Entre les Mondes (2) : Là où la Magie Disparaît Chapter 20: Dans le sang et les hurlements, a harry potter fanfic

Voilà voilà. J'ai menti. Dans le chapitre précédent, il n'y avait aucun repassage. C'était pour le jeu de mot. Des passes, ça, il y en a eu un paquet durant le match de la finale de Cognepoing. Et la passation du Prévôt, discrètement, en pleine période de crise… qui a dit Scrimgeour ? C'est pas moi, je vous jure ! Et le deal dans les bois ? J'y étais pas, je suis pas au courant !
Et pour l'a(vant-)dernière fois… de ce tome, je vais répondre aux reviews !

Salut Allan ! Comment pourrais-je t'en vouloir d'avoir oneshoté l'ensemble du Multivers ? En plus j'ai fait exactement la même chose avec les quatres tomes et demi de Ludo Mentis Aciem (dont les chapitres sont deux à trois fois plus longs que ceux de Renouveau), donc…
Alors comme indiqué en intro, une partie des idées viennent de La France de Fleur. Une autre partie vient de toutes les fics et les centaines de livres de fantasy que j'ai lus, et dont j'adapte les idées. Et le reste vient de mon esprit torturé comme il faut.
C'est marrant, tu es le premier, mais pas le dernier à le soupçonner… à croire que vous vous êtes passé le mot !
Dans l'ensemble, tous mes persos sont à moitié une facette de moi, à moitié un·e ami·e. Oui, je sais, c'est glauque.
Il n'y en avait que deux de la Légion, pas les quatre ! Et je dirais que dans la famille, c'est plutôt Gideon, le "jumeau". Lucian est doué, mais j'ai toujours considéré les jumeaux Weasley comme des super-génies.
Le Trio Infernal, c'est Français, Enchantements et Potions (t'en avais deux sur trois, pas mal), mais en effet Carter y est parfois compté. Disons que c'est le d'Artagnan de ces trois Mousquetairettes.
Très bonne théorie, à un détail près : Carter est un "gosse", il n'a même pas trente ans. Il aurait eu du mal à faire une carrière avant de devenir prof sachant qu'il a passé neuf ou dix ans à Salem, et que dans le tome 1 ce n'est pas sa première année en tant que prof. Pour le reste, je dis pas !
En fait, les sangs-purs ne sont pas chauds pour le métissage, mais considère simplement les hybrides comme des humains (et tuer les humains est un crime capital, on verra plus tard les détails)
Malheureusement (?), le Tournoi des Trois Sorciers (et donc la visite de Mocking) aura lieu dans le tome 7 d'ELM, pas avant…

Fishina, tu es revenue ! Tant de jolis mots, ça me rend tout chose ! o_O Je sais pas ce qui me choque le plus : que tu aies trouvé si vite ce qu'ils sont, ou que tu n'aies pas plutôt cité leurs cousins grecs, qui sont plus connus… Eh ben bravo ! Oui, c'est bien ça !

Merci, titietrominet, et merci pour Karol ! Elle le méritait !

Hey, Sengetsu ! Faut les comprendre, ils ont morflés, Mathis a même été mutilé… et elle gagne avec un truc qu'elle n'a même pas eu à tester… ils sont jaloux, et veulent lui voler un peu de gloire, elle en a bien assez pour partager !
Tu n'as pas lu la page du Wiki sur les vampires ? J'y explique les difficultés du métissage, les implications, tout ça…

Salut Le Fou ! Pas de souci, les études avant ! Mais qu'est-ce que vous lui voulez, à ce pauvre homme !? Je sais que tous les politiciens sont louches, mais de là à…
Qui sait ? Il ne faut pas précipiter les choses ! Regarde Ron et Hermione, ils se tournent autour pendant des années… et ils finissent leur vie ensemble ! T'inquiète, ça ira plus vite, quand même !

Euuuuuh, bonne chance ? En tout cas, ne mangez pas en lisant ça, et si vous êtes émotif, prévoyez un mouchoir ou dix, on sait jamais.

20) Dans le sang et les hurlements

Ce matin-là, Hélène s'était levée inhabituellement tôt. Enfin, "tôt", du point de vue d'une journaliste un peu jet-setteuse sur les bords, qui n'avait pas l'habitude de se lever avant 9h45 (les jours où elle travaillait, bien sûr). Et pourtant, à 9h05 précise, elle touchait le portoloin qui les précipitaient elle et Magnus à l'entrée du complexe carcéral de l'Île de la Giraglia. Rôdés à l'exercice, les deux sorciers arrivèrent en douceur, et ne perdirent pas de temps pour se diriger vers le bâtiment principal. Le vigile, absorbé par ses mots croisés, ne vit pas arriver le duo. Magnus fit claquer son badge sur le bureau avec agacement. Le vigile leva les yeux d'un air mou.

– Bonjour, Monsieur Magnus. Vous venez voir le timbré masqué ?

– En effet.

– Excusez-moi, mais le protocole m'oblige à vous demander si votre amie a une autorisation.

Hélène sortit sa carte de presse.

– Hélène Vesprit, Hebdo Sud-Magique. Je suis rattachée à l'enquête.

Magnus confirma d'un signe de tête.

– Ça me va, accepta le vigile. Il est toujours dans l'aile sécurisée, section C-1.

– Pourquoi n'est-il pas à la section A-0 ? s'enquit Hélène.

– Parce qu'il n'a pas été jugé très dangereux, répliqua Magnus. Les places y sont limitées, on ne peut pas se permettre d'être paranoïaques.

– Je note : "On ne peut pas se permettre d'être paranoïaques, et notre instinct de flics passe avant la sécurité effective des citoyens".

– Je vous hais, gronda Magnus.

– C'est tout à votre honneur, sourit effrontément Hélène. On y va ?

Le gendarmage et la journaliste entrèrent dans l'ascenseur multidirectionnel de gauche, qui les emmena directement dans l'aile sécurisée de la prison. Ils entrèrent ensuite dans le secteur C, et Magnus se dirigea sans hésiter dans le véritable dédale de couloir, où des surveillants pénitenciers surveillaient chaque intersection, en plus des équipes qui parcouraient les couloirs de manière semi-aléatoire. Il était pour ainsi dire totalement impossible de faire plus de deux mètres sans croiser un vigile, et bien moins probable de parvenir à s'évader du complexe, qui se trouvait de toute façon sur une île.

Magnus bifurqua une dernière fois à droite, et parvint à un couloir légèrement en pente descendante, dont les murs de béton armé avaient dû être blancs dans un temps reculé. Il s'arrêta devant l'avant-dernière porte, et fit signe à un vigile maigrichon qui vint ouvrir la porte. Pendant que celui-ci se démenait avec la clé qui mesurait au bas mot cinquante centimètres de long, bardées de toutes sortes de pointes et de creux, de boucles et de crocs, le tout formant un motif improbable, Magnus tint à rappeler les consignes à la journaliste.

– En premier lieu, qu'il soit bien clair que vous êtes ici en tant qu'observatrice, et qu'aucune plaque du Gendarmagium ne vous a été décernée durant la nuit. Quand je vous l'indiquerai, vous serez autorisée à poser le questionnaire que vous m'avez soumis, et nulle autre question, à l'exception d'une demande de précision, ne sera tolérée. À la moindre incartade, je m'arrangerai pour que vous soyez radiée de l'ordre des journalistes à vie. Suis-je suffisamment clair ?

– Comme de l'urine de licorne, approuva gravement Hélène.

Il y eut un déclic sourd, et le verrou céda. Hélène prépara son carnet et sa plume à papote, tandis que Magnus tirait la lourde porte d'acier.

Mais derrière cette porte, ils ne trouvèrent pas un prisonnier à demi-masqué les attendant presque sagement comme à chaque visite. Non. Ils trouvèrent le corps sans vie d'Azazel, qui s'était semble-t-il taillé les veines avec l'arête de son masque. Il y avait du sang partout, maculant allégrement murs et sols blancs. Et sur le mur derrière lui, un message, écrit en lettres de sang.

– Beurk, la déco est d'un goût douteux, ici ! "L'Ange Déchu commence ainsi son œuvre. Craignez le Trahi", lut Hélène à voix haute. Tiens, c'est plutôt original, comme testament ! Ça vous dit quelque chose ?

– Un peu de respect, la réprimanda Magnus. Un homme est mort, tout de même.

– Je ne vous savais pas si sensible, mon chou. Mais… quel est cette affreuse chose sur son visage ?

– C'est son visage, Miss Vesprit. Il n'y a rien dessus. Ou plus rien, devrais-je dire, ajouta-t-il en jetant un œil au demi-masque qui gisait au sol, maculé de sang.

– Oh. Ceci explique son obsession à porter un masque. Quel… on dirait… non, c'est indescriptible.

– Je pense qu'on a compris, s'agaça Magnus. Je que je vois, c'est que notre unique suspect est mort, et que son dernier message ressemble fort à une menace qu'il n'est pas en mesure d'accomplir lui-même. Ce qui confirme la thèse selon laquelle il a au moins un complice.

– Moi, ce que je vois surtout, c'est qu'on a enfermé un homme dans une cellule sans hublot à sa porte, avec un objet tranchant en sa possession, ce qui lui a permis de refaire la déco avant de mettre ﬁn à ses jours, sans que personne ne se rende compte de rien.

– Vous ! interpela Magnus. Qui est le dernier à l'avoir vu en vie ?

– C'est… c'est moi, Monsieur, bafouilla le vigile, intimidé par la carrure du Gendarmage. Quand j'ai récupéré son plateau de petit-déjeuner, à 7h45.

– Donc il avait prévu que ce soit moi qui le trouve ainsi… en conclut Magnus. Miss Vesprit, nous rentrons au QG. J'ai beaucoup de paperasse à faire pour justifier ce foutu merdier. Et je vous donne votre journée, je ne veux pas de vous dans mes pattes.

– Désolée, Monsieur M, mais je vais devoir décliner l'offre. Ce n'est pas maintenant que ça devient intéressant que je vais jouer à l'autruche.

– Grrr… bon, allons-y.

Richard et Hélène ne tardèrent pas à rentrer au QG Sud du Gendarmagium, situé en centre-ville de Clermont-Ferrand. Magnus s'enferma dans son bureau, et Hélène en profita pour recopier les notes de sa plume à papote au propre, avant de tenter de soutirer quelques informations aux gendarmages présents au bureau.

Richard en était à son troisième rapport, quand on frappa à sa porte. Il grogna, agacé, et continua sa tâche. On frappa une seconde fois, plus fort.

– Putain de merde !

Il se leva avec fureur, et ouvrit sa porte avec violence, en hurlant.

– Qui est le casse-couille qui ne sais pas ce que signifie "je ne veux pas être dérangé" !?

Devant lui se tenait Huguenot Silvert, son agent chargé de la liaison entre les agences Sud et Nord. Il était blême, et, connaissant le caractère fort du bonhomme, cela n'avait rien à voir avec le coup de gueule de son supérieur.

– Qu'y a-t-il ? demanda Magnus, d'une voix suspicieuse.

– Chef, il y a eu un attentat grave…

– Où ça !?

– Sous Paris, Chef. À la cérémonie d'investiture. Les informations nous arrivent au compte-goutte, mais on compte déjà des dizaines de morts, et peut-être des centaines de blessés.

– QUOI !?

– C'est affreux, Chef. Il semblerait qu'une… qu'une bombe ait explosé sous l'estrade.

– Une bombe ?

– Vous savez, ces choses moldues qui…

– Je sais ce qu'est une bombe ! coupa Magnus, agacé. Mais qu'est-ce qu'une bombe foutait dans un lieu sorcier ? Comment diable a-t-elle pu fonctionner, d'ailleurs ?

– On se sait pas encore, Chef. La priorité était de prendre en charge les victimes.

– Attends… tu me dis que la bombe était sous l'estrade… Mais alors !?

– D'après les témoins visuels, l'épicentre de l'explosion était juste sous le pupitre. On n'a… on n'a retrouvé aucune trace de Lucullus Amphision. Le nouveau Prévôt est… parti en fumée. Et Charleroi Vantreau est entre la vie et la mort, il a été expédié à l'hôpital moldu le plus proche.

– Moldu ?

– La plupart des victimes sont trop gravement blessées pour être transportées jusqu'à Notre-Dame des Orages, et trop nombreuses pour être transplanées une par une. Nos collègues sur place qui n'ont pas été touchés ont fait passer ça pour une explosion de conduite de gaz auprès du personnel moldu, quelques sorts de confusion aidant. La crise est sans précédent.

– Et je parie que la Rosace n'a pas levé le petit doigt pour nous aider ? Ce sale chien de Mercier est la pire des ordures !

– Ils ont refusé toute admission dans l'aile de l'hôpital François-Mitterrand, confirma gravement Silvert.

– Et de notre côté, des victimes ?

– Pas de mort à déplorer pour l'instant. Le service de sécurité rapproché était assuré par la milice privée du Prévôt.

– Goizane, se souvint Magnus.

– Il était avec Vantreau, quand ça a pété. C'est probablement grâce à lui qu'il a survécu.

– Il est mort ?

– Non, mais sacrément amoché. Ils étaient dans le champ de l'explosion, et Goizane a fait barrage en se couchant sur Vantreau. Il a la moitié du corps brûlée au troisième degré. Hum, je suis désolé, Chef, mais je dois y retourner. Un message à transmettre au Haut-Commandement ?

– Dis-leur qu'Azazel s'est suicidé. Et qu'apparemment, il ne nous avait pas menti sur la date.

– C'est la merde…

– Je te le fais pas dire, Huguenot. Vas-y, je m'occupe de diffuser le message.

Le lendemain, à Beauxbâtons.

– Alors, ils les affichent bientôt, ces foutus résultats ? s'agaça Camille.

– Je vois pas de quoi tu te plains, t'es la meilleure d'entre nous, répliqua Mathis.

– Hé, j'ai une médaille d'or qui prouve le contraire, contra Karol.

– Tu t'en remettras pas, hein ? Moi je parie que Camille aura une meilleure moyenne que toi.

– On parie combien ? s'immisça Nil.

– Ah non hein ! râla Mathis. Je parie plus avec toi ?

– Bah pourquoi ? T'as gagné, la dernière fois !

– Justement ! De un, c'est mieux de rester sur une victoire. Et de deux, tu es la plus mauvaise perdante que je connaisse.

– C'est pas vrai…

– La ferme, les résultats s'affichent ! s'écria Camille.

En effet, le tableau de liège du hall se chargeait par magie de parchemins couverts de tableaux. Les élèves se bousculèrent pour voir leurs notes en premiers. Mais devant le tableau des 1ère et 2ème Années, personne ne faisait le poids face aux six Augures, accompagnés de Camille, Sertorius et Mydian, ainsi que de Juliette qui marchait allégrement sur les pieds de ses aînés et camarades avec ses ballerines Charles IX de cuir verni.

– Ça me va !

– Ah ah, j'ai l'Or en Enchantements et MST ! s'écria Nil. Enfin, je crois que c'est ma ligne…

– Ben en même temps, on avait l'Or d'office dans la matière pour laquelle on était qualifiés, répliqua Mathis. Moi aussi j'ai l'Or en MST et Français.

– C'est dégueulasse, ça, râla Camille. Nous on a eu un seul Or d'office.

– Tu vas te plaindre ? répliqua Émi. T'as l'Or quasiment partout.

– Certes. Et toi ?

– Attends, comment t'as fait pour avoir l'Or en Maths !? s'offusqua Nil.

– Ben une fois qu'on a compris le truc, ça vient tout seul… Et pis depuis qu'on a entamé la partie arithmancie, ça va encore mieux. Je crois que je suis fait pour la voyance.

– Toi, la voyance ? se moqua la voix de sa cousine, quelque part à gauche. T'es même pas capable de "postdire" ton propre passé. Alors pour prédire quoi que ce soit…

– Je t'emmerde. T'as des bonnes notes, au moins ?

– Ça va, je me débrouille. Pas une note en-dessous de Bronze.

– Bronze en quoi ?

– Histoire, Biologie, et Potions.

– Et en Arts ?

– Or, évidemment, minauda Juliette.

– Évidemment. Erwin ?

– Score parfait pour moi, lâcha Erwin d'un ton faussement neutre. L'Or partout.

– Fumier. Je déteste quand tu te vantes pas, on dirait que tu te vantes encore plus. Et toi Nil ?

– Ben… euh…, hésita Nil.

Du coup, Mathis la poussa, pour lire lui-même ses résultats.

– T'as Bronze en Enchantements !? s'écria Mydian. Mais… mais…

– Le padre va me zigouiller… se lamenta l'Espagnol.

– Il y a des chances, oui, approuva Nil. C'est la honte, pour un fils d'enchanteur.

– Merci pour ton soutien.

– De rien, c'est naturel !

– Au fait, Mimi, t'as quoi ?

– Score parfait aussi, répondit Mydian. Par contre Serpent a perdu à une matière près !

– Ah ? s'enquit l'intéressé. Poussez-vous, je veux voir ! … oh, Grindelwald les maudisse tous !

– Un souci, Serpent ? s'intéressa Mathis.

– J'ai l'Or partout… sauf en Runes. Fait chier, merde !

– Viens-voir ? Oh, ça va, t'as l'Argent.

– Ce n'est pas assez ! L'année dernière, j'avais l'Or partout !?

– Quel a donc été ton souci ? Ça m'a l'air terrible, mon choupinou.

– Les Runes Celtiques, je n'avais jamais vu ça. Et pis arrêtes de te foutre de moi, tu ne connais pas ma famille !

– " Ma grand-mère invente des sorts basés sur les poisons mortels. Mon père torture des prisonniers à Nurmengard. Ma mère est amatrice de taxidermie. Ma sœur est à l'asile à la Giraglia. Une seule de ces assertions est fausse, à toi de deviner laquelle". Tu vois, j'ai une excellente mémoire. Et soit dit en passant, je sais que ton père est directeur du Bureau des Catastrophes, il n'a rien à faire à Nurmengard.

– Il pourrait faire ça pendant son temps libre, en guise de loisir, répliqua Sertorius.

– C'est bon, t'as gagné : t'es foutu.

La joyeuse bande se taquinait allègrement sur leurs résultats quand Mila et Lucian arrivèrent. Ils consultèrent leurs résultats individuels, et, satisfaits, décidèrent de se réunir au QG. Au passage, Mila arracha Mathieu de sa conversation, alors qu'il draguait allègrement Stella Habil.

Ils étaient en plein débat pseudo-politique sur les conséquences qu'aurait l'arrivée du parti Conservateur au pouvoir aurait au quotidien, Mila insistant bien sur les risques multipliés qu'encourraient désormais le frère et la mère de Mathis s'ils retournaient au Bourg, lorsque la porte s'ouvrit à la volée. Derrière, Gideon était rouge comme une pivoine, et à bout de souffle. Avec lui, un jeune homme portant un jean moldu et une blouse blanche ouverte révélant un t-shirt de MASS HYƧTƎЯIA, dans le même état. Les deux sorciers entrèrent dans la salle, et s'effondrèrent sur des chaises, attirées par magie sous leur postérieur. Croisant le regard insistant de ses cousins et sa sœur, Gideon leur fit signe d'attendre la révélation. Enfin, il reprit son souffle, et s'exclama, d'une voix encore haletante.

– Bo… bordel, pourquoi on peut pas transplaner dans ce putain de château ?

– Viens-en au fait, l'incita Mydian.

– Oui, oui… Bon alors, devinez qui a son C.H.A.S.S.E. mention Très Bien, et avec les honneurs du jury ?

– Vincent ? tenta sa petite sœur en désignant l'ami de Gideon.

– Oui, aussi, répondit l'intéressé.

– Sérieux, vous deux ? d'exclama Mila. Félicitations ! Je suis fière de vous !

– Ah ah ! je vous ferais bien tous un câlin, mais j'ai plus l'énergie de me lever ! chantonna Gideon. Venez à moi, que je vous transmette toute ma joie.

Mydian et Mila se jetèrent dans ses bras, et il les serra fort à les étouffer, tirant un grognement à sa sœur. Lucian, lui, resta en retrait, et lorsque les filles se reculèrent, il prit solennellement la place devant son cousin, en silence.

– On dirait que c'est la fin de mon règne ici, constata Gideon. Je te confie officiellement les rênes, Lucian Salamander Appelbaum, chevalier de l'Ordre du Chaos Joyeux. Te voici désormais roi en ce château. Soit un roi clément. Soit un roi conquérant. Soit un roi tyrannique. Comme tu le souhaites, mais surtout, soit un roi.

Gideon tendit la main à Lucian, qui la serra gravement. Rapidement, la poignée devint accolade, et l'accolade devint embrassade. Les autres assistaient à ce moment avec tendresse, quand un bruit affreux retentit.

– Beurk, Vincent ! s'écria Mila. T'es obligé de faire craquer toutes tes articulations en même temps, dans un moment pareil ?

– Celui-là ou un autre, hein ! répliqua le jeune homme. Bon, c'est pas le tout, mais j'ai un entretien à la PSAF dans moins d'une heure.

– Et moi, je dois aller voir les membres du Conseil du Bat'Show, pour la passation de pouvoir, ajouta Gideon. On se voit plus tard, les gosses ?

– Ouais, c'est ça, le congédia Mila. Sale gosse toi-même.

Gideon et son ami Vincent étaient partis depuis deux minutes à peine quand la porte se rouvrit à la volée.

– Ça devient une habitude, se moqua Lucian, en regardant son cousin. T'as de la chance qu'il n'y ait personne derrière la porte.

– Venez tous au Grand Ref, la directrice va faire une annonce. C'est très urgent, apparemment.

Tous ceux qui se trouvaient au QG de Lucian en sortirent dans les rires et les plaisanteries, et prirent place à deux tables rondes adjacentes, dans l'expectative de ce qui allait suivre. Il fallut encore quelques minutes pour que tous les élèves, Chasseurs y compris, soient réunis dans le Grand Réfectoire de Beauxbâtons. Les professeurs brillaient par leur absence, à l'exception de Florine Brindargent, qui s'avança dans un silence douloureux qui plomba l'ambiance de la salle. Les grandes portes menant à l'Administration s'ouvrirent, et Madame Maxime s'avança jusqu'à son pupitre. Le silence s'imposa de lui-même, entrecoupée des sanglots de la directrice-adjointe qui en effrayaient plus d'un.

– Mes enfants, commença la directrice, j'ai une terrible nouvelle à vous annoncer. Ce matin, lors de la cérémonie d'investiture du nouveau Prévôt, un attentat a eu lieu. Nombreuses sont les victimes, et douloureuses sont les conséquences. En ces circonstances exceptionnelles, il sera demandé à chacun de vous de rester ici, jusqu'à ce qu'un parent sorcier vienne vous chercher, si cela est possible. Les enfants né-moldus seront raccompagnés par petit groupe par nos professeurs. Cependant, j'ai le devoir d'être honnête avec vous. Certains d'entre vous ne verront pas leurs parents arriver. Certains d'entre vous apprendront la pire nouvelle de leur vie dans quelques heures, ou quelques jours. Je suis terriblement choquée par ce qui s'est passée, et terriblement désolée de n'y rien pouvoir. Cela vient de tomber, nous sommes dans le flou le plus total. Lorsque nous aurons plus d'informations, une liste des victimes connues sera affichée dans le hall.

Il y eut encore quelques secondes de silence abasourdi. Puis les pleurs et les cris éclatèrent, accompagné d'un mouvement de panique que Madame Maxime avait anticipé en verrouillant les portes du château afin d'éviter tout geste inconsidéré. Elle fit demi-tour, et prit rapidement le chemin de son bureau sans se retourner. Rares furent ceux qui aperçurent les larmes coulant sur l'immense visage de la digne sorcière.

Ça passe mieux, la deuxième fois qu'on le lit. Mais j'avais pas le choix…

Alors franchement, dans le genre suspect, on a fait plus crédible que le nouveau Prévôt ! Remarquez, il laissera sûrement une trace dans l'Histoire de la Prévôté. Pour son mandat ayant duré à peine dix minutes.

Le programme pour la suite… en gros : La semaine prochaine, l'OS d'Arnhem. Trois semaines après ça (donc dans un mois), l'intro du tome 3. Quelque part là-dedans cette période, soit un bonus secret, soit juste les réponses à toutes vos questions (posez-en, c'est l'occasion !). Et également le chapitre 2 des Wiccans de Salem, si j'arrive à boucler cette merde (le chapitre, pas la fic ! j'aime cette fic !). Euh… sinon j'ai un OS sur ce que fait Angela quelque part durant les fameux 6 mois… qui arrivera un jour, peut-être. Voilà, c'est tout ce que j'ai en cours. Et je vais finalement poster mon début de fic sur les Weasley (totalement hors-Multivers) sous forme d'OS en le remaniant un peu. Probablement plus rapidement, celui-là, pour combler le vide entre Arnhem et le tome 3 si j'ai rien de mieux.

Et surtout, rappelez-vous toujours une chose : VIGILANCE CONSTANTE !