Familles de Sorciers

Note de l'auteur : Petit blabla de commencement, navré. J'avais cette histoire qui trottait dans ma tête, un machin plutôt long malheureusement, c'est pourquoi j'ai décidé de faire des petits chapitres afin de m'assurer de pouvoir vous en fournir un chaque semaine sans faute (voire 2 si j'ai de la réserve). En tout cas, 5 chapitres sont déjà écrits.

Concernant les couples, comme indiqué plus haut, le couple « principal » est un HPDM, mais il faut vous attendre à en voir beaucoup d'autres. Je le précise afin que vous ne soyez pas surpris parce que les premiers chapitres peuvent vous faire croire autre chose et que tout le monde n'est pas encore à l'aise avec les relations homosexuelles… Même si venant de moi vous n'aurez jamais de description ultra graphique et détaillée… Qu'on se le dise.

J'espère en tout cas que vous aurez du plaisir à me lire (Malgré les fautes d'orthographes qui m'échapperont).

PREMIERE PARTIE

Chapitre 1 : Quand la Magie trouve les protagonistes vraiment trop récalcitrants

Harry croqua un morceau de tarte à la mélasse. Calme, satisfait, se gorgeant d'une presque familiarité qui l'aidait à croire que tout était normal.

Bon, certaines choses ne l'étaient pas. Par exemple, il y avait beaucoup de nouvelles têtes le long de la table des professeurs. Et beaucoup d'absents. Le docteur Melody Flint, qui se tenait actuellement près de la directrice, lui assurait souvent lors de leurs entrevues qu'il n'y avait rien de mal à ne pas vouloir penser aux morts.

Il avait rendez-vous tous les mercredis à 13 H avec la psychomage, qui s'était révélée, malgré ses appréhensions, d'un commerce très agréable. Et si ça l'agaçait un peu que lui et une autre petite brochette d'élèves doivent encore profiter de ses soins quand d'autres en avaient été libérés, il devait avouer les attendre avec impatience.

Il devrait plutôt être reconnaissant au professeur McGonagall d'avoir eu cette idée qui ne serait même pas venue un instant à l'esprit de Dumbledore. Reconnaissant aussi qu'elle ait appelé leur promotion à venir passer ou repasser leur dernière année et ainsi avoir la chance d'obtenir leurs ASPICS dans les meilleures conditions.

Alors que le mois de janvier débutait avec ses habituelles gelées et tempêtes de neige, ils avaient tous à présent 18 ans, majeurs et pour certains pleins de projets en tête. Harry avait assez peu changé par rapport à l'année précédente, bien qu'évidemment il se trouvait en bien meilleure forme. Ses cheveux avaient un peu repoussé et finalement il se tentait à les laisser descendre jusqu'à ses épaules pour perdre un peu de cet air trop propre sur lui qui ne lui ressemblait pas. Il avait d'ailleurs accepté d'abandonner ses lunettes pour se refaire faire la vue… C'était fou toutes les choses que l'on pouvait faire pendant un été lorsque l'on était pas consigné chez les Dursleys ou traqués par un Mage Noir cinglé ! Il s'était tout naturellement installé au 12 Square Grimmaurd puisque le bâtiment faisait partie de l'héritage que lui avait laissé son parrain. Ca, en plus du reste… Mais pour le moment, il ne voulait pas faire face à ça. Tout ce qu'il souhaitait était de se reconstruire et de pouvoir profiter de quelques instants d'insouciance même si la dernière année ne s'y prêtait pas du tout.

Entre guérir ses traumatismes de guerre, les ASPICS et les entretiens d'orientation que Harry s'était mis à haïr et redouter après avoir décidé de ne finalement pas devenir Auror… Il semblait que chaque moment de détente ressemble à un miracle !

