dirigés par Tirgor, y retournèrent, mais elle était depuis occupée par des orcs. Les orcs avaient pris place dans la montagne et y instauraient leurs lois. Quand les nains revinrent à la montagne, une guerre s'engagea entre les deux peuples pour la reconquête de la montagne. Le chef des orcs, Zarldrik, proposa à Tirgor de laisser la montagne aux nains, à la condition que ceux-ci se soumettent aux orcs. Le nain refusa catégoriquement de s'associer à ces créatures. La guerre dura cinq ans, jusqu'au jour où le propre fils de Tirgor, Ternglek, alla voir Zarldrik pour lui dire qu'il acceptait son marché. Ternglek tua alors son propre père, devint le Seigneur de la montagne, mais en étant sous la direction des orcs. Ainsi commença l'alliance des nains d'Ered Mithrin et des orcs de Gundabad.

Tous les nains de ces montagnes avaient des caractéristiques particulières : les cheveux et les yeux noirs, une carrure imposante. A mesure que le temps passait, les Gazat Buurz avaient appris à se faire craindre des autres et personne n'osait jamais s'aventurer dans les Montagnes Grises, car en général, ceux qui entraient dans le territoire des Gazat, n'en ressortaient pas. Il s'agissait d'un peuple craint de tous et qui pouvait se montrer aussi cruel que les orcs. Il pouvait leurs arriver de détruire des villages entier, brûlant les maisons, tuant les hommes, et même violant les femmes parfois. Ils avaient même adopté, au fil du temps, le Noir Parler comme langue, oubliant peu à peu leurs langues ancestrale. Des tentatives avaient déjà été faite pour éradiquer ce peuple, mais le soutient des orcs étaient un poids considérable pour eux. Comme on le sait, les naines étaient rares, aussi arrivait-il qu'ils enlèvent des femmes venant des autres cités pour faire perdurer leur peuple.

C'est dans ce peuple que vivait Alnia. On pouvait difficilement l'associer à ce peuple barbare, que ce soit physiquement ou moralement. Ses cheveux n'étaient pas aussi sombres que ceux des autres, ils se rapprochaient plus du auburn foncé. Quant à ses yeux, et bien ils étaient de couleur noisette. On pouvait l'identifier rapidement par toutes ces caractéristiques mais aussi avec une tâche de naissance en forme de croissant de lune qu'elle avait sur le mollet gauche.

Elle ne ressemblait vraiment pas à ce peuple, et elle subissait souvent les moqueries à cause de cela. Moralement, elle était plus douce. Elle n'arrivait pas à se faire à la barbarie de ce peuple dans lequel elle avait grandi. Et parfois, elle subissait cette barbarie, quelques fois venant de sa propre famille. Elle avait deux frères, des jumeaux, qui eux avaient toutes les caractéristiques des Gazat. Ils s'appelaient Drokl et Drelk. Chacun d'eux se montraient particulièrement cruel avec Alnia, la traitant comme une moins que rien. Leur père n'était pas mieux. Dralok faisait comme si elle n'existait pas, ou alors c'était pour lui faire des reproches, mérités ou pas. Il arrivait même qu'il la frappe, plus ou moins violement. Une fois, elle avait été inconsciente pendant deux jours tant cela avait été violent. Il n'y a qu'une seule personne qui se soit montré bienveillante à l'égard d'Alnia, sa mère Zildiana. Quand Alnia avait un problème, sa mère était la première personne qu'elle allait voir. Quand elle se sentait mal par rapport à ses différences, elle lui disait que cela venait sans doute d'une branche très ancienne de leur lignée.

Mais voilà quand Alnia eu atteint l'âge de 60 ans, sa mère tomba malade et mourut en quelques mois. Après cela, les choses ont empirés pour Alnia. Ses frères avaient 20 ans de plus qu'elle. Elle avait appris à se battre, ce qui n'était pas rare chez les naines Gazat, et tâchait de ne pas se laisser faire, mais en général ils s'en prenaient à elle à plusieurs et elle ne pouvait rien faire.

Elle avait désormais 141 ans, savait bien manier les armes, la mort et la violence lui avait forgé une carapace et un esprit d'acier, cela faisait 30 ans que son père était mort et depuis l'âge de 80 ans, elle avait pris l'habitude de se rendre dans un village d'homme non loin: Fornost. Elle s'était faite une amie en particulier là-bas: Rilasina. Elle était blonde et ses yeux étaient gris perle. Il n'y avait qu'à elle qu'elle avait avoué appartenir aux Gazat, mais Rilasina lui avait dit que pour elle, Alnia ne faisait nullement partit de ce peuple de monstre comme elle disait.

Cette histoire commence alors qu'elle était à Fornost avec Rilasina.

. . . .

« Je ne comprends pas Alnia » disait Rilasina « Pourquoi tu ne pars pas de la montagne? Je veux dire, tu ne mérites pas ce qu'ils te font subirent. Tu n'es pas une cible sur laquelle on peut se défouler quand on veut »

Alnia était venu à Fornost après que son frère Drokl l'ait frappée violemment au visage. Sa lèvre s'était fendue sous le coup et un hématome commençait à apparaitre sur le côté gauche de son visage. En tombant, elle s'était cogné la tête et s'était éraflée l'épaule. Elle était alors partie se réfugier chez son amie, qui était en train de la soigner.

« Parce que tu crois qu'on peut quitter la montagne comme ça ? » rétorqua la naine

« Tu le fait bien pour venir ici » signifia Rilasina

« Oui, mais c'est différent. Je dois être discrète en partant et en revenant, et je fais toujours attention à ne pas partir trop longtemps. La dernière fois que je me suis absenté trop longtemps, ça m'a valu une côte cassée. Si je m'enfui, ils me rechercheront et ils me retrouveront. Et là je suis assuré d'être enfermée chez mois jusqu'à ma mort »

« Ils ne peuvent pas t'obliger à rester à la montagne »

« Bien sûr que si. Je suis coincée, Sina, jusqu'à ma mort. Je suis née et je mourais dans cette montagne. C'est comme ça »

« Alors quoi ? Tu vas attendre de mourir sous les coups de tes frères ? Ou alors sous ceux d'un mari qu'on t'aura forcé à épouser ? »

Cette perspective n'enchantait vraiment pas Alnia, mais cela faisait longtemps qu'elle s'y était résignée.

« Et que veux-tu que je fasse ? Je n'ai pas le choix. Et je vais te dire, j'attends la mort avec impatience »

Rilasina lui tapa doucement l'épaule.

« Je t'interdis de dire des choses pareils ! »

« Quoi ? Au moins, ils ne pourront plus m'atteindre dans la mort. Je serais tranquille »

Rilasina secoua la tête mais ne répondit rien. La mort était un sujet très sensible chez elle. Son père était mort quand elle avait cinq ans et elle n'avait eu que sa mère, qui en vieillissant avait perdu la tête, au point de ne plus reconnaitre sa fille. Puis elle était décédée il y avait un peu plus de quatre ans.

« Je dois repartir » annonça finalement Alnia en se levant

« Tu ne retournes pas là-bas ! » lança Rilasina

« Si je n'y retourne pas, c'est eux qui viendront et ils mettront cette ville à feux et à sang. C'est ça que tu veux ?! » rétorqua la naine tandis que Rilasina lui envoya un regard triste mais sans répondre « Je m'en doutais » continua Alnia en sortant de chez son amie

« Fait attention à toi, s'il te plait » la supplia Rilasina

« Je ferais ce que je peux »

Puis Alnia repartie en direction de la montagne. Elle allait vite et arrivant à l'entré, elle tenta de passer sans se faire voir, mais hélas cela ne fonctionna. Une main agrippa son cuir chevelu, tirant durement.

« Qu'avons-nous là ? » dit une voix grave

Il s'agissait d'un nain, Alnia le savait. Il n'y avait presque jamais d'orcs dans la montagne, et puis si cela avait été un orc, son odeur lui aurait donné l'envie de vomir.

« Ah oui, albai pushdug » rit-il

Elfe puant, voilà ce qu'il avait dit.

« Je ne suis pas un elfe » grogna Alnia « Et encore moins puant »

« Mais tu le mériterais » rigola le second nain présent « On peut savoir ce que tu faisais hors de la cité, sans autorisation ? »

« Tu crois que je vais te répondre ! Ca ne te regarde pas, ça ne regarde aucun d'entre vous ! »

Pour toute réponse, elle reçut une grande gifle, puis celui qui la tenait la lâcha avant de lui envoyer un grand coup de pied dans l'estomac. Elle eut le souffle coupé sous le coup puissant.

« Ça, c'est pour t'apprendre à nous respecter ! »

« Vous respecter !? » railla Alnia « Plutôt crever ! »

L'un des nains tira sa tête en arrière avant de poser sa lame sur sa gorge.

« Ça peut toujours s'arranger » grogna-t-il à son oreille

« Vas-y ! La mort sera sans doute meilleure que la vie ici »

Elle sentit la lame entailler légèrement sa gorge et une goutte de sang coula le long de son cou.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » lança une nouvelle voix qu'Alnia reconnue

Son frère Drokl se tenait devant eux tandis que les deux gardes se mettaient au garde à vous. En effet, depuis plusieurs années, ses frères étaient devenus généraux et avaient une grande partie de la garde à leurs ordres et ils étaient haut placés.

En apercevant sa jeune sœur, le visage de Drokl se fendit d'un sourire sadique.

« On l'a surprise en train de rentrer en douce » répondit un des gardes

« Je vois » murmura Drokl d'un ton peu engageant « Laissez la moi, je vais m'en occuper »

Les deux gardes lâchèrent Alnia tandis que son frère l'agrippait. Il la fit avancer sans ménagement à travers la cité. Alnia savait ce qu'il l'attendait, et ça ne présageait rien de bon. Ils arrivèrent finalement chez eux et Drokl la jeta violemment à l'intérieur de la maison. En entendant le bruit, Drelk vint à leur encontre et interrogea son frère du regard qui lui expliqua.

« Tu es encore allé là-bas n'est-ce pas ? » lança Drelk

Alnia ne répondit rien mais fixait ses frères d'un regard noir, plein de haine et de mépris.

Drokl s'approcha d'elle et lui envoya une gifle du revers de la main.

« Réponds quand on te parle ! »

« Pour quoi faire ? Vous connaissez la réponse, alors arrêtez avec vos questions aussi stupides que vous ! » cracha la naine avec hargne

Cette phrase lui valut une gifle de plus et d'être enfermée dans sa chambre. Elle n'en ressortit que 2 heures plus tard pour préparer le repas. En général, les dîners chez elle était d'une ambiance glaciale, et chaque soir c'était la même routine : préparer le repas, manger en silence, débarrasser la table, faire la vaisselle et aller se coucher.

Et comme tous les soirs depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvienne, elle faisait ce même cauchemar :

Elle est sur le sol, elle ne peut pas bouger. A plusieurs mètres, elle entend des cris et le vent apporte une odeur de bois brûlé mais aussi de chair. Non loin d'elle, elle sent une présence mais elle ne peut rien faire. La douleur la mord de partout. Elle saigne, elle le sent et abondamment en plus. Elle ne sait pas quoi faire, elle est incapable d'appeler à l'aide. Et puis, elle se sent s'enfoncer dans l'inconscience, la douleur fait place à un sentiment de relâchement. C'est alors qu'elle sent des bras l'entourer et…

Elle se réveille. C'est toujours à ce même moment qu'elle se réveille. Elle n'a jamais compris pourquoi elle faisait ce rêve. Peut-être qu'un jour elle en connaitrait la signification.

« Lève-toi feignasse ! » entendit-elle un de ses frères appeler derrière la porte

Elle se leva, alla se laver rapidement avant de s'habiller. Elle prépara le petit déjeuner dans la cuisine quand Drelk l'appela. Elle se planta devant ses frères dans le salon.

« Nous avons reçu un message ce matin » commença Drokl « Tu sais qui est le nain qui se fait appeler Thorin Ecu-De-Chêne »

« Qui ne le connait pas » dit-elle d'un ton las

Tout le monde connaissait ce nain. Celui qui avait détruit Azog l'orc pâle, malgré une rumeur disant qu'il serait toujours en vie. Ce Thorin était l'héritier du trône d'Erebor, royaume maintenant sous l'emprise du dragon Smaug. Beaucoup haïssait ce nain pour ce qu'il avait fait durant la bataille d'Azanulbizar.

« Pourquoi cette question ? »

« Et bien, on a appris que sa tête avait été mise à prix. Et ce matin, un de nos amis chargé de le suivre a appris qu'il avait l'intention de partir pour Erebor. Il aurait entendu un magicien lui en parler »

« Et alors ? En quoi ça me concerne ? » rétorqua Alnia d'une voix froide

« Tu as intérêt à changer de ton ! » grogna Drokl d'une voix menaçante « Celui qui ramènera sa tête obtiendra beaucoup d'or, mais aussi de hautes distinctions »

« Et ? » s'impatienta Alnia

« Tu vas l'accompagner dans son voyage, et c'est toi qui va l'empêcher d'atteindre cette montagne »

La naine resta stupéfaite par ce qu'ils lui avaient demandé.

« Vous voulez que je le tue ? »

« Tu comprends vite » acquiesça Drelk

« Pourquoi ne pas le faire vous-même ? Vous avez peur de vous salir les mains ? Ou alors de ne pas être assez forts pour le tuer. Non, je sais, vous êtes trop lâche pour le faire vous-même et vous avez peur de lui » railla Alnia

Drokl s'avança vers elle, menaçant alors que son frère le retenait.

« Si tu crois qu'on a peur de lui, tu te trompes complètement sœurette » lui dit Drelk « Non, tu iras car il ne verra pas que tu es une Gazat. Pour une fois, ta différence va nous servir à quelque chose. Alors que pour l'un de nous, il verrait tout de suite que nous sommes Gazat. Toi, tu vas pouvoir gagner sa confiance, et frapper au moment venu »

Alnia était profondément choqué par ce qu'on lui demandait de faire. Elle n'avait jamais tué personne, et elle n'en n'avait nullement l'intention.

« Non » dit-elle

« Qu'est-ce que tu as dit ? »

« J'ai dit non ! Je ne suis pas une tueuse ! »

« Bien sûr que tu l'es, tu es une Gazat. Tu es comme nous » lui dit Drokl

« Je n'ai rien à voir avec vous ! Je ne le ferais pas ! »

Drelk lui attrapa le poignet tandis qu'elle tentait de tourner les talons.

« Oh que si tu vas le faire ! Tu ferras ce qu'on te dit »

« Sinon quoi ? Vous allez me tuer ? Et bien allez-y ! Tuez-moi ! Ayez du courage pour une fois ! »

« Oh non, on ne te tuera pas » lui dit Drokl alors qu'Alnia lui lançait un regard surprit « Mais on pourrait rendre une petite visite à ton amie. Comment s'appelle-t-elle déjà ? Hilasina ? Ralina ? »

« Rilasina » souffla Alnia, le souffle coupé par ce qu'il sous-entendait

«Oui, c'est ça. Et bien, soit tu nous obéis et tout ira bien pour elle, soit on se rend à Fornost rendre une petite visite de courtoisie aux Hommes et surtout à Rilasina »

Alnia n'arrivait plus à réfléchir. Drelk lâcha son poignet et elle tomba à genoux, les larmes coulant sur ses joues. Elle n'avait pas le choix. Elle savait qu'ils en étaient capables.

« D'accord » dit-elle d'une voix rauque « Je le ferais »

Alors que les larmes continuaient de couler sur ses joues, elle ne vit pas les sourires satisfaits et sadiques que ses frères s'échangeaient. Elle priait déjà tous les dieux qu'elle connaissait de la pardonner et elle demandait déjà pardon mentalement à Thorin pour ce qu'elle s'apprêtait à faire.


Voilà! Oui, je sais les Gazat sont horribles mais j'ai eu envie de faire un peuple de nain du côté "obscur" si on peu dire ;)

En tout cas, n'hésitez pas à me laisser une petite review pour me donner vos impressions, ou même des petites remarques. J'accepte tout

Bisous! A la prochaine!