Il savoura son dessert préféré en bannissant toute pensée négative de sa tête pour les remplacer par des meilleures. « Il ne s'agit pas d'oublier ce qui s'était passé, mais d'aller de l'avant. » dixit le Dr Flint, ce à quoi il avait ironiquement répondu un « Hakuna Matata » qui l'avait légèrement perturbée et Harry de lui expliquer que cela venait d'un dessin animé moldu.

Pour la grande sœur de cet abruti de Marcus Flint et une ancienne serpentarde, elle réagissait vraiment favorablement aux ajouts de sa culture moldue. Mais le fait d'avoir quitté sa maison et d'être fiancée à un sang mêlé devait l'y aider.

Cela étant dit, il se força à penser positivement et son regard tomba sur les yeux bruns et brillant de sa petite amie, ce qui lui arracha un sourire un peu bête qui fit ricaner Ron. Ginny n'y fit pas le moins du monde attention et vint récupérer quelques miettes de gâteaux au coin de ses lèvres avant de les porter à sa bouche d'un air malicieux.

-Oh c'est vraiment plus que ce que je peux en supporter ! Gémit théâtralement son meilleur ami avant de se retourner vers sa propre petite amie.

Malheureusement pour lui il se retrouva en butte avec une épaisse couverture de livre ne laissant apparaitre que quelques boucles de cheveux auburn. Hermione avait découvert que teindre ses cheveux de façon moldue les rendait moins épais, donc depuis la rentrée, elle arborait de nombreuses couleurs différentes, bien qu'elle semblait éviter le blond avec un soin particulier.

Elle jeta un petit regard sombre à Harry avant de lever les yeux au ciel d'un air exaspéré.

Le brun savait qu'elle pensait qu'il fuyait la réalité en s'accrochant à Ginny, ce qu'il trouvait très injuste de sa part et la soupçonnait de projeter ses propres désirs sur lui. Il n'était pas si aveugle que ça, contrairement à son rouquin d'ami, et il voyait bien qu'Hermione gardait ses distances avec lui.

Ron avait gobé tout cru ses explications concernant les révisions d'ASPICS et tout le tralala hermionen… Il était comme ça, il avait quand même parfois ces réactions naïves, mais c'était aussi pour ça qu'ils l'aimaient.

-Ca me désespère de voir Ronnie la fixer avec ces yeux de cocker… Commenta Ginny quand ils se retrouvèrent tous les deux après être sorti de table.

Ils avaient pris un peu d'avance sur ses amis et rejoignait tranquillement la salle commune des gryffondors.

-Je crois que ça la désespère également ! Lui confia Harry avec un sourire complice.

La rousse lui jeta alors un de ses fameux regards incendiaires mais il ne fit aucun signe de recul. C'était une chose qu'il aimait chez Ginny : son fort caractère, et il avait toujours aimé jouer avec le feu !

-Je sais que c'est aussi ton amie…

-Ma meilleure amie, la reprit-il mais cela lui valut un geste négligent de la main.

-… Mais Ron est ton meilleur ami, tu devrais le soutenir, LUI, après tout, c'est elle qui se comporte comme… Comme une mégère.

Harry se stoppa. Il trouvait l'insulte un peu rude et bien qu'il comprenne le fait qu'elle ne faisait que soutenir un membre de sa famille, il lui avait semblé que les deux filles s'entendaient bien habituellement.

-Je ne pense pas qu'il faille se mêler de leurs affaires de couples. C'est entre eux et ça n'apporterait aucun bien que je prenne le parti de l'un ou de l'autre.

-Vraiment ? Parce qu'on dirait que tu as déjà pris son partie, à elle.

Et voilà, ce qui ne concernait originellement que Ron et Hermione était en train de retomber sur eux ! Harry en aurait gémit de frustration. Les filles pouvaient être si…

-Gin', s'il te plait, je n'ai pas envie de me disputer avec toi ! Se plaignit-il en l'attrapant par les épaules.

-Ah ? Parce qu'on se dispute maintenant ?! Réagit-elle d'une voix indignée en s'écartant de lui.

-Maintenant… Oui…

Il était consternant de remarquer que lorsque le visage des Weasley devenait tout rouge, on avait atteint le point de non-retour. Il fallait laisser la vapeur s'échapper et donc il laissa Ginny lui hurler dessus, dans un état second, ne récupérant que quelques mots ici et là comme « idiot », « lâche », « sans-cœur », « biscornu » (hein ?) et ne revint dans la réalité que pour lancer un regard bovin à la jeune fille qui semblait attendre une réaction, quelle qu'elle soit.

Devant son manque de « quoi que ce soit », elle tourna les talons dans un reniflement colérique et l'abandonna au beau milieu du couloir.

Il y était habitué, il irait ramper à ses pieds dans quelques heures pour qu'elle lui pardonne.

-Potter ! 10 points de moins à Gryffondor pour tapage dans les couloirs ! Siffla une voix qui lui fit grincer les dents.

Le professeur Rogue passa sans s'arrêter ni même le regarder à côté de lui avec son habituelle démarche de chauve-souris affairée.

Harry ne chercha même pas à le contredire, acceptant avec fatalité la perte de points.

S'il y en avait un qui n'avait pas le MOINS DU MONDE changé, c'était Severus Rogue. Il avait pourtant cru que sa presque mort et le partage de ses souvenirs aurait représenté un tournant dans leur relation, mais il n'en était rien. Dès sa dernière fiole de sécrétion de mangouste avalée, ce qui, comme tout le monde le sait, est un anti venin plus qu'efficace, comme le lui avait jeté à la figure l'ancien Maître de Potion, il semblait avoir choisi de faire comme si rien ne s'était passé, reléguant le méa culpa du garçon aux calendes grecs.

Mais Harry était trop « heureux » que lui au moins ne soit pas mort pour s'en offusquer. Oui il préférait les connards vivants que morts.

Et ça valait aussi pour les petits connards blonds plus ingrats qu'un troupeau de Dudley. Et comme s'il ne suffisait que de penser à lui, ce dernier se ramenait avec sa clique, n'ayant apparemment pas perdu une miette de ce qui venait de se passer.

Jusqu'au bout, Harry y avait cru. Il avait cru que Drago Malefoy et lui entretiendraient de nouveaux rapports plus sains, même s'ils devaient être basés sur le fait de s'ignorer réciproquement.

Quel vœu pieux.

Harry habité par les meilleurs sentiments du monde, s'était retrouvé face à un visage blafard et figé par la haine.

Harry n'avait pas honte de dire qu'il avait fui la queue entre les jambes.

Mais il ne comprenait vraiment pas son comportement : après tout, il lui avait sauvé la vie. Malefoy avait ce que les sorciers appelaient une « dette de vie ». C'était, à ce qu'il avait compris, une chose assez importante et qui ne pouvait être ignorée, même s'il ne savait pas vraiment ce que cela impliquait. Harry était pareillement lié à la famille Weasley après avoir sauvé Ginny en seconde année et Mr Weasley qui s'était fait mordre par Nagini, le serpent visqueux de Voldemort.

Bon, de son côté, Harry en avait contracté une auprès de Narcissa Malefoy. Est-ce que les dettes de vies pouvaient s'annuler mutuellement ?

Harry se retrouvait souvent perdu par les lois et les coutumes de sa nouvelle communauté.

Il chassa ces réflexions pour se concentrer sur les serpentards qui se trouvaient à présent face à lui. Avec un certain soulagement, Harry aperçut derrière eux Ron et Hermione qui venaient dans leur direction. Il ne serait pas seul très longtemps.

-Eh bien voilà qui est inouï, lâcha Drago d'un ton cassant, le tueur de Mage Noir qui se couche comme une carpette devant une Belette dingo !

-Quelle horreur, ricana Pansy, ça ne ferait pas d'eux un couple de fous ? Potter le cinglé et la Belette Dingo !

Milicent Bulstrode émit un gloussement plutôt étrange derrière elle qui fut étouffé par un coup de coude de sa camarade.

Harry poussa un soupir.

-Vous avez rien d'autre de plus intelligent à faire ? Je sais pas ? Lire « Comment améliorer mon caractère de merde en 6 leçons », par exemple ?

- Et toi « Comment rester un minable envers et contre tous » ? Répliqua Drago avec une moue de dégout, tournant légèrement autour de lui. Honnêtement, après six années à te répéter les choses, on ne sait plus quoi faire de toi !

-Ha ha, comme si vous faisiez ça pour moi…

Harry lui jeta un regard mauvais, il commençait à s'énerver et ne voulait pas perdre son précieux temps avec ces serpents. En plus ça l'agaçait de toujours sentir comme un espèce de complexe d'infériorité face aux cheveux blonds qui retombaient parfaitement sur ses tempes, face à ses vêtements de qualité qui seyaient toujours aussi bien sur sa silhouette et face à ce qu'il dégageait sans, semblait-il, aucun effort : puissance, contrôle et confiance.

Sa magie s'écoula autour de lui sans même qu'il s'en rende compte, formant de délicates arabesques d'un rouge flamboyant, veiné d'or. Les serpentards qui la voyait bien, eux, reculèrent légèrement et sortirent leur baguette par réflexe.

-Tu nous menace Potter ? Demanda d'une voix un peu tremblante d'indignation et de colère Drago.

-Non, nous jouons une passionnante partie de domino ! Ironisa Harry d'un air mauvais. Je constate néanmoins que trois petits serpents sont en train de reculer de peur face à un seul lion… ? Enfin, plus pour très longtemps…

Il jeta un coup d'œil à Ron et Hermione qui étaient à portée de voix et le blond suivit son regard avant de renifler, furieux, et d'oublier toute prudence. Sa propre magie jaillit, nuées brumeuses argentées et étincelantes et il leva sa baguette dans sa direction, les premiers mots à la bouche.

Par réflexe, Harry fit jaillir la sienne, un sort de protection prêt à être lancé.

Ils n'eurent même pas le temps de lancer un sort que leurs deux magies se rencontrèrent en faisant des étincelles, tantôt dorées, tantôt argentées et que le tout explose brutalement, envoyant toutes les personnes présentes voler sur plusieurs mètres.

Harry se prit un mur violemment, cognant sa tête et lui arrachant une série d'injures.

-Bordel, qu'est ce qui s'est passé ?!

Il ne pouvait rien voir car une épaisse fumée couvrait les lieux mais commençait heureusement à se disperser. Cependant avant même que l'on y voit à nouveau quelque chose, un sanglot éclata et perça le silence perplexe qui s'était installé.

*Quelqu'un était blessé ?*

Le cri déchirant continua, ne ressemblant en rien à ce que pouvait émettre un adolescent de leurs âges et s'approchant, avec Hermione qu'il senti à ses côtés, il découvrit au milieu du couloir une petite chose nue et gesticulante.

Un bébé !

-Oh putain… Lâcha Harry, vite reprit par le reste des spectateurs sauf Hermione qui lui donna un coup dans la hanche avant de se précipiter vers l'enfant.

Elle fut stoppée au passage par Rogue qui remontait le couloir, l'air furieux, sans doute prévenu par l'explosion :

-MAIS QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ ENCORE….

Il se stoppa à son tour non loin d'Harry, pétrifié et livide, apercevant le bébé au milieu des deux groupes.

-MAIS QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ ENCORE FAIT ?!

A suivre…

Et voilà pour ce premier chapitre. Vous aimez ? Pas du tout ? N'hésitez pas à vous manifester, vous aurez sans doute la suite plus rapidement. A part ça… Je suis sûre que vous voyez où je veux en venir avec ce rebondissement ô combien…déjà utilisé. Mais promis, je suis persuadée que j'arriverais à vous surprendre un peu.
Le prochain chapitre… « Tout ne se résous malheureusement pas avec un thé ou un bonbon au citron